Libre Immortalité de l’Égale Liberté Libre Égalité

Une première proposition :

La Liberté, telle que nous la posons ici,
se donne à elle-même sa propre valeur :
Elle PEUT donc se donner une telle Valeur comme “Immortelle”:
Quelque soit l’évolution future de l’Univers physique, dont nous ne pouvons avoir qu’une connaissance scientifique partielle, rien – sauf notre propre libre décision – ne peut nous empêcher de décider de promouvoir “sans fin” la VALEUR de cette Liberté.

Ce “pouvoir” est bien évidemment en un sens seulement “potentiel” ou “virtuel”: rien de garantit a priori, dans le “Réel” ou dans l’ “Être”, qu’il soit “réellement” possible d’y trouver toujours à nouveau de quoi relancer “réellement”, “effectivement” un tel Projet, LIBREMENT posé comme idéalement “Éternel et Universel” ( le “PEU” du PEU-PLE “)
Certes “il existe“, face à une telle Liberté autonome auto-posée , une “réalité” qui “peut-être”, ne se “pliera” de facto jamais au “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” ( “P.E.U.P.L.E.” ).
Mais personne n’en SAIT rien non plus, sauf en prétendant à une forme ou une autre de “révélation” et donc de croyance, mais certainement pas de “vérité scientifique”.

Si donc il est parfaitement possible d’être opposé à notre “PEU” , puisque c’est librement que nous décidons de notre propre liberté, une telle opposition soit se fonde sur une “libre décision” de ne pas instituer la Valeur de la Liberté, ou de ne l’instituer que dans un cadre “hétéronome” préalable ( opposition d’ordre “normatif” : éthique, politique, juridique, etc. ), soit repose sur des “goûts” ou des croyances , libres en effet, mais qui ne peuvent nous demander de reconnaître leur propre “liberté radicale” qu’en nous reconnaissant la nôtre ( celle du “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” ).

En effet, je mets au défi quiconque de prétendre “prouver scientifiquement” l’impossibilité intrinsèque ( dans une “ontologie scientifique” ) de l’ouverture indéfinie possible d’un Projet de Liberté extensible à toutes les “Personnes Libres et Égales” qui se reconnaissent mutuellement comme telles.
Tout aussi clairement, je ne prétends pas pouvoir apporter une quelconque “preuve”, ni scientifique, ni autre, d’une telle ouverture indéfinie possible.

Précisons encore une fois : il ne s’agit pas pour nous d’opposer une “croyance” à d’autres croyances, mais bien en effet un VOULOIR, une LIBERTÉ, une AUTONOMIE et une AUTODETERMINATION radicales à d’autres volontés possibles, si ces dernières choisissent elles-mêmes de s’opposer explicitement à notre propre “Projet”.

Quand nous parlons de “Projet Éternel Universel”, cette “Éternel Universel” ne concerne QUE les personnes qui en font totalement librement le choix, et ne les concerne que dans la mesure même où elles en acceptent la “définition” pour elles-mêmes, et sont donc en toute Égalité les libres “co-autrices” de ce “Projet”.

Par définition dans sa formulation même ( “Égale Liberté Libre Égalité” ) un tel Projet ne vaut que ce que des “Personnes Libres et Égales” veulent bien en assumer …

Et donc, comme toujours, QUANT A VOUS, C’EST VOUS QUI VOYEZ …

Crise des identités nationales

La proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” est une proposition d’une personne qui s’adresse à d’autres personnes, au-delà de tout autre préalable de référence “identitaire” de ces personnes.

Pour introduire au débat qui concerne les “identités nationales” , on peut utiliser le débat suivant proposé sur la chaîne parlementaire LCP :

“La crise des identités nationales”

Liberté,Égalité,Fraternité,Laïcité

Ces 4 termes sont utilisés dans la Constitution française comme ayant précisément une “valeur constitutionnelle”.

Cependant, dans le cadre de la “Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité”, ces 4 valeurs “collectives” de la”République Française” sont considérées comme résultant de l’adoption préalable, par les personnes qui adoptent librement entre elles une telle “convention”, des deux valeurs premières de la Liberté et de l’ Égalité.

La distinction du registre proprement “moral” où se situe la proposition “ELLE” ( “moral” parce qu’il s’agit fondamentalement d’une décision personnelle ), et des registres politiques et juridiques ( se référant à des régulations collectives ) , signifie que les deux autres valeurs républicaines, la Fraternité et la Laïcité, dérivent de la prise en compte du “réel” ( soit “naturel”, soit “historique conventionnel” ), à l’intérieur du Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité. Ce Projet ne se limite pas à une simple “proposition” formelle abstraite, mais décide de se confronter aux contraintes du réel, et demande aux personnes de définir des cadres “politiques” et “juridiques” dans lesquels elles souhaitent organiser collectivement leurs rapports réciproques réels étant donné les contraintes du réel. Les personnes libres et égales décident alors de se poser la question des cadres politiques et juridiques de leurs “citoyennetés”, où elles peuvent définir leurs relations concrètes “individuées”, marquées par leur incarnation dans la complexité du réel “environnemental” où les personnes souveraines, libres et égales déploient et développent leurs existences.

J’ai déjà dit à plusieurs reprises qu’il ne s’agit en rien pour ces personnes, contrairement à la proposition rousseauiste, d’abandonner leur “liberté naturelle” au profit de la seule “liberté conventionnelle” que serait supposé garantir un “peuple” ou un État ou un gouvernement “souverain” à travers ses institutions.
La libre décision prise par des “personnes souveraines libres et égales“, et qui est au fondement même de leur reconnaissance réciproque “mutuELLE”, ne cesse, par définition, jamais d’être “aussi libre qu’auparavant” ( formule de Rousseau ) , donc non pas en substituant la “liberté conventionnelle” à la “liberté naturelle” comme dans le contrat social de Rousseau, mais précisément parce que chaque personne décide ainsi de se “gouverner” ELLE-MEME en décidant de la façon dont ELLE articulerait désormais sa “liberté naturelle” et sa “liberté conventionnelle” .
Remarque : la “solution” rousseauiste n’est elle-même que la variante de “contrat social” … proposée par la personne individuée “Jean-Jacques Rousseau” … dont la valeur “collective” ne vaut que par et pour les personnes qui reprennent cette proposition à leur compte :
– soit elles le font librement, et ne cessent de le faire librement,
– soit elles abandonnent en effet leur liberté personnelle, comme dans une “servitude volontaire”, au profit d’un “collectif” ou de ses “représentants souverains” , et acceptent alors le risque que cette supposée souveraineté collective d’une “volonté générale” devenue incontrôlée par ses membres – citoyens ( puisqu’ils ont abandonné leur “liberté naturelle” ) ne se transforme en Léviathan totalitaire … . Ce que malheureusement, l’histoire du “socialisme réel”, mais aussi, de façon plus atténuée, les centralismes jacobins “républicains” ont confirmé dans leurs fonctionnements réels.

Il y a donc deux positions “rousseauistes” :
Celle du Rousseau critique de tous les pouvoirs antérieurs et qui pose la question de la légitimité d’une nouvelle forme de “pacte social”, et celle du Rousseau qui pense trouver, grâce à son “contrat social” la réponse universelle à sa propre question … et qui ce faisant, reproduit les rapports de pouvoir qu’il avait précédemment révolutionnairement déconstruits …

Si donc je peux reprendre à mon compte la QUESTION posée par Rousseau au début du chapitre VI du Contrat social , je ne reprends pas la formulation de sa “RÉPONSE” :

Dans “ma proposition” , qui est donc au départ purement “personnelle”, il n’y a aucun abandon de ma “liberté naturelle” au profit de la “liberté conventionnelle” que fournirait mon “P.E.U.P.L.E” : je reste moi-même, en “première personne”, entièrement maître de l’articulation à établir, pour moi, entre ma “liberté naturelle” et ma “liberté conventionnelle”, et cela précisément en définissant ma “Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité”, comme POUVANT être ou devenir ÉGALEMENT la libre proposition de nombreuses autres personnes, auxquelles je reconnaîtrai LIBREMENT la MEME “Égale Liberté” que celle que je me donne à moi-même , si et seulement si ces personnes, réciproquement, me reconnaissent ÉGALEMENT LIBREMENT cette même Égale Liberté Libre Égalité qu’elles-mêmes se reconnaissent à elles-mêmes. ( Car pour Vous, c’est Vous qui Voyez ).

La mise en commun de ce “Nouveau Contrat Social” ( ce “nouveau” NouS VAUT ), est donc constamment soumis à la libre adhésion conventionnelle de ses membres, de partager jusqu’à un certain point les ressources et contraintes de leurs “libertés naturelles” respectives., jusqu’au point où en effet, cette mise en COMMUN, permet effectivement, à chacune de ces personnes souveraines libres et égales, de concrétiser dans le réel actuel ou futur, leur commune adhésion “formelle”



La “crise démocratique” et un nouveau partage des compétences entre l’ordre “politique” et l’ordre “juridique”

Comme point de départ de ce questionnement, un récent article de Jean-François Collin dans A.O.C. :


La CEDH, un arrêt historique ou illégitime ?

Par Jean-François Collin Haut fonctionnaire

L’arrêt par lequel la Cour européenne des droits de l’homme vient de condamner la Suisse pour l’insuffisance de son action contre le changement climatique a été unanimement salué comme une décision historique par les médias. C’est assurément la cas mais pas pour les raisons qu’on croit : cette décision s’avère un véritable coup de force démocratique, qui vient remettre en question la séparation des pouvoirs.

Jean-François Collin y remet en question la légitimité de certaines décisions de la CEDH, ici l’exemple de l’arrêt du 9 avril 2024 “relatif à l’affaire « Verein Klimaseniorerinnen et autres c. Suisse », condamnant la Suisse pour l’insuffisance de son action contre le changement climatique. La Suisse est, en l’occurrence, condamnée à payer 80 000€ à l’association qui a initié la procédure devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Cet exemple permet de se reposer la question de la “légitimité démocratique”” respective des décisions “politiques” prises par les États, au nom de la “souveraineté des peuples” dont ils sont les représentants légaux ( Parlements au niveau du “pouvoir législatif”, gouvernements au niveau du “pouvoir exécutif ” ) et d’autre part des décisions judiciaires prises par les juridictions supra-nationales ( comme ici la Cour Européenne des Droits de l’ Homme ).

Il s’agit ici notamment de l’usage qui est fait par la CEDH , en diverses situations, de l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’ Homme.
( Voir le Guide sur l’ article 8 )

Dans cet article de Jean-François Collin nous avons un exemple typique de la querelle actuelle concernant la “légitimité démocratique”, et la question reposée de la “souveraineté” , en particulier des différentes formes et niveaux de la “souveraineté collective”, et donc de l’ instance “ultime” de décision “souveraine”.

Mais “QUI” décide de la”légitimité” de l’ instance souveraine “ultime” …
sinon, par définition même de la “souveraineté” , cette instance “souveraine” elle-même ?
Dans une définition courante de la “démocratie”, c’est le “peuple” qui est “souverain”. Comment un tel “démos” se définit-il lui-même comme “souverain” ? QUI lui attribue ou lui reconnait cette “souveraineté”, sinon chacun de ses membres “citoyens” ?


Mais chaque “citoyen” peut se penser “citoyen” à différents niveaux, depuis un “collectif citoyen” d’intérêt local ou lié à un projet politique particulier, jusqu’à la prétention d’être “citoyen du monde”, à une échelle de l’humanité globale où la différence entre la “citoyen” et la “personne humaine” s’estompe …

Je ( Armand Stroh ), considère que c’est la “personne humaine”, en tant qu’elle se veut “libre et égale” à d’autres personnes humaines , qui est “souverainement souveraine” … sur elle-même et seulement sur elle-même.

Cette prise de position et de décision autonome et autodéterminée, certes ne contient, par définition, en elle-même, aucune “reconnaissance” obligatoire ou légitimement exigible d’une telle “souveraineté de la personne libre et égale sur elle-même, ni par les autres “personnes”, ni par une quelconque instance collective qui serait “sommée” de procéder à une telle reconnaissance …
En toute logique dérivée de ma décision personnelle, je considère donc qu’une telle “reconnaissancePEUT être réciproquement établie, pour autant et seulement pour autant, qu’il existe d’autres personnes que moi-même qui font ce même libre choix de “souveraineté” radicale ( “à la racine” ) sur elles-mêmes, et ne cherchent d’aucune façon à étendre cette souveraineté personnelle aux domaines de souveraineté propres aux autres personnes.

A propos du “fondement du droit”

Un intéressant article d’ AOC concernant la législation de l’ IVG, repose la question de la nature du “droit” dont se réclament les différentes positions .

Répondre en juriste aux mouvements anti-IVG

Cette question générale est traditionnellement évoquée comme étant , au niveau du “fondement du droit”, le conflit entre “jusnaturalistes” ( partisans du “droit naturel” ) et “positivistes” ( partisans du “droit positif” ).

Toute notre proposition de “Loi Morale Nouvelle”, en termes également possibles d’un nouveau “fondement du droit”, vise à sortir de cette opposition “droit naturel” / “droit positif” , en proposant qu’à la source de ce “nouveau droit” , se trouvent les “personnes libres et égales” elles-mêmes, comme étant à la fois “sujets de droit”, “objets de droits” et autrices “autoproclamées” de ce “nouveau droit”.

Ce “nouveau droit”, aujourd’hui en simple “Projet”( le “P.E.U.P.L.E.” ) , vise donc à remplacer dans l’avenir, POUR LES PERSONNES LIBRES ET ÉGALES QUI SE SERONT RECONNUES MUTUELLEMENT COMME TELLES, à la fois les références à un quelconque “Droit naturel”, et les références à une supposée autonomie interne auto-référente du système du Droit positif ( à travers une “hiérarchie des normes” , dont on peut toujours demander si elle n’est pas seulement un “état de fait” établi comme “état de droit” par … des rapports de force antérieurs : un “droit des vainqueurs” ).

Ce qui s’ “auto-justifie” ainsi, n’est plus une référence d’autorité externe du fondement ( du type “jusnaturaliste” ), ni un système de normes “auto-justifié” en tant que tel par sa supposée cohérence logique interne ( aux différentes échelles de la hiérarchie des normes ) , mais ce sont les “personnes libres et égales” qui auto-justifient par contrat mutuel leur propre “constitution”.
Mais un tel “Nouveau Droit”et notamment le “Droit au droit” qui s’Y auto-justifie, ne s’applique donc légitimement ( légitimité interne ) qu’à ces mêmes “personnes libres et égales” qui se seront ainsi constituées en “P.E.U.P.L.E.” à partir de leur propre décision personnelle, consciente volontaire et explicite.

Il est par ailleurs alors très clair, qu’il ne s’agit plus là, ni d’un “droit du sol“, ni d’un “droit du sang“, mais d’un “Droit du libre contrat d’Égale Liberté” que n’importe quel “être conscient de sa propre liberté possible” PEUT choisir de passer avec d’autres “êtres conscients de leur liberté possible”. Certes, ces personnes peuvent chacune alléguer une “origine particulière” qu’elles veulent voir “reconnue” dans sa spécificité (une sorte de “droit du sang” au sens symbolique ), et de même elles peuvent demander à bénéficier de droits équivalents en fonction des “situations” ou elles vivent de fait ( une sorte de “droit du sol” ) , mais seulement dans le cadre de l’ Égale Liberté des autres personnes libres et égales de revendiquer pour elles-mêmes un tel respect de leur “origine” ou de leur “situation” .


ELLE et l’ “accord avec soi-même”

Cet article s’appuie sur un dossier publié dans PhiloMag en septembre 2023 :

“Peut-on être en accord avec soi-même ?”

Les analyses qui y sont développées peuvent “nous” être très utiles, pour à la fois nous distancier consciemment de la masse considérable de nos conditionnements statistiques inconscients, et faciliter par là même leur mise en “cohérence”, qui n’est pas qu’une “co-errance” .

En effet la proposition “ELLE” est fondamentalement une façon de formuler la question de la “cohérence personnelle” , à la fois intra-personnelle et inter-personnelle, et de poser la réciprocité form- ELLE symétrique de la proposition “Égale Liberté” au sein d’un “collectif inter-personnel” construisant ainsi une sorte de “volonté générale” se donnant collectivement les moyens d’amplifier l’implémentation de cette “Égale Liberté” dans le réel ( social, politique, juridique, institutionnel, culturel, etc. ) et d’autre part de la régulation de la “Libre Égalité” interne à une personne individuée en situation en tant qu’elle se construit à travers son propre débat intérieur intra-personnel où ses différentes composantes partielles cherchent à construire “librement” sa propre “volonté personnelle” .

Certes, en tant qu’ “individu”, la personne “appartient” à toutes sortes de collectifs plus ou moins formels ou informels, qui modèlent inconsciemment la représentation qu’elle se fait d’ “elle-même” et de son rapport aux autres “individus-personnes” ( relativisme social, culturel, etc. ).
Mais précisément, par “personne“, nous entendons une capacité de mise en tension régulatrice de l’ensemble des “déterminations individuelles” pour l’ essentiel inconscientes d’un individu, avec une décision proprement fondatrice de la personne de se penser et de se vouloir projectivement comme une “personne” , donc capable de ne pas être seulement le “jouet” passif de ses propres conditionnements, mais un principe actif régulateur unifiant la “volonté personnelle”.

Une telle conception de la “personne”, proche de ce que Rawls appelait “personne libre et égale”, est aussi à rapprocher de la notion psycho-linguistique de “personne” au sens de la situation d’un “sujet parlant-pensant” , qui se positionne en “première personne : “JE”, et qui s’adresse à d’autres “personnes” en “deuxième personne” (” TU”, “VOUS” ), avec une réversibilité possible de cette “dualité” première personne / deuxième personne, dans ce qu’on appelle généralement un “dialogue” . Remarquons que cette réversibilité est récursive en ce sens qu’aussi bien, de la position “en première personne” je peux m’adresser “à moi-même” en deuxième personne : “je” me parle et “je” ré-écoute ce que “je” viens de dire”.
Ce bouclage intérieur intra-personnel possible des “dialogues intérieurs”, est alors corrélatif des “dialogues” conversationnels “extérieurs” entre des “interlocuteurs” se considérant comme des personnes distinctes, tout en pouvant avoir un “objet de discussion” commun, dans un espace sémantique et syntactique partagé, chacun pouvant partiellement anticiper ce que son interlocuteur “va dire”,, finir éventuellement les phrases des autres, etc.

Que cette décision de se penser comme une “personne”, soit “elle-même” un “résultat” de l’interaction de nombreuses “forces” inconscientes à l'”origine”
( en particulier de l’évolution socio-culturelle d’ Homo Sapiens ), n’empêche en rien l’auto-détermination de la personne pour autant qu’elle choisisse de vouloir s’auto-déterminer : C’est donc bien la mise en “projet” d’un “sujet” qui se veut comme tel – comme constituant – qui permet à la boucle régulatrice de la personne de mettre en cohérence la multiplicité incohérente voire contradictoire de ses dimensions d’ “objet” déjà constitué de se penser soi-même comme une “personne”.
La méta-boucle de la liberté en acte est bien sûr “dépendante” des ressources multiples dont elle se nourrit, mais c’est précisément sa propre méta-capacité de reconstruction permanente d’un tel “bouclage” qui permet de maintenir en équilibre dynamique la “fermeture de la boucle” de son “identité personnelle” et les dynamiques exploratrices d’ouverture, à la fois spontanées et provoquées de l’ extérieur, qui assurent le renouvellement adaptatif de la boucle dans un environnement global divers et changeant.

La question de la “liberté” proprement dite ne se trouve donc jamais seulement là où “on” se demanderait si “on” est libre ( préalablement à sa propre libre décision d’être libre ) , mais bien là où JE décide, par et pour moi-même “en personne“, de me penser comme libre et donc de prévoir et préparer les moyens et ressources de l’ auto-conservation d’une telle liberté.

En particulier, comme cette auto-conservation de la liberté doit être elle-même auto-posée par elle-même librement, il n’ Y a, par définition, aucune autre limitation à une telle liberté que celle qui ouvre simultanément cette même liberté radicale pour toute autre “personne” qui ferait elle-même ce libre choix.

Une conséquence de cette décision concernant le rapport de la “vie” et de la “mort” ( et qui n’est pas nécessairement partagée par d’autres personnes …) :

Il en résulte que l’auto-conservation de la LIBERTÉ se place délibérément au-delà de la distinction entre “vie” et “mort” et qu’ELLE contient donc, en ELLE-MEME, le principe de la réciprocité du passage “Vie /Mort” : la libre décision d’une personne d’être et de rester libre, ne peut certes être activée “en acte” pour elle-même, que lorsque cette personne est encore “vivante“, mais la possibilité, ou le potentiel “en puissance” de son retour à l’état “vivant”, “survit” du simple fait de sa volonté ( actuelle ) de laisser une telle voie de retour ouverte :

“Je” pourrai “revivre” ( en tant que “personne libre et égale” ), si j’accepte qu’à la “mort” de ma vie singulière actuelle contextualisée, il n’y ait aucune contradiction entre ma propre “renaissance” dans une forme vivante de “personne” – dans laquelle “je me” reconnaitrai consciemment – et la “naissance” non seulement de cette nouvelle forme vivante particulière – mais de toute autre forme vivante alors actuelle dans l’ Univers – qui se reconnaitrait elle-même comme “la même personne” que celle que je suis aujourd’hui.

Une telle réversibilité est aujourd’hui encore techniquement impossible, de même d’ailleurs que la réversibilité d’une “fusion / défusion” des expériences de conscience de soi individuelles, qui supposerait un minimum de connectivité réversible beaucoup plus forte possible entre deux ou plusieurs cerveaux , par analogie avec le type de connectivité existant aujourd’hui entre les deux hémisphères de notre cerveau, et permettant aux ressources neurologiques de ces deux hémisphères de collaborer à la constitution d’un même “état de conscience de soi” , renforcé bien sûr par la présence de ce cerveau dans un corps par ailleurs biologiquement “intégré”.

La possibilité d’une réversibilité temporelle “vie/mort” est donc à mettre en rapport avec la possibilité d’une réversibilité spatiale de la connectivité “fusionnelle/défusionnelle” entre une pluralité de cerveaux conscients, pouvant “fusionner” partiellement en fonction des circonstances et de leur commun consentement à une telle fusion en une même expérience de “conscience de soi” , et le choix réciproque de dé-fusionner lorsqu’il est intéressant ou utile pour chaque conscience partielle de se penser comme volonté et capacité de décision autonome.


A cette place là, où JE ne suis qu’à la mienne, comme conscience de soi autonome, VOUS pouvez bien sûr Y être aussi ou “également” … si VOUS en décidez ainsi pour VOUS même :
C’est donc bien “Vous qui Voyez” comment réguler vos propres voix et voies équivoques.

Il est fort probable que dans de prochains progrès scientifiques et technologiques, cette question de la fusion / dé-fusion d’une conscience individuée en une pluralité de consciences de soi autonomes et inversement, devienne une question , non plus seulement d’imaginaire de science-fiction, mais bien d’expérience “humaine” ( et “trans-humaine” … ) effective possible,
et donc de la question, pour tous et pour chacun, de sa propre prise de position “normative” ( éthico-politico-juridique ) par rapport à une telle possibilité.

Remarque : Cette perspective de relativisation future de la “vie” et de la “mort”, me fait bien sûr poser très différemment les questions de l'”identité personnelle” et de “philosophie de la vie et de la mort” que ne le font d’autres “philosophes” , comme par exemple François Galichet dans “Mourir délibérément ?”. Et cela bien que nous militions dans une même association “Ultime Liberté” !
Mais précisément : la même “Liberté de penser” ( ?) ne saurait contraindre quiconque à penser la même chose à propos de la “vie” et de la “mort” ou de l’ “identité personnelle”.
Quant aux possibilités scientifiques et techniques vraiment “futures”, personne n’en SAIT rien aujourd’hui … sinon elles seraient déjà au moins partiellement “en vue” …
Les projections lointaines sont donc le fait, soit de “croyances” que chacun peut librement construire ou “répéter”, soit de décisions “normatives” personnelles, elles aussi liées à la liberté en acte de chacun.

A titre personnel, comme je l’ai déjà plusieurs fois répété, je ne confonds pas ces trois modalités de réflexion :
– celles concernant la “vérité” ( le réel tel qu’il peut être scientifiquement analysé et où une “universalisation” provisoire des conceptions est possible), – – celles des goûts et les croyances et “perspectives singulières” que chaque personne doit pouvoir librement élaborer, développer ou modifier “à sa guise”
– celles de la “normativité” éventuellement inter-personnelle possible à construire ( éthiquement, politiquement, juridiquement ), à partir de la problématique de la Liberté “ELLE-MEME” …, comme “Également Libre et Librement Égale”.

Crise politique démocratique et crise des “valeurs républicaines humanistes universalistes”

Il est possible de s’appuyer pour une telle analyse, à la fois sur des aspects “conjoncturels” d’une telle crise dans l’ “actualité” plus ou moins proche,
( Du type : constat du virage “illibéral” de nombreuses sociétés politiques précédemment considérées comme “démocratiques” , “dérive droitière de l’ échiquier politique”, augmentation de la conflictualité politique et de l’impossibilité croissante de “débats démocratiques pacifiques”, crise institutionnelle en France liée à l’inexistence d’une majorité stable au sein l’ assemblée nationale, etc. ),

et d’autre part sur une analyse des aspects plus “structurels” d’une “crise en profondeur” non seulement des institutions nationales, mais plus généralement de l’ensemble des institutions qui , à tous les niveaux d’organisation sociale, étaient supposées réguler les conflits normalement émergents dans les “sociétés démocratiques”, y compris au niveau des “relations internationales”.

  • Autrement dit, la question est de plus en plus posée, à tous les niveaux, de la façon dont des personnes humaines peuvent se ré-organiser socialement, parce que tous les anciens “cadres politiques, économiques, sociaux, culturels, etc.” se révèlent de plus en plus incapables non seulement de “résoudre” , mais même de “poser” correctement les problèmes “éthiques, juridiques et politiques” ( ou “axiologiques et normatifs” ) auxquels l’humanité est actuellement – et dans un avenir prévisible- confrontée.

    Je ne prétends pas bien sûr substituer mon analyse personnelle aux innombrables analyses en cours ou déjà proposées concernant cette situation d’instabilité permanente et de “crise” accélérée de la “gouvernance” des sociétés.
    Un des aspects de cette “crise” se trouve précisément, pas seulement au niveau de la construction des propositions morales, juridiques, politiques, normatives en général, mais bien également au niveau de la possibilité même de constituer des références ou “base d’information” ( cf Amartya SEN ) de “savoirs” ou de “connaissances” partageables sur ce qu’est le “réel” et d’émettre des jugements explicatifs “rationnels” sur l’ “état du monde” et des évolutions en cours ou prévisibles.

    Je rappelle donc, pour ma part, deux décisions personnelles que j’ai prises depuis longtemps, et dont je propose en effet le partage à d’autres personnes.

    1. Du point de vue de la connaissance du réel, des “faits” et de la capacité à “expliquer” le fonctionnement du réel, qu’il s’agisse des structures physiques fondamentales de l’ univers physique, de l’organisation du monde biologique “vivant” dont nous ne pouvons connaître encore aujourd’hui qu’une version proprement “terrestre”, ou de l’analyse explicative des organisations sociales et culturelles spécifiquement issues du déploiement de l’ “espèce humaine” ( “homo sapiens” ou plus généralement du “genre homo” ), je fais et je propose aux autres personnes de faire confiance à la capacité de la “démarche scientifique” et des diverses “communautés scientifiques” qui la mettent en œuvre, de récolter et de décrire progressivement à la fois les “données” issues de ce “réel” et d’en formuler des théories explicatives possibles, “dans l’ état actuel des connaissances”.
    C’est pour moi, la seule possibilité d’avoir un “socle de références communes” en matière de “connaissance du réel”.
    Certes, de nombreuses autres “prétentions à la connaissance du réel”, soit individuelles, soit collectives, peuvent avoir une pertinence locale aux points de vue perspectifs de ces “observateurs” sur un tel “réel en soi” commun supposé – par définition du concept de “réel”.
    Mais ces différentes “perspectives” relatives sur le “réel”, ne peuvent pas prétendre se substituer à la procédure générale universalisable mise en œuvre dans le champ de la connaissance scientifique rationnelle, pour dégager progressivement un faisceau rationnellement cohérent de “points de vue formellement universalisables”, en attendant une meilleure cohérence possible ( exemple : les rapports entre relativité générale et physique quantique )

    Il s’agit bien ici d’un CHOIX épistémologique, que je suppose en effet librement partageable par un très grand nombre de personnes humaines, et qui constitue un “postulat de rationalité” qui peut être commun, même avec toutes sortes de visions axiologiques normatives que je ne partage pas, à condition bien sûr que ces autres visions axiologiques normatives acceptent de faire également la différence entre d’un côté le constat objectif scientifique des données du réel et des explications théoriques de ces données du réel, et d’un autre côté les références axiologiques normatives auxquelles ces visions du monde choisissent de se référer.

    2. En ce qui concerne mes choix “axiologiques normatifs”, je me propose de les référer tous désormais à la valeur centrale de ce que j’appelle la proposition d'”Égale Liberté Libre Égalité” :

    – Il s’agit de considérer qu’en matière “axiologique normative”, il est parfaitement possible d’articuler un principe général d’ “Égale Liberté, fondement des institutions juridiques et politiques que peuvent vouloir se donner en commun des “personnes libres et égales“, et une liberté personnelle de différenciation précisément garantie à toutes ces “personnes libres et égales“, de choisir leur propre mode de vie et d’existence, esthétiquement, en termes de croyances, de goût, et de mode de relation avec d’autres personnes , dans la mesure même où elles acceptent cette même liberté de différenciation personnelle pour les autres “personnes libres et égales“.
    Autrement dit, la question est de plus en plus posée, à tous les niveaux, de la façon dont des personnes humaines peuvent se ré-organiser socialement, parce que tous les anciens “cadres politiques, économiques, sociaux, culturels, etc.” se révèlent de plus en plus incapables non seulement de “résoudre” , mais même de “poser” les problèmes auxquels l’humanité est actuellement – et dans un avenir prévisible- confrontée.

– Mais l’acceptation du principe général d'”Égale Liberté” lui-même ne vaut que par et pour les “personnes libres et égales” , qui font elles-mêmes ce libre choix … et qui acceptent donc aussi que les autres ne fassent ce choix que librement, et non sous une quelconque contrainte préalable : elles acceptent donc aussi le principe réciproque de “Libre Égalité“.

Tous ceux qui se lamentent aujourd’hui de ne pas voir de perspective possible ou de “grand récit” qui viendrait redonner un renouveau d’espérance “à gauche” ou d’une façon plus générale aux “valeurs humanistes universalistes, républicaines et démocratiques” , pourraient donc au moins se demander si la perspective que je propose d’un Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité” ne pourrait pas, par hasard, correspondre à ce qu’ils cherchent si “désespérément” … Mais pour cela un certain nombre de “révisions déchirantes” sont peut-être nécessaires dans les anciennes conceptions “humanistes universalistes” et surtout dans leur relation supposée évidente avec la conception de la “Nation française” …

L’objection de l’impuissance d’une formule trop “abstraite” pour construire des effets significatifs dans le “réel”.

Je fais ici l’hypothèse que beaucoup de lecteurs de la Proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” , peuvent dire : Oui en gros je peux être d’ accord avec cet idéal ainsi formulé, mais cela ne me permet pas d’avoir plus d’idées concrètes suffisamment claires pour savoir comment inscrire un tel projet idéal dans la réalité des problèmes globaux actuels de l’humanité, ni dans ma propre pratique quotidienne dans mon environnement local.

Cette objection a été souvent formulée à l’ encontre de beaucoup d’autres formulations “théoriques”. Un exemple célèbre se trouve dans la formulation de l’ objection analysée par Kant :
Sur l’expression courante : c’est bon en théorie, mais non en pratique

Je peux donc essayer de répondre au fond ( et donc “en théorie” … ) aux objections de ce type qui peuvent être faites par des lecteurs de ma Proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, et qui consistent à énoncer simultanément un accord “théorique” du lecteur avec ma proposition, mais un désaccord concernant les possibilités “concrètes” de mettre une telle proposition “en application pratique” dans le réel :

1. Dans l’immédiateté de la formule elle-même (et d’ “ELLE-MEME” … ) ,
je rappelle que sa formulation “théorique” ne comporte pas uniquement la partie “gauche” ( “Égale Liberté” ), dont en effet l’ “application” concrète dans le réel peut poser des problèmes très similaires à toutes les formulations de principes moraux ou juridiques ou normatifs en général “théoriques” qui se voudraient “universels a priori”.
C’est précisément l’adjonction de la “partie droite” ( “Libre Égalité“) qui déplace le problème de sa généralité abstraite ( ce sur quoi le “collectif” d’un “NouS , le P.E.U.P.L.E.” pourrait être constitué ), vers les agents réels que Vous pouvez librement choisir de devenir, en Vous instituant vous mêmes, en toute “autonomie”, comme “personne libre et égale”, et donc en Vous chargeant vous-mêmes, sans avoir à attendre que qui que ce soit ne vous prescrive la marche à suivre, de la façon dont Vous pouvez vous mêmes “en personne” articuler votre “accord théorique, abstrait ou formel supposé avec ma proposition, avec les conditions du “réel” que vous incarnez vous-mêmes pour vous-mêmes, en tant qu être humain, ou en tant que tout ce que vous voudrez vous attribuer comme identité réelle particulière ou singulière incarnée dans le “réel concret” que vous prétendez “objecter” à la formulation abstraite désincarnée.
Car, en effet, si Vous ne faites pas Vous MÊME ce libre choix de participer, en personne, au travail d’articulation, en Vous MÊME, de la conception et de l’ estime de Vous MÊME que Vous Vous attribuez en toute autonomie, avec l’ ensemble des conditions empiriques concrètes de votre existence “humaine” , y compris physiques, biologiques, ( et bien sûr … sociales, économiques, politiques, culturelles, etc.), personne ne pourra – dans le cadre de la proposition “ELLE”, le faire entièrement “à votre place” : c’est très exactement la signification de l’adjonction de la partie “droite” ( “LIBRE ÉGALITÉ”) à la formule théorique globale.
Il n’y a donc que Vous ( “C’est Vous qui Voyez” ), qui puissiez articuler et coordonner de façon proprement personnelle votre adhésion théorique supposée à ma proposition “ELLE” et la façon particulière voire singulière dont Vous pensez pouvoir “objecter” des ressources ou contraintes “concrètes” à une telle adhésion.

SI Vous choisissez ( C’est aussi Vous qui voyez ) de considérer que Vous ne pouvez pas adhérer “pratiquement” ou “concrètement” à la proposition “ELLE”, en reconnaissant ainsi votre propre impuissance “pratique” personnelle à Y participer à votre façon, Vous ne pouvez pas non plus prétendre que Vous seriez “théoriquement” d’accord, car la formulation “théorique” en question suppose la double libre adhésion, non pas simplement à un “principe théorique formel général d’ Égale Liberté“, mais à votre propre libre affirmation de votre LIBERTÉ personnelle dans la constitution de l’ ÉGALITÉ que Vous voulez Vous voir reconnue dans la mesure MEME où Vous choisissez de la reconnaître à d’autres “personnes libres et égales“:
Affirmer votre adhésion “théorique” à ma proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, mais prétendre ne même temps ne pas savoir du tout , Y compris simplement en “votre propre personne”, comment commencer à articuler cette formulation “théorique” avec votre “réalité pratique concrète”, est contradictoire, car ce que ma proposition formule précisément, en termes théoriques formels, c’est qu’il est POSSIBLE à une “personne libre égale“, de participer librement à l’établissement d’une commune “Égale Liberté“, précisément si et seulement si cette personne décide elle-même de le faire, en toute autonomie, et décide donc en même temps que c’est bien à “elle-même” qu’elle “demande” de le faire, et qu’elle n’a donc plus à obéir en cela à une quelconque loi hétéronome extérieure à “elle-même en personne”.

2. Il faudra se rappeler, que tout en présentant de fortes analogies avec le projet kantien, ma propre proposition “ELLE” est fondamentalement différente ( et c’est pourquoi je parle de “Loi Morale Nouvelle”, et marque ainsi notamment la prise de distance avec la “Loi Morale” au sens kantien ( et notamment avec ses idées du “devoir” ou d’un “impératif catégorique” considérés comme “universels a priori” ).
La “Loi Morale Nouvelle” ne donne donc pas prise de la même façon aux critiques habituellement faites au “formalisme de la loi morale kantienne”, tout simplement parce qu’ “ELLE” ne prétend pas être une “loi morale universelle a priori” , mais bien une “loi morale” qui ne vaut que “par et pour les personnes libres et égales qui, par définition, se considèrent elles-mêmes comme telles et dont la “volonté générale” commune ne “vaut” que par et pour cette libre adhésion personnelle.
Ce NouS est donc, par définition, constitué par des “personnes libres et égales” qui choisissent librement personnellement de se définir comme telles, et acceptent donc tout aussi librement les conséquences qu’elles peuvent tirer d’une telle libre adhésion.
Cette “responsabilité morale nouvelle” se déduit alors directement de la continuité de la volonté personnelle propre de chaque personne “constituante” , puisque chacune sait pertinemment qu’elle ne peut absolument rien “exiger moralement” d’autres “personnes libres et égales” si elle n’accepte pas elle-même de se conformer d’ “elle-même” à une telle exigence qu’elle choisit volontairement de partager avec d’autres “personnes libres et égales” ).

Il est facile de comprendre en quoi une telle “exigence morale nouvelle” est toujours en même temps une exigence “radicale” de liberté personnelle ET d’ égalité de cette liberté personnelle pour toute autre “personne libre et égale” qui fait ou ferait un jour ce même choix ( ou qui l’ aurait fait implicitement dans le passé ).
Il est bien sûr POSSIBLE d’avoir d’autres points de vue de “moralité” ou de “normativité” personnelle ou collective que celle de la proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” que je propose. Cette POSSIBILITÉ d’une part est constamment perceptible dans les faits, et est aussi, par définition, posée par ma proposition elle-même, puisqu’ELLE propose que son “Égale Liberté” soit en même temps “Libre Égalité”.

Remarque : Je rappelle que la possibilité de poser une “définition” est , “par définition”, ouverte à tout “auteur” qui décide de définir les termes de son propre discours, à sa propre façon …
( Elle s’est traduite depuis longtemps dans la “modernité” même de la liberté de conscience, de pensée, et d’expression et de “création littéraire ou artistique” ).
Bien évidemment, du fait que je PEUX inventer n’importe quelle expression linguistique “nouvelle” ( D’un quelconque “simili-chimili-smilblick charabiscoté – mais nez en moins escribable” , en donnant à la suite de ce terme une expression définitionnelle un peu plus “compréhen-sensible” pour un “lecteur” potentiel dont je voudrais qu’il comprenne un minimum le “sens” qu’il peut lui-même attribuer à cette nouvelle expression … , il ne résulte en aucun cas que ce lecteur potentiel doive accepter une telle “définition”, ni surtout Y prêter une quelconque attention :
Il est tout aussi libre de prétendre ne rien comprendre à ce “charabia”, que je suis libre d’écrire une “définition” incompréhensible d’un mot nouveau incompréhensible …
Et je ferai par conséquent, un certain libre effort d’usage commun proportionnel à l’effet de libre écoute, attention ou “respecte que j’en attend des autres. Si je ne veux pas faire un tel effort à destination de certains lecteurs ou auditeurs potentiels, je ne peux pas non plus, ni attendre d’eux qu’ils fassent un tel effort de création ou de définition spontanément compréhensible dans une langue commune, ni attendre d’eux qu’ils fassent un effort contraint ou obligé pour suivre les méandres de ma propre licence linguistique poétique ou artistique.
Toute “liberté” de ma part dont je souhaite la libre reconnaissance par d’autres
( pas par “tous” … ce qui est ), je me dois, par libre définition de ma propre proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité“, essayer un minimum de la suivre, car sinon, en effet, je ne “définis” rien, pas plus qu’une “règle du jeu” qui changerait en permanence au gré des humeurs et des intérêts accidentels locaux de tel ou tel “joueur” , ne pourrait constituer un “jeu” identifiable, et n’aurait aucun intérêt pour aucun “joueur”, sauf pour ceux qui accepteraient une “triche généralisée”, mais qui évidemment ne pourraient jamais prétendre que d’autres “ont triché” plus qu’eux-mêmes. Tout “jeu de triche” défini suppose une méta-loi que des “joueurs” acceptent explicitement ou implicitement de suivre.

3. Cependant il pourra être utile de voir en quoi les critiques de ma propre proposition peuvent en partie être similaires à celles qui ont été faites à la formulation “théorique” de la loi morale kantienne, dont notamment la célèbre formule de Péguy “Le kantisme a les mains pures mais il n’a pas de main?

Fin d’année 2023 et loi sur la “fin de vie”: la procrastination présidentielle

Dans un article de l’ “OBS” du 8 décembre 2023, intitulé “Fin de vie : les états d’ âme du président“, Julien Martin et Henri Rouillier analysent les tergiversations actuelles du Président Macron autour du Projet de loi sur la Fin de Vie.

De même, le 9 décembre, l’ association “Les 184” publie sur son site et dans le Monde une lettre ouverte :
Monsieur le Président, votre avis sur les soins palliatifs et l’aide active à mourir ne saurait être l’unique boussole


Cette procrastination, sous prétexte de prudence, et d’impossibilité à se décider face aux conflits idéologiques, politiques et ou sociaux potentiels liés aux débats sur cette question, risque au contraire non seulement d’être fatale pour sa capacité décisionnelle présidentielle, mais d’entraîner, après bien d’autres sujets de mécontentements des citoyens, un approfondissement de la “crise démocratique”.

Un exemple encore d’une impuissance générale de plus en plus marquée de la “classe politique” non seulement à organiser le débat démocratique dans des conditions minimales, mais à continuer à prétendre représenter ce qui constitue le socle même des valeurs constitutionnelles de la République Française ( Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité ), en contribuant à laisser toutes sortes d’interprétations rétrogrades “illibérales” de ces valeurs s’installer dans les discours, voire les programmes politiques.

Qu’est-ce qui empêche le Président, le gouvernement ou la majorité présidentielle de présenter enfin un “Projet de Loi” et à le soumettre au moins au débat parlementaire ?

Allons plus loin : qu’est-ce qui empêche, en “attendant”, des partis ou des regroupements d’initiatives parlementaires de redéposer rapidement des “propositions de loi” sur ce sujet ?

Ceci d’autant plus que depuis le rapport de la Convention Citoyenne
rendu déjà en avril 2023, tout le personnel politique peut avoir une idée relativement claire de l’état de l’opinion informée des citoyens français sur ce sujet.

De qui ou de quoi nos “politiques” ont-ils peur ?

De certaines “minorités agissantes” qui voudraient maintenir par la force de supposées “valeurs chrétiennes” dans une République constitutionnellement laïque ?

De certains intérêts de castes professionnelles de soignants … eux-mêmes divisés et en pleine évolution sur le sujet ?

Ou de la prise de pouvoir de citoyens se considérant désormais comme suffisamment “majeurs” pour pouvoir “disposer eux-mêmes de leur personne, de leur corps, de leur vie et donc de leur mort” , comme nous le disons dans les Statuts de l’association Ultime Liberté ?

De deux choses l’une : ou bien nos politiques considèrent qu’il s’agit toujours encore d’une “question de société“, mais alors ils doivent prendre leur responsabilité de “législateurs”, au pouvoir ou dans l’opposition, et ouvrir le débat public.
Ou bien ils considèrent, comme le disent beaucoup, qu’il s’agit d’une “question profondément personnelle et intime” qu’aucune loi ne saurait règlementer, et alors ils doivent en conclure que cette question fait désormais partie du domaine “privé” où l’”État laïque et républicain” ne peut plus intervenir qu’en protégeant l’égale liberté de conscience de chaque citoyen …

Mais assurément, il n’est ni rationnel ni raisonnable de continuer, dans un régime républicain d’Égale Liberté, d’imposer comme prétendue “législation républicaine et démocratique commune”, sans en débattre publiquement, ce qui ne sont que des “convictions profondément personnelles et intimes” de certains … qui se croient encore porteurs de privilèges d’autorité, sous prétexte sans doute de l’ancienneté du régime de ces privilèges.

Mesdames et Messieurs des “Autorités établies”, voulez-vous vraiment être confrontés à une nouvelle Révolution abolissant encore une fois, pour de bon, de tels privilèges ? Ou acceptez-vous de reconnaître publiquement votre impuissance politique à vous montrer à la hauteur des idéaux constitutionnels qui fondent notre “République” ?

Une dernière chance vous est encore donnée de prendre vos responsabilités.
Plus pour longtemps. La patience des “citoyen.nes”, du moins de celles et ceux parmi iels qui se préparent à se reconnaissent mutuellement comme “personnes libres et égales“, a des limites. Et en faisant la politique de l’autruche, vous ne verrez pas venir les signes imminents de votre destitution.