Conscience et neurosciences

Pour commencer, quelques liens :

https://theconversation.com/comment-les-neurosciences-expliquent-elles-la-conscience-232312

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/10/02/neurosciences-une-joute-mondiale-sur-les-theories-de-la-conscience_6192035_1650684.html

https://www.nature.com/articles/s41583-022-00587-4

IIT :

https://sites.google.com/view/iit-wiki/unfolding

https://www.iit.wiki/faqs/philosophy#h.2pdoh6tca2nx

Économie circulaire forte

Le problème : article sur AOC :

https://aoc.media/analyse/2024/09/18/vers-leconomie-circulaire-forte

En quoi une analyse des conditions d’une “Économie circulaire forte” est-elle nécessaire pour permettre une réalisation plus effective des valeurs de Liberté et d’ Égalité telles qu’elles sont définies par la Proposition de l’Égale Liberté Libre Égalité ?

La Proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” est bien sûr une proposition à la fois morale, politique et juridique à très long terme, dont la réalisabilité progressive dépend d’une continuité suffisante des ressources physiques, énergétiques, matérielles, etc. nécessaires pour permettre à l’ensemble des personnes participant à un tel Projet, d’Y accroître à la fois leur propre liberté personnelle ( notamment comme “Libre Égalité” ) et l’ “Égale Liberté” actuelle et surtout future de toutes les personnes qui choisissent d’Y participer.

En particulier la “circularité” ou le développement “spiralaire” de l’ implication réciproque de l’ “Égale Liberté” ( collectivement assurée par les personnes participantes ) ET la “”Libre Égalité” de cette implication personnelle, supposent une articulation à la fois explicitement volontaire ( individuelle et collective ) et implicitement facilitée par le processus “auto-organisateur” d’une complexité inconsciente de ses propres capacités ( “spontanéité” des processus de l’évolution ) de l’ensemble des processus qui maintiennent et développent à long terme la “croissance” de cette “Égale Liberté Libre Égalité”.

A partir du moment où on considère que le pilotage conscient volontaire ( qu’il soit individuel ou collectif ) n’est encore qu’une toute petite partie “émergente” de la complexité inconsciente des phénomènes d’ auto-organisation de la “nature” , il faut bien sûr, à l’intérieur de la “superstructure” de notre volonté consciente, maintenir la conscience de l’existence de cette gigantesque “infrastructure” inconsciente qui “nous” a produit … précisément sans que cette “nature” ait besoin, pour survivre en évoluant, de savoir ce qu’elle fait et en vue de quelque “finalité” imaginaire éthico-politique … que nous projetons rétrospectivement sur elle.

Daniel Dennett : une proximité

En termes de conception de la conscience comme émergence d’une organisation de la matière complexe, il y a certainement une proximité entre les propositions de Daniel Dennett et les miennes ( Armand Stroh )

https://www.philomag.com/articles/la-constellation-daniel-dennett

EVA naissante, EVA nous hissante

Cet article est ( re (? )-commencé ) à propos d’un ouvrage de Paul Ricoeur :
La mémoire, l’ histoire, l’oubli ( Seuil, septembre 2000 )

En exergue une phrase de Vladimir Jankélévitch :
Celui qui a été ne peut plus désormais ne pas avoir été : désormais ce fait mystérieux et profondément obscur d’avoir été est son viatique pour l’éternité.

Bien sûr cela évoque pour moi, à titre d’intérêt immédiat du moment, une controverse philosophique avec François Galichet, à propos de ce qu’il pense de la problématique de la mort et de son rapport avec la problématique l’identité personnelle ( Pourquoi suis-je moi ? ), dans son ouvrage “Mourir délibérément ?” ( Presses universitaires de Strasbourg, 2014 )

Mais, pour en revenir à l’ouvrage de Paul Ricoeur, une question me vient, dès la lecture des premières pages où Ricoeur, en philosophe historien de la philosophie, reprend la problématique de la mémoire et de l’imagination, telle qu’elle a été ( ou aurait été ??? ) posée par Socrate, Platon, Aristote …,

Cette question est la suivante :

Jusqu’où la façon dont une philosophie personnelle ( ici celle de Paul Ricoeur) , reprend et “revisite” le fil de l'”histoire de la philosophie”, donc se “remémore” une pensée antérieure de plus de 2000 antérieure, peut-elle être elle-même formellement “comprise” dans l’objet même qui ici est supposé en faire la thématique philosophique, à savoir la thématique du mode d’être de la Mémoire, de l’Histoire et de l’Oubli.

Problématique générale de la “récursivité” d’une “fonction” se prenant elle-même comme “argument” ou objet traité par cette “fonction” :
La remémoration de la façon dont la philosophie a traité de la remémoration.

Car c’est très minutieusement que Ricoeur essaye de “reprendre” les traces de la pensée de Socrate ( ou de Platon … ) au sujet même de ce qu’est, ou pourrait être (?), ou devrait être (?), une telle réminiscence :
La question est donc bien ici : comment un “contenu” thématique ( ici celui de la mémoire ) peut-il, rétro- agir sur la forme même, fonctionnellement active, de la pensée qui pense en “repenser” les traces ?

Puissance de la récursivité.


Une problématique formellement bien connue aujourd’hui en termes de “traitement informatique de l’ information”, et qui est à la base de toute la puissance du “numérique” : UN MÊME PRINCIPE DE CODAGE ( “digital” ou “numérique” ) permet à la fois de coder des “Données” ( le contenu ou l’objet du traitement, “argument” de la fonction) et toutes les fonctions et procédures formelles de “traitement” de ces données . Tout algorithme formel peut être décrit à l’aide d’un tel codage, sous forme de “programme informatique” :

Et la définition de cette fonction , sa description, peut alors à son tour devenir “objet” d’autres fonctions ou d’ “elle-même” ( fonction récursive ), sans perdre sa faculté “opératoire” : de telles fonctions récursives peuvent parfaitement être physiquement implémentées.
Tout le problème est dans la définition des “conditions d’arrêt” des appels récursifs de la fonction par elle-même

Il devient alors formellement facile de matérialiser la “récursivité” liée à cette identité du principe de codage du “contenu” et de la “forme-fonction”, et d’écrire des programmes “récursifs” où la définition même contient des appels à la fonction qu’on est en train de définir.

Bien des apprentis programmeurs ont pu s’émerveiller de l’élégance et de l’ efficacité d’une définition récursive, qui semble contredire, par sa circularité, la conception habituelle, mais naïve, de la “causalité déductive” arborescente, à savoir qu’on ne devait jamais utiliser comme “cause” une donnée qui par ailleurs est supposée être un “effet”, sous peine de “cercle vicieux”.

C’est bien sûr, comme le savent les apprentis programmeurs, la présence de “conditions d’arrêt” qui permet que les “appels récursifs” de la fonction par elle-même ne fasse pas qu’empiler en mémoire “indéfiniment” ( jusqu’à épuisement des ressources matérielles de la mémoire informatique disponible ), les traces de ces appels, mais s’arrête en effet à un moment, pour passer à une phase d’ “exécution” effective des prescriptions “empilées”.

De la même façon, mais beaucoup plus drastiquement encore, dans la pensée humaine réelle, les appels “récursifs” possibles en “poupées russes” ou en “tiroirs” ( “je me souviens de m’être souvenu de ce souveniralors que j’étais en train de lire un extrait d’une thèse qui parlait de la “madeleine de Proust”, mais je ne me rappelle plus de quelle thèse il s’agissait …” ) , s’arrêtent très rapidement aux tous premiers “tours” de l’appel récursif … parce que très rapidement, notre fonctionnement mental conscient ne sait plus “à quel étage d’appel récursif il en était”, et que surtout, du point de vue de l’amélioration supposée de la précision du CONTENU de la pensée, il n’y a plus guère de différence effectivement pensable entre le souvenir de “x” et le souvenir du souvenir de ce souvenir de “x” … , même si on peut s’imaginer formellement une suite potentiellement infinie de ces emboîtements, et donc une “différence” entre chaque étage d’emboitement.
C’est, en termes cartésiens, la question du “chiliogone” et de la différence entre nos capacités d’imagination ( matériellement limitées si on entend par “imagination” des images sensorielles concrètes : image mentale visuelle d’un hexagone comme différente de l’image mentale visuelle d’un carré ou d’un pentagone ) et nos capacités de “conception” ( définitions formelles des objets de pensée, sans être nécessairement capable de les “imaginer” dans une image mentale concrète )

Nous finissons donc rapidement, dans ce processus mental, à devoir mélanger, non pas sans doute au premier tour de la différence entre “la carte et le territoire”, mais les supposés “tours suivants” où il faudrait faire formellement la différence entre la “carte de la carte du territoire” et la simple “carte du territoire” : Les exemples pratiques d’une telle nécessité de distinction seront rapidement décroissants, ou l’objet d’un pur jeu formel, comme les “poupées russes” .
Pourquoi ? Parce que la différence pratique fondamentale est celle du “territoire réel” et de n’importe quelle “carte” ou “image” ou “représentation” de ce “territoire réel”, peu importe ensuite la possibilité de faire, au sein de l’univers second des “représentations” en général, une hiérarchie entre une “représentation” et une “représentation au second ou au troisième ou nième degré de cette représentation”.
De même dans la “pensée critique” , on conçoit bien encore une “critique de la critique” , mais que signifierait réellement une supposée “critique de la critique de la critique …”, sauf une prétention comique d’aller “plus loin encore” que “l’arroseur de l’arroseur arrosé”, dans une supposée escalade du “rira bien qui rira le dernier” ?

Les progrès de l’informatique et de l’intelligence artificielle nous montrent que sur ce terrain de la pure capacité récursive formelle, les automatismes algorithmiques sont bien plus puissants que nos capacités “neuropsychologiques”, et que la “raison raisonnable” consiste plutôt à placer judicieusement les bonnes “conditions d’arrêt” dans les algorithmes et non à chercher à concurrencer les capacités de traitement formel proprement dites des machines, ( capacités de calcul et de mémorisation des “étapes” et états successifs de ces calculs )

Remarque : Une querelle philosophique similaire au sujet de l’ “infini”, oppose traditionnellement ceux qui ne voient dans tous les types d'”infinis” ( car il y a formellement des infinités de types d’infinis pensables : “calcul transfini” ), que des “infinis potentiels” , et ceux qui prétendent qu’au moins certains d’entre eux sont des “infinis actuels” .
Un aspect de ces débats traditionnels est lié aux classiques “attributs divins”, dont l ‘ “infinité” … , et donc à la question de savoir si une telle de “dieu” correspond simplement à un “infini potentiel” , ou à un “infini actuel”.

Remarque personnelle : Toute définition “actuelle” d’un quelconque “infini” tient forcément, matériellement, physiquement, dans un énoncé physiquement fini. Ainsi précisément l’ “axiome de l’infini” qui fait partie des axiomes de définition mathématique des ensembles :
En mathématiques, dans le domaine de la théorie des ensembles, l’axiome de l’infini est l’un des axiomes de la théorie des ensembles de Zermelo-Fraenkel, qui assure l’existence d’un ensemble infini, plus précisément d’un ensemble qui contient une représentation des entiers naturels.


Dans le formalisme logico-mathématique on peut bien sûr avoir, à la place des axiomes eux-mêmes, des “schémas d’axiomes” permettant d’engendrer une “infinité d’axiomes” , voire des “schémas de schémas d’axiomes”, mais il faut nécessairement, SI ON VEUT DISPOSER à un moment donné de la puissance effective “actuelle” d’une axiomatique, mettre en place une “condition d’arrêt” de cette récursivité formelle du “schématisme des axiomes”.

Et une très large partie des usages concrets des systèmes logico-mathématiques formels se limite aux toutes premières étapes d’une telle inflation formaliste potentielle, car les moyens physiques matériels concrets d’ “écriture” d’un programme informatique ( ou de la capacité d’écriture d’un mathématicien ou d’un collectif … fini de mathématiciens ) sont bien évidemment physiquement limités, et que le caractère exponentiel ( et “exponentiel’ d’exponentielle … ) des combinatoires formelles POTENTIELLEMENT “concevables”, est très rapidement limité par les ressources finies d’un “calcul” réel ( même à supposer qu’on utilise un “ordinateur quantique” à l’échelle de l’univers physique connu … ).

Mais ce n’est pas “grave”, puisque précisément personne d’autre, ni le RÉEL en tant que tel, ne peut “actuellement“, faire “beaucoup mieux” et surtout pas “infiniment mieux”, et que donc, tout ce que le “réel”, ou l’ “univers”, ou la “nature” ont produit jusqu’à présent, aussi “extraordinaire” que cela paraisse, comme dans l’évolution du vivant, l’apparition des organismes conscients comme homo sapiens, et comme “VOUS et MOI”, tout cela a été “fait” et “créé” avec des moyens réels de calcul combinatoire finis, même si leur nombre est “très grand”.

Ceux qui prêtent à un “Dieu” une quelconque “toute-puissance infinie“, ne font qu’utiliser leur propre capacité de “combinatoire conceptuelle” :
Le fait de baptiser d’un terme comme “absolument infini” ou “absolument absolu” ne change rien au fait que soit de tels termes ne disent effectivement que des choses “finies”, ou désignent simplement une ouverture POTENTIELLE, de “transfinités” non encore “explorées” du réel POTENTIEL ( y compris par le réel physique actuel et passé de l’univers lui-même ).
Ou, si de telles expressions “poétiques” ampoulées prétendent parler d’une “transfinité actuelle”, elles ne savent tout simplement pas de quoi elles parlent : Leur “être infini absolu” est très exactement la même chose que le “néant absolu” dont elles prétendent formuler la distinction.

Remarque : Cette remarque concernant l’identité de l'”être absolu” dans son abstraction pure avec le “néant absolu” dans son abstraction pure est déjà présente dans l’introduction même de la “science de la logique” hégélienne.

Toute prétention concernant une “différence” entre l’ “être” et le “néant”, soit doit pouvoir dire de QUOI il est question : l’ “être de QUOI ? le “néant de QUOI ?”, la présence ou l’absence de QUOI ?
Sinon, il y a bien une “différence”, mais seulement dans les MOTS ,
Le mot “être” et le mot “néant” ne sont pas les mêmes mots …
( Comme l’ “étoile du soir” et l'”étoile du matin” … )

Mais cela ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas “désigner” la même “chose” …, lorsqu’on les prend dans leur pure abstraction ( sans préciser le “QUOI”) .
Sinon leur “différence” signifie … votre propre ignorance … qui s’ignore elle-même.

Ou dans les imaginaires finis qui vont avec de tels mots …, mais dans ce cas , il n’est question que de l’être de “quelque chose”, ou de l’ absence de “quelque chose”, et dans ce cas , c’est simplement le VAGUE de ce “quelque chose” qui permet de croire que son “être” et que son “non-être” sont différents.

Il y a-t-il une différence entre “une bouteille pleine” et une “bouteille vide”, aussi longtemps qu’on n’a pas précisé de QUOI elle est implicitement supposée pouvoir être “pleine” ou “vide” ( par exemple de “vin”, d’ “air” ou de “vide” ) : En particulier si elle est supposée être “pleine de vide“, il faudra encore préciser de quel “vide” on parle , et s’être posé la question sur la nature d’un tel “vide”
( avez-vous entendu parler du “vide quantique” ? … ).

En réalité, dans la pratique concrète, si vous parlez d’une bouteille vide, c’est toujours en relation avec un intérêt concret potentiel : la bouteille d’eau est vide, la bouteille de gaz est vide, etc. il va falloir penser à la remplir ….
Dans tous ces cas concrets de différence concrète entre une présence et une absence, un “être” et du “néant”, il s’agit de “choses” précises qui sont “présentes” ou “absentes” et dont la présence ou l’absence ( l’ “existence” ou la “non-existence” ) vous importe ou vous impacte directement de façon très particulière … et non pas dans la problématique très abstraite de la différence entre “l’être en soi” et le “néant en soi” …

Voir aussi, au sujet de la “circularité” :

Vices et vertus des cercles , de Daniel Bougnoux :

https://www.editionsladecouverte.fr/vices_et_vertus_des_cercles-9782707118684

Mes Moires Imaginaires

La mythologie des Trois Moires plonge bien sûr dans les profondeurs archaïques d’un supposé “Destin” qui déterminerait le “fil” de chaque vie, depuis la “naissance” jusqu’à la “mort”.

Bien évidemment, il est difficile de démêler dans ces fils, la part de réelles déterminations scientifiquement référençables, mais qui déjà, à cause de la complexité même des processus d’organisation de la matière aux différentes échelles peuvent difficilement être prévisibles en dehors d’un espace de probabilités statistiques, et la part de significations imaginaires et symboliques qui se filent ou se tissent avec ces déterminations réelles en formant toutes sortes de motifs enchevêtrés où nous projetons nos détecteurs de “figures” plus ou moins étranges ou familières à reconnaître.

L’émergence de la liberté, et de sa libre récursivité, en reprenant sans cesse ces brins tissés dans le “passé” ( personnel, humain historique, évolutif vivant et cosmologique ), reconfigure dans l’épaisseur d’un “présent” auto-organisateur, les probabilités des configurations futures.

Au carrefour des bifurcations du “présent”, nous ne savons pas tout ce qui peut devenir en jour possible, là où, comme on dit quelquefois, la “réalité dépasse la fiction”.

En particulier, les conditions physiques organisationnelles actuelles de l’ émergence de notre “conscience” humaine individuée, ne sont pas nécessairement éternellement les mêmes que celles qui ont présidé à l’ évolution biologique des structures cérébrales humaines actuelles.

Rien ne nous contraint à penser que la “solitude métaphysique” d’une conscience individuelle “mortelle” dans laquelle beaucoup d’humains actuels pensent leur “finitude”, échappe nécessairement à notre pouvoir de transformation du réel, et que d’innombrables formes de “consciences futures” sont pensables, sur la base de toutes sortes de “complexification” de l’organisation de la matière. Formes d’organisation où, même “morts” aujourd’hui, notre “conscience personnelle” dans et par laquelle nous identifions aujourd’hui notre existence peut parfaitement se “réveiller” ( comme dans la “Métamorphose” de Kafka ) en se reconnaissant elle-même comme ayant déjà existé, tout en étant simultanément un état ou une structure fonctionnelle d’une telle “conscience future” :

Rien ne contraint de telles “consciences futures” plus complexes que celles que nous connaissons aujourd’hui, à se limiter a priori à une “conscience de soi” exclusive, excluant que cette conscience puisse être “en même temps” fonctionnellement partagée avec toutes sortes de consciences distinctes mais “connectables” dans une expérience de “conscience de soi” partagée, soit contemporaines, soit ayant existé dans le passé, et qui donc se “réveilleraient”, à la manière dont nous-mêmes aujourd’hui “reprenons conscience” après le sommeil ou une anesthésie ou un coma.

Jusqu’à présent, dans nos cultures, une telle perspective était réservée à une croyance religieuse, tant il fallait pour l’imaginer, se référer à des “pouvoirs divins” transcendants que nous pouvions difficilement penser comme “humainement” accessibles.

Mais dans la perspective strictement moniste matérialiste évolutionniste émergentiste qui est la nôtre, comprenant notamment toute “conscience” et donc aussi “conscience de soi” comme résultant d’un fonctionnement hautement complexe de la matière organisée, et en aucun cas comme constituant une “substance” mystérieuse qui viendrait s’ajouter de façon incompréhensible à une “substance matérielle” pensée comme simple et passive, rien n’exclut l’émergence de nouvelles propriétés encore plus inattendues de la matière organisée, et notamment si celle-ci inclut en retour les effets spécifiques de l’ “autonomie de la volonté” progressivement acquise lors de l’ évolution et de l’histoire culturelle humaine.

Dans un but de simple exploration “artistique” ( où “Esth-ELLE” prends quelquefois les traits fictifs de “Kate Astrophe” ), nous pouvons donner libre cours aux échanges avec les algorithmes de “Midjourney”, pour donner “chair” aux fictions oniriques d’une future “connectivité” organo-cérébrale généralisée tissant toutes sortes de “morphogénèses”.

On y reconnaîtra peut-être aussi les inséminations du moule-patron , d’un personnage du Jardin des Délices, que j’ai souvent choisi comme avatar personnel de “Porte-Moule” , en guise de passager clandestin dans divers collages réalisés par “Kate Astrophe”

Le “porte-moule” dans le Jardin des Délices

Remarque : Le thème général du “moulant-moulé”, de l’ “objet-dard
( L’Etang-Dard sans gland est le V ! ), jouant aussi sur le genre de “le moule / la moule”, passant par les “Neuf moules mâliques” également de Duchamp,
a été également, en son temps ( printemps été 2005 ), l’une des thématiques composantes de la fameuse “Instabullation Pasiphiste” “De l’ Art d’escalader l’Everest“, orchestrée par Vincent Cordebard en Mai-Juin 2005, au sein de l’ équipe des “Quip’s” de l’ Araignée Quipudep

Autre remarque impromptue et inopinée :
L’ Etang-Dard peut aussi faire allusion à la “Guêpe” du Grand-Verre , qui brandit en effet le “nuage” de la Mariée comme un “étendard” …
Les “célibataires” sont-ils terrifiés par le Venin de Vénus ?

Trois hypothèses pour une conscience future

L’objet de cet article est d’explorer les conditions d’une conscience organique future possible qui soit à la fois totalement consciente d’ “elle-même” et capable d’implémenter une pluralité de consciences distinctes, qui puissent, à partir des seules traces de “mémoires biographiques” réelles du passé ou imaginaires artificielles, produire ou reproduire des consciences personnelles numériquement identiques à leurs “modèles-mémoires” préalables.

Dans ce but, nous poserons trois hypothèses de base ( de nature philosophique spéculative ), dont la première, concernant le pouvoir d’un organisme-cerveau d’ être conscient, est la plus simple à comprendre dans le cadre des connaissances scientifiques actuelles. Cette première hypothèse, tout en étant encore partiellement l’objet d’un choix “philosophique” ( un type de “matérialisme” ), rencontre cependant un fort consensus grandissant dans la communauté scientifique en particulier dans le secteur des “neurosciences”.

La deuxième concerne la question spécifique des “mémoires biographiques”, comprenant des “traces” diverses permettant à une conscience au sens précédent de se représenter à elle-même comme continue dans le temps et/ou un jour “clonable” en conservant, pour chaque conscience “clonée”, le souvenir d’avoir été par le passé, une et une seule conscience identifiable également dans l’unicité numérique de référence objective d’un “organisme” localisé dans l’espace temps. Une telle hypothèse, actuellement seulement testable sous forme d’ “expérience de pensée“, ne pourra être effectivement testée, soit pour la confirmer, soit pour l’infirmer, que dans un futur qui demande encore un développement techno-scientifique important, bien que certains des éléments nécessaires à un tel test soient déjà partiellement présents dans la littérature scientifique actuelle.

Une expérience de pensée concernant l’identité de notre conscience passée :
Considérons l’essentiel des traces mémoires distribuées dans notre cerveau et qui nous permettent, le matin au réveil, ou mieux, après une anesthésie, de nous rappeler que la conscience actuelle éveillée est dans une certaine continuité avec les souvenirs que nous avons d’états antérieurs de cette “même conscience”, dans ce qu’on appelle en général la “mémoire biographique“, celle qui est gravement perturbée lors de certains traumatismes des personnes amnésiques qui “ne savent plus qui elles sont”, c’est à dire qui elles étaient avant leur accident ou traumatisme. Très souvent elles ont conservé d’autres fonctions générales de la vie consciente : des savoir faire comme la capacité linguistique, le souvenir donc du “sens des mots” ( “mémoire sémantique”, etc. ), ou des capacités psychomotrices comme une compétence pragmatique d’instrumentiste musical, sans qu’elles puissent cependant savoir consciemment ou dire d’où leur vient cette compétence.

Remarque : cette distinction d’une forme spécifique de mémoire concernant la continuité temporelle de la conscience actuelle et des états de conscience passés qui est attestée par tous ces cas connus de perte ou de déficit important de la “mémoire biographique”, montre au moins une chose :
Il y a une distinction importante à faire entre les ressources cognitives permettant à un cerveau d’être conscient “ici et maintenant” de certains aspects de son environnement actuel ( y compris de son corps propre ) et de la réflexivité de sa conscience actuelle, et les processus cérébraux de construction d’une représentation du passé et de mise en cohérence des souvenirs permettant au cerveau conscient actuel de s’attribuer une “histoire”, supposée garantir son “unicité numérique”, entre son passé et sa “conscience de soi” actuelle. Il peut d’ailleurs exister différentes variantes théoriques concernant les facteurs importants et leur contribution à la constitution et à l’ entretien d’une telle “mémoire biographique”.

Imaginons maintenant que l’essentiel de l’ensemble de ces traces mémorielles qui nous permettent, “au réveil”, de nous reconnaître comme ayant un passé à travers la présence de nos “souvenirs” ( de la veille, ou de notre enfance, etc. ), puisse être “cloné” et donné à interpréter à un cerveau conscient, comme s’il s’agissait de son propre passé, ou du moins avec une capacité suffisante à entrer en concurrence avec les souvenirs “naturels” propres au cerveau d’ “accueil” .

En un certain sens, le cerveau d’accueil de ses traces aurait au moins en partie la connaissance d’ “avoir été” dans le passé cet ensemble relativement cohérent de souvenirs “clonés”. Bien évidemment dans la réalité d’une telle opération physique de fusion des traces d’une autre mémoire biographique avec une mémoire biographique “naturelle”, il y aurait tout un apprentissage adaptatif à faire par le cerveau “récepteur”, pour construire une cohérence entre sa conscience biographique actuelle et ces bribes de “souvenirs” provenant d'”ailleurs”: un travail cérébral du même ordre que celui d’un amnésique qui cherche à reconstituer son “récit auto-biographique” à partir des éléments d’information que son entourage lui fournit sur son identité antérieure..
Ou encore plus ordinairement, lorsque nous “confortons” des souvenirs défaillants en nous appuyant sur d’anciennes photos ou d’écrits, ou des témoignages de personnes supposées avoir un ancien vécu commun avec nous.
Dans toute notre vie consciente actuelle nous réadaptons en permanence nos “contenus de conscience actuels” avec les traces de nos anciens “contenus de conscience”, pour autant qu’une cohérence mentale suffisante peut être trouvée entre le vécu actuel et les vécus antérieurs. De nombreux exemples permettent de savoir que des souvenirs antérieurs trop contradictoires avec nos représentations conscientes actuelles peuvent être diversement “refoulés” ou “effacés”, ou transformés de façon à être moins “traumatiques” ou rationnellement ou émotionnellement plus cohérents avec notre conscience actuelle de “nous-mêmes”.

Si un tel “clonage” de traces biographiques d’un individu est fait à de multiples exemplaires, chacun des cerveaux receveurs, pourra de la même façon, devenir conscient d’avoir “vécu” ces “souvenirs”, et donc d’ “avoir été”, au moins en partie, cette personne dont la “mémoire biographique vécue” aura été “clonée” dans son propre cerveau.

Il est bien sûr possible d’objecter que ce ne seraient que de “faux souvenirs”, sous prétexte que dans la réalité physique des processus biologiques des cerveaux receveurs, ces receveurs n’auraient pas “réellement vécu” ( en termes d'”objectivité historique scientifique” ce dont ils sont persuadés de se souvenir.

Encore faudrait-il que l’on puisse faire effectivement une différence pertinente.
Pouvons-nous faire une réelle différence entre d’anciens souvenirs, notamment de la petite enfance que nous pensons avoir “réellement vécus, et ceux que nous avons “reconstitués” à partir des récits de nos proches, des photos ou autres documents extérieurs ?

Si on cherche à sortir des contradictions potentielles entre tous les types de “vécus subjectifs” et des sentiments de certitude associés par les personnes concernées, on est amené à considérer que les seules méthodes fiables pour établir la réalité factuelle d’un évènement rapporté au passé, sont les méthodes scientifiques ( cf police scientifique, recoupements et contrôles divers effectués par des experts de différentes disciplines, etc. ) .

Mais, en reconstruisant ainsi, par ces méthodes scientifiques, des “évènements objectifs“, en termes de cohérence scientifique logique postulant l’unicité “en soi” d’un évènement physique réel, indépendamment de la diversité phénoménale des “expériences vécues” qui ont pu être subjectivement élaborées et mémorisées par les personnes plus ou moins proches ou concernées par l’évènement, on est alors amené à considérer que de tels “évènements objectifs” ne sont en fait jamais “vécus” par personne, que tous ces “souvenirs vécus” rapportés à un tel “évènement objectif” sont tous des interprétations et réinterprétations en cascade subjectives, dont chacune a sa propre cohérence mais qui peuvent chacune à son tour être considérée comme un “évènement objectif secondaire” : une représentation – illusion, existe comme telle et possède donc, comme n’importe quelle “représentation consciente”, une organisation cérébrale fonctionnelle “support” :

Si on peut établir scientifiquement que les “licornes” n’existent pas, il n’empêche qu’il existe des “représentations” individuelles ou collectives de telles “licornes” et que ces croyances elles-mêmes constituent comme telles des objets dont une certaine existence objective peut être établie :
Dans les termes du “monisme matérialiste” dont je me réclame, toute construction “subjective”, individuelle ou collective, toute “représentation”, mentale ou physiquement extériorisée d’une “entité” existante ou non, est en elle-même, comme support “signifiant”, une organisation matérielle particulière ( par exemple un état cérébral particulier ) , qui peut être potentiellement distinguée physiquement, comme support signifiant, des autres “représentations” :
Si je me donne mentalement l’image d’une “licorne rose“, si je suis capable de la distinguer d’une autre image ( comme autre classe ou comme autre occurrence ), une telle distinction suppose un support “physique” de cette distinction ( une légère différence d’organisation d’un état cérébral ) :
Toute “pensée” différenciée suppose des “traces” physiques différenciées, même si elles sont “distribuées” et difficiles à déceler et à identifier.
Pas de “pensée” sans une forme ou une autre de “cerveau pensant”, c’est à dire d’organisation matérielle complexe qui permet l’ “émergence” de cette “pensée”.

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La 3ème hypothèse :
La troisième hypothèse est la plus difficile à cerner dans le contexte scientifique ou de “métaphysique spontanée” des connaissances scientifiques actuelles sur la façon dont une conscience de soi individuée reconnait sa propre “identité numérique”. Elle concerne alors la possibilité, que dans une telle superstructure matérielle organisée future, toutes sortes de “consciences individuées partielles” dans une forme de “plasticité” de l’expérience consciente future, pourraient se constituer, se recombiner, devenir réversiblement plus ou moins “individuées” ou “collectives”, et se restructurer en termes de processus “conscients” ou “inconscients” , en fonction des interactions d’une telle matière organisée “sentiente” et “pensante” ( “conscience future” ) avec le reste de l’organisation matérielle “inconsciente” de l’Univers.

La question peut alors devenir celle d’une reconstitution possible, parmi tout ce foisonnement de “récits biographiques” composés à la fois de bribes scientifiquement “factuelles” ( corroborées par une “histoire scientifique objective” concernant l’existence passée “réelle” de tel ou tel “personnage” ou “personne” ) et de récits imaginaires de toutes sortes de “fictions” et de “créatures virtuelles”, de “reconstitutions historiques” à ce point “réalistes” que leurs acteurs conscients penseront réellement être en interaction avec des “personnes ressuscitées” qui elles-mêmes , se penseront ainsi :
Il peut donc se produire, dans une telle configuration de conscience future, que la distinction de la “mémoire du passé, du “vécu actuel” et de l'”imagination du possible” devienne suffisamment soumise aux nouvelles capacités scientifico-techniques , que ce que nous pensons être aujourd’hui notre “identité subjective consciente”, en la supposant “unique” dans le temps, bornée de façon irréversible par notre “naissance” dans le passé et par notre “mort”, apparaîtra en effet comme une croyance illusoire liée à d’anciennes représentations culturelles archaïques. Mais que, dans cette nouvelle “conscience future”, les “identités conscientes individuées” seraient purement provisoirement “temporellement uniques”, mais pourraient de fait devenir capables de “ressusciter” n’importe quelle forme de conscience actuelle et donc qu’effectivement, “nous” ( consciences actuelles de “condition humaine finie et mortelle” ) , pourrions réapparaître comme conscience de soi se reconnaissant elle-même, comme le matin, au réveil, ou après une anesthésie générale ou un coma, nous pouvons nous “réveiller” en nous pensant comme étant la même “conscience individuelle” qui s’est “endormie” la veille , ou pour certains comas, des mois avant.

Bien sûr, la prise de conscience que les consciences “ressuscitées” auraient alors de leur existence corporelle , individuée ou collective, serait relative au tout “nouvel environnement” dans lequel elles se réveilleraient, et où elles feraient l’expérience, à la fois de leur “souvenir d’avoir déjà existé” et de leur adaptation au nouveau contexte de “vie”.

Remarque : certains diront sans doute que c’est peut-être déjà le cas maintenant : que nous vivons en fait déjà dans une telle “matrice”, où nos expériences conscientes sont “fabriquées” par quelque pouvoir très supérieur à la conscience que nous en avons. ( Il existe bien sûr de telles versions “religieuses” de “vision en Dieu” , ou des versions de “science-fiction” où le “grand ordonnateur divin” est remplacé par un “grand ordinateur”… invisible )

Dans notre hypothèse 3, ce n’est pas “aujourd’hui” que nous vivons dans un tel univers, parce que nous en aurions au moins des indices matériels possibles :
C’est ce que postule notre hypothèse 1 : toute “super-conscience”possède nécessairement une “infrastructure matérielle organisée” , dont les aspects “élémentaires” sont fondamentalement communs et accessibles à notre science actuelle.


Précisions :

1 L’Hypothèse 1 :


Cette hypothèse consiste à “naturaliser” entièrement la capacité générale pour une organisation matérielle physique de devenir “consciente” d’un certain nombre des aspects du réel de l’univers physique dont elle est une partie, et de devenir aussi consciente d’une différence entre une partie “extérieure” de son expérience du réel consciemment “perçu” et une partie de ce même réel constituant un “corps propre” ( partie de l’univers particulièrement dense en “boucles sensori-motrices” reliant ce “corps propre” à la partie matérielle spécialisée “cérébrale” permettant l’ émergence d”une “conscience” )

Une telle organisation matérielle consciente peut enfin acquérir la capacité “réflexive” par laquelle la conscience peut se faire elle-même “objet” de son attention :
Non seulement la “conscience du soi corporel”, ( dont de nombreuses espèces animales semblent capables : test du miroir ), mais une conscience de sa propre conscience, qui suppose sans doute l’intermédiation d’une “pensée – langage”, dont la présence chez certaines autres espèces animales que l’ homme n’est pas encore clairement attestée ( dans la mesure où il faudrait pouvoir “parler” avec d’autres animaux que nous-mêmes de ce qu’ils sont en train de penser et de ce qu’ils imaginent eux-mêmes que nous pensons …
Il s’agit là de partager un monde de signification symboliques subjectives et notamment de positions “grammaticales” en “première personne” et pas seulement de partager la conscience d’un monde extérieur commun, où chacun “vit sa vie” en coordonnant ses comportements avec les autres “vivants”.

Peu importe les capacités spécifiques d’une conscience actuellement existante ou que nous pouvons imaginer comme plus puissante que les nôtres dans différents types d’organismes, notre “Hypothèse 1” consiste toujours à poser que ces capacités “extraordinaires” de la conscience ou de ses états possibles sont nécessairement “supportées” par une organisation physique matérielle dont la complexité d’interactions connectées produit nécessairement, dans certaines situations et configurations ce que nous appelons la “conscience de quelque chose” et assez rapidement alors, le “retour” réflexif de cette conscience se prenant elle-même pour “objet”.

Nous pouvons appeler cette Hypothèse 1, l’Hypothèse de la naturalité physique matérielle organisée des “capacités de la conscience”.

La conséquence essentielle de cette hypothèse, aujourd’hui largement admise dans les communautés scientifiques, est qu’il est possible d’ étudier scientifiquement les caractéristiques des phénomènes de la conscience, et d’en formuler des modèles explicatifs théoriques testables par des méthodes d’observation, d’expérimentation et de simulation, comme dans l’ ensemble des disciplines scientifiques. Avec en particulier le souci d’expliciter les liens entre le niveau global le plus complexe où les “états de conscience” émergent et les niveaux d’organisation physiques sous-jacents, aux différentes échelles de la complexité matérielle.

Il s’agit donc de poser que nous n’aurons plus aucun besoin de faire appel à des propriétés substantielles mystérieuses, soit d’une “substance pensante” ou “substance vivante”, qui seraient différentes de la matière organisée, soit de multiples “substances individuelles” du genre “âme” dont il faudrait imaginer l’ intervention séparée, supplémentaire par rapport à la complexité de l’organisation corporelle et notamment cérébrale.

Nous supposons donc, dans cette Hypothèse 1, qu’il est possible d’agir physiquement en retour sur la réalité physique complexe constituée par un “organisme conscient”, et que des modifications organisationnelles précises de ces interactions peuvent avoir des effets très importants sur la construction des dynamiques de la conscience., de même que les dynamiques de la conscience – constituées de dynamiques matérielles/énergétiques/informationnelles – peuvent rétroagir sur les niveaux d’organisation “inférieurs” , qu’ils soient externes ou internes à l’organisme conscient.

Les individualités que nous sommes,comme “personnes humaines conscientes”, même dans leur plus grande “singularité”, ne sont pas des “substances” métaphysiquement distinctes et/ou métaphysiquement articulées par une “chose en soi” inconnaissable ou par une conjonction arbitraire mystérieuse ou divine d’une “âme spirituelle” avec un “corps matériel”, mais des systèmes matériels organisés, dont les processus de base d’organisation et de capacité de “survie” dans leur environnement sont fondamentalement les mêmes.
Nous pouvons donc apprendre énormément sur notre propre fonctionnement “personnel” ( “Qui suis-je ?” ) en comprenant scientifiquement de mieux en mieux comment en général les différents niveaux de complexité fonctionnent , chez les autres êtres humains, et de proche en proche, chez d’autres systèmes vivants organisés, ou d’autres dynamiques matérielles de systèmes complexes.

Les progrès d’une telle connaissance scientifique générale des systèmes complexes et de leurs diversités organisationnelle, peut donc servir de socle à notre réflexion sur toute “conscience future possible”, qui sera toujours elle-même une organisation matérielle, aux propriétés “émergentes” encore inconnues, mais dont les “ingrédients” et interactions fondamentales élémentaires seront les mêmes que ceux qui sont déjà utilisés dans les organisation physiques actuellement existantes dans l’Univers.
Et bien évidemment aussi, si la “réalité en soi” de ces “composants” est elle-même supposée suffisamment stabilisée, par l’existence même de notre Univers physique depuis le “big bang”, la connaissance que nous en avons est cependant encore lacunaire et simpliste, et peut en particulier être révisée rétroactivement par ce que nous saurons des propriétés “émergentes” encore inconnues ou insoupçonnées de niveaux d’organisation de la matière dont nous n’avons pas encore actuellement l’expérience possible.