Idixa et l’Orloeuvre

Qui est le scripteur de l’ Orloeuvre ?

https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0603062350.html

Un renvoi à ces renvois concernant la “Loi Morale” :


[ Derrida, la loi, le droit ]

La loi de la loi, c’est qu’elle doit être sans histoire, sans genèse, sans origine, sans dérivation possible, elle ne doit donner lieu à aucun récit

GalGal, l’éGaL LeGaL ….

” Les corps, disloqués, s’exposent ” , VOIR

Ainsi, récemment “disloqués” en cette année 2021,
Jean-Luc Nancy et Vincent Cordebard ,
que j’ai pu connaître, chacun en d’autres temps,
et qui se sont eux-mêmes rencontrés autour de leur état de “greffé” .

Chacun à sa façon, a sans doute participé à l’écriture de tel ou tel méandre dans la ribambelle de mes élucubrations.
( “In mes morts I AM” dit un fragment de “Mes Moires” )


“ELLE” et le libéralisme égalitaire ou égalitarisme libéral de Rawls

Si vous êtes un connaisseur, amateur ou professionnel, ou du moins si vous avez entendu parler de la Théorie de la Justice ou du “Libéralisme égalitaire” de John Rawls, vous pouvez penser en un premier temps, que la proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” que j’exprime ici, n’est qu’une répétition vague et approximative, “inculte” ou “naïve”, d’une formulation théorique bien connue des spécialistes universitaires sous l’ étiquette du “libéralisme égalitaire” notamment représenté par la “Théorie de la Justice” de John Rawls.

Et donc, que la prétention à présenter une “nouveauté” en cette matière devrait au minimum faire le travail universitaire de se positionner dans un “état de la question” , de façon à pouvoir dialoguer de façon pertinente avec des personnes qui ont travaillé pendant des années ou des décennies et sous l’oeil critique de leurs “pairs” universitaires, dans un tel domaine de la pensée philosophique, morale, juridique et politique déjà largement “balisé”, et où les “interstices” encore non explorés sont considérés, soit comme rares et donc difficile à trouver ou à construire par un travail exigeant, soit comme sans intérêt ou ne consistant qu’à répéter inutilement des formulations déjà bien connues.

Et ce serait effectivement le cas si je prétendais dans ma proposition “ELLE” ( “Égale Liberté Libre Égalité”), n’énoncer rien d’autre que la proposition rawlsienne ou une variante théorique ou critique particulière, s’insérant dans le tissu des commentaires, critiques et gloses universitaires ou médiatiques de la pensée de Rawls, et plus généralement du “libéralisme égalitaire”.
( Voir par exemple un cours sur les différentes conceptions de la justice sociale )

Mais ce point d’entrée est possible, même si ce n’est pas celui que j’ai personnellement choisi de parcourir de façon “universitaire”.

Donc, nous pouvons supposer, pour simplifier, dans une première approche, que le premier membre de ma proposition , à savoir “Égale Liberté“, représente une expression suffisamment proche de la position générale du “Libéralisme égalitaire” et donc de l’importance accordée à un principe d’ “Égale Liberté”, suffisamment proche de celui énoncé par John Rawls comme “premier principe” de sa “Théorie de la Justice” .

Les connaisseurs de la Théorie de la Justice de Rawls se demanderont donc immédiatement où se situent les différences et en particulier par rapport aux grands concepts rawlsiens comme le “voile d’ignorance”, la “personne libre et égale” etc. , et surtout les deux autres “principes de justice” inséparables du premier dans la théorie rawlsienne.

Relativement à ma propre proposition, la question sera alors : mais à quoi peut bien correspondre le deuxième membre “Libre Égalité”, si on cherche une équivalence à l’intérieur du dispositif rawlsien ?

1. Une première réponse est de dire que la “Libre Égalité” est dans cette perspective de comparaison avec la théorie de Rawls, la liberté même des multiples interprétations qui peuvent être données d’un “Principe d’ Égale Liberté”, dans diverses versions ou variantes de “libéralisme égalitaire” ( … ou d’ “égalitarisme libéral” ) , par la diversité des personnes qui adoptent ce principe commun … La position de Rawls à ce sujet ( ou les positions, puisque sa pensée a été évolutive … ) est donc une libre position particulière à ce sujet, et on ne voit pas pourquoi un “libéral égalitaire” n’accepterait pas que d’autres personnes aient une conception interprétative différente et évolutive de ce “principe” pourtant commun.

Ce à quoi un partisan “orthodoxe” de la pensée rawlsienne ( mais cependant “libéral” … ) dira sans doute que c’est justement le dispositif du “voile d’ignorance” qui doit permettre à toutes ces personnes d’ignorer dans leur raisonnement éthico-politico-juridique général, toutes leurs “différences réelles” de situation dans le réel naturel ou social et donc effacer toutes les différences interprétatives qui pourraient en résulter concernant les 3 principes de justice communs.

Et en effet, c’est là une différence fondamentale ( et fondatrice de ma propre “variante” ) : la pluralité des différences interprétatives, seulement attribuées par Rawls à la non prise en compte du “voile d’ignorance”, et donc reprises dans les nombreuses critiques de ses successeurs qui lui reprochent de rester dans une théorie “abstraite” ( à la manière dont on a pu dire de la pensée morale kantienne qu’elle “a les mains pures mais n’a pas de mains” ), toutes ces différences ne sont pas seulement à reprendre dans le cadre des deux autres principes de justice ( eux-mêmes construits abstraitement derrière le “voile d’ignorance” ) , mais interviennent, – dans ma proposition “ELLE” – directement en tant que “deuxième membre” de mon propre “premier principe” à la fois “Egalibertaire et Librégalitaire” ( pour reprendre une contraction proposée par Etienne Balibar dans la proposition de l’ “Egaliberté” )

Ce n’est donc pas seulement en tant que principes de “traitement des inégalités” que ma proposition diffère de celle de Rawls, mais bien dans la définition fondatrice même du rapport entre “Liberté” et “Égalité” :
La conception de “Libéralisme Égalitaire” ou d’ “Égalitarisme Libéral” étant directement instituée dans leur circularité même, dans laquelle chaque “personne”peut entrer … si elle en prend la libre décision, “elle-même”.
Et du coup “La théorie de la Justice” est aussi “Sa théorie” … et sa propre volonté d’en tenir compte ou pas, ou plus ou moins … en autorisant par conséquent les autres personnes … à faire “de même”, puisque précisément elles ‘appuient sur la “même” “Égale Liberté” d’interpréter celle-ci à “leur façon” …

Car quelle serait aujourd’hui la prétention “dogmatique” d’un “philosophe”, de croire pouvoir construire un “principe de justice” universalisable quelconque, en “surplomb”, sans y intégrer, ipso facto, l’ Égale Liberté de conscience, d’ expression et d’association permettant à toutes ces “variantes” interprétatives de cette “identité de principe” de “co-exister” ?

2. La deuxième réponse à la question de savoir en quoi pourrait bien consister notre proposition de “Libre Égalité“, si on cherche à la comparer aux éléments philosophiques des principes de justice de Rawls, sera bien sûr d’expliquer en quoi il y a une différence fondamentale entre le 2ème principe de justice de Rawls et le deuxième membre “Libre Égalité” de notre proposition “ELLE”.


Rappelons les 2 principes de justice de la Théorie de la Justice de Rawls :

  1. « Premier principe : chaque personne doit avoir un droit égal au système total le plus étendu de libertés de base égales pour tous, compatible avec un même système pour tous.
  2. « Second principe : les inégalités économiques et sociales doivent être telles qu’elles soient : (a) au plus grand bénéfice des plus désavantagés et (b) attachées à des fonctions et des positions ouvertes à tous, conformément au principe de la juste égalité des chances. »1.

Remarque 1 : Le second principe traite des inégalités économiques et sociales, et semble considérer que ces inégalités peuvent et doivent être traitées indépendamment de leurs effets sur la liberté de ces personnes, et donc qu’il existerait un problème général d’un principe d’ Égalité en soi ( indépendante de la question de la Liberté ) ou d’acceptabilité de l'”Inégalité” qui puisse être théoriquement et pratiquement traité séparément du problème de l’ “Égale Liberté”.
Il s’agit là en partie d’une distinction traditionnelle entre “Libertés politiques fondamentales” et “Libertés économiques et sociales”, voire entre “Libertés formelles” et “Libertés réelles”, dont on a aussi la trace jusque dans les deux grands “Pactes internationaux” des Nations Unies :
Le “ Pacte international relatif aux droits civils et politiques “
et le “Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels“.

La question à poser à Rawls est alors la suivante :

Pourquoi l”Égalité” semble -t- elle évidente à accepter en matière de “Droits civils et politiques” ( cf la liste des “libertés de base égales pour tous” définissant le principe d’ “Égale Liberté” au sens de Rawls ), alors que dans le domaine des “Droits économiques, sociaux et culturels” il semble nécessaire de prendre en compte un principe d’ “Inégalité” admissible, ou du moins d’Égalité seulement partielle, dont il s’agirait seulement de corriger certains effets visiblement trop “inégalitaires”.
C’est en effet ce que propose d’une part le principe 2a :
Les inégalités économiques et sociales doivent être au plus grand bénéfice des plus désavantagés” ( on cherche à corriger des inégalités dont on admet le principe général, mais dont on cherche à minimiser les effets sur ceux qui sont le plus bas sur cette échelle inégalitaire )
et d’autre part le principe 2b :
Les inégalités économiques et sociales doivent être attachées à des fonctions et des positions ouvertes à tous, conformément au principe de la juste égalité des chances.
( On cherche à corriger l’inégalité des fonctions et des positions, dont on ne remet pas en question la légitimité de “principe”, mais simplement en tempérant cette inégalité admise en principe par une égalisation partielle par l’ “égalité des chances“.

Pourquoi l’énoncé très général du premier principe de justice:
“« Chaque personne a une même prétention indéfectible à un système pleinement adéquat de libertés de base égales, qui soit compatible avec le même système de libertés pour tous “, ne vaudrait-il pas de la même façon, quelles que soient les “libertés” dont il s’agit ( les “libertés économiques et sociales” tout autant que les “libertés civiles et politiques” ), tout simplement parce que toutes ces “libertés” ( au pluriel ) ne sont que des dimensions particulières recombinables avec des pondérations elles-mêmes variables et évolutives de ce que globalement on peut appeler LA LIBERTÉ d’une personne.
C’est de cette LIBERTÉ globale personnalisée que je propose d’examiner l’ ÉGALITÉ possible entre ces personnes, mais soumise précisément à la LIBRE détermination de ces personnes en faveur d’un tel Projet.

Je vois en effet une raison probable de cette différence de traitement faite par Rawls entre des “libertés de base” et d’autres – comme par hasard économiques et sociales – qui seraient moins “de base” ?
– Les “libertés civiles et politiques” semblent plus “formelles” et donc avoir moins besoin de se confronter aux “dures contraintes du réel”, et donc pouvoir bénéficier d’une déclaration fondamentale d’égalité de ces libertés “pour tous”, alors que les “libertés économiques, sociales et culturelles” sembleraient devoir s’accommoder davantage de concessions avec les “dures contraintes du réel”, et donc qu’il faudrait inscrire dans un “deuxième principe” les limites d’un tel “accommodement avec le réel”.
Le problème bien sûr surgit d’autant plus qu’on cherche, comme Rawls et beaucoup de philosophes de la morale, du droit et de la politique, à définir un même système de “justice pour tous”, comme si un tel système de “libertés de base égales pour tous” pouvait se définir indépendamment de la volonté individuelle de chacune des personnes concernées par ce “même système”.

Contrairement à la proposition “universaliste a priori” ( “kantienne” ) de la “Théorie de la Justice” de Rawls, qui reconnaît pourtant par ailleurs la notion de “personne libre et égale” participant pleinement à la définition même de ce “système de libertés égales pour tous”, la proposition que je fais sous l’expression “Égale Liberté Libre Égalité“, n’a aucune prétention de “validité a priori” prétendant pouvoir et encore moins devoir s’appliquer “à tous” .
Elle n’est donc pas en ce sens une proposition “théorique” comparable à ces diverses “théories de la justice” … dont chaque “philosophe théoricien” pense détenir la “substantifique moelle” … en prétendant qu’elle vaut “pour tous”.

C’est pourquoi la partie de proposition “Égale Liberté” ne peut valoir fondamentalement que pour toutes les personnes qui font le libre choix d’attribuer de la valeur “morale” à cette proposition d’ ÉGALITÉ de leur LIBERTÉ, et donc à leurs capacités respectives à pondérer personnellement la valeur relative des innombrables dimensions possibles d’une telle LIBERTÉ.

La prétention à une “universalisation possible” d’une telle proposition au départ de valeur uniquement personnelle, ne vaut donc que par et pour les personnes qui font ou feront le même libre choix de considérer cette proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” comme étant tout aussi bien la leur, qu’elle est, librement, la “mienne”.

C’est donc, comme à chaque fois, Vous le savez, Vous qui Voyez …



ETHER-N-ELLE

Est-il possible d'”implémenter” , une partie importante du “nouveau” contrat éthico-politico-juridique que nous proposons sous la formule “Égale Liberté Libre Égalité” dans une forme informatisable du type “blockchain” dans un réseau de “contrats intelligents” , passés entre des personnes physiques conscientes individuelles, de façon à assurer le progrès possible de ce contrat symbolique commun en l’appuyant sur des ressources physiques effectives, sans avoir besoin d’une “autorité centrale” garantissant l’authenticité des “contrats” partiels passés, mais seulement de la participation de ces personnes à des “chaînes de blocs” , dont la fiabilité repose sur la fiabilité formelle des algorithmes de “blockchain” .

Bien évidemment, c’est alors aux personnes conscientes individu-elle-s de savoir jusqu’à quel point, dans la représentation personnelle qu’elles se font de leur “Loi Morale Nouvelle” commune, elles Veulent Vraiment abonder par leur participation contractuelle au développement non seulement imaginaire et “utopique” d’une telle “Égale Liberté Libre Égalité”, mais bien d’une “réalisation” progressive, mais effective de cette nouvelle forme de “connectivité” interpersonnelle.

Remarque : La définition même de ce nouveau contrat “éthico-politico-juridique” institue un lien très spécial entre la partie “Égale Liberté” et la partie “Libre Égalité”, puisqu’une part de cette symétrie / dissymétrie est lié à la façon très spéciale dont se constitue ici le lien entre la sphère “privée” ( et à “clé privée” ) de la “personne individu-elle” ( plus fortement impliquée dans la “Libre Égalité” ) et la sphère “publique” ( à “clé publique” ) instituée par l’ “Égale Liberté” à laquelle une pluralité potentiellement très “nombreuse” de “personnes” distinctes choisissent d’adhérer.

Nous pourrons également creuser à ce sujet la distinction entre des systèmes d’organisation et d’information partagés et d’ “identités” partagées, et d’autre part la valeur identitaire singulière qu’une personne voudra attribuer à un aspect ou un autre de sa propre singularité, en reconnaissant, en même temps, par définition, si elle se reconnait en “ELLE”, l’ Égale Liberté de toute autre “personne” , de définir elle-même par et pour elle-même sa propre “singularité”, qui au bout du raisonnement ( dans l’ouverture indéfinie du “progrès” ainsi instituée ) ne peut être que “numérique”, puisque toute propriété “conceptuelle” commune à différentes “personnes” pourra être “égalitairement” échangée avec toute autre personne :
Toute ressource possible de “liberté” doit par principe y devenir également accessible ou échangeable contre des ressources équivalentes en termes de “liberté possible”.

Puisqu’il est question ici d’une traduction possible en termes de “contrats intelligents”, de type “blockchain”, une des ressemblances avec ce problème “individuel / collectif” est la distinction entre des “NFT” et des”monnaies virtuelles”.

Mais avec une différence fondamentale :
Une “NFT” de type “ETHER-N-ELLE”, n’est, par définition ( dans le contrat de type “ELLE” ) valorisable qu’à stricte Égalité avec toute autre “valeur personnelle” : Aucun “créateur de valeur” ne peut, par définition, créer de valeur “ETHER-N-ELLE” personnelle supérieure à la valeur “ETHER-N-ELLE” de toute autre personne participant à ce même contrat “ELLE” .
( C’est une autre façon de traduire la notion traditionnelle de “dignité ou de “fin en soi” de la “personne humaine” , mais liée à aucune caractéristique distinctive conceptualisable de ces personnes en dehors de leur commune mais libre décision de se considérer mutuellement et réciproquement comme telles ).

Ce en quoi le contrat éthico-politico-juridique de la Proposition “ELLE” se distingue notamment de tout contrat social classique basé sur des caractéristiques “humaines” ou “naturelles” intangibles, “a priori” ou “universelles” au sens d’une “nature commune” des “êtres humains”.

BREF, si certains parmi vous croient pouvoir investir en “ELLE”, en pensant faire un quelconque “profit”, financier ou d’estime culturelle de valorisation “personnelle”, SUPÉRIEUR à celui d’autres “personnes libres égales” ou “Esprits Libres” , en prétendant “valoriser” par la “rareté” leur propre narcissisme, vous vous trompez entièrement de type de “NFT” !

Toute “valorisation personne-elle” n’est possible, par définition d’ “ELLE” , qu’ en promouvant la même valeur pour toute autre personne se revendiquant de cette même définition.
Vous pouvez seulement, et c’est déjà beaucoup d’effort de création … proposer toutes sortes de meilleurs moyens que ceux qui sont actuellement proposés ou ont été proposés dans le passé … de façon à permettre une meilleure inscription du Projet d’ “Égale Liberté Libre Égalité” dans la réalité … de chaque personne voulant également Y participer …

C’est sans doute une des définitions possibles de la … “culture”,

mais c’est Vous qui Voyez …
jusqu’où la culture de votre propre “identité personnelle” et son “originalité irréductible” est compatible avec la même prétention d’innombrables autres “créateurs” de “préserver” la leur …

Si vous pensez pouvoir “profiter” d’un quelconque “avantage acquis” pour le conserver contre toute autre prétention similaire à être ainsi “distingué” par la “singularité créatrice” qui justifierait le “mérite” que vous vous attribuez par la seule vertu de la rareté organisée que vous cherchez à y déployer … , vous êtes sans doute libres de “concourir” à votre façon aux mécanismes de la sélection “naturelle-culturelle” … mais ce n’est pas ainsi, sauf par hasard ( donc sans votre supposée “créativité personnelle” ), que vous pouvez contribuer au Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité dont il est ici question.