Technique de “transreversion” d’une image.

Je suppose que je ne suis pas le premier à avoir utilisé cette forme de “manipulation” des images numériques, accessible à partir de n’importe quel outil de type “photoshop” ou “paint”, permettant de manipuler des couches ou “layers” ).

Cette technique que j’ai appelée “transreversion” , parce qu’elle utilise deux opérations plus élémentaires :
1. La production d’une image symétrique ( “inverse” ) d’une image donnée.
2. la possibilité de donner à une couche une “transparence” plus ou moins forte, ce qui permet d’obtenir des effets de superposition de telles couches rendues plus ou moins transparentes.

La “transreversion” la plus simple consiste donc, à partir d’une image origine quelconque :
1. à produire un double de cette image comme “nouvelle couche”
2. à “inverser” cette nouvelle couche par rapport à la première ( axe vertical )
3. à augmenter la transparence de cette couche, ici à 50 %
4. On obtient alors une image globale de superposition qui est symétrique par rapport à l’axe vertical ( symétrie bilatérale )
5. On peut alors explorer les effets du déplacement horizontal de cette deuxième couche semi-transparente sur la première, en conservant toujours l’effet de “symétrie bilatérale” obtenu.
On obtient donc toute une série de superpositions possibles.
En fonction des propriétés de répartition des couleurs et des intensités sur l’ image initiale, on obtient toutes sortes de figures à symétrie bilatérale, donc comme des “totems”, des “visages”, des corps animaux ou végétaux fantastiques, etc.
Certaines de ces images composées par “transreversion” sont bien sûr plus “inattendues” ou “spectaculaires” que d’autres.
Et notamment les “figures” qui y apparaissent par hasard, peuvent facilement être prises pour “intentionnellement” produites, à cause de l’effet de symétrie bilatérale, que nous attribuons spontanément à l’image d’un organisme vivant, ou d’un artefact de symétrie architecturale.
Certains types d’image initiales ( photographies avec des nuances continues d’intensité variables et plus ou moins contrastées ) sont plus favorables que d’autres pour créer les effets d’ “apparition” de figures dans une “transreversion“.

N/B. : Cette opération est à distinguer de l’opération où on juxtapose simplement deux moitiés d’image dont l’une a été inversée.
Il n’y a pas dans ce cas d’effet de transparence, mais seulement une symétrie autour de l’axe de la coupe de l’image en deux parties.

J’ ai souvent expérimenté ce type d’exploration par décalage des couches d’une “transreversion” , avec des images “origines” variées.
C’est ainsi que, dans le cadre d’un travail collectif réalisé au printemps 2005, autour d’une “installation” appelée “De l’ Art d’escalader l’ Everest ?” par son auteur principal ( Vincent Cordebard ) , c’est à partir de l’une des photographies que j’avais prises de certains éléments particuliers de cette installation, qu’une exploration de telles “transreversions” à produit “par hasard” la figure “humanoïde” que j’ai baptisée par la suite “Delila”.

J’avais d’ailleurs, à l’époque, fait une analyse plus détaillée de la “projection” d’une “sémantique” et d’une “symbolique” personnelle, sur de tels artefacts obtenus par hasard.
Bien évidemment, le contexte culturel, social, politique, pédagogique, etc. de cette installation ( appelée plus particulièrement “instabulation” ) , a fortement influé sur la “cristallisation” de ce “signifiant” dénommé ensuite “Délila”, et dont j’ai volontairement repris le contexte de “reproduction mémétique”.

La thématique elle-même de l'” instabulation pasiphique”, tournait autour de la question de la transmutation de l’ “Art” comme “Ultra-Contemporain”, en métissant toutes sortes de références artistiques – y compris d’ “art brut” ou d'”art naïf” avec des références d”art moderne” ou d’ “art contemporain” plus classiquement reconnaissables.

Ce n’est donc probablement pas un “hasard”, mais un “Hasard Heureux de l’ Esca – pade” si cette technique de “transreversion” que j’avais préalablement largement explorée, a profité de ce contexte de 2005 pour se répandre et se conserver elle-même dans mes productions “idiosyncrasiques”, de telle façon que “Délila”, née symboliquement le 20 05 2005, puisse arriver jusqu’à fêter ses 20 ans en mai 2025 … et contribuer , à sa façon originale de petite figurine, à la “stabilisation” iconique de la formule ” Égale Liberté Libre Égalité ” et du “NouS” qui s’Y reconnait en retour.

Bref il Y a sans doute une superposition encore à explorer entre l’opération technique de “traitement de l’image” que j’ai appelée “transreversion“, et l’opération “symbolique” philosophique de construction de la formule de ‘l’ “Égale Liberté Libre Égalité” à partir des “valeurs humanistes universalistes, républicaines et démocratiques” préalablement constituées ( “ready made” ) comme “Liberté, Égalité, Fraternité” : Là ici t’es !

Mais, comme pour tout “regardeur”, C’est Vous qui Voyez …

Conscience et neurosciences

Pour commencer, quelques liens :

https://theconversation.com/comment-les-neurosciences-expliquent-elles-la-conscience-232312

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/10/02/neurosciences-une-joute-mondiale-sur-les-theories-de-la-conscience_6192035_1650684.html

https://www.nature.com/articles/s41583-022-00587-4

IIT :

https://sites.google.com/view/iit-wiki/unfolding

https://www.iit.wiki/faqs/philosophy#h.2pdoh6tca2nx

Origine de la vie biologique : les modèles scientifiques de cette évolution évoluent aussi …

https://www.philomag.com/articles/la-recherche-du-dernier-ancetre-commun-universel

https://www.philomag.com/articles/et-si-nous-navions-presque-tous-rien-compris-la-biologie

https://www.philomag.com/articles/lhumain-une-espece-sans-limites

https://www.philomag.com/articles/je-vis-donc-je-mute

Quelles frontières ?

Un ouvrage récent, cité sur Philomag, pose la question de la nécessité plus ou moins importante d’avoir des “frontières” économiques, sociales, politiques, etc.

“Frontières, une illusion ?”,


de Dominique Bourg, Astrid von Busekist et Michel Foucher

Si la mondialisation permet la libre circulation des marchandises, pourquoi cette libre circulation ne s’applique‐t‐elle pas aussi aux individus ? Comment accorder la démocratie avec la préservation raisonnée des frontières ?
Dans cet essai que Philosophie magazine Éditeur a la joie de publier, une spécialiste de théorie politique, un géographe et un philosophe examinent les nombreuses problématiques liées aux frontières – leur nécessité, leurs propres limites et les crises auxquelles elles renvoient… Et les trois s’accordent sur l’importance des États face aux risques du chaos.

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La question des frontières est bien sûr fondamentalement à interroger aussi de notre propre point de vue où nous cherchons à définir comment en toute “Libre Égalité“, chaque personne peut choisir de participer ou non au “P.E.U.P.L.E” ( “Projet Éternel Universalisable des Personnes Libres et Égales” ), puisque nous proposons précisément que chacune de ces personnes, si elle choisit d’Y participer – dans une certaine mesure qui ne dépend que de sa propre liberté – est en même temps, à son niveau – là où elle se situe elle-même sur la “frontière” du “DEDANS” et du “DEHORS” de ce “P.E.U.P.L.E.” -, gestionnaire du passage de la frontière, en sachant bien, puisque c’est au moins partiellement son propre libre choix, que le “DEDANS” est défini par l’adhésion à la proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, et qu’il existe donc, potentiellement une zone ou “noyau” central, où une telle adhésion est “pleine et entière”, pour les personnes qui – en toute “Libre Égalité” accepteraient la stricte “Égale Liberté” des autres personnes qui font ce même libre choix.

Par conséquent, si elle a toute latitude de se situer elle-même dans tout l ‘éventail du “DEDANS” au “DEHORS” et participe activement à la structure de cette “frontière fractale” à son propre “point de passage” personnel ( et de “pas sage” ), elle sait aussi, par définition de cette adhésion possible, que TOUTE supposée “exception” ou “passe droit” qu’elle s’accorde à elle-même, entraîne par définition qu’elle accorde le même passe droit d’ “Égale Liberté” à toute personne de son “voisinage”.

En effet, par définition, la “Liberté” propre proposée par l’adhésion à la proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” est celle d’une “Égale Liberté” :
plus une personne veut pouvoir bénéficier de ce nouveau statut de “personne libre et égale, souveraine sur elle-même“, plus elle se doit – librement – de reconnaître elle-même cette même “Égale Liberté” à toute autre “personne” … pour autant que cette autre personne lui reconnaisse symétriquement aussi ce même statut.

Autrement dit : la force de ce “lien” ou de ce “contrat”, tout en pouvant être quantitativement de tout degré intermédiaire imaginable entre “DEDANS” et “DEHORS”, est – par définition – , localement symétrique, c’est à dire “égalitaire entre les deux personnes qu’il relie : chacune des deux personnes sait, en Y adhérent, qu’au niveau de ce “nouveau contrat social” il ne peut exister aucune “domination”, aucune “inégalité de statut” entre elle-même et chacune des personnes avec lesquelles elle choisit de se lier ainsi, puisque toute variation d’intensité de ce lien entre elle-même et d’autres personnes est par définition symétriquement répercuté.
Si elle choisit par exemple de réduire unilatéralement l’intensité de ce lien à “zéro” , en ne se considérant plus “liée” à telle ou telle autre personne, par la volonté commune de leur “Égale Liberté”, alors elle “libère” simultanément, symétriquement, cette autre personne de toute obligation contractuelle d’ “Égale Liberté” envers elle-même.

Mais inversément, aucune personne ne peut décider unilatéralement d’ augmenter son lien contractuel d’ “Égale Liberté” avec une autre personne, sans que celle-ci n’Y ait explicitement donné son “consentement“, car dans ce cas la première ne respecterait pas la “Libre Égalité” de la deuxième.

Par définition le contrat d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, suppose le LIBRE CONSENTEMENT des deux “contractants”( leur “Libre Égalité” ).

Si Vous ne voulez pas participer, si PEU que ce soit, à une telle “Égale Liberté”, en reconnaissant à d’autres personnes cette même “Égale Liberté” dont Vous voudriez pouvoir “bénéficier”, alors c’est que Vous choisissez de ne pas faire partie de ce nouveau “P.E.U.P.L.E.”, qui mènera donc son Projet sans Vous

Car bien entendu, “c’est Vous qui Voyez” …

Quelle “valeur culturelle” ?

Sur AOC :

Des activistes écologiques et des valeurs culturelles

Par Anna Longo

Le geste des activistes écologiques est un appel lancé aux artistes et aux véritables créateurs à imaginer un nouveau monde, à faire valoir les droits du seul possible qu’il nous est présentement interdit de désirer : une société autre que celle de la compétition individualiste défendue par les libéraux, la seule société où l’art pourra effectivement exister en tant que « grand stimulant de la vie » et « résistance contre la mort ».

voir aussi le texte d’ Anna Longo concernant les “Machines prédictives “( I.A., etc. )

http://chatonsky.net/anna-longo-artec/

Voir aussi :

Chatonsky : http://chatonsky.net/category/journal/

“ELLE et NouS”, le P.E.U.P.L.E.

Explications … d’une IMAGE ( Ex plis qu’à sillons … )

Mais “C’est Vous qui voyez” … et ceci d’autant plus qu’au moins deux des éléments de composition de cette image sont extraites d’œuvres de Marcel Duchamp, et que comme vous le savez peut-être, “c’est le regardeur qui fait le tableau

Vous n’avez pas reconnu les deux éléments “duchampiens” ?

Évidemment :
1. le corps d’une femme étendue, celle représentée dans le montage d'”ÉTANT DONNES” et qui est ici, à la fois reprise en symétrique et fractalement en réduction au centre de l’image.

2. Le fameux “urinoir”, intitulé “Fontaine”, célèbre “ready made”.

Ces deux éléments , étaient pour ainsi dire “tout prêts” chez Duchamp, pour que je puisse les “reprendre” … à ma façon.

Ensuite, la présence presque en “filigrane”, de la “Liberté guidant le Peuple”, dont j’ai aussi à d’autres occasions repris la symbolique iconique , en particulier dans le Logo complet de notre association “Ultime Liberté” .

ET, bien sûr, comme élément “original” de ma propre f(r)acture, le petit personnage blanc, né au printemps été 2005, et que j’ai prénommé alors “Delila”, lui-même extrait d’une image plus large où “Delila” était apparue, par ma technique de “transreversion”, au sommet du “trône de Quipudep”

Cette image globale de “Delila” sur son “trône” était la suivante :

En regardant de plus près , on trouvera aussi, à l’arrière-plan, des bras tenant des serpents :
Provenant d’une statuette de déesse ou de prêtresse minoenne :

Guerre et Paix …

“Conflit israélo-palestinien”,
“Conflit russo-ukrainien” , …

Il ne s’agit de soutenir aucun “peuple”, aucune “identité”, pour savoir qui des “victimes” est plus victime qu’une autre …

Il s’agit de soutenir toutes les personnes qui, quelles que soient leurs “identités” supposées, leurs “origines” ou leurs “appartenances”, sont d’accord pour mettre leur référence éthico-politique à des “valeur humanistes universalisables” AU-DESSUS de toutes leurs émotions “identitaires” et affiliations historiques, géographiques, culturelles, familiales.

Il n’y a pour NouS aucune question préliminaire sur une “origine”, ni ethnique, ni sociale, ni culturelle, mais seulement une question sur la nature du Projet éthico-politique que vous êtes capables de mettre au moins idéalement au-dessus de vos allégeances “identitaires” préalables.

Jusqu’à quel point ou seriez vous d’accord pour reconnaître une “Égale Liberté” à toute personne ( pour le moment “humaine” “homo sapiens”, mais pas nécessairement ), SI CETTE PERSONNE accepte comme vous, réciproquement, de vous reconnaître cette même “Égale Liberté”?

Il est clair que nous soutenons tous les efforts de personnes qui cherchent à dépasser leurs conflits identitaires, nationalistes ou communautaires culturelles, en construisant, au delà de leurs “appartenances” supposées, des projets communs avec d’autres personnes ayant cette MÊME VOLONTÉ de dépassement.

Ainsi, concernant l’actualité immédiate du “conflit israélo-palestinien”, nous n’entrerons pas dans les querelles de “légitimité” historico-géographiques identitaires et nationales, mais nous soutenons les initiatives de toutes les personnes qui, bien que minoritaires actuellement, jettent des ponts par dessus ces “identités” :

Par exemple : Les “Guerrières de la Paix”, “Standing Together“, etc.

Mais encore plus “au-delà”, il s’agit de reléguer désormais à l’arrière plan des références du passé toutes les identités collectives de type “peuples”, “nations”, “États” , “communautés” , “classes sociales”, etc.

A titre provisoire, nous continuons à soutenir toutes les références aux “Droits Humains”, au Droit international, aux ONG humanitaires qui acceptent la possibilité de “valeurs humanistes universalisables”.

Car nous sommes parfaitement conscients des limites de toute l’organisation des institutions actuelles du “droit international” telles qu’elles résultent des suites de l’après 2ème Guerre Mondiale, de la décolonisation, et d’une certaine fin de la “guerre froide” entre les deux blocs “occidentaux” et “soviétiques” .

L’actuelle confrontation supposée entre un “bloc occidental” et un “Sud global” ne vaut pas mieux.

Car pour “NouS”, une “nouvelle donne” juridique et politique mondiale ne peut durablement avoir des effets “pacifiants” qu’en se basant sur le Libre accord, non plus des “peuples” ou des “nations”, mais directement des “personnes libres et égales” entre elles prêtes à se reconnaître mutuellement individuellement un tel nouveau statut de “citoyenneté mondiale” constitué et adopté par ces personnes elles-mêmes et non plus par leurs “représentants” nationaux.

Certes, dans la pratique effective cela suppose de multiples occasions de “représentativité” à travers des initiatives associatives partielles, qui manifestent des alliances concrètes possibles, par la mise en commun de “ressources” nécessaires au développement d’une “Égale Liberté Libre Égalité” de ces personnes.

“Qui” pose la question “pourquoi suis-je moi ?” , dans le cas d’une personnalité dissociée du genre Dr Jekyll et Mr Hyde ?

Supposons un individu humain, reconnu objectivement de l’extérieur dans son “identité corporelle” aujourd’hui attestable par des moyens scientifiques :
Par exemple celle du même organisme biologique d’une personnalité dissociée de type “Dr Jekyll / Mr Hyde” .

On peut facilement alors imaginer que ces deux personnalités, avec deux “consciences” dissociées , se posent chacune de son côté la question de F. Galichet “Pourquoi suis-je moi ?“.

Supposer que ces personnalités conscientes sont véritablement suffisamment dissociées au niveau de leurs mémoires “personnelles” , c’est donc supposer qu’elles peuvent indépendamment l’une de l’autre, en fonction de la “culture” ou des intérêts philosophiques personnels de chacune, se poser ( ou non ) cette question “Pourquoi suis-je moi ?

1. Si le Dr Jekyll se pose la question “Pourquoi suis-je moi ?“, il se la pose à partir de sa situation de sujet conscient qui dit “je”, et qui se demande pourquoi ce “je” de l’unité de sa conscience réflexive se trouve affublé d’un corps biologique et social dont il connait en “mémoire biographique” subjective au moins une partie de l’emploi de son temps passé ou actuel, même s’il trouve, en enquêtant sur cet emploi du temps, des “trous de mémoire” très importants ( ceux où Mr Hyde conduit sa propre vie ).

Les comportements de Mr Hyde , que le Dr Jekyll peut reconnaître subjectivement comme ceux d’une autre personne, il peut cependant arriver à trouver, en enquêtant un peu, à la fois sur la vie réelle de ce Mr Hyde , en la comparant avec les traces objectives qu’il a de sa propre vie de Dr Jekyll, que finalement il s’agit du même individu physico-biologique ( comme nous finissons par savoir que deux chiens très ressemblants rencontrés en des lieux ou des circonstances différentes sont finalement numériquement le même chien , ou que l'”étoile du soir” et l'”étoile du matin” sont objectivement la même “planète Vénus” ) .

De même, symétriquement, Mr Hyde peut de son côté se poser lui aussi cette question “Pourquoi suis-je moi ?” et aboutir aux mêmes conclusions.

Dans cette situation relativement rare de “personnalités dissociées” avec des mémoires biographiques dissociées et lacunaires, nous supposons que le “JE conscient” qui se pose la question est différent pour les deux personnalités, mais que le “moi” dont ils parlent est objectivement le même “individu physico -biologique” , comme n’importe quelle enquête de “police scientifique” le confirmera facilement.

Dans ce cas nous voyons très bien que l’identité numérique du “JE subjectif conscient” peut être distincte de l’identité numérique physique objective de l’individu corporel “à travers” lequel elles vivent, puisque les deux “personnalités subjectives” qui se reconnaissent subjectivement indépendamment dans leur “cogito” propre, sont elles mêmes supposées distinctes ( on suppose que de telles dissociations de subjectivité consciente existent effectivement )

2. Mais on peut également faire l’hypothèse que dans le cas du Dr Jekyll ou de Mr Hyde, ces deux “consciences de soi” … et donc toute “conscience de soi subjective” en général qui se reconnaît dans la continuité de sa mémoire et de son récit autobiographique, n’est qu’une construction complexe mais assez superficielle , qui peut tantôt utiliser toutes les ressources et réseaux cérébraux biologiquement disponibles pour se constituer en une mémoire subjective d’un “JE” unifié, mais qui peut “tout aussi bien” , dans certaines circonstances, distribuer ces ressources neuro-cérébrales et la mise à disposition du corps biologique en général, sur deux voire plusieurs “consciences de soi” subjectivement autonomes.

Dans cette hypothèse, il existe alors une capacité organisée générale de ressources individuelles ( du corps physico-biologique organisé ), notamment cérébrales, nécessaires à la formation d’une “prise de conscience” et notamment d’une prise de “conscience de soi”, mais qui peut servir , en fonction de la plasticité des adaptations cérébrales , soit à la constitution d’une “conscience de soi” unique pour le corps individuel en question, soit à la constitution d’une pluralité de “consciences de soi” dont chacune peut se penser en position de “sujet” , et dont chacune peut notamment se poser séparément la question : “Pourquoi suis-JE ( comme conscience de soi ) MOI ?
Le “MOI” empirique en question étant alors à la fois l’individualité numérique de l’organisme biologique extérieurement connaissable et identifiable ( que F. Galichet appelle “moi empirique” ) , ET le pouvoir neuro-cérébral général fondamentalement inconscient, mais nécessaire à une “prise de conscience” ou dans certains cas de “dissociation” à la constitution et à l’entretien de deux ou plusieurs “consciences de soi” se posant et se pensant chacune comme sujet d’un JE en “première personne”, et notamment comme sujet de l’élocution linguistique ( “JE pense que JE pense” , et ceci c’est JE qui le dit – ou le dis ? – )



3. JE critique donc toutes les positions philosophiques traditionnelles, qui soit opposent deux “substances” ( à la manière de Descartes ) , soit attribuent à un aspect une face “empirique matérielle” objectivement et scientifiquement connaissable et posent une face “subjective” comme liée à une “intériorité” totalement “arbitraire” qui aurait pu être “toute autre”, dont le “fondement” serait intrinsèquement inconnaissable ( comme la “chose en soi” kantienne, dont l’existence est supposée dans un “monde intelligible”, mais impossible à définir empiriquement, mais qui est pensée plutôt comme étant elle-même “originaire” en pensant une telle “origine” comme fondamentalement “métaphysique” ou alors “originairement inconnaissable”.

Au contraire JE pose l’hypothèse, en prétendant qu’on pourra un jour la tester scientifiquement, que ce que nous appelons subjectivement notre “conscience unifiée de nous-mêmes” est pour l’essentiel une capacité générale des cerveaux biologiques suffisamment organisés pour permettre, dans un environnement informationnel et communicationnel lui-même suffisamment organisé l’émergence de ce que nous appelons notre “conscience de soi personnelle“.
La conscience de soi humaine n’est alors elle-même que le fruit d’une longue évolution biologique des organismes et de la centralisation cérébrale progressive dans de nombreuses espèces animales du “traitement de l’information” permettant à l’individu biologique de coordonner ses perceptions et ses actions dans le cadre écologique et “éthologique” des comportements permettant sa survie et celle des variantes génétiques suffisamment proches pour assurer leur “coopération compétitive” commune.

Il devient alors parfaitement pensable que de nouvelles adaptations non plus seulement de l’évolution biologique, mais de la complexité des écosystèmes incluant les êtres humains, puisse aboutir, en particulier par un pilotage volontaire conscient individuel et collectif de plus en plus marqué de ces mécanismes évolutifs auparavant “spontanés” et inconscients, à des relations beaucoup plus diverses et aujourd’hui “inouïes” entre “identités subjectives conscientes d’elles-mêmes” et les organisations des connectivités informationnelles et communicationnelles entre les réseaux bio-socio-technologiques permettant à des “identités conscientes subjectives” diverses et variées de se former, de se transformer , de fusionner, de défusionner, etc. en fonction d’une capacité et d’une nécessité générale d’un tel écosystème général d’assurer simultanément les conditions matérielle de base de sa survie évolutive et une coordination croissante de ces entités “identités subjectives conscientes d’elles-mêmes”, qui sauront de plus en plus et mieux qu’elles peuvent soit se battre les unes contre les autres dans toutes sortes de “coalitions” imaginables, soit choisir plutôt de penser leurs propres “libres fusions-défusions partielles” bourgeonnantes et entrecroisées, comme non nécessairement contradictoires, mais librement choisies sur la base d’un projet commun ( commun à celles qui font ce libre choix ) qu’on peut alors appeler, comme je le propose, un projet d’ “Égale Liberté Libre Égalité” de certaines de ces “identités subjectives conscientes d’elles-mêmes” et qui choisissent entre elles de conserver en commun le pouvoir général de rester conscientes d’elles-mêmes ou d’alterner toutes formes de conscience et d’inconscience plus ou moins “claires et distinctes” , comme nous pouvons aujourd’hui, sans beaucoup de problèmes “métaphysiques”, alterner les phases de “veille” et de “sommeil”.

Il ne s’agirait plus alors simplement, comme aujourd’hui, d’un effort désespéré de conserver une identité personnelle consciente sur la base d’une “survie biologique individuelle” héritée de l’évolution biologique préalable destinée à disparaître “pour toujours”, mais d’assurer , à la fois au niveau des réseaux matériels support pour une telle conscience individuée, et des supports de ressources communes nécessaires pour une libre interconnexion ou déconnexion, fusion – ou défusion des consciences ainsi librement associées dans un tel “Projet des personnes libres et égales”, interconnexion au sein de laquelle , les consciences individuées peuvent apparaître ( “naître” ) et disparaître ( “mourir” ) et ré-apparaître (” ressusciter”) , sous les innombrables formes de “réincarnation” qu’elles auront elles-mêmes librement construites et qu’elles pourront explorer “éternellement et universellement” , en gardant ou non des traces de leurs “vies antérieures” , ou en partageant leurs “mémoires biographiques” plus ou moins imaginaires avec les autres “personnes libres et égales” .

Un tel “P.E.U.P.L.E.” est déjà aujourd’hui virtuellement en formation.
Il ne tient qu’à VOUS de savoir si et jusqu’à quel point vous souhaiteriez librement te également Y participer, car bien sûr …

C’est Vous qui Voyez” …