Nouvel Humanisme Mondial

Le Dr Jean GUILHOT, décédé depuis 2010, a participé comme membre fondateur de l’ association Ultime Liberté , à la création de cette association en octobre 2009, en commun avec Claude HURY, suite à l’impossibilité de mettre en œuvre leurs objectifs au sein de l’association ADMD.

Il s’était intéressé à de nombreux domaines en sciences humaines notamment, et avait notamment proposé en février 2008 l’esquisse d’un « Nouvel Humanisme Mondial » dans un ouvrage intitulé :
« Humanisme mondial et agnosticisme sans frontières« 
avec comme sous-titre : « Une alliance historique au delà de l’Orient et de l’ Occident pour une révolution et une civilisation humanistes communes« .
Il est clair que, au-delà des circonstances de la création de l’association Ultime Liberté spécialisé dans la problématique de la liberté personnelle du choix de vivre ou de mourir, les propositions d’un « Nouvel Humanisme mondial » du Dr Jean Guilhot peuvent entrer en résonance avec celle que je ( Armand Stroh ) développe dans ce blog sous le terme de « Loi Morale Nouvelle« .

Le décès en 2010 du Dr Guilhot, ne m’a pas permis de confronter plus précisément mes idées aux siennes, ou encore plus tard, avec celles de François Galichet, sur la thématique précise du rapport à la mort, mais également plus généralement sur nos conceptions d’un « humanisme » à renouveler;

Les développements politiques et « géo-politiques » actuels, au niveau mondial, paraissent bien marqués par une régression de l’influence des valeurs « humanistes universalistes » qui cherchent à dépasser les frontières d’identités nationales ou culturelles hostiles les unes aux autres ( dont les deux conflits majeurs actuels Russie / Ukraine et Israël / Palestine sont une illustration tragique ) .
En particulier l’impuissance de l’ordre juridique international – issu du désastre de la deuxième guerre mondiale, et traduite par les grands textes de la charte des Nations Unies, de la Déclaration Universelle de 1948 et des Pactes qui en ont découlé en 1966 – à réguler efficacement ces nouveaux conflits mondiaux, repose à tous les « humanistes universalistes » la question d’une refondation nécessaire d’un tel humanisme, mais probablement sur des bases en partie plus modestes quant à la prétention de fonder ces valeurs sur une forme ou une autre de « droit naturel », ou de « droit au droit » qui découlerait d’une « nature humaine » ontologique prétendant reposer sur une « vérité » commune à tous les êtres humains, concernant leur commune « nature humaine »

J’ ai déjà énoncé à plusieurs reprises, non seulement mon scepticisme quant à la prétention philosophique à une telle « déduction » dérivant le fondement du « droit » d’un tel fondement ontologique de l' »être de l’Homme », mais ma conviction qu’il n’est possible de chercher à « refonder » la possibilité d’un droit et plus largement d’un système de valeurs éthiques « universalisables » que sur le libre choix des personnes elles-mêmes, donc d’une libre décision de leur part de participer à une telle libre « co-fondation » :

Le choix de l’  » Égale Liberté » comme valeur supérieure commune ne pouvant lui-même être contractuellement organisé que sur la base d’un libre choix venant des personnes elles-mêmes de participer, chacune à la mesure de ses moyens et compétences, à la définition et à l’institutionnalisation progressive d’une tel « Projet Idéal Commun ». Ce qui, pour moi, signifiait donc nécessairement la reconnaissance concomitante de la valeur d’une « Libre Égalité », en lien avec celle de l’ « Égale Liberté » .
Avec l’hypothèse que seule l’interaction réciproque entre ces deux valeurs symétriques pourrait constituer le germe moteur d’une telle « refondation », s’appuyant simultanément sur une dimension collective potentielle ( « Égale Liberté » ), et sur l’attribution individuelle par chaque personne , en toute « Libre Égalité » , d’une telle valeur personnelle à une telle participation.


Frontières et droit international …

Une anecdote pour commencer :
Émission de France-Inter du 18 octobre, invité Jean-Noël Barrot :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-6-9-du-week-end/le-6-9-du-vendredi-18-octobre-2024-8062833 ( l’invité de 8h 20 )

Ainsi la « France » se ferait chantre du « droit international » … et prétendrait faire la leçon à l’ensemble des « nations » ou autres « peuples » quant à la défense des droits humains fondamentaux ?
Il faudra bien que ces « français » choisissent, s’ils veulent vraiment être et les « défenseurs » des « valeurs humanistes universelles » ( dites aussi « républicaines » et/ou « démocratiques » : Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité …. ) , de mettre ces valeurs au-dessus des « intérêts nationaux de la France », ou si, comme le reste des « nations », ils continuent à préférer mettre les intérêts de leur « appartenance nationale » ( ou à un « peuple » légitime supposé ) au-dessus de ces « valeurs humanistes universelles ».
Un tel choix, ne peut, – pour NouS – être que personnel, puisque précisément il s’agit de choisir le sens même de la « référence collective » ( « contrat social » ) que les personnes veulent librement constituer entre elles et non pas d’un choix collectif préalable supposé déjà fait ( puisque la définition même de ce collectif est en question … ).

Et si c’était la référence même à une « souveraineté nationale » ou à une « souveraineté des peuples » en général qui créait de fait la possibilité de l’usage « légitime » de la violence entre ces entités collectives qui s’auto-proclament « souveraines », et qui font CROIRE à leurs « citoyens » ou à leurs « membres » qu’ils ne peuvent faire autrement ( sortir de cette violence ) qu’en se soumettant à leurs « appartenances » respectives, soit d’état-nation constitué ( et supposé « reconnu » par le droit international … dont chacun peut aujourd’hui constater la relative impuissance ), soit de « peuple » ( « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ) ? Alors qu’en réalité ces entités collectives sont par ailleurs autant de façons de créer des conflits potentiels et d’attiser les oppositions entre leurs « souverainetés ».

Notre proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité » propose au contraire, de repartir « radicalement » du libre engagement personnel des « êtres humains », dont il est question dans les textes du « droit international » ( et notamment de la « Déclaration Universelle » de 1948 ), en mettant désormais entre parenthèses leurs « appartenances » préalables supposées à telle ou telle entité collective.
Ce n’est donc plus des « Nations Unies » qu’il faut attendre un tel engagement, mais bien de « personnes libres et égales », qui, au niveau mondial, PEUVENT faire le libre choix de s’unir entre elles – comme personnes ayant fait librement le choix de leur « union » sur la base d’un contrat moral d’ « Égale Liberté Libre Égalité »- .
Ce sont donc ces personnes, qui se veulent elles-mêmes « libres et égales », qui peuvent déclarer désormais leur « appartenance » et les formes personnalisées ( quantitatives ou qualitatives ) d’une telle « appartenance librement choisie » au Projet des Personnes Libres et Égales ( « Éternellement Universalisable » par et pour ces personnes )

A qui s’adresse notre « proposition » : évidemment à ces personnes elles-mêmes, potentiellement « libres et égales » ( « C’est VOUS qui voyez » ) , et qui seules peuvent, chacune pour elle-même, décider si elle veut ou non ou seulement « plus ou moins« , être une telle « personne libre et égale » en décidant simultanément de sa propre liberté personnelle radicale ET de l’Égale Liberté ( égale à celle qu’elle revendique pour elle-même ) de toute personne ( dans l’ Univers ) qui déclare ou déclarera dans l’avenir faire ce même libre choix.





Quelles frontières ?

Un ouvrage récent, cité sur Philomag, pose la question de la nécessité plus ou moins importante d’avoir des « frontières » économiques, sociales, politiques, etc.

“Frontières, une illusion ?”,


de Dominique Bourg, Astrid von Busekist et Michel Foucher

« Si la mondialisation permet la libre circulation des marchandises, pourquoi cette libre circulation ne s’applique‐t‐elle pas aussi aux individus ? Comment accorder la démocratie avec la préservation raisonnée des frontières ?
Dans cet essai que Philosophie magazine Éditeur a la joie de publier, une spécialiste de théorie politique, un géographe et un philosophe examinent les nombreuses problématiques liées aux frontières – leur nécessité, leurs propres limites et les crises auxquelles elles renvoient… Et les trois s’accordent sur l’importance des États face aux risques du chaos. « 

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La question des frontières est bien sûr fondamentalement à interroger aussi de notre propre point de vue où nous cherchons à définir comment en toute « Libre Égalité« , chaque personne peut choisir de participer ou non au « P.E.U.P.L.E » ( « Projet Éternel Universalisable des Personnes Libres et Égales » ), puisque nous proposons précisément que chacune de ces personnes, si elle choisit d’Y participer – dans une certaine mesure qui ne dépend que de sa propre liberté – est en même temps, à son niveau – là où elle se situe elle-même sur la « frontière » du « DEDANS » et du « DEHORS » de ce « P.E.U.P.L.E. » -, gestionnaire du passage de la frontière, en sachant bien, puisque c’est au moins partiellement son propre libre choix, que le « DEDANS » est défini par l’adhésion à la proposition de l’ « Égale Liberté Libre Égalité », et qu’il existe donc, potentiellement une zone ou « noyau » central, où une telle adhésion est « pleine et entière », pour les personnes qui – en toute « Libre Égalité » accepteraient la stricte « Égale Liberté » des autres personnes qui font ce même libre choix.

Par conséquent, si elle a toute latitude de se situer elle-même dans tout l ‘éventail du « DEDANS » au « DEHORS » et participe activement à la structure de cette « frontière fractale » à son propre « point de passage » personnel ( et de « pas sage » ), elle sait aussi, par définition de cette adhésion possible, que TOUTE supposée « exception » ou « passe droit » qu’elle s’accorde à elle-même, entraîne par définition qu’elle accorde le même passe droit d’ « Égale Liberté » à toute personne de son « voisinage ».

En effet, par définition, la « Liberté » propre proposée par l’adhésion à la proposition de l’ « Égale Liberté Libre Égalité » est celle d’une « Égale Liberté » :
plus une personne veut pouvoir bénéficier de ce nouveau statut de « personne libre et égale, souveraine sur elle-même« , plus elle se doit – librement – de reconnaître elle-même cette même « Égale Liberté » à toute autre « personne » … pour autant que cette autre personne lui reconnaisse symétriquement aussi ce même statut.

Autrement dit : la force de ce « lien » ou de ce « contrat », tout en pouvant être quantitativement de tout degré intermédiaire imaginable entre « DEDANS » et « DEHORS », est – par définition – , localement symétrique, c’est à dire « égalitaire«  entre les deux personnes qu’il relie : chacune des deux personnes sait, en Y adhérent, qu’au niveau de ce « nouveau contrat social » il ne peut exister aucune « domination », aucune « inégalité de statut » entre elle-même et chacune des personnes avec lesquelles elle choisit de se lier ainsi, puisque toute variation d’intensité de ce lien entre elle-même et d’autres personnes est par définition symétriquement répercuté.
Si elle choisit par exemple de réduire unilatéralement l’intensité de ce lien à « zéro » , en ne se considérant plus « liée » à telle ou telle autre personne, par la volonté commune de leur « Égale Liberté », alors elle « libère » simultanément, symétriquement, cette autre personne de toute obligation contractuelle d’ « Égale Liberté » envers elle-même.

Mais inversément, aucune personne ne peut décider unilatéralement d’ augmenter son lien contractuel d’ « Égale Liberté » avec une autre personne, sans que celle-ci n’Y ait explicitement donné son « consentement« , car dans ce cas la première ne respecterait pas la « Libre Égalité » de la deuxième.

Par définition le contrat d’ « Égale Liberté Libre Égalité », suppose le LIBRE CONSENTEMENT des deux « contractants »( leur « Libre Égalité » ).

Si Vous ne voulez pas participer, si PEU que ce soit, à une telle « Égale Liberté », en reconnaissant à d’autres personnes cette même « Égale Liberté » dont Vous voudriez pouvoir « bénéficier », alors c’est que Vous choisissez de ne pas faire partie de ce nouveau « P.E.U.P.L.E. », qui mènera donc son Projet sans Vous

Car bien entendu, « c’est Vous qui Voyez » …

Existe-t-il une normativité morale universalisable ?

Les questions liées à la « normativité » sont en général posées dans l’ordre proprement juridique ( Du Droit national, européen ou international, etc. ).
Par exemple : https://www.conseil-constitutionnel.fr/nouveaux-cahiers-du-conseil-constitutionnel/n-est-pas-normatif-qui-peut-l-exigence-de-normativite-dans-la-jurisprudence-du-conseil.

Dans notre proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité », nous nous plaçons explicitement dans un autre ordre que celui du « Droit », mais simplement dans celui de ce que certains appellent l’ « Éthique », en termes de « philosophie morale », et où ceux qui parlent de « morale » , de « droits et de devoirs », ou de « normativité », ne se posent pas immédiatement la question de la normativité juridique, mais plutôt de celle d’une éventuelle « loi morale » et débattent du caractère plus ou moins « universel » ou « universalisable » d’une telle « loi morale ».

Or, dans le champ proprement « philosophique », la LIBERTÉ DE PENSER et la LIBERTÉ DE CONSCIENCE, et même la LIBERTÉ D’ASSOCIATION sont circulairement présupposées par cette pensée elle-même en acte, en tout cas dans la « philosophie moderne »:

Le caractère critiquable et donc « problématique » de toute proposition « philosophique », sort par définition la « normativité » dont il peut être question, du champ strict de la normativité juridique : au sens proprement philosophique, la liberté de penser et la liberté de conscience ne peuvent pas être légitimement « interdites » ou limitées par une « normativité juridique » quelconque.

Certes on peut faire l’hypothèse que dans nos « états de droit » et « démocraties constitutionnelles » , ces libertés font partie des « libertés fondamentales » qui sont garanties par le Droit, mais il est bien entendu – dans ma propre « philosophie personnelle » en tout cas – que, si des circonstances politiques ou sociales quelconques remettaient en question ces libertés fondamentales au niveau juridique, en les restreignant dans quelque « Constitution illibérale« ,
ces libertés fondamentales seraient cependant « à défendre », contre l’ordre juridique et politique « illibéral » ainsi institué par une prétendue « souveraineté du peuple ». Elles seraient « à défendre », au nom d’une forme de « normativité philosophique » que probablement la plupart des « intellectuels » seraient prêts à soutenir, même en sortant de la légalité d’une telle prétendue « normativité juridique illibérale« , même issue de la « souveraineté du peuple », si par « peuple » on entend les entités nationales actuellement considérées comme « souveraines ».


Mais une telle décision, sortant du cadre de la légalité « juridique », ne peut alors se justifier qu’en des termes soit d’une « légitimité morale » qui trouverait un consensus public suffisant, soit d’une libre décision proprement personnelle des personnes « osant penser » ( le « sapere aude » des Lumières kantiennes ), et posant leur propre « normativité morale personnelle » ( par et pour elles-mêmes ).

Ces personnes mettraient ainsi en œuvre, en toute responsabilité personnelle, ce que j’appelle la « souveraineté de la personne libre et égale sur elle-même » .

La question, problématiquement discutable en termes philosophiques, restant de savoir, pour ces personnes en rupture de « légalité juridique », si elles présupposent pour cela une « normativité originaire » qui leur ferait un « devoir » – un « devoir moral » de type impératif catégorique kantien – de résister ainsi à une « normativité juridique » qu’elles jugeraient « dévoyée », ou si, en fin de compte, c’est bien fondamentalement leur propre liberté personnelle qui sert, circulairement, à l’auto-justification de cette liberté personnelle, « même« .

A titre personnel ( dont je ne présuppose, par la définition même que j’en donne comme « Égale Liberté Libre Égalité« ), qu’elle ne saurait être un « impératif catégorique », mais seulement un « impératif conditionnel » soumis précisément à la libre décision personnelle d’une « Libre Égalité ».

C’est toute la différence entre ma proposition de « Loi Morale Nouvelle« , qui ne vaut que par et pour les « personnes libres et égales souveraines sur elles-mêmes » et ceci en proportion de leur libre adhésion, et les conceptions classiques d’un « droit humain » considéré a priori comme un « droit naturel » dépendant d’une « nature humaine » qui en tant que telle échapperait à la volonté humaine tout en l’encadrant « normativement ».

Comme toujours alors :
Quant à Vous, c’est Vous qui voyez



Guerre et Paix …

« Conflit israélo-palestinien »,
« Conflit russo-ukrainien » , …

Il ne s’agit de soutenir aucun « peuple », aucune « identité », pour savoir qui des « victimes » est plus victime qu’une autre …

Il s’agit de soutenir toutes les personnes qui, quelles que soient leurs « identités » supposées, leurs « origines » ou leurs « appartenances », sont d’accord pour mettre leur référence éthico-politique à des « valeur humanistes universalisables » AU-DESSUS de toutes leurs émotions « identitaires » et affiliations historiques, géographiques, culturelles, familiales.

Il n’y a pour NouS aucune question préliminaire sur une « origine », ni ethnique, ni sociale, ni culturelle, mais seulement une question sur la nature du Projet éthico-politique que vous êtes capables de mettre au moins idéalement au-dessus de vos allégeances « identitaires » préalables.

Jusqu’à quel point ou seriez vous d’accord pour reconnaître une « Égale Liberté » à toute personne ( pour le moment « humaine » « homo sapiens », mais pas nécessairement ), SI CETTE PERSONNE accepte comme vous, réciproquement, de vous reconnaître cette même « Égale Liberté »?

Il est clair que nous soutenons tous les efforts de personnes qui cherchent à dépasser leurs conflits identitaires, nationalistes ou communautaires culturelles, en construisant, au delà de leurs « appartenances » supposées, des projets communs avec d’autres personnes ayant cette MÊME VOLONTÉ de dépassement.

Ainsi, concernant l’actualité immédiate du « conflit israélo-palestinien », nous n’entrerons pas dans les querelles de « légitimité » historico-géographiques identitaires et nationales, mais nous soutenons les initiatives de toutes les personnes qui, bien que minoritaires actuellement, jettent des ponts par dessus ces « identités » :

Par exemple : Les « Guerrières de la Paix », « Standing Together« , etc.

Mais encore plus « au-delà », il s’agit de reléguer désormais à l’arrière plan des références du passé toutes les identités collectives de type « peuples », « nations », « États » , « communautés » , « classes sociales », etc.

A titre provisoire, nous continuons à soutenir toutes les références aux « Droits Humains », au Droit international, aux ONG humanitaires qui acceptent la possibilité de « valeurs humanistes universalisables ».

Car nous sommes parfaitement conscients des limites de toute l’organisation des institutions actuelles du « droit international » telles qu’elles résultent des suites de l’après 2ème Guerre Mondiale, de la décolonisation, et d’une certaine fin de la « guerre froide » entre les deux blocs « occidentaux » et « soviétiques » .

L’actuelle confrontation supposée entre un « bloc occidental » et un « Sud global » ne vaut pas mieux.

Car pour « NouS », une « nouvelle donne » juridique et politique mondiale ne peut durablement avoir des effets « pacifiants » qu’en se basant sur le Libre accord, non plus des « peuples » ou des « nations », mais directement des « personnes libres et égales » entre elles prêtes à se reconnaître mutuellement individuellement un tel nouveau statut de « citoyenneté mondiale » constitué et adopté par ces personnes elles-mêmes et non plus par leurs « représentants » nationaux.

Certes, dans la pratique effective cela suppose de multiples occasions de « représentativité » à travers des initiatives associatives partielles, qui manifestent des alliances concrètes possibles, par la mise en commun de « ressources » nécessaires au développement d’une « Égale Liberté Libre Égalité » de ces personnes.

Café Philo Sophia

Un certain nombre des sujets qui nous intéressent ici, sont bien sûr débattus ailleurs par d’autres, et nous pouvons appuyer nos propres propositions et argumentations, en relation avec ce que disent d’autres personnes réfléchissant sur ces « mêmes sujets » ( la question de l’identité de ces thématiques faisant elle-même l’objet d’un débat critique possible … )

Ainsi par exemple, on trouvera sur le site de « Café Philo Sophia », animé par Daniel Mercier, plusieurs thèmes qui sont directement en relation avec ceux que nous discutons ici.

Par exemple :

https://www.cafephilosophia.fr/sujets/lexercice-de-la-liberte-liberte-et-obligation/

https://www.cafephilosophia.fr/sujets/avoir-sa-place-etre-a-sa-place-quels-enjeux-philosophiques

https://www.cafephilosophia.fr/sujets/faut-il-defendre-lidee-humaniste

https://www.cafephilosophia.fr/conferences/comment-%c3%aatre-libre-quand-on-est-determine

https://www.cafephilosophia.fr/sujets/humanisme-et-transhumanisme-des-transformations-du-monde-humain-jusquou

La Proposition « ELLE » comme réponse à la remise en cause croissante de l’universalisme des Droits Humains

Il s’agit là d’une des entrées importantes pour qui veut comprendre pourquoi j’ ai été amené à déclarer publiquement cette proposition spécifique de l’ « Égale Liberté Libre Égalité ».

Cette crise actuelle de l’ « Universalisme des Droits humains », n’est pas directement à l’origine de ma proposition, qui est plus ancienne et plus personnelle, mais les analyses qui sont faites depuis quelques années de cette « crise de l’ Universalisme » , ne font que renforcer ma conviction que ma proposition peut servir de point d’appui pour une nouvelle conception des « droits de la personne libre et égale » , qui se distingue en particulier des supposés « fondements » des « droits humains » comme « droit naturel » .

Pour analyser la crise actuelle de l’ Universalisme », de nombreux textes sont disponibles.

On peut partir par exemple de l’ analyse faite sur le site du service public par :Laurence Burgorgue-Larsen :
Droits de l’homme : une remise en cause croissante dans le monde.

On y trouvera les principales catégories de critiques actuellement formulées contre un supposé « universalisme » des droits humains.


En quoi la Proposition de l’ « Égale Liberté Libre Égalité » peut-elle servir, et à qui, pour construire une nouvelle réponse aux critiques de l’ancien « universalisme des droits de l’homme » ?

Précisément parce qu’elle renverse l’ordre de la légitimation « verticale » traditionnelle qui prétend poser « pour tous les êtres humains » un cadre de référence moral et juridique, sans demander en réalité à ces « êtres humains » ( sauf à certains d’entre eux, supposés être non seulement des « humains », mais des experts en matière de philosophie morale, de philosophie du droit ou de philosophie politique ) ou des personnes qui se sont auto-proclamées « rédacteurs » de la « Déclaration Universelle des Droits de l’ Homme » , et sont parvenus, dans le contexte de l’après guerre mondiale, à faire examiner et adopter les textes en questions, dans le cadre de la nouvelle « Charte des Nations Unies » : des représentants politiques donc de ces « Nations » dont on présuppose qu’ils sont légitimes à signer ces textes internationaux au nom de leurs « citoyens » respectifs … sans que ceux-ci aient directement leur mot à dire, en ce qui concerne pourtant un cadre général qui les concerne potentiellement chacun …
Ce sont donc en réalité de supposés experts du langage et des institutions juridiques qui ont été les auteurs et rédacteurs effectifs de ces textes, soumis ensuite aux représentations politiques des « États parties » réunis sous l’égide des « Nations-Unies » .

Ce contexte historique très particulier de l’après deuxième guerre mondiale de la rédaction d’un texte prétendu « universel », est de moins en moins suffisant pour garantir la reconnaissance de la référence continuée à ces textes.

Contrairement à cette référence traditionnelle à un ordre juridique ou moral « venu d’en haut » , et auquel les personnes citoyennes dans le monde entier seraient censées se soumettre « a priori » sous le prétexte qu’il s’agit de « droits humains universels » ( proclamés tels par une très petite minorité de ces êtres humains ) , ma proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité », ne prétend à aucune « universalité a priori » de ce genre : ELLE est purement et simplement une proposition personnelle venant d’une personne individuelle qui décide d’être elle-même par et pour elle-même , une « personne libre et POTENTIELLEMENT égale » à d’autres personnes, si et seulement si de telles autres personnes font le libre choix totalement autonome et autodéterminé, de se considérer elles-mêmes comme de telles « personnes libres et égales » , ET reconnaissent simultanément à toute autre personne ce même statut de « personne libre et égale », si et seulement si celles-ci, réciproquement, de même.

Par construction ou « définition » , seules des personnes qui font ce libre choix sont concernées par ce nouveau cadre de « droit de la personne libre et égale ».

Tous les « autres êtres humains » PEUVENT bien entendu effectuer un tel choix quand ils le veulent … et donc rejoindre la « communauté des personnes libres et égales », mais ils ne le « doivent » pas a priori sous prétexte qu’ils appartiendraient au même « genre humain ».

C’est donc par définition de la responsabilité personnelle propre que dépend un tel choix, si la personne veut librement se positionner ainsi, et elle ne pourra bénéficier d’un tel statut moral ( et éventuellement nouvellement « juridique ») que pour autant qu’elle accepte de le reconnaître aux autres « personnes libres et égales » .

« Pour autant », signifie que cette « appartenance » auto-proclamée peut être partielle , quantitativement et qualitativement, mais que, par définition, une personne ne peut pas exiger des autres personnes qu’elles se soumettent à cette nouvelle « loi morale » alors qu’elle-même pense pouvoir s’en exempter sur un certain nombre de points liés à ses intérêts privés locaux propres …
La souplesse du degré d’adhésion inhérente à cette proposition est bien sûr due à l’ exigence de liberté maximale pour chaque personne, y compris dans son degré d’adhésion, sachant bien sûr que si elle-même n’adhère au principe d’ Égale Liberté Libre Égalité » que dans une certaine « mesure » dont elle garde le libre contrôle … les autres « personnes libres et égales » sont évidemment tout aussi libres de faire de même.

Il en résulte immédiatement que l’ensemble des « personnes humaines » ( ou non-humaines s’il s’en trouve …. ) se trouve alors « réparti » suivant un degré d’adhésion plus ou moins fort, sachant que chacun ne peut compter sur toute la force potentielle du principe commun d’ « Égale Liberté Libre Égalité » , que pour autant et dans la « mesure » où lui-même y participe librement.