La “normativité originaire” n’existe, comme “Dieu”, que pour ceux qui y croient.

La “normativité originaire” est une expression employée dans plusieurs de ses ouvrages par François Galichet, mais qu’il cherche à défendre particulièrement dans son dernier texte, pas encore publié, mis en ligne sur son site https://philogalichet.fr, téléchargeable sous le titre : “La question pascalienne : pourquoi suis-je ici plutôt que là ?”

Or, je ne partage pas sa croyance en l’existence d’une telle “normativité originaire”, car je n’en ai aucun besoin,

La présence du texte de François Galichet peut en revanche me permettre de préciser publiquement ma propre pensée, mais bien sûr en ne prétendant d’aucune façon que mes propres propositions, y compris les plus centrales, constituent une quelconque “prétention universalisante” et encore moins une “normativité originaire” qui serait en concurrence avec la sienne.

Le propre même de ma proposition “morale” centrale, énoncée dans l’ expression “Égale Liberté Libre Égalité“, est précisément qu’elle ne vaut que par et pour les personnes qui en adoptent LIBREMENT la valeur, pour elles-mêmes, conformément à leur propre libre décision, et non à une “prétention universalisante” suivant laquelle il me serait impossible de comprendre qu’elles ne l’adoptent pas !
Dans la partie “Libre Égalité” , ce qui est précisément proposé, c’est que la liberté de chaque personne PUISSE choisir d’Y adhérer, ou pas.

Ce qui est très loin de la façon dont François Galichet pense sa propre “normativité originaire”, comme s’il ne pouvait ( … lui François Galichet ), concevoir que d’autres n’en acceptent pas ni l’ existence, ni la “normativité” prétendue.

Là où je propose une simple POSSIBILITÉ et en effet aussi un POUVOIR qui irait avec cette possibilité, sous condition de la LIBRE adhésion d’un certain nombre de personnes à un tel idéal ( pensé comme “Égale Liberté” ), une “universalisation” possible n’est alors que potentielle, puisque précisément soumise au libre accord des personnes.

La seule “normativité” alors en jeu, est celle qui dérive directement, pour chaque personne “libre et égale”, de sa propre libre volonté de vouloir être une telle “libre volonté”. Si elle ne veut pas, par sa propre décision AUTONOME, être une telle “personne libre et égale“, c’est son problème et plus le mien, et je ne prétends avoir alors aucune “normativité originaire” à opposer à sa propre libre volonté, mais, si cette personne en venait, de fait, empiriquement, à vouloir m’imposer par la contrainte ses propres idées, je me donnerais directement le libre droit d’y opposer , sans plus de “justification” normative, une égale protection de ma propre sphère de libre décision, lui interdisant d’empiéter sur ma propre liberté auto-posée et donc auto-défendue si nécessaire.
( Il n’y a dans une telle conception de “défense symétrique” de ma liberté personnelle contre toute “domination” par une autre liberté rien d’original, et je suis même assez sûr qu’elle en comprendrait facilement la “logique”, si elle n’est pas obnubilée par une croyance intégriste