« Qui » pose la question « pourquoi suis-je moi ? » , dans le cas d’une personnalité dissociée du genre Dr Jekyll et Mr Hyde ?

Supposons un individu humain, reconnu objectivement de l’extérieur dans son « identité corporelle » aujourd’hui attestable par des moyens scientifiques :
Par exemple celle du même organisme biologique d’une personnalité dissociée de type « Dr Jekyll / Mr Hyde » .

On peut facilement alors imaginer que ces deux personnalités, avec deux « consciences » dissociées , se posent chacune de son côté la question de F. Galichet « Pourquoi suis-je moi ?« .

Supposer que ces personnalités conscientes sont véritablement suffisamment dissociées au niveau de leurs mémoires « personnelles » , c’est donc supposer qu’elles peuvent indépendamment l’une de l’autre, en fonction de la « culture » ou des intérêts philosophiques personnels de chacune, se poser ( ou non ) cette question « Pourquoi suis-je moi ?« 

1. Si le Dr Jekyll se pose la question « Pourquoi suis-je moi ?« , il se la pose à partir de sa situation de sujet conscient qui dit « je », et qui se demande pourquoi ce « je » de l’unité de sa conscience réflexive se trouve affublé d’un corps biologique et social dont il connait en « mémoire biographique » subjective au moins une partie de l’emploi de son temps passé ou actuel, même s’il trouve, en enquêtant sur cet emploi du temps, des « trous de mémoire » très importants ( ceux où Mr Hyde conduit sa propre vie ).

Les comportements de Mr Hyde , que le Dr Jekyll peut reconnaître subjectivement comme ceux d’une autre personne, il peut cependant arriver à trouver, en enquêtant un peu, à la fois sur la vie réelle de ce Mr Hyde , en la comparant avec les traces objectives qu’il a de sa propre vie de Dr Jekyll, que finalement il s’agit du même individu physico-biologique ( comme nous finissons par savoir que deux chiens très ressemblants rencontrés en des lieux ou des circonstances différentes sont finalement numériquement le même chien , ou que l' »étoile du soir » et l' »étoile du matin » sont objectivement la même « planète Vénus » ) .

De même, symétriquement, Mr Hyde peut de son côté se poser lui aussi cette question « Pourquoi suis-je moi ? » et aboutir aux mêmes conclusions.

Dans cette situation relativement rare de « personnalités dissociées » avec des mémoires biographiques dissociées et lacunaires, nous supposons que le « JE conscient » qui se pose la question est différent pour les deux personnalités, mais que le « moi » dont ils parlent est objectivement le même « individu physico -biologique » , comme n’importe quelle enquête de « police scientifique » le confirmera facilement.

Dans ce cas nous voyons très bien que l’identité numérique du « JE subjectif conscient » peut être distincte de l’identité numérique physique objective de l’individu corporel « à travers » lequel elles vivent, puisque les deux « personnalités subjectives » qui se reconnaissent subjectivement indépendamment dans leur « cogito » propre, sont elles mêmes supposées distinctes ( on suppose que de telles dissociations de subjectivité consciente existent effectivement )

2. Mais on peut également faire l’hypothèse que dans le cas du Dr Jekyll ou de Mr Hyde, ces deux « consciences de soi » … et donc toute « conscience de soi subjective » en général qui se reconnaît dans la continuité de sa mémoire et de son récit autobiographique, n’est qu’une construction complexe mais assez superficielle , qui peut tantôt utiliser toutes les ressources et réseaux cérébraux biologiquement disponibles pour se constituer en une mémoire subjective d’un « JE » unifié, mais qui peut « tout aussi bien » , dans certaines circonstances, distribuer ces ressources neuro-cérébrales et la mise à disposition du corps biologique en général, sur deux voire plusieurs « consciences de soi » subjectivement autonomes.

Dans cette hypothèse, il existe alors une capacité organisée générale de ressources individuelles ( du corps physico-biologique organisé ), notamment cérébrales, nécessaires à la formation d’une « prise de conscience » et notamment d’une prise de « conscience de soi », mais qui peut servir , en fonction de la plasticité des adaptations cérébrales , soit à la constitution d’une « conscience de soi » unique pour le corps individuel en question, soit à la constitution d’une pluralité de « consciences de soi » dont chacune peut se penser en position de « sujet » , et dont chacune peut notamment se poser séparément la question : « Pourquoi suis-JE ( comme conscience de soi ) MOI ?
Le « MOI » empirique en question étant alors à la fois l’individualité numérique de l’organisme biologique extérieurement connaissable et identifiable ( que F. Galichet appelle « moi empirique » ) , ET le pouvoir neuro-cérébral général fondamentalement inconscient, mais nécessaire à une « prise de conscience » ou dans certains cas de « dissociation » à la constitution et à l’entretien de deux ou plusieurs « consciences de soi » se posant et se pensant chacune comme sujet d’un JE en « première personne », et notamment comme sujet de l’élocution linguistique ( « JE pense que JE pense » , et ceci c’est JE qui le dit – ou le dis ? – )



3. JE critique donc toutes les positions philosophiques traditionnelles, qui soit opposent deux « substances » ( à la manière de Descartes ) , soit attribuent à un aspect une face « empirique matérielle » objectivement et scientifiquement connaissable et posent une face « subjective » comme liée à une « intériorité » totalement « arbitraire » qui aurait pu être « toute autre », dont le « fondement » serait intrinsèquement inconnaissable ( comme la « chose en soi » kantienne, dont l’existence est supposée dans un « monde intelligible », mais impossible à définir empiriquement, mais qui est pensée plutôt comme étant elle-même « originaire » en pensant une telle « origine » comme fondamentalement « métaphysique » ou alors « originairement inconnaissable ».

Au contraire JE pose l’hypothèse, en prétendant qu’on pourra un jour la tester scientifiquement, que ce que nous appelons subjectivement notre « conscience unifiée de nous-mêmes » est pour l’essentiel une capacité générale des cerveaux biologiques suffisamment organisés pour permettre, dans un environnement informationnel et communicationnel lui-même suffisamment organisé l’émergence de ce que nous appelons notre « conscience de soi personnelle« .
La conscience de soi humaine n’est alors elle-même que le fruit d’une longue évolution biologique des organismes et de la centralisation cérébrale progressive dans de nombreuses espèces animales du « traitement de l’information » permettant à l’individu biologique de coordonner ses perceptions et ses actions dans le cadre écologique et « éthologique » des comportements permettant sa survie et celle des variantes génétiques suffisamment proches pour assurer leur « coopération compétitive » commune.

Il devient alors parfaitement pensable que de nouvelles adaptations non plus seulement de l’évolution biologique, mais de la complexité des écosystèmes incluant les êtres humains, puisse aboutir, en particulier par un pilotage volontaire conscient individuel et collectif de plus en plus marqué de ces mécanismes évolutifs auparavant « spontanés » et inconscients, à des relations beaucoup plus diverses et aujourd’hui « inouïes » entre « identités subjectives conscientes d’elles-mêmes » et les organisations des connectivités informationnelles et communicationnelles entre les réseaux bio-socio-technologiques permettant à des « identités conscientes subjectives » diverses et variées de se former, de se transformer , de fusionner, de défusionner, etc. en fonction d’une capacité et d’une nécessité générale d’un tel écosystème général d’assurer simultanément les conditions matérielle de base de sa survie évolutive et une coordination croissante de ces entités « identités subjectives conscientes d’elles-mêmes », qui sauront de plus en plus et mieux qu’elles peuvent soit se battre les unes contre les autres dans toutes sortes de « coalitions » imaginables, soit choisir plutôt de penser leurs propres « libres fusions-défusions partielles » bourgeonnantes et entrecroisées, comme non nécessairement contradictoires, mais librement choisies sur la base d’un projet commun ( commun à celles qui font ce libre choix ) qu’on peut alors appeler, comme je le propose, un projet d’ « Égale Liberté Libre Égalité » de certaines de ces « identités subjectives conscientes d’elles-mêmes » et qui choisissent entre elles de conserver en commun le pouvoir général de rester conscientes d’elles-mêmes ou d’alterner toutes formes de conscience et d’inconscience plus ou moins « claires et distinctes » , comme nous pouvons aujourd’hui, sans beaucoup de problèmes « métaphysiques », alterner les phases de « veille » et de « sommeil ».

Il ne s’agirait plus alors simplement, comme aujourd’hui, d’un effort désespéré de conserver une identité personnelle consciente sur la base d’une « survie biologique individuelle » héritée de l’évolution biologique préalable destinée à disparaître « pour toujours », mais d’assurer , à la fois au niveau des réseaux matériels support pour une telle conscience individuée, et des supports de ressources communes nécessaires pour une libre interconnexion ou déconnexion, fusion – ou défusion des consciences ainsi librement associées dans un tel « Projet des personnes libres et égales », interconnexion au sein de laquelle , les consciences individuées peuvent apparaître ( « naître » ) et disparaître ( « mourir » ) et ré-apparaître ( » ressusciter ») , sous les innombrables formes de « réincarnation » qu’elles auront elles-mêmes librement construites et qu’elles pourront explorer « éternellement et universellement » , en gardant ou non des traces de leurs « vies antérieures » , ou en partageant leurs « mémoires biographiques » plus ou moins imaginaires avec les autres « personnes libres et égales » .

Un tel « P.E.U.P.L.E. » est déjà aujourd’hui virtuellement en formation.
Il ne tient qu’à VOUS de savoir si et jusqu’à quel point vous souhaiteriez librement te également Y participer, car bien sûr …

C’est Vous qui Voyez » …

Peine de mort et peine de vie

A l’occasion de la mort de Robert Badinter, divers articles paraissent concernant l’abolition de la peine de mort, et en particulier des arguments « pour » ou « contre » qui ont pu être avancés par des « philosophes » au cours de l’ histoire.

Exemple : l’article paru dans Philosophie Magazine :
« Pour ou contre ? Ce que les philosophes pensent de la peine de mort« 

L’occasion pour moi de préciser quelle pourrait être la position à ce sujet d’une argumentation s’appuyant sur le Principe d’ Égale Liberté Libre Égalité.

La réponse est très claire :

Pour toutes les personnes qui se reconnaissent mutuellement librement une « Égale Liberté », la décision de vivre ou de mourir ne peut résider que dans la volonté propre de la personne concernée.
Aucun collectif ni aucune autre personne donc ne peut décider à la place de la personne concernée si elle doit continuer à vivre ou mourir.
Toute « peine de mort » infligée à une « personne libre et égale » contre sa propre volonté est donc par définition étrangère à notre Principe d’ Égale Liberté Libre Égalité.
Remarque 1 : C’est aussi la même raison qui m’a conduit à participer à la création en 2009 de l’association « Ultime Liberté« , comme 3ème « membre fondateur »

Remarque 2 : les seules situations où une « personne libre et égale » pourrait légitimement provoquer la mort d’une autre personne sans le libre consentement de cette dernière, sont les situations traditionnellement qualifiées de « légitime défense« :

1. S’agissant de deux personnes se reconnaissant mutuellement une « Égale Liberté Libre Égalité, aucune d’elles, par définition, ne saurait vouloir la mort de l’autre contre la volonté de cette dernière.
Les situations de « légitime défense » imaginables ne peuvent dans ce cas provenir que du fait des contraintes du réel qui imposeraient que l’une d’elle doive mourir pour permettre la vie de l’autre. Bien sûr, dans le cas de deux « personnes libres et égales« , elles feraient librement tout leur possible pour supprimer ou du moins atténuer autant que possible une telle « contrainte du réel », comme dans toute situation de « dilemme moral ».

Dans ce cas, soit elles arrivent d’un commun libre accord à décider laquelle des deux pourra survivre, après analyse des raisons communes imaginables de donner la préférence à la conservation de la vie de l’une plutôt qu’à l’autre.
Soit elles n’arrivent pas à un tel accord, et dans ce cas chacune dispose du même « droit de légitime défense » et se trouve donc contrainte, par un réel « naturel » spontanément injuste, à accepter la confrontation de pure violence aléatoire qui fait effraction tragiquement dans le contrat moral de l’ « Égale Liberté Libre Égalité », et qui prouve par là même que l’Idéal de l’ Égale Liberté Libre Égalité n’est pas encore actuellement réellement atteint, et qu’il reste encore un long chemin de maîtrise du « réel » à faire pour imposer à un réel encore potentiellement tragique, la possibilité effective d’inscrire le « Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales » ( « P.E.U.P.L.E. » ) dans une organisation physique de la matière suffisamment auto-stabilisée au sein du reste de l’Univers physique pour être capable de compenser « rationnellement » toutes ces brèches du « réel tragique ».

2. S’il s’agit de personnes qui ne se reconnaissent pas mutuellement librement comme « personnes libres et égales », mais qui choisissent, dans le cadre de leur « liberté naturelle » ( tout ce qu’elles « peuvent » faire physiquement ), d’utiliser entre elles toutes sortes d’autres relations de domination ou de contraintes, le Principe d’ Égale Liberté Libre Égalité est, par définition, sans prise normative sur ces personnes, et, s’agissant de la « peine de mort » notamment, c’est à ces personnes ou aux entités collectives qu’elles prétendent défendre de savoir si, à l’intérieur de leur propre tissu relationnel extérieur à notre propre Projet, elles choisissent ou non de pouvoir s’infliger une telle « peine de mort »…

Si de telles personnes ou leurs collectifs divers et variés, prétendent en revanche « NouS » imposer leur propre « peine de mort » , alors « NouS » serions en situation de « légitime défense » à nos propres yeux, et chaque personne libre et égale, faisant ainsi librement partie de notre « P.E.U.P.L.E. », aurait toute légitimité à se défendre elle-même contre une telle « peine de mort » imposée de l’extérieur par une force totalement opposée à notre Projet d’Égale Liberté Libre Égalité.

Fin d’année 2023 et loi sur la « fin de vie »: la procrastination présidentielle

Dans un article de l’ « OBS » du 8 décembre 2023, intitulé « Fin de vie : les états d’ âme du président« , Julien Martin et Henri Rouillier analysent les tergiversations actuelles du Président Macron autour du Projet de loi sur la Fin de Vie.

De même, le 9 décembre, l’ association « Les 184 » publie sur son site et dans le Monde une lettre ouverte :
« Monsieur le Président, votre avis sur les soins palliatifs et l’aide active à mourir ne saurait être l’unique boussole« 


Cette procrastination, sous prétexte de prudence, et d’impossibilité à se décider face aux conflits idéologiques, politiques et ou sociaux potentiels liés aux débats sur cette question, risque au contraire non seulement d’être fatale pour sa capacité décisionnelle présidentielle, mais d’entraîner, après bien d’autres sujets de mécontentements des citoyens, un approfondissement de la « crise démocratique ».

Un exemple encore d’une impuissance générale de plus en plus marquée de la « classe politique » non seulement à organiser le débat démocratique dans des conditions minimales, mais à continuer à prétendre représenter ce qui constitue le socle même des valeurs constitutionnelles de la République Française ( Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité ), en contribuant à laisser toutes sortes d’interprétations rétrogrades « illibérales » de ces valeurs s’installer dans les discours, voire les programmes politiques.

Qu’est-ce qui empêche le Président, le gouvernement ou la majorité présidentielle de présenter enfin un « Projet de Loi » et à le soumettre au moins au débat parlementaire ?

Allons plus loin : qu’est-ce qui empêche, en « attendant », des partis ou des regroupements d’initiatives parlementaires de redéposer rapidement des « propositions de loi » sur ce sujet ?

Ceci d’autant plus que depuis le rapport de la Convention Citoyenne
rendu déjà en avril 2023, tout le personnel politique peut avoir une idée relativement claire de l’état de l’opinion informée des citoyens français sur ce sujet.

De qui ou de quoi nos « politiques » ont-ils peur ?

De certaines « minorités agissantes » qui voudraient maintenir par la force de supposées « valeurs chrétiennes » dans une République constitutionnellement laïque ?

De certains intérêts de castes professionnelles de soignants … eux-mêmes divisés et en pleine évolution sur le sujet ?

Ou de la prise de pouvoir de citoyens se considérant désormais comme suffisamment « majeurs » pour pouvoir « disposer eux-mêmes de leur personne, de leur corps, de leur vie et donc de leur mort » , comme nous le disons dans les Statuts de l’association Ultime Liberté ?

De deux choses l’une : ou bien nos politiques considèrent qu’il s’agit toujours encore d’une « question de société« , mais alors ils doivent prendre leur responsabilité de « législateurs », au pouvoir ou dans l’opposition, et ouvrir le débat public.
Ou bien ils considèrent, comme le disent beaucoup, qu’il s’agit d’une « question profondément personnelle et intime » qu’aucune loi ne saurait règlementer, et alors ils doivent en conclure que cette question fait désormais partie du domaine « privé » où l’ »État laïque et républicain » ne peut plus intervenir qu’en protégeant l’égale liberté de conscience de chaque citoyen …

Mais assurément, il n’est ni rationnel ni raisonnable de continuer, dans un régime républicain d’Égale Liberté, d’imposer comme prétendue « législation républicaine et démocratique commune », sans en débattre publiquement, ce qui ne sont que des « convictions profondément personnelles et intimes » de certains … qui se croient encore porteurs de privilèges d’autorité, sous prétexte sans doute de l’ancienneté du régime de ces privilèges.

Mesdames et Messieurs des « Autorités établies », voulez-vous vraiment être confrontés à une nouvelle Révolution abolissant encore une fois, pour de bon, de tels privilèges ? Ou acceptez-vous de reconnaître publiquement votre impuissance politique à vous montrer à la hauteur des idéaux constitutionnels qui fondent notre « République » ?

Une dernière chance vous est encore donnée de prendre vos responsabilités.
Plus pour longtemps. La patience des « citoyen.nes », du moins de celles et ceux parmi iels qui se préparent à se reconnaissent mutuellement comme « personnes libres et égales« , a des limites. Et en faisant la politique de l’autruche, vous ne verrez pas venir les signes imminents de votre destitution.

L’ « Ultime Liberté » comme cas particulier concret de mise en œuvre critique de l’ « Égale Liberté Libre Égalité »

Par « Ultime Liberté » nous entendons ici la question du libre choix par une personne des modalités de sa propre mort biologique, et donc, dans les conditions technoscientifiques actuelles, également de son existence comme personne psychologique, sociale, politique …

En tant qu’individu à l’identité sociale et « nationale » définie comme « Armand STROH » ( né à Strasbourg le 29 septembre 1948, etc. ) , j’ai été amené à participer à la création d’une association spécifiquement dédiée à la mise en œuvre effective de cette « Ultime Liberté », par les personnes qui librement adhèrent à cette association, dénommée précisément « Ultime Liberté ».

Il est facile de comprendre en quoi l’exercice de la liberté de choisir les conditions et le moment de sa mort et donc d’être l’arbitre ultime de ses propres raisons de continuer à vivre ou de mourir est une situation particulièrement exemplaire et symbolique de l’exercice de l’ « Égale Liberté Libre Égalité » qui fait l’objet de ce blog, et dont je défends la valeur dans tous les domaines de la « vie ».

La mise en œuvre de la régulation associative de l’ « Ultime Liberté » en lien avec la proposition de l’ « Égale Liberté Libre Égalité » se situe à deux niveaux notamment :

  1. La définition des objectifs de l’association, et de ses valeurs de référence fondamentales. En tant que membre fondateur de l’ association, en octobre 2009, avec deux autres personnes, dont l’une est ma compagne dans la vie ordinaire, et dont l’autre, est décédée un an après la fondation, j’ai pu mesurer sur cet exemple associatif concret, les difficultés du passage de la « libre proposition » faite par les « fondateurs », à la « libre adhésion » des autres membres qui ainsi disent être en libre accord avec les objectifs d’une telle association …
  2. Le fonctionnement des interactions d’entraide entre les adhérents, en ce qui concerne l’ « Ultime Liberté » que chacun veut pouvoir exercer en toute liberté personnelle, tout en ayant suffisamment confiance en la liberté des autres à son égard, donc en se posant la question de l’ « Égale Liberté » de chaque personne participant à ce contrat associatif commun.
    Il s’agit notamment de l’ « Égale Liberté » de la personne qui « demande » à pouvoir « bénéficier » d’une telle liberté, et de celle des personnes ( « accompagnants » ) dont elle suppose qu’elles pourront lui apporter une « aide » dans la réalisation de cette liberté.