L’ appel de la P.E.L.L.E

Encore un jeu de mots “faune-éthique” , direz-vous !

Remarque :
L’ acronyme “P.E.L.L.E.” est bien sûr composé de la capitale “P.” et des 4 lettres de l’ acronyme “ELLE” dans leur signification désormais habitu-ELLE dans mes écrits ( “Égale Liberté Libre Égalité” ).

La lettre initiale “P” de “PELLE” peut ( mais elle peut peu ) concerner notamment deux expressions :

Soit la “Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité”,

Soit le “Projet de l’ Égale Liberté Libre Égalité”

1. “Proposition” peut être aussi pris au moins en deux sens :
– un sens logico-grammatical : en ce sens il s’agit de l’ expression “Égale Liberté Libre Égalité” elle-même, en tant que suite de mots ou “signifiants” stabilisée par l’usage que j’en fais dans mes écrits
– un sens actif plus fort : le fait que je “propose” cette “proposition” à votre jugement et/ou votre adhésion éventuelle : c’est ma “proposition”, mais c’est vous qui “disposez” : je pose cette expression “en avant” ( pro- ) à l’examen de votre attention éventuelle, mais “c’est vous qui voyez”
2. Le P de “PELLE” peut signifier aussi le “Projet de l’ Égale Liberté Libre Égalité” : Un tel “Projet” est activement plus fort qu’une simple “Proposition” :
Il implique une “projection” temporelle dans un futur possible ou du moins “imaginable” , et suppose une “mobilisation” possible d’énergies en faveur d’un tel “Projet” . Là où la “Proposition” est encore seulement un centre d’ “attention” et de “libre examen” possible, parler de “Projet” suppose de poser les Problèmes” de la “réalisation” possible ou non d’un tel “Projet” découlant de la “Proposition”

Pour “moi”, comme auteur conjoncturel et contingent assumé à la fois de l’ expression “Égale Liberté Libre Égalité” , cette expression n’est pas simplemnt une “Proposition” , mais bien également déjà le “Passage” ( “pas sage” pas si sage que ça … ) à un “Projet” .

Quant à Vous, Vous pouvez donc aussi traduire le “P” de “PELLE” soit comme le P de “Proposition” , soit déjà un Peu Plus, comme le P de “Projet” :

Après avoir “compris” ce que signifie la “Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité“, c’est aussi Vous qui Voyez si d’une telle “compréhension” Vous Voulez passer à une certaine Volonté de réalisation possible en tant que “Projet de l’Égale Liberté Libre Égalité” : ce en quoi un Passé et un Présent de la “Proposition” préparent la dimension d’un “Futur possible” dans un “Projet”.

Le temps s’en va, le temps s’en va, ma dame… las le temps non, mais nous nous en allons …

Ainsi donc Vous pouvez entendre aussi l’ “Appel de la PELLE” déjà dans le célèbre Sonnet à Marie de Ronsard :

Sonnet à Marie

Je vous envoie un bouquet que ma main
Vient de trier de ces fleurs épanouies ;
Qui ne les eût à ce vêpres cueillies,
Chutes à terre elles fussent demain.

Cela vous soit un exemple certain
Que vos beautés, bien qu’elles soient fleuries,
En peu de temps cherront, toutes flétries,
Et, comme fleurs, périront tout soudain.

Le temps s’en va, le temps s’en va, ma dame
Las ! le temps, non, mais nous nous en allons,
Et tôt serons étendus sous la lame ;

Et des amours desquelles nous parlons,
Quand serons morts, n’en sera plus nouvelle.
Pour c’aimez-moi cependant qu’êtes belle.

Pierre de Ronsard


A propos du “fondement du droit”

Un intéressant article d’ AOC concernant la législation de l’ IVG, repose la question de la nature du “droit” dont se réclament les différentes positions .

Répondre en juriste aux mouvements anti-IVG

Cette question générale est traditionnellement évoquée comme étant , au niveau du “fondement du droit”, le conflit entre “jusnaturalistes” ( partisans du “droit naturel” ) et “positivistes” ( partisans du “droit positif” ).

Toute notre proposition de “Loi Morale Nouvelle”, en termes également possibles d’un nouveau “fondement du droit”, vise à sortir de cette opposition “droit naturel” / “droit positif” , en proposant qu’à la source de ce “nouveau droit” , se trouvent les “personnes libres et égales” elles-mêmes, comme étant à la fois “sujets de droit”, “objets de droits” et autrices “autoproclamées” de ce “nouveau droit”.

Ce “nouveau droit”, aujourd’hui en simple “Projet”( le “P.E.U.P.L.E.” ) , vise donc à remplacer dans l’avenir, POUR LES PERSONNES LIBRES ET ÉGALES QUI SE SERONT RECONNUES MUTUELLEMENT COMME TELLES, à la fois les références à un quelconque “Droit naturel”, et les références à une supposée autonomie interne auto-référente du système du Droit positif ( à travers une “hiérarchie des normes” , dont on peut toujours demander si elle n’est pas seulement un “état de fait” établi comme “état de droit” par … des rapports de force antérieurs : un “droit des vainqueurs” ).

Ce qui s’ “auto-justifie” ainsi, n’est plus une référence d’autorité externe du fondement ( du type “jusnaturaliste” ), ni un système de normes “auto-justifié” en tant que tel par sa supposée cohérence logique interne ( aux différentes échelles de la hiérarchie des normes ) , mais ce sont les “personnes libres et égales” qui auto-justifient par contrat mutuel leur propre “constitution”.
Mais un tel “Nouveau Droit”et notamment le “Droit au droit” qui s’Y auto-justifie, ne s’applique donc légitimement ( légitimité interne ) qu’à ces mêmes “personnes libres et égales” qui se seront ainsi constituées en “P.E.U.P.L.E.” à partir de leur propre décision personnelle, consciente volontaire et explicite.

Il est par ailleurs alors très clair, qu’il ne s’agit plus là, ni d’un “droit du sol“, ni d’un “droit du sang“, mais d’un “Droit du libre contrat d’Égale Liberté” que n’importe quel “être conscient de sa propre liberté possible” PEUT choisir de passer avec d’autres “êtres conscients de leur liberté possible”. Certes, ces personnes peuvent chacune alléguer une “origine particulière” qu’elles veulent voir “reconnue” dans sa spécificité (une sorte de “droit du sang” au sens symbolique ), et de même elles peuvent demander à bénéficier de droits équivalents en fonction des “situations” ou elles vivent de fait ( une sorte de “droit du sol” ) , mais seulement dans le cadre de l’ Égale Liberté des autres personnes libres et égales de revendiquer pour elles-mêmes un tel respect de leur “origine” ou de leur “situation” .


Crise politique démocratique et crise des “valeurs républicaines humanistes universalistes”

Il est possible de s’appuyer pour une telle analyse, à la fois sur des aspects “conjoncturels” d’une telle crise dans l’ “actualité” plus ou moins proche,
( Du type : constat du virage “illibéral” de nombreuses sociétés politiques précédemment considérées comme “démocratiques” , “dérive droitière de l’ échiquier politique”, augmentation de la conflictualité politique et de l’impossibilité croissante de “débats démocratiques pacifiques”, crise institutionnelle en France liée à l’inexistence d’une majorité stable au sein l’ assemblée nationale, etc. ),

et d’autre part sur une analyse des aspects plus “structurels” d’une “crise en profondeur” non seulement des institutions nationales, mais plus généralement de l’ensemble des institutions qui , à tous les niveaux d’organisation sociale, étaient supposées réguler les conflits normalement émergents dans les “sociétés démocratiques”, y compris au niveau des “relations internationales”.

  • Autrement dit, la question est de plus en plus posée, à tous les niveaux, de la façon dont des personnes humaines peuvent se ré-organiser socialement, parce que tous les anciens “cadres politiques, économiques, sociaux, culturels, etc.” se révèlent de plus en plus incapables non seulement de “résoudre” , mais même de “poser” correctement les problèmes “éthiques, juridiques et politiques” ( ou “axiologiques et normatifs” ) auxquels l’humanité est actuellement – et dans un avenir prévisible- confrontée.

    Je ne prétends pas bien sûr substituer mon analyse personnelle aux innombrables analyses en cours ou déjà proposées concernant cette situation d’instabilité permanente et de “crise” accélérée de la “gouvernance” des sociétés.
    Un des aspects de cette “crise” se trouve précisément, pas seulement au niveau de la construction des propositions morales, juridiques, politiques, normatives en général, mais bien également au niveau de la possibilité même de constituer des références ou “base d’information” ( cf Amartya SEN ) de “savoirs” ou de “connaissances” partageables sur ce qu’est le “réel” et d’émettre des jugements explicatifs “rationnels” sur l’ “état du monde” et des évolutions en cours ou prévisibles.

    Je rappelle donc, pour ma part, deux décisions personnelles que j’ai prises depuis longtemps, et dont je propose en effet le partage à d’autres personnes.

    1. Du point de vue de la connaissance du réel, des “faits” et de la capacité à “expliquer” le fonctionnement du réel, qu’il s’agisse des structures physiques fondamentales de l’ univers physique, de l’organisation du monde biologique “vivant” dont nous ne pouvons connaître encore aujourd’hui qu’une version proprement “terrestre”, ou de l’analyse explicative des organisations sociales et culturelles spécifiquement issues du déploiement de l’ “espèce humaine” ( “homo sapiens” ou plus généralement du “genre homo” ), je fais et je propose aux autres personnes de faire confiance à la capacité de la “démarche scientifique” et des diverses “communautés scientifiques” qui la mettent en œuvre, de récolter et de décrire progressivement à la fois les “données” issues de ce “réel” et d’en formuler des théories explicatives possibles, “dans l’ état actuel des connaissances”.
    C’est pour moi, la seule possibilité d’avoir un “socle de références communes” en matière de “connaissance du réel”.
    Certes, de nombreuses autres “prétentions à la connaissance du réel”, soit individuelles, soit collectives, peuvent avoir une pertinence locale aux points de vue perspectifs de ces “observateurs” sur un tel “réel en soi” commun supposé – par définition du concept de “réel”.
    Mais ces différentes “perspectives” relatives sur le “réel”, ne peuvent pas prétendre se substituer à la procédure générale universalisable mise en œuvre dans le champ de la connaissance scientifique rationnelle, pour dégager progressivement un faisceau rationnellement cohérent de “points de vue formellement universalisables”, en attendant une meilleure cohérence possible ( exemple : les rapports entre relativité générale et physique quantique )

    Il s’agit bien ici d’un CHOIX épistémologique, que je suppose en effet librement partageable par un très grand nombre de personnes humaines, et qui constitue un “postulat de rationalité” qui peut être commun, même avec toutes sortes de visions axiologiques normatives que je ne partage pas, à condition bien sûr que ces autres visions axiologiques normatives acceptent de faire également la différence entre d’un côté le constat objectif scientifique des données du réel et des explications théoriques de ces données du réel, et d’un autre côté les références axiologiques normatives auxquelles ces visions du monde choisissent de se référer.

    2. En ce qui concerne mes choix “axiologiques normatifs”, je me propose de les référer tous désormais à la valeur centrale de ce que j’appelle la proposition d'”Égale Liberté Libre Égalité” :

    – Il s’agit de considérer qu’en matière “axiologique normative”, il est parfaitement possible d’articuler un principe général d’ “Égale Liberté, fondement des institutions juridiques et politiques que peuvent vouloir se donner en commun des “personnes libres et égales“, et une liberté personnelle de différenciation précisément garantie à toutes ces “personnes libres et égales“, de choisir leur propre mode de vie et d’existence, esthétiquement, en termes de croyances, de goût, et de mode de relation avec d’autres personnes , dans la mesure même où elles acceptent cette même liberté de différenciation personnelle pour les autres “personnes libres et égales“.
    Autrement dit, la question est de plus en plus posée, à tous les niveaux, de la façon dont des personnes humaines peuvent se ré-organiser socialement, parce que tous les anciens “cadres politiques, économiques, sociaux, culturels, etc.” se révèlent de plus en plus incapables non seulement de “résoudre” , mais même de “poser” les problèmes auxquels l’humanité est actuellement – et dans un avenir prévisible- confrontée.

– Mais l’acceptation du principe général d'”Égale Liberté” lui-même ne vaut que par et pour les “personnes libres et égales” , qui font elles-mêmes ce libre choix … et qui acceptent donc aussi que les autres ne fassent ce choix que librement, et non sous une quelconque contrainte préalable : elles acceptent donc aussi le principe réciproque de “Libre Égalité“.

Tous ceux qui se lamentent aujourd’hui de ne pas voir de perspective possible ou de “grand récit” qui viendrait redonner un renouveau d’espérance “à gauche” ou d’une façon plus générale aux “valeurs humanistes universalistes, républicaines et démocratiques” , pourraient donc au moins se demander si la perspective que je propose d’un Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité” ne pourrait pas, par hasard, correspondre à ce qu’ils cherchent si “désespérément” … Mais pour cela un certain nombre de “révisions déchirantes” sont peut-être nécessaires dans les anciennes conceptions “humanistes universalistes” et surtout dans leur relation supposée évidente avec la conception de la “Nation française” …

L’objection de l’impuissance d’une formule trop “abstraite” pour construire des effets significatifs dans le “réel”.

Je fais ici l’hypothèse que beaucoup de lecteurs de la Proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” , peuvent dire : Oui en gros je peux être d’ accord avec cet idéal ainsi formulé, mais cela ne me permet pas d’avoir plus d’idées concrètes suffisamment claires pour savoir comment inscrire un tel projet idéal dans la réalité des problèmes globaux actuels de l’humanité, ni dans ma propre pratique quotidienne dans mon environnement local.

Cette objection a été souvent formulée à l’ encontre de beaucoup d’autres formulations “théoriques”. Un exemple célèbre se trouve dans la formulation de l’ objection analysée par Kant :
Sur l’expression courante : c’est bon en théorie, mais non en pratique

Je peux donc essayer de répondre au fond ( et donc “en théorie” … ) aux objections de ce type qui peuvent être faites par des lecteurs de ma Proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, et qui consistent à énoncer simultanément un accord “théorique” du lecteur avec ma proposition, mais un désaccord concernant les possibilités “concrètes” de mettre une telle proposition “en application pratique” dans le réel :

1. Dans l’immédiateté de la formule elle-même (et d’ “ELLE-MEME” … ) ,
je rappelle que sa formulation “théorique” ne comporte pas uniquement la partie “gauche” ( “Égale Liberté” ), dont en effet l’ “application” concrète dans le réel peut poser des problèmes très similaires à toutes les formulations de principes moraux ou juridiques ou normatifs en général “théoriques” qui se voudraient “universels a priori”.
C’est précisément l’adjonction de la “partie droite” ( “Libre Égalité“) qui déplace le problème de sa généralité abstraite ( ce sur quoi le “collectif” d’un “NouS , le P.E.U.P.L.E.” pourrait être constitué ), vers les agents réels que Vous pouvez librement choisir de devenir, en Vous instituant vous mêmes, en toute “autonomie”, comme “personne libre et égale”, et donc en Vous chargeant vous-mêmes, sans avoir à attendre que qui que ce soit ne vous prescrive la marche à suivre, de la façon dont Vous pouvez vous mêmes “en personne” articuler votre “accord théorique, abstrait ou formel supposé avec ma proposition, avec les conditions du “réel” que vous incarnez vous-mêmes pour vous-mêmes, en tant qu être humain, ou en tant que tout ce que vous voudrez vous attribuer comme identité réelle particulière ou singulière incarnée dans le “réel concret” que vous prétendez “objecter” à la formulation abstraite désincarnée.
Car, en effet, si Vous ne faites pas Vous MÊME ce libre choix de participer, en personne, au travail d’articulation, en Vous MÊME, de la conception et de l’ estime de Vous MÊME que Vous Vous attribuez en toute autonomie, avec l’ ensemble des conditions empiriques concrètes de votre existence “humaine” , y compris physiques, biologiques, ( et bien sûr … sociales, économiques, politiques, culturelles, etc.), personne ne pourra – dans le cadre de la proposition “ELLE”, le faire entièrement “à votre place” : c’est très exactement la signification de l’adjonction de la partie “droite” ( “LIBRE ÉGALITÉ”) à la formule théorique globale.
Il n’y a donc que Vous ( “C’est Vous qui Voyez” ), qui puissiez articuler et coordonner de façon proprement personnelle votre adhésion théorique supposée à ma proposition “ELLE” et la façon particulière voire singulière dont Vous pensez pouvoir “objecter” des ressources ou contraintes “concrètes” à une telle adhésion.

SI Vous choisissez ( C’est aussi Vous qui voyez ) de considérer que Vous ne pouvez pas adhérer “pratiquement” ou “concrètement” à la proposition “ELLE”, en reconnaissant ainsi votre propre impuissance “pratique” personnelle à Y participer à votre façon, Vous ne pouvez pas non plus prétendre que Vous seriez “théoriquement” d’accord, car la formulation “théorique” en question suppose la double libre adhésion, non pas simplement à un “principe théorique formel général d’ Égale Liberté“, mais à votre propre libre affirmation de votre LIBERTÉ personnelle dans la constitution de l’ ÉGALITÉ que Vous voulez Vous voir reconnue dans la mesure MEME où Vous choisissez de la reconnaître à d’autres “personnes libres et égales“:
Affirmer votre adhésion “théorique” à ma proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, mais prétendre ne même temps ne pas savoir du tout , Y compris simplement en “votre propre personne”, comment commencer à articuler cette formulation “théorique” avec votre “réalité pratique concrète”, est contradictoire, car ce que ma proposition formule précisément, en termes théoriques formels, c’est qu’il est POSSIBLE à une “personne libre égale“, de participer librement à l’établissement d’une commune “Égale Liberté“, précisément si et seulement si cette personne décide elle-même de le faire, en toute autonomie, et décide donc en même temps que c’est bien à “elle-même” qu’elle “demande” de le faire, et qu’elle n’a donc plus à obéir en cela à une quelconque loi hétéronome extérieure à “elle-même en personne”.

2. Il faudra se rappeler, que tout en présentant de fortes analogies avec le projet kantien, ma propre proposition “ELLE” est fondamentalement différente ( et c’est pourquoi je parle de “Loi Morale Nouvelle”, et marque ainsi notamment la prise de distance avec la “Loi Morale” au sens kantien ( et notamment avec ses idées du “devoir” ou d’un “impératif catégorique” considérés comme “universels a priori” ).
La “Loi Morale Nouvelle” ne donne donc pas prise de la même façon aux critiques habituellement faites au “formalisme de la loi morale kantienne”, tout simplement parce qu’ “ELLE” ne prétend pas être une “loi morale universelle a priori” , mais bien une “loi morale” qui ne vaut que “par et pour les personnes libres et égales qui, par définition, se considèrent elles-mêmes comme telles et dont la “volonté générale” commune ne “vaut” que par et pour cette libre adhésion personnelle.
Ce NouS est donc, par définition, constitué par des “personnes libres et égales” qui choisissent librement personnellement de se définir comme telles, et acceptent donc tout aussi librement les conséquences qu’elles peuvent tirer d’une telle libre adhésion.
Cette “responsabilité morale nouvelle” se déduit alors directement de la continuité de la volonté personnelle propre de chaque personne “constituante” , puisque chacune sait pertinemment qu’elle ne peut absolument rien “exiger moralement” d’autres “personnes libres et égales” si elle n’accepte pas elle-même de se conformer d’ “elle-même” à une telle exigence qu’elle choisit volontairement de partager avec d’autres “personnes libres et égales” ).

Il est facile de comprendre en quoi une telle “exigence morale nouvelle” est toujours en même temps une exigence “radicale” de liberté personnelle ET d’ égalité de cette liberté personnelle pour toute autre “personne libre et égale” qui fait ou ferait un jour ce même choix ( ou qui l’ aurait fait implicitement dans le passé ).
Il est bien sûr POSSIBLE d’avoir d’autres points de vue de “moralité” ou de “normativité” personnelle ou collective que celle de la proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” que je propose. Cette POSSIBILITÉ d’une part est constamment perceptible dans les faits, et est aussi, par définition, posée par ma proposition elle-même, puisqu’ELLE propose que son “Égale Liberté” soit en même temps “Libre Égalité”.

Remarque : Je rappelle que la possibilité de poser une “définition” est , “par définition”, ouverte à tout “auteur” qui décide de définir les termes de son propre discours, à sa propre façon …
( Elle s’est traduite depuis longtemps dans la “modernité” même de la liberté de conscience, de pensée, et d’expression et de “création littéraire ou artistique” ).
Bien évidemment, du fait que je PEUX inventer n’importe quelle expression linguistique “nouvelle” ( D’un quelconque “simili-chimili-smilblick charabiscoté – mais nez en moins escribable” , en donnant à la suite de ce terme une expression définitionnelle un peu plus “compréhen-sensible” pour un “lecteur” potentiel dont je voudrais qu’il comprenne un minimum le “sens” qu’il peut lui-même attribuer à cette nouvelle expression … , il ne résulte en aucun cas que ce lecteur potentiel doive accepter une telle “définition”, ni surtout Y prêter une quelconque attention :
Il est tout aussi libre de prétendre ne rien comprendre à ce “charabia”, que je suis libre d’écrire une “définition” incompréhensible d’un mot nouveau incompréhensible …
Et je ferai par conséquent, un certain libre effort d’usage commun proportionnel à l’effet de libre écoute, attention ou “respecte que j’en attend des autres. Si je ne veux pas faire un tel effort à destination de certains lecteurs ou auditeurs potentiels, je ne peux pas non plus, ni attendre d’eux qu’ils fassent un tel effort de création ou de définition spontanément compréhensible dans une langue commune, ni attendre d’eux qu’ils fassent un effort contraint ou obligé pour suivre les méandres de ma propre licence linguistique poétique ou artistique.
Toute “liberté” de ma part dont je souhaite la libre reconnaissance par d’autres
( pas par “tous” … ce qui est ), je me dois, par libre définition de ma propre proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité“, essayer un minimum de la suivre, car sinon, en effet, je ne “définis” rien, pas plus qu’une “règle du jeu” qui changerait en permanence au gré des humeurs et des intérêts accidentels locaux de tel ou tel “joueur” , ne pourrait constituer un “jeu” identifiable, et n’aurait aucun intérêt pour aucun “joueur”, sauf pour ceux qui accepteraient une “triche généralisée”, mais qui évidemment ne pourraient jamais prétendre que d’autres “ont triché” plus qu’eux-mêmes. Tout “jeu de triche” défini suppose une méta-loi que des “joueurs” acceptent explicitement ou implicitement de suivre.

3. Cependant il pourra être utile de voir en quoi les critiques de ma propre proposition peuvent en partie être similaires à celles qui ont été faites à la formulation “théorique” de la loi morale kantienne, dont notamment la célèbre formule de Péguy “Le kantisme a les mains pures mais il n’a pas de main?

ChatGPT ne connaît pas encore l’ “Egale Liberté Libre Egalité”

Ce 3 novembre 2023, je demande à ChatGPT 4 :

“Qu’est-ce que l”Égale Liberté Libre Égalité” ? “

Réponse de ChatGPT :

L’expression “Égale Liberté Libre Égalité” n’est pas une formulation standard ou largement reconnue en philosophie politique ou dans le discours politique, du moins jusqu’à ma dernière mise à jour en avril 2023. Il semble être une variation ou une interprétation des principes de la Révolution française, “Liberté, Égalité, Fraternité”, qui signifie “liberté, égalité, fraternité”.

La phrase originale “Liberté, Égalité, Fraternité” est un idéal qui a été largement adopté dans les démocraties républicaines et reflète l’engagement envers les droits individuels (liberté), l’égalité de traitement devant la loi (égalité) et un sentiment de solidarité ou de camaraderie parmi les citoyens (fraternité).

Si “Égale Liberté Libre Égalité” est une interprétation de ces principes, elle pourrait souligner un accent particulier sur l’égalité des libertés ou sur la liberté comme condition préalable à l’égalité. Cela pourrait signifier que pour que les individus soient vraiment égaux, ils doivent jouir d’une liberté égale en termes de droits et d’opportunités.

Il est également possible que cette phrase soit issue d’un contexte spécifique, comme une œuvre littéraire, une philosophie politique ou un mouvement social que je ne connais pas. Sans contexte supplémentaire, il est difficile de donner une explication précise ou d’évaluer pleinement sa signification. Si vous avez plus de contexte ou de détails sur l’utilisation de cette expression, je serais heureux d’approfondir l’analyse.

Nous pouvons donc envisager d’expliquer à Chat GPT, le sens et le contexte de cette nouvelle expression … et en quoi en effet, il y a un certain héritage possible à partir de l’ expression “Liberté Égalité Fraternité”

Remarque : un autre tryptique est en train de monter, dans une forme plus localisée et particularisée, mais qui me semble dans la même cohérence de l’ affirmation des droits humains : Femme,Vie, Liberté, aussi longtemps en tout cas que les deux premiers ne viennent pas soumettre le troisième ( Liberté ), à une autorité illibérale potentielle, mais qu’au contraire , la revendication spécifique “Femme,Vie” est bien celle d’une “Égale Liberté”et non d’un “patriarcat” retourné en “matriarcat” tout aussi archaïque …

En effet, dans l’histoire, nous avons toutes sortes de revendications de “Liberté” … qui ne se veulent libres que de renverser une autorité ou une domination établie antérieure, mais ne songent nullement à se prémunir contre leur propre tentation autoritaire et dominatrice.
Nous avons trop d’exemples permanents de retournements d’ identités “victimaires” en oppressions totalitaires pires que les dominations qu’elles prétendaient abolir.

C’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’ont amené à équilibrer, dans la formule même de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, la potentielle tentation totalitaire de cet Idéal, en continuant, par définition”, à placer toute institution collective contractuelle d'”Égale Liberté” sous le contrôle continu de la “Libre Égalité”de ses membres individualisés en “personnes libres et égales” :
Il en résulte que contrairement à la solution proposée par Rousseau à son propre problème, il ne s’agit jamais pour nous d’abandonner intégralement notre “liberté naturelle” en faveur de l’ obéissance à la “volonté générale” :
car cette supposée “volonté générale” ( même comme loi générale d’ “Egale Liberté” ) peut toujours être détournée, non seulement pas d’autres personnes, mais par toutes sortes d’intérêts collectifs supposés, et qu’il est donc préférable pour chacune des personnes contractantes, de conserver la possibilité de sauvegarder sa liberté naturelle en cas de “volonté générale” d’un État ou d’un “peuple” présupposé contraire à une effective “Égale Liberté” librement et volontairement acceptée par ses membres.
Il y a donc dans le projet contractuel rousseauiste, une contradiction entre le principe général d’ “Égale Liberté” qu’il prétend garantir par la “volonté générale” , et le renoncement qu’il propose à toute “liberté naturelle” antérieure des personnes contractantes.
En effet il est beaucoup trop facile, et c’est ce que montre l’histoire …, pour de quelconques intérêts partiels, privés ou “publics”, de se prétendre détenteurs légitimes ( et légaux ou constitutionnels … ) du monopole de la “volonté générale” du “peuple”.
Nous proposons donc, à travers le principe complémentaire de “Libre Égalité“, de conserver l’arbitrage permanent de chaque personne contractante désormais librement responsable de l’arbitrage personnel entre sa “liberté contractuelle” engagée vers l’Égale Liberté ( car seules ces personnes là , se voulant elles-mêmes libres et égales sont concernées ) , et le choix des renoncements éventuels à sa propre “liberté naturelle” que chacun, à sa manière, peut proposer en “équivalence” de l’intérêt qu’il peut lui-même avoir de voir les autres contractants respecter sa propre “liberté conventionnelle” d'”Égale Liberté” .

Nous reprenons donc bien sûr un certain nombre de considérations communes avec Rousseau et d’une façon plus générale avec la “modernité” des idéaux des “Lumières” “universalistes” de “Liberté Égalité Fraternité”, dont une certaine concrétisation juridique a pu être formulée en termes de “Déclaration Universelle des Droits Humains”. Mais , il ne s’agit plus pour nous de penser qu’il s’agit là de “droits et libertés naturelles inaliénables” qui nous seraient imposés par une “nature humaine” dont les composantes “essentielles “originaires” échapperaient à la volonté humaine elle-même , mais bien de formes de contrat volontairement institués, dont finalement chaque personne est responsable pour autant qu’elle en veut réellement la réalisation et qu’elle consent librement à une telle responsabilité …

L a pensée politique de Rousseau et de Kant à sa suite, marque en effet un tournant décisif dans la constitution des idéaux de Liberté et d’Égalité, et pour leur reprise progressive dans les systèmes juridiques des “États de droit”.
Mais nous voyons aujourd’hui aussi les limites des conceptions d’un contrat social ainsi supposé a priori : à la fois avec le recul de l’ histoire des mouvements politiques qui se sont revendiqués de ces idéaux, et le constat plus actuel d’un recul dans les faits de la valeur accordée par les pouvoirs “étatiques” en place à ces idéaux.
Un recul qui peut être constaté, soit au nom soit d’une “realpolitik”, soit de la prééminence des valeurs distinctives supposées des “Nations” ou des “peuples” sur un système de valeurs déclarées “universelles” .

Nous proposons donc un renouvellement fondamental, non pas tellement du noyau même des idéaux de Liberté et d’Égalité, dont nous proposons au contraire l’approfondissement, mais de l’organisation sociale, juridique et politique institutionnelle qui montre de plus en plus son incapacité à “gérer” l’ articulation de ces idéaux avec l’évolution réelle du monde.
Exemple flagrant de l’ impuissance des “Nations-Unies” et des instances juridiques internationales à obliger les “États parties” à respecter un minimum les “droits humains” dans leurs conflits …

Ces États – Nations, mais aussi d’autres mouvements d'”identité collective” à bases religieuses ou ethniques ou de continuités historiques ou géographiques présupposées, prétendent imposer leurs visions collectives à leurs membres supposés, et se croient autorisés au nom même du “droit des peuples souverains”, à bafouer les droits individuels des personnes, quelquefois avec l’ assentiment d’une grande majorité de leurs “citoyens” ou de leurs membres.

Nous saluons donc les initiatives, souvent minoritaires, de personnes qui choisissent librement de dépasser de tels clivages identitaires imposés, et qui cherchent à renouer des liens pacifiques, directement de personne à personne, prouvant ainsi qu’il est possible, pour celles et ceux qui le VEULENT ( “Libre Égalité” ), de poser les bases de nouveaux “contrats sociaux” qui ne prétendent plus réaliser la “volonté générale” à la place des personnes elles-mêmes et “unifier”, “en même temps”, tous les idéaux et valeurs contradictoires .

Un exemple récent d’une telle initiative de personnes, au-delà de leurs “appartenances” collectives supposées : les “Guerrières de la Paix”.

“Par définition”

Lorsque je suis amené à expliciter l’expression “Égale Liberté Libre Égalité” que je propose pour représenter la “valeur centrale” de référence de ma philosophie morale personnelle, certains aspects de cette proposition sont posés comme liés à la définition même de cette expression, alors que d’autres aspects peuvent beaucoup plus largement dépendre, soit des contingences d’un contexte réel d’ “application” ou d’utilisation effective de cette référence morale “idéale”, soit de l’interprétation subjective individuelle que chaque personne peut donner ou chercher à donner à cette expression “Égale Liberté Libre Égalité“.

En parlant de “définition“, je me pose librement moi-même comme auteur de cette “définition”, ce qui n’implique nullement que d’autres personnes ne puissent pas – au contraire – se revendiquer elles-mêmes comme libres “co-auteurs” de cette définition. Simplement, ces autres personnes ne peuvent pas prétendre m’enlever la liberté inaliénable de poser ma propre “définition” personnelle, sous un quelconque prétexte de “démocratie”, ou de “partage collectif égalitaire originel”, où ma liberté personnelle de création d’une telle “définition” serait soumise a priori à une “autorité” extérieure.

Ces autres personnes ne le peuvent pas, “par définition“, c’est à dire par la définition même que je donne de l’expression d’ “Égale Liberté Libre Égalité” que je propose, et qui inclut, “par définition” librement posée, définition que ces personnes elles-mêmes PEUVENT adopter, tout aussi librement que je la propose.
Elles peuvent aussi proposer , personnellement ou collectivement d’autres “définitions” pour cette expression “Égale Liberté Libre Égalité” , mais dans ce cas, soit elles parlent de “la même idée” que moi, et on ne voit pas pourquoi elles devraient m’empêcher de donner la”mienne”, soit en réalité, elles veulent utiliser cette même expression verbale “Égale Liberté Libre Égalité”, en lui donnant un autre sens, et une autre “définition” que celle que je propose en créant cette expression.
Mais dans ce cas, pourquoi vouloir absolument reprendre l’expression “Égale Liberté Libre Égalité”, pour lui faire dire autre chose, que ce que j’y ai mis “par définition” ?

En effet, l’expression “Égale Liberté Libre Égalité”, contient déjà, “par définition”, notamment de la “Libre Égalité”, la liberté de chaque personne de travailler à sa propre interprétation personnelle de la formule générale, A CONDITION qu’elle accepte en même temps l’ “Égale Liberté” des autres personnes de travailler “également” à leur propre libre interprétation personnelle de cette expression. Cette réciprocité de la liberté fait partie de la “définition” même, librement énoncée comme “Égale Liberté”.
Et l’implication réciproque des deux membres “Égale Liberté” et “Libre Égalité” en souligne en permanence la formule même de ce “contrat”.

Le fait que jusqu’à présent je n’ai pas trouvé, dans une recherche par mots clés dans la toile, d’autres textes et propositions que les miens qui utilisent cette expression “Égale Liberté Libre Égalité“, montre d’ailleurs que pour le moment, la “définition” que j’en donne reste encore dans une sphère très confidentielle.
Je n’ai aucune prétention à vouloir en répandre plus largement l’usage, si les personnes qui lisent mon texte, n’ éprouvent pas le besoin ou l’envie de reprendre une telle “définition” à leur propre “compte” ou en leur propre “nom”.

Quant à Vous, c’est Vous qui Voyez.

ELLE et “droit de propriété”

Le droit de propriété est-il compatible avec l’adhésion au principe d’ ” Égale Liberté Libre Égalité ? ” ( “ELLE” )
Si vous adhérez ( librement, par définition ) au principe d’ “ELLE”, vous adhérez notamment à sa partie “gauche” appelée “Égale Liberté”.

En tant que le “droit de propriété” est considéré par la plupart des systèmes juridiques comme une liberté fondamentale, le droit de propriété ne peut être limité que par l’Égalité de ce droit pour toute personne adhérant au principe d’ Égale Liberté.

Cela signifie que tous les “biens”, quelle que soit leur nature , dont une personne est “propriétaire”, et qui contribuent en général comme moyens et ressources pour l’exercice effectif d’autres libertés, donc à sa Liberté en général, doivent être équivalents entre toutes les “personnes libres et égales”, en termes de conséquences sur l’exercice de la Liberté de chaque personne.
L’ Égalité de la Liberté ne signifie presque jamais l’égalité obligatoire de telle ou telle ressource particulière, mais seulement que l’ensemble des ressources accessibles à une personne, qu’elles soient liées à une propriété collective ou à la propriété individuelle, doit permettre à cette personne d’exercer sa Liberté de façon équivalente ( C’est la Liberté possible qui doit être Égale, et pas nécessairement tel ou tel moyen particulier : la Liberté signifie précisément entre autres, la possibilité de substituer ou d’échanger différentes ressources utiles à l’exercice actuel ou futur de la Liberté, avec comme contrainte fondamentale , conséquence du principe d’ Égale Liberté, de continuer à procurer, également à chaque “personne libre et égale”, des moyens équivalents effectifs d’exercer sa liberté. )

Il est alors contradictoire de prétendre adhérer au principe d’ Égale Liberté – entre les “personnes libres et égales” – et de continuer à chercher des moyens , ressources, pour acquérir PLUS de Liberté qu’une autre “personne libre et égale”, que cela soit dans l’immédiat ou dans toute perspective future possible :
Une personne ( au sens juridique, qu’elle soit “physique” ou “morale” ), qui choisit de ne pas adhérer au principe d’Égale Liberté des “personnes libres et égales”, ne peut pas prétendre en même temps faire partie du “NouS” des “personnes libres et égales”. Adhérer au principe d’ “ELLE” c’est renoncer volontairement et librement, individuellement et collectivement, à vouloir PLUS DE LIBERTÉ qu’une autre “personne libre et égale”.
Ces autres “personnes libres et égales” s’étant bien sûr, par définition, soumises à la même obligation contractu-ELLE de la “Loi Morale Nouvelle”, si et seulement si elles adhèrent librement à ce double principe d'”Égale Liberté Libre Égalité”.

A la différence de l’ utralibéralisme capitaliste, qui ne met pas d’autres limites à la croissance des inégalités de toutes espèces entre personnes ou collectivités, y compris lorsqu’elles créent évidemment des inégalités croissantes de la Liberté des différentes personnes impliquées, le Principe et le Projet d’Égale Liberté Libre Égalité ( “PELLE” ) , s’oblige lui-même, par définition, à n’exercer sa Liberté actuelle et future, que si cette Liberté est également accessible à toutes les “personnes libres et égales”, c’est-à-dire à toutes les personnes qui font le libre choix d’entrer dans ce même contrat, et qui renoncent donc elles aussi, à vouloir “Plus de Liberté” que les autres membres contractuels.
Le “Plus de Liberté” visé dans le cadre du “PELLE” , ne peut donc être cohérent que si cette Liberté supplémentaire est également partagée, soit en termes de “biens communs”, soit en termes d’égal droit de propriété de chaque personne individuelle.
Et bien évidemment, tout “plus de liberté réelle”, doit en conséquence se poser la question des “ressources” de toutes sortes nécessaires, actuelles et futures pour l’exercice d’une telle liberté, et de la conservation de la possibilité ouverte, pour toute personne, de faire un jour elle aussi, le libre choix d’ adhérer à ce contrat.
De même la possibilité doit rester ouverte, au niveau de l’auto-organisation de la matière ( appelée souvent “nature” ) , de produire des systèmes matériels organisés, notamment “vivants” , dont le degré d’évolution ou de développement pourraient les amener à une capacité consciente équivalente à celle des êtres humains actuels, et donc à la possibilité pour ces “organismes”, de se considérer eux-mêmes comme des “personnes libres et égales” et de participer au “NouS” du “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales”.

A la différence de tout “égalitarisme collectiviste” ou de tout “collectivisme égalitariste”, le “PELLE” ne vise pas à instituer une telle “égalité” par la force, ni par la dépossession des personnes de leur “égal droit de propriété” :
Par définition de la partie “droite” du principe , à savoir la “Libre Égalité”, l’ Égalité de la Liberté définie dans la partie “gauche”, ne peut être établie en droit et en réalité que sur par et pour la libre décision personnelle des personnes d’Y adhérer .

Et pour être individuellement libres de leurs choix, les personnes doivent pouvoir disposer de façon équivalente de ressources pour leur liberté, non seulement par la mise en communs de certains “biens”, mais aussi par un droit à la propriété personnelle sur laquelle cette liberté peut s’exercer “souverainement”.

Il Y a donc bien une certaine continuité du “PELLE” avec ce qu’on appelle traditionnellement du “libéralisme politique”, ou encore l'”Esprit des Lumières”.

Mais, comme nous l’avons déjà signalé à plusieurs reprises, il n’ Y a aucun présupposé qu’une telle “Loi Morale Nouvelle” soit liée à un “droit naturel”, ni à la “nature humaine”, ni à une “constitution transcendentale du sujet”, ni à une “normativité originaire” de philosophie “phénoménologique”, ni évidemment encore moins, à un “droit divin” ou à un “droit de la nature” qui ne résulterait pas lui-même d’un libre choix des “personnes libres et égales”.

Les institutions juridiques et politiques qui seront ( ou ne seront pas … ) reconstruites en conséquence du principe et projet de “Loi Morale Nouvelle”, ne le seront que “par et pour” les “personnes libres et égales” qui par conséquent en déduiront elles-mêmes les exigences d’action possibles simultanément conformes à un projet d'”Égale Liberté” et de “Libre Égalité” où leur responsabilité personnelle individuelle est engagée en même temps que la construction de collectifs et d’institutions nouvelles capables en retour de stabiliser et de réguler de tels engagements.

Quant à Vous …. c’est Vous qui Voyez …

Les deux composantes temporelles de la liberté

Je propose ici une analyse des “composantes temporelles de la liberté”.
Bien sûr cette analyse étant elle-même “libre”, sera elle-même récursivement analysable à l’aide de ce “même modèle” à deux composantes, ce qui signifie que, dans la mesure où il s’agit “récursivement” toujours du “même modèle“, la “méta-liberté” qu’il suppose est toujours au moins un minimum “constante“, et que cette “méta-liberté” ne choisit pas d’être uniquement et absolument “impulsive“, bien qu’elle comporte toujours aussi une composante “impulsive“, abusivement considérée comme “immédiate” ou “instantanée”.

S’agissant du rapport avec la dimension temporelle, et si on suppose une représentation du “temps” comme étant classiquement liée à un tripartition linéaire et irréversible “passé”-“présent”-“avenir”, on pourrait s’attendre à ce qu’on se pose la question des “trois composantes temporelles de la liberté” .

Cependant si le rapport de la liberté au “passé” peut bien sûr être interrogé, cette question de la liberté par rapport au passé ne viendra qu’ultérieurement, car d’une certaine façon, la définition même de ce que nous appelons “passé”, est au moins partiellement liée à l’idée que le passé ne peut plus être changé, comme on dit “le passé c’est le passé” : Certes, le “contenu” de ce passé, devenu “passif”, est toujours considéré comme ayant “un jour” été “présent”.
Mais la part que nous considérons ( pas seulement librement ), comme “définitivement et irréversiblement passée’, signifie en fait que nous la considérons comme échappant “définitivement et irréversiblement” à l’action possible de notre “liberté”.
SI nous voulons remettre en question la dimension “réelle” du passé , en prétendant que la “passé” n’existe que dans notre représentation ( “présente” ou “à venir” ), c’est alors toute la question traditionnelle du rapport de nos “représentations” à la “réalité” que nous devons réexaminer.

En attendant je propose donc de considérer, de façon plus ordinaire, que les questions qui interrogent notre “liberté” se rapportent toujours, temporellement, soit au “présent” ( liberté immédiate en acte ), soit à l’ “avenir” où se déploie le potentiel d’une liberté future possible, qui ne sera “en acte” que lorsque cet “avenir” sera “présent”, mais dont la “présence future” est au moins en partie statistiquement “prévisible” et donc aussi partiellement “préparable”, en (pré-)supposant une certaine constance des conditions réelles de l’exercice de notre liberté.

Je propose d’appeler “composante impulsive” la composante de notre liberté qui considère que notre liberté en acte est liée à la conscience présente d’un acte volontaire “en train de se faire”, “en cours de réalisation”, et donc que “dans le même geste”, dans le “même mouvement” ou “moment”, la “réalisation” et le “contrôle conscient, “rétroactif et/ou proactif” de cette réalisation sont “concomitants” , mais que dans ce “même moment” ( voir note 1 en fin de page ) où cette concomitance se réalise, une variabilité non consciemment contrôlée dans son contenu, mais acceptée dans sa possibilité de “principe” ( composante “constante” ) vient se “composer” avec la “composante constante” de notre liberté, celle que précisément nous re-choisissons à chaque fois de “conserver”dans un tel “acte libre”.

La libre variabilité des contenus de nos libres choix n’est donc pas en contradiction, ( S’IL S’AGIT D’UN ACTE LIBRE ), avec la constance ou la conservation de certaines des conditions au moins qui permettent sa “libre réalisation en acte” .

Je propose donc de considérer que dans une telle conception où la “liberté” est toujours une re-prise de sa propre auto-re-configuration, l’idée même de liberté, dans son extension la plus “universalisable”, comporte certes l’idée d’une très grande variabilité, et même en partie de la pure “contingence” des contenus de cette liberté ( et donc d’une “impulsivité” liée à cette contingence ), mais aussi simultanément un principe d’ “identité” ou de “conservation” de cette “liberté elle-même”, notamment suivant sa dimension temporelle.

La mise en relation de la dimension “impulsive” de la liberté – nécessairement présente dans toute “ré-actualisation” de l’ exercice de la liberté – avec sa dimension “constante” par laquelle je peux présumer que je voudrai encore dans l’avenir “ouvert”, vouloir, au moins en partie ( celle qui concerne précisément la préservation de ma liberté” ) la “même chose” que ce que je veux actuellement : à savoir notamment “préserver ma liberté”.

Dans “ma liberté“, je pense donc comme parfaitement compatibles, à cause de conception générale suffisamment constante que je me fais de ma propre liberté , la part “impulsive” nécessaire à la sauvegarde de la créativité de cette liberté et à sa capacité d’adaptation choisie à “tout évènement futur possible”, et à sa part “rationnelle” et “raisonnable”, posant et s’engageant en responsabilité constante des actes “librement choisis”.
Et je suppose donc aussi librement que d’autres que moi PEUVENT aussi – aussi librement que moi-même – coordonner dans leur propre “liberté personnelle”, les aspects proprement “impulsifs et contingents” d’une telle liberté et les aspects constants de leurs libres choix.
Il est donc de la libre responsabilité de chacun ( telle que je peux librement la partager avec d’autres … ), de ne pas imposer aux autres la pure “impulsivité contingente” de sa propre liberté, s’il souhaite – librement – ne pas avoir à subir intempestivement la pure “impulsivité contingente” de la liberté des autres …

Autrement dit : nous POUVONS établir un minimum de “contrat moral commun” basé sur une reconnaissance mutuelle et réciproque de notre “Égale Liberté”, dès que nous ne confondons plus la notion de “liberté”en général ( pour nous-mêmes et pour les autres ) avec la seule “impulsivité contingente” qui reste pourtant une des composantes de chaque décision libre, mais “contrôlée” par sa re-prise consciente comme décision volontaire continuée.

Nous pouvons alors accepter de construire en commun un cadre contractuel des bases “raisonnables” d’une telle “Égale Liberté”, par et pour des “personnes libres et égales” qui se considèrent à la fois chacune comme telle ( en pure auto-nomie d’une telle décision ) et décident en même temps de considérer que d’autres personnes PEUVENT faire ce “même libre choix”.

De telles “personnes qui se considèrent elles-mêmes comme libres et égales”, n’ont alors plus “besoin” de prétendre que leur volonté d’être “libres et égales” et de reconnaître d’autres personnes comme “tout aussi libres et égales” leur est imposée par un quelconque “devoir” extérieur à leur propre volonté.
En particulier par un “devoir” qui leur serait fixé, soit par une volonté divine, soit par la “volonté générale d’un peuple”, ou d’une quelconque communauté d’appartenance ou d'”identité collective”.

De telles personnes ( dont VOUS POUVEZ librement faire partie … si VOUS le voulez librement ), acceptent alors la responsabilité morale de gérer par elles-mêmes et pour elles-mêmes l’articulation entre la composante “impulsive contingente” de leur propre liberté et la composante “raisonnable constante” de leur propre liberté. En acceptant donc aussi une certaine “impulsivité contingente” de la liberté des autres et une certaine “constance raisonnable” de la liberté des autres, qui ne correspond pas exactement à l’équilibre tout provisoire de ces deux composantes dans leur propre liberté personnelle …

Quant à VOUS, c’est VOUS qui voyez …


——


Note 1 : J’ai parlé de “concomitance”, “dans le même mouvement ou moment”, et non pas d'”instantanéité”, si on donne à ce terme “instant” la signification “ponctuelle” d’une représentation géométrique linéaire du temps, où le “présent” serait représenté par un “point” particulier de la “droite du temps”.
Le “présent en acte” dont je parle est donc temporellement “étendu”.
Si on veut se donner une représentation “géométrique” du temps, il faudrait plutôt alors désigner, comme “représentant géométrique du présent”, non pas un “point” de la droite, mais un “intervalle semi-ouvert”, dont une des “bornes”, du côté du “passé” est plutôt “fermée”, et l’autre, du coté de l’ “avenir”, plutôt “ouverte”.
De plus, rien ne nous oblige à considérer qu’un tel “présent” non ponctuel , mais temporellement “étendu” , soit confiné à un “segment de droite du temps”. En tant qu’espace de notre “liberté actuelle” ou “liberté en acte”, cet “intervalle” peut être considéré comme plus généralement représentable par des notions mathématiques de “topologie générale”.

Même si nous considérons que la dimension temporelle de notre existence consciente est fondamentalement contrainte par les dimensions de l'”espace-temps physique”, la représentation d’un tel “temps physique” ne se résume pas dans la géométrie de la “droite euclidienne” ou de la “droite de l’ensemble des “réels”, mais suppose que l’on se réfère au moins aux conceptions les plus “actuelles” des théories scientifiques de physique fondamentale.
( Avec notamment les difficultés de compatibilité entre relativité générale et physique quantique … )

Quant aux contraintes “biologiques” actuelles qui encadrent notre “liberté actuelle” et le rapport de notre liberté avec le “temps historique” ( par exemple la structure générale actuelle d’un “cerveau humain”), nous pouvons assez facilement comprendre sa “relativité” : non seulement à cause des mécanismes complexes de l'”évolution des êtres vivants”, mais parce que de plus en plus, notre activité humaine rétroagit sur notre propre “constitution biologique”.



Communautés

Dans la philosophie politique générale du Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité, il existe virtuellement une “communauté” des “personnes libres et égales”, dont toute personne peut décider de devenir “membre”, à condition simplement de bien comprendre la définition même de cette communauté par la valeur de référence fondamentale qui la définit : l’ “Égale Liberté Libre Égalité”:

La “compréhension” de cette valeur est une condition nécessaire mais pas suffisante : En plus d’avoir “compris” la signification la plus générale de cette expression, que partagent, – par définition – toutes les personnes qui Y adhèrent, vous aurez compris notamment que personne d’autre que vous-mêmes ne peut décider à votre place d’Y adhérer, mais qu’en conséquence, si vous décidez d’Y adhérer, c’est vous, dans votre propre liberté et responsabilité personnelle pleine et entière, qui en plus d’avoir “compris” de quoi il s’agissait, déclarez que “personnellement” vous décidez librement d’Y adhérer, et donc de partager cette adhésion “morale” avec d’autres personnes, dans la mesure où vous savez alors que ces autres personnes adhèrent à cette même “valeur commune” de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, dans les mêmes conditions formelles de liberté pour chacune, et savent donc notamment qu’elles n’Y adhèrent toutes que sous la condition de leur libre décision personnelle.

Il y a donc une différence essentielle entre simplement “comprendre” la signification générale de cette valeur, et décider d'”adhérer” moralement à cette valeur, puisque précisément, la “Libre Égalité” est, par définition, tout aussi nécessaire que l’ “Égale Liberté“, et donc que toute supposée “adhésion” qui aurait été obtenue pour d’autres “raisons” , motivations, pressions diverses, que votre propre libre décision autonome personnelle, n’est pas une authentique adhésion à l’authentique valeur de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”.

Ce serait notamment le cas si vous vous sentez “obligés” d’adhérer à une version du principe d’ “Égale Liberté”, parce que vous “croyez” à l’existence et à la “valeur universelle” d’un tel principe, parce que vous identifiez purement et simplement ce principe avec le principe fondamental des “droits humains”, auquel vous êtes supposés adhérer en vertu de la “Déclaration Universelle des Droits Humains” de 1948 : Article 1 : “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits …

La différence essentielle entre une “Déclaration Universelle des Droits Humains” avec la Proposition “E.L.L.E.”, vous l’aurez compris, est précisément la présence dans la proposition “E.L.L.E.” , du deuxième volet “LIBRE ÉGALITÉ”, c’est à dire que toute la “valeur” qui désormais peut être attribuée à une “Égale Liberté” ( supposée “universalisable”, mais sans être “universelle a priori, puisqu’ elle dépend précisément de la libre décision de chaque personne )

Conséquences :

La communauté que nous pouvons appeler “P.E.U.P.L.E”( “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” ) ne peut pas être immédiatement identifiée avec “tous les êtres humains” , parce que l’adhésion des personnes “libres et égales” à leur propre projet d’ “Égale Liberté”, ne peut avoir une quelconque valeur “morale” que si et seulement si ces personnes Y adhèrent personnellement :
Or je ne pense pas que quiconque Vous ait demandé, à Vous personnellement, si Vous êtes d’ accord avec l’ article 1 de la DUDH, si personnellement vous adhérez à cette proposition que “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits …”.

Mais direz vous peut-être : “ce n’est pas moi qui ai décidé ou qui peut décider librement que “tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits … ” …
je ne peux que m’y soumettre, soit par “obligation moraleindépendante de ma volonté personnelle parce que cette obligation fait partie de ma “foi humaniste” voire d’une “foi spirituelle” , soit par contrainte juridico-politique : si je ne me comporte pas conformément à ce droit humain internationalement déclaré comme universel, je risque d’être plus ou moins directement mis en cause comme “justiciable” et avoir à en rendre compte devant un tribunal national ou international “.

C’est précisément cette pré-compréhension supposée “obligatoire” de l’ “Égale Liberté“, comme “universelle a priori“, qui est directement et explicitement remise en question par la présence du deuxième volet de la “Libre Égalité”, dans la formulation complète qui Vous est proposée comme”Égale Liberté Libre Égalité” .

Vous ne pouvez donc considérer que vous décidez de faire partie de ce “P.E.U.P.L.E.” de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” , que si vous considérez en même temps que à la fois vous-mêmes et les autres personnes qui feront ce choix d’adhésion, êtes libres de faire un tel choix, et n’y sont, ni contraints par une force quelconque, ni “obligés” par quelque pression morale hétéronome que ce soit, même s’il s’agit de l’ “universalisme humaniste des droits humains” …

Si vous continuez à penser que “tout le monde est obligé de penser que les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits“, sans vous poser au moins la question de savoir comment une telle “égale liberté des êtres humains” pourrait avoir une quelconque valeur si elle n’était pas elle-même librement établie et acceptée par ces êtres humains, non pas “collectivement”, mais bien par chacune des “personnes humaines” ainsi concernées et supposées en être éventuellement “justiciables”, alors il faudra bien réfléchir effectivement à votre propre libre adhésion à la valeur de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” ici proposée.
Cette proposition est en effet dans une certaine mesure “nouvelle”, par le rôle fondateur essentiel de la liberté individuelle, ou de l’ “autonomie personnelle”, dans sa propre auto-justification potentiellement “universalisable”, mais pas “universelle a priori”, ni en termes de “loi morale”, ni en termes de “droits naturels”, ni en termes de simple “droit positif” d’une législation juridique “internationale” .

En effet ce dont il s’agit en effet, si vous l’avez compris, c’est d’une telle refondation de l’ “Égale Liberté”, mais dans son lien indissoluble ( par définition ) avec la “Libre Égalité” , c’est à dire avec une libre décision nécessairement personnelle d’en accepter la valeur pour vous-mêmes.

D’où la reprise répétitive de l’avertissement : “Mais c’est Vous qui Voyez”.

“Personne libre et égale, souveraine sur elle-même”

La notion de “souveraineté” , appliquée à la “personne”, semble dans un premier temps n’avoir de sens que dans la notion ancienne de la “souveraineté” de la “personne” du “monarque”, où il s’agissait bien d’une “personne” humaine, mais supposée “régner” sur tout un ensemble de personnes, qui étaient ses “sujets”.
Avec la “démocratie”, entendue comme “souveraineté du peuple”, ainsi qu’elle se définit notamment dans le Contrat social” de Rousseau, le rapport de domination “hiérarchique” n’est pas aboli en général, mais transféré de la hiérarchie de statut entre des personnes ( devenues “citoyens” d’une république démocratique), à la hiérarchie du “souverain” qu’est désormais le “peuple” à travers sa “volonté générale”. sur l’ ensemble des “citoyens libres et égaux devant la loi”.
Rousseau et la pensée “révolutionnaire” en général, conservent donc la notion de “souveraineté”, même si, dans cette étape “rousseauiste”, le “souverain” est constitué par le “collectif” des citoyens législateurs en même temps qu’ils sont par là même soumis à la Loi commune qu’ils se donnent en tant que produite par leur “volonté générale”.
Il y a même dans le Contrat social de Rousseau, qu’il croit être la “solution” au problème qu’il pose, une “aliénation” générale du pouvoir propre de chaque personne qui remet son pouvoir au collectif du “peuple” :

Extrait du Chapitre VI du Contrat social :

«Trouver une forme dʼassociation qui défende & protège de toute la force commune la personne & les biens de chaque associé, & par laquelle chacun sʼunissant à tous, nʼobéisse pourtant quʼà lui-même & reste aussi libre quʼauparavant?»
Tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la solution.

Les clauses de ce contrat sont tellement déterminées par la nature de lʼacte, que la moindre modification les rendroit vaines & de nul effet; en sorte que, bien quʼelles nʼaient peut-être jamais été formellement énoncées, elles sont partout les mêmes, partout tacitement admises & reconnues, jusquʼà ce que, le pacte social étant violé, chacun rentre alors dans ses premiers droits & reprenne sa liberté naturelle, en perdant la liberté conventionnelle pour laquelle il y renonça.
Ces clauses, bien entendues, se réduisent toutes à une seule savoir, lʼaliénation totale de chaque associé avec tous ses droits à toute la communauté. Car premièrement, chacun se donnant tout entier, la condition est égale pour tous, & la condition étant égale pour tous, nul nʼa intérêt de la rendre onéreuse aux autres.

“J’ai déjà plusieurs fois expliqué la différence fondamentale de ma Proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” avec la proposition de “solution” du “contrat social” de Rousseau, bien que ma Proposition puisse être considérée comme une “réponse” à la même question posée par Rousseau et que je peux reprendre exactement :
Trouver une forme dʼassociation qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun sʼunissant à tous, nʼobéisse pourtant quʼà lui-même et reste aussi libre quʼauparavant
La différence tient non pas dans la “partie gauche” de l’ “Égalé Liberté”, mais avant tout dans sa “partie droite” , à savoir la “Libre Égalité” :
Autrement dit , il n’est demandé à personne, dans ma Proposition, de renoncer à sa “liberté naturelle”, et donc de “s’aliéner avec tous ses droits à toute la communauté” !

Ce que je dis, c’est que tant que des personnes ( pas nécessairement “tous les êtres humains ” ) ne trouveront pas des moyens de construire leur “Égale Liberté” en termes d’institutions communes en effet ( “Loi” , “liberté conventionnelle”, “droit” …) , tout en conservant, dans le même système institutionnel, “juridique” , entre elles la même “Libre Égalité”, qui permet à chacune d’entre elles de gérer par elle-même, pour elle-même, l’articulation entre sa “liberté naturelle” personnelle et la nouvelle “liberté conventionnelle” à construire entre ces personnes “associées”, la “solution juridico-politique” prétendue du contrat social rousseauiste, sera vaine, puisque reposant finalement sur la simple “force” de la “violence collective légale”, à laquelle, comme Rousseau l’imagine facilement, pourra toujours opposer la reprise de sa “liberté naturelle”, ou encore sur l’utopie perpétuellement renaissante et repoussée, d’un supposé “accord universel”a priori de toute personne avec un tel “contrat”.
La “solution rousseauiste”, ne crée donc que les conditions d’une instabilité continuelle entre la tentation totalitaire ( “aliénation de chacun avec touts ses droits à la communauté” ) et le retour à l’anarchie chaotique de la “guerre de tous contre tous” … Ce que d’ailleurs le spectacle de l’histoire des hommes nous montre en permanence.

Il n’y a, pour moi ( et pour toute personne qui choisit de se référer à une analyse similaire du problème ) que la possibilité d’ouvrir le choix de l’ “Égale Liberté”, comme étant un libre choix possible pour une personne humaine réelle, utilisant sa “liberté naturelle”, mais choisissant explicitement et consciemment de s’associer “conventionnellement” avec d’autres personnes, pour autant que ces autres personnes associées fassent elles-mêmes réciproquement, totalement librement ( sur la base de leur propre “liberté naturelle” ), ce “même libre choix” : ce qui constitue la partie “Libre Égalité”, dont la reconnaissance simultanée avec l'” Égale Liberté” définie la “formule” fondatrice globale.

Autrement dit encore : dans le cadre d’un environnement d'”ultralibéralisme” général, rien n’empêche des personnes de décider librement de ne plus chercher à se dominer les unes les autres et d’affirmer et de communiquer publiquement leur choix d’une Égalité fondamentale de statut de “personne libre et égale”, mais “souveraine sur elle-même”, comme elle accepte désormais de considérer que les autres personnes “associées” soient également “souveraines sur elles-mêmes”.
Il faut et il suffit, pour commencer, de renoncer, non pas à la souveraineté sur soi-même, mais à la souveraineté sur d’autres personnes, que cette volonté de souveraineté dominatrice sur d’autres personnes soit individuelle ou exercée à travers un “collectif souverain” du type “État Nation”, ou communauté culturelle historique ou “ethnique”, etc.

Ce à quoi il faut alors renoncer, c’est au postulat prétexte que si “tout le monde” ne veut pas accepter une “Égale Liberté”, alors il est impossible de réaliser une telle “Égale Liberté” entre les personnes en nombre restreint qui choisiraient librement un tel contrat.

Il est possible alors, pour chaque personne qui comprend le problème ( je suppose que Vous le comprenez ) de “commencer” à penser son libre mode de participation à un tel projet.

Il va de soi qu’un tel “nouveau contrat social“, ne peut pas prétendre, comme Rousseau le prétend, que la “solution” de son contrat contient des clauses “partout les mêmes et partout admises … “.

Personne, en se déclarant librement favorable à ce “nouveau contrat social“, ne peut alors se dispenser de réfléchir par lui-même et pour lui-même, à la nature et au degré de sa participation personnelle à cette définition et construction associative “conventionnelle”, car il ne s’agit pas de s’y “donner tout entier”, mai seulement d’y contribuer à sa manière … si on veut et pour autant qu’on veut que d’autres aussi choisissent d’y participer … à leur façon.

Ceux qui ne veulent donner qu’un accord formel, partiel, plus ou moins virtuel à un tel projet, sont libres de ne faire que cela ( et l’ abstention est déjà ici un “moindre mal”, en laissant simplement y travailler ceux qui le veulent .. ), et donc à n’y consacrer qu’une très petite part des ressources de leur “liberté réelle” ( car il faut au moins , pour y réfléchir, prendre un petit temps de réflexion ).
Ceux qui se montrent impatients, doivent simplement se demander ce qu’ils sont personnellement en capacité de faire pour répondre à leur “impatience”, et, par définition même de l’ égale liberté”, ne pas demander que d’autres fassent à leur place un travail auquel ils ne souhaitent pas eux-mêmes participer, si peu que ce soit …

C’est donc Vous qui Voyez …