Nouvel Humanisme Mondial

Le Dr Jean GUILHOT, décédé depuis 2010, a participé comme membre fondateur de l’ association Ultime Liberté , à la création de cette association en octobre 2009, en commun avec Claude HURY, suite à l’impossibilité de mettre en œuvre leurs objectifs au sein de l’association ADMD.

Il s’était intéressé à de nombreux domaines en sciences humaines notamment, et avait notamment proposé en février 2008 l’esquisse d’un « Nouvel Humanisme Mondial » dans un ouvrage intitulé :
« Humanisme mondial et agnosticisme sans frontières« 
avec comme sous-titre : « Une alliance historique au delà de l’Orient et de l’ Occident pour une révolution et une civilisation humanistes communes« .
Il est clair que, au-delà des circonstances de la création de l’association Ultime Liberté spécialisé dans la problématique de la liberté personnelle du choix de vivre ou de mourir, les propositions d’un « Nouvel Humanisme mondial » du Dr Jean Guilhot peuvent entrer en résonance avec celle que je ( Armand Stroh ) développe dans ce blog sous le terme de « Loi Morale Nouvelle« .

Le décès en 2010 du Dr Guilhot, ne m’a pas permis de confronter plus précisément mes idées aux siennes, ou encore plus tard, avec celles de François Galichet, sur la thématique précise du rapport à la mort, mais également plus généralement sur nos conceptions d’un « humanisme » à renouveler;

Les développements politiques et « géo-politiques » actuels, au niveau mondial, paraissent bien marqués par une régression de l’influence des valeurs « humanistes universalistes » qui cherchent à dépasser les frontières d’identités nationales ou culturelles hostiles les unes aux autres ( dont les deux conflits majeurs actuels Russie / Ukraine et Israël / Palestine sont une illustration tragique ) .
En particulier l’impuissance de l’ordre juridique international – issu du désastre de la deuxième guerre mondiale, et traduite par les grands textes de la charte des Nations Unies, de la Déclaration Universelle de 1948 et des Pactes qui en ont découlé en 1966 – à réguler efficacement ces nouveaux conflits mondiaux, repose à tous les « humanistes universalistes » la question d’une refondation nécessaire d’un tel humanisme, mais probablement sur des bases en partie plus modestes quant à la prétention de fonder ces valeurs sur une forme ou une autre de « droit naturel », ou de « droit au droit » qui découlerait d’une « nature humaine » ontologique prétendant reposer sur une « vérité » commune à tous les êtres humains, concernant leur commune « nature humaine »

J’ ai déjà énoncé à plusieurs reprises, non seulement mon scepticisme quant à la prétention philosophique à une telle « déduction » dérivant le fondement du « droit » d’un tel fondement ontologique de l' »être de l’Homme », mais ma conviction qu’il n’est possible de chercher à « refonder » la possibilité d’un droit et plus largement d’un système de valeurs éthiques « universalisables » que sur le libre choix des personnes elles-mêmes, donc d’une libre décision de leur part de participer à une telle libre « co-fondation » :

Le choix de l’  » Égale Liberté » comme valeur supérieure commune ne pouvant lui-même être contractuellement organisé que sur la base d’un libre choix venant des personnes elles-mêmes de participer, chacune à la mesure de ses moyens et compétences, à la définition et à l’institutionnalisation progressive d’une tel « Projet Idéal Commun ». Ce qui, pour moi, signifiait donc nécessairement la reconnaissance concomitante de la valeur d’une « Libre Égalité », en lien avec celle de l’ « Égale Liberté » .
Avec l’hypothèse que seule l’interaction réciproque entre ces deux valeurs symétriques pourrait constituer le germe moteur d’une telle « refondation », s’appuyant simultanément sur une dimension collective potentielle ( « Égale Liberté » ), et sur l’attribution individuelle par chaque personne , en toute « Libre Égalité » , d’une telle valeur personnelle à une telle participation.


Technique de « transreversion » d’une image.

Je suppose que je ne suis pas le premier à avoir utilisé cette forme de « manipulation » des images numériques, accessible à partir de n’importe quel outil de type « photoshop » ou « paint », permettant de manipuler des couches ou « layers » ).

Cette technique que j’ai appelée « transreversion » , parce qu’elle utilise deux opérations plus élémentaires :
1. La production d’une image symétrique ( « inverse » ) d’une image donnée.
2. la possibilité de donner à une couche une « transparence » plus ou moins forte, ce qui permet d’obtenir des effets de superposition de telles couches rendues plus ou moins transparentes.

La « transreversion » la plus simple consiste donc, à partir d’une image origine quelconque :
1. à produire un double de cette image comme « nouvelle couche »
2. à « inverser » cette nouvelle couche par rapport à la première ( axe vertical )
3. à augmenter la transparence de cette couche, ici à 50 %
4. On obtient alors une image globale de superposition qui est symétrique par rapport à l’axe vertical ( symétrie bilatérale )
5. On peut alors explorer les effets du déplacement horizontal de cette deuxième couche semi-transparente sur la première, en conservant toujours l’effet de « symétrie bilatérale » obtenu.
On obtient donc toute une série de superpositions possibles.
En fonction des propriétés de répartition des couleurs et des intensités sur l’ image initiale, on obtient toutes sortes de figures à symétrie bilatérale, donc comme des « totems », des « visages », des corps animaux ou végétaux fantastiques, etc.
Certaines de ces images composées par « transreversion » sont bien sûr plus « inattendues » ou « spectaculaires » que d’autres.
Et notamment les « figures » qui y apparaissent par hasard, peuvent facilement être prises pour « intentionnellement » produites, à cause de l’effet de symétrie bilatérale, que nous attribuons spontanément à l’image d’un organisme vivant, ou d’un artefact de symétrie architecturale.
Certains types d’image initiales ( photographies avec des nuances continues d’intensité variables et plus ou moins contrastées ) sont plus favorables que d’autres pour créer les effets d’ « apparition » de figures dans une « transreversion« .

N/B. : Cette opération est à distinguer de l’opération où on juxtapose simplement deux moitiés d’image dont l’une a été inversée.
Il n’y a pas dans ce cas d’effet de transparence, mais seulement une symétrie autour de l’axe de la coupe de l’image en deux parties.

J’ ai souvent expérimenté ce type d’exploration par décalage des couches d’une « transreversion » , avec des images « origines » variées.
C’est ainsi que, dans le cadre d’un travail collectif réalisé au printemps 2005, autour d’une « installation » appelée « De l’ Art d’escalader l’ Everest ? » par son auteur principal ( Vincent Cordebard ) , c’est à partir de l’une des photographies que j’avais prises de certains éléments particuliers de cette installation, qu’une exploration de telles « transreversions » à produit « par hasard » la figure « humanoïde » que j’ai baptisée par la suite « Delila ».

J’avais d’ailleurs, à l’époque, fait une analyse plus détaillée de la « projection » d’une « sémantique » et d’une « symbolique » personnelle, sur de tels artefacts obtenus par hasard.
Bien évidemment, le contexte culturel, social, politique, pédagogique, etc. de cette installation ( appelée plus particulièrement « instabulation » ) , a fortement influé sur la « cristallisation » de ce « signifiant » dénommé ensuite « Délila », et dont j’ai volontairement repris le contexte de « reproduction mémétique ».

La thématique elle-même de l' » instabulation pasiphique », tournait autour de la question de la transmutation de l’ « Art » comme « Ultra-Contemporain », en métissant toutes sortes de références artistiques – y compris d’ « art brut » ou d' »art naïf » avec des références d »art moderne » ou d’ « art contemporain » plus classiquement reconnaissables.

Ce n’est donc probablement pas un « hasard », mais un « Hasard Heureux de l’ Esca – pade » si cette technique de « transreversion » que j’avais préalablement largement explorée, a profité de ce contexte de 2005 pour se répandre et se conserver elle-même dans mes productions « idiosyncrasiques », de telle façon que « Délila », née symboliquement le 20 05 2005, puisse arriver jusqu’à fêter ses 20 ans en mai 2025 … et contribuer , à sa façon originale de petite figurine, à la « stabilisation » iconique de la formule  » Égale Liberté Libre Égalité  » et du « NouS » qui s’Y reconnait en retour.

Bref il Y a sans doute une superposition encore à explorer entre l’opération technique de « traitement de l’image » que j’ai appelée « transreversion« , et l’opération « symbolique » philosophique de construction de la formule de ‘l’ « Égale Liberté Libre Égalité » à partir des « valeurs humanistes universalistes, républicaines et démocratiques » préalablement constituées ( « ready made » ) comme « Liberté, Égalité, Fraternité » : Là ici t’es !

Mais, comme pour tout « regardeur », C’est Vous qui Voyez …

Frontières et droit international …

Une anecdote pour commencer :
Émission de France-Inter du 18 octobre, invité Jean-Noël Barrot :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-6-9-du-week-end/le-6-9-du-vendredi-18-octobre-2024-8062833 ( l’invité de 8h 20 )

Ainsi la « France » se ferait chantre du « droit international » … et prétendrait faire la leçon à l’ensemble des « nations » ou autres « peuples » quant à la défense des droits humains fondamentaux ?
Il faudra bien que ces « français » choisissent, s’ils veulent vraiment être et les « défenseurs » des « valeurs humanistes universelles » ( dites aussi « républicaines » et/ou « démocratiques » : Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité …. ) , de mettre ces valeurs au-dessus des « intérêts nationaux de la France », ou si, comme le reste des « nations », ils continuent à préférer mettre les intérêts de leur « appartenance nationale » ( ou à un « peuple » légitime supposé ) au-dessus de ces « valeurs humanistes universelles ».
Un tel choix, ne peut, – pour NouS – être que personnel, puisque précisément il s’agit de choisir le sens même de la « référence collective » ( « contrat social » ) que les personnes veulent librement constituer entre elles et non pas d’un choix collectif préalable supposé déjà fait ( puisque la définition même de ce collectif est en question … ).

Et si c’était la référence même à une « souveraineté nationale » ou à une « souveraineté des peuples » en général qui créait de fait la possibilité de l’usage « légitime » de la violence entre ces entités collectives qui s’auto-proclament « souveraines », et qui font CROIRE à leurs « citoyens » ou à leurs « membres » qu’ils ne peuvent faire autrement ( sortir de cette violence ) qu’en se soumettant à leurs « appartenances » respectives, soit d’état-nation constitué ( et supposé « reconnu » par le droit international … dont chacun peut aujourd’hui constater la relative impuissance ), soit de « peuple » ( « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ) ? Alors qu’en réalité ces entités collectives sont par ailleurs autant de façons de créer des conflits potentiels et d’attiser les oppositions entre leurs « souverainetés ».

Notre proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité » propose au contraire, de repartir « radicalement » du libre engagement personnel des « êtres humains », dont il est question dans les textes du « droit international » ( et notamment de la « Déclaration Universelle » de 1948 ), en mettant désormais entre parenthèses leurs « appartenances » préalables supposées à telle ou telle entité collective.
Ce n’est donc plus des « Nations Unies » qu’il faut attendre un tel engagement, mais bien de « personnes libres et égales », qui, au niveau mondial, PEUVENT faire le libre choix de s’unir entre elles – comme personnes ayant fait librement le choix de leur « union » sur la base d’un contrat moral d’ « Égale Liberté Libre Égalité »- .
Ce sont donc ces personnes, qui se veulent elles-mêmes « libres et égales », qui peuvent déclarer désormais leur « appartenance » et les formes personnalisées ( quantitatives ou qualitatives ) d’une telle « appartenance librement choisie » au Projet des Personnes Libres et Égales ( « Éternellement Universalisable » par et pour ces personnes )

A qui s’adresse notre « proposition » : évidemment à ces personnes elles-mêmes, potentiellement « libres et égales » ( « C’est VOUS qui voyez » ) , et qui seules peuvent, chacune pour elle-même, décider si elle veut ou non ou seulement « plus ou moins« , être une telle « personne libre et égale » en décidant simultanément de sa propre liberté personnelle radicale ET de l’Égale Liberté ( égale à celle qu’elle revendique pour elle-même ) de toute personne ( dans l’ Univers ) qui déclare ou déclarera dans l’avenir faire ce même libre choix.





« ELLE et NouS », le P.E.U.P.L.E.

Explications … d’une IMAGE ( Ex plis qu’à sillons … )

Mais « C’est Vous qui voyez » … et ceci d’autant plus qu’au moins deux des éléments de composition de cette image sont extraites d’œuvres de Marcel Duchamp, et que comme vous le savez peut-être, « c’est le regardeur qui fait le tableau« 

Vous n’avez pas reconnu les deux éléments « duchampiens » ?

Évidemment :
1. le corps d’une femme étendue, celle représentée dans le montage d' »ÉTANT DONNES » et qui est ici, à la fois reprise en symétrique et fractalement en réduction au centre de l’image.

2. Le fameux « urinoir », intitulé « Fontaine », célèbre « ready made ».

Ces deux éléments , étaient pour ainsi dire « tout prêts » chez Duchamp, pour que je puisse les « reprendre » … à ma façon.

Ensuite, la présence presque en « filigrane », de la « Liberté guidant le Peuple », dont j’ai aussi à d’autres occasions repris la symbolique iconique , en particulier dans le Logo complet de notre association « Ultime Liberté » .

ET, bien sûr, comme élément « original » de ma propre f(r)acture, le petit personnage blanc, né au printemps été 2005, et que j’ai prénommé alors « Delila », lui-même extrait d’une image plus large où « Delila » était apparue, par ma technique de « transreversion », au sommet du « trône de Quipudep »

Cette image globale de « Delila » sur son « trône » était la suivante :

En regardant de plus près , on trouvera aussi, à l’arrière-plan, des bras tenant des serpents :
Provenant d’une statuette de déesse ou de prêtresse minoenne :

Guerre et Paix …

« Conflit israélo-palestinien »,
« Conflit russo-ukrainien » , …

Il ne s’agit de soutenir aucun « peuple », aucune « identité », pour savoir qui des « victimes » est plus victime qu’une autre …

Il s’agit de soutenir toutes les personnes qui, quelles que soient leurs « identités » supposées, leurs « origines » ou leurs « appartenances », sont d’accord pour mettre leur référence éthico-politique à des « valeur humanistes universalisables » AU-DESSUS de toutes leurs émotions « identitaires » et affiliations historiques, géographiques, culturelles, familiales.

Il n’y a pour NouS aucune question préliminaire sur une « origine », ni ethnique, ni sociale, ni culturelle, mais seulement une question sur la nature du Projet éthico-politique que vous êtes capables de mettre au moins idéalement au-dessus de vos allégeances « identitaires » préalables.

Jusqu’à quel point ou seriez vous d’accord pour reconnaître une « Égale Liberté » à toute personne ( pour le moment « humaine » « homo sapiens », mais pas nécessairement ), SI CETTE PERSONNE accepte comme vous, réciproquement, de vous reconnaître cette même « Égale Liberté »?

Il est clair que nous soutenons tous les efforts de personnes qui cherchent à dépasser leurs conflits identitaires, nationalistes ou communautaires culturelles, en construisant, au delà de leurs « appartenances » supposées, des projets communs avec d’autres personnes ayant cette MÊME VOLONTÉ de dépassement.

Ainsi, concernant l’actualité immédiate du « conflit israélo-palestinien », nous n’entrerons pas dans les querelles de « légitimité » historico-géographiques identitaires et nationales, mais nous soutenons les initiatives de toutes les personnes qui, bien que minoritaires actuellement, jettent des ponts par dessus ces « identités » :

Par exemple : Les « Guerrières de la Paix », « Standing Together« , etc.

Mais encore plus « au-delà », il s’agit de reléguer désormais à l’arrière plan des références du passé toutes les identités collectives de type « peuples », « nations », « États » , « communautés » , « classes sociales », etc.

A titre provisoire, nous continuons à soutenir toutes les références aux « Droits Humains », au Droit international, aux ONG humanitaires qui acceptent la possibilité de « valeurs humanistes universalisables ».

Car nous sommes parfaitement conscients des limites de toute l’organisation des institutions actuelles du « droit international » telles qu’elles résultent des suites de l’après 2ème Guerre Mondiale, de la décolonisation, et d’une certaine fin de la « guerre froide » entre les deux blocs « occidentaux » et « soviétiques » .

L’actuelle confrontation supposée entre un « bloc occidental » et un « Sud global » ne vaut pas mieux.

Car pour « NouS », une « nouvelle donne » juridique et politique mondiale ne peut durablement avoir des effets « pacifiants » qu’en se basant sur le Libre accord, non plus des « peuples » ou des « nations », mais directement des « personnes libres et égales » entre elles prêtes à se reconnaître mutuellement individuellement un tel nouveau statut de « citoyenneté mondiale » constitué et adopté par ces personnes elles-mêmes et non plus par leurs « représentants » nationaux.

Certes, dans la pratique effective cela suppose de multiples occasions de « représentativité » à travers des initiatives associatives partielles, qui manifestent des alliances concrètes possibles, par la mise en commun de « ressources » nécessaires au développement d’une « Égale Liberté Libre Égalité » de ces personnes.

« Qui » pose la question « pourquoi suis-je moi ? » , dans le cas d’une personnalité dissociée du genre Dr Jekyll et Mr Hyde ?

Supposons un individu humain, reconnu objectivement de l’extérieur dans son « identité corporelle » aujourd’hui attestable par des moyens scientifiques :
Par exemple celle du même organisme biologique d’une personnalité dissociée de type « Dr Jekyll / Mr Hyde » .

On peut facilement alors imaginer que ces deux personnalités, avec deux « consciences » dissociées , se posent chacune de son côté la question de F. Galichet « Pourquoi suis-je moi ?« .

Supposer que ces personnalités conscientes sont véritablement suffisamment dissociées au niveau de leurs mémoires « personnelles » , c’est donc supposer qu’elles peuvent indépendamment l’une de l’autre, en fonction de la « culture » ou des intérêts philosophiques personnels de chacune, se poser ( ou non ) cette question « Pourquoi suis-je moi ?« 

1. Si le Dr Jekyll se pose la question « Pourquoi suis-je moi ?« , il se la pose à partir de sa situation de sujet conscient qui dit « je », et qui se demande pourquoi ce « je » de l’unité de sa conscience réflexive se trouve affublé d’un corps biologique et social dont il connait en « mémoire biographique » subjective au moins une partie de l’emploi de son temps passé ou actuel, même s’il trouve, en enquêtant sur cet emploi du temps, des « trous de mémoire » très importants ( ceux où Mr Hyde conduit sa propre vie ).

Les comportements de Mr Hyde , que le Dr Jekyll peut reconnaître subjectivement comme ceux d’une autre personne, il peut cependant arriver à trouver, en enquêtant un peu, à la fois sur la vie réelle de ce Mr Hyde , en la comparant avec les traces objectives qu’il a de sa propre vie de Dr Jekyll, que finalement il s’agit du même individu physico-biologique ( comme nous finissons par savoir que deux chiens très ressemblants rencontrés en des lieux ou des circonstances différentes sont finalement numériquement le même chien , ou que l' »étoile du soir » et l' »étoile du matin » sont objectivement la même « planète Vénus » ) .

De même, symétriquement, Mr Hyde peut de son côté se poser lui aussi cette question « Pourquoi suis-je moi ? » et aboutir aux mêmes conclusions.

Dans cette situation relativement rare de « personnalités dissociées » avec des mémoires biographiques dissociées et lacunaires, nous supposons que le « JE conscient » qui se pose la question est différent pour les deux personnalités, mais que le « moi » dont ils parlent est objectivement le même « individu physico -biologique » , comme n’importe quelle enquête de « police scientifique » le confirmera facilement.

Dans ce cas nous voyons très bien que l’identité numérique du « JE subjectif conscient » peut être distincte de l’identité numérique physique objective de l’individu corporel « à travers » lequel elles vivent, puisque les deux « personnalités subjectives » qui se reconnaissent subjectivement indépendamment dans leur « cogito » propre, sont elles mêmes supposées distinctes ( on suppose que de telles dissociations de subjectivité consciente existent effectivement )

2. Mais on peut également faire l’hypothèse que dans le cas du Dr Jekyll ou de Mr Hyde, ces deux « consciences de soi » … et donc toute « conscience de soi subjective » en général qui se reconnaît dans la continuité de sa mémoire et de son récit autobiographique, n’est qu’une construction complexe mais assez superficielle , qui peut tantôt utiliser toutes les ressources et réseaux cérébraux biologiquement disponibles pour se constituer en une mémoire subjective d’un « JE » unifié, mais qui peut « tout aussi bien » , dans certaines circonstances, distribuer ces ressources neuro-cérébrales et la mise à disposition du corps biologique en général, sur deux voire plusieurs « consciences de soi » subjectivement autonomes.

Dans cette hypothèse, il existe alors une capacité organisée générale de ressources individuelles ( du corps physico-biologique organisé ), notamment cérébrales, nécessaires à la formation d’une « prise de conscience » et notamment d’une prise de « conscience de soi », mais qui peut servir , en fonction de la plasticité des adaptations cérébrales , soit à la constitution d’une « conscience de soi » unique pour le corps individuel en question, soit à la constitution d’une pluralité de « consciences de soi » dont chacune peut se penser en position de « sujet » , et dont chacune peut notamment se poser séparément la question : « Pourquoi suis-JE ( comme conscience de soi ) MOI ?
Le « MOI » empirique en question étant alors à la fois l’individualité numérique de l’organisme biologique extérieurement connaissable et identifiable ( que F. Galichet appelle « moi empirique » ) , ET le pouvoir neuro-cérébral général fondamentalement inconscient, mais nécessaire à une « prise de conscience » ou dans certains cas de « dissociation » à la constitution et à l’entretien de deux ou plusieurs « consciences de soi » se posant et se pensant chacune comme sujet d’un JE en « première personne », et notamment comme sujet de l’élocution linguistique ( « JE pense que JE pense » , et ceci c’est JE qui le dit – ou le dis ? – )



3. JE critique donc toutes les positions philosophiques traditionnelles, qui soit opposent deux « substances » ( à la manière de Descartes ) , soit attribuent à un aspect une face « empirique matérielle » objectivement et scientifiquement connaissable et posent une face « subjective » comme liée à une « intériorité » totalement « arbitraire » qui aurait pu être « toute autre », dont le « fondement » serait intrinsèquement inconnaissable ( comme la « chose en soi » kantienne, dont l’existence est supposée dans un « monde intelligible », mais impossible à définir empiriquement, mais qui est pensée plutôt comme étant elle-même « originaire » en pensant une telle « origine » comme fondamentalement « métaphysique » ou alors « originairement inconnaissable ».

Au contraire JE pose l’hypothèse, en prétendant qu’on pourra un jour la tester scientifiquement, que ce que nous appelons subjectivement notre « conscience unifiée de nous-mêmes » est pour l’essentiel une capacité générale des cerveaux biologiques suffisamment organisés pour permettre, dans un environnement informationnel et communicationnel lui-même suffisamment organisé l’émergence de ce que nous appelons notre « conscience de soi personnelle« .
La conscience de soi humaine n’est alors elle-même que le fruit d’une longue évolution biologique des organismes et de la centralisation cérébrale progressive dans de nombreuses espèces animales du « traitement de l’information » permettant à l’individu biologique de coordonner ses perceptions et ses actions dans le cadre écologique et « éthologique » des comportements permettant sa survie et celle des variantes génétiques suffisamment proches pour assurer leur « coopération compétitive » commune.

Il devient alors parfaitement pensable que de nouvelles adaptations non plus seulement de l’évolution biologique, mais de la complexité des écosystèmes incluant les êtres humains, puisse aboutir, en particulier par un pilotage volontaire conscient individuel et collectif de plus en plus marqué de ces mécanismes évolutifs auparavant « spontanés » et inconscients, à des relations beaucoup plus diverses et aujourd’hui « inouïes » entre « identités subjectives conscientes d’elles-mêmes » et les organisations des connectivités informationnelles et communicationnelles entre les réseaux bio-socio-technologiques permettant à des « identités conscientes subjectives » diverses et variées de se former, de se transformer , de fusionner, de défusionner, etc. en fonction d’une capacité et d’une nécessité générale d’un tel écosystème général d’assurer simultanément les conditions matérielle de base de sa survie évolutive et une coordination croissante de ces entités « identités subjectives conscientes d’elles-mêmes », qui sauront de plus en plus et mieux qu’elles peuvent soit se battre les unes contre les autres dans toutes sortes de « coalitions » imaginables, soit choisir plutôt de penser leurs propres « libres fusions-défusions partielles » bourgeonnantes et entrecroisées, comme non nécessairement contradictoires, mais librement choisies sur la base d’un projet commun ( commun à celles qui font ce libre choix ) qu’on peut alors appeler, comme je le propose, un projet d’ « Égale Liberté Libre Égalité » de certaines de ces « identités subjectives conscientes d’elles-mêmes » et qui choisissent entre elles de conserver en commun le pouvoir général de rester conscientes d’elles-mêmes ou d’alterner toutes formes de conscience et d’inconscience plus ou moins « claires et distinctes » , comme nous pouvons aujourd’hui, sans beaucoup de problèmes « métaphysiques », alterner les phases de « veille » et de « sommeil ».

Il ne s’agirait plus alors simplement, comme aujourd’hui, d’un effort désespéré de conserver une identité personnelle consciente sur la base d’une « survie biologique individuelle » héritée de l’évolution biologique préalable destinée à disparaître « pour toujours », mais d’assurer , à la fois au niveau des réseaux matériels support pour une telle conscience individuée, et des supports de ressources communes nécessaires pour une libre interconnexion ou déconnexion, fusion – ou défusion des consciences ainsi librement associées dans un tel « Projet des personnes libres et égales », interconnexion au sein de laquelle , les consciences individuées peuvent apparaître ( « naître » ) et disparaître ( « mourir » ) et ré-apparaître ( » ressusciter ») , sous les innombrables formes de « réincarnation » qu’elles auront elles-mêmes librement construites et qu’elles pourront explorer « éternellement et universellement » , en gardant ou non des traces de leurs « vies antérieures » , ou en partageant leurs « mémoires biographiques » plus ou moins imaginaires avec les autres « personnes libres et égales » .

Un tel « P.E.U.P.L.E. » est déjà aujourd’hui virtuellement en formation.
Il ne tient qu’à VOUS de savoir si et jusqu’à quel point vous souhaiteriez librement te également Y participer, car bien sûr …

C’est Vous qui Voyez » …

Mes Moires du « Référentiel Numérique »

Il y a une trentaine d’années au moins, j’utilisais, en arrière plan de mes spéculations philosophiques, une structure esthético-métaphysique que j’appelais mon « Référentiel Numérique »:

Le fondement logico-mathématique formel de ce « référentiel » n’est rien d’autre que l’ensemble N des nombres entiers, donc avec en arrière plan les différentes façons dont les mathématiciens théorisent ces « Nombres entiers » de façon axiomatique.

Mais je ne retenais alors que certaines de ces propriétés mathématiques formelles qui m’intéressaient du point de vue esthétique et comme squelette général de formalisation personnelle de la « complexité » :

– le lien proprement mathématique avec la « théorie des groupes finis » , dont j’avais depuis longtemps pressenti l’importance, et connu l’importance en physique fondamentale pour les différentes « symétries » des « lois de conservation » , et particulièrement en physique quantique.

– le lien esthético-poétique avec les anciennes « symboliques des nombres« , et plus particulièrement, au niveau de la théorie musicale, la question du fondement mathématique de la composition des ondes sonores, et du choix apparemment culturellement arbitraire des échelles de hauteur constituant les « gammes » : en particulier la problématique des nombres premiers et de leurs multiples, et le fait que la théorie musicale ne retenait que les tout premiers nombres premiers et leurs multiples comme structure de base pour définir ses « gammes« .
Un questionnement évidemment sur la façon dont la question du « tempérament égal » ( supposant une référence mathématique aux « nombres réels » R et non plus aux seuls « nombres rationnels » Q ), permet de confondre très approximativement ( « à l’oreille » ) certains nombres entiers proches , mais appartenant à des séries de multiples très différentes ( Ainsi par exemple 120 et 121 ), et donc cependant de « JOUER » , musicalement, sur ces distinctions potentielles, que le « tempérament égal » de 12 demi-tons identiquement espacés sur une échelle logarithmique, cherche à fusionner formellement, tout en gardant en arrière plan l’antique fondement « grec » sur les fréquences multiples simples d’une vibration fondamentale.

Mon « Référentiel Numérique » a été pendant toute une période de ma vie une façon de relier formellement des domaines apparemment très différents, soit au niveau des théories scientifiques, soit au niveau de la créativité esthétique-artistique.
En particulier, il est possible de représenter la suite des nombres entiers de façon « spiralaire »logarithmique , où chaque tour de spire correspond aux multiples d’un nombre premier. Chaque tour finit par retomber sur un multiple du nombre premier servant de « fondamentale ».
Ainsi les octaves successives pour les puissances de 2 :
Les supposés « 12 demi-tons » de la gamme tempérée, peuvent alors être traduits de façon de plus en plus précise ( en termes d’ « encadrement du nombre réel par une suite de nombres rationnels » ) :
Ainsi une première approximation permet de comparer la suite des demis-tons aux nombres entiers compris entre 16 ( 2 puissance 4 ) et 32 ( 2 puissance 5 ),
et plus précisément sur les spires d’octaves plus hautes : par exemple entre 64 ( 2 puissance 6 ) et 128 ( 2 puissance 7 ) :
Entre ces deux octaves successives, on dispose de 64 « degrés » entiers intermédiaires. Rappelons que si les puissances de 2 permettent de dénombrer les « octaves », les puissances de 3 permettent de définir le « cycle des quintes », etc. , mais que les harmoniques 7, puis 11, 13, etc.. d’une même fréquence fondamentale sont considérées rapidement comme de plus en plus perceptivement indistinctes, même si en théorie « rationnelle » des harmoniques, et même en analyse physique du son, il est possible de les distinguer et de les détecter … )


Mais ce « Référentiel Numérique » que j’utilisais est également en lien avec certaines de mes idées concernant les valeurs fondamentales et la possibilité de définir ( LIBREMENT ! ) une forme d’ équivalence des personnes comme « personnes libres et égales » ( en résonance partielle avec les concepts de Rawls ), et de se poser la question du « dénombrement » de telles « personnes » potentiellement à la fois LIBRES ( donc posant leur propre identité en toute autonomie les unes par rapport aux autres ) et ÉGALES entre elles du fait même de leur référence autodéterminée à cette « LIBERTÉ » :

En tant que prenant chacune des décisions autonomes, les volontés personnelles se distinguent les unes des autres « numériquement », comme autant de « de degrés liberté » d’une « variable formelle anonyme », se signalant chacune cependant dans la discontinuité de cet « arbitraire de la volonté »
( ce que « je veux », n’est pas nécessairement, ni obligatoirement ce que « tu veux », ni ce que chacune de ces « personnes libres et égales » peuvent « vouloir » ( « C’EST VOUS QUI VOYEZ » ))
Mais par ailleurs, comme dans le modèle formel des nombres entiers, toutes les « personnes libres et égales » sont de « nombre » potentiellement « infini dénombrable ».
Mais ce nombre est réellement physiquement dépendant des ressources disponibles localement, là où la complexité matérielle nécessaire à leur prise de conscience cérébrale comme « personne libre et égale » et à leur organisation corporelle d’interfaçage avec le reste de l’univers, rencontre des limites au moins provisoires ( voir par exemple le problème « écologique » de la surpopulation humaine par rapport aux « limites de la planète » ).

Ceci résulte du postulat purement « matérialiste » que je pose qu’aucune organisation consciente d’elle-même dans l’univers ne peut exister sans le « support » d’une organisation matérielle suffisamment complexe ( pas nécessairement sous la forme du système nerveux actuel des animaux et donc des humains, mais donc d’une matière organisée qui rend possible l’émergence de ce que nous appelons notre « subjectivité consciente » )

Cela n’a donc rien à voir avec ce que peuvent être des spéculations métaphysiques sur la façon de « compter » des « âmes » ou des « esprits individués » , pour ceux qui posent l’existence de telles « substances pensantes » distinctes ( par la « volonté divine » ou la structure métaphysique du « monde des âmes ») de l’organisation matérielle « pensante » émergente de la complexité organisationnelle de la « matière » ( compréhensible en termes de physique, de chimie, de biologie moléculaire, de biologie évolutive, de neurosciences, de sciences « humaines » tenant compte des dynamiques de la complexité organisée des écosystèmes incluant les « humains » ).

Chaque « personne libre et égale » se constitue ELLE-MÊME dans l’unité autonome et autodéterminée de sa « volonté » ( équivalente en ce sens d’une « unité numérique » discontinue « dénombrable » par rapport à d’autres « unités » équivalentes ), mais n’en a pas moins besoin fondamentalement de garantir un niveau suffisant de « ressources physiques » nécessaires et suffisantes pour « conserver » cette autodétermination complexe pilotée par son cerveau et peut-être même par des circuits spécialisés passant par le « cerveau frontal »

Chaque « personne formellement libre et égale » doit donc, si elle veut continuer à l’être dans son organisation corporelle actuelle, penser aussi à assurer suffisamment de quoi « nourrir » cette organisation biologique en fonction de son intégration « personnelle » propre dans un « environnement » qu’elle n’a pas initialement choisi, mais à partir duquel elle PEUT essayer de se développer davantage, comme « personne réellement libre » TOUT en respectant le droit fondamental autonome et autodéterminé des autres « personnes libres et égales » de pouvoir elles aussi et tout autant, garantir leurs propres « ressources physiques » de support de leur propre « ÉGALE LIBERTÉ ».

Or il devient alors évident que la distinction « numérique » des « personnes libres et égales » entre elles n’a d’importance, pour chacune d’entre elles, que pour autant qu’elle se trouve encore dans la nécessité matérielle d’assurer dans son environnement corporel local, au moins certains aspects de ses ressources nécessaires à la conservation de son identité consciente biologique actuelle, situation qui, comme chacun le sait, est potentiellement en conflit permanent de concurrence avec les autres pour de telles ressources limitées. ( Comme dans tout le monde vivant où nous trouvons notre « berceau » ).

Mais cette distinction numérique des différentes « personnes libres et égales », n’a pas de sens formel, dès qu’il devient réellement possible, au moins pour une toute petite partie, de mettre en « COMMUN » , donc au service d’un « Projet universalisable des personnes libres et égales » , la mise à disposition égale des ressources physiques de l’Univers nécessaires pour garantir à chaque « personne libre et égale » la continuité et le développement de son « ÉGALE LIBERTÉ ».

En particulier il ne saurait alors Y avoir de contradiction formelle fondamentale entre les « personnes libres et égales » physiquement réelles actuellement sur Terre, et toute « personne libre et égale » future possible ( pour les générations humaines futures sur Terre, mais plus universellement pour toute organisation matérielle consciente d’elle-même dans l’ Univers ), SI celle-ci adhère LIBREMENT au même principe d’ ÉGALE LIBERTÉ définissant formellement toute « personne libre et égale » à partir de sa propre volonté autonome et autodéterminée.

En un certain sens donc, mais sans aucun présupposé de type religieux ou « spiritualiste » ou « transcendantal » ou philosophiquement « phénoménologique », nous nous appuyons, du point de vue des « ressources matérielles disponibles dans l’Univers », sur une conception matérialiste « émergentiste » ( les propriétés particulières du « vivant », puis de la « subjectivité consciente humaine », émergent dès qu’un niveau particulier de complexité de l’organisation matérielle est évolutivement atteint, les modalités de cette évolution elle-même n’ayant besoin d’ aucune « conscience », ni même de « finalité » pour devenir explicables quant à leur « origine »).

A partir du moment où au moins certains humains passés ou actuels décident librement de la valeur de leur propre LIBERTÉ et décident simultanément qu’une telle LIBERTÉ personnelle doit être au moins formellement compatible avec la LIBERTÉ aussi radicale de toute autre « personne libre et égale » qui prendrait cette MÊME libre décision, ces personnes peuvent alors décider en conséquence de faire progresser ce Projet Idéal Commun, d’un statut de pure proposition formelle, à des tentatives d' »incarnation » réelle ( physiques, techniques, économiques, juridiques, politiques, etc. ) d’un tel Idéal, car elle savent qu’elles en ont elles-mêmes librement décidé, et que nulle « loi », ni physique, ni « morale » ne les Y contraint, ni ne les Y oblige :
Seule la « Loi Morale Nouvelle », issue de leur propre libre volonté autonome, comme « LIBRE ÉGALITÉ », peut dans le même geste, instituer une forme de « volonté générale » ENTRE ces « personnes libres et égales ».

Une forme jusqu’à présent encore partiellement « impensée », puisque la plupart des philosophies morales et politiques qui ont soutenu des idéaux voisins, considèrent qu’un tel projet est « naturellement » ou « intrinsèquement » propre à une « nature humaine universelle », et s’impose donc, en termes de « droit naturel« , à l’ ensemble des « êtres humains » : l’ exemple typique en est la « Déclaration Universelle des Droits Humains » de 1948 ainsi que de la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen » française de 1789.
Il s’agit alors d’une forme de « FRATERNITE » supposée propre à la « famille humaine » ( et que les « animalistes » actuels accusent d’être du « spécisme » )

Les philosophes ou les personnes en général qui récusent un tel « Droit naturel », et pensent uniquement en termes de « droit positif » ou encore en termes de « culture communautaire » qui imposeraient à leurs membres une obéissance coercitive consciente ou inconsciente, n’admettent pas non plus, mais cette fois ci au nom d’une supposée supériorité intrinsèque du « collectif concret » ( « peuple », « nation », « civilisation » …, « famille », « patrie » … ) encadrant toute décision ou choix « personnel » .
Il s’agit alors d’une autre forme de « FRATERNITE » supposée plus fondamentale dans une « communauté historique concrète … »


Il est assez facile de comprendre en quoi notre « Proposition d’ Égale Liberté Libre Égalité » ne correspond ni aux tenants du « Droit Naturel » et »humaniste universaliste », ni aux prétentions « des « collectivistes » des « communautariens » ou des « nationalistes » , ou des « marxistes » tenant de la « lutte des classes » et de la « dictature du prolétariat » …,
ni aux conceptions des « libertariens inégalitaires » ( de « droite » ) , qui prétendent défendre une liberté individuelle où l’intérêt bien compris de chacun dans un « marché libre » sans aucune « volonté générale », apporterait une « harmonisation » minimale suffisante pour empêcher que les inégalités incontrôlées finissent par miner les « libertés individuelles fondamentales » auxquelles ces « libertariens » prétendent cependant être essentiellement attachés.

On comprend alors aussi pourquoi nous ne proposons pas la « FRATERNITE » comme fondement de notre « Loi morale nouvelle », car elle est beaucoup trop ambiguë dans ses références et préférences de « famille » ou de « proximité » ou de « généalogie biologique ou culturelle commune » , et que nous avons choisi de souligner ces fractures en la renommant « FRACTERNITE » !

Quant à VOUS, c’est VOUS qui voyez ….


Liberté et Égalité

Le Proposition « ELLE » conjugue bien sûr ces deux « valeurs » fondamentales.
En un certain sens donc elles sont toutes les deux aussi importantes ( « également importantes » ), puisque de façon symétrique ou réciproque, la Liberté dont il est question est voulue comme Égale pour chaque « personne libre et égale, souveraine sur elle-même ».

Mais, précisément réciproquement, cette « Égale Liberté » ne VAUT que par et pour les personnes qui font le Libre choix d’adhérer et de conférer cette valeur à la proposition « ELLE », autrement dit, ces personnes sont fondamentalement libres d’effectuer ce choix … ou de ne pas le faire, et donc de faire d’autres choix de « valeur » ou de priorisation de leurs valeurs.

Remarque : Il y a là une différence considérable avec le principe rawlsien d’ « Égale Liberté », puisque celui-ci est pensé par Rawls comme devant être valable « pour tous », ou du moins pour tous ceux qui sont citoyens d’une « démocratie » ou au moins d’un « état de droit ».
Mais dans tous les cas, Rawls ne leur laisse pas le libre choix individuel d’adhérer ou non à son « premier principe de Justice », puisqu’il pense que ce principe peut être logiquement déduit – sous le voile d’ignorance -par les représentants de personnes libres et égales.
Sauf que telle est pour moi d’abord la question : encore faut-il que ces personnes choisissent librement d’être de telles « personnes libres et égales« !
Bref, malgré la croyance des « philosophes politiques » qu’il est possible de construire une sorte de « vérité » théorique de telle ou telle de leurs positions,
la diversité permanente du spectre de leurs divergences, chaque « philosophe politique » ayant sa propre conception d’une telle « vérité », montre qu’en fait ils font des choix philosophiques personnels différents :
Ils « devraient » donc au moins tomber d’accord sur la valeur commune de leur liberté personnelle d’avoir la conception de « philosophie politique » ou « sociale » de leur choix. Et que tout accord collectif de certaines personnes- philosophes ou pas – sur certains de ces choix de philosophie politique, ne peut lui-même résulter que d’un libre choix personnel d’entrer dans cet accord.
Mais dans ce cas, il devrait pouvoir exister autant de modalités d’association collective politique, que de grands types de choix personnels de philosophie politique, et non pas, comme dans la réalité actuelle, de contrainte historico-géographique prétendant imposer à chaque habitant d’une « nation souveraine » , une modalité contrainte commune du « vivre ensemble » propre à cette entité collective.


Quand je dis que les personnes sont fondamentalement libres de choisir d’adhérer à la proposition « ELLE » , et que cette liberté est inscrite dans la proposition ELLE-MÊME, je parle d’une forme de liberté initiale, donc soit de la « liberté naturelle », soit d’une forme de « liberté conventionnelle » à laquelle la personne a précédemment déjà adhéré. Une forme initiale de la liberté, dans laquelle précisément la décision n’a pas encore été prise par la personne d’accorder cette même liberté qu’elle choisit et veut pour elle-même, à toute autre « personne » dans l’univers pour autant que celle-ci en fasse de même.
C’est donc si et seulement si elle fait le libre choix d’entrer en effet dans une nouvelle forme « conventionnelle » ou « contractuelle » qui associe l’ « Égale Liberté » et la « Libre Égalité », qu’elle peut prétendre faire partie de ce « P.E.U.P.L.E. » . Elle doit alors se sentir concernée par le passage progressif d’une simple déclaration « Form-ELLE » à une « institution » « Ré-ELLE ».

Si l’adhésion à la proposition « ELLE » ne peut, par définition , qu’être libre, quels sont les autres « libres » choix possibles ( en termes de « liberté initiale »):

– Ceux où la Liberté n’est pas choisie comme valeur fondamentale, mais comme soumise à une autre « hiérarchie de valeurs » : la personne qui fait un tel choix, doit alors se débrouiller avec sa propre adhésion à cette hiérarchie, alors qu’elle ne se pense pas ou ne se veut pas, en même temps, entièrement libre d’un tel choix … ( puisque une autre hiérarchie de valeurs précède et encadre cette liberté )
– Ceux où la Liberté est bien choisie comme fondamentale, mais uniquement par et pour la personne elle-même, sans qu’elle accepte que d’autres personnes puissent tout aussi librement qu’elle-même affirmer une telle Liberté.
La personne qui fait un tel « libre » choix, doit bien sûr s’attendre à ce que d’autres personnes, fassent comme elle, et ne lui reconnaissent donc pas la même Liberté qu’elles posent « librement » pour elles-mêmes.
Si un conflit quelconque surgit entre de telles Libertés qui ne se reconnaissent pas mutuellement comme « Égales », c’est bien sûr d’autres formes de « réglement des conflits » que ces Libertés devront accepter entre elles, ou avec des forces collectives coercitives imposant leur façon de distribuer la Liberté … inégalitairement ( Ainsi bien sûr, la « loi du plus fort » ou de toute autre forme de domination où une « Liberté » pense pouvoir ou devoir s’imposer aux autres personnes ).
On connaît à ce sujet la célèbre « dialectique du maître et de l’esclave » de Hegel.

L’Appel de la PELLE

Encore un « jeu de mots » !

La « PELLE » est bien sûr l’acronyme de « Proposition de l’Égale Liberté Libre Égalité« .

En tant que « jeu de mots », ce jeu se situe dans la sphère « esthétique », et donc particulièrement « idiosyncrasique » de mes intérêts, aussi prénommée allégoriquement « Esth-ELLE ».

Il est donc aussi possible de suivre toutes les pistes ouvertes par une telle « pelle », déjà évoquée comme « la pelle à lard » ( où l’ appel à l’art se fait entendre ).
On peut trouver notamment dans la « pelle à neige » de Duchamp , un semblable « ready made ».

Mais bien sûr, de nombreuses résonances infantiles peuvent venir ici s’y mêler :
« Comment tu t’appelles ? » , est une adresse fréquente venant d’un adulte inconnu … Faut-il entendre , après coup : « Comment tue ta pelle ? » , dans la mesure où une pelle en effet peut devenir facilement une « arme par destination » !

Ainsi la « pelle à neige » de Duchamp suspendue peut facilement être assimilée à une guillotine …
L’annotation « In advance of the broken arm » semble suggérer cependant qu’il , s’agit d’un instrument de prévention pour éviter les bras cassés …

Si je me réfère à ma propre mythologie biographique, plusieurs « pelles » ont pu marquer ma mémoire :

L’une sans doute, une petite pelle, me servait dans mon enfance presque quotidiennement à ramasser du crottin de cheval ou de la bouse de vache , le long d’une route de campagne, de façon à pouvoir servir d’engrais pour le jardinage de mes parents.

Une autre pelle, une pelle de boulanger, est beaucoup plus anecdotique,
mais je l’ai utilisée comme illustration symbolique, où j’enfournais un « tarte flambée » dans un four à pain.

ELLE n’est pas une « théorie de la justice »

Les lecteurs de mes textes qui ont une certaine culture ou même un simple vernis de « philosophie politique », et encore plus certains spécialistes universitaires de ce domaine, peuvent bien sûr considérer en un certain sens que mes propositions font preuve d’un amateurisme superficiel qui n’a pas pris le temps d’une véritable formation universitaire dans le cadre de cette discipline appelée « philosophie politique ». Et donc que, aussi longtemps que je n’aurai pas suivi un cursus de formation minimale de ce type, et/ou prouvé que je connaissais les « grands classiques » de cette discipline, cela serait une perte de temps précieux pour les universitaires en question, de porter la moindre attention à des opinions personnelles mais « superficielles » comme celles que j’expose sur ce blog.

Je n’ai d’ailleurs pas la prétention de proposer une « théorie de la justice » qui pourrait rivaliser ou même discuter simplement avec les grandes variantes de « théorie de la justice » dont la « philosophie politique » fait son objet de travail et de publications spécialisées et thèses universitaires.

Il ne s’agit pas, dans ma proposition, d’une « théorie », déjà du simple fait que, hors du champ des disciplines proprement scientifiques ( et pas simplement « universitaires » ) , l’emploi du mot « théorie » me paraît toujours suspect, dans sa prétention à vouloir constituer, dans le champ de la philosophie en général, et de la philosophie morale et politique en particulier, un corpus de propositions de « validité » équivalente à celle des théories scientifiques dans leurs champs disciplinaires ou interdisciplinaires spécifiques.

Je concède aussi que dans l’état actuel de ma proposition résumée sous l’expression « Égale Liberté Libre Égalité », le simple développement de l’ architecture conceptuelle et la recherche d’une cohérence « logique » minimale dans cette architecture, n’en sont encore qu’à l’état de projet balbutiant, donc en effet rien qui puisse s’apparenter à une « théorie », même simplement « philosophique ».

Mais, en plus des circonstances de ma propre « paresse », il y a en réalité une raison de fond qui fait que ma proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité » ne peut pas être développée suivant un seul développement conceptuel, mais suppose par définition, dès ce noyau minimal de proposition formulée, une multiplicité de pistes possibles, à cause de la présence de la deuxième moitié de la proposition, à savoir de la « Libre Égalité », qui confère à chaque personne susceptible de se référer à ma proposition globale, un pouvoir d’interprétation strictement personnel individué, de la proposition « ELLE », tout en exigeant, mais de façon très générale et donc en un sens très « abstraite », une certaine communauté de référence de « valeur » plus précisément énoncée dans la partie gauche comme « Égale Liberté ».

Autrement dit, à supposer qu’il puisse y avoir un développement « théorique » en terme de « philosophie politique » et plus particulièrement de réflexion sur la possibilité ou non d’une « théorie de la justice » en relation avec ma proposition « ELLE, un tel développement ne saurait être le fait exclusif de « spécialistes » ou de « professionnels » de la philosophie politique, aussi ouverts d’esprits soient ils, parce que toute interprétation « théorique » conceptuellement développée de ma proposition ( Notamment du versant « gauche » de l’ Égale Liberté »), doit, PAR DÉFINITION, pouvoir s’articuler avec le pluralisme intrinsèque de ce que j’appelle « Libre Égalité », qui est comme tel, par définition, directement impacté par la diversité et la multiplicité des opinions et prises de positions interprétatives des personnes individuées qui choisiraient de se référer à ma proposition.

Il existe d’ailleurs de fortes raisons, pour moi, de penser que la problématique de l’articulation de l’ « Égale Liberté » et de la « Libre Égalité » a quelque chose à voir avec la question posée en philosophie politique de la possibilité d’une « théorie de la justice » qui soit constructible, malgré ou à cause même du pluralisme des « conceptions du bien ou de la vie bonne ».

En effet, plus le questionnement porte sur le versant gauche de l’ « Égale Liberté », plus se pose la question d’une définition « théorique » commune possible ou non d’une « société juste » ou de « principes de justice », alors que plus on se questionne sur le versant droit de ma proposition, à savoir la »Libre Égalité », plus on est amené à devoir prendre en compte toute la diversité aléatoire des positions des personnes réelles dans leurs environnements locaux réels, positions ou situations, où chaque personne peut se demander librement jusqu’où une telle distribution aléatoire et contingente des « conditions » qui s’imposent à elle, lui permettent cependant, ou pas, de se considérer et d’être considérée par les autres personnes comme « égale ».