Quelle articulation de la libre institution de l’Égale Liberté Libre Égalité avec la réalité physique “spatiotemporelle” de l’organisation matérielle de l’univers ?

Cette question semble a première vue très proche de la problématique kantienne, où la Liberté , tout en ne faisant pas partie des “lois de la nature”, si par “nature” on entend l’ensemble des “phénomènes” au sens kantien, descriptibles en termes de “lois scientifiques”, est cependant supposée être une forme de “causalité” dont, d’après Kant, on ne pourrait jamais connaître le fonctionnement, puisqu’il est supposé appartenir au “monde intelligible” ou monde des “choses en soi” , mais dont nous ne pouvons pas avoir d’ expérience “objective” …
Chez Kant, la Liberté est postulée, en partant de la position préalable d’une “normativité” ou “Loi morale” universelle dont il prétend précisément avoir mis à jour la structure fondamentale sous la forme d’un “impératif catégorique” , qui inscrirait la mêmeforme générale d’une législation universelle” dans l’ordre du devoir moral, que la forme de la “législation” qui structure les “phénomènes” observables et la causalité dans l’ordre de la nature et des sciences, notamment de la physique ( … newtonienne ) supposée décrire adéquatement ces phénomènes.

Je rappelle qu’il n’y a rien de tel dans la proposition que je fais d’une “Loi Morale Nouvelle”, qui précisément ne peut devenir “Loi” que par la volonté radicalement Libre des “personnes” qui se définissent elles-mêmes comme “personnes libres et égales”. Si je peux faire une telle “proposition”, purement “personnelle” en effet, sans rien demander à personne d’ “autre”pour en proposer la “définition”, c’est précisément que le point de départ est “auto-posé” en toute “autonomie” par une telle liberté personnelle radicale.

C’est ensuite que chaque “autre personne” peut, si elle le veut elle-même librement, considérer une telle proposition comme étant tout aussi bien la sienne “propre”.
( Réciproquement, s’il se trouve que Vous fassiez par et pour Vous-mêmes initialement cette même proposition dans sa signification essentielle, sous une mise en forme textuelle ou de “représentation” verbale possiblement différente ou même dans un tout autre “langage” d’énonciation, à partir du moment où je m’apercevrais que c’est bien la “même proposition” que celle que je ferais moi-même, j’Y adhèrerais tout aussi librement que j’adhère à la mienne “propre”, puisque précisément cette proposition est pensée pour POUVOIR ( et non “devoir” à la manière kantienne ) être pensée et acceptée par toute “personne libre et égale” qui en initierait de la même façon l’énonciation. )

Cette différence entre “Loi Morale Nouvelle” supposant une “Libre Égalité” réciproque de l’ “Égale Liberté”, et la “Loi Morale Universelle” supposée par Kant, pose aussi alors différemment la question du rapport entre l’ordre de la normativité éthique et l’ordre de la “vérité” tel qu’il est constitué par la connaissance scientifique de l’Univers et de ses organisations dynamiques matérielles évolutives et complexes ( dont notre cerveau actuel d’ “homo sapiens” … ).

La “Liberté” n’Y est plus pensée obligatoirement sous la forme d’une “causalité” transcendantale appartenant au “monde intelligible en soi” , mais dont le fonctionnement serait inconnaissable au niveau les “phénomènes” auxquels un acte libre donne lieu :
Au contraire, il est alors possible de poser LIBREMENT, que nous pouvons, comme “personnes libres et égales”, décider d’observer scientifiquement et de modéliser théoriquement toutes les “phénoménalités” corrélatives à un acte dont nous avons LIBREMENT décidé qu’il était LIBRE, en particulier au niveau des régulations rétroactives qui se produisent à cette occasion dans nos “cerveaux conscients”, à différentes échelles physiques spatio-temporelles.
Et en particulier, les organisations matérielles des “états” fonctionnels du cerveau lorsque nous utilisons le mot “liberté” en liaison avec certaines situations, leur analyse consciente et les décisions que nous prenons en les qualifiant de “libres”, peuvent apporter des éléments de compréhension nouveaux sur la forme complexe de “récursivité” à l’œuvre dans une “action libre”.

Nous postulons en effet ( dans une forme de”matérialisme moniste”), que tout vécu subjectif conscient que cette conscience peut elle-même distinguer “en elle-même” , résulte d’une émergence qui possède nécessairement aussi d’autres façons possibles de se manifester à une observation externe, comme organisation matérielle interne à l’univers physique.
( Déjà aujourd’hui, les neurosciences sont capables de mettre en évidence assez finement les corrélations entre expériences subjectives “en première personne” relatées par les personnes, et les états des réseaux de neurones cérébraux qui s’ activent corrélativement. )
La distinction cartésienne “métaphysique” d’une “substance pensante” et d’une “substance étendue” me semble depuis longtemps une absurdité qui crée artificiellement de toutes pièces un problème ultérieur de leur “communication” ou de la “liaison de l’âme et du corps”dans une “glande pinéale” quelconque, ou pour d’autres par un miracle continu de la “volonté divine” de maintenir un tel parallélisme entre phénomènes cérébraux matériels et vécus subjectifs conscients …
Mais la distinction kantienne aussi “radicale” entre “phénomènes” et “noumènes” est pour moi tout aussi arbitrairement inutile, en prétendant instaurer des “impossibles à connaître” sans réelle preuve ( “scientifique” ) d’une telle impossibilité, mais uniquement des spéculations métaphysiques à ce sujet … La “structure transcendantale du sujet” que Kant prétend découvrir par “déduction transcendantale” … n’est que celle du philosophe Emmanuel Kant, alors qu’il aurait pu, conformément à sa propre critique de la métaphysique de ses prédécesseurs, entreprendre une “critique” bien plus “radicale” des “pouvoirs de la raison” lorsqu’elle spécule ainsi sur les rapports entre “phénomènes” et “chose en soi” …

Mais il aurait alors dû abandonner son projet de “fondement de la métaphysique” … y compris de sa “métaphysique des moeurs” !




Liberté et Égalité

Le Proposition “ELLE” conjugue bien sûr ces deux “valeurs” fondamentales.
En un certain sens donc elles sont toutes les deux aussi importantes ( “également importantes” ), puisque de façon symétrique ou réciproque, la Liberté dont il est question est voulue comme Égale pour chaque “personne libre et égale, souveraine sur elle-même”.

Mais, précisément réciproquement, cette “Égale Liberté” ne VAUT que par et pour les personnes qui font le Libre choix d’adhérer et de conférer cette valeur à la proposition “ELLE”, autrement dit, ces personnes sont fondamentalement libres d’effectuer ce choix … ou de ne pas le faire, et donc de faire d’autres choix de “valeur” ou de priorisation de leurs valeurs.

Remarque : Il y a là une différence considérable avec le principe rawlsien d’ “Égale Liberté”, puisque celui-ci est pensé par Rawls comme devant être valable “pour tous”, ou du moins pour tous ceux qui sont citoyens d’une “démocratie” ou au moins d’un “état de droit”.
Mais dans tous les cas, Rawls ne leur laisse pas le libre choix individuel d’adhérer ou non à son “premier principe de Justice”, puisqu’il pense que ce principe peut être logiquement déduit – sous le voile d’ignorance -par les représentants de personnes libres et égales.
Sauf que telle est pour moi d’abord la question : encore faut-il que ces personnes choisissent librement d’être de tellespersonnes libres et égales“!
Bref, malgré la croyance des “philosophes politiques” qu’il est possible de construire une sorte de “vérité” théorique de telle ou telle de leurs positions,
la diversité permanente du spectre de leurs divergences, chaque “philosophe politique” ayant sa propre conception d’une telle “vérité”, montre qu’en fait ils font des choix philosophiques personnels différents :
Ils “devraient” donc au moins tomber d’accord sur la valeur commune de leur liberté personnelle d’avoir la conception de “philosophie politique” ou “sociale” de leur choix. Et que tout accord collectif de certaines personnes- philosophes ou pas – sur certains de ces choix de philosophie politique, ne peut lui-même résulter que d’un libre choix personnel d’entrer dans cet accord.
Mais dans ce cas, il devrait pouvoir exister autant de modalités d’association collective politique, que de grands types de choix personnels de philosophie politique, et non pas, comme dans la réalité actuelle, de contrainte historico-géographique prétendant imposer à chaque habitant d’une “nation souveraine” , une modalité contrainte commune du “vivre ensemble” propre à cette entité collective.


Quand je dis que les personnes sont fondamentalement libres de choisir d’adhérer à la proposition “ELLE” , et que cette liberté est inscrite dans la proposition ELLE-MÊME, je parle d’une forme de liberté initiale, donc soit de la “liberté naturelle”, soit d’une forme de “liberté conventionnelle” à laquelle la personne a précédemment déjà adhéré. Une forme initiale de la liberté, dans laquelle précisément la décision n’a pas encore été prise par la personne d’accorder cette même liberté qu’elle choisit et veut pour elle-même, à toute autre “personne” dans l’univers pour autant que celle-ci en fasse de même.
C’est donc si et seulement si elle fait le libre choix d’entrer en effet dans une nouvelle forme “conventionnelle” ou “contractuelle” qui associe l’ “Égale Liberté” et la “Libre Égalité”, qu’elle peut prétendre faire partie de ce “P.E.U.P.L.E.” . Elle doit alors se sentir concernée par le passage progressif d’une simple déclaration “Form-ELLE” à une “institution” “Ré-ELLE”.

Si l’adhésion à la proposition “ELLE” ne peut, par définition , qu’être libre, quels sont les autres “libres” choix possibles ( en termes de “liberté initiale”):

– Ceux où la Liberté n’est pas choisie comme valeur fondamentale, mais comme soumise à une autre “hiérarchie de valeurs” : la personne qui fait un tel choix, doit alors se débrouiller avec sa propre adhésion à cette hiérarchie, alors qu’elle ne se pense pas ou ne se veut pas, en même temps, entièrement libre d’un tel choix … ( puisque une autre hiérarchie de valeurs précède et encadre cette liberté )
– Ceux où la Liberté est bien choisie comme fondamentale, mais uniquement par et pour la personne elle-même, sans qu’elle accepte que d’autres personnes puissent tout aussi librement qu’elle-même affirmer une telle Liberté.
La personne qui fait un tel “libre” choix, doit bien sûr s’attendre à ce que d’autres personnes, fassent comme elle, et ne lui reconnaissent donc pas la même Liberté qu’elles posent “librement” pour elles-mêmes.
Si un conflit quelconque surgit entre de telles Libertés qui ne se reconnaissent pas mutuellement comme “Égales”, c’est bien sûr d’autres formes de “réglement des conflits” que ces Libertés devront accepter entre elles, ou avec des forces collectives coercitives imposant leur façon de distribuer la Liberté … inégalitairement ( Ainsi bien sûr, la “loi du plus fort” ou de toute autre forme de domination où une “Liberté” pense pouvoir ou devoir s’imposer aux autres personnes ).
On connaît à ce sujet la célèbre “dialectique du maître et de l’esclave” de Hegel.

4 dimensions de la Liberté

Lorsque nous parlons de Liberté, nous pouvons avoir en vue au moins 4 qualifications différentes de cette Liberté :

Nous allons distinguer classiquement :

La “liberté naturelle” dans son rapport à la “liberté conventionnelle”

La “liberté réelle” dans son rapport à la “liberté formelle”

Ces deux couples de qualifications de la liberté ne doivent pas être confondus, même s’il existe bien sûr une corrélation possible entre d’une part la “liberté naturelle” et la “liberté réelle” ( la “liberté naturelle” est une “liberté réelle”, mais on espère que la “liberté conventionnelle” puisse aussi devenir “réelle” et ne se contente pas de rester “formelle” ! ).

  1. La “liberté naturelle” est constituée de l’ensemble des ressources fournies par la “nature” ( aussi bien dans l’organisation biologique du corps humain, que dans le “ressources naturelles” de l’environnement d’une personne ) et qui permettent ou amplifient la liberté de cette personne, indépendamment du fait d’avoir établi des “conventions” ou des “contrats” explicites de protection des libertés avec d’autres personnes ou avec des collectivités humaines.
    Il est bien évident que cette “liberté naturelle“, à part la généralité de l’organisation biologique humaine ( appartenir à l’espèce homo sapiens ), est très inégalement répartie, aussi bien à cause de la diversité des ressources biologiques génétiques des personnes qu’à cause de la diversité considérable des ressources “naturelles” locales accessibles aux différentes personnes.
    C’est bien pourquoi, depuis longtemps, les êtres humains ont imaginé des moyens pour compenser ces inégalités naturelles, à l’aide de “conventions”, d’institutions, de lois, qui sont supposer réguler ou répartir plus “justement” ou “équitablement” les ressources et les contraintes qui conditionnent la “liberté naturelle” , en substituant au moins partiellement à cette “liberté naturelle” – “naturellement inégalitaire”- , une “liberté conventionnelle”, dont la “garantie” de protection et de répartition des ressources nécessaires à l’ exercice de la liberté, est assurée non plus par la “nature”, mais par le “droit” et de façon générale par des institutions humaines collectives supposées apporter plus de “justice” et d’ “égalité” dans les ressources nécessaires à chaque personne pour exercer sa liberté.

    Mais de tels accords “conventionnels” définissant notamment des “droits et libertés fondamentales” sont d’abord définis et discutés à un niveau “formel”, dans les débats et les textes, en définissant par conséquent une “liberté conventionnelle formelle“, mais dont rien ne garantit spontanément la réalisation effective comme “liberté réelle“.
    Ce débat entre “libertés formelles” et “libertés réelles” a été notamment historiquement et politiquement très affirmé dans l’opposition entre les régimes de la “guerre froide” au lendemain de la deuxième guerre mondiale, au sujet de l’interprétation à donner à la récente “Déclaration Universelle des Droits Humains” à travers la Charte des Nations Unies et des deux grands “Pactes” qui étaient supposés donner lieu à des applications réelles et ne pas en rester au niveau des grandes déclarations “formelles”.



Quelle “laïcité” ?

Les querelles sur le “voile” en France, alors qu’elles n’ont pas d’équivalent ailleurs, posent un vrai problème sur la façon dont certains et certaines en France interprètent la “laïcité à la française” :

Voir cet article dans AOC :

Turban des Sikhs en Grande-Bretagne et hijab des musulmanes en France

Par Olivier Esteves

L’Appel de la PELLE

Encore un “jeu de mots” !

La “PELLE” est bien sûr l’acronyme de “Proposition de l’Égale Liberté Libre Égalité“.

En tant que “jeu de mots”, ce jeu se situe dans la sphère “esthétique”, et donc particulièrement “idiosyncrasique” de mes intérêts, aussi prénommée allégoriquement “Esth-ELLE”.

Il est donc aussi possible de suivre toutes les pistes ouvertes par une telle “pelle”, déjà évoquée comme “la pelle à lard” ( où l’ appel à l’art se fait entendre ).
On peut trouver notamment dans la “pelle à neige” de Duchamp , un semblable “ready made”.

Mais bien sûr, de nombreuses résonances infantiles peuvent venir ici s’y mêler :
“Comment tu t’appelles ?” , est une adresse fréquente venant d’un adulte inconnu … Faut-il entendre , après coup : “Comment tue ta pelle ?” , dans la mesure où une pelle en effet peut devenir facilement une “arme par destination” !

Ainsi la “pelle à neige” de Duchamp suspendue peut facilement être assimilée à une guillotine …
L’annotation “In advance of the broken arm” semble suggérer cependant qu’il , s’agit d’un instrument de prévention pour éviter les bras cassés …

Si je me réfère à ma propre mythologie biographique, plusieurs “pelles” ont pu marquer ma mémoire :

L’une sans doute, une petite pelle, me servait dans mon enfance presque quotidiennement à ramasser du crottin de cheval ou de la bouse de vache , le long d’une route de campagne, de façon à pouvoir servir d’engrais pour le jardinage de mes parents.

Une autre pelle, une pelle de boulanger, est beaucoup plus anecdotique,
mais je l’ai utilisée comme illustration symbolique, où j’enfournais un “tarte flambée” dans un four à pain.

ELLE n’est pas une “théorie de la justice”

Les lecteurs de mes textes qui ont une certaine culture ou même un simple vernis de “philosophie politique”, et encore plus certains spécialistes universitaires de ce domaine, peuvent bien sûr considérer en un certain sens que mes propositions font preuve d’un amateurisme superficiel qui n’a pas pris le temps d’une véritable formation universitaire dans le cadre de cette discipline appelée “philosophie politique”. Et donc que, aussi longtemps que je n’aurai pas suivi un cursus de formation minimale de ce type, et/ou prouvé que je connaissais les “grands classiques” de cette discipline, cela serait une perte de temps précieux pour les universitaires en question, de porter la moindre attention à des opinions personnelles mais “superficielles” comme celles que j’expose sur ce blog.

Je n’ai d’ailleurs pas la prétention de proposer une “théorie de la justice” qui pourrait rivaliser ou même discuter simplement avec les grandes variantes de “théorie de la justice” dont la “philosophie politique” fait son objet de travail et de publications spécialisées et thèses universitaires.

Il ne s’agit pas, dans ma proposition, d’une “théorie”, déjà du simple fait que, hors du champ des disciplines proprement scientifiques ( et pas simplement “universitaires” ) , l’emploi du mot “théorie” me paraît toujours suspect, dans sa prétention à vouloir constituer, dans le champ de la philosophie en général, et de la philosophie morale et politique en particulier, un corpus de propositions de “validité” équivalente à celle des théories scientifiques dans leurs champs disciplinaires ou interdisciplinaires spécifiques.

Je concède aussi que dans l’état actuel de ma proposition résumée sous l’expression “Égale Liberté Libre Égalité”, le simple développement de l’ architecture conceptuelle et la recherche d’une cohérence “logique” minimale dans cette architecture, n’en sont encore qu’à l’état de projet balbutiant, donc en effet rien qui puisse s’apparenter à une “théorie”, même simplement “philosophique”.

Mais, en plus des circonstances de ma propre “paresse”, il y a en réalité une raison de fond qui fait que ma proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” ne peut pas être développée suivant un seul développement conceptuel, mais suppose par définition, dès ce noyau minimal de proposition formulée, une multiplicité de pistes possibles, à cause de la présence de la deuxième moitié de la proposition, à savoir de la “Libre Égalité”, qui confère à chaque personne susceptible de se référer à ma proposition globale, un pouvoir d’interprétation strictement personnel individué, de la proposition “ELLE”, tout en exigeant, mais de façon très générale et donc en un sens très “abstraite”, une certaine communauté de référence de “valeur” plus précisément énoncée dans la partie gauche comme “Égale Liberté”.

Autrement dit, à supposer qu’il puisse y avoir un développement “théorique” en terme de “philosophie politique” et plus particulièrement de réflexion sur la possibilité ou non d’une “théorie de la justice” en relation avec ma proposition “ELLE, un tel développement ne saurait être le fait exclusif de “spécialistes” ou de “professionnels” de la philosophie politique, aussi ouverts d’esprits soient ils, parce que toute interprétation “théorique” conceptuellement développée de ma proposition ( Notamment du versant “gauche” de l’ Égale Liberté”), doit, PAR DÉFINITION, pouvoir s’articuler avec le pluralisme intrinsèque de ce que j’appelle “Libre Égalité”, qui est comme tel, par définition, directement impacté par la diversité et la multiplicité des opinions et prises de positions interprétatives des personnes individuées qui choisiraient de se référer à ma proposition.

Il existe d’ailleurs de fortes raisons, pour moi, de penser que la problématique de l’articulation de l’ “Égale Liberté” et de la “Libre Égalité” a quelque chose à voir avec la question posée en philosophie politique de la possibilité d’une “théorie de la justice” qui soit constructible, malgré ou à cause même du pluralisme des “conceptions du bien ou de la vie bonne”.

En effet, plus le questionnement porte sur le versant gauche de l’ “Égale Liberté”, plus se pose la question d’une définition “théorique” commune possible ou non d’une “société juste” ou de “principes de justice”, alors que plus on se questionne sur le versant droit de ma proposition, à savoir la”Libre Égalité”, plus on est amené à devoir prendre en compte toute la diversité aléatoire des positions des personnes réelles dans leurs environnements locaux réels, positions ou situations, où chaque personne peut se demander librement jusqu’où une telle distribution aléatoire et contingente des “conditions” qui s’imposent à elle, lui permettent cependant, ou pas, de se considérer et d’être considérée par les autres personnes comme “égale”.




ELLE re-spire

Nous imaginons le texte de la proposition “Égale Liberté Libre Égalité”, flottant à la manière d’une bannière, avec des ondulations résonantes , avec de multiples spectres de fréquences .



ELLE est donc, entre autres, une façon de filtrer de nombreuses autres propositions de “valeurs” …
Chaque “Libre Égalité” , peut s’accorder “librement” avec toute autre :
Leurs attaches communes à l’ “Égale Liberté” dont elles se réclament, et qui fait que toutes “les libertés” se nouent et NouS nouent en La Liberté, n’en laisse pas pour autant chaque extrémité individualisée flotter librement, à la manière des “cils” d’une membrane biologique, ancrés “également” sur la “même membrane”, mais dont une extrémité s’adapte librement aux vicissitudes et aux ressources potentielles du milieu.
Bien sûr, d’autres métaphores macro- moléculaires se filent ainsi, de toutes sortes de “radicaux” venant se greffer sur une chaîne , depuis les Hélices simples ou doubles des ARN et ADN, aux chaînes protéiques et protéiformes d’ acides aminés : d’un côté l’articulation des “concaténations” , de filaments vibrionnants, se tortillant suivant les “degrés de liberté” de leurs liaisons “covalentes”, de l’autre des “radicaux” diversifiés et modifiables qui assurent par leur liaisons et déliaisons incessantes l’exploration de leurs surfaces de contact plus ou moins collectivement “complémentaires” dans la “reconnaissance” de leurs conformations spatiales.

Sur ces flots biologiques fluctuants de flux et de reflux des consciences animales “humanisantes”, de l’écume des cultures qui moussent en vagues à leur surface, ELLE donc, telle Aphrodite “née de l’ écume des flots”, ne cesse d’essayer d’émerger et d’explorer les innombrables combinaisons de ses formes possibles, à la fois LIBRE et ÉGALE à ELLE-MEME.
ELLE donc se tient, comme les algues flottantes de sa chevelure, “fluctuat nec mergitur“, à la surface agitée des “crises démocratiques” , recomposant les réseaux de ses interactions sociales qui la portent et qu’ELLE “constitue” en retour: ELLE et NouS qui sommes son “P.E.U.P.L.E.” ( “Projet Eternel Universel des Personnes Libres et Égales” ).

Si maintenant , certains se demandent, pourquoi et comment, malgré une certaine symétrie de la formule, l’Égale Liberté se trouve davantage stabilisée sur sa “Gauche” par les “attaches” universalisable de la rationalité , comme à la “hampe” invisible d’un drapeau, il s’agit en effet, de la façon dont une telle “Raison”, comme rationalité scientifique, sert de port d’attache au rayonnement des “Lumières”, Lumières toujours nouvelles, bien que marquées de nombreuses “traces” éparses des mémoires oubliées ou partiellement reconfigurées, car d’une certaine façon, bien sûr, La Liberté, s’est déjà de nombreuses fois “reconnue” dans des consciences humaines, individuelles ou collectives, et tout en se métamorphosant en explorant ses avenirs possibles, se re-spire ELLE-MEME des spirales galactiques des “Lumières”, reconnaissant en ELLE-MEME sa propre ÉGALE LIBERTÉ, renaissante de ses propres cendres éparpillées par les soubresauts de l’histoire.

Les fibres effilochées du texte de ce tissu mouvant, flottent au gré des vents de l’ Avenir, où chaque nouvelle vie individuée consciente d’elle-même, entretient l’ étincELLE de sa propre Libre Égalité, faisant et défaisant sans cesse les alternatives de ses attaches “sociales”, “politiques”, “culturelles” avec des milliards d’autres personnes possiblement “fraCternelles”.

Chacun·e donc – c’est Vous qui Voyez – peut ainsi, tout en portant son propre “étendard sanglant” ( et tant d’art étang-dard ) , peut s’improviser librement “guidant le P.E.U.P.L.E” du “P.E.U.” de sa Personne Libre et Égale, au fil de Mes Moires ( Trois Garces répondant aux Trois Grâces ) , puisqu’aussi bien les sillages de leurs traces se filant se refilent les unes aux autres, dans toute la singularité de leurs diversités.

SOUVENEVOUS de PALINILAP DROMEMORD ?
La navette de l’aller retour, de la TRAME, dessus-dessous, tissant ses motifs sur ou sous le droit fil des innombrables chaînes tendues.
CHAQUE LETTRE CAPITALE, sur la Succession des cordes tendues scandant l’instantanéité digitalisée de leur présence, se trame son propre motif alphabétique.
Ainsi I, L, F, E, où quelque LIFE FILE son FIEL.
SENS – SONS, et sa chevelure : Délie-là ! Médusée ?
Ainsi, naguère, Quipudep sur NOTRE TRONE ETRON s’amusait des Cent Vingt permutations de cinq lettres , RONET TERON est-il un TENOR ?

( SATOR AREPO TENET OPERA ROTAS )

Libre Immortalité de l’Égale Liberté Libre Égalité

Une première proposition :

La Liberté, telle que nous la posons ici,
se donne à elle-même sa propre valeur :
Elle PEUT donc se donner une telle Valeur comme “Immortelle”:
Quelque soit l’évolution future de l’Univers physique, dont nous ne pouvons avoir qu’une connaissance scientifique partielle, rien – sauf notre propre libre décision – ne peut nous empêcher de décider de promouvoir “sans fin” la VALEUR de cette Liberté.

Ce “pouvoir” est bien évidemment en un sens seulement “potentiel” ou “virtuel”: rien de garantit a priori, dans le “Réel” ou dans l’ “Être”, qu’il soit “réellement” possible d’y trouver toujours à nouveau de quoi relancer “réellement”, “effectivement” un tel Projet, LIBREMENT posé comme idéalement “Éternel et Universel” ( le “PEU” du PEU-PLE “)
Certes “il existe“, face à une telle Liberté autonome auto-posée , une “réalité” qui “peut-être”, ne se “pliera” de facto jamais au “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” ( “P.E.U.P.L.E.” ).
Mais personne n’en SAIT rien non plus, sauf en prétendant à une forme ou une autre de “révélation” et donc de croyance, mais certainement pas de “vérité scientifique”.

Si donc il est parfaitement possible d’être opposé à notre “PEU” , puisque c’est librement que nous décidons de notre propre liberté, une telle opposition soit se fonde sur une “libre décision” de ne pas instituer la Valeur de la Liberté, ou de ne l’instituer que dans un cadre “hétéronome” préalable ( opposition d’ordre “normatif” : éthique, politique, juridique, etc. ), soit repose sur des “goûts” ou des croyances , libres en effet, mais qui ne peuvent nous demander de reconnaître leur propre “liberté radicale” qu’en nous reconnaissant la nôtre ( celle du “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” ).

En effet, je mets au défi quiconque de prétendre “prouver scientifiquement” l’impossibilité intrinsèque ( dans une “ontologie scientifique” ) de l’ouverture indéfinie possible d’un Projet de Liberté extensible à toutes les “Personnes Libres et Égales” qui se reconnaissent mutuellement comme telles.
Tout aussi clairement, je ne prétends pas pouvoir apporter une quelconque “preuve”, ni scientifique, ni autre, d’une telle ouverture indéfinie possible.

Précisons encore une fois : il ne s’agit pas pour nous d’opposer une “croyance” à d’autres croyances, mais bien en effet un VOULOIR, une LIBERTÉ, une AUTONOMIE et une AUTODETERMINATION radicales à d’autres volontés possibles, si ces dernières choisissent elles-mêmes de s’opposer explicitement à notre propre “Projet”.

Quand nous parlons de “Projet Éternel Universel”, cette “Éternel Universel” ne concerne QUE les personnes qui en font totalement librement le choix, et ne les concerne que dans la mesure même où elles en acceptent la “définition” pour elles-mêmes, et sont donc en toute Égalité les libres “co-autrices” de ce “Projet”.

Par définition dans sa formulation même ( “Égale Liberté Libre Égalité” ) un tel Projet ne vaut que ce que des “Personnes Libres et Égales” veulent bien en assumer …

Et donc, comme toujours, QUANT A VOUS, C’EST VOUS QUI VOYEZ …

Antispécisme et antiracisme

Cet article débute par une lecture d’un article d’ AOC ayant le même titre :
“Antiracisme et antispécisme” , de François Jaquet.

François Jaquet y analyse la similitude des raisonnements et arguments en faveur de ces deux thèses, et cherche à montrer que si on est moralement “antiraciste” on devrait également être moralement antispéciste.

Évidemment tout dépend de ce qu’on entend par “moralement” , et c’est sur ce point qu’une confrontation du points de vue de François Jaquet avec celui que je défends sous l’appellation de “loi morale nouvelle” centrée sur la proposition de l'”Égale Liberté Libre Égalité” est possible.
Tout dépend en effet de la définition choisie de la “moralité”
Et en particulier du point de vue philosophique choisi :
– soit de considérer qu’il existe “une loi morale objective” , dont la valeur est fondée sur une croyance ( religieuse, ou autre … ) et dont le contenu est définissable à partir de ces références de croyance ou de “foi”.
– soit de considérer que la “loi morale”ne dépend pas elle-même d’un “libre choix” de celui qui y adhère, mais qu’elle suppose pourtant la liberté “morale” de la personne qui y adhère comme étant son “devoir” ( point de vue “kantien” ).
– soit de considérer qu’il n’existe pas de “loi morale objective”, et qu’il n’existe qu’une pluralité de références culturelles ou d’idiosyncrasies individuelles, que les personnes peuvent arbitrairement et subjectivement considérer comme leur “loi morale”, mais sans pouvoir raisonnablement l’imposer aux autres, sauf à tomber elles-mêmes sous le jugement moral des autres qui considèrent une telle imposition comme “immorale” …
– soit, pour les personnes qui choisissent librement une position similaire à celle que je propose ( “Égale Liberté Libre Égalité” ), une position de “loi morale nouvelle” qui n’a de valeur “universalisable”, en tant que principe d’ “Égale Liberté”, que par et pour les personnes qui font chacune souverainement le même choix d’Y adhérer, et donc d’adhérer également symétriquement au principe de la liberté personnelle d’un tel choix que j’appelle “Libre Égalité”.
Une telle symétrie ou réciprocité de l’ “Égale Liberté” et de la “Libre Égalité”, si elle peut être “comprise” par beaucoup, ne peut cependant produire d’adhésion “morale” que sous l’expresse condition de la “Libre Égalité” de la personne en question, qui, aussi librement que je l’ai fait, produit cette même double “proposition”.

Par rapport au problème initialement posé dans l’article, au sujet de l’analogie entre “antiracisme” et “antispécisme”, la question est alors de savoir, dans les deux cas , si les organismes individués concernés, ont en effet la capacité minimale pour pouvoir se représenter leur propre “liberté personnelle” et la comparer à celle des “autres”, car la “Loi Morale Nouvelle” que je propose suppose, par définition, une symétrie ou réciprocité des points de vue de ces “personnes souveraines libres et égales” , PEU importe par ailleurs les propriétés spécifiques de leurs “incarnations réelles” respectives.

ELLE et l’auto-organisation de son “œuvre” éthico-politico-juridique

Ceci ouvre une grande question traditionnelle en philosophie, des rapports entre “théorie” et “pratique”, où il est facile ensuite de gloser autour de la “pratique théorique” et des “théories pratiques”.

Bref, à supposer que quelqu’un, VOUS par exemple, après y avoir suffisamment réfléchi, considère qu’il adhère bien, totalement librement, au double principe d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, … en “théorie”, c’est à dire aux “idées générales” qui se traduisent dans cette expression, qu’en “faut-il déduire en pratique, dans la réalité concrète de nos enracinements et participations aux processus du monde réel actuel ? “

Dans cette question, un mot est déjà d’avance à bannir, du moins vous POUVEZ le bannir, c’est l’expression “il faut” : Car en conséquence de votre adhésion “théorique” , il ne “faut” rien du tout qui ne soit pas de votre pleine et entière libre décision : Il n’y a que VOUS qui puissiez “déduire” de votre propre adhésion théorique “verbale”, ce que VOUS voudrez en tirer comme guidage ou gouvernement de votre propre conscience personnelle.

Bien sûr, si VOUS prétendez adhérer à la proposition “Égale Liberté Libre Égalité”, c’est bien qu’ELLE PEUT vous servir à évaluer d’une façon ou d’une autre vos actes et vos projets individuels ou collectifs éthiques, politiques, juridiques … .
Sinon, que voudrait dire une “libre adhésion” de votre part à la Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité, si une telle adhésion n’avait aucun rapport avec votre pensée et votre vie concrète ?