Frontières et droit international …

Une anecdote pour commencer :
Émission de France-Inter du 18 octobre, invité Jean-Noël Barrot :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-6-9-du-week-end/le-6-9-du-vendredi-18-octobre-2024-8062833 ( l’invité de 8h 20 )

Ainsi la “France” se ferait chantre du “droit international” … et prétendrait faire la leçon à l’ensemble des “nations” ou autres “peuples” quant à la défense des droits humains fondamentaux ?
Il faudra bien que ces “français” choisissent, s’ils veulent vraiment être et les “défenseurs” des “valeurs humanistes universelles” ( dites aussi “républicaines” et/ou “démocratiques” : Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité …. ) , de mettre ces valeurs au-dessus des “intérêts nationaux de la France”, ou si, comme le reste des “nations”, ils continuent à préférer mettre les intérêts de leur “appartenance nationale” ( ou à un “peuple” légitime supposé ) au-dessus de ces “valeurs humanistes universelles”.
Un tel choix, ne peut, – pour NouS – être que personnel, puisque précisément il s’agit de choisir le sens même de la “référence collective” ( “contrat social” ) que les personnes veulent librement constituer entre elles et non pas d’un choix collectif préalable supposé déjà fait ( puisque la définition même de ce collectif est en question … ).

Et si c’était la référence même à une “souveraineté nationale” ou à une “souveraineté des peuples” en général qui créait de fait la possibilité de l’usage “légitime” de la violence entre ces entités collectives qui s’auto-proclament “souveraines”, et qui font CROIRE à leurs “citoyens” ou à leurs “membres” qu’ils ne peuvent faire autrement ( sortir de cette violence ) qu’en se soumettant à leurs “appartenances” respectives, soit d’état-nation constitué ( et supposé “reconnu” par le droit international … dont chacun peut aujourd’hui constater la relative impuissance ), soit de “peuple” ( “droit des peuples à disposer d’eux-mêmes” ) ? Alors qu’en réalité ces entités collectives sont par ailleurs autant de façons de créer des conflits potentiels et d’attiser les oppositions entre leurs “souverainetés”.

Notre proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” propose au contraire, de repartir “radicalement” du libre engagement personnel des “êtres humains”, dont il est question dans les textes du “droit international” ( et notamment de la “Déclaration Universelle” de 1948 ), en mettant désormais entre parenthèses leurs “appartenances” préalables supposées à telle ou telle entité collective.
Ce n’est donc plus des “Nations Unies” qu’il faut attendre un tel engagement, mais bien de “personnes libres et égales”, qui, au niveau mondial, PEUVENT faire le libre choix de s’unir entre elles – comme personnes ayant fait librement le choix de leur “union” sur la base d’un contrat moral d’ “Égale Liberté Libre Égalité”- .
Ce sont donc ces personnes, qui se veulent elles-mêmes “libres et égales”, qui peuvent déclarer désormais leur “appartenance” et les formes personnalisées ( quantitatives ou qualitatives ) d’une telle “appartenance librement choisie” au Projet des Personnes Libres et Égales ( “Éternellement Universalisable” par et pour ces personnes )

A qui s’adresse notre “proposition” : évidemment à ces personnes elles-mêmes, potentiellement “libres et égales” ( “C’est VOUS qui voyez” ) , et qui seules peuvent, chacune pour elle-même, décider si elle veut ou non ou seulement “plus ou moins“, être une telle “personne libre et égale” en décidant simultanément de sa propre liberté personnelle radicale ET de l’Égale Liberté ( égale à celle qu’elle revendique pour elle-même ) de toute personne ( dans l’ Univers ) qui déclare ou déclarera dans l’avenir faire ce même libre choix.





Existe-t-il une normativité morale universalisable ?

Les questions liées à la “normativité” sont en général posées dans l’ordre proprement juridique ( Du Droit national, européen ou international, etc. ).
Par exemple : https://www.conseil-constitutionnel.fr/nouveaux-cahiers-du-conseil-constitutionnel/n-est-pas-normatif-qui-peut-l-exigence-de-normativite-dans-la-jurisprudence-du-conseil.

Dans notre proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, nous nous plaçons explicitement dans un autre ordre que celui du “Droit”, mais simplement dans celui de ce que certains appellent l’ “Éthique”, en termes de “philosophie morale”, et où ceux qui parlent de “morale” , de “droits et de devoirs”, ou de “normativité”, ne se posent pas immédiatement la question de la normativité juridique, mais plutôt de celle d’une éventuelle “loi morale” et débattent du caractère plus ou moins “universel” ou “universalisable” d’une telle “loi morale”.

Or, dans le champ proprement “philosophique”, la LIBERTÉ DE PENSER et la LIBERTÉ DE CONSCIENCE, et même la LIBERTÉ D’ASSOCIATION sont circulairement présupposées par cette pensée elle-même en acte, en tout cas dans la “philosophie moderne”:

Le caractère critiquable et donc “problématique” de toute proposition “philosophique”, sort par définition la “normativité” dont il peut être question, du champ strict de la normativité juridique : au sens proprement philosophique, la liberté de penser et la liberté de conscience ne peuvent pas être légitimement “interdites” ou limitées par une “normativité juridique” quelconque.

Certes on peut faire l’hypothèse que dans nos “états de droit” et “démocraties constitutionnelles” , ces libertés font partie des “libertés fondamentales” qui sont garanties par le Droit, mais il est bien entendu – dans ma propre “philosophie personnelle” en tout cas – que, si des circonstances politiques ou sociales quelconques remettaient en question ces libertés fondamentales au niveau juridique, en les restreignant dans quelque “Constitution illibérale“,
ces libertés fondamentales seraient cependant “à défendre”, contre l’ordre juridique et politique “illibéral” ainsi institué par une prétendue “souveraineté du peuple”. Elles seraient “à défendre”, au nom d’une forme de “normativité philosophique” que probablement la plupart des “intellectuels” seraient prêts à soutenir, même en sortant de la légalité d’une telle prétendue “normativité juridique illibérale“, même issue de la “souveraineté du peuple”, si par “peuple” on entend les entités nationales actuellement considérées comme “souveraines”.


Mais une telle décision, sortant du cadre de la légalité “juridique”, ne peut alors se justifier qu’en des termes soit d’une “légitimité morale” qui trouverait un consensus public suffisant, soit d’une libre décision proprement personnelle des personnes “osant penser” ( le “sapere aude” des Lumières kantiennes ), et posant leur propre “normativité morale personnelle” ( par et pour elles-mêmes ).

Ces personnes mettraient ainsi en œuvre, en toute responsabilité personnelle, ce que j’appelle la “souveraineté de la personne libre et égale sur elle-même” .

La question, problématiquement discutable en termes philosophiques, restant de savoir, pour ces personnes en rupture de “légalité juridique”, si elles présupposent pour cela une “normativité originaire” qui leur ferait un “devoir” – un “devoir moral” de type impératif catégorique kantien – de résister ainsi à une “normativité juridique” qu’elles jugeraient “dévoyée”, ou si, en fin de compte, c’est bien fondamentalement leur propre liberté personnelle qui sert, circulairement, à l’auto-justification de cette liberté personnelle,même“.

A titre personnel ( dont je ne présuppose, par la définition même que j’en donne comme “Égale Liberté Libre Égalité“), qu’elle ne saurait être un “impératif catégorique”, mais seulement un “impératif conditionnel” soumis précisément à la libre décision personnelle d’une “Libre Égalité”.

C’est toute la différence entre ma proposition de “Loi Morale Nouvelle“, qui ne vaut que par et pour les “personnes libres et égales souveraines sur elles-mêmes” et ceci en proportion de leur libre adhésion, et les conceptions classiques d’un “droit humain” considéré a priori comme un “droit naturel” dépendant d’une “nature humaine” qui en tant que telle échapperait à la volonté humaine tout en l’encadrant “normativement”.

Comme toujours alors :
Quant à Vous, c’est Vous qui voyez



Guerre et Paix …

“Conflit israélo-palestinien”,
“Conflit russo-ukrainien” , …

Il ne s’agit de soutenir aucun “peuple”, aucune “identité”, pour savoir qui des “victimes” est plus victime qu’une autre …

Il s’agit de soutenir toutes les personnes qui, quelles que soient leurs “identités” supposées, leurs “origines” ou leurs “appartenances”, sont d’accord pour mettre leur référence éthico-politique à des “valeur humanistes universalisables” AU-DESSUS de toutes leurs émotions “identitaires” et affiliations historiques, géographiques, culturelles, familiales.

Il n’y a pour NouS aucune question préliminaire sur une “origine”, ni ethnique, ni sociale, ni culturelle, mais seulement une question sur la nature du Projet éthico-politique que vous êtes capables de mettre au moins idéalement au-dessus de vos allégeances “identitaires” préalables.

Jusqu’à quel point ou seriez vous d’accord pour reconnaître une “Égale Liberté” à toute personne ( pour le moment “humaine” “homo sapiens”, mais pas nécessairement ), SI CETTE PERSONNE accepte comme vous, réciproquement, de vous reconnaître cette même “Égale Liberté”?

Il est clair que nous soutenons tous les efforts de personnes qui cherchent à dépasser leurs conflits identitaires, nationalistes ou communautaires culturelles, en construisant, au delà de leurs “appartenances” supposées, des projets communs avec d’autres personnes ayant cette MÊME VOLONTÉ de dépassement.

Ainsi, concernant l’actualité immédiate du “conflit israélo-palestinien”, nous n’entrerons pas dans les querelles de “légitimité” historico-géographiques identitaires et nationales, mais nous soutenons les initiatives de toutes les personnes qui, bien que minoritaires actuellement, jettent des ponts par dessus ces “identités” :

Par exemple : Les “Guerrières de la Paix”, “Standing Together“, etc.

Mais encore plus “au-delà”, il s’agit de reléguer désormais à l’arrière plan des références du passé toutes les identités collectives de type “peuples”, “nations”, “États” , “communautés” , “classes sociales”, etc.

A titre provisoire, nous continuons à soutenir toutes les références aux “Droits Humains”, au Droit international, aux ONG humanitaires qui acceptent la possibilité de “valeurs humanistes universalisables”.

Car nous sommes parfaitement conscients des limites de toute l’organisation des institutions actuelles du “droit international” telles qu’elles résultent des suites de l’après 2ème Guerre Mondiale, de la décolonisation, et d’une certaine fin de la “guerre froide” entre les deux blocs “occidentaux” et “soviétiques” .

L’actuelle confrontation supposée entre un “bloc occidental” et un “Sud global” ne vaut pas mieux.

Car pour “NouS”, une “nouvelle donne” juridique et politique mondiale ne peut durablement avoir des effets “pacifiants” qu’en se basant sur le Libre accord, non plus des “peuples” ou des “nations”, mais directement des “personnes libres et égales” entre elles prêtes à se reconnaître mutuellement individuellement un tel nouveau statut de “citoyenneté mondiale” constitué et adopté par ces personnes elles-mêmes et non plus par leurs “représentants” nationaux.

Certes, dans la pratique effective cela suppose de multiples occasions de “représentativité” à travers des initiatives associatives partielles, qui manifestent des alliances concrètes possibles, par la mise en commun de “ressources” nécessaires au développement d’une “Égale Liberté Libre Égalité” de ces personnes.

“Qui” pose la question “pourquoi suis-je moi ?” , dans le cas d’une personnalité dissociée du genre Dr Jekyll et Mr Hyde ?

Supposons un individu humain, reconnu objectivement de l’extérieur dans son “identité corporelle” aujourd’hui attestable par des moyens scientifiques :
Par exemple celle du même organisme biologique d’une personnalité dissociée de type “Dr Jekyll / Mr Hyde” .

On peut facilement alors imaginer que ces deux personnalités, avec deux “consciences” dissociées , se posent chacune de son côté la question de F. Galichet “Pourquoi suis-je moi ?“.

Supposer que ces personnalités conscientes sont véritablement suffisamment dissociées au niveau de leurs mémoires “personnelles” , c’est donc supposer qu’elles peuvent indépendamment l’une de l’autre, en fonction de la “culture” ou des intérêts philosophiques personnels de chacune, se poser ( ou non ) cette question “Pourquoi suis-je moi ?

1. Si le Dr Jekyll se pose la question “Pourquoi suis-je moi ?“, il se la pose à partir de sa situation de sujet conscient qui dit “je”, et qui se demande pourquoi ce “je” de l’unité de sa conscience réflexive se trouve affublé d’un corps biologique et social dont il connait en “mémoire biographique” subjective au moins une partie de l’emploi de son temps passé ou actuel, même s’il trouve, en enquêtant sur cet emploi du temps, des “trous de mémoire” très importants ( ceux où Mr Hyde conduit sa propre vie ).

Les comportements de Mr Hyde , que le Dr Jekyll peut reconnaître subjectivement comme ceux d’une autre personne, il peut cependant arriver à trouver, en enquêtant un peu, à la fois sur la vie réelle de ce Mr Hyde , en la comparant avec les traces objectives qu’il a de sa propre vie de Dr Jekyll, que finalement il s’agit du même individu physico-biologique ( comme nous finissons par savoir que deux chiens très ressemblants rencontrés en des lieux ou des circonstances différentes sont finalement numériquement le même chien , ou que l'”étoile du soir” et l'”étoile du matin” sont objectivement la même “planète Vénus” ) .

De même, symétriquement, Mr Hyde peut de son côté se poser lui aussi cette question “Pourquoi suis-je moi ?” et aboutir aux mêmes conclusions.

Dans cette situation relativement rare de “personnalités dissociées” avec des mémoires biographiques dissociées et lacunaires, nous supposons que le “JE conscient” qui se pose la question est différent pour les deux personnalités, mais que le “moi” dont ils parlent est objectivement le même “individu physico -biologique” , comme n’importe quelle enquête de “police scientifique” le confirmera facilement.

Dans ce cas nous voyons très bien que l’identité numérique du “JE subjectif conscient” peut être distincte de l’identité numérique physique objective de l’individu corporel “à travers” lequel elles vivent, puisque les deux “personnalités subjectives” qui se reconnaissent subjectivement indépendamment dans leur “cogito” propre, sont elles mêmes supposées distinctes ( on suppose que de telles dissociations de subjectivité consciente existent effectivement )

2. Mais on peut également faire l’hypothèse que dans le cas du Dr Jekyll ou de Mr Hyde, ces deux “consciences de soi” … et donc toute “conscience de soi subjective” en général qui se reconnaît dans la continuité de sa mémoire et de son récit autobiographique, n’est qu’une construction complexe mais assez superficielle , qui peut tantôt utiliser toutes les ressources et réseaux cérébraux biologiquement disponibles pour se constituer en une mémoire subjective d’un “JE” unifié, mais qui peut “tout aussi bien” , dans certaines circonstances, distribuer ces ressources neuro-cérébrales et la mise à disposition du corps biologique en général, sur deux voire plusieurs “consciences de soi” subjectivement autonomes.

Dans cette hypothèse, il existe alors une capacité organisée générale de ressources individuelles ( du corps physico-biologique organisé ), notamment cérébrales, nécessaires à la formation d’une “prise de conscience” et notamment d’une prise de “conscience de soi”, mais qui peut servir , en fonction de la plasticité des adaptations cérébrales , soit à la constitution d’une “conscience de soi” unique pour le corps individuel en question, soit à la constitution d’une pluralité de “consciences de soi” dont chacune peut se penser en position de “sujet” , et dont chacune peut notamment se poser séparément la question : “Pourquoi suis-JE ( comme conscience de soi ) MOI ?
Le “MOI” empirique en question étant alors à la fois l’individualité numérique de l’organisme biologique extérieurement connaissable et identifiable ( que F. Galichet appelle “moi empirique” ) , ET le pouvoir neuro-cérébral général fondamentalement inconscient, mais nécessaire à une “prise de conscience” ou dans certains cas de “dissociation” à la constitution et à l’entretien de deux ou plusieurs “consciences de soi” se posant et se pensant chacune comme sujet d’un JE en “première personne”, et notamment comme sujet de l’élocution linguistique ( “JE pense que JE pense” , et ceci c’est JE qui le dit – ou le dis ? – )



3. JE critique donc toutes les positions philosophiques traditionnelles, qui soit opposent deux “substances” ( à la manière de Descartes ) , soit attribuent à un aspect une face “empirique matérielle” objectivement et scientifiquement connaissable et posent une face “subjective” comme liée à une “intériorité” totalement “arbitraire” qui aurait pu être “toute autre”, dont le “fondement” serait intrinsèquement inconnaissable ( comme la “chose en soi” kantienne, dont l’existence est supposée dans un “monde intelligible”, mais impossible à définir empiriquement, mais qui est pensée plutôt comme étant elle-même “originaire” en pensant une telle “origine” comme fondamentalement “métaphysique” ou alors “originairement inconnaissable”.

Au contraire JE pose l’hypothèse, en prétendant qu’on pourra un jour la tester scientifiquement, que ce que nous appelons subjectivement notre “conscience unifiée de nous-mêmes” est pour l’essentiel une capacité générale des cerveaux biologiques suffisamment organisés pour permettre, dans un environnement informationnel et communicationnel lui-même suffisamment organisé l’émergence de ce que nous appelons notre “conscience de soi personnelle“.
La conscience de soi humaine n’est alors elle-même que le fruit d’une longue évolution biologique des organismes et de la centralisation cérébrale progressive dans de nombreuses espèces animales du “traitement de l’information” permettant à l’individu biologique de coordonner ses perceptions et ses actions dans le cadre écologique et “éthologique” des comportements permettant sa survie et celle des variantes génétiques suffisamment proches pour assurer leur “coopération compétitive” commune.

Il devient alors parfaitement pensable que de nouvelles adaptations non plus seulement de l’évolution biologique, mais de la complexité des écosystèmes incluant les êtres humains, puisse aboutir, en particulier par un pilotage volontaire conscient individuel et collectif de plus en plus marqué de ces mécanismes évolutifs auparavant “spontanés” et inconscients, à des relations beaucoup plus diverses et aujourd’hui “inouïes” entre “identités subjectives conscientes d’elles-mêmes” et les organisations des connectivités informationnelles et communicationnelles entre les réseaux bio-socio-technologiques permettant à des “identités conscientes subjectives” diverses et variées de se former, de se transformer , de fusionner, de défusionner, etc. en fonction d’une capacité et d’une nécessité générale d’un tel écosystème général d’assurer simultanément les conditions matérielle de base de sa survie évolutive et une coordination croissante de ces entités “identités subjectives conscientes d’elles-mêmes”, qui sauront de plus en plus et mieux qu’elles peuvent soit se battre les unes contre les autres dans toutes sortes de “coalitions” imaginables, soit choisir plutôt de penser leurs propres “libres fusions-défusions partielles” bourgeonnantes et entrecroisées, comme non nécessairement contradictoires, mais librement choisies sur la base d’un projet commun ( commun à celles qui font ce libre choix ) qu’on peut alors appeler, comme je le propose, un projet d’ “Égale Liberté Libre Égalité” de certaines de ces “identités subjectives conscientes d’elles-mêmes” et qui choisissent entre elles de conserver en commun le pouvoir général de rester conscientes d’elles-mêmes ou d’alterner toutes formes de conscience et d’inconscience plus ou moins “claires et distinctes” , comme nous pouvons aujourd’hui, sans beaucoup de problèmes “métaphysiques”, alterner les phases de “veille” et de “sommeil”.

Il ne s’agirait plus alors simplement, comme aujourd’hui, d’un effort désespéré de conserver une identité personnelle consciente sur la base d’une “survie biologique individuelle” héritée de l’évolution biologique préalable destinée à disparaître “pour toujours”, mais d’assurer , à la fois au niveau des réseaux matériels support pour une telle conscience individuée, et des supports de ressources communes nécessaires pour une libre interconnexion ou déconnexion, fusion – ou défusion des consciences ainsi librement associées dans un tel “Projet des personnes libres et égales”, interconnexion au sein de laquelle , les consciences individuées peuvent apparaître ( “naître” ) et disparaître ( “mourir” ) et ré-apparaître (” ressusciter”) , sous les innombrables formes de “réincarnation” qu’elles auront elles-mêmes librement construites et qu’elles pourront explorer “éternellement et universellement” , en gardant ou non des traces de leurs “vies antérieures” , ou en partageant leurs “mémoires biographiques” plus ou moins imaginaires avec les autres “personnes libres et égales” .

Un tel “P.E.U.P.L.E.” est déjà aujourd’hui virtuellement en formation.
Il ne tient qu’à VOUS de savoir si et jusqu’à quel point vous souhaiteriez librement te également Y participer, car bien sûr …

C’est Vous qui Voyez” …

Liberté et Égalité

Le Proposition “ELLE” conjugue bien sûr ces deux “valeurs” fondamentales.
En un certain sens donc elles sont toutes les deux aussi importantes ( “également importantes” ), puisque de façon symétrique ou réciproque, la Liberté dont il est question est voulue comme Égale pour chaque “personne libre et égale, souveraine sur elle-même”.

Mais, précisément réciproquement, cette “Égale Liberté” ne VAUT que par et pour les personnes qui font le Libre choix d’adhérer et de conférer cette valeur à la proposition “ELLE”, autrement dit, ces personnes sont fondamentalement libres d’effectuer ce choix … ou de ne pas le faire, et donc de faire d’autres choix de “valeur” ou de priorisation de leurs valeurs.

Remarque : Il y a là une différence considérable avec le principe rawlsien d’ “Égale Liberté”, puisque celui-ci est pensé par Rawls comme devant être valable “pour tous”, ou du moins pour tous ceux qui sont citoyens d’une “démocratie” ou au moins d’un “état de droit”.
Mais dans tous les cas, Rawls ne leur laisse pas le libre choix individuel d’adhérer ou non à son “premier principe de Justice”, puisqu’il pense que ce principe peut être logiquement déduit – sous le voile d’ignorance -par les représentants de personnes libres et égales.
Sauf que telle est pour moi d’abord la question : encore faut-il que ces personnes choisissent librement d’être de tellespersonnes libres et égales“!
Bref, malgré la croyance des “philosophes politiques” qu’il est possible de construire une sorte de “vérité” théorique de telle ou telle de leurs positions,
la diversité permanente du spectre de leurs divergences, chaque “philosophe politique” ayant sa propre conception d’une telle “vérité”, montre qu’en fait ils font des choix philosophiques personnels différents :
Ils “devraient” donc au moins tomber d’accord sur la valeur commune de leur liberté personnelle d’avoir la conception de “philosophie politique” ou “sociale” de leur choix. Et que tout accord collectif de certaines personnes- philosophes ou pas – sur certains de ces choix de philosophie politique, ne peut lui-même résulter que d’un libre choix personnel d’entrer dans cet accord.
Mais dans ce cas, il devrait pouvoir exister autant de modalités d’association collective politique, que de grands types de choix personnels de philosophie politique, et non pas, comme dans la réalité actuelle, de contrainte historico-géographique prétendant imposer à chaque habitant d’une “nation souveraine” , une modalité contrainte commune du “vivre ensemble” propre à cette entité collective.


Quand je dis que les personnes sont fondamentalement libres de choisir d’adhérer à la proposition “ELLE” , et que cette liberté est inscrite dans la proposition ELLE-MÊME, je parle d’une forme de liberté initiale, donc soit de la “liberté naturelle”, soit d’une forme de “liberté conventionnelle” à laquelle la personne a précédemment déjà adhéré. Une forme initiale de la liberté, dans laquelle précisément la décision n’a pas encore été prise par la personne d’accorder cette même liberté qu’elle choisit et veut pour elle-même, à toute autre “personne” dans l’univers pour autant que celle-ci en fasse de même.
C’est donc si et seulement si elle fait le libre choix d’entrer en effet dans une nouvelle forme “conventionnelle” ou “contractuelle” qui associe l’ “Égale Liberté” et la “Libre Égalité”, qu’elle peut prétendre faire partie de ce “P.E.U.P.L.E.” . Elle doit alors se sentir concernée par le passage progressif d’une simple déclaration “Form-ELLE” à une “institution” “Ré-ELLE”.

Si l’adhésion à la proposition “ELLE” ne peut, par définition , qu’être libre, quels sont les autres “libres” choix possibles ( en termes de “liberté initiale”):

– Ceux où la Liberté n’est pas choisie comme valeur fondamentale, mais comme soumise à une autre “hiérarchie de valeurs” : la personne qui fait un tel choix, doit alors se débrouiller avec sa propre adhésion à cette hiérarchie, alors qu’elle ne se pense pas ou ne se veut pas, en même temps, entièrement libre d’un tel choix … ( puisque une autre hiérarchie de valeurs précède et encadre cette liberté )
– Ceux où la Liberté est bien choisie comme fondamentale, mais uniquement par et pour la personne elle-même, sans qu’elle accepte que d’autres personnes puissent tout aussi librement qu’elle-même affirmer une telle Liberté.
La personne qui fait un tel “libre” choix, doit bien sûr s’attendre à ce que d’autres personnes, fassent comme elle, et ne lui reconnaissent donc pas la même Liberté qu’elles posent “librement” pour elles-mêmes.
Si un conflit quelconque surgit entre de telles Libertés qui ne se reconnaissent pas mutuellement comme “Égales”, c’est bien sûr d’autres formes de “réglement des conflits” que ces Libertés devront accepter entre elles, ou avec des forces collectives coercitives imposant leur façon de distribuer la Liberté … inégalitairement ( Ainsi bien sûr, la “loi du plus fort” ou de toute autre forme de domination où une “Liberté” pense pouvoir ou devoir s’imposer aux autres personnes ).
On connaît à ce sujet la célèbre “dialectique du maître et de l’esclave” de Hegel.

L’Appel de la PELLE

Encore un “jeu de mots” !

La “PELLE” est bien sûr l’acronyme de “Proposition de l’Égale Liberté Libre Égalité“.

En tant que “jeu de mots”, ce jeu se situe dans la sphère “esthétique”, et donc particulièrement “idiosyncrasique” de mes intérêts, aussi prénommée allégoriquement “Esth-ELLE”.

Il est donc aussi possible de suivre toutes les pistes ouvertes par une telle “pelle”, déjà évoquée comme “la pelle à lard” ( où l’ appel à l’art se fait entendre ).
On peut trouver notamment dans la “pelle à neige” de Duchamp , un semblable “ready made”.

Mais bien sûr, de nombreuses résonances infantiles peuvent venir ici s’y mêler :
“Comment tu t’appelles ?” , est une adresse fréquente venant d’un adulte inconnu … Faut-il entendre , après coup : “Comment tue ta pelle ?” , dans la mesure où une pelle en effet peut devenir facilement une “arme par destination” !

Ainsi la “pelle à neige” de Duchamp suspendue peut facilement être assimilée à une guillotine …
L’annotation “In advance of the broken arm” semble suggérer cependant qu’il , s’agit d’un instrument de prévention pour éviter les bras cassés …

Si je me réfère à ma propre mythologie biographique, plusieurs “pelles” ont pu marquer ma mémoire :

L’une sans doute, une petite pelle, me servait dans mon enfance presque quotidiennement à ramasser du crottin de cheval ou de la bouse de vache , le long d’une route de campagne, de façon à pouvoir servir d’engrais pour le jardinage de mes parents.

Une autre pelle, une pelle de boulanger, est beaucoup plus anecdotique,
mais je l’ai utilisée comme illustration symbolique, où j’enfournais un “tarte flambée” dans un four à pain.

ELLE n’est pas une “théorie de la justice”

Les lecteurs de mes textes qui ont une certaine culture ou même un simple vernis de “philosophie politique”, et encore plus certains spécialistes universitaires de ce domaine, peuvent bien sûr considérer en un certain sens que mes propositions font preuve d’un amateurisme superficiel qui n’a pas pris le temps d’une véritable formation universitaire dans le cadre de cette discipline appelée “philosophie politique”. Et donc que, aussi longtemps que je n’aurai pas suivi un cursus de formation minimale de ce type, et/ou prouvé que je connaissais les “grands classiques” de cette discipline, cela serait une perte de temps précieux pour les universitaires en question, de porter la moindre attention à des opinions personnelles mais “superficielles” comme celles que j’expose sur ce blog.

Je n’ai d’ailleurs pas la prétention de proposer une “théorie de la justice” qui pourrait rivaliser ou même discuter simplement avec les grandes variantes de “théorie de la justice” dont la “philosophie politique” fait son objet de travail et de publications spécialisées et thèses universitaires.

Il ne s’agit pas, dans ma proposition, d’une “théorie”, déjà du simple fait que, hors du champ des disciplines proprement scientifiques ( et pas simplement “universitaires” ) , l’emploi du mot “théorie” me paraît toujours suspect, dans sa prétention à vouloir constituer, dans le champ de la philosophie en général, et de la philosophie morale et politique en particulier, un corpus de propositions de “validité” équivalente à celle des théories scientifiques dans leurs champs disciplinaires ou interdisciplinaires spécifiques.

Je concède aussi que dans l’état actuel de ma proposition résumée sous l’expression “Égale Liberté Libre Égalité”, le simple développement de l’ architecture conceptuelle et la recherche d’une cohérence “logique” minimale dans cette architecture, n’en sont encore qu’à l’état de projet balbutiant, donc en effet rien qui puisse s’apparenter à une “théorie”, même simplement “philosophique”.

Mais, en plus des circonstances de ma propre “paresse”, il y a en réalité une raison de fond qui fait que ma proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” ne peut pas être développée suivant un seul développement conceptuel, mais suppose par définition, dès ce noyau minimal de proposition formulée, une multiplicité de pistes possibles, à cause de la présence de la deuxième moitié de la proposition, à savoir de la “Libre Égalité”, qui confère à chaque personne susceptible de se référer à ma proposition globale, un pouvoir d’interprétation strictement personnel individué, de la proposition “ELLE”, tout en exigeant, mais de façon très générale et donc en un sens très “abstraite”, une certaine communauté de référence de “valeur” plus précisément énoncée dans la partie gauche comme “Égale Liberté”.

Autrement dit, à supposer qu’il puisse y avoir un développement “théorique” en terme de “philosophie politique” et plus particulièrement de réflexion sur la possibilité ou non d’une “théorie de la justice” en relation avec ma proposition “ELLE, un tel développement ne saurait être le fait exclusif de “spécialistes” ou de “professionnels” de la philosophie politique, aussi ouverts d’esprits soient ils, parce que toute interprétation “théorique” conceptuellement développée de ma proposition ( Notamment du versant “gauche” de l’ Égale Liberté”), doit, PAR DÉFINITION, pouvoir s’articuler avec le pluralisme intrinsèque de ce que j’appelle “Libre Égalité”, qui est comme tel, par définition, directement impacté par la diversité et la multiplicité des opinions et prises de positions interprétatives des personnes individuées qui choisiraient de se référer à ma proposition.

Il existe d’ailleurs de fortes raisons, pour moi, de penser que la problématique de l’articulation de l’ “Égale Liberté” et de la “Libre Égalité” a quelque chose à voir avec la question posée en philosophie politique de la possibilité d’une “théorie de la justice” qui soit constructible, malgré ou à cause même du pluralisme des “conceptions du bien ou de la vie bonne”.

En effet, plus le questionnement porte sur le versant gauche de l’ “Égale Liberté”, plus se pose la question d’une définition “théorique” commune possible ou non d’une “société juste” ou de “principes de justice”, alors que plus on se questionne sur le versant droit de ma proposition, à savoir la”Libre Égalité”, plus on est amené à devoir prendre en compte toute la diversité aléatoire des positions des personnes réelles dans leurs environnements locaux réels, positions ou situations, où chaque personne peut se demander librement jusqu’où une telle distribution aléatoire et contingente des “conditions” qui s’imposent à elle, lui permettent cependant, ou pas, de se considérer et d’être considérée par les autres personnes comme “égale”.