Référence pour commencer :
Dossier « Comment trouver le bon rythme ? » sur Philomag :
Catégorie : Loi Morale Nouvelle
De quel « interdit de l’inceste » est-il question ?
Pour commencer cette discussion, un article d’Irène Théry paru dans AOC :
Quelles frontières ?
Un ouvrage récent, cité sur Philomag, pose la question de la nécessité plus ou moins importante d’avoir des « frontières » économiques, sociales, politiques, etc.
“Frontières, une illusion ?”,
de Dominique Bourg, Astrid von Busekist et Michel Foucher
« Si la mondialisation permet la libre circulation des marchandises, pourquoi cette libre circulation ne s’applique‐t‐elle pas aussi aux individus ? Comment accorder la démocratie avec la préservation raisonnée des frontières ?
Dans cet essai que Philosophie magazine Éditeur a la joie de publier, une spécialiste de théorie politique, un géographe et un philosophe examinent les nombreuses problématiques liées aux frontières – leur nécessité, leurs propres limites et les crises auxquelles elles renvoient… Et les trois s’accordent sur l’importance des États face aux risques du chaos. «
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La question des frontières est bien sûr fondamentalement à interroger aussi de notre propre point de vue où nous cherchons à définir comment en toute « Libre Égalité« , chaque personne peut choisir de participer ou non au « P.E.U.P.L.E » ( « Projet Éternel Universalisable des Personnes Libres et Égales » ), puisque nous proposons précisément que chacune de ces personnes, si elle choisit d’Y participer – dans une certaine mesure qui ne dépend que de sa propre liberté – est en même temps, à son niveau – là où elle se situe elle-même sur la « frontière » du « DEDANS » et du « DEHORS » de ce « P.E.U.P.L.E. » -, gestionnaire du passage de la frontière, en sachant bien, puisque c’est au moins partiellement son propre libre choix, que le « DEDANS » est défini par l’adhésion à la proposition de l’ « Égale Liberté Libre Égalité », et qu’il existe donc, potentiellement une zone ou « noyau » central, où une telle adhésion est « pleine et entière », pour les personnes qui – en toute « Libre Égalité » accepteraient la stricte « Égale Liberté » des autres personnes qui font ce même libre choix.
Par conséquent, si elle a toute latitude de se situer elle-même dans tout l ‘éventail du « DEDANS » au « DEHORS » et participe activement à la structure de cette « frontière fractale » à son propre « point de passage » personnel ( et de « pas sage » ), elle sait aussi, par définition de cette adhésion possible, que TOUTE supposée « exception » ou « passe droit » qu’elle s’accorde à elle-même, entraîne par définition qu’elle accorde le même passe droit d’ « Égale Liberté » à toute personne de son « voisinage ».
En effet, par définition, la « Liberté » propre proposée par l’adhésion à la proposition de l’ « Égale Liberté Libre Égalité » est celle d’une « Égale Liberté » :
plus une personne veut pouvoir bénéficier de ce nouveau statut de « personne libre et égale, souveraine sur elle-même« , plus elle se doit – librement – de reconnaître elle-même cette même « Égale Liberté » à toute autre « personne » … pour autant que cette autre personne lui reconnaisse symétriquement aussi ce même statut.
Autrement dit : la force de ce « lien » ou de ce « contrat », tout en pouvant être quantitativement de tout degré intermédiaire imaginable entre « DEDANS » et « DEHORS », est – par définition – , localement symétrique, c’est à dire « égalitaire« entre les deux personnes qu’il relie : chacune des deux personnes sait, en Y adhérent, qu’au niveau de ce « nouveau contrat social » il ne peut exister aucune « domination », aucune « inégalité de statut » entre elle-même et chacune des personnes avec lesquelles elle choisit de se lier ainsi, puisque toute variation d’intensité de ce lien entre elle-même et d’autres personnes est par définition symétriquement répercuté.
Si elle choisit par exemple de réduire unilatéralement l’intensité de ce lien à « zéro » , en ne se considérant plus « liée » à telle ou telle autre personne, par la volonté commune de leur « Égale Liberté », alors elle « libère » simultanément, symétriquement, cette autre personne de toute obligation contractuelle d’ « Égale Liberté » envers elle-même.
Mais inversément, aucune personne ne peut décider unilatéralement d’ augmenter son lien contractuel d’ « Égale Liberté » avec une autre personne, sans que celle-ci n’Y ait explicitement donné son « consentement« , car dans ce cas la première ne respecterait pas la « Libre Égalité » de la deuxième.
Par définition le contrat d’ « Égale Liberté Libre Égalité », suppose le LIBRE CONSENTEMENT des deux « contractants »( leur « Libre Égalité » ).
Si Vous ne voulez pas participer, si PEU que ce soit, à une telle « Égale Liberté », en reconnaissant à d’autres personnes cette même « Égale Liberté » dont Vous voudriez pouvoir « bénéficier », alors c’est que Vous choisissez de ne pas faire partie de ce nouveau « P.E.U.P.L.E. », qui mènera donc son Projet sans Vous …
Car bien entendu, « c’est Vous qui Voyez » …
La « normativité originaire » n’existe, comme « Dieu », que pour ceux qui y croient.
La « normativité originaire » est une expression employée dans plusieurs de ses ouvrages par François Galichet, mais qu’il cherche à défendre particulièrement dans son dernier texte, pas encore publié, mis en ligne sur son site https://philogalichet.fr, téléchargeable sous le titre : « La question pascalienne : pourquoi suis-je ici plutôt que là ? »
Or, je ne partage pas sa croyance en l’existence d’une telle « normativité originaire », car je n’en ai aucun besoin,
La présence du texte de François Galichet peut en revanche me permettre de préciser publiquement ma propre pensée, mais bien sûr en ne prétendant d’aucune façon que mes propres propositions, y compris les plus centrales, constituent une quelconque « prétention universalisante » et encore moins une « normativité originaire » qui serait en concurrence avec la sienne.
Le propre même de ma proposition « morale » centrale, énoncée dans l’ expression « Égale Liberté Libre Égalité« , est précisément qu’elle ne vaut que par et pour les personnes qui en adoptent LIBREMENT la valeur, pour elles-mêmes, conformément à leur propre libre décision, et non à une « prétention universalisante » suivant laquelle il me serait impossible de comprendre qu’elles ne l’adoptent pas !
Dans la partie « Libre Égalité » , ce qui est précisément proposé, c’est que la liberté de chaque personne PUISSE choisir d’Y adhérer, ou pas.
Ce qui est très loin de la façon dont François Galichet pense sa propre « normativité originaire », comme s’il ne pouvait ( … lui François Galichet ), concevoir que d’autres n’en acceptent pas ni l’ existence, ni la « normativité » prétendue.
Là où je propose une simple POSSIBILITÉ et en effet aussi un POUVOIR qui irait avec cette possibilité, sous condition de la LIBRE adhésion d’un certain nombre de personnes à un tel idéal ( pensé comme « Égale Liberté » ), une « universalisation » possible n’est alors que potentielle, puisque précisément soumise au libre accord des personnes.
La seule « normativité » alors en jeu, est celle qui dérive directement, pour chaque personne « libre et égale », de sa propre libre volonté de vouloir être une telle « libre volonté ». Si elle ne veut pas, par sa propre décision AUTONOME, être une telle « personne libre et égale« , c’est son problème et plus le mien, et je ne prétends avoir alors aucune « normativité originaire » à opposer à sa propre libre volonté, mais, si cette personne en venait, de fait, empiriquement, à vouloir m’imposer par la contrainte ses propres idées, je me donnerais directement le libre droit d’y opposer , sans plus de « justification » normative, une égale protection de ma propre sphère de libre décision, lui interdisant d’empiéter sur ma propre liberté auto-posée et donc auto-défendue si nécessaire.
( Il n’y a dans une telle conception de « défense symétrique » de ma liberté personnelle contre toute « domination » par une autre liberté rien d’original, et je suis même assez sûr qu’elle en comprendrait facilement la « logique », si elle n’est pas obnubilée par une croyance intégriste
Existe-t-il une normativité morale universalisable ?
Les questions liées à la « normativité » sont en général posées dans l’ordre proprement juridique ( Du Droit national, européen ou international, etc. ).
Par exemple : https://www.conseil-constitutionnel.fr/nouveaux-cahiers-du-conseil-constitutionnel/n-est-pas-normatif-qui-peut-l-exigence-de-normativite-dans-la-jurisprudence-du-conseil.
Dans notre proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité », nous nous plaçons explicitement dans un autre ordre que celui du « Droit », mais simplement dans celui de ce que certains appellent l’ « Éthique », en termes de « philosophie morale », et où ceux qui parlent de « morale » , de « droits et de devoirs », ou de « normativité », ne se posent pas immédiatement la question de la normativité juridique, mais plutôt de celle d’une éventuelle « loi morale » et débattent du caractère plus ou moins « universel » ou « universalisable » d’une telle « loi morale ».
Or, dans le champ proprement « philosophique », la LIBERTÉ DE PENSER et la LIBERTÉ DE CONSCIENCE, et même la LIBERTÉ D’ASSOCIATION sont circulairement présupposées par cette pensée elle-même en acte, en tout cas dans la « philosophie moderne »:
Le caractère critiquable et donc « problématique » de toute proposition « philosophique », sort par définition la « normativité » dont il peut être question, du champ strict de la normativité juridique : au sens proprement philosophique, la liberté de penser et la liberté de conscience ne peuvent pas être légitimement « interdites » ou limitées par une « normativité juridique » quelconque.
Certes on peut faire l’hypothèse que dans nos « états de droit » et « démocraties constitutionnelles » , ces libertés font partie des « libertés fondamentales » qui sont garanties par le Droit, mais il est bien entendu – dans ma propre « philosophie personnelle » en tout cas – que, si des circonstances politiques ou sociales quelconques remettaient en question ces libertés fondamentales au niveau juridique, en les restreignant dans quelque « Constitution illibérale« ,
ces libertés fondamentales seraient cependant « à défendre », contre l’ordre juridique et politique « illibéral » ainsi institué par une prétendue « souveraineté du peuple ». Elles seraient « à défendre », au nom d’une forme de « normativité philosophique » que probablement la plupart des « intellectuels » seraient prêts à soutenir, même en sortant de la légalité d’une telle prétendue « normativité juridique illibérale« , même issue de la « souveraineté du peuple », si par « peuple » on entend les entités nationales actuellement considérées comme « souveraines ».
Mais une telle décision, sortant du cadre de la légalité « juridique », ne peut alors se justifier qu’en des termes soit d’une « légitimité morale » qui trouverait un consensus public suffisant, soit d’une libre décision proprement personnelle des personnes « osant penser » ( le « sapere aude » des Lumières kantiennes ), et posant leur propre « normativité morale personnelle » ( par et pour elles-mêmes ).
Ces personnes mettraient ainsi en œuvre, en toute responsabilité personnelle, ce que j’appelle la « souveraineté de la personne libre et égale sur elle-même » .
La question, problématiquement discutable en termes philosophiques, restant de savoir, pour ces personnes en rupture de « légalité juridique », si elles présupposent pour cela une « normativité originaire » qui leur ferait un « devoir » – un « devoir moral » de type impératif catégorique kantien – de résister ainsi à une « normativité juridique » qu’elles jugeraient « dévoyée », ou si, en fin de compte, c’est bien fondamentalement leur propre liberté personnelle qui sert, circulairement, à l’auto-justification de cette liberté personnelle, « même« .
A titre personnel ( dont je ne présuppose, par la définition même que j’en donne comme « Égale Liberté Libre Égalité« ), qu’elle ne saurait être un « impératif catégorique », mais seulement un « impératif conditionnel » soumis précisément à la libre décision personnelle d’une « Libre Égalité ».
C’est toute la différence entre ma proposition de « Loi Morale Nouvelle« , qui ne vaut que par et pour les « personnes libres et égales souveraines sur elles-mêmes » et ceci en proportion de leur libre adhésion, et les conceptions classiques d’un « droit humain » considéré a priori comme un « droit naturel » dépendant d’une « nature humaine » qui en tant que telle échapperait à la volonté humaine tout en l’encadrant « normativement ».
Comme toujours alors :
Quant à Vous, c’est Vous qui voyez
« ELLE et NouS », le P.E.U.P.L.E.
Explications … d’une IMAGE ( Ex plis qu’à sillons … )
Mais « C’est Vous qui voyez » … et ceci d’autant plus qu’au moins deux des éléments de composition de cette image sont extraites d’œuvres de Marcel Duchamp, et que comme vous le savez peut-être, « c’est le regardeur qui fait le tableau«
Vous n’avez pas reconnu les deux éléments « duchampiens » ?
Évidemment :
1. le corps d’une femme étendue, celle représentée dans le montage d' »ÉTANT DONNES » et qui est ici, à la fois reprise en symétrique et fractalement en réduction au centre de l’image.
2. Le fameux « urinoir », intitulé « Fontaine », célèbre « ready made ».
Ces deux éléments , étaient pour ainsi dire « tout prêts » chez Duchamp, pour que je puisse les « reprendre » … à ma façon.
Ensuite, la présence presque en « filigrane », de la « Liberté guidant le Peuple », dont j’ai aussi à d’autres occasions repris la symbolique iconique , en particulier dans le Logo complet de notre association « Ultime Liberté » .
ET, bien sûr, comme élément « original » de ma propre f(r)acture, le petit personnage blanc, né au printemps été 2005, et que j’ai prénommé alors « Delila », lui-même extrait d’une image plus large où « Delila » était apparue, par ma technique de « transreversion », au sommet du « trône de Quipudep »
Cette image globale de « Delila » sur son « trône » était la suivante :
En regardant de plus près , on trouvera aussi, à l’arrière-plan, des bras tenant des serpents :
Provenant d’une statuette de déesse ou de prêtresse minoenne :
Guerre et Paix …
« Conflit israélo-palestinien »,
« Conflit russo-ukrainien » , …
Il ne s’agit de soutenir aucun « peuple », aucune « identité », pour savoir qui des « victimes » est plus victime qu’une autre …
Il s’agit de soutenir toutes les personnes qui, quelles que soient leurs « identités » supposées, leurs « origines » ou leurs « appartenances », sont d’accord pour mettre leur référence éthico-politique à des « valeur humanistes universalisables » AU-DESSUS de toutes leurs émotions « identitaires » et affiliations historiques, géographiques, culturelles, familiales.
Il n’y a pour NouS aucune question préliminaire sur une « origine », ni ethnique, ni sociale, ni culturelle, mais seulement une question sur la nature du Projet éthico-politique que vous êtes capables de mettre au moins idéalement au-dessus de vos allégeances « identitaires » préalables.
Jusqu’à quel point ou seriez vous d’accord pour reconnaître une « Égale Liberté » à toute personne ( pour le moment « humaine » « homo sapiens », mais pas nécessairement ), SI CETTE PERSONNE accepte comme vous, réciproquement, de vous reconnaître cette même « Égale Liberté »?
Il est clair que nous soutenons tous les efforts de personnes qui cherchent à dépasser leurs conflits identitaires, nationalistes ou communautaires culturelles, en construisant, au delà de leurs « appartenances » supposées, des projets communs avec d’autres personnes ayant cette MÊME VOLONTÉ de dépassement.
Ainsi, concernant l’actualité immédiate du « conflit israélo-palestinien », nous n’entrerons pas dans les querelles de « légitimité » historico-géographiques identitaires et nationales, mais nous soutenons les initiatives de toutes les personnes qui, bien que minoritaires actuellement, jettent des ponts par dessus ces « identités » :
Par exemple : Les « Guerrières de la Paix », « Standing Together« , etc.
Mais encore plus « au-delà », il s’agit de reléguer désormais à l’arrière plan des références du passé toutes les identités collectives de type « peuples », « nations », « États » , « communautés » , « classes sociales », etc.
A titre provisoire, nous continuons à soutenir toutes les références aux « Droits Humains », au Droit international, aux ONG humanitaires qui acceptent la possibilité de « valeurs humanistes universalisables ».
Car nous sommes parfaitement conscients des limites de toute l’organisation des institutions actuelles du « droit international » telles qu’elles résultent des suites de l’après 2ème Guerre Mondiale, de la décolonisation, et d’une certaine fin de la « guerre froide » entre les deux blocs « occidentaux » et « soviétiques » .
L’actuelle confrontation supposée entre un « bloc occidental » et un « Sud global » ne vaut pas mieux.
Car pour « NouS », une « nouvelle donne » juridique et politique mondiale ne peut durablement avoir des effets « pacifiants » qu’en se basant sur le Libre accord, non plus des « peuples » ou des « nations », mais directement des « personnes libres et égales » entre elles prêtes à se reconnaître mutuellement individuellement un tel nouveau statut de « citoyenneté mondiale » constitué et adopté par ces personnes elles-mêmes et non plus par leurs « représentants » nationaux.
Certes, dans la pratique effective cela suppose de multiples occasions de « représentativité » à travers des initiatives associatives partielles, qui manifestent des alliances concrètes possibles, par la mise en commun de « ressources » nécessaires au développement d’une « Égale Liberté Libre Égalité » de ces personnes.
« Qui » pose la question « pourquoi suis-je moi ? » , dans le cas d’une personnalité dissociée du genre Dr Jekyll et Mr Hyde ?
Supposons un individu humain, reconnu objectivement de l’extérieur dans son « identité corporelle » aujourd’hui attestable par des moyens scientifiques :
Par exemple celle du même organisme biologique d’une personnalité dissociée de type « Dr Jekyll / Mr Hyde » .
On peut facilement alors imaginer que ces deux personnalités, avec deux « consciences » dissociées , se posent chacune de son côté la question de F. Galichet « Pourquoi suis-je moi ?« .
Supposer que ces personnalités conscientes sont véritablement suffisamment dissociées au niveau de leurs mémoires « personnelles » , c’est donc supposer qu’elles peuvent indépendamment l’une de l’autre, en fonction de la « culture » ou des intérêts philosophiques personnels de chacune, se poser ( ou non ) cette question « Pourquoi suis-je moi ?«
1. Si le Dr Jekyll se pose la question « Pourquoi suis-je moi ?« , il se la pose à partir de sa situation de sujet conscient qui dit « je », et qui se demande pourquoi ce « je » de l’unité de sa conscience réflexive se trouve affublé d’un corps biologique et social dont il connait en « mémoire biographique » subjective au moins une partie de l’emploi de son temps passé ou actuel, même s’il trouve, en enquêtant sur cet emploi du temps, des « trous de mémoire » très importants ( ceux où Mr Hyde conduit sa propre vie ).
Les comportements de Mr Hyde , que le Dr Jekyll peut reconnaître subjectivement comme ceux d’une autre personne, il peut cependant arriver à trouver, en enquêtant un peu, à la fois sur la vie réelle de ce Mr Hyde , en la comparant avec les traces objectives qu’il a de sa propre vie de Dr Jekyll, que finalement il s’agit du même individu physico-biologique ( comme nous finissons par savoir que deux chiens très ressemblants rencontrés en des lieux ou des circonstances différentes sont finalement numériquement le même chien , ou que l' »étoile du soir » et l' »étoile du matin » sont objectivement la même « planète Vénus » ) .
De même, symétriquement, Mr Hyde peut de son côté se poser lui aussi cette question « Pourquoi suis-je moi ? » et aboutir aux mêmes conclusions.
Dans cette situation relativement rare de « personnalités dissociées » avec des mémoires biographiques dissociées et lacunaires, nous supposons que le « JE conscient » qui se pose la question est différent pour les deux personnalités, mais que le « moi » dont ils parlent est objectivement le même « individu physico -biologique » , comme n’importe quelle enquête de « police scientifique » le confirmera facilement.
Dans ce cas nous voyons très bien que l’identité numérique du « JE subjectif conscient » peut être distincte de l’identité numérique physique objective de l’individu corporel « à travers » lequel elles vivent, puisque les deux « personnalités subjectives » qui se reconnaissent subjectivement indépendamment dans leur « cogito » propre, sont elles mêmes supposées distinctes ( on suppose que de telles dissociations de subjectivité consciente existent effectivement )
2. Mais on peut également faire l’hypothèse que dans le cas du Dr Jekyll ou de Mr Hyde, ces deux « consciences de soi » … et donc toute « conscience de soi subjective » en général qui se reconnaît dans la continuité de sa mémoire et de son récit autobiographique, n’est qu’une construction complexe mais assez superficielle , qui peut tantôt utiliser toutes les ressources et réseaux cérébraux biologiquement disponibles pour se constituer en une mémoire subjective d’un « JE » unifié, mais qui peut « tout aussi bien » , dans certaines circonstances, distribuer ces ressources neuro-cérébrales et la mise à disposition du corps biologique en général, sur deux voire plusieurs « consciences de soi » subjectivement autonomes.
Dans cette hypothèse, il existe alors une capacité organisée générale de ressources individuelles ( du corps physico-biologique organisé ), notamment cérébrales, nécessaires à la formation d’une « prise de conscience » et notamment d’une prise de « conscience de soi », mais qui peut servir , en fonction de la plasticité des adaptations cérébrales , soit à la constitution d’une « conscience de soi » unique pour le corps individuel en question, soit à la constitution d’une pluralité de « consciences de soi » dont chacune peut se penser en position de « sujet » , et dont chacune peut notamment se poser séparément la question : « Pourquoi suis-JE ( comme conscience de soi ) MOI ?
Le « MOI » empirique en question étant alors à la fois l’individualité numérique de l’organisme biologique extérieurement connaissable et identifiable ( que F. Galichet appelle « moi empirique » ) , ET le pouvoir neuro-cérébral général fondamentalement inconscient, mais nécessaire à une « prise de conscience » ou dans certains cas de « dissociation » à la constitution et à l’entretien de deux ou plusieurs « consciences de soi » se posant et se pensant chacune comme sujet d’un JE en « première personne », et notamment comme sujet de l’élocution linguistique ( « JE pense que JE pense » , et ceci c’est JE qui le dit – ou le dis ? – )
3. JE critique donc toutes les positions philosophiques traditionnelles, qui soit opposent deux « substances » ( à la manière de Descartes ) , soit attribuent à un aspect une face « empirique matérielle » objectivement et scientifiquement connaissable et posent une face « subjective » comme liée à une « intériorité » totalement « arbitraire » qui aurait pu être « toute autre », dont le « fondement » serait intrinsèquement inconnaissable ( comme la « chose en soi » kantienne, dont l’existence est supposée dans un « monde intelligible », mais impossible à définir empiriquement, mais qui est pensée plutôt comme étant elle-même « originaire » en pensant une telle « origine » comme fondamentalement « métaphysique » ou alors « originairement inconnaissable ».
Au contraire JE pose l’hypothèse, en prétendant qu’on pourra un jour la tester scientifiquement, que ce que nous appelons subjectivement notre « conscience unifiée de nous-mêmes » est pour l’essentiel une capacité générale des cerveaux biologiques suffisamment organisés pour permettre, dans un environnement informationnel et communicationnel lui-même suffisamment organisé l’émergence de ce que nous appelons notre « conscience de soi personnelle« .
La conscience de soi humaine n’est alors elle-même que le fruit d’une longue évolution biologique des organismes et de la centralisation cérébrale progressive dans de nombreuses espèces animales du « traitement de l’information » permettant à l’individu biologique de coordonner ses perceptions et ses actions dans le cadre écologique et « éthologique » des comportements permettant sa survie et celle des variantes génétiques suffisamment proches pour assurer leur « coopération compétitive » commune.
Il devient alors parfaitement pensable que de nouvelles adaptations non plus seulement de l’évolution biologique, mais de la complexité des écosystèmes incluant les êtres humains, puisse aboutir, en particulier par un pilotage volontaire conscient individuel et collectif de plus en plus marqué de ces mécanismes évolutifs auparavant « spontanés » et inconscients, à des relations beaucoup plus diverses et aujourd’hui « inouïes » entre « identités subjectives conscientes d’elles-mêmes » et les organisations des connectivités informationnelles et communicationnelles entre les réseaux bio-socio-technologiques permettant à des « identités conscientes subjectives » diverses et variées de se former, de se transformer , de fusionner, de défusionner, etc. en fonction d’une capacité et d’une nécessité générale d’un tel écosystème général d’assurer simultanément les conditions matérielle de base de sa survie évolutive et une coordination croissante de ces entités « identités subjectives conscientes d’elles-mêmes », qui sauront de plus en plus et mieux qu’elles peuvent soit se battre les unes contre les autres dans toutes sortes de « coalitions » imaginables, soit choisir plutôt de penser leurs propres « libres fusions-défusions partielles » bourgeonnantes et entrecroisées, comme non nécessairement contradictoires, mais librement choisies sur la base d’un projet commun ( commun à celles qui font ce libre choix ) qu’on peut alors appeler, comme je le propose, un projet d’ « Égale Liberté Libre Égalité » de certaines de ces « identités subjectives conscientes d’elles-mêmes » et qui choisissent entre elles de conserver en commun le pouvoir général de rester conscientes d’elles-mêmes ou d’alterner toutes formes de conscience et d’inconscience plus ou moins « claires et distinctes » , comme nous pouvons aujourd’hui, sans beaucoup de problèmes « métaphysiques », alterner les phases de « veille » et de « sommeil ».
Il ne s’agirait plus alors simplement, comme aujourd’hui, d’un effort désespéré de conserver une identité personnelle consciente sur la base d’une « survie biologique individuelle » héritée de l’évolution biologique préalable destinée à disparaître « pour toujours », mais d’assurer , à la fois au niveau des réseaux matériels support pour une telle conscience individuée, et des supports de ressources communes nécessaires pour une libre interconnexion ou déconnexion, fusion – ou défusion des consciences ainsi librement associées dans un tel « Projet des personnes libres et égales », interconnexion au sein de laquelle , les consciences individuées peuvent apparaître ( « naître » ) et disparaître ( « mourir » ) et ré-apparaître ( » ressusciter ») , sous les innombrables formes de « réincarnation » qu’elles auront elles-mêmes librement construites et qu’elles pourront explorer « éternellement et universellement » , en gardant ou non des traces de leurs « vies antérieures » , ou en partageant leurs « mémoires biographiques » plus ou moins imaginaires avec les autres « personnes libres et égales » .
Un tel « P.E.U.P.L.E. » est déjà aujourd’hui virtuellement en formation.
Il ne tient qu’à VOUS de savoir si et jusqu’à quel point vous souhaiteriez librement te également Y participer, car bien sûr …
C’est Vous qui Voyez » …
Quelle articulation de la libre institution de l’Égale Liberté Libre Égalité avec la réalité physique « spatiotemporelle » de l’organisation matérielle de l’univers ?
Cette question semble a première vue très proche de la problématique kantienne, où la Liberté , tout en ne faisant pas partie des « lois de la nature », si par « nature » on entend l’ensemble des « phénomènes » au sens kantien, descriptibles en termes de « lois scientifiques », est cependant supposée être une forme de « causalité » dont, d’après Kant, on ne pourrait jamais connaître le fonctionnement, puisqu’il est supposé appartenir au « monde intelligible » ou monde des « choses en soi » , mais dont nous ne pouvons pas avoir d’ expérience « objective » …
Chez Kant, la Liberté est postulée, en partant de la position préalable d’une « normativité » ou « Loi morale » universelle dont il prétend précisément avoir mis à jour la structure fondamentale sous la forme d’un « impératif catégorique » , qui inscrirait la même « forme générale d’une législation universelle » dans l’ordre du devoir moral, que la forme de la « législation » qui structure les « phénomènes » observables et la causalité dans l’ordre de la nature et des sciences, notamment de la physique ( … newtonienne ) supposée décrire adéquatement ces phénomènes.
Je rappelle qu’il n’y a rien de tel dans la proposition que je fais d’une « Loi Morale Nouvelle », qui précisément ne peut devenir « Loi » que par la volonté radicalement Libre des « personnes » qui se définissent elles-mêmes comme « personnes libres et égales ». Si je peux faire une telle « proposition », purement « personnelle » en effet, sans rien demander à personne d’ « autre »pour en proposer la « définition », c’est précisément que le point de départ est « auto-posé » en toute « autonomie » par une telle liberté personnelle radicale.
C’est ensuite que chaque « autre personne » peut, si elle le veut elle-même librement, considérer une telle proposition comme étant tout aussi bien la sienne « propre ».
( Réciproquement, s’il se trouve que Vous fassiez par et pour Vous-mêmes initialement cette même proposition dans sa signification essentielle, sous une mise en forme textuelle ou de « représentation » verbale possiblement différente ou même dans un tout autre « langage » d’énonciation, à partir du moment où je m’apercevrais que c’est bien la « même proposition » que celle que je ferais moi-même, j’Y adhèrerais tout aussi librement que j’adhère à la mienne « propre », puisque précisément cette proposition est pensée pour POUVOIR ( et non « devoir » à la manière kantienne ) être pensée et acceptée par toute « personne libre et égale » qui en initierait de la même façon l’énonciation. )
Cette différence entre « Loi Morale Nouvelle » supposant une « Libre Égalité » réciproque de l’ « Égale Liberté », et la « Loi Morale Universelle » supposée par Kant, pose aussi alors différemment la question du rapport entre l’ordre de la normativité éthique et l’ordre de la « vérité » tel qu’il est constitué par la connaissance scientifique de l’Univers et de ses organisations dynamiques matérielles évolutives et complexes ( dont notre cerveau actuel d’ « homo sapiens » … ).
La « Liberté » n’Y est plus pensée obligatoirement sous la forme d’une « causalité » transcendantale appartenant au « monde intelligible en soi » , mais dont le fonctionnement serait inconnaissable au niveau les « phénomènes » auxquels un acte libre donne lieu :
Au contraire, il est alors possible de poser LIBREMENT, que nous pouvons, comme « personnes libres et égales », décider d’observer scientifiquement et de modéliser théoriquement toutes les « phénoménalités » corrélatives à un acte dont nous avons LIBREMENT décidé qu’il était LIBRE, en particulier au niveau des régulations rétroactives qui se produisent à cette occasion dans nos « cerveaux conscients », à différentes échelles physiques spatio-temporelles.
Et en particulier, les organisations matérielles des « états » fonctionnels du cerveau lorsque nous utilisons le mot « liberté » en liaison avec certaines situations, leur analyse consciente et les décisions que nous prenons en les qualifiant de « libres », peuvent apporter des éléments de compréhension nouveaux sur la forme complexe de « récursivité » à l’œuvre dans une « action libre ».
Nous postulons en effet ( dans une forme de »matérialisme moniste »), que tout vécu subjectif conscient que cette conscience peut elle-même distinguer « en elle-même » , résulte d’une émergence qui possède nécessairement aussi d’autres façons possibles de se manifester à une observation externe, comme organisation matérielle interne à l’univers physique.
( Déjà aujourd’hui, les neurosciences sont capables de mettre en évidence assez finement les corrélations entre expériences subjectives « en première personne » relatées par les personnes, et les états des réseaux de neurones cérébraux qui s’ activent corrélativement. )
La distinction cartésienne « métaphysique » d’une « substance pensante » et d’une « substance étendue » me semble depuis longtemps une absurdité qui crée artificiellement de toutes pièces un problème ultérieur de leur « communication » ou de la « liaison de l’âme et du corps »dans une « glande pinéale » quelconque, ou pour d’autres par un miracle continu de la « volonté divine » de maintenir un tel parallélisme entre phénomènes cérébraux matériels et vécus subjectifs conscients …
Mais la distinction kantienne aussi « radicale » entre « phénomènes » et « noumènes » est pour moi tout aussi arbitrairement inutile, en prétendant instaurer des « impossibles à connaître » sans réelle preuve ( « scientifique » ) d’une telle impossibilité, mais uniquement des spéculations métaphysiques à ce sujet … La « structure transcendantale du sujet » que Kant prétend découvrir par « déduction transcendantale » … n’est que celle du philosophe Emmanuel Kant, alors qu’il aurait pu, conformément à sa propre critique de la métaphysique de ses prédécesseurs, entreprendre une « critique » bien plus « radicale » des « pouvoirs de la raison » lorsqu’elle spécule ainsi sur les rapports entre « phénomènes » et « chose en soi » …
Mais il aurait alors dû abandonner son projet de « fondement de la métaphysique » … y compris de sa « métaphysique des moeurs » !
Le Canal de Lacan
Le Corps C, en mathématiques, est le « Corps des Complexes », c’est à dire des « Nombres Complexes » . Ce corps dispose d’une complétude spécifique dont le « Corps des Réels » ne dispose pas , la « clôture algébrique » :
« En algèbre, le théorème de d’Alembert-Gauss énonce qu’un polynôme complexe non constant possède toujours au moins une racine complexe. Le corps des nombres complexes est dit algébriquement clos. On peut ainsi identifier le degré d’un polynôme complexe non nul au nombre de ses racines comptées avec leur ordre de multiplicité. »
voir aussi : https://www.bibmath.net/ressources/index.php?action=affiche&quoi=mpsi/cours/complexes.html
D’où un jeu de mots facile : « Le Corset du Corps C », que bien des étudiants ont pratiqué …
Il n’est bien sûr pas indifférent pour Ce « Corps C » , que l’ « ensemble de Mandelbrot« , qui me sert depuis longtemps de symbole de la « Complexité » soit précisément défini dans cet espace. Voir aussi :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dynamique_holomorphe
Remarque : en allemand certains ont appelé l’ ensemble de Mandelbrot « Apfelmännchen » ( « le petit bonhomme pomme » )
Et il n’est alors sans doute pas symboliquement indifférent, que pour que l’image de cet « Ensemble de Mandelbrot » devienne une image de mon propre rapport personnel à la « Complexité », j’ai choisi de lui faire subir une « rotation de 90° » , de façon à ce que la symétrie de l’image soit organisée autour de l’ axe « vertical ». Ce qui peut s’interpréter symboliquement, soit comme une simple rotation du référentiel xOy, soit comme une substitution de l’ axe des « réels » à l’ axe des « imaginaires » , c’est à dire que dans ce nouvel espace « redressé », ce qui est d’ordinaire considéré comme « réel » devient « imaginaire », et réciproquement.
La structure fractale de la frontière entre le « DEDANS » et le « DEHORS » est devenue aussi une expression allégorique de la façon dont on peut imaginer le « NouS » du « P.E.U.P.L.E » , et l’ aspect « autosimilaire » de chaque « personne libre et égale », en tant qu’elle est à la fois une réalisation « locale » de l' »égale liberté » et une image de la structure globale de la fonction formelle « ELLE »
Bien sûr on peut étendre les « spéculations » imaginaires autour des « lacaneries » et se demander comment le langage en général vient s’immiscer dans les replis plus ou moins inconscients de l’ « imaginaire » :
https://mondesfrancophones.com/mondes-europeens/le-corps-inconscient-dans-la-theorie-de-j-d-nasio/