Libre Immortalité de l’Égale Liberté Libre Égalité

Une première proposition :

La Liberté, telle que nous la posons ici,
se donne à elle-même sa propre valeur :
Elle PEUT donc se donner une telle Valeur comme “Immortelle”:
Quelque soit l’évolution future de l’Univers physique, dont nous ne pouvons avoir qu’une connaissance scientifique partielle, rien – sauf notre propre libre décision – ne peut nous empêcher de décider de promouvoir “sans fin” la VALEUR de cette Liberté.

Ce “pouvoir” est bien évidemment en un sens seulement “potentiel” ou “virtuel”: rien de garantit a priori, dans le “Réel” ou dans l’ “Être”, qu’il soit “réellement” possible d’y trouver toujours à nouveau de quoi relancer “réellement”, “effectivement” un tel Projet, LIBREMENT posé comme idéalement “Éternel et Universel” ( le “PEU” du PEU-PLE “)
Certes “il existe“, face à une telle Liberté autonome auto-posée , une “réalité” qui “peut-être”, ne se “pliera” de facto jamais au “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” ( “P.E.U.P.L.E.” ).
Mais personne n’en SAIT rien non plus, sauf en prétendant à une forme ou une autre de “révélation” et donc de croyance, mais certainement pas de “vérité scientifique”.

Si donc il est parfaitement possible d’être opposé à notre “PEU” , puisque c’est librement que nous décidons de notre propre liberté, une telle opposition soit se fonde sur une “libre décision” de ne pas instituer la Valeur de la Liberté, ou de ne l’instituer que dans un cadre “hétéronome” préalable ( opposition d’ordre “normatif” : éthique, politique, juridique, etc. ), soit repose sur des “goûts” ou des croyances , libres en effet, mais qui ne peuvent nous demander de reconnaître leur propre “liberté radicale” qu’en nous reconnaissant la nôtre ( celle du “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” ).

En effet, je mets au défi quiconque de prétendre “prouver scientifiquement” l’impossibilité intrinsèque ( dans une “ontologie scientifique” ) de l’ouverture indéfinie possible d’un Projet de Liberté extensible à toutes les “Personnes Libres et Égales” qui se reconnaissent mutuellement comme telles.
Tout aussi clairement, je ne prétends pas pouvoir apporter une quelconque “preuve”, ni scientifique, ni autre, d’une telle ouverture indéfinie possible.

Précisons encore une fois : il ne s’agit pas pour nous d’opposer une “croyance” à d’autres croyances, mais bien en effet un VOULOIR, une LIBERTÉ, une AUTONOMIE et une AUTODETERMINATION radicales à d’autres volontés possibles, si ces dernières choisissent elles-mêmes de s’opposer explicitement à notre propre “Projet”.

Quand nous parlons de “Projet Éternel Universel”, cette “Éternel Universel” ne concerne QUE les personnes qui en font totalement librement le choix, et ne les concerne que dans la mesure même où elles en acceptent la “définition” pour elles-mêmes, et sont donc en toute Égalité les libres “co-autrices” de ce “Projet”.

Par définition dans sa formulation même ( “Égale Liberté Libre Égalité” ) un tel Projet ne vaut que ce que des “Personnes Libres et Égales” veulent bien en assumer …

Et donc, comme toujours, QUANT A VOUS, C’EST VOUS QUI VOYEZ …

Trois hypothèses pour une conscience future

L’objet de cet article est d’explorer les conditions d’une conscience organique future possible qui soit à la fois totalement consciente d’ “elle-même” et capable d’implémenter une pluralité de consciences distinctes, qui puissent, à partir des seules traces de “mémoires biographiques” réelles du passé ou imaginaires artificielles, produire ou reproduire des consciences personnelles numériquement identiques à leurs “modèles-mémoires” préalables.

Dans ce but, nous poserons trois hypothèses de base ( de nature philosophique spéculative ), dont la première, concernant le pouvoir d’un organisme-cerveau d’ être conscient, est la plus simple à comprendre dans le cadre des connaissances scientifiques actuelles. Cette première hypothèse, tout en étant encore partiellement l’objet d’un choix “philosophique” ( un type de “matérialisme” ), rencontre cependant un fort consensus grandissant dans la communauté scientifique en particulier dans le secteur des “neurosciences”.

La deuxième concerne la question spécifique des “mémoires biographiques”, comprenant des “traces” diverses permettant à une conscience au sens précédent de se représenter à elle-même comme continue dans le temps et/ou un jour “clonable” en conservant, pour chaque conscience “clonée”, le souvenir d’avoir été par le passé, une et une seule conscience identifiable également dans l’unicité numérique de référence objective d’un “organisme” localisé dans l’espace temps. Une telle hypothèse, actuellement seulement testable sous forme d’ “expérience de pensée“, ne pourra être effectivement testée, soit pour la confirmer, soit pour l’infirmer, que dans un futur qui demande encore un développement techno-scientifique important, bien que certains des éléments nécessaires à un tel test soient déjà partiellement présents dans la littérature scientifique actuelle.

Une expérience de pensée concernant l’identité de notre conscience passée :
Considérons l’essentiel des traces mémoires distribuées dans notre cerveau et qui nous permettent, le matin au réveil, ou mieux, après une anesthésie, de nous rappeler que la conscience actuelle éveillée est dans une certaine continuité avec les souvenirs que nous avons d’états antérieurs de cette “même conscience”, dans ce qu’on appelle en général la “mémoire biographique“, celle qui est gravement perturbée lors de certains traumatismes des personnes amnésiques qui “ne savent plus qui elles sont”, c’est à dire qui elles étaient avant leur accident ou traumatisme. Très souvent elles ont conservé d’autres fonctions générales de la vie consciente : des savoir faire comme la capacité linguistique, le souvenir donc du “sens des mots” ( “mémoire sémantique”, etc. ), ou des capacités psychomotrices comme une compétence pragmatique d’instrumentiste musical, sans qu’elles puissent cependant savoir consciemment ou dire d’où leur vient cette compétence.

Remarque : cette distinction d’une forme spécifique de mémoire concernant la continuité temporelle de la conscience actuelle et des états de conscience passés qui est attestée par tous ces cas connus de perte ou de déficit important de la “mémoire biographique”, montre au moins une chose :
Il y a une distinction importante à faire entre les ressources cognitives permettant à un cerveau d’être conscient “ici et maintenant” de certains aspects de son environnement actuel ( y compris de son corps propre ) et de la réflexivité de sa conscience actuelle, et les processus cérébraux de construction d’une représentation du passé et de mise en cohérence des souvenirs permettant au cerveau conscient actuel de s’attribuer une “histoire”, supposée garantir son “unicité numérique”, entre son passé et sa “conscience de soi” actuelle. Il peut d’ailleurs exister différentes variantes théoriques concernant les facteurs importants et leur contribution à la constitution et à l’ entretien d’une telle “mémoire biographique”.

Imaginons maintenant que l’essentiel de l’ensemble de ces traces mémorielles qui nous permettent, “au réveil”, de nous reconnaître comme ayant un passé à travers la présence de nos “souvenirs” ( de la veille, ou de notre enfance, etc. ), puisse être “cloné” et donné à interpréter à un cerveau conscient, comme s’il s’agissait de son propre passé, ou du moins avec une capacité suffisante à entrer en concurrence avec les souvenirs “naturels” propres au cerveau d’ “accueil” .

En un certain sens, le cerveau d’accueil de ses traces aurait au moins en partie la connaissance d’ “avoir été” dans le passé cet ensemble relativement cohérent de souvenirs “clonés”. Bien évidemment dans la réalité d’une telle opération physique de fusion des traces d’une autre mémoire biographique avec une mémoire biographique “naturelle”, il y aurait tout un apprentissage adaptatif à faire par le cerveau “récepteur”, pour construire une cohérence entre sa conscience biographique actuelle et ces bribes de “souvenirs” provenant d'”ailleurs”: un travail cérébral du même ordre que celui d’un amnésique qui cherche à reconstituer son “récit auto-biographique” à partir des éléments d’information que son entourage lui fournit sur son identité antérieure..
Ou encore plus ordinairement, lorsque nous “confortons” des souvenirs défaillants en nous appuyant sur d’anciennes photos ou d’écrits, ou des témoignages de personnes supposées avoir un ancien vécu commun avec nous.
Dans toute notre vie consciente actuelle nous réadaptons en permanence nos “contenus de conscience actuels” avec les traces de nos anciens “contenus de conscience”, pour autant qu’une cohérence mentale suffisante peut être trouvée entre le vécu actuel et les vécus antérieurs. De nombreux exemples permettent de savoir que des souvenirs antérieurs trop contradictoires avec nos représentations conscientes actuelles peuvent être diversement “refoulés” ou “effacés”, ou transformés de façon à être moins “traumatiques” ou rationnellement ou émotionnellement plus cohérents avec notre conscience actuelle de “nous-mêmes”.

Si un tel “clonage” de traces biographiques d’un individu est fait à de multiples exemplaires, chacun des cerveaux receveurs, pourra de la même façon, devenir conscient d’avoir “vécu” ces “souvenirs”, et donc d’ “avoir été”, au moins en partie, cette personne dont la “mémoire biographique vécue” aura été “clonée” dans son propre cerveau.

Il est bien sûr possible d’objecter que ce ne seraient que de “faux souvenirs”, sous prétexte que dans la réalité physique des processus biologiques des cerveaux receveurs, ces receveurs n’auraient pas “réellement vécu” ( en termes d'”objectivité historique scientifique” ce dont ils sont persuadés de se souvenir.

Encore faudrait-il que l’on puisse faire effectivement une différence pertinente.
Pouvons-nous faire une réelle différence entre d’anciens souvenirs, notamment de la petite enfance que nous pensons avoir “réellement vécus, et ceux que nous avons “reconstitués” à partir des récits de nos proches, des photos ou autres documents extérieurs ?

Si on cherche à sortir des contradictions potentielles entre tous les types de “vécus subjectifs” et des sentiments de certitude associés par les personnes concernées, on est amené à considérer que les seules méthodes fiables pour établir la réalité factuelle d’un évènement rapporté au passé, sont les méthodes scientifiques ( cf police scientifique, recoupements et contrôles divers effectués par des experts de différentes disciplines, etc. ) .

Mais, en reconstruisant ainsi, par ces méthodes scientifiques, des “évènements objectifs“, en termes de cohérence scientifique logique postulant l’unicité “en soi” d’un évènement physique réel, indépendamment de la diversité phénoménale des “expériences vécues” qui ont pu être subjectivement élaborées et mémorisées par les personnes plus ou moins proches ou concernées par l’évènement, on est alors amené à considérer que de tels “évènements objectifs” ne sont en fait jamais “vécus” par personne, que tous ces “souvenirs vécus” rapportés à un tel “évènement objectif” sont tous des interprétations et réinterprétations en cascade subjectives, dont chacune a sa propre cohérence mais qui peuvent chacune à son tour être considérée comme un “évènement objectif secondaire” : une représentation – illusion, existe comme telle et possède donc, comme n’importe quelle “représentation consciente”, une organisation cérébrale fonctionnelle “support” :

Si on peut établir scientifiquement que les “licornes” n’existent pas, il n’empêche qu’il existe des “représentations” individuelles ou collectives de telles “licornes” et que ces croyances elles-mêmes constituent comme telles des objets dont une certaine existence objective peut être établie :
Dans les termes du “monisme matérialiste” dont je me réclame, toute construction “subjective”, individuelle ou collective, toute “représentation”, mentale ou physiquement extériorisée d’une “entité” existante ou non, est en elle-même, comme support “signifiant”, une organisation matérielle particulière ( par exemple un état cérébral particulier ) , qui peut être potentiellement distinguée physiquement, comme support signifiant, des autres “représentations” :
Si je me donne mentalement l’image d’une “licorne rose“, si je suis capable de la distinguer d’une autre image ( comme autre classe ou comme autre occurrence ), une telle distinction suppose un support “physique” de cette distinction ( une légère différence d’organisation d’un état cérébral ) :
Toute “pensée” différenciée suppose des “traces” physiques différenciées, même si elles sont “distribuées” et difficiles à déceler et à identifier.
Pas de “pensée” sans une forme ou une autre de “cerveau pensant”, c’est à dire d’organisation matérielle complexe qui permet l’ “émergence” de cette “pensée”.

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La 3ème hypothèse :
La troisième hypothèse est la plus difficile à cerner dans le contexte scientifique ou de “métaphysique spontanée” des connaissances scientifiques actuelles sur la façon dont une conscience de soi individuée reconnait sa propre “identité numérique”. Elle concerne alors la possibilité, que dans une telle superstructure matérielle organisée future, toutes sortes de “consciences individuées partielles” dans une forme de “plasticité” de l’expérience consciente future, pourraient se constituer, se recombiner, devenir réversiblement plus ou moins “individuées” ou “collectives”, et se restructurer en termes de processus “conscients” ou “inconscients” , en fonction des interactions d’une telle matière organisée “sentiente” et “pensante” ( “conscience future” ) avec le reste de l’organisation matérielle “inconsciente” de l’Univers.

La question peut alors devenir celle d’une reconstitution possible, parmi tout ce foisonnement de “récits biographiques” composés à la fois de bribes scientifiquement “factuelles” ( corroborées par une “histoire scientifique objective” concernant l’existence passée “réelle” de tel ou tel “personnage” ou “personne” ) et de récits imaginaires de toutes sortes de “fictions” et de “créatures virtuelles”, de “reconstitutions historiques” à ce point “réalistes” que leurs acteurs conscients penseront réellement être en interaction avec des “personnes ressuscitées” qui elles-mêmes , se penseront ainsi :
Il peut donc se produire, dans une telle configuration de conscience future, que la distinction de la “mémoire du passé, du “vécu actuel” et de l'”imagination du possible” devienne suffisamment soumise aux nouvelles capacités scientifico-techniques , que ce que nous pensons être aujourd’hui notre “identité subjective consciente”, en la supposant “unique” dans le temps, bornée de façon irréversible par notre “naissance” dans le passé et par notre “mort”, apparaîtra en effet comme une croyance illusoire liée à d’anciennes représentations culturelles archaïques. Mais que, dans cette nouvelle “conscience future”, les “identités conscientes individuées” seraient purement provisoirement “temporellement uniques”, mais pourraient de fait devenir capables de “ressusciter” n’importe quelle forme de conscience actuelle et donc qu’effectivement, “nous” ( consciences actuelles de “condition humaine finie et mortelle” ) , pourrions réapparaître comme conscience de soi se reconnaissant elle-même, comme le matin, au réveil, ou après une anesthésie générale ou un coma, nous pouvons nous “réveiller” en nous pensant comme étant la même “conscience individuelle” qui s’est “endormie” la veille , ou pour certains comas, des mois avant.

Bien sûr, la prise de conscience que les consciences “ressuscitées” auraient alors de leur existence corporelle , individuée ou collective, serait relative au tout “nouvel environnement” dans lequel elles se réveilleraient, et où elles feraient l’expérience, à la fois de leur “souvenir d’avoir déjà existé” et de leur adaptation au nouveau contexte de “vie”.

Remarque : certains diront sans doute que c’est peut-être déjà le cas maintenant : que nous vivons en fait déjà dans une telle “matrice”, où nos expériences conscientes sont “fabriquées” par quelque pouvoir très supérieur à la conscience que nous en avons. ( Il existe bien sûr de telles versions “religieuses” de “vision en Dieu” , ou des versions de “science-fiction” où le “grand ordonnateur divin” est remplacé par un “grand ordinateur”… invisible )

Dans notre hypothèse 3, ce n’est pas “aujourd’hui” que nous vivons dans un tel univers, parce que nous en aurions au moins des indices matériels possibles :
C’est ce que postule notre hypothèse 1 : toute “super-conscience”possède nécessairement une “infrastructure matérielle organisée” , dont les aspects “élémentaires” sont fondamentalement communs et accessibles à notre science actuelle.


Précisions :

1 L’Hypothèse 1 :


Cette hypothèse consiste à “naturaliser” entièrement la capacité générale pour une organisation matérielle physique de devenir “consciente” d’un certain nombre des aspects du réel de l’univers physique dont elle est une partie, et de devenir aussi consciente d’une différence entre une partie “extérieure” de son expérience du réel consciemment “perçu” et une partie de ce même réel constituant un “corps propre” ( partie de l’univers particulièrement dense en “boucles sensori-motrices” reliant ce “corps propre” à la partie matérielle spécialisée “cérébrale” permettant l’ émergence d”une “conscience” )

Une telle organisation matérielle consciente peut enfin acquérir la capacité “réflexive” par laquelle la conscience peut se faire elle-même “objet” de son attention :
Non seulement la “conscience du soi corporel”, ( dont de nombreuses espèces animales semblent capables : test du miroir ), mais une conscience de sa propre conscience, qui suppose sans doute l’intermédiation d’une “pensée – langage”, dont la présence chez certaines autres espèces animales que l’ homme n’est pas encore clairement attestée ( dans la mesure où il faudrait pouvoir “parler” avec d’autres animaux que nous-mêmes de ce qu’ils sont en train de penser et de ce qu’ils imaginent eux-mêmes que nous pensons …
Il s’agit là de partager un monde de signification symboliques subjectives et notamment de positions “grammaticales” en “première personne” et pas seulement de partager la conscience d’un monde extérieur commun, où chacun “vit sa vie” en coordonnant ses comportements avec les autres “vivants”.

Peu importe les capacités spécifiques d’une conscience actuellement existante ou que nous pouvons imaginer comme plus puissante que les nôtres dans différents types d’organismes, notre “Hypothèse 1” consiste toujours à poser que ces capacités “extraordinaires” de la conscience ou de ses états possibles sont nécessairement “supportées” par une organisation physique matérielle dont la complexité d’interactions connectées produit nécessairement, dans certaines situations et configurations ce que nous appelons la “conscience de quelque chose” et assez rapidement alors, le “retour” réflexif de cette conscience se prenant elle-même pour “objet”.

Nous pouvons appeler cette Hypothèse 1, l’Hypothèse de la naturalité physique matérielle organisée des “capacités de la conscience”.

La conséquence essentielle de cette hypothèse, aujourd’hui largement admise dans les communautés scientifiques, est qu’il est possible d’ étudier scientifiquement les caractéristiques des phénomènes de la conscience, et d’en formuler des modèles explicatifs théoriques testables par des méthodes d’observation, d’expérimentation et de simulation, comme dans l’ ensemble des disciplines scientifiques. Avec en particulier le souci d’expliciter les liens entre le niveau global le plus complexe où les “états de conscience” émergent et les niveaux d’organisation physiques sous-jacents, aux différentes échelles de la complexité matérielle.

Il s’agit donc de poser que nous n’aurons plus aucun besoin de faire appel à des propriétés substantielles mystérieuses, soit d’une “substance pensante” ou “substance vivante”, qui seraient différentes de la matière organisée, soit de multiples “substances individuelles” du genre “âme” dont il faudrait imaginer l’ intervention séparée, supplémentaire par rapport à la complexité de l’organisation corporelle et notamment cérébrale.

Nous supposons donc, dans cette Hypothèse 1, qu’il est possible d’agir physiquement en retour sur la réalité physique complexe constituée par un “organisme conscient”, et que des modifications organisationnelles précises de ces interactions peuvent avoir des effets très importants sur la construction des dynamiques de la conscience., de même que les dynamiques de la conscience – constituées de dynamiques matérielles/énergétiques/informationnelles – peuvent rétroagir sur les niveaux d’organisation “inférieurs” , qu’ils soient externes ou internes à l’organisme conscient.

Les individualités que nous sommes,comme “personnes humaines conscientes”, même dans leur plus grande “singularité”, ne sont pas des “substances” métaphysiquement distinctes et/ou métaphysiquement articulées par une “chose en soi” inconnaissable ou par une conjonction arbitraire mystérieuse ou divine d’une “âme spirituelle” avec un “corps matériel”, mais des systèmes matériels organisés, dont les processus de base d’organisation et de capacité de “survie” dans leur environnement sont fondamentalement les mêmes.
Nous pouvons donc apprendre énormément sur notre propre fonctionnement “personnel” ( “Qui suis-je ?” ) en comprenant scientifiquement de mieux en mieux comment en général les différents niveaux de complexité fonctionnent , chez les autres êtres humains, et de proche en proche, chez d’autres systèmes vivants organisés, ou d’autres dynamiques matérielles de systèmes complexes.

Les progrès d’une telle connaissance scientifique générale des systèmes complexes et de leurs diversités organisationnelle, peut donc servir de socle à notre réflexion sur toute “conscience future possible”, qui sera toujours elle-même une organisation matérielle, aux propriétés “émergentes” encore inconnues, mais dont les “ingrédients” et interactions fondamentales élémentaires seront les mêmes que ceux qui sont déjà utilisés dans les organisation physiques actuellement existantes dans l’Univers.
Et bien évidemment aussi, si la “réalité en soi” de ces “composants” est elle-même supposée suffisamment stabilisée, par l’existence même de notre Univers physique depuis le “big bang”, la connaissance que nous en avons est cependant encore lacunaire et simpliste, et peut en particulier être révisée rétroactivement par ce que nous saurons des propriétés “émergentes” encore inconnues ou insoupçonnées de niveaux d’organisation de la matière dont nous n’avons pas encore actuellement l’expérience possible.

Deux aspects de l’ “identité de la conscience”

  • Quelques bribes de liens pour “commencer” cet article :

Dans la thèse classique de Locke, il y a une distinction importante entre l’ individu et la personne.

Identité et mémoire”

Identité et mémoire chez Locke et chez Ricoeur

  • Mon objectif, dans cet article , n’est pas d’abord de me situer dans la constellation des théories philosophiques ou de l’histoire des idées concernant la notion d’identité personnelle consciente, mais de préciser les enjeux d’une telle question pour “ma propre conception de moi-même”, sachant bien sûr que ces enjeux PEUVENT aussi être en partie communs avec ceux de bien d’autres personnes en ce qui concerne la conception propre que ces personnes ont d’elles-mêmes, et ceci sans faire nécessairement partie de la classe des “philosophes”.
    Comme je l’ai déjà plusieurs fois souligné, je n’attends pas de la pensée “philosophique” la capacité à produire une “vérité objective universellement reconnaissable”.
  • S’il est possible de produire, au sujet de la question de l’ “identité personnelle” comme sur bien d’autres questions, une théorisation “objective” potentiellement universalisable, elle se trouvera nécessairement du côté des disciplines scientifiques qui, tout en étant évolutives, mais soumises à des procédures de contrôle de diverses “communautés d’expertise scientifique”, sont seules susceptibles de produire une connaissance suffisamment stable et universalisable du “réel”, pour autant qu’une telle connaissance puisse être produite : aucune autre forme culturelle de “connaissance” ne peut prétendre “dépasser” un état actuel de connaissance scientifiquement validée ( en termes de réfutabilité poppérienne ), sauf à accepter de n’être qu’une représentation “relative” à une subjectivité ou une culture données, ou une “anticipation imaginaire” qui pourrait peut-être un jour accéder au statut de “connaissance scientifique”.

    Je pose donc le postulat qu’une “véritable connaissance” de ce qu’est “mon identité personnelle”, deviendra alors également, pour toute autre personne qui se pose des questions sur sa propre “identité personnelle”, un outil de pensée et de représentation des particularités de sa propre identité personnelle, tout à fait semblable à la mienne, dans la démarche de construction scientifique commune de “ce qu’est une identité personnelle en général”.
    Autrement dit : je postule qu’il n’y a aucune ontologie d”essence” ou de “substance” singulière qui distinguerait radicalement “mon identité personnelle” de ce que serait en général l’ “identité personnelle” de toute autre personne : les distinctions conceptuelles entre ces différentes “identités personnelles”, qu’elles soient différences “numériques” ou “catégorielles”, seraient des modalités très variables suivant les réalisations individuées de ces “identités”, mais répondant fondamentalement aux mêmes possibilités procédurales de définir, de construire ou de “re-construire” de telles “identités personnelles”, dont on disposerait d’une théorie scientifique suffisamment “unifiée” et stabilisée.
    La seule possibilité scientifique de prétendre échapper “scientifiquement” à la possibilité d’établir une telle connaissance scientifique rationnelle de ce qu’est une “identité personnelle”, serait d’en faire une réalisation statistique purement contingente de “cas” totalement singuliers, d’une organisation sui generis , ou chaque “identité personnelle” résulte d’une combinaison totalement “improbable” de déterminants, à la manière dont une suite aléatoire donnée suffisamment longue devient de plus en plus improbable dans sa propre reproduction.

    Je postule donc, que si beaucoup de caractéristiques secondaires d’une “identité personnelle”, peuvent être ainsi en grande partie contingentes, la procédure générale d’auto-organisation” matérielle/formelle d’une identité personnelle, et notamment l’auto-organisation d’une “conscience de soi autonome” peut, elle, faire l’objet d’une connaissance rationnelle scientifique future, en particulier par le développement conjoint des connaissances biologiques des systèmes complexes “naturels” de traitement de l’information et des connaissances abstraites de type logico-mathématico-informatiques produisant des simulations suffisamment puissantes, pour interagir avec les systèmes complexes “naturels” ( neuro-cérébraux ou autres ) en co-produisant ainsi des “identités personnelles” de plus en plus capables de se “comprendre” consciemment elles-mêmes au niveau des conditions à la fois “matérielles” de leurs “supports organisés” et de l’agencement artificiellement formalisable de leur auto-organisation.

    Un tel “postulat” est pour le moment de nature encore très “philosophique”, voire “métaphysique” ou de “science-fiction”, mais il pose que dans un avenir plus ou moins proche, mais pas reporté à l’infini, ce type de question concernant l’identité personnelle” pourra faire l’objet d’un traitement par la boucle réciproque “scientifico-technique” ou “techno-scientifique”en termes de connaissance du fonctionnement général de la construction développementale de la conscience de l’identité personnelle, telle qu’elle se produit chez la plupart des êtres humains, même si elle est modulée par le contexte socio-culturel de la personne, et la réaction aux évènements singuliers de sa vie.

    La question proprement “philosophique” fait alors intervenir – par la libre intervention d’une “normativité” ( dans mon cas, celle de la “proposition d’ Égale Liberté Libre Égalité ) par laquelle “NouS” décidons de “contrôler” la boucle réciproque “scientifico-technique” – l’ordre propre de la Liberté telle que NouS en auto-organisons la formulation “libre et égale” …

    Donc d’un côté nous admettons que notre “identité consciente personnelle” est au commencement fondamentalement conditionnée par son origine “naturelle” ( évolution biologique aboutissant actuellement au genre “homo” et plus spécialement à “homo sapiens” rétro-conditionnée par ses propres productions “socio-culturelles”, et son organisation cérébrale ainsi modulée ).

    Mais d’un autre côté, grâce à ces capacités conscientes précisément, un rétro-contrôle conscient volontaire devient possible, sur ces capacités et plus largement sur l’ensemble des conditions “originaires” de ces capacités, qui pour moi ne sont ni “transcendantes, ni “transcendantales” au sens kantien, ni “originaires” au sens phénoménologique, mais bel et bien constituée de “matière auto-organisée” dont la connaissance scientifique et donc le contrôle technique devient de plus en plus POSSIBLE, ouvrant par là même encore davantage la question dite “éthique” de la normativité volontaire consciente que “nous” ( en général ) , et “NouS” – personnes libres et égales – VOULONS ( … ou PAS ) instituer comme contrôle a posteriori retro-actif sur cette boucle “scientifico-technique” elle-même auto-re-productrice de sa propre logique interne.
  • A titre provisoire donc, une telle connaissance scientifique de l’ “identité personnelle consciente” n’étant pas encore suffisamment clairement établie,
    je me donne un modèle simplifié où la modélisation de la “conscience personnelle” suppose deux aspects :


    – d’une part une capacité auto-organisée générale ( particulièrement développée dans l’espèce humaine, mais déjà présente dans le monde animal ) qui n’est pas spécifique à telle ou telle personne, mais qui permet à chacune de ces personnes de construire cérébralement un système de représentations suffisamment unifié par une connectivité communicationnelle interne, et qui fait que chacune de ces personnes peut, en gros, se penser elle-même comme une “identité personnelle consciente autonome” ( tout en se pensant aussi comme incluse dans de multiples réseaux d’interactions extra-personnelles )

    – d’autre part d’un système de mémoire, notamment consciemment mobilisable ( comme le suggère Locke ) comme “mémoire biographique” , grâce à laquelle la personne se constitue au fil du temps un récit auto-biographique de sa propre “identité personnelle”, “catégorielle” et pas seulement d’unité numérique de sa conscience : une “personnalité” donc , modulée et modelée par le vécu des situations qu’elle est amenée à vivre dans le cheminement de sa perspective “singulière” propre . Je ne parle pas ici des mécanismes généraux d’une telle mémoire biographique”, qui comme tels font partie de la capacité générale précédemment envisagée, et qui peuvent donc être scientifiquement étudiés puisque transversaux à tous les organismes capables de se donner une “mémoire biographique”.
    Je parle des contenus distincts des traces particulières voire singulières différentes utilisées par ces différentes “mémoires biographiques” pour apparaître à elles-mêmes comme différentes des autres “mémoires biographiques” et supposer ainsi certifier l’identité numérique de cette “biographie” : Le contenu de “ma mémoire biographique” est supposé ici ne pas être le même de celui d’autres “mémoires biographiques”, sauf pour une partie de cette mémoire qui est censée relater des “évènements vécus en commun” … .
    Il existe à ce propos une sorte de croyance générale de “bon sens” qui voudrait que forcément, il n’y a qu’une conscience personnelle numérique singulière – en tant que capacité connective organique de son cerveau et de son corps propre, qui puisse avoir accès à une singularité suffisante de sa “mémoire biographique” , et que cette singularité est donc codée comme un message tellement aléatoire ( comme un message codé supposé incassable pour qui ne dispose pas de la clé ) qu’il est impossible à tout jamais à un autre dispositif matériel organisé de réutiliser cet ensemble de traces pour reconstituer la “mémoire biographique” d’une personne consciente ayant déjà vécu, en utilisant le simple pouvoir général de constitution / reconstitution d’une mémoire biographique, pouvoir qui existe dans sa généralité chez tout un ensemble de formes organisées de traitement capables d’être conscientes d’elles-mêmes.

    La distinction de ces deux aspects, me sert notamment à distinguer ce que seraient deux types de conditions de “reproductibilité” post-mortem de mon “identité personnelle consciente“, en postulant précisément non pas une “immortalité de substance” ( du genre “âme” ou d’un noyau matériel concentré susceptible d’être “réveillé” ) , mais simplement la capacité d’une conscience en général de quelque système matériel organisé futur , à penser et construire sa propre “identité” à la fois comme l’incarnation ou l’ “implémentation” numériquement singulière de la capacité générale d’une “conscience de soi actuelle” ET comme pouvant en même temps reproduire en elle-même l’identité personnelle consciente de plusieurs, voire de multiples autres “identités personnelles” contemporaines ou passées, en particulier par l’ exploration partiellement reproductive de “mémoires biographiques” potentielles qui, actualisées, se reconnaîtraient elles-mêmes comme ayant déjà existé dans le passé “quelque part dans l’univers” ( ou quelque part sur Terre si l’ évolution des systèmes conscients que j’imagine reste centrée sur notre petite planète ou gardant suffisamment la mémoire historique globale de son “origine terrienne” ).

    Dans une certaine mesure, une telle possibilité – simplement imaginaire aujourd’hui – peut cependant être suffisamment explicitée pour trouver des connexions avec les capacités scientifico-techniques actuelles ou du moins assez facilement projetables dans un futur proche “réaliste”.

    Certes, je comprends bien que certains – au nom de leurs propres idéologies philosophiques – considèreront ma proposition comme idéologiquement proche du “transhumanisme” – et donc – de leur point de vue – “éthiquement et politiquement condamnable” …

    Je n’ai bien sûr pas plus à tenir compte de leurs récriminations éthico-politiques que je n’ai à tenir compte de systèmes de croyances religieuses qui prétendraient m’expliquer l’impossibilité métaphysique de telles perspectives, sous prétexte qu’ à la naissance ( ou la fécondation ) “Dieu joint une âme à un corps” et qu’à la mort “Dieu sépare de nouveau cette âme du corps” , et que par conséquent imaginer une reproduction contrôlée future possible d’une “identité personnelle consciente” est une “folie métaphysique” – hors de la croyance en un pouvoir créateur exclusivement “divin”…

    Par rapport à l’objection prétendument “éthico-politique”de certains, même nombreux …, je répondrai bien sûr que ma référence “éthique” propre est celle de ce que j’appelle ma “loi morale nouvelle” comme “Proposition de l’Égale Liberté Libre Égalité” , et que c’est seulement à la Lumière de ce principe moral personnel ( mais extensible à toute personne qui en ferait le libre choix ) que j’accepterai d’éventuelles objections “éthiques”, si ces objecteurs arrivent à me démontrer en quoi une telle perspective de “reproduction” partielle librement choisie de mon “identité personnelle consciente” actuelle serait logiquement contradictoire avec ma proposition d’ Égale Liberté Libre Égalité.

    Quant à leurs propres idéologies éthico-politiques anti-transhumanistes
    supposées opposées à mes propres propositions, ils sont libres de les cultiver de leur côté … car je suis certain qu’ils ont et auront assez de travail intéressant à faire pour savoir, entre eux, à quelle commune “racine” ou “fondement universel ” ils veulent ou peuvent référer leurs propres objections “éthiques” …

    Qu’eux-mêmes ne veuillent à aucun prix imaginer ou pouvoir imaginer une “reproductibilité” au moins partielle de leur propre “identité personnelle consciente actuelle” … c’est leur libre choix … aussi longtemps qu’ils acceptent de ne pas me contraindre à accepter le leur …


    Quant à VOUS, c’est VOUS qui voyez …

Crise des identités nationales

La proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” est une proposition d’une personne qui s’adresse à d’autres personnes, au-delà de tout autre préalable de référence “identitaire” de ces personnes.

Pour introduire au débat qui concerne les “identités nationales” , on peut utiliser le débat suivant proposé sur la chaîne parlementaire LCP :

“La crise des identités nationales”

Antispécisme et antiracisme

Cet article débute par une lecture d’un article d’ AOC ayant le même titre :
“Antiracisme et antispécisme” , de François Jaquet.

François Jaquet y analyse la similitude des raisonnements et arguments en faveur de ces deux thèses, et cherche à montrer que si on est moralement “antiraciste” on devrait également être moralement antispéciste.

Évidemment tout dépend de ce qu’on entend par “moralement” , et c’est sur ce point qu’une confrontation du points de vue de François Jaquet avec celui que je défends sous l’appellation de “loi morale nouvelle” centrée sur la proposition de l'”Égale Liberté Libre Égalité” est possible.
Tout dépend en effet de la définition choisie de la “moralité”
Et en particulier du point de vue philosophique choisi :
– soit de considérer qu’il existe “une loi morale objective” , dont la valeur est fondée sur une croyance ( religieuse, ou autre … ) et dont le contenu est définissable à partir de ces références de croyance ou de “foi”.
– soit de considérer que la “loi morale”ne dépend pas elle-même d’un “libre choix” de celui qui y adhère, mais qu’elle suppose pourtant la liberté “morale” de la personne qui y adhère comme étant son “devoir” ( point de vue “kantien” ).
– soit de considérer qu’il n’existe pas de “loi morale objective”, et qu’il n’existe qu’une pluralité de références culturelles ou d’idiosyncrasies individuelles, que les personnes peuvent arbitrairement et subjectivement considérer comme leur “loi morale”, mais sans pouvoir raisonnablement l’imposer aux autres, sauf à tomber elles-mêmes sous le jugement moral des autres qui considèrent une telle imposition comme “immorale” …
– soit, pour les personnes qui choisissent librement une position similaire à celle que je propose ( “Égale Liberté Libre Égalité” ), une position de “loi morale nouvelle” qui n’a de valeur “universalisable”, en tant que principe d’ “Égale Liberté”, que par et pour les personnes qui font chacune souverainement le même choix d’Y adhérer, et donc d’adhérer également symétriquement au principe de la liberté personnelle d’un tel choix que j’appelle “Libre Égalité”.
Une telle symétrie ou réciprocité de l’ “Égale Liberté” et de la “Libre Égalité”, si elle peut être “comprise” par beaucoup, ne peut cependant produire d’adhésion “morale” que sous l’expresse condition de la “Libre Égalité” de la personne en question, qui, aussi librement que je l’ai fait, produit cette même double “proposition”.

Par rapport au problème initialement posé dans l’article, au sujet de l’analogie entre “antiracisme” et “antispécisme”, la question est alors de savoir, dans les deux cas , si les organismes individués concernés, ont en effet la capacité minimale pour pouvoir se représenter leur propre “liberté personnelle” et la comparer à celle des “autres”, car la “Loi Morale Nouvelle” que je propose suppose, par définition, une symétrie ou réciprocité des points de vue de ces “personnes souveraines libres et égales” , PEU importe par ailleurs les propriétés spécifiques de leurs “incarnations réelles” respectives.

Liberté,Égalité,Fraternité,Laïcité

Ces 4 termes sont utilisés dans la Constitution française comme ayant précisément une “valeur constitutionnelle”.

Cependant, dans le cadre de la “Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité”, ces 4 valeurs “collectives” de la”République Française” sont considérées comme résultant de l’adoption préalable, par les personnes qui adoptent librement entre elles une telle “convention”, des deux valeurs premières de la Liberté et de l’ Égalité.

La distinction du registre proprement “moral” où se situe la proposition “ELLE” ( “moral” parce qu’il s’agit fondamentalement d’une décision personnelle ), et des registres politiques et juridiques ( se référant à des régulations collectives ) , signifie que les deux autres valeurs républicaines, la Fraternité et la Laïcité, dérivent de la prise en compte du “réel” ( soit “naturel”, soit “historique conventionnel” ), à l’intérieur du Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité.
Ce Projet ne se limite pas à une simple “proposition” formelle abstraite, mais décide de se confronter aux contraintes du réel, et demande aux personnes de définir des cadres “politiques” et “juridiques” dans lesquels elles souhaitent organiser collectivement leurs rapports réciproques réels étant donné les contraintes du réel.
Les personnes libres et égales décident alors de se poser la question des cadres politiques et juridiques de leurs “citoyennetés”, où elles peuvent définir leurs relations concrètes “individuées”, marquées par leur incarnation dans la complexité du réel “environnemental” où les personnes souveraines, libres et égales déploient et développent leurs existences.

J’ai déjà dit à plusieurs reprises qu’il ne s’agit en rien pour ces personnes, contrairement à la proposition rousseauiste, d’abandonner leur “liberté naturelle” au profit de la seule “liberté conventionnelle” que serait supposé garantir un “peuple” ou un État ou un gouvernement “souverain” à travers ses institutions.
La libre décision prise par des “personnes souveraines libres et égales“, et qui est au fondement même de leur reconnaissance réciproque “mutuELLE”, ne cesse, par définition, jamais d’être “aussi libre qu’auparavant” ( formule de Rousseau ) , donc non pas en substituant la “liberté conventionnelle” à la “liberté naturelle” comme dans le contrat social de Rousseau, mais précisément parce que chaque personne décide ainsi de se “gouverner” ELLE-MEME en décidant de la façon dont ELLE articulerait désormais sa “liberté naturelle” et sa “liberté conventionnelle” .

Remarque : la “solution” rousseauiste n’est elle-même que la variante de “contrat social” … proposée par la personne individuée “Jean-Jacques Rousseau” … dont la valeur “collective” ne vaut que par et pour les personnes qui reprennent cette proposition à leur compte :
– soit elles le font librement, et ne cessent de le faire librement,
– soit elles abandonnent en effet leur liberté personnelle, comme dans une “servitude volontaire”, au profit d’un “collectif” ou de ses “représentants souverains” , et acceptent alors le risque que cette supposée souveraineté collective d’une “volonté générale” devenue incontrôlée par ses membres – citoyens ( puisqu’ils ont abandonné leur “liberté naturelle” ) ne se transforme en Léviathan totalitaire … . Ce que malheureusement, l’histoire du “socialisme réel”, mais aussi, de façon plus atténuée, les centralismes jacobins “républicains” ont confirmé dans leurs fonctionnements réels.

Il y a donc deux positions “rousseauistes” :
Celle du Rousseau critique de tous les pouvoirs antérieurs et qui pose la question de la légitimité d’une nouvelle forme de “pacte social”, et celle du Rousseau qui pense trouver, grâce à son “contrat social” la réponse universelle à sa propre question … et qui ce faisant, reproduit les rapports de pouvoir qu’il avait précédemment révolutionnairement déconstruits …

Si donc je peux reprendre à mon compte la QUESTION posée par Rousseau au début du chapitre VI du Contrat social , je ne reprends pas la formulation de sa “RÉPONSE” :

Dans “ma proposition” , qui est donc au départ purement “personnelle”,
il n’y a aucun abandon de ma “liberté naturelle” au profit de la “liberté conventionnelle” que fournirait mon “P.E.U.P.L.E” : je reste moi-même, en “première personne”, entièrement maître de l’articulation à établir, pour moi, entre ma “liberté naturelle” et ma “liberté conventionnelle“, et cela précisément en définissant ma “Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité”, comme POUVANT être ou devenir ÉGALEMENT la libre proposition de nombreuses autres personnes, auxquelles je reconnaîtrai LIBREMENT la MÊMEÉgale Libertéque celle que je me donne à moi-même , si et seulement si ces personnes, réciproquement, me reconnaissent ÉGALEMENT LIBREMENT cette même Égale Liberté Libre Égalité qu’elles-mêmes se reconnaissent à elles-mêmes.

( Car pour Vous, c’est Vous qui Voyez ).

La mise en commun de ce “Nouveau Contrat Social”
( ce “nouveau” NouS VAUT … ), est donc constamment soumis à la libre adhésion conventionnelle de ses membres, de partager jusqu’à un certain point les ressources et contraintes de leurs “libertés naturelles” respectives., jusqu’au point où en effet, cette mise en COMMUN, permet effectivement, à chacune de ces personnes souveraines libres et égales, de concrétiser dans le réel actuel et futur, leur commune adhésion “formelle”




La “crise démocratique” et un nouveau partage des compétences entre l’ordre “politique” et l’ordre “juridique”

Comme point de départ de ce questionnement, un récent article de Jean-François Collin dans A.O.C. :


La CEDH, un arrêt historique ou illégitime ?

Par Jean-François Collin Haut fonctionnaire

L’arrêt par lequel la Cour européenne des droits de l’homme vient de condamner la Suisse pour l’insuffisance de son action contre le changement climatique a été unanimement salué comme une décision historique par les médias. C’est assurément la cas mais pas pour les raisons qu’on croit : cette décision s’avère un véritable coup de force démocratique, qui vient remettre en question la séparation des pouvoirs.

Jean-François Collin y remet en question la légitimité de certaines décisions de la CEDH, ici l’exemple de l’arrêt du 9 avril 2024 “relatif à l’affaire « Verein Klimaseniorerinnen et autres c. Suisse », condamnant la Suisse pour l’insuffisance de son action contre le changement climatique. La Suisse est, en l’occurrence, condamnée à payer 80 000€ à l’association qui a initié la procédure devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Cet exemple permet de se reposer la question de la “légitimité démocratique”” respective des décisions “politiques” prises par les États, au nom de la “souveraineté des peuples” dont ils sont les représentants légaux ( Parlements au niveau du “pouvoir législatif”, gouvernements au niveau du “pouvoir exécutif ” ) et d’autre part des décisions judiciaires prises par les juridictions supra-nationales ( comme ici la Cour Européenne des Droits de l’ Homme ).

Il s’agit ici notamment de l’usage qui est fait par la CEDH , en diverses situations, de l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’ Homme.
( Voir le Guide sur l’ article 8 )

Dans cet article de Jean-François Collin nous avons un exemple typique de la querelle actuelle concernant la “légitimité démocratique”, et la question reposée de la “souveraineté” , en particulier des différentes formes et niveaux de la “souveraineté collective”, et donc de l’ instance “ultime” de décision “souveraine”.

Mais “QUI” décide de la”légitimité” de l’ instance souveraine “ultime” …
sinon, par définition même de la “souveraineté” , cette instance “souveraine” elle-même ?
Dans une définition courante de la “démocratie”, c’est le “peuple” qui est “souverain”. Comment un tel “démos” se définit-il lui-même comme “souverain” ? QUI lui attribue ou lui reconnait cette “souveraineté”, sinon chacun de ses membres “citoyens” ?


Mais chaque “citoyen” peut se penser “citoyen” à différents niveaux, depuis un “collectif citoyen” d’intérêt local ou lié à un projet politique particulier, jusqu’à la prétention d’être “citoyen du monde”, à une échelle de l’humanité globale où la différence entre la “citoyen” et la “personne humaine” s’estompe …

Je ( Armand Stroh ), considère que c’est la “personne humaine”, en tant qu’elle se veut “libre et égale” à d’autres personnes humaines , qui est “souverainement souveraine” … sur elle-même et seulement sur elle-même.

Cette prise de position et de décision autonome et autodéterminée, certes ne contient, par définition, en elle-même, aucune “reconnaissance” obligatoire ou légitimement exigible d’une telle “souveraineté de la personne libre et égale sur elle-même, ni par les autres “personnes”, ni par une quelconque instance collective qui serait “sommée” de procéder à une telle reconnaissance …
En toute logique dérivée de ma décision personnelle, je considère donc qu’une telle “reconnaissancePEUT être réciproquement établie, pour autant et seulement pour autant, qu’il existe d’autres personnes que moi-même qui font ce même libre choix de “souveraineté” radicale ( “à la racine” ) sur elles-mêmes, et ne cherchent d’aucune façon à étendre cette souveraineté personnelle aux domaines de souveraineté propres aux autres personnes.

L’ appel de la P.E.L.L.E

Encore un jeu de mots “faune-éthique” , direz-vous !

Remarque :
L’ acronyme “P.E.L.L.E.” est bien sûr composé de la capitale “P.” et des 4 lettres de l’ acronyme “ELLE” dans leur signification désormais habitu-ELLE dans mes écrits ( “Égale Liberté Libre Égalité” ).

La lettre initiale “P” de “PELLE” peut ( mais elle peut peu ) concerner notamment deux expressions :

Soit la “Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité“,

Soit le “Projet de l’ Égale Liberté Libre Égalité

1. “Proposition” peut être aussi pris au moins en deux sens :
– un sens logico-grammatical : en ce sens il s’agit de l’ expression “Égale Liberté Libre Égalité” elle-même, en tant que suite de mots ou “signifiants” stabilisée par l’usage que j’en fais dans mes écrits
– un sens actif plus fort : le fait que je “propose” cette “proposition” à votre jugement et/ou votre adhésion éventuelle : c’est ma “proposition”, mais c’est vous qui “disposez” : je pose cette expression “en avant” ( pro- ) à l’examen de votre attention éventuelle, mais “c’est vous qui voyez

2. Le P de “PELLE” peut signifier aussi le “Projet de l’ Égale Liberté Libre Égalité” :
Un tel “Projet” est activement plus fort qu’une simple “Proposition” :
Il implique une “projection” temporelle dans un futur possible ou du moins “imaginable” , et suppose une “mobilisation” possible d’énergies en faveur d’un tel “Projet”. Là où la “Proposition” est encore seulement un centre d’ “attention” et de “libre examen” possible, parler de “Projet” suppose de poser les Problèmes de la “réalisation” possible ou non d’un tel “Projet” découlant de la “Proposition” .

Pour “moi”, comme auteur conjoncturel et contingent assumé à la fois de l’ expression “Égale Liberté Libre Égalité” , cette expression n’est pas simplement une “Proposition” , mais bien également déjà le “Passage” ( “pas sage” pas si sage que ça … ) à un “Projet” .

Quant à Vous, Vous pouvez donc aussi traduire le “P” de “PELLE” soit comme le P de “Proposition” , soit déjà un Peu Plus, comme le P de “Projet” :

Après avoir “compris” ce que signifie la “Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité“, c’est aussi Vous qui Voyez si d’une telle “compréhension” Vous Voulez passer à une certaine Volonté de réalisation possible en tant que “Projet de l’Égale Liberté Libre Égalité” : ce en quoi un Passé et un Présent de la “Proposition” préparent la dimension d’un “Futur possible” dans un “Projet”.

Le temps s’en va, le temps s’en va, ma dame…
las le temps non, mais nous nous en allons …

Ainsi donc Vous pouvez entendre aussi l’ “Appel de la PELLE” déjà dans le célèbre Sonnet à Marie de Ronsard :

Sonnet à Marie

Je vous envoie un bouquet que ma main
Vient de trier de ces fleurs épanouies ;
Qui ne les eût à ce vêpres cueillies,
Chutes à terre elles fussent demain.

Cela vous soit un exemple certain
Que vos beautés, bien qu’elles soient fleuries,
En peu de temps cherront, toutes flétries,
Et, comme fleurs, périront tout soudain.

Le temps s’en va, le temps s’en va, ma dame
Las ! le temps, non, mais nous nous en allons,
Et tôt serons étendus sous la lame ;

Et des amours desquelles nous parlons,
Quand serons morts, n’en sera plus nouvelle.
Pour c’aimez-moi cependant qu’êtes belle.

Pierre de Ronsard


A propos du “fondement du droit”

Un intéressant article d’ AOC concernant la législation de l’ IVG, repose la question de la nature du “droit” dont se réclament les différentes positions .

Répondre en juriste aux mouvements anti-IVG

Cette question générale est traditionnellement évoquée comme étant , au niveau du “fondement du droit”, le conflit entre “jusnaturalistes” ( partisans du “droit naturel” ) et “positivistes” ( partisans du “droit positif” ).

Toute notre proposition de “Loi Morale Nouvelle”, en termes également possibles d’un nouveau “fondement du droit”, vise à sortir de cette opposition “droit naturel” / “droit positif” , en proposant qu’à la source de ce “nouveau droit” , se trouvent les “personnes libres et égales” elles-mêmes, comme étant à la fois “sujets de droit”, “objets de droits” et autrices “autoproclamées” de ce “nouveau droit”.

Ce “nouveau droit”, aujourd’hui en simple “Projet”( le “P.E.U.P.L.E.” ) , vise donc à remplacer dans l’avenir, POUR LES PERSONNES LIBRES ET ÉGALES QUI SE SERONT RECONNUES MUTUELLEMENT COMME TELLES, à la fois les références à un quelconque “Droit naturel”, et les références à une supposée autonomie interne auto-référente du système du Droit positif ( à travers une “hiérarchie des normes” , dont on peut toujours demander si elle n’est pas seulement un “état de fait” établi comme “état de droit” par … des rapports de force antérieurs : un “droit des vainqueurs” ).

Ce qui s’ “auto-justifie” ainsi, n’est plus une référence d’autorité externe du fondement ( du type “jusnaturaliste” ), ni un système de normes “auto-justifié” en tant que tel par sa supposée cohérence logique interne ( aux différentes échelles de la hiérarchie des normes ) , mais ce sont les “personnes libres et égales” qui auto-justifient par contrat mutuel leur propre “constitution”.
Mais un tel “Nouveau Droit”et notamment le “Droit au droit” qui s’Y auto-justifie, ne s’applique donc légitimement ( légitimité interne ) qu’à ces mêmes “personnes libres et égales” qui se seront ainsi constituées en “P.E.U.P.L.E.” à partir de leur propre décision personnelle, consciente volontaire et explicite.

Il est par ailleurs alors très clair, qu’il ne s’agit plus là, ni d’un “droit du sol“, ni d’un “droit du sang“, mais d’un “Droit du libre contrat d’Égale Liberté” que n’importe quel “être conscient de sa propre liberté possible” PEUT choisir de passer avec d’autres “êtres conscients de leur liberté possible”. Certes, ces personnes peuvent chacune alléguer une “origine particulière” qu’elles veulent voir “reconnue” dans sa spécificité (une sorte de “droit du sang” au sens symbolique ), et de même elles peuvent demander à bénéficier de droits équivalents en fonction des “situations” ou elles vivent de fait ( une sorte de “droit du sol” ) , mais seulement dans le cadre de l’ Égale Liberté des autres personnes libres et égales de revendiquer pour elles-mêmes un tel respect de leur “origine” ou de leur “situation” .


Peine de mort et peine de vie

A l’occasion de la mort de Robert Badinter, divers articles paraissent concernant l’abolition de la peine de mort, et en particulier des arguments “pour” ou “contre” qui ont pu être avancés par des “philosophes” au cours de l’ histoire.

Exemple : l’article paru dans Philosophie Magazine :
Pour ou contre ? Ce que les philosophes pensent de la peine de mort

L’occasion pour moi de préciser quelle pourrait être la position à ce sujet d’une argumentation s’appuyant sur le Principe d’ Égale Liberté Libre Égalité.

La réponse est très claire :

Pour toutes les personnes qui se reconnaissent mutuellement librement une “Égale Liberté”, la décision de vivre ou de mourir ne peut résider que dans la volonté propre de la personne concernée.
Aucun collectif ni aucune autre personne donc ne peut décider à la place de la personne concernée si elle doit continuer à vivre ou mourir.
Toute “peine de mort” infligée à une “personne libre et égale” contre sa propre volonté est donc par définition étrangère à notre Principe d’ Égale Liberté Libre Égalité.
Remarque 1 : C’est aussi la même raison qui m’a conduit à participer à la création en 2009 de l’association “Ultime Liberté“, comme 3ème “membre fondateur”

Remarque 2 : les seules situations où une “personne libre et égale” pourrait légitimement provoquer la mort d’une autre personne sans le libre consentement de cette dernière, sont les situations traditionnellement qualifiées de “légitime défense“:

1. S’agissant de deux personnes se reconnaissant mutuellement une “Égale Liberté Libre Égalité, aucune d’elles, par définition, ne saurait vouloir la mort de l’autre contre la volonté de cette dernière.
Les situations de “légitime défense” imaginables ne peuvent dans ce cas provenir que du fait des contraintes du réel qui imposeraient que l’une d’elle doive mourir pour permettre la vie de l’autre. Bien sûr, dans le cas de deux “personnes libres et égales“, elles feraient librement tout leur possible pour supprimer ou du moins atténuer autant que possible une telle “contrainte du réel”, comme dans toute situation de “dilemme moral”.

Dans ce cas, soit elles arrivent d’un commun libre accord à décider laquelle des deux pourra survivre, après analyse des raisons communes imaginables de donner la préférence à la conservation de la vie de l’une plutôt qu’à l’autre.
Soit elles n’arrivent pas à un tel accord, et dans ce cas chacune dispose du même “droit de légitime défense” et se trouve donc contrainte, par un réel “naturel” spontanément injuste, à accepter la confrontation de pure violence aléatoire qui fait effraction tragiquement dans le contrat moral de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, et qui prouve par là même que l’Idéal de l’ Égale Liberté Libre Égalité n’est pas encore actuellement réellement atteint, et qu’il reste encore un long chemin de maîtrise du “réel” à faire pour imposer à un réel encore potentiellement tragique, la possibilité effective d’inscrire le “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” ( “P.E.U.P.L.E.” ) dans une organisation physique de la matière suffisamment auto-stabilisée au sein du reste de l’Univers physique pour être capable de compenser “rationnellement” toutes ces brèches du “réel tragique”.

2. S’il s’agit de personnes qui ne se reconnaissent pas mutuellement librement comme “personnes libres et égales”, mais qui choisissent, dans le cadre de leur “liberté naturelle” ( tout ce qu’elles “peuvent” faire physiquement ), d’utiliser entre elles toutes sortes d’autres relations de domination ou de contraintes, le Principe d’ Égale Liberté Libre Égalité est, par définition, sans prise normative sur ces personnes, et, s’agissant de la “peine de mort” notamment, c’est à ces personnes ou aux entités collectives qu’elles prétendent défendre de savoir si, à l’intérieur de leur propre tissu relationnel extérieur à notre propre Projet, elles choisissent ou non de pouvoir s’infliger une telle “peine de mort”…

Si de telles personnes ou leurs collectifs divers et variés, prétendent en revanche “NouS” imposer leur propre “peine de mort” , alors “NouS” serions en situation de “légitime défense” à nos propres yeux, et chaque personne libre et égale, faisant ainsi librement partie de notre “P.E.U.P.L.E.”, aurait toute légitimité à se défendre elle-même contre une telle “peine de mort” imposée de l’extérieur par une force totalement opposée à notre Projet d’Égale Liberté Libre Égalité.