Principes fondamentaux de la DUDH de 1948

Question posée à ChatGPT :

User

Peut-on faire une liste simple et exhaustive des principes fondamentaux de la DUDH, et dont les 30 articles pourraient être formellement déduits ? Ou bien ces articles contiennent-ils des éléments normatifs hétérogènes non déductibles d’une liste finie de principes fondamentaux ?

ChatGPT

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) est un document fondamental dans l’histoire des droits humains, adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1948. Bien qu’elle soit composée de 30 articles, les principes sous-jacents à la DUDH peuvent effectivement être résumés en un nombre restreint de principes fondamentaux. Voici une tentative de synthèse de ces principes fondamentaux :

  1. Dignité humaine inaliénable : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ce principe de dignité humaine est le fondement de tous les autres droits et libertés énoncés dans la DUDH.
  2. Non-discrimination : Chaque individu a droit à tous les droits et libertés énoncés dans la DUDH, sans distinction d’aucune sorte, comme la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l’opinion politique ou autre, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation.
  3. Droits civils et politiques : Il s’agit des droits associés à la liberté individuelle, tels que la liberté de pensée, de conscience, de religion, d’expression, d’association et de réunion, ainsi que le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité personnelle.
  4. Droits économiques, sociaux et culturels : Ces droits incluent le droit au travail, à l’éducation, à la santé, à un niveau de vie suffisant, et à la participation à la vie culturelle.
  5. Solidarité et droits collectifs : La DUDH reconnaît également l’importance de la communauté et des droits collectifs, tels que le droit à un ordre social et international dans lequel les droits et libertés énoncés dans la Déclaration peuvent être pleinement réalisés.
  6. Droit à un recours effectif : Toute personne dont les droits énoncés dans la Déclaration sont violés a droit à un recours effectif devant les tribunaux nationaux compétents.
  7. Interdépendance et indivisibilité des droits : Tous les droits énoncés dans la DUDH sont interdépendants et indivisibles, ce qui signifie qu’ils doivent être traités dans leur ensemble, et que la réalisation d’un droit peut dépendre de celle des autres.

Bien que cette liste ne couvre pas exhaustivement chaque article de la DUDH, elle en résume les principes fondamentaux. Cependant, il est important de noter que les articles de la DUDH contiennent des nuances et des spécificités qui ne peuvent être entièrement capturées par une liste de principes généraux. Certains articles peuvent incorporer des éléments normatifs qui ne sont pas directement déductibles d’un principe fondamental unique, mais qui reflètent plutôt une combinaison de ces principes ou des considérations contextuelles spécifiques.

Question 2 :

User

Beaucoup d’ analystes considèrent que la notion de “dignité humaine” est un concept flou, dont le sens ne peut être précisé que par son usage dans des contextes juridiques divers et éventuellement contradictoires. Comment un concept aussi flou peut-il servir, comme vous le proposez, de “fondement de tous les autres droits et libertés énoncés dans la DUDH” ?ChatGPT

Votre question soulève un point critique concernant le concept de dignité humaine dans le contexte des droits humains et son rôle dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Il est vrai que la dignité humaine est souvent considérée comme un concept flou ou abstrait, et son interprétation peut varier considérablement selon les contextes culturels, juridiques et philosophiques. Cependant, malgré cette imprécision, la notion de dignité humaine joue un rôle central dans la compréhension et l’application des droits humains pour plusieurs raisons :

  1. Fonction symbolique et unificatrice : La dignité humaine sert de principe unificateur qui sous-tend la conception des droits humains. Elle agit comme un idéal moral qui guide l’interprétation et l’application des droits spécifiques énoncés dans la DUDH. En dépit de son caractère abstrait, elle fournit une base philosophique commune pour l’affirmation des droits humains.
  2. Flexibilité interprétative : Le caractère quelque peu flou de la dignité humaine permet une certaine flexibilité dans son application à des contextes variés. Cela peut être vu comme une force, car elle permet aux différents systèmes juridiques et cultures de l’interpréter d’une manière qui soit compatible avec leurs propres traditions et valeurs, tout en adhérant à un principe universel.
  3. Point de départ éthique : La dignité humaine sert de point de départ éthique pour raisonner sur ce qui devrait être considéré comme un droit humain. Elle encourage une réflexion sur la manière dont les individus devraient être traités non seulement en vertu de la loi, mais aussi en vertu de principes moraux plus larges.
  4. Développement jurisprudentiel : Dans la pratique juridique, la dignité humaine agit comme un concept à partir duquel les tribunaux peuvent développer des interprétations plus précises et contextuelles des droits humains. Bien que floue, elle offre un cadre de référence pour l’analyse et la décision judiciaire.
  5. Évolution et adaptabilité : La conception de la dignité humaine peut évoluer avec le temps, ce qui permet aux droits humains de rester pertinents et applicables dans des contextes sociaux, économiques et technologiques changeants.

En résumé, bien que le concept de dignité humaine soit abstrait et sujet à différentes interprétations, il joue un rôle crucial dans la fondation des droits humains en offrant un principe moral central et unificateur. Sa flexibilité permet une application adaptée à différents contextes, tout en fournissant un cadre éthique pour guider l’élaboration et l’interprétation des droits spécifiques.

Marche silencieuse et drapeau blanc

S’il y a une “marche” que je peux soutenir, en ces temps troublés, ce n’est évidemment pas un quelconque parti pris en faveur d’une position “nationaliste” belliqueuse quelle qu’elle soit, mais bien celle qui propose une “autre voie” que le soutien inconditionnel d’une “famille”, d’une “nationalité”, ou d’une “identité culturelle” quelconque …

Je soutiens donc plutôt que tout autre “ralliement”, un mouvement comme celui de la marche pour la paix du 19 novembre, avec sa volonté de se placer au-dessus des parties en conflit.

Mais la question alors posée, au delà du “silence” et du “drapeau blanc”, sera celle de la constitution effective, en un sens juridique et politique plus fort, d’une modalité universalisable de nouveau contrat “humaniste” qui puisse être co-institué par toutes ces personnes qui choisissent librement ( … bien que poussées par l’horreur des évènements ), de placer leurs valeurs de référence pour un avenir possible au-dessus de leurs affiliations d'”origines” identitaires supposées.

La question notamment reste posée :
Pourquoi le slogan “Liberté Égalité Fraternité”, et plus précisément l’ article 1 de la Déclaration Universelle des Droits Humains ( “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité” ) , n’a-t-il et n’est-il toujours pas capable de se traduire plus fortement dans la réalité des relations humaines individuelles et collectives ?

Un processus de “dialogue” avec “ChatGPT” peut nous amener à éclairer certains points d’une telle question :

User

Pourquoi la Déclaration Universelle des Droits Humains de 1948 n’ arrive-telle pas à s’incarner plus fortement dans la réalité des relations sociales, économiques et politiques humaines ?

ChatGPT

  1. Différences culturelles et politiques : Les conceptions des droits humains peuvent varier considérablement d’une culture à l’autre, et certaines sociétés ou gouvernements peuvent ne pas partager ou valoriser les principes énoncés dans la DUDH. Ces différences entraînent des interprétations et des applications diverses des droits humains.
  2. Manque de mécanismes d’application efficaces : La DUDH est un document normatif qui établit des principes, mais elle ne possède pas de mécanismes d’application contraignants. Les Nations Unies et d’autres organisations internationales peuvent faire des recommandations ou imposer des sanctions, mais elles ont souvent du mal à faire respecter ces droits de manière cohérente et efficace, surtout face à des États souverains.
  3. Conflits d’intérêts politiques et économiques : Les intérêts économiques et politiques des États peuvent entrer en conflit avec les principes des droits humains. Par exemple, les considérations économiques ou les relations diplomatiques peuvent conduire des pays à ignorer les violations des droits humains dans d’autres États.
  4. Problèmes de sensibilisation et d’éducation : La sensibilisation et l’éducation aux droits humains sont inégales à travers le monde. Beaucoup de personnes ne connaissent pas leurs droits ou les moyens de les revendiquer, ce qui rend difficile la mise en œuvre de la DUDH au niveau local.
  5. Instabilité et conflits : Dans les régions déstabilisées par des conflits, des troubles politiques ou des catastrophes naturelles, les droits humains sont souvent les premiers à être compromis. Dans ces contextes, la mise en œuvre de la DUDH est particulièrement difficile.
  6. Résistance au changement : La mise en œuvre des droits humains implique souvent des changements dans les structures de pouvoir existantes, ce qui peut rencontrer une forte résistance de la part de ceux qui détiennent le pouvoir.

Deuxième question :

User

Plusieurs des points de résistance à la mise en œuvre de la DUDH que vous signalez font allusion à l’obstacle constitué par les conflits entre des “États souverains”. Ne serait-il pas possible de redéfinir la DUDH en précisant que la souveraineté des États , mais aussi des “peuples” ne peut en aucun cas légitimer une violation des droits humains individuels ? Et que désormais seuls les collectifs humains qui acceptent de respecter ces droits d’égale liberté des personnes pourront être reconnus par le droit commun aux êtres humains. Ceci impliquerait que la redéfinition de cette Nouvelle DUDH, soit confiée, non aux “États souverains” actuels, mais à l’ensemble de toutes les personnes humaines qui seraient librement en accord avec ces nouveaux “droits humains fondamentaux”.

ChatGPT

  1. Remise en question de la souveraineté étatique : La souveraineté des États est un principe fondamental du droit international. Remettre en question ce principe en faveur des droits humains individuels exigerait un changement majeur dans la pensée et la pratique internationales. Les États sont susceptibles de résister à toute initiative qui semble menacer leur autonomie et leur pouvoir.
  2. Processus d’adoption et de mise en œuvre : Le défi logistique de concevoir et d’adopter une nouvelle DUDH “par et pour le peuple” est immense. Il impliquerait une participation mondiale sans précédent et des mécanismes pour assurer une représentation équitable et effective de toutes les voix, y compris celles des groupes marginalisés.
  3. Définitions et interprétations des droits humains : Les droits humains sont interprétés différemment selon les cultures, les religions et les systèmes politiques. Atteindre un consensus mondial sur ce que signifient exactement ces “nouveaux” droits humains fondamentaux serait un défi majeur.
  4. Enforcement et sanctions : Même si une telle déclaration était adoptée, il resterait la question de son application. Qui serait chargé de surveiller et d’assurer le respect de ces droits ? Quelles seraient les sanctions pour les violations, et comment seraient-elles mises en œuvre ?
  5. Rôle des États existants : Bien que l’idée soit de contourner les États souverains dans le processus d’élaboration, ils resteraient des acteurs clés dans la mise en œuvre et l’application de tout nouveau cadre de droits humains.

Troisième question :

User

Proposition : Ma proposition est précisément de hiérarchiser les principes du droit international en plaçant la souveraineté de la personne humaine sur elle-même au-dessus de la souveraineté des États.

1. L’histoire de la modernité et notamment des Lumières, mais aussi de la conquête générale des droits humains, montre que le progrès de l’ émancipation des droits de la personne humaine est possible contre des pouvoirs politiques et des systèmes juridiques existants.

2. Les propositions de nouvelles “Déclarations de droits”, chartes ou constitutions politiques diverses, sont faites et écrites en réalité par des personnes humaines individuées, qui arrivent ensuite à se mettre d’ accord sur une rédaction et à en proposer l’ adoption à des institutions collectives.

3. De nombreux évènements et conflits politiques actuels, montrent que le principe de la “souveraineté des États” ou du “droit des peuples à disposer d’eux-mêmes” ne permet pas de résoudre durablement ces conflits, mais contribue au contraire à les attiser ou à les reproduire en permanence.

4. Il est donc possible que de plus en plus de personnes individuelles , dans le monde, conscientes de cette impuissance des collectifs institués actuels à faire progresser les droits humains, décident de constituer entre elles des réseaux collaboratifs transversaux destinés à terme à se substituer aux anciennes “souverainetés” politiques impuissantes.

Dans ce travail il ne s’agit pas de consulter “tous les êtres humains”, mais de promouvoir la participation de toutes les personnes qui choisissent librement de travailler à un tel objectif d’ “Égale Liberté”, peu importe par ailleurs leur origine, leurs habitudes culturelles, etc. Ces personnes, librement en accord avec cet objectif commun, peuvent choisir de placer cet objectif au-dessus de leurs autres “appartenances identitaires” initiales, et donc, si nécessaire, se déclarer en “désobéissance civile”, par rapport aux résistances de leurs anciens “états souverains” ou de leurs “peuples”, si ceux-ci ne reconnaissent pas ce nouveau droit.

  1. Héritage de la modernité et des Lumières : Vous faites référence à un mouvement historique important où le progrès de l’émancipation des droits individuels s’est souvent réalisé en opposition aux structures de pouvoir établies. Cela rappelle que les transformations sociétales majeures sont souvent le résultat d’une remise en question des normes et des systèmes existants.
  2. Processus de création des déclarations de droits : Vous soulignez que les déclarations de droits, les chartes et les constitutions sont, en fin de compte, l’œuvre d’individus qui s’accordent sur une vision commune avant de la présenter à des institutions collectives. Cela met en évidence le rôle central de l’individu dans la formation du droit collectif.
  3. Limites de la souveraineté étatique et du droit des peuples : Votre analyse des événements et conflits politiques actuels suggère que la souveraineté des États et le droit des peuples à l’autodétermination ne suffisent pas toujours à résoudre les conflits, et peuvent parfois les exacerber. Cela implique qu’une nouvelle approche pourrait être nécessaire pour traiter ces problématiques de manière plus efficace.
  4. Formation de réseaux collaboratifs transversaux : L’idée de créer des réseaux collaboratifs de personnes engagées dans la promotion de l’égale liberté représente une forme d’action collective innovante. Elle s’aligne sur des mouvements contemporains où la technologie et la globalisation permettent de plus en plus de collaborations sans tenir compte des frontières traditionnelles.
  5. Désobéissance civile et changement social : Vous proposez que, si nécessaire, ces individus pourraient se déclarer en désobéissance civile par rapport à leurs anciens États ou peuples, si ces derniers ne reconnaissent pas ce nouveau droit. Cela rappelle que la désobéissance civile a souvent joué un rôle crucial dans l’histoire du changement social, en contestant les lois et les normes qui sont considérées comme injustes.













Communautés

Dans la philosophie politique générale du Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité, il existe virtuellement une “communauté” des “personnes libres et égales”, dont toute personne peut décider de devenir “membre”, à condition simplement de bien comprendre la définition même de cette communauté par la valeur de référence fondamentale qui la définit : l’ “Égale Liberté Libre Égalité”:

La “compréhension” de cette valeur est une condition nécessaire mais pas suffisante : En plus d’avoir “compris” la signification la plus générale de cette expression, que partagent, – par définition – toutes les personnes qui Y adhèrent, vous aurez compris notamment que personne d’autre que vous-mêmes ne peut décider à votre place d’Y adhérer, mais qu’en conséquence, si vous décidez d’Y adhérer, c’est vous, dans votre propre liberté et responsabilité personnelle pleine et entière, qui en plus d’avoir “compris” de quoi il s’agissait, déclarez que “personnellement” vous décidez librement d’Y adhérer, et donc de partager cette adhésion “morale” avec d’autres personnes, dans la mesure où vous savez alors que ces autres personnes adhèrent à cette même “valeur commune” de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, dans les mêmes conditions formelles de liberté pour chacune, et savent donc notamment qu’elles n’Y adhèrent toutes que sous la condition de leur libre décision personnelle.

Il y a donc une différence essentielle entre simplement “comprendre” la signification générale de cette valeur, et décider d'”adhérer” moralement à cette valeur, puisque précisément, la “Libre Égalité” est, par définition, tout aussi nécessaire que l’ “Égale Liberté“, et donc que toute supposée “adhésion” qui aurait été obtenue pour d’autres “raisons” , motivations, pressions diverses, que votre propre libre décision autonome personnelle, n’est pas une authentique adhésion à l’authentique valeur de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”.

Ce serait notamment le cas si vous vous sentez “obligés” d’adhérer à une version du principe d’ “Égale Liberté”, parce que vous “croyez” à l’existence et à la “valeur universelle” d’un tel principe, parce que vous identifiez purement et simplement ce principe avec le principe fondamental des “droits humains”, auquel vous êtes supposés adhérer en vertu de la “Déclaration Universelle des Droits Humains” de 1948 : Article 1 : “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits …

La différence essentielle entre une “Déclaration Universelle des Droits Humains” avec la Proposition “E.L.L.E.”, vous l’aurez compris, est précisément la présence dans la proposition “E.L.L.E.” , du deuxième volet “LIBRE ÉGALITÉ”, c’est à dire que toute la “valeur” qui désormais peut être attribuée à une “Égale Liberté” ( supposée “universalisable”, mais sans être “universelle a priori, puisqu’ elle dépend précisément de la libre décision de chaque personne )

Conséquences :

La communauté que nous pouvons appeler “P.E.U.P.L.E”( “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” ) ne peut pas être immédiatement identifiée avec “tous les êtres humains” , parce que l’adhésion des personnes “libres et égales” à leur propre projet d’ “Égale Liberté”, ne peut avoir une quelconque valeur “morale” que si et seulement si ces personnes Y adhèrent personnellement :
Or je ne pense pas que quiconque Vous ait demandé, à Vous personnellement, si Vous êtes d’ accord avec l’ article 1 de la DUDH, si personnellement vous adhérez à cette proposition que “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits …”.

Mais direz vous peut-être : “ce n’est pas moi qui ai décidé ou qui peut décider librement que “tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits … ” …
je ne peux que m’y soumettre, soit par “obligation moraleindépendante de ma volonté personnelle parce que cette obligation fait partie de ma “foi humaniste” voire d’une “foi spirituelle” , soit par contrainte juridico-politique : si je ne me comporte pas conformément à ce droit humain internationalement déclaré comme universel, je risque d’être plus ou moins directement mis en cause comme “justiciable” et avoir à en rendre compte devant un tribunal national ou international “.

C’est précisément cette pré-compréhension supposée “obligatoire” de l’ “Égale Liberté“, comme “universelle a priori“, qui est directement et explicitement remise en question par la présence du deuxième volet de la “Libre Égalité”, dans la formulation complète qui Vous est proposée comme”Égale Liberté Libre Égalité” .

Vous ne pouvez donc considérer que vous décidez de faire partie de ce “P.E.U.P.L.E.” de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” , que si vous considérez en même temps que à la fois vous-mêmes et les autres personnes qui feront ce choix d’adhésion, êtes libres de faire un tel choix, et n’y sont, ni contraints par une force quelconque, ni “obligés” par quelque pression morale hétéronome que ce soit, même s’il s’agit de l’ “universalisme humaniste des droits humains” …

Si vous continuez à penser que “tout le monde est obligé de penser que les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits“, sans vous poser au moins la question de savoir comment une telle “égale liberté des êtres humains” pourrait avoir une quelconque valeur si elle n’était pas elle-même librement établie et acceptée par ces êtres humains, non pas “collectivement”, mais bien par chacune des “personnes humaines” ainsi concernées et supposées en être éventuellement “justiciables”, alors il faudra bien réfléchir effectivement à votre propre libre adhésion à la valeur de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” ici proposée.
Cette proposition est en effet dans une certaine mesure “nouvelle”, par le rôle fondateur essentiel de la liberté individuelle, ou de l’ “autonomie personnelle”, dans sa propre auto-justification potentiellement “universalisable”, mais pas “universelle a priori”, ni en termes de “loi morale”, ni en termes de “droits naturels”, ni en termes de simple “droit positif” d’une législation juridique “internationale” .

En effet ce dont il s’agit en effet, si vous l’avez compris, c’est d’une telle refondation de l’ “Égale Liberté”, mais dans son lien indissoluble ( par définition ) avec la “Libre Égalité” , c’est à dire avec une libre décision nécessairement personnelle d’en accepter la valeur pour vous-mêmes.

D’où la reprise répétitive de l’avertissement : “Mais c’est Vous qui Voyez”.

“Sujet”

Le mot “sujet” fait partie depuis longtemps du “vocabulaire philosophique”. Mais en même temps comme fondamentalement problématique, à cause d’une polysémie liée à différents usages de ce terme dans la langue latine qui a longtemps servi de langue savante commune à l’ “occident chrétien”.
( Il y a notamment une discussion philosophique, approfondie par Étienne Balibar, pour savoir si ce “sujet” – terme de langue française- doit être référé plutôt aux usages du terme latin “subjectum” ou aux usages du terme latin “subjectus” , car cette confusion entraîne toutes sortes d’ambiguïtés dans les usages philosophiques, mais aussi politiques, juridiques, psychologiques, etc. du mot français “sujet”.

S’il est donc possible d’attester différents usages philosophiques anciens de ce terme, ceux qui vont nous intéresser plus particulièrement se réfèrent à la question de la “philosophie moderne”, et notamment la façon dont des “philosophies du sujet” se sont constituées et ont pu ensuite être contestées , critiquées, ou “déconstruites” de différentes façons.

Une façon d’entrer dans une référence philosophique relativement récente, au “sujet” du terme “sujet”, est une fameuse “question” posée à l’ensemble de ses collègues philosophes, par Jean-Luc Nancy, et dont ce n’est pas le moindre effet que de se présenter comme un “sujet” … de dissertation.

“Qui vient après le sujet ?”


Parmi les “réponses” à cette question, on trouvera notamment celle d’Étienne Balibar : “Réponse à la question de Jean-Luc Nancy : Qui vient après le sujet ?

Le “sujet” des “philosophies du sujet” est donc supposé être une construction philosophique typique de la philosophie occidentale moderne entre le 17ème et le 19ème siècle, mais dont ensuite rapidement, toutes sortes de critiques philosophiques ou externes à la philosophie ont procédé à la “déconstruction”, en particulier à partir, dès le 19ème siècle, des “philosophies du soupçon”
( La triade Marx, Nietzsche, Freud ), puis au 20ème siècle, du développement des “sciences humaines” et notamment d’un paradigme particulier , au milieu du 20ème siècle autour du “structuralisme”, considéré alors comme signant la “mort de l’Homme”, et plus particulièrement la “mort du sujet” , dans la mesure où les processus et systèmes “structuraux” supposés alors être “explicatifs” de l’essentiel des phénomènes humains, étaient des “processus sans sujet” .

En-dehors de ces références philosophiques classiques à l’usage du mot “sujet”, est-ce que ma Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité, suppose un usage technique particulier de ce terme ? Pas immédiatement, dans la mesure où j’ai choisi d’utiliser plutôt un autre terme partiellement concurrent, à savoir le mot “personne”, en particulier dans les expressions “personne libre et égale” ( qui se retrouve par ailleurs aussi dans le vocabulaire de John Rawls), ou encore de “personne souveraine sur elle-même” , et dont l’expression plus complète pourrait être “personne souveraine sur elle-même, libre et égale … à toute autre personne souveraine sur elle-même”.
S’agit-il du même concept philosophique approximatif que celui de “sujet” ?
Sans doute pas, mais l’usage que je fais du mot “personne”, n’est pas non plus à confondre avec d’autres usages philosophiques traditionnels du terme de “personne” ( en particulier dans des mouvements qu’on a pu appeler à une certaine époque “personnalismes” ).

Mon usage du terme composé de “personne libre et égale” , est significatif d’une problématique en partie commune avec les questions de “philosophie politique” ou encore de “philosophie morale” ou de “philosophie du droit”.

Elle entre aussi en résonance particulière avec les usages actuels de la notion juridique d’ “autonomie personnelle” .

ELLE est par définition “transnationale”

Le lien contractuel de la Proposition et du Projet d’ “Égale Liberté Libre Égalité” est par définition un lien formELLEment constitué par la libre volonté de “personnes libres et égales” qui, certes, dans leurs réalités incarnées actuelles habitent de façon très diverses leurs propres “mondes” et peuvent par conséquent plus ou moins facilement établir une liaison efficiente entre le lien formELLEment “universalisable” de l’ Égale Liberté Libre Égalité, et les conditions réelles immédiates de leurs vies et de leurs vécus respectifs, texture complexe de contraintes et de ressources, que chaque personne humaine peut prendre pour son “identité naturelle”.
L’insistance que nous mettons sur la “nouveauté” de la “Loi Morale Nouvelle” que nous exprimons dans le raccourci germinal de la Proposition “ELLE”, ne cherche pas à faire disparaître les disparités des “identités” ,réelles, imaginaires ou symboliques , dont chaque personne peut se sentir plus ou moins “investie” ou “membre”, ou redevable d’un minimum de loyauté d’ “appartenance originaire”.
Il est donc particulièrement utile de se poser la question de cette plus ou moins grande facilité ou difficulté à se retrouver “en personne” dans un type de lien aussi “formel” que celui de la proposition projective d’ “Égale Liberté Libre Égalité”.

Le problème n’est pas nouveau, et il oppose depuis longtemps les partisans d’un “universalisme” ( souvent considéré comme “humaniste” ) à des “communautaristes” divers , dont notamment ceux qui confèrent au “lien national” , même supposé uniquement “politique” , une légitimité supérieure à l’ “universalisme humaniste”.

Pour relancer une telle réflexion, nous pouvons par exemple nous référer au texte très intéressant de Smaïn Laacher publié sur le site de la Fondation Jean Jaurès “L’importance du lien national“.
Nous pouvons, à partir de ses remarques, explorer plus précisément, en quoi la nouvelle forme d’ “universalisation possible” proposée par le Projet “ELLE” ( ou projetée par la Proposition “ELLE” … ) peut constituer un libre “dépassement” personnel de toutes les contraintes d’ attachements “identitaires” auxquels la personne peut cependant continuer à accorder ses “préférences esthétiques” nostalgiques.

Autrement dit, pour nous, chaque “personne libre et égale” peut transporter avec elle-même son “foyer” tel que Smaïn Laacher le propose comme “croisement d’une verticale et d’une horizontale” , donc comme une sorte de “référentiel géométrique symbolique” , mais que nous ne considérons plus comme “centre du monde”, pas plus que notre minuscule “planète Terre” n’a à être considérée obligatoirement comme “centre de l’univers” depuis au moins la “révolution copernicienne” …


Convivialisme ? le problème

La question de fond : qu’est-ce qui distinguerait fondamentalement le “convivialisme” de toutes les autres philosophies politiques “alternatives de gauche”? Qqui ont toutes été tiraillées :

– d’un côté par une forme d’utopie égalitariste supposée “révolutionnaire”, dont les mises en formes effectives ont soit basculées dans une forme ou une autre de totalitarisme, soit dans une déconfiture économique et financière telle, qu’elles ont dû à nouveau recourir à des aides et soutiens extérieurs qui les rendaient en fait dépendants de nouveaux créanciers … et donc du système capitaliste dont elles prétendaient sortir,
– de l’autre côté, dans une gauche “social-démocrate” , l’analyse “réaliste” ou “réformiste” qui acceptent l’idée qu’il faut trouver des compromis démocratiquement gouvernables avec l’ensemble des forces politiques dans chaque “état-nation” souverain, et donc accepter les “alternances politiques démocratiques”.


Il faudra donc exminer ce qui dans cette proposition “convivialiste” , peut être suffisamment proche de ma propre proposition , et ce qui ne l’est probablement pas, parce que à nouveau enfermé dans la croyance à une “société alternative globale” , et qui, en n’acceptant pas réellement la libre détermination individuelle, ne pourra en aucun cas faire le poids par rapport à la philosophie “néo-libérale” dénoncée, ou alors retombera dans les ornières autoritaristes de toutes les idéologies de gauches, si ce n’est pas pour faire alliance avec les autoritarismes “illibéraux” de droite ou d’ extrême droite …

Pour s’informer sur le “convivialisme” :

Vidéos Asma Mhalla sur les dimensions politiques des usages de l’ I.A.

Contributions à l’ Institut Montaigne :
https://www.institutmontaigne.org/experts/asma-mhalla

Extrait d’une des contributions

( 19/04/2023 Technopolitique de l’IA : luttes idéologiques, tensions géopolitiques, espoirs démocratiques )

Chacune posant évidemment des enjeux, des arbitrages mais qui apparaissent, dans le fond, secondaires. Non pas secondaires par leur importance mais secondaires en ce sens qu’elles dérivent d’une question originelle, première. Cette question première, c’est celle du “QUI”. Car qui dominera cette technologie dessinera en partie les contours du siècle qui advient. L’IA incarne de façon éclatante notre éternel problème politique qui était, est et sera toujours de savoir qui domine et qui est dominé. Au Ve siècle avant notre ère, Thucydide le formulait déjà ainsi au moment de la guerre du Péloponnèse “les hommes tendent, selon une nécessité de leur nature, à la domination partout où leurs forces prévalent”.

Nous voilà arrivés a priori à un premier consensus : oui, l’intelligence artificielle est et sera partout. Il y a bien une dynamique irrépressible qui est en marche, qui articule à la fois la recherche de pouvoir et de puissance. Or c’est bien cette soif-là, très humaine, qui risque de nous dépasser et non pas (ou du moins pas encore) l’outil lui-même. Cela pose encore une fois la seule question qui vaille, celle du “Qui” : Qui détient la vision ? Qui la conçoit, c’est-à-dire qui détient la capacité à donner corps à cette vision ? Selon l’intérêt de qui ou de quoi ? En contrechamp, sur quel projet politique commun devrait-on aligner ce nouveau socle non pas seulement technologique mais aussi civilisationnel ?

Interview Télé Matin publiée sur Dailymotion :

La même interview sur Youtube

C ce soir

Analyse plus générale : Techno-politique de la surveillance :

https://legrandcontinent.eu/fr/2023/02/03/techno-politique-de-la-surveillance/