Liberté,Égalité,Fraternité,Laïcité

Ces 4 termes sont utilisés dans la Constitution française comme ayant précisément une “valeur constitutionnelle”.

Cependant, dans le cadre de la “Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité”, ces 4 valeurs “collectives” de la”République Française” sont considérées comme résultant de l’adoption préalable, par les personnes qui adoptent librement entre elles une telle “convention”, des deux valeurs premières de la Liberté et de l’ Égalité.

La distinction du registre proprement “moral” où se situe la proposition “ELLE” ( “moral” parce qu’il s’agit fondamentalement d’une décision personnelle ), et des registres politiques et juridiques ( se référant à des régulations collectives ) , signifie que les deux autres valeurs républicaines, la Fraternité et la Laïcité, dérivent de la prise en compte du “réel” ( soit “naturel”, soit “historique conventionnel” ), à l’intérieur du Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité. Ce Projet ne se limite pas à une simple “proposition” formelle abstraite, mais décide de se confronter aux contraintes du réel, et demande aux personnes de définir des cadres “politiques” et “juridiques” dans lesquels elles souhaitent organiser collectivement leurs rapports réciproques réels étant donné les contraintes du réel. Les personnes libres et égales décident alors de se poser la question des cadres politiques et juridiques de leurs “citoyennetés”, où elles peuvent définir leurs relations concrètes “individuées”, marquées par leur incarnation dans la complexité du réel “environnemental” où les personnes souveraines, libres et égales déploient et développent leurs existences.

J’ai déjà dit à plusieurs reprises qu’il ne s’agit en rien pour ces personnes, contrairement à la proposition rousseauiste, d’abandonner leur “liberté naturelle” au profit de la seule “liberté conventionnelle” que serait supposé garantir un “peuple” ou un État ou un gouvernement “souverain” à travers ses institutions.
La libre décision prise par des “personnes souveraines libres et égales“, et qui est au fondement même de leur reconnaissance réciproque “mutuELLE”, ne cesse, par définition, jamais d’être “aussi libre qu’auparavant” ( formule de Rousseau ) , donc non pas en substituant la “liberté conventionnelle” à la “liberté naturelle” comme dans le contrat social de Rousseau, mais précisément parce que chaque personne décide ainsi de se “gouverner” ELLE-MEME en décidant de la façon dont ELLE articulerait désormais sa “liberté naturelle” et sa “liberté conventionnelle” .
Remarque : la “solution” rousseauiste n’est elle-même que la variante de “contrat social” … proposée par la personne individuée “Jean-Jacques Rousseau” … dont la valeur “collective” ne vaut que par et pour les personnes qui reprennent cette proposition à leur compte :
– soit elles le font librement, et ne cessent de le faire librement,
– soit elles abandonnent en effet leur liberté personnelle, comme dans une “servitude volontaire”, au profit d’un “collectif” ou de ses “représentants souverains” , et acceptent alors le risque que cette supposée souveraineté collective d’une “volonté générale” devenue incontrôlée par ses membres – citoyens ( puisqu’ils ont abandonné leur “liberté naturelle” ) ne se transforme en Léviathan totalitaire … . Ce que malheureusement, l’histoire du “socialisme réel”, mais aussi, de façon plus atténuée, les centralismes jacobins “républicains” ont confirmé dans leurs fonctionnements réels.

Il y a donc deux positions “rousseauistes” :
Celle du Rousseau critique de tous les pouvoirs antérieurs et qui pose la question de la légitimité d’une nouvelle forme de “pacte social”, et celle du Rousseau qui pense trouver, grâce à son “contrat social” la réponse universelle à sa propre question … et qui ce faisant, reproduit les rapports de pouvoir qu’il avait précédemment révolutionnairement déconstruits …

Si donc je peux reprendre à mon compte la QUESTION posée par Rousseau au début du chapitre VI du Contrat social , je ne reprends pas la formulation de sa “RÉPONSE” :

Dans “ma proposition” , qui est donc au départ purement “personnelle”, il n’y a aucun abandon de ma “liberté naturelle” au profit de la “liberté conventionnelle” que fournirait mon “P.E.U.P.L.E” : je reste moi-même, en “première personne”, entièrement maître de l’articulation à établir, pour moi, entre ma “liberté naturelle” et ma “liberté conventionnelle”, et cela précisément en définissant ma “Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité”, comme POUVANT être ou devenir ÉGALEMENT la libre proposition de nombreuses autres personnes, auxquelles je reconnaîtrai LIBREMENT la MEME “Égale Liberté” que celle que je me donne à moi-même , si et seulement si ces personnes, réciproquement, me reconnaissent ÉGALEMENT LIBREMENT cette même Égale Liberté Libre Égalité qu’elles-mêmes se reconnaissent à elles-mêmes. ( Car pour Vous, c’est Vous qui Voyez ).

La mise en commun de ce “Nouveau Contrat Social” ( ce “nouveau” NouS VAUT ), est donc constamment soumis à la libre adhésion conventionnelle de ses membres, de partager jusqu’à un certain point les ressources et contraintes de leurs “libertés naturelles” respectives., jusqu’au point où en effet, cette mise en COMMUN, permet effectivement, à chacune de ces personnes souveraines libres et égales, de concrétiser dans le réel actuel ou futur, leur commune adhésion “formelle”



Qu’est-ce qu’un “sujet de droit” , par différence avec un simple “objet de droit”?

Le “droit” dont je parlerai dans cet article est celui que je propose de refonder sur la base de la proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”.
Et qui se démarque à la fois du “droit humain universel” actuellement considéré comme référence “naturelle” ( “droit naturel” ) des institutions juridiques internationales, et des tentatives de refonder un autre type de “droit naturel” sur la base supposée d’un “droit de la Nature”.

Un article paru dans Philomag, me donne l’occasion de préciser la nouvelle conception du “droit au droit” qui découle de la proposition d'”Égale Liberté Libre Égalité”, et de la façon dont certes ELLE vient prolonger et étendre la notion de “droit au droit” à l’ensemble des “êtres conscients”, donc en un certain sens au-delà des particularités biologiques de l’espèce homo sapiens, mais certainement pas dans la direction d’un recours à des notions archaïques plus ou moins “animistes” que l’on voit actuellement prospérer dans certaines idéologies “écologistes”.

L’article de Philomag qui est relève visiblement de ce courant, peut au moins donner l’occasion d’une critique radicale de ce genre de “néo-polythéisme- paganisme” qui prétend remplacer le Droit Humain universaliste des Lumières, par un retour à des conceptions visiblement “anti-lumières” du Droit, car elles consistent à chercher à définir comme “sujets de droit” des entités incapables d’être ou de devenir des êtres conscients d’eux-mêmes, capables par eux-mêmes d’acquérir la conscience de soi autonome minimale nécessaire pour revendiquer pour soi-même la participation à la définition même du “Droit”.

Cet article de Philomag intitulé “Quand l’Irlande fait entrer la nature dans la constitution” , montre clairement à quelles dérives juridiques et politiques pourraient mener certaines tendances “anti-spécistes” ou “écologistes profondes”, qui pourraient saper les fondements mêmes du droit “égalitaire – libertaire” “humaniste universaliste” tel que je propose non seulement de le prolonger, mais d’en reformuler le principe même d'”universalisation possible” à tous les êtres conscients d’eux-mêmes et de la possibilité de leur “Égale Liberté”. ET QUI PAR CONSÉQUENT sont capables de décider aussi librement ( “Libre Égalité” ) s’ils veulent ou non, ou seulement “plus ou moins” ( en étant capable d’en préciser les conditions … ), partager en effet une telle “Liberté” en toute “Égalité” avec tout autre organisme conscient qui ferait LUI-MÊME CE MÊME LIBRE CHOIX.

Certes, une des questions fondamentales posée par une “extension” de la sphère du “DROIT” , est abordée dans l’article de Philomag :
La question d’une supposée “traduction” pour donner la “parole” à des entités supposées devenir des “sujets de droit” et pas seulement des “objets de droit” :
Je cite :
Le posthumanisme veut promouvoir des relations non plus verticales mais horizontales. Mais alors, la question de la traduction se pose immédiatement ! Pour développer des relations horizontales avec des entités non-humaines, il faut penser comment peut s’établir avec elles un échange, une communication. Cela n’a rien d’évident : il s’agit de mettre en relation des entités radicalement différentes sur le plan épistémique, ontologique. Il faut donc entamer un processus de traduction à travers cette altérité radicale. Et c’est ce qui se passe dans l’écojurisprudence ! Si l’on donne un statut juridique à une forêt ou une rivière, il faut que ces entités aient droit à la parole. Il faut penser des manières de traduire cette parole, cette voix, afin qu’elle soit prise en compte. L’écotraduction est en ce sens au coeur de l’idée de démocratie écologique (ou démocratie post-holocène). Il faut repenser la participation et la délibération démocratique selon des modalités qui engagent nécessairement des mouvements de traduction, en particulier dans le droit.

Et qui se charge de faire une telle “écotraduction”? Sinon des “êtres humains” qui prétendent ainsi devenir les “porte-parole” d’entités qu’ils savent bien incapables d’énoncer par eux-mêmes ( en toute “horizontalité” des droits ), leurs supposés “droits”, et qui donc, de fait, se réservent à eux-mêmes le droit de la “bonne traduction” …
Je soupçonne donc fort, tous ces “porte-parole” des êtres “sans parole” , de vouloir en fait justifier leur propre vision du monde, en prétextant porter celle des “êtres vulnérables” : non de vouloir réellement l’ “Horizontalité” de relations libres et égales entre ces entités, mais de vouloir simplement remplacer les anciennes “Verticalités” supposées par celle sont ils se donnent à eux-mêmes l’ “Autorité” …
Rien de nouveau donc : un nouveau “verticalisme” en chasse d’autres, dans sa prétention à être le seul capable de gérer les conflits “horizontaux” :
La double injonction des morales religieuses et dont la “loi divine” supposée propose toujours d’articuler SOUS SA PROPRE AUTORITÉ, le double “commandement” : “Un seul Dieu tu adoreras” et “Tu aimeras ton prochain comme toi-même” ….
Remplacer un tel “Dieu” par la “Nature” ne change strictement rien sur le fond de la supposée “Verticalité” capable de transcender les divergences “horizontales”. Qui tranchera les conflits entre les partisans de la Montagne, et ceux de la Vallée, ceux du Fleuve uni contre les intérêts de ses Affluents … qui auraient la “volonté autonome” de créer leur propre système fluvial ?

Faut-il vraiment démontrer l’absurdité auto-contradictoire d’une telle prétendue “démocratie écologique” où d’innombrables entités naturelles ( mais aussi d’entités “culturelles traditionnelles” : dans l’ article la supposée “culture celtique” .. ) , etc. prétendraient défendre leurs “droits” … à travers des “représentants-traducteurs-avocats” dont bien évidemment chacun pourrait remettre en question la “légitimité représentative” des autres … ?

Bien sûr, dans le cas irlandais qui nous est présenté, nous n’en sommes pas là, et il s’agit bien encore pour des humains irlandais de modifier une “Constitution” faite par et pour des citoyens humains irlandais.
Mais ces “humains irlandais” défenseurs des “droits de la Nature” seraient-ils prêts à renoncer à leur droit de vivre si d’aventure la “démocratie écologique” décidait à la “majorité” que les “homo sapiens” n’ont plus droit de cité en “Irlande”, étant essentiellement responsables de la dégradation des écosystèmes “naturels” de cette île ? Sauf évidemment quelques tribus reconstituées guidées par leurs druides et prêtresses néo-chamaniques !







Principes fondamentaux de la DUDH de 1948

Question posée à ChatGPT :

User

Peut-on faire une liste simple et exhaustive des principes fondamentaux de la DUDH, et dont les 30 articles pourraient être formellement déduits ? Ou bien ces articles contiennent-ils des éléments normatifs hétérogènes non déductibles d’une liste finie de principes fondamentaux ?

ChatGPT

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) est un document fondamental dans l’histoire des droits humains, adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1948. Bien qu’elle soit composée de 30 articles, les principes sous-jacents à la DUDH peuvent effectivement être résumés en un nombre restreint de principes fondamentaux. Voici une tentative de synthèse de ces principes fondamentaux :

  1. Dignité humaine inaliénable : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ce principe de dignité humaine est le fondement de tous les autres droits et libertés énoncés dans la DUDH.
  2. Non-discrimination : Chaque individu a droit à tous les droits et libertés énoncés dans la DUDH, sans distinction d’aucune sorte, comme la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l’opinion politique ou autre, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation.
  3. Droits civils et politiques : Il s’agit des droits associés à la liberté individuelle, tels que la liberté de pensée, de conscience, de religion, d’expression, d’association et de réunion, ainsi que le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité personnelle.
  4. Droits économiques, sociaux et culturels : Ces droits incluent le droit au travail, à l’éducation, à la santé, à un niveau de vie suffisant, et à la participation à la vie culturelle.
  5. Solidarité et droits collectifs : La DUDH reconnaît également l’importance de la communauté et des droits collectifs, tels que le droit à un ordre social et international dans lequel les droits et libertés énoncés dans la Déclaration peuvent être pleinement réalisés.
  6. Droit à un recours effectif : Toute personne dont les droits énoncés dans la Déclaration sont violés a droit à un recours effectif devant les tribunaux nationaux compétents.
  7. Interdépendance et indivisibilité des droits : Tous les droits énoncés dans la DUDH sont interdépendants et indivisibles, ce qui signifie qu’ils doivent être traités dans leur ensemble, et que la réalisation d’un droit peut dépendre de celle des autres.

Bien que cette liste ne couvre pas exhaustivement chaque article de la DUDH, elle en résume les principes fondamentaux. Cependant, il est important de noter que les articles de la DUDH contiennent des nuances et des spécificités qui ne peuvent être entièrement capturées par une liste de principes généraux. Certains articles peuvent incorporer des éléments normatifs qui ne sont pas directement déductibles d’un principe fondamental unique, mais qui reflètent plutôt une combinaison de ces principes ou des considérations contextuelles spécifiques.

Question 2 :

User

Beaucoup d’ analystes considèrent que la notion de “dignité humaine” est un concept flou, dont le sens ne peut être précisé que par son usage dans des contextes juridiques divers et éventuellement contradictoires. Comment un concept aussi flou peut-il servir, comme vous le proposez, de “fondement de tous les autres droits et libertés énoncés dans la DUDH” ?ChatGPT

Votre question soulève un point critique concernant le concept de dignité humaine dans le contexte des droits humains et son rôle dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Il est vrai que la dignité humaine est souvent considérée comme un concept flou ou abstrait, et son interprétation peut varier considérablement selon les contextes culturels, juridiques et philosophiques. Cependant, malgré cette imprécision, la notion de dignité humaine joue un rôle central dans la compréhension et l’application des droits humains pour plusieurs raisons :

  1. Fonction symbolique et unificatrice : La dignité humaine sert de principe unificateur qui sous-tend la conception des droits humains. Elle agit comme un idéal moral qui guide l’interprétation et l’application des droits spécifiques énoncés dans la DUDH. En dépit de son caractère abstrait, elle fournit une base philosophique commune pour l’affirmation des droits humains.
  2. Flexibilité interprétative : Le caractère quelque peu flou de la dignité humaine permet une certaine flexibilité dans son application à des contextes variés. Cela peut être vu comme une force, car elle permet aux différents systèmes juridiques et cultures de l’interpréter d’une manière qui soit compatible avec leurs propres traditions et valeurs, tout en adhérant à un principe universel.
  3. Point de départ éthique : La dignité humaine sert de point de départ éthique pour raisonner sur ce qui devrait être considéré comme un droit humain. Elle encourage une réflexion sur la manière dont les individus devraient être traités non seulement en vertu de la loi, mais aussi en vertu de principes moraux plus larges.
  4. Développement jurisprudentiel : Dans la pratique juridique, la dignité humaine agit comme un concept à partir duquel les tribunaux peuvent développer des interprétations plus précises et contextuelles des droits humains. Bien que floue, elle offre un cadre de référence pour l’analyse et la décision judiciaire.
  5. Évolution et adaptabilité : La conception de la dignité humaine peut évoluer avec le temps, ce qui permet aux droits humains de rester pertinents et applicables dans des contextes sociaux, économiques et technologiques changeants.

En résumé, bien que le concept de dignité humaine soit abstrait et sujet à différentes interprétations, il joue un rôle crucial dans la fondation des droits humains en offrant un principe moral central et unificateur. Sa flexibilité permet une application adaptée à différents contextes, tout en fournissant un cadre éthique pour guider l’élaboration et l’interprétation des droits spécifiques.

Marche silencieuse et drapeau blanc

S’il y a une “marche” que je peux soutenir, en ces temps troublés, ce n’est évidemment pas un quelconque parti pris en faveur d’une position “nationaliste” belliqueuse quelle qu’elle soit, mais bien celle qui propose une “autre voie” que le soutien inconditionnel d’une “famille”, d’une “nationalité”, ou d’une “identité culturelle” quelconque …

Je soutiens donc plutôt que tout autre “ralliement”, un mouvement comme celui de la marche pour la paix du 19 novembre, avec sa volonté de se placer au-dessus des parties en conflit.

Mais la question alors posée, au delà du “silence” et du “drapeau blanc”, sera celle de la constitution effective, en un sens juridique et politique plus fort, d’une modalité universalisable de nouveau contrat “humaniste” qui puisse être co-institué par toutes ces personnes qui choisissent librement ( … bien que poussées par l’horreur des évènements ), de placer leurs valeurs de référence pour un avenir possible au-dessus de leurs affiliations d'”origines” identitaires supposées.

La question notamment reste posée :
Pourquoi le slogan “Liberté Égalité Fraternité”, et plus précisément l’ article 1 de la Déclaration Universelle des Droits Humains ( “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité” ) , n’a-t-il et n’est-il toujours pas capable de se traduire plus fortement dans la réalité des relations humaines individuelles et collectives ?

Un processus de “dialogue” avec “ChatGPT” peut nous amener à éclairer certains points d’une telle question :

User

Pourquoi la Déclaration Universelle des Droits Humains de 1948 n’ arrive-telle pas à s’incarner plus fortement dans la réalité des relations sociales, économiques et politiques humaines ?

ChatGPT

  1. Différences culturelles et politiques : Les conceptions des droits humains peuvent varier considérablement d’une culture à l’autre, et certaines sociétés ou gouvernements peuvent ne pas partager ou valoriser les principes énoncés dans la DUDH. Ces différences entraînent des interprétations et des applications diverses des droits humains.
  2. Manque de mécanismes d’application efficaces : La DUDH est un document normatif qui établit des principes, mais elle ne possède pas de mécanismes d’application contraignants. Les Nations Unies et d’autres organisations internationales peuvent faire des recommandations ou imposer des sanctions, mais elles ont souvent du mal à faire respecter ces droits de manière cohérente et efficace, surtout face à des États souverains.
  3. Conflits d’intérêts politiques et économiques : Les intérêts économiques et politiques des États peuvent entrer en conflit avec les principes des droits humains. Par exemple, les considérations économiques ou les relations diplomatiques peuvent conduire des pays à ignorer les violations des droits humains dans d’autres États.
  4. Problèmes de sensibilisation et d’éducation : La sensibilisation et l’éducation aux droits humains sont inégales à travers le monde. Beaucoup de personnes ne connaissent pas leurs droits ou les moyens de les revendiquer, ce qui rend difficile la mise en œuvre de la DUDH au niveau local.
  5. Instabilité et conflits : Dans les régions déstabilisées par des conflits, des troubles politiques ou des catastrophes naturelles, les droits humains sont souvent les premiers à être compromis. Dans ces contextes, la mise en œuvre de la DUDH est particulièrement difficile.
  6. Résistance au changement : La mise en œuvre des droits humains implique souvent des changements dans les structures de pouvoir existantes, ce qui peut rencontrer une forte résistance de la part de ceux qui détiennent le pouvoir.

Deuxième question :

User

Plusieurs des points de résistance à la mise en œuvre de la DUDH que vous signalez font allusion à l’obstacle constitué par les conflits entre des “États souverains”. Ne serait-il pas possible de redéfinir la DUDH en précisant que la souveraineté des États , mais aussi des “peuples” ne peut en aucun cas légitimer une violation des droits humains individuels ? Et que désormais seuls les collectifs humains qui acceptent de respecter ces droits d’égale liberté des personnes pourront être reconnus par le droit commun aux êtres humains. Ceci impliquerait que la redéfinition de cette Nouvelle DUDH, soit confiée, non aux “États souverains” actuels, mais à l’ensemble de toutes les personnes humaines qui seraient librement en accord avec ces nouveaux “droits humains fondamentaux”.

ChatGPT

  1. Remise en question de la souveraineté étatique : La souveraineté des États est un principe fondamental du droit international. Remettre en question ce principe en faveur des droits humains individuels exigerait un changement majeur dans la pensée et la pratique internationales. Les États sont susceptibles de résister à toute initiative qui semble menacer leur autonomie et leur pouvoir.
  2. Processus d’adoption et de mise en œuvre : Le défi logistique de concevoir et d’adopter une nouvelle DUDH “par et pour le peuple” est immense. Il impliquerait une participation mondiale sans précédent et des mécanismes pour assurer une représentation équitable et effective de toutes les voix, y compris celles des groupes marginalisés.
  3. Définitions et interprétations des droits humains : Les droits humains sont interprétés différemment selon les cultures, les religions et les systèmes politiques. Atteindre un consensus mondial sur ce que signifient exactement ces “nouveaux” droits humains fondamentaux serait un défi majeur.
  4. Enforcement et sanctions : Même si une telle déclaration était adoptée, il resterait la question de son application. Qui serait chargé de surveiller et d’assurer le respect de ces droits ? Quelles seraient les sanctions pour les violations, et comment seraient-elles mises en œuvre ?
  5. Rôle des États existants : Bien que l’idée soit de contourner les États souverains dans le processus d’élaboration, ils resteraient des acteurs clés dans la mise en œuvre et l’application de tout nouveau cadre de droits humains.

Troisième question :

User

Proposition : Ma proposition est précisément de hiérarchiser les principes du droit international en plaçant la souveraineté de la personne humaine sur elle-même au-dessus de la souveraineté des États.

1. L’histoire de la modernité et notamment des Lumières, mais aussi de la conquête générale des droits humains, montre que le progrès de l’ émancipation des droits de la personne humaine est possible contre des pouvoirs politiques et des systèmes juridiques existants.

2. Les propositions de nouvelles “Déclarations de droits”, chartes ou constitutions politiques diverses, sont faites et écrites en réalité par des personnes humaines individuées, qui arrivent ensuite à se mettre d’ accord sur une rédaction et à en proposer l’ adoption à des institutions collectives.

3. De nombreux évènements et conflits politiques actuels, montrent que le principe de la “souveraineté des États” ou du “droit des peuples à disposer d’eux-mêmes” ne permet pas de résoudre durablement ces conflits, mais contribue au contraire à les attiser ou à les reproduire en permanence.

4. Il est donc possible que de plus en plus de personnes individuelles , dans le monde, conscientes de cette impuissance des collectifs institués actuels à faire progresser les droits humains, décident de constituer entre elles des réseaux collaboratifs transversaux destinés à terme à se substituer aux anciennes “souverainetés” politiques impuissantes.

Dans ce travail il ne s’agit pas de consulter “tous les êtres humains”, mais de promouvoir la participation de toutes les personnes qui choisissent librement de travailler à un tel objectif d’ “Égale Liberté”, peu importe par ailleurs leur origine, leurs habitudes culturelles, etc. Ces personnes, librement en accord avec cet objectif commun, peuvent choisir de placer cet objectif au-dessus de leurs autres “appartenances identitaires” initiales, et donc, si nécessaire, se déclarer en “désobéissance civile”, par rapport aux résistances de leurs anciens “états souverains” ou de leurs “peuples”, si ceux-ci ne reconnaissent pas ce nouveau droit.

  1. Héritage de la modernité et des Lumières : Vous faites référence à un mouvement historique important où le progrès de l’émancipation des droits individuels s’est souvent réalisé en opposition aux structures de pouvoir établies. Cela rappelle que les transformations sociétales majeures sont souvent le résultat d’une remise en question des normes et des systèmes existants.
  2. Processus de création des déclarations de droits : Vous soulignez que les déclarations de droits, les chartes et les constitutions sont, en fin de compte, l’œuvre d’individus qui s’accordent sur une vision commune avant de la présenter à des institutions collectives. Cela met en évidence le rôle central de l’individu dans la formation du droit collectif.
  3. Limites de la souveraineté étatique et du droit des peuples : Votre analyse des événements et conflits politiques actuels suggère que la souveraineté des États et le droit des peuples à l’autodétermination ne suffisent pas toujours à résoudre les conflits, et peuvent parfois les exacerber. Cela implique qu’une nouvelle approche pourrait être nécessaire pour traiter ces problématiques de manière plus efficace.
  4. Formation de réseaux collaboratifs transversaux : L’idée de créer des réseaux collaboratifs de personnes engagées dans la promotion de l’égale liberté représente une forme d’action collective innovante. Elle s’aligne sur des mouvements contemporains où la technologie et la globalisation permettent de plus en plus de collaborations sans tenir compte des frontières traditionnelles.
  5. Désobéissance civile et changement social : Vous proposez que, si nécessaire, ces individus pourraient se déclarer en désobéissance civile par rapport à leurs anciens États ou peuples, si ces derniers ne reconnaissent pas ce nouveau droit. Cela rappelle que la désobéissance civile a souvent joué un rôle crucial dans l’histoire du changement social, en contestant les lois et les normes qui sont considérées comme injustes.













“E.L.L.E.” et les frontières du “réel” et du “virtuel”

Dans un article d’ AOC , un exemple de frontière problématique “virtuel”/”réel” propose deux prises de position divergentes :

Un viol dans le métavers est-il vraiment un viol ?

Joséphine Robert publié le 01 juillet 2022 8 min

De plus en plus de femmes dénoncent des comportements violents dans le métavers. Fin mai, une chercheuse anglaise a révélé que son avatar avait subi un viol virtuel, posant cette question, sensible : un viol virtuel est-il équivalent à un viol dans le monde réel ? Joséphine Robert a mené l’enquête auprès de Camille Martini, avocate pénaliste, et Rami el-Ali, philosophe spécialiste du métavers. Ils exposent ici leur désaccord.

“Personne libre et égale, souveraine sur elle-même”

La notion de “souveraineté” , appliquée à la “personne”, semble dans un premier temps n’avoir de sens que dans la notion ancienne de la “souveraineté” de la “personne” du “monarque”, où il s’agissait bien d’une “personne” humaine, mais supposée “régner” sur tout un ensemble de personnes, qui étaient ses “sujets”.
Avec la “démocratie”, entendue comme “souveraineté du peuple”, ainsi qu’elle se définit notamment dans le Contrat social” de Rousseau, le rapport de domination “hiérarchique” n’est pas aboli en général, mais transféré de la hiérarchie de statut entre des personnes ( devenues “citoyens” d’une république démocratique), à la hiérarchie du “souverain” qu’est désormais le “peuple” à travers sa “volonté générale”. sur l’ ensemble des “citoyens libres et égaux devant la loi”.
Rousseau et la pensée “révolutionnaire” en général, conservent donc la notion de “souveraineté”, même si, dans cette étape “rousseauiste”, le “souverain” est constitué par le “collectif” des citoyens législateurs en même temps qu’ils sont par là même soumis à la Loi commune qu’ils se donnent en tant que produite par leur “volonté générale”.
Il y a même dans le Contrat social de Rousseau, qu’il croit être la “solution” au problème qu’il pose, une “aliénation” générale du pouvoir propre de chaque personne qui remet son pouvoir au collectif du “peuple” :

Extrait du Chapitre VI du Contrat social :

«Trouver une forme dʼassociation qui défende & protège de toute la force commune la personne & les biens de chaque associé, & par laquelle chacun sʼunissant à tous, nʼobéisse pourtant quʼà lui-même & reste aussi libre quʼauparavant?»
Tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la solution.

Les clauses de ce contrat sont tellement déterminées par la nature de lʼacte, que la moindre modification les rendroit vaines & de nul effet; en sorte que, bien quʼelles nʼaient peut-être jamais été formellement énoncées, elles sont partout les mêmes, partout tacitement admises & reconnues, jusquʼà ce que, le pacte social étant violé, chacun rentre alors dans ses premiers droits & reprenne sa liberté naturelle, en perdant la liberté conventionnelle pour laquelle il y renonça.
Ces clauses, bien entendues, se réduisent toutes à une seule savoir, lʼaliénation totale de chaque associé avec tous ses droits à toute la communauté. Car premièrement, chacun se donnant tout entier, la condition est égale pour tous, & la condition étant égale pour tous, nul nʼa intérêt de la rendre onéreuse aux autres.

J’ai déjà plusieurs fois expliqué la différence fondamentale de ma Proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” avec la proposition de “solution” du “contrat social” de Rousseau, bien que ma Proposition puisse être considérée comme une “réponse” à la même question posée par Rousseau et que je peux reprendre exactement :
Trouver une forme dʼassociation qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun sʼunissant à tous, nʼobéisse pourtant quʼà lui-même et reste aussi libre quʼauparavant
La différence tient non pas dans la “partie gauche” de l’ “Égale Liberté”, mais avant tout dans sa “partie droite” , à savoir la “Libre Égalité” :
Autrement dit , il n’est demandé à personne, dans ma Proposition, de renoncer à sa “liberté naturelle”, et donc de “s’aliéner avec tous ses droits à toute la communauté” !

Ce que je dis, c’est que tant que des personnes ( pas nécessairement “tous les êtres humains ” ) ne trouveront pas des moyens de construire leur “Égale Liberté” en termes d’institutions communes en effet ( “Loi” , “liberté conventionnelle”, “droit” …) , tout en conservant, dans le même système institutionnel, “juridique” , entre elles la même “Libre Égalité”, qui permet à chacune d’entre elles de gérer par elle-même, pour elle-même, l’articulation entre sa “liberté naturelle” personnelle et la nouvelle “liberté conventionnelle” à construire entre ces personnes “associées”, la “solution juridico-politique” prétendue du contrat social rousseauiste, sera vaine, puisque reposant finalement sur la simple “force” de la “violence collective légale”, à laquelle, comme Rousseau l’imagine facilement, pourra toujours opposer la reprise de sa “liberté naturelle”, ou encore sur l’utopie perpétuellement renaissante et repoussée, d’un supposé “accord universel”a priori de toute personne avec un tel “contrat”.
La “solution rousseauiste” au problème du “contrat social”, ne crée donc que les conditions d’une instabilité continuelle entre la tentation totalitaire ( “aliénation de chacun avec touts ses droits à la communauté” ) et le retour à l’anarchie chaotique de la “guerre de tous contre tous” … Ce que d’ailleurs le spectacle de l’histoire des hommes nous montre en permanence, et dont nous assistons même actuellement à un retour dramatique dans les rapports de force mondiaux, que les institutions du droit international sont impuissantes à réguler.

Il n’y a, pour moi ( et pour toute personne qui choisit de se référer à une analyse similaire du problème ) que la possibilité d’ouvrir le choix de l’ “Égale Liberté”, comme étant un libre choix possible pour une personne humaine réelle, utilisant sa “liberté naturelle“, mais choisissant explicitement et consciemment de s’associer “conventionnellement” avec d’autres personnes, pour autant que ces autres personnes associées fassent elles-mêmes réciproquement, totalement librement ( sur la base de leur propre “liberté naturelle” ), ce “même libre choix” : ce qui constitue la partie “Libre Égalité”, dont la reconnaissance simultanée avec l'” Égale Liberté” définie la “formule” fondatrice globale.

Autrement dit encore : dans le cadre d’un environnement d'”ultralibéralisme” général, rien n’empêche des personnes de décider librement de ne plus chercher à se dominer les unes les autres et d’affirmer et de communiquer publiquement leur choix d’une Égalité fondamentale de statut de “personne libre et égale”, mais “souveraine sur elle-même”, comme elle accepte désormais de considérer que les autres personnes “associées” soient également “souveraines sur elles-mêmes”.
Il faut et il suffit, pour commencer, de renoncer, non pas à la souveraineté sur soi-même, mais à la souveraineté sur d’autres personnes, que cette volonté de souveraineté dominatrice sur d’autres personnes soit individuelle ou exercée à travers un “collectif souverain” du type “État Nation”, ou communauté culturelle historique ou “ethnique”, etc.

Ce à quoi il faut alors renoncer, c’est au postulat prétexte que si “tout le monde” ne veut pas accepter une “Égale Liberté”, alors il est impossible de réaliser une telle “Égale Liberté” entre les personnes en nombre restreint qui choisiraient librement un tel contrat.

Il est possible alors, pour chaque personne qui comprend le problème ( je suppose que Vous le comprenez ) de “commencer” à penser son libre mode de participation à un tel projet.

Il va de soi qu’un tel “nouveau contrat social“, ne peut pas prétendre, comme Rousseau le prétend, que la “solution” de son contrat contient des clauses “partout les mêmes et partout admises … “.

Personne, en se déclarant librement favorable à ce “nouveau contrat social“, ne peut alors se dispenser de réfléchir par lui-même et pour lui-même, à la nature et au degré de sa participation personnelle à cette définition et construction associative “conventionnelle”, car il ne s’agit pas de s’y “donner tout entier”, mai seulement d’y contribuer à sa manière … si on veut et pour autant qu’on veut que d’autres aussi choisissent d’y participer … à leur façon.

Ceux qui ne veulent donner qu’un accord formel, partiel, plus ou moins virtuel à un tel projet, sont libres de ne faire que cela ( et l’ abstention est déjà ici un “moindre mal”, en laissant simplement y travailler ceux qui le veulent .. ), et donc à n’y consacrer qu’une très petite part des ressources de leur “liberté réelle” ( car il faut au moins , pour y réfléchir, prendre un petit temps de réflexion ).
Ceux qui se montrent impatients, doivent simplement se demander ce qu’ils sont personnellement en capacité de faire pour répondre à leur “impatience”, et, par définition même de l’ égale liberté”, ne pas demander que d’autres fassent à leur place un travail auquel ils ne souhaitent pas eux-mêmes participer, si peu que ce soit …

C’est donc Vous qui Voyez …

Conséquences du principe d’ Égale Liberté Libre Égalité au niveau de la sphère juridique, en termes de “philosophie du droit” ou de “théorie du droit”

Rappel :

L’énoncé de notre proposition “Égale Liberté Libre Égalité”, est très précisément posé au départ, c’est à dire par l’acte personnel libre qui la pose et la propose au libre examen par d’autres personnes, comme étant d’abord un choix “moral” ou “éthique”, explicitement revendiqué comme proposant ainsi le noyau d’une “Loi Morale Nouvelle“,
mais dont précisément l’universalisation en tant que loi morale d’ “Égale Liberté” pour des “personnes libres et égales” n’est que potentielle, donc conditionnée dans sa réalisation par l’existence réciproque du libre accord personnel singulier de chacune des personnes qui s’ Y engage librement, consciemment et volontairement ( “Vous” par exemple ) : ce qui est désigné par le second terme de ma proposition, à savoir la “Libre Égalité” .

Par conséquent, la partie “gauche”du principe ( “Égale Liberté“), n’a de “valeur” que par et pour les personnes qui, en toute “autonomie personnelle“, choisissent d’Y adhérer, soit en reprenant mon propre énoncé de la proposition à leur compte personnel d’ “auteur”, soit en en créant et formulant leur propre “énonciation”, avec suffisamment d’indices communicables pour pouvoir dire qu’il s’agit bien, du moins formellement, de la “même proposition” .
Un de ces indices étant précisément qu’outre cette partie “gauche” ( “Égale Liberté” ), elles acceptent bien également et librement la partie “droite” (“Libre Égalité“) , comme indissolublement liée à la partie “gauche”, puisque c’est précisément, par définition, en quoi consiste ma proposition “Égale Liberté Libre Égalité“. Bien évidemment, ce lien n’est “indissoluble” que pour autant justement que les personnes “contractantes” choisissent librement de le maintenir.
Aucune interprétation ou conception de l’expression “Égale Liberté” qui n’aurait pas sa réciproque “Libre Égalité“, ne peut donc être exactement assimilée à ma proposition, mais n’en est qu’une “parente” plus ou moins proche.
( Ainsi par exemple le principe d”Égale Liberté” rawlsien ou encore toute énonciation d’un tel principe d’ “Égale Liberté” qui se voudrait l’expression d’un “droit naturel” ou d’une nécessité “anthropologique” , ou de la “nature humaine”, et encore moins d’une volonté transcendante … ).
De même, entre autres, la “loi morale” kantienne, ou le “contrat social” rousseauiste, peuvent bien avoir une parenté forte, et avoir semé des graines idéologiques qui se retrouvent aujourd’hui dans la “Loi Morale Nouvelle”, parenté que les “généalogistes” de la vie des idées ne manqueront pas de souligner. Mais ces deux versions d’une “Égale Liberté” au moins formellement pensable, ne vont pas, rigoureusement, jusqu’à affirmer l’implication réciproque, que cette “Légitimité” annoncée ne vaut que par et pour les personnes qui Y adhèrent en toute liberté individuelle.
Kant comme Rousseau, tout en étant parfaitement conscients du problème formel posé par toute “Loi de Liberté”, choisissent d’en rester à la domination d’un principe certes de “liberté”, mais supposé “universel a priori” dans le cas de Kant, ou établi par la “volonté générale” d’un “peuple” dans le cas de Rousseau, donc en privilégiant hypocritement un supposé principe collectif comme supérieur aux personnes elles-mêmes : hypocritement, parce qu’ils devraient reconnaître au nom même de leur liberté personnelle de pensée que les “principes supérieurs” ainsi invoqués par chacun, ne valent que ce que la liberté de penser de chacun d’eux pense pouvoir leur attribuer.
Et c’est bien pourquoi, les généalogistes philosophes continuent à parler de “loi morale KANTIENNE”, ou du “Contrat social de Rousseau”, en soulignant la part irréductiblement “personnelle” de leurs philosophies respectives.
( Ce qui n’a rien à voir avec la simple étiquette de dénomination d’un théorème ou d’une théorie mathématique à un supposé “auteur” : “théorème de Pythagore” , ou encore “loi de la gravitation newtonienne” ou “relativité einsteinienne” en physique … mathématique ).

Dans le cas de la proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité“, la valeur du principe que je propose ne peut résulter que de la libre attribution de cette valeur par des personnes qui se donnent à elles-mêmes la liberté de faire un tel choix de valeur, en acceptant par là même la “LIBRE Égalité” de leur propre adhésion personnelle.

Une telle proposition, de type “loi morale nouvelle“, n’est en rien “universelle a priori“, au sens où l’est l'”impératif catégorique” kantien.
Elle ne repose sur aucun postulat, ni de justification antérieure par un “droit naturel” ou d’une “morale naturelle” , ni de justification a posteriori, par l’existence d’un “droit positif” qui serait supposé l’incarner .
Ce sont donc toujours les personnes elles-mêmes, dans toute l’ autonomie de leur propre volonté auto-déterminée, qui choisissent ( ou pas, ou “plus ou moins” ) d’entrer dans un tel nouveau “contrat moral et social” qui ne préexiste pas, comme “valeur”, à leur propre libre accord.

Certes, il serait toujours possible de dire que comme il existe au moins une personne ( dont j’atteste l’existence en ma personne … ) qui a explicitement formulé cette expression “Égale Liberté Libre Égalité” et qui lui accorde explicitement une certaine “valeur” ( strictement limitée à cette infime contribution personnelle ), il en résulte que cette proposition et sa “valeur” existent au moins “virtuellement”, ou comme un pur “possible”, donc “a priori” en ce sens, même si cela n’entraîne aucune obligation ni aucun “devoir” au sens de la morale kantienne, sauf si des personnes font le libre choix d’Y adhérer et d’en faire leur propre “loi morale” personnelle.

Et en effet, en un certain sens, le simple fait que l’expression linguistique “Égale Liberté Libre Égalité” soit formulée et suffisamment “comprise” par “Vous” ( “C’est Vous qui voyez” ), PEUT Vous suggérer de réfléchir à la valeur que Vous Vous voudriez lui accorder … puisque précisément ELLE Vous “donne” toute la Liberté que Vous pouvez souhaiter avoir d’Y adhérer ou pas, ou plus ou moins, et simultanément, de pouvoir potentiellement constituer avec d’autres personnes faisant un libre choix suffisamment proche de votre propre libre choix, l’ébauche germinale d’un tel “nouveau contrat social et moral”.

( Fin du rappel )

L’originalité de la proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, est alors non seulement de réinterroger les rapports entre “Liberté” et “Égalité” au niveau de la sphère de la “philosophie morale“, mais d’avoir également des conséquences possibles sur les conceptions de la “philosophie du droit” et de la “philosophie politique“.
Conséquences qui ne “valent” alors aussi, “politiquement et juridiquement”, que par et pour les “personnes libres et égales” qui veulent établir de telles articulations entre la sphère proprement “morale”, et les sphères juridiques ou politiques, ou encore “économiques et sociales”, “culturelles, etc.”, où peuvent également se poser des problèmes de “normativité” en général.

En particulier des distinctions classiques en philosophie du droit entre des partisans du “droit naturel” et des partisans du “positivisme juridique” prendront une autre signification, puisque à la fois, la transformation de la sphère juridique en la réarticulant sur la sphère “éthique” redéfinie à partir de la “Loi Morale Nouvelle” ne se contente pas de prendre les institutions juridiques “comme elles sont” ( comme en théorie du droit positif ), mais réinterroge la valeur “morale” de toutes les institutions du droit.

Mais réciproquement une telle restructuration du “Droit” à partir de la nouvelle sphère “morale” ne se fait pas à partir d’un supposé “droit naturel” , ni d’une supposée “loi morale universelle” de type kantien, mais à partir du “libre accord des personnes libres et égales” … sur leur propre “Égale Liberté Libre Égalité” mutuellement construite et par définition auto-déterminée, puisque ces “personnes libres et égales” le sont en vertu de leur propre définition de leur “souveraineté personnelle” autonome.

Mais, à partir d’une telle libre mise en commun d’une “loi morale nouvelle” comme loi d’ “Égale Liberté Libre Égalité“, les personnes physiques – êtres humains en particuliers – qui font de facto un tel libre choix, constituent, au sens juridique et politique fort, un “P.E.U.P.L.E.”, dont la définition “juridique et politique” n’est alors fondée en “valeur morale” que sur ce libre accord “moral” préalable.
Remarque : On peut par exemple traduire l’acronyme “P.E.U.P.L.E.” par “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” , en se rappelant toujours que l’ “Éternel Universel” ( comme extension spatio-temporelle indéfinie … ) , ne vaut que pour et par la libre volonté individuée des personnes libres et égales qui feraient un tel libre choix de leur propre existence “éternelle universelle” potentielle …

Un tel “PEUPLE” ne peut donc en effet que “PEU” , aussi longtemps qu’il n’y a pas suffisamment de libres volontés personnelles qui mobilisent en effet leur pouvoir biologiquement et en tout cas physiquement “incarné”, pour se donner à elles-mêmes de libres formes “collectives” de collaboration dont elles voudraient par ailleurs bénéficier comme “ressources collectives” de réalisation effective de leur projet idéal commun.

Je ne propose pas ici a priori de priorité entre le “juridique” et le “politique” comme sphères d’action, dans la mesure où, justement, il est de la liberté morale des acteurs librement concernés par ce Projet, en fonction de leurs contextes de vie effectifs actuels, de se demander quelle articulation du “juridique” et du “politique” peut le plus “efficacement” être disposée et instituée pour ancrer “ici et maintenant” les germes physiques de la réalisabilité effective du Projet Idéal Commun.
A titre personnel, je vois plutôt, dans le contexte juridique et politique actuel, des possibilités de jouer sur les deux tableaux : de se servir du levier “juridique” pour contrer les pouvoirs politiques, et du levier “politique” pour contrer les pouvoirs juridiques, là ou ces pouvoirs respectifs choisiraient de s’opposer explicitement à la liberté des personnes de choisir d’adhérer ( “plus ou moins” ), au “P.E.U.P.L.E” .

Remarque :

Vous, ELLE·ecteur·ectrice·S , avez le CHOIX de contribuer plus ou moins à un tel Projet Idéal Commun, en comprenant bien que , pour autant que Vous Y adhérez, Vous ne pourrez prétendre en bénéficier que dans la mesure même où Vous Y contribuez, puisque Vous adhérez alors, par définition, à la fois à la Libre Égalité de votre contribution, et à l’ Égale Liberté de cette contribution … car, par définition, si et pour autant que Vous Y adhérez, ce que Vous pourriez alors légitimement “attendre” de la contribution des “autres personnes libres et égales” , Vous “devez” alors librement en proposer une contribution personnelle au-moins “équivalente” : si – au nom même de votre propre liberté personnelle- , Vous ne voulez pas apporter une telle contribution équivalente à ce que vous prétendez en recevoir, il faudra nécessairement Vous attendre à ce que votre propre “attente” ( en “retour d’investissement” ) soit “également et librement” déçue.

Mais précisément, rien ni personne ne Vous oblige – a priori – à adhérer au “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” , ni donc à Vous demander, ce que Vous auriez bien comme contribution potentielle personnelle, à Y apporter.

Mais SI Vous voulez Y contribuer, Vous POUVEZ au moins commencer par Vous demander ce qu’un tel “Projet” pourrait signifier pour Vous, et Vous donner à Vous mêmes les “raisons”, soit d’Y participer, soit d’Y rester librement “étranger” .

C’est donc, comme toujours ici, “Vous qui voyez

A moins, peut-être, comme certains en matière de liberté du choix de mourir, de prétendre que le fait même de savoir qu’une autre liberté est possible que celle à laquelle Vous Vous croiriez actuellement contraints, constitue … une atteinte à votre propre liberté … de Vous croire contraints .

Dans ce cas, continuez à croire ce que Vous croyez croire.
( C’est encore Vous qui Voyez … )



ELLE et le débat entre Habermas et Apel à propos des relations entre morale, droit et démocratie

Comme souvent ici, je propose de commencer un article à partir d’un texte existant, notamment pour permettre au lecteur d’avoir une première approche du terrain problématique – notamment philosophique – où mes remarques personnelles peuvent se situer.

Pour le présent article, il s’agit d’un texte de Karl Otto Apel, où il analyse la différence de point de vue, à ses yeux, entre sa propre position et celle de Jürgen Habermas, alors que par ailleurs ils peuvent être considérés comme relativement proches dans leurs “éthiques de la discussion” respectives.

Ce texte, intitulé
La relation entre morale, droit et démocratie.
La philosophie du droit de Jürgen Habermas jugée du point de vue d’une pragmatique transcendantale Karl-Otto Apel

est accessible en ligne ici :
https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2001-1-page-67.htm

Remarque préliminaire : Encore une fois, je fais remarquer que, bien qu’ils cherchent tous à argumenter en faveur de leurs positions respectives, ces philosophes ne parviennent pas en réalité, à travers toutes leurs propositions procédurales, à trouver un supposé “fondement commun”, dont le point de vue “universalisable” pourrait ensuite économiser à bien d’autres d’avoir sans cesse à effectuer eux-mêmes la même démarche de réflexion discursive … pour aboutir au même constat d’incapacité.

Je rappelle ici que j’ai moi-même tranché “définitivement” cette question, mais précisément uniquement “par et pour moi-même”, puisqu’il s’agit précisément de reconnaître librement que ces différences de “points de vue” philosophiques, relèvent purement et simplement de la liberté individuelle de chaque conscience philosophique, et que cette dernière méta-proposition ( de l’irréductibilité de la liberté de conscience notamment du penser “philosophique” ), est intrinsèquement considérée comme réflexive :
C’est l’exercice même de cette liberté de conscience ( ici la “mienne”, en “propre ” ), qui m’amène à auto-poser la valeur de ma propre liberté de conscience. Bien évidemment, cette “méta-proposition”, ne “vaut” alors que pour moi … et pour toute autre conscience personnelle qui prendrait elle-même par et pour elle-même, cette même libre décision personnelle.

Pour le reste, c’est à dire la façon dont les “autres”, – c’est à dire en l’occurrence VOUS, comme lecteur, auquel ma proposition s’adresse, comme j’ai coutume de le répéter , “C’est VOUS qui voyez” .

En conséquence, dans une lecture partagée que nous pouvons avoir du texte cité de Karl Otto Apel, mon propos ne sera pas d’essayer de vous convaincre dans une argumentation pour savoir si le point de vue d’ Apel est plus ou moins “valide” que celui de Jürgen Habermas, où de vous convaincre qu’il faudrait chercher un “au-delà” de leur dissensus, en prétendant faire mieux “philosophiquement” que les argumentations qu’ils ont eux-mêmes produites …
J’ ai depuis longtemps tranché, comme je l’ai dit, “l’œuf de Christophe Colomb” de ce genre de débats “philosophiques” :
Là où seule la liberté de pensée et de conscience individuelle est en cause, il faut et il suffit pour VOUS, de décider et de préciser votre propre position … si c’est effectivement, ce que VOUS voulez, et pour quoi VOUS n’avez besoin d’aucune autre “autorisation” , de quelque spécialiste ou expert philosophique que ce soit, donc évidemment, encore moins de ma propre autorisation.
Si VOUS ne le voulez pas ( c’est VOUS qui voyez ), c’est alors VOTRE problème de savoir à qui d’ “autre”, VOUS voulez confier le droit d’en débattre avec VOUS, dans l’ “éthique de la discussion” que VOUS proposerez ou accepterez de “considérer”, venant d’un interlocuteur “TIERS” … de VOTRE CHOIX …



Mais revenons à nos deux protagonistes : Karl Otto Apel et Jürgen Habermas, et au texte d’Apel concernant sa différence avec Habermas …