Dialogue avec Chat GPT

AR : En quoi les valeurs collectives d’une société qui ne respecte pas l’ autonomie personnelle de ses membres peuvent-elles avoir le droit de limiter cette autonomie personnelle lorsque les personnes de cette société choisissent individuellement de respecter mutuellement leur autonomie personnelle ?

Réponse Chat GPT :

Votre question soulève une réflexion profonde sur les tensions entre l’autonomie individuelle et les valeurs collectives, ainsi que sur la légitimité du pouvoir d’une société à restreindre l’autonomie de ses membres.

Si les membres d’une société choisissent de respecter mutuellement leur autonomie personnelle, cela suggère une reconnaissance fondamentale de la dignité et des droits de chaque individu. Cependant, une société qui ne valorise pas ou ne respecte pas l’autonomie personnelle peut avancer plusieurs arguments pour limiter cette autonomie, même si ces arguments peuvent être contestés sur le plan éthique ou philosophique :

  1. Stabilité sociale : Une société pourrait craindre que l’autonomie personnelle excessive ne conduise à la désintégration sociale, à la fragmentation ou à des conflits d’intérêts. La limitation de l’autonomie pourrait être justifiée comme un moyen de maintenir l’ordre et la stabilité.
  2. Valeurs culturelles ou religieuses dominantes : Dans certaines sociétés, les normes culturelles ou religieuses peuvent primer sur l’autonomie individuelle. Si ces valeurs sont perçues comme fondamentales pour l’identité et la cohésion de la société, elles pourraient être invoquées pour restreindre l’autonomie personnelle.
  3. Préoccupations paternalistes : Une société pourrait estimer qu’elle sait mieux ce qui est bon pour ses membres que les individus eux-mêmes. Dans cette perspective, les limitations à l’autonomie personnelle sont justifiées comme étant dans l’intérêt supérieur de l’individu, même si cela peut être perçu comme condescendant ou coercitif.
  4. Protection du bien commun : Même si les individus respectent mutuellement leur autonomie, leurs actions pourraient, dans certains cas, nuire au bien commun. Une société pourrait invoquer le bien-être collectif pour limiter certaines formes d’autonomie personnelle.
  5. Préservation du pouvoir : Dans certaines situations, les élites ou les détenteurs du pouvoir pourraient percevoir l’autonomie personnelle comme une menace pour leur position dominante. La limitation de l’autonomie pourrait alors servir des intérêts particuliers plutôt que le bien-être général.

Il est essentiel de reconnaître que la légitimité des raisons avancées par une société pour limiter l’autonomie personnelle est largement débattue. Les droits de l’homme, tels qu’ils sont reconnus internationalement, plaident en faveur de l’autonomie personnelle et de la liberté individuelle. Dans les sociétés démocratiques, les tensions entre autonomie personnelle et valeurs collectives sont souvent négociées par le biais du dialogue, de la législation et des processus judiciaires.

AR : Quels exemples concrets précis peut-on trouver où des personnes respectant mutuellement leur égale autonomie personnelle peuvent cependant nuire au bien commun ?

Réponse Chat GPT :

Il y a plusieurs scénarios où des individus, tout en respectant mutuellement leur autonomie personnelle, pourraient potentiellement nuire au bien commun. Voici quelques exemples concrets :

  1. Vaccination : Si un groupe de personnes décide autonomement de ne pas se faire vacciner contre une maladie contagieuse, tout en respectant le choix des autres de faire de même, cela pourrait conduire à une baisse de l’immunité collective et augmenter le risque d’épidémies. Le bien commun (la santé publique) pourrait alors être compromis.
  2. Ressources limitées : Imaginez une communauté où chaque individu, respectant l’autonomie des autres, décide d’extraire autant d’eau qu’il le souhaite d’un puits commun. Même si chaque personne respecte le droit des autres à faire de même, le puits pourrait rapidement se tarir, nuisant à l’ensemble de la communauté.
  3. Environnement : Si chaque individu choisit de conduire une voiture fortement polluante, respectant le choix des autres de faire de même, cela pourrait augmenter la pollution atmosphérique, avoir des effets sur la santé publique et contribuer au changement climatique, malgré le respect mutuel de l’autonomie.
  4. Économie : Imaginons un groupe d’investisseurs qui décident de retirer simultanément et massivement leurs investissements d’un marché particulier, respectant le choix des autres de faire de même. Cela pourrait provoquer un effondrement du marché, même si chaque acteur agit selon sa propre autonomie.
  5. Usage des biens communs : Si chaque personne décide d’utiliser un parc public comme espace pour ses activités personnelles (par exemple, organiser de grands rassemblements ou des événements), sans régulation, le parc pourrait rapidement devenir surpeuplé ou dégradé, rendant son usage difficile pour tous.
  6. Information et fausses nouvelles : Dans une société où chaque individu est libre de créer et de partager des informations, même fausses, tout en respectant le droit des autres de faire de même, cela pourrait conduire à une propagation rapide de désinformation, avec des conséquences potentiellement graves pour la société.

Ces exemples montrent que, même dans un contexte de respect mutuel de l’autonomie, des actions individuelles peuvent avoir des conséquences collectives non intentionnelles. C’est pourquoi de nombreuses sociétés mettent en place des régulations ou des mécanismes pour concilier l’autonomie personnelle avec le bien commun.

User

Tous les exemples que vous donnez reposent sur l’idée fausse que des personnes qui partagent le respect mutuel de leur autonomie personnelle, oublient que leur autonomie personnelle réelle est conditionnée par l’ accès à des ressources réelles nécessaires pour la pratique de l’ autonomie personnelle de chacun :

1. Dans le cadre de l’ autonomie personnelle, chaque personne peut parfaitement tenir compte des contraintes collectives réelles, établies scientifiquement en commun, mais qui doivent toutes permettre la conservation et le développement de l’ égale autonomie de chacune de ces personnes.

2. Le partage en commun d’un corpus de connaissances scientifiques commun, permettant à chaque personne autonome de connaître suffisamment la réalité des ressources et des contraintes physiques actuelles ou futures disponibles, n’est alors pas une limite à l’ égale autonomie personnelle de chacun, puisque chacune de ces personnes inclut alors l’ existence de ces ressources et contraintes rationnellement établies dans la conception de sa propre autonomie personnelle compatible avec l’autonomie personnelle des autres.

3. La seule objection est alors de parler des conséquences inattendues ou inconnaissables des actions individuelles posées par des décisions individuelles autonomes partageant l’accès à un même corpus de connaissances scientifiques et la même volonté de préserver leur autonomie personnelle. Mais ces personnes savent aussi que toutes ces conséquences inattendues sont imprévisibles, et peuvent donc construire en commun des mécanismes de prévention et d’assurance mutuelle, dont le but est précisément la préservation à long terme de leur autonomie personnelle mutuellement reconnue.

4. Ces personnes construisent donc, en toute autonomie personnelle, un dispositif commun suffisamment efficient, pour pouvoir à la fois assurer leur autonomie personnelle actuelle, et prévoir la conservation de cette autonomie personnelle dans le futur. Un tel bien commun n’est donc en rien opposable ou limitant pour les autonomies personnelles égales des personnes qui le construisent.

5. Aucun autre “bien commun” supposé n’est alors en mesure de prétendre qu’il pourrait mieux faire que ce “bien commun” ainsi rationnellement construit sur la base d’une égale autonomie personnelle mutuellement reconnue par ses participants, car il devrait faire la preuve rationnelle – compatible avec la commune volonté d’ égale autonomie personnelle – de cette supposée supériorité.

6. Si toute proposition de “bien commun” est alors soumise à la même contrainte d’avoir à prouver la rationalité des limites posées à l’ autonomie personnelle, au nom même de l’ égale autonomie personnelle de ses participants, et si une telle “démonstration” est rationnellement impossible, alors il ne reste plus à ce “bien commun” qu’à redistribuer à l’ autonomie personnelle de chacun, la part des ressources et contraintes communes qu’il est incapable de gérer rationnellement en commun. En effet, cette redistribution égale des ressources et contraintes du “bien commun”, lorsqu’il est incapable de prouver sa propre rationalité au service de l’ autonomie personnelle de ses participants, permet alors de retrouver une diversité des initiatives personnelles, dont chacune peut, à sa façon autonome, explorer les voies du renouvellement de leur “bien commun” .

Réponse ChatGPT :

Votre réflexion aborde la question de l’autonomie personnelle et du bien commun d’une manière approfondie, en mettant l’accent sur le rôle central de l’accès à l’information, de la connaissance et de la responsabilité mutuelle. Vous mettez en avant l’idée que l’autonomie personnelle, lorsqu’elle est éclairée par des connaissances scientifiques partagées et orientée vers la préservation de l’autonomie à long terme, peut coexister harmonieusement avec le bien commun.

Voici quelques commentaires et réflexions sur les points que vous avez soulevés:

  1. Rationalité et contraintes collectives : Vous avez raison de dire que des individus bien informés et responsables peuvent prendre des décisions autonomes tout en tenant compte des contraintes collectives. En fait, c’est une idée fondamentale de la théorie économique des biens publics et des ressources communes.
  2. Importance de l’information : L’accès à un corpus commun de connaissances scientifiques est essentiel pour que les individus prennent des décisions éclairées. Cela renforce l’argument en faveur de l’éducation publique et de la diffusion ouverte de la recherche.
  3. Prévention et assurance mutuelle : L’idée de construire ensemble des mécanismes pour faire face aux conséquences imprévues est un principe fondamental de la sécurité sociale, de l’assurance et de la gestion des risques à grande échelle.
  4. Construction collaborative du bien commun : Vous suggérez que lorsque les individus travaillent ensemble, ils peuvent construire un bien commun qui soutient et renforce leur autonomie personnelle, ce qui est une vision idéale du fonctionnement des sociétés démocratiques.
  5. Défis de la démonstration rationnelle : Tandis que l’idée de nécessiter une démonstration rationnelle pour toute limitation de l’autonomie est séduisante, il pourrait être difficile, en pratique, de déterminer ce qui constitue une “démonstration” acceptable et qui en serait le juge.
  6. Redistribution et diversité des initiatives : Votre point sur la redistribution lorsque le bien commun ne peut justifier rationnellement ses décisions est intrigant. Cela suggère un mécanisme de “retour en arrière” pour réajuster les ressources et le pouvoir vers l’individu lorsque le collectif ne remplit pas efficacement son rôle.

Votre approche met en lumière un idéal de collaboration et de responsabilité mutuelle, où le bien commun est constamment reconfiguré et réaffirmé par des individus autonomes et bien informés. Cependant, la mise en œuvre de cet idéal dans des sociétés complexes pose des défis considérables, notamment en termes de diffusion de l’information, d’éducation, et de construction et de maintenance de la confiance mutuelle.


AR : Tous les exemples que vous donnez reposent sur l’idée fausse que des personnes qui partagent le respect mutuel de leur autonomie personnelle, oublient que leur autonomie personnelle réelle est conditionnée par l’ accès à des ressources réelles nécessaires pour la pratique de l’ autonomie personnelle de chacun :

  1. Dans le cadre de l’ autonomie personnelle, chaque personne peut parfaitement tenir compte des contraintes collectives réelles, établies scientifiquement en commun, mais qui doivent toutes permettre la conservation et le développement de l’ égale autonomie de chacune de ces personnes.
  2. Le partage en commun d’un corpus de connaissances scientifiques commun, permettant à chaque personne autonome de connaître suffisamment la réalité des ressources et des contraintes physiques actuelles ou futures disponibles, n’est alors pas une limite à l’ égale autonomie personnelle de chacun, puisque chacune de ces personnes inclut alors l’ existence de ces ressources et contraintes rationnellement établies dans la conception de sa propre autonomie personnelle compatible avec l’autonomie personnelle des autres.
  3. La seule objection est alors de parler des conséquences inattendues ou inconnaissables des actions individuelles posées par des décisions individuelles autonomes partageant l’ accès à un même corpus de connaissances scientifiques et la même volonté de préserver leur autonomie personnelle. Mais ces personnes savent aussi que toutes ces conséquences inattendues sont imprévisibles, et peuvent donc construire en commun des mécanismes de prévention et d’assurance mutuelle, dont le but est précisément la préservation à long terme de leur autonomie personnelle mutuellement reconnue.
  4. Ces personnes construisent donc, en toute autonomie personnelle, un dispositif commun suffisamment efficient, pour pouvoir à la fois assurer leur autonomie personnelle actuelle, et prévoir la conservation de cette autonomie personnelle dans le futur. Un tel bien commun n’est donc en rien opposable ou limitant pour les autonomies personnelles égales des personnes qui le construisent.
  5. ucun autre “bien commun” supposé n’est alors en mesure de prétendre qu’il pourrait mieux faire que ce “bien commun” ainsi rationnellement construit sur la base d’une égale autonomie personnelle mutuellement reconnue par ses participants, car il devrait faire la preuve rationnelle – compatible avec la commune volonté d’ égale autonomie personnelle – de cette supposée

“Normativité originaire” ?

Mon questionnement sur le sens d’une telle expression, est lié à la lecture d’un ouvrage de François Galichet et d ‘une discussion entamée à ce sujet en 2015 ,
( Voir :

où il utilise cette expression de “normativité originaire“.

Dans le débat philosophique, à peine entamé, qui de temps en temps m’oppose à François Galichet, bien que nous militions dans la même association “Ultime Liberté”, voici un extrait d’une réponse faite par François Galichet à des remarques que j’avais faites
( voir l’ échange sur https://philogalichet.fr/mourir-deliberement/

Il faut donc partir en quête de cette normativité originaire. Puisqu’on ne saurait la trouver dans le monde (qui n’est, comme vous le dites, qu’une somme de réalités factuelles) il faut bien la chercher dans la subjectivité. Et c’est là que la « mort subjective » trouve son sens. Elle me révèle que je ne suis pas seulement un être qui va mourir (comme une pierre est détruite par l’érosion ou un arbre par la sécheresse) mais aussi un être qui ne veut pas mourir. Ce refus, on peut certes ici encore le rapporter à des affects empiriques : peur, crainte de souffrir, égoïsme à courte vue, aveuglement devant le sort inévitable, comme le Roi de Ionesco dans « Le roi se meurt ». Mais on peut aussi y voir l’expression d’une exigence primordiale. Que la mort se présente à moi comme inadmissible, impossible, intolérable, inconcevable – tous ces mots au sens le plus fort et le plus littéral – c’est là quelque chose qui est recouvert par la résignation « réaliste » à laquelle nous invite le monde. Dès que je veux leur donner une signification objective, je tombe dans le ridicule, comme ces gens qui espéraient accéder à l’immortalité par la congélation, ou aujourd’hui en avalant des tonnes de médicaments. Le refus de la mort ne se confond ni avec la croyance mystique en une survie, ni avec la recherche technicienne d’une prolongation de la vie biologique. C’est un refus purement subjectif, mais qui découvre la subjectivité comme normativité et non simple facticité. Il ne débouche sur aucune promesse ou espérance d’immortalité. Il la révèle comme prétention universalisante, et à ce titre s’orientant nécessairement vers le monde – présent et futur – pour lui faire reconnaître cette prétention. Il fonde une « éthique pédagogique » qui seule peut triompher de l’égoïsme factuel du « Après moi le déluge » ou le relativisme fataliste du « A chacun son libre choix ».
Ce sont ces idées que j’ai essayé de développer dans » Mourir délibérément »
.

“Valeur morale”

Pour beaucoup de personnes, l’usage du terme de “morale”, ou de l’ expression “valeur morale” se rapporte à une des nombreuses conceptions traditionnelles de la notion de “morale”, avec la caractéristique essentielle qu’une telle “morale” serait essentiellement le fait d’un système de valeurs ou d’idéaux, éventuellement de règles ou de procédures, partagés au sein d’un collectif d’êtres humains, et dont la caractéristique essentielle serait d’imposer son “obligation morale” ( ou “devoir” ) à l’ ensemble des personnes individuelles de ce collectif humain.

Ceux qui sont hostiles à une telle conception d’une obligation collective pesant sur les membres d’une collectivité, ont alors tendance à rejeter le mot “morale”, ou l’expression “valeur morale” , comprise comme signifiant cette domination du collectif et de la “régulation des moeurs” sur la liberté et la volonté autonome des personnes individuelles.

Pourquoi ai-je choisi de ne pas rejeter tout usage du terme de “morale”, ou de “valeur morale”, ou encore de “loi morale”, alors même que le contenu essentiel de ma proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” consiste précisément à n’admettre a priori aucune “hétéronomie” liée à la domination d’un collectif humain sur ses membres ?

C’est bien sûr parce que je considère qu’il n’y a pas de contradiction a priori entre une libre interprétation possible des termes de “morale”, de “valeur morale” ou de “loi morale” , et la défense la plus haute et la plus pertinente possible de l’ idéal de Liberté, en tant que celui-ci peut être librement partagé par toute personne qui fait le choix de considérer librement que d’autres personnes qu’elles-mêmes PEUVENT, tout aussi bien qu’elles-mêmes, aspirer à la plus grande liberté possible compatible avec celle de toutes les autres personnes qui feraient ce même libre choix.

Ce n’est pas la caractéristique du “devoir” ou de l’ “obligation” que je retiens donc comme caractéristique de la “morale”, de la “valeur morale” ou de la “loi morale”, contrairement ici au choix fait par Kant , par exemple. Mais je retiens prioritairement comme caractéristique essentielle de ce que désigne les termes “morale”, “valeur morale” ou “loi morale”, qu’il s’agit d’une valeur qui ne peut être attribuée que sous l’expresse condition de la LIBERTÉ, en particulier de la “liberté de conscience”, et donc de l’ “autonomie de la volonté” de la personne qui juge de cette valeur.

Cette condition première de la liberté transforme d’ailleurs le supposé “impératif catégorique” kantien, en un “impératif conditionnel”, même si la “condition” générale préalable dont-il s’agit est très particulière : puisqu’il s’agit de la LIBERTÉ elle-même.
Bien évidemment, cette idée est également déjà défendue, non seulement chez Kant, mais même dans un grand nombre de philosophies morales pré-kantienne, et même et notamment par celles qui s’appuient sur une conception “théologique” de la “loi morale” comme “loi divine” :

La “loi morale” ou la “loi divine”, suivant leurs anciennes formulations, concevaient bien que pour être “morale”, il fallait que l'”obéissance” de la personne à une telle Loi, soit “librement consentie”, sous peine de ne pas être “morale”. Mais ni la “loi morale divine”, ni la “loi morale kantienne” ne vont jusqu’à affirmer l’identité de la “loi” elle-même avec la LIBERTÉ de la personne, donc son “autonomie personnelle” radicale, en tant que cette même LIBERTÉ serait également possible pour chaque personne qui en choisit “également librement” la référence, en la reconnaissant librement chez toute autre personne … si et seulement si et “pour autant” que cette dernière en fait réciproquement de même : autrement dit la seule restriction “morale” possible provient de l’exigence de de l’ Égalité de la Liberté et réciproquement de la Liberté d’une telle Égalité ( ce qui est très exactement le cœur de ma proposition de “Loi Morale Nouvelle” )

Proposition qui, bien évidemment, par définition, n’aura de “valeur” pour VOUS, que si VOUS décidez librement de la considérer “également” comme votre proposition librement universalisable à toute autre “personne libre et égale” qui se choisit elle-même comme telle, et qui participe ainsi , par et pour ELLE-MÊME , à sa propre entière et radicale LIBERTÉ.
Tel est donc aussi la nouvelle formulation de “NouS, le P.E.U.P.L.E.” …
si VOUS le voulez, comme moi, en toute “Égale Liberté” :
Mais là, c’est “Vous qui voyez” …

Mes Moires

En quoi “Mes Moires” seraient-elles différentes des “Mémoires” que chacun peut mobiliser, parce qu’en fin de compte leurs traces matérielles sont en principes accessibles de bien des façons différentes.

Le même “jeu de mots d’esprit” entre “Mémoire” et “Mes Moires” a sans doute été produit et reproduit dans de nombreuses “mémoires” francophones.

Car chacun peut facilement trouver l’analogie de la mémoire – du moins de la “mémoire biographique”, avec le “fil de la vie” que les Trois Moires” se chargent de filer, d’enrouler puis de couper …

Parmi les nombreuses représentations des “Trois Moires”, il y en a une qui fait décidément partie de “Mes Moires à Moi” …

C’est la partie inférieure de “A golden thread” de Strudwick :



https://media.tate.org.uk/art/images/work/N/N01/N01625_9.jpg

Sans doute s’agit-il de comprendre l’interfaçage complexe entre les processus conscients centrés sur le vécu des rapports immédiats de la subjectivité avec son “monde” environnant présent ,”ici et maintenant”, et d’autre part le filage et le tissage des liens complexes qui se “trament” dans l’obscurité de la réalité inconsciente des innombrables mémoires dynamiques qui nous constituent et nous traversent .

Certaines de ces mémoires ont davantage d’aspects et de fonctions de communications intersubjectives plus ou moins universalisables ( cf par exemple les compétences linguistiques ), alors que d’autres servent essentiellement à auto-entretenir l’auto-organisation de l’ “identité personnelle” et ont par conséquent un aspect idiosyncrasique et une valorisation purement “subjective personnelle”, dont l’intérêt pour les “autres personnes” sera très aléatoire, et purement soumis aux coïncidences partielles de tel ou tel “brin” de la “guirlande éternelle” ( allusion référentielle partiellement communicable à “Gödel Escher Bach” … ).

Ainsi les “mémoires biographiques” dont chaque personne se reconstruit en permanence le “récit” …

La philosophie, auto-justification d’ elle-même

Lecture de départ possible :

L’automatisation de la philosophie ou le jeu de l’induction,
( Traduction française pdf academia.edu)
d’ Anna Longo

Cette question est à rapprocher de la question générale des boucles récursives d’ auto-référence, qui explorent leur environnement extérieur tout en devant assurer en permanence leur auto-réplicabilité.

Voir aussi un article dans AOC de la même philosophe :
Le Métavers : réalisation ou trahison du rêve réactionnaire ?

Et , toujours dans AOC :
Le jeu de la vérité

Idixa et l’Orloeuvre

Qui est le scripteur de l’ Orloeuvre ?

https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0603062350.html

Un renvoi à ces renvois concernant la “Loi Morale” :


[ Derrida, la loi, le droit ]

La loi de la loi, c’est qu’elle doit être sans histoire, sans genèse, sans origine, sans dérivation possible, elle ne doit donner lieu à aucun récit

GalGal, l’éGaL LeGaL ….

” Les corps, disloqués, s’exposent ” , VOIR

Ainsi, récemment “disloqués” en cette année 2021,
Jean-Luc Nancy et Vincent Cordebard ,
que j’ai pu connaître, chacun en d’autres temps,
et qui se sont eux-mêmes rencontrés autour de leur état de “greffé” .

Chacun à sa façon, a sans doute participé à l’écriture de tel ou tel méandre dans la ribambelle de mes élucubrations.
( “In mes morts I AM” dit un fragment de “Mes Moires” )


ELLE et l’ “universalisation” de la loi morale kantienne

La “loi morale” kantienne repose sur un principe d’universalisation possible de la “maxime” d’une action.

On sait que son “impératif catégorique” a été formulé de plusieurs façons par Kant , énoncés ainsi sur Wikipédia :

  • « Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle. » (IIe section, IV, 421, in Œuvres philosophiques, t. II, éd. F. Alquié, Gallimard, Pléiade, 1985, p. 285), parfois résumé par « Agis de telle sorte que le principe de ton action puisse être érigée en loi universelle ».
  • « Agis de façon telle que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans toute autre, toujours en même temps comme fin, et jamais simplement comme moyen. »
  • « L’idée de la volonté de tout être raisonnable conçue comme volonté instituant une législation universelle.  »
  • « Agis selon les maximes d’un membre qui légifère universellement en vue d’un règne des fins simplement possible. »

Une analyse critique intéressante des limites du critère d ‘universalisation tel qu’il est pensé par Kant peut être trouvée dans cet article de Luc Langlois :
“Impératif catégorique, principe de généralisation et situation d’action”
( Langlois Luc, « Impératif catégorique, principe de généralisation et situation d’action », Cités, 2004/3 (n° 19), p. 153-171. DOI : 10.3917/cite.019.0153. URL : https://www.cairn.info/revue-cites-2004-3-page-153.htm )

Je partage un certain nombre des remarques critiques faites à ce sujet par Luc Langlois. De même le rapprochement avec la discussion de la Théorie de la Justice de Rawls ou la question de la substitution à la référence kantienne de la “verticalité” entre monde intelligible et monde sensible, de la dimension “horizontale” du dialogue dans l’ “éthique de la discussion” de type Jürgen Habermas et Karl-Otto Apel .
( Voir la deuxième partie du texte de Luc Langlois )

Cependant, pour ma part, je n’accepte pas de dissoudre la question “morale” , dans celle de la “solidarité humaniste” :
Suivant cette hypothèse, le moment d’universalité de la morale ne peut en dernière analyse reposer que sur une exigence absolue d’humanité, telle qu’elle se manifeste au premier chef à travers l’expérience du mal, de la souffrance et de l’injustice, en s’identifiant en fin de compte aux structures profondes de la réciprocité et de la coexistence humaines [30][30]Ibid., p. 139-140.

En effet, s’il n’y a pas de recours possible à un “monde intelligible” de la “raison pure” ( “verticalité” ), il est, pour moi,tout aussi illusoire de prétendre que “l’universalisation possible” puisse être “fondée” sur une supposée “unité anthropologique” qui échapperait elle-même non seulement au pluralisme des cultures et des subjectivités individuelles ou collectives “situées”, mais serait plus “originaire” que la volonté consciente des personnes.

C’est bien la raison pour laquelle c’est à l’ idée et à l’ idéal de Liberté lui-même qu’il est possible de recourir, dont rien ne présuppose qu’il doive être obligatoirement seulement “humain”, ni restreint et “encadré” par une quelconque considération de stabilité des espèces biologiques “humaines”, ni de supposées “structures anthropologiques” qui ne font que reconstituer le recours au “transcendantal” ou à l’ “originaire phénoménologique” .

La tentative de trouver une “transcendance immanente” ou une “verticalité horizontale” ne peut, selon moi, résulter que de la libre volonté “immanente” d’un certain nombre suffisant de personnes qui se donnent à elles-mêmes un tel Idéal commun , mais un Idéal qui ne préexiste ni dans un “monde intelligible platonicien”, ni dans une “structure anthropologique dialogique” , qui est encore une fois une façon de prétendre “obliger” des personnes à se soumettre à un “ordre hétéronome” qu’elles n’auraient pas elles-mêmes explicitement choisi, de façon à prétendre leur éviter d’avoir à créer la Loi elle-même à laquelle on prétend cependant qu’ils “doivent” se soumettre … en toute liberté.
( Rappelons que toute loi “morale” présuppose l’autonomie de la volonté et la liberté de la conscience, sans laquelle la “soumission” de la personne à la loi ne serait que la résultante d’un état de fait “empirique” , résultant en fin de compte d’un “rapport de forces” violent, intrinsèquement condamné comme “immoral” par la “loi morale” elle-même dont on souhaiterait la libre adoption … )

En conséquence, rien d’autre que la libre volonté de chaque personne qui choisit librement son “égalité devant la loi” ( “Libre Égalité” ) avec d’ autres personnes en se donnant elles-mêmes réciproquement une telle “Égale Liberté”, ne peut désormais me “convaincre” de participer fondamentalement à un quelconque “destin commun”, dont le caractère “désintéressé” ou “moral” supposé me paraîtra toujours suspect d’une hypocrisie sous-jacente.
“NouS” n’avons besoin que d’une “universalité restreinte” … à toutes les “personnes libres et égales” faisant également librement le choix d’ être “libres et égales”.

Quant à Vous … en conséquence, c’est “Vous qui voyez” .