Respirations

Les spirales, inspirent, expirent, aspirent et re-spirent.

Une spirale est une reprise d’elle-même, après une forme ou une autre, plus ou moins simple, plus ou moins complexe de successions dynamiques d’ “états”, où , à cause d’une proximité suffisante avec un état déjà parcouru, une forme de “capture” se produit , qui, tout en gardant un “décalage” , un “délai”, un “dé-lit” ( sortie du “lit” habituel de la rivière : dé-rive ) , retrouve au moins partiellement , un “air de famille”, une résonance, avec un déjà-là déjà vécu.
Entre un “DeDans” “inspirant” et un “DeHors” “expirant”, les fluctuations fractales et “chaotiques” des “trajectoires”, au gré des effets d’érosion des “lits” qu’elles ont elles-mêmes creusés , suivant la fluctuation des crues et des décrues, des alternances des transports et des dépôts d’alluvions”, les “courants” d’énergie, plus ou moins “linéaires”, plus ou moins “turbulants”, creusent toutes sortes de reliefs , à différentes échelles.
La divagation des “méandres”, tout en suivant en gros une “ligne de pente” d’un potentiel ( d’un “amont” vers un “aval” ) , finit par endroits à rapprocher suffisamment les boucles des méandres, qu’une “capture” se produit.
Mais toutes sortes de situations de rencontres entre les cours d’eau actuels et d’ anciens lits depuis longtemps remodelés par d’autres érosions et mouvements tectoniques, peuvent se produire.

On l’aura compris : la grande métaphore des “lits” de la mémoire et de la complexité des dynamiques d’ “érosion” qui soit effacent, soit renforcent la géométrie-géographie des reliefs de la mémoire, montre que même sans faire appel aux formes les plus complexes de la mémorisation cérébrale, les dynamiques physiques élémentaires peuvent expliquer de nombreux “effets de mémoire”, où une dynamique active actuelle doit s’adapter à la complexité des traces “passives” laissées par les anciennes dynamiques dont l’ “activité” a plus ou moins provisoirement cessé.

Ainsi donc la sinuosité des replis de nos mémoires, et de leurs versants conscients ou inconscients, possède à la fois des propriétés très générales partagées avec de nombreuses dynamiques complexes, que les mathématiques peuvent “modéliser”, et des singularités locales que précisément, l’aspect aléatoire ou “chaotique” du flux évènementiel de l'”Ici et Maintenant”, peut laisser des traces très locales, en rencontrer d’anciennes “oubliées”, et en effacer d’autres. ( Moi Ici Maintenant Éternel : MIME )

Je joue donc, Ici et Maintenant, comme “Ailleurs et dans le Passé” , avec cette innombrable variété des “traces”- singulièrement universelles ou universellement singulières – , sachant bien qu’une des filières du “cours de ma vie” a de plus en plus de probabilité de se tarir dans les sables du vieillissement et de la “mort”. Mais parfois, les traces fossilisées des pas d’un dinosaure marquent encore une immémoriale poursuite, sur une

Le JE de ce JEU , d’un “sujet” jouant avec ses “objets” , dans les “rejets” de ses “projets” , où les rebonds des billes sur un billard à bandes labyrinthiques et élastiques sont évidemment difficiles à prévoir … , le “JET” de quelque JE TU ( île aile ) , des Lettres, des Mots, des Phrases, des Textes ( et même en Crise de Vers , d’un Verre de Cristal , quelques reflets verts d’un verrou ).
Bien sûr, les Hasards Heureux d’une Grande Hache à l’œuvre dans nos petites “histoires” : une Œuvre Ouvre vers où ?
La grimpette à l’échelle de l’Escarpolette ou de l’ Esperluette :
Un quelconque Escamoteur prétendra vous économiser l’Escalade.





“Textarmand” ou fragments pour un “testament philosophique”

Il s’agit de regrouper à titre provisoire quelques éléments qui pourraient figurer dans un cours “résumé de ma vie et de mes idées”, si des évènements physiques et biologiques aléatoires, mais de plus en plus probables en avançant en âge, m’empêchaient désormais de faire une recension plus complète et organisée.
Ces quelques fragments réunis peuvent aussi constituer un document à distribuer après ma mort aux personnes qui assisteraient à

Un plan sommaire en 3 parties :

1. Une mini-biographie mise en parallèle avec le contexte culturel et socio-politique de l’ époque.

2. Quelques jalons pour comprendre les dimensions de mes créations fictives ou combinant des éléments de “réel” et d'”imaginaire”, et notamment mes “identités virtuelles” ou “avatariques” , dont de nombreuses traces éparses resteront disséminées au hasard des “réseaux” et supports de production, textuelle, iconique ou “musicale” sur Internet.

3. Le plus important pour moi, en termes de “philosophie personnelle”, dont à la fois la singularité propre, inconnue de la plupart de ceux qui m’ont connu en tant qu’individu humain, ou qui n’en ont eu que quelques éléments approximatifs, lors de discussions ou d’échanges informels, mais aussi le potentiel d’expansion, de développement et de questionnement philosophique pour d’autres, lecteurs de ces lignes et découvrant alors des résonances possibles avec leurs propres idées, dont ils ignoraient jusqu’à présent la proximité. Je m’attends aussi à ce que certains aspects de ces idées soient incomprises, voire explicitement rejetées par certaines personnes qui ont pu me connaître mais se sont alors fait une représentation fausse ou au moins superficielle de ce que je pensais …




1. Mini-biographie ( par périodes d’environ 10 ans , marquées par des changements biographiques ou d’orientation ou de contexte de vie )

1.1. ENFANCE
( de ma naissance en 1948 à mon entrée en 6ème en 1959 )

Un enfant du baby-boum et de l “reconstruction” d’ après-guerre

1.2. Les années lycée à Haguenau et “d’adolescence”
( 1959 à 1966, année de mon bac “MathElem” )

1.3. Les années d’étudiant à Strasbourg et de formation comme jeune adulte,

( vivant en partie de bourse, de soutien parental et de quelques petits boulots de vacance et de remplacements partiels, jusqu’à l’année de fin de sursis militaire et finalement de réussite du CAPES de Philosophie. )

– de 1966 à 1969 : trois années d’initiation à la biologie, de début de culture universitaire et de digressions soixante-huitardes.

  • la grande “réorientation” de 1969, suite aux vicissitudes de 1968 et de réflexion personnelle :
    Études de philosophie, en fidélité à une “vieille vocation philosophique …” , et en perspective d pouvoir concilier ces intérêts intellectuels personnels avec une consolidation de stabilité des ressources matérielles qu’allait m’assurer un “statut de fonctionnaire” .
    – licence de philo en 1972
    – maîtrise commencée en 1973 et achevée en 1974
    – service militaire d’un an en Allemagne
    – remplacements et surveillant d’externat
  • Entrée et continuité dans la vie professionnelle de professeur certifié :
    – CAPES et année de stage 1976 1977
    – Rentrée 1978 : premier poste de titulaire à Chaumont ( École Normale d’Instituteurs )
    – De 1978 à 1989 : les années “École Normale” en mutation et du plan “Informatique Pour Tous”
    – De 1989 à ma retraite en 2010 : 20 ans de réformes de la “formation des maîtres”
    “IUMF de Reims Antenne de Chaumont” ( Philo-Psycho-Sc.Educ- TICE )

Transfert de Mes Moires

A l’occasion de ce 14 juillet 2024, je sais, depuis quelques mois , pour des raisons de santé personnelle, que je ne dois pas trop traîner dans la rédaction de ce qu’on peut appeler un “testament philosophique” où se concentreraient quelques traces de mes pensées encore conscientes, pour le cas où ma vie présente cesserait brutalement.

Depuis quelques années déjà, sachant que les années de ma vie humaine, à plus de 70 ans, sont nécessairement comptées, la pression se fait plus forte, d’entamer un grand “Transfert de mémoire”, vers des supports extérieurs de traces matérielles “informatiques” survivant à la désorganisation de mon cerveau biologique actuel, et permettant à toute conscience vivant après ma mort biologique que cela pourrait intéresser, pour alimenter ses propres pensées, de trouver dans ce concentré de “Mes Moires”, un réseau syntactique-sémantique de traces suffisant pour ne pas laisser penser et dire n’importe quoi à propos de ce que j’ai pu appeler “ma philosophie”.

Si certains éléments de ces traces mémorielles sont purement anecdotiques, et liés à la singularité contingente évènementielle d’une vie humaine individuée interconnectée avec des milliards d’autres , passées, actuelles ou à venir, interconnectée également avec le tissu du “réel” d’un univers physique de “poussières d’étoiles” en évolution et en réorganisation permanente, en particulier localement, de la “biosphère” terrestre, d’autres éléments de ces traces mémorielles sont plus explicitement voulus et pensés pour continuer à faire signe vers une pensée plus “universalisable”:
Je suppose que d’autres que moi-même peuvent tout aussi bien, après ma mort, en partager et en développer les implications “philosophiques” dans un “Avenir du réel” de mieux en mieux partiellement “contrôlé” par la volonté consciente individuelle et collective d’êtres “humains” ou “post-humains” caractérisés précisément par la définition d’un projet potentiellement universalisable d’ “Égale Liberté Libre Égalité” de toutes les consciences personnelles qui s’Y reconnaissent, en se reconnaissant mutuellement réciproquement comme des “personnes libres et égales”, chacune étant “souveraine sur elle-même” et reconnaissant par conséquent le droit des autres “personnes libres et égales” à exercer la même souveraineté sur elles-mêmes.

Vous l’aurez compris : le noyau essentiel des Traces mémorielles que je tiens à laisser comme “testament philosophique” après ma mort biologique, réside précisément dans tout ce que j’ai pu énoncer et répéter sans cesse autour de cette thématique de “Loi Morale Nouvelle” concentrée dans la “Proposition-Projet” de l'”Égale Liberté Libre Égalité” , qui d’une certaine façon se suffit à “ELLE-MÊME”, et ne se limite en rien à la singularité de ma propre existence biologique individu-elle.

Je rappelle cependant aussi que si cette proposition-projet est par définition d’ordre “éthico-politico-juridique”, définissant précisément l’ordre de la “Liberté” comme Également “partageable” entre toutes les entités conscientes qui en font le Libre choix, cette “ordre” autonome et auto-déterminé de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” ne dépasse sa propre “abstraction idéaliste”, que dans le liens “réels” entretenus, d’un côté avec la possibilité d’une organisation universalisable de la connaissance du réel, comme “connaissance scientifique” contrôlable par les “communautés scientifiques” , et de l’autre côté par la liberté effective laissée à chaque personne singulière individuée dans son existence, d’avoir les croyances et d’ exercer les goûts de son choix , en utilisant les singularités propres de ses connexions “incarnées” de ses conditions propres locales de “survie”.




Néant créatif

Depuis longtemps, quand dans ma formation philosophique universitaire j’ai rencontré la “Science de la Logique” hégélienne, j’ai trouvé dans son analyse de l’identité abstraite de l’ “être” et du “néant” ( de l’ “être pur” – sans caractéristique supplémentaire, et du “néant pur” sans caractéristique supplémentaire ) , une proximité avec ma propre conception.
En effet je considère qu’aussi longtemps qu’on n’a pas précisé un “quelque chose” ( de définissable, ou de “déterminable” ), la supposée “différence” radicale de l’ “être” et du “néant”, n’est en réalité qu’une différence des mots ( le mot “être” et le mot “néant” ne sont pas les mêmes mots et produisent ce préjugé commun que des mots différents désignent forcément des “choses” différentes.
Ou alors d’une très vague et confuse représentation de l’ “être” et du “néant”, résultant d’une généralisation de nos expériences habituelles de la “présence” et de l’ “absence” de “quelque chose”, en supposant que même si on ne parle d’aucune “chose” en particulier , il subsisterait cependant, a priori, une distinction entre “absence” et “présence” .
Je considère qu’une telle distinction a priori, considérée indépendamment de la supposition de “quelque chose” de définissable qui est considéré comme “absent” ou “présent” est en fait un pur préjugé d’ontologie dualiste, qui projette sur le réel nos outils simples de “catégorisation” de logique binaire.

Une façon d’aborder le sujet par Etienne Klein :
https://www.bnf.fr/fr/mediatheque/le-neant-est-il-creatif

Trois hypothèses pour une conscience future

L’objet de cet article est d’explorer les conditions d’une conscience organique future possible qui soit à la fois totalement consciente d’ “elle-même” et capable d’implémenter une pluralité de consciences distinctes, qui puissent, à partir des seules traces de “mémoires biographiques” réelles du passé ou imaginaires artificielles, produire ou reproduire des consciences personnelles numériquement identiques à leurs “modèles-mémoires” préalables.

Dans ce but, nous poserons trois hypothèses de base, dont la première, concernant le pouvoir d’un organisme-cerveau d’ être conscient, est la plus simple à comprendre dans le cadre des connaissances scientifiques actuelles.

La deuxième concerne la question spécifique des “mémoires biographiques”, comprenant des “traces” diverses permettant à une conscience au sens précédent de se représenter à elle-même comme continue dans le temps et/ou un jour “clonable” en conservant, pour chaque conscience “clonée”, le souvenir d’avoir été par le passé, une et une seule conscience identifiable également dans l’unicité numérique de référence objective d’un “organisme” localisé dans l’espace temps. Une telle hypothèse, actuellement seulement testable sous forme d’ “expérience de pensée”, ne pourra être effectivement testée, soit pour la confirmer, soit pour l’infirmer, que dans un futur qui demande encore un développement techno-scientifique important, bien que certains des éléments nécessaires à un tel test soient déjà partiellement présents dans la littérature scientifique actuelle.

La troisième hypothèse est la plus difficile à cerner dans le contexte scientifique ou de “métaphysique spontanée” des connaissances scientifiques actuelles sur la façon dont une conscience de soi individuée reconnait sa propre “identité numérique”.

1 L’Hypothèse 1 :
Cette hypothèse consiste à “naturaliser” entièrement la capacité générale pour une organisation matérielle physique de devenir “consciente” d’un certain nombre des aspects du réel de l’univers physique dont elle est une partie, et de devenir aussi consciente d’une différence entre une partie “extérieure” de son expérience du réel consciemment “perçu” et une partie de ce même réel constituant son “corps propre” .
Une telle organisation consciente peut enfin acquérir la capacité réflexive par laquelle la conscience peut se faire elle-même “objet” de son attention :
Non seulement la “conscience du soi corporel”, ( dont de nombreuses espèces animales semblent capables : test du miroir ), mais une conscience de sa propre conscience, qui suppose sans doute l’intermédiation d’une “pensée – langage”, dont la présence chez certaines autres espèces animales que l’ homme n’est pas encore clairement attestée ( dans la mesure où il faudrait pouvoir “parler” avec d’autres animaux que nous mêmes de ce qu’ils sont en train de penser et de ce qu’ils imaginent eux-mêmes que nous pensons …
Il s’agit là de partager un monde de signification symboliques subjectives et notamment de positions “grammaticales” en “première personne” et pas seulement de partager la conscience d’un monde extérieur commun.

Peut importe les capacités spécifiques d’une conscience actuellement existante ou que nous pouvons imaginer comme plus puissante que les nôtres dans différents types d’organismes, notre “Hypothèse 1” consiste toujours à poser que ces capacités “extraordinaires” de la conscience ou de ses états possibles sont nécessairement “supportées” par une organisation physique matérielle dont la complexité d’interactions connectées produit nécessairement, dans certaines situations et configurations ce que nous appelons la “conscience de quelque chose” et assez rapidement alors, le “retour” réflexif de cette conscience se prenant elle-même pour “objet”.

Nous pouvons appeler cette Hypothèse 1, l’Hypothèse de la naturalité physique matérielle organisée des “capacités de la conscience”.

La conséquence essentielle de cette hypothèse, aujourd’hui largement admise dans les communautés scientifiques, est qu’il est possible d’ étudier scientifiquement les caractéristiques des phénomènes de la conscience, et d’en formuler des modèles explicatifs théoriques testables par des méthodes d’observation, d’expérimentation et de simulation, comme dans l’ ensemble des disciplines scientifiques. Avec en particulier le souci d’expliciter les liens entre le niveau global le plus complexe et les niveaux d’organisation physiques sous-jacents, aux différentes échelles de la complexité matérielle.

Il s’agit donc de poser que nous n’aurons plus aucun besoin de faire appel à des propriétés substantielles mystérieuses, soit d’une “substance pensante” ou “substance vivante”, différente de la matière organisée, soit de multiples “substances individuelles” du genre “âme” dont il faudrait imaginer l’ intervention séparée, supplémentaire par rapport à la complexité de l’organisation corporelle et notamment cérébrale.

Nous supposons donc, dans cette Hypothèse 1, qu’il est possible d’agir en retour sur la réalité physique complexe constituée par un “organisme conscient”, et que des modifications organisationnelles précises de ces interactions peuvent avoir des effets très importants sur la construction des dynamiques de la conscience., de même que les dynamiques de la conscience – constituées de dynamiques matérielles/énergétiques/informationnelles – peuvent rétroagir sur les niveaux d’organisation “inférieurs” , qu’ils soient externes ou internes à l’organisme conscient.

Les individualités que nous sommes,comme “personnes humaines conscientes”, même dans leur plus grande “singularité”, ne sont pas des “substances” métaphysiquement distinctes et/ou métaphysiquement articulées, mais des systèmes matériels organisés, dont les processus de base d’organisation et de capacité de “survie” dans leur environnement sont fondamentalement les mêmes.
Nous pouvons donc apprendre énormément sur notre propre fonctionnement “personnel” en comprenant scientifiquement de mieux en mieux comment en général les différents niveaux de complexité fonctionnent , chez les autres êtres humains, et de proche en proche, d’autres systèmes vivants organisés, ou d’autres dynamiques matérielles de systèmes complexes.

Les progrès d’une telle connaissance scientifique générale des systèmes complexes et de leurs diversités organisationnelle, peut donc servir de socle à notre réflexion sur toute “conscience future possible”, qui sera toujours elle-même une organisation matérielle, aux propriétés “émergentes” encore inconnues, mais dont les “ingrédients” et interactions fondamentales élémentaires seront les mêmes que ceux qui sont déjà utilisés dans les organisation physiques actuellement existantes dans l’Univers.
Et bien évidemment aussi, si la “réalité en soi” de ces “composants” est elle-même supposée stabilisée, par l’existence même de notre Univers physique , la connaissance que nous en avons est encore lacunaire et simpliste , et peut en particulier être révisée rétroactivement par ce que nous saurons des propriétés “émergentes” encore inconnues ou insoupçonnées de niveaux d’organisation de la matière dont nous n’avons pas encore actuellement l’expérience possible.

Le triangle dramatique sert de référent symbolique aux opposants à l’autonomie personnelle

Dans les controverses actuelles concernant la légalisation de l’aide active à mourir, les opposants à toute évolution de la loi dans le sens de la légalisation d’une aide active à mourir, n’ont de cesse à dénoncer la liberté et l’autonomie personnelle, en prétextant, d’une façon ou d’une autre, que l’autonomie personnelle et la liberté individuelle ne sont que des illusions.

La première figure mise en avant , comme prétexte, est qu’il existe de nombreuses “personnes vulnérables“, donc de supposées VICTIMES, actuelles ou futures, VICTIMES ( de la philosophie de l’autonomie personnelle … ) que ces opposants à la légalisation veulent protéger, et par rapport auxquelles ils se constituent donc en “SAUVEURS” . En dénonçant du même coup un pôle du triangle constitué de vilains “PERSÉCUTEURS” , mélange hétéroclite de “mondialisation capitaliste marchande”, d'”ultralibéralisme matérialiste et utilitariste”, et de “modernité universaliste arrogante et autosuffisante aveugle aux limites et à la finitude” , etc.

En mobilisant et en encourageant en fait dans les relations sociales le fameux “triangle dramatique de Karpman” , ces opposants veulent avant tout apporter la preuve qu’une autonomie personnelle responsable et capable de gérer en elle-même des conflits potentiels est impossible :
Autrement dit, pour ces opposants, il n’est pas possible d’être autonome , on est nécessairement – et si on ne l’ est pas … on doit le devenir – soit victime, soit persécuteur, soit sauveur … ou l’un après l’autre à tour de rôle.

Bien entendu, ces fameux opposants se présentent d’emblée comme des “Sauveurs” et il leur faut désigner des “Victimes” ( les “vulnérables” du discours des opposants ) , même si celles-ci ne se plaignent de rien … ( c’est justement ce en quoi elles sont alors des victimes inconscientes de leur propre situation de victime) , afin de pouvoir jouer le rôle du “sauveur” ( par exemple en imposant des “soins palliatifs” ).

Ce faisant, ces “sauveurs” auto-proclamés, pour pouvoir continuer à jouer leur jeu malsain, finissent par devenir eux-mêmes “persécuteurs” : il leur faut trouver un supposé persécuteur … à persécuter .

Manque de pot : les personnes authentiquement “autonomes et responsables” ne se disent victimes de personne ( sauf éventuellement d’un “réel” intrinsèquement irresponsable d’être ce qu’il est … ) : elles règlent leurs comptes par elles-mêmes avec des “persécuteurs” éventuels , et notamment avec des supposés “sauveurs” qui ne sont bientôt perçus que comme des harceleurs à la “bienfaisance” collante, baveuse et dominatrice …

En fait, sous prétexte d’entretenir les “liens sociaux” d’une “solidarité fraternelle” , ce groupe de “sauveurs” ne rêve que d’entretenir le jeu pervers du triangle dramatique en guise de “société” .

Le partage des rôles dans l’hypocrisie générale : ce sont les mêmes, idéologiquement parlant, dans une certaine droite conservatrice notamment, qui :

– d’un côté veulent justifier les inégalités de leurs privilèges ( et donc continuer leur domination d’exploiteurs en sachant pertinemment que ce faisant, ils créent ou amplifient les situations transformant en effet des personnes en “victimes” de leurs visées dominatrices )

– de l’autre côté, veulent donner l’apparence de leur “charité chrétienne” en venant au “bon secours” des “victimes” d’une situation qu’ils contribuent eux-mêmes à entretenir (“pompiers pyromanes”) .

Avec l’espoir que ces “victimes” viennent les remercier d’être venus à leur secours. Tout “bon prince” d’ancien régime se devait de protéger “la veuve et l’orphelin”. Mais en conservant autant que possible le système inégalitaire d’un tel “don charitable” …

Mais je vois d’ici les mines scandalisées de ceux qui se sentent ainsi visés:
Oh ! moi qui suis si attentif aux souffrances des vulnérables, et qui à tout instant cherche à leur tenir la main … . Certes il se peut que j’y trouve un certain plaisir, mais je ne suis moi-même qu’un pauvre pécheur …. vulnérable :
Si je suis responsable du moindre harcèlement charitable, voyez en moi une autre “victime” , de façon à ce que je puisse continuer tranquillement mon rôle de “sauveur” des opprimés …

Tous victimes … ( depuis un certain “péché originel” sans doute ) …
donc tous bourreaux persécuteurs éventuels, d’avance “justifiés” par leur volonté de “sauver les autres et eux-mêmes” …
Faites tourner le “triangle dramatique” comme la “Roue de la Fortune” ou de la “volonté divine” … ( le grand “Père” … sécuteur )

Mais je n’invente rien en dénonçant ce type d’hypocrisie :
Ce sont les “paroles” mêmes de références sacrées que cette même classe prétend connaître : “Pharisiens hypocrites … sépulcres blanchis …”, mais que, précisément, ils ne peuvent pas entendre …





La “crise démocratique” et un nouveau partage des compétences entre l’ordre “politique” et l’ordre “juridique”

Comme point de départ de ce questionnement, un récent article de Jean-François Collin dans A.O.C. :


La CEDH, un arrêt historique ou illégitime ?

Par Jean-François Collin Haut fonctionnaire

L’arrêt par lequel la Cour européenne des droits de l’homme vient de condamner la Suisse pour l’insuffisance de son action contre le changement climatique a été unanimement salué comme une décision historique par les médias. C’est assurément la cas mais pas pour les raisons qu’on croit : cette décision s’avère un véritable coup de force démocratique, qui vient remettre en question la séparation des pouvoirs.

Jean-François Collin y remet en question la légitimité de certaines décisions de la CEDH, ici l’exemple de l’arrêt du 9 avril 2024 “relatif à l’affaire « Verein Klimaseniorerinnen et autres c. Suisse », condamnant la Suisse pour l’insuffisance de son action contre le changement climatique. La Suisse est, en l’occurrence, condamnée à payer 80 000€ à l’association qui a initié la procédure devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Cet exemple permet de se reposer la question de la “légitimité démocratique”” respective des décisions “politiques” prises par les États, au nom de la “souveraineté des peuples” dont ils sont les représentants légaux ( Parlements au niveau du “pouvoir législatif”, gouvernements au niveau du “pouvoir exécutif ” ) et d’autre part des décisions judiciaires prises par les juridictions supra-nationales ( comme ici la Cour Européenne des Droits de l’ Homme ).

Il s’agit ici notamment de l’usage qui est fait par la CEDH , en diverses situations, de l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’ Homme.
( Voir le Guide sur l’ article 8 )

Dans cet article de Jean-François Collin nous avons un exemple typique de la querelle actuelle concernant la “légitimité démocratique”, et la question reposée de la “souveraineté” , en particulier des différentes formes et niveaux de la “souveraineté collective”, et donc de l’ instance “ultime” de décision “souveraine”.

Mais “QUI” décide de la”légitimité” de l’ instance souveraine “ultime” …
sinon, par définition même de la “souveraineté” , cette instance “souveraine” elle-même ?
Dans une définition courante de la “démocratie”, c’est le “peuple” qui est “souverain”. Comment un tel “démos” se définit-il lui-même comme “souverain” ? QUI lui attribue ou lui reconnait cette “souveraineté”, sinon chacun de ses membres “citoyens” ?


Mais chaque “citoyen” peut se penser “citoyen” à différents niveaux, depuis un “collectif citoyen” d’intérêt local ou lié à un projet politique particulier, jusqu’à la prétention d’être “citoyen du monde”, à une échelle de l’humanité globale où la différence entre la “citoyen” et la “personne humaine” s’estompe …

Je ( Armand Stroh ), considère que c’est la “personne humaine”, en tant qu’elle se veut “libre et égale” à d’autres personnes humaines , qui est “souverainement souveraine” … sur elle-même et seulement sur elle-même.

Cette prise de position et de décision autonome et autodéterminée, certes ne contient, par définition, en elle-même, aucune “reconnaissance” obligatoire ou légitimement exigible d’une telle “souveraineté de la personne libre et égale sur elle-même, ni par les autres “personnes”, ni par une quelconque instance collective qui serait “sommée” de procéder à une telle reconnaissance …
En toute logique dérivée de ma décision personnelle, je considère donc qu’une telle “reconnaissancePEUT être réciproquement établie, pour autant et seulement pour autant, qu’il existe d’autres personnes que moi-même qui font ce même libre choix de “souveraineté” radicale ( “à la racine” ) sur elles-mêmes, et ne cherchent d’aucune façon à étendre cette souveraineté personnelle aux domaines de souveraineté propres aux autres personnes.

Mu-tu – ELLE, mutualismes et mutuellisme

Il y a certainement au moins une certaine proximité de la proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” avec une certaine tradition de “socialisme libertaire” en général référée à Proudhon et notamment au “mutuellisme” .

Je ne prétendrai jamais que ma Proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” n’ ait aucune correspondance avec diverses pensées du passé ! Je prétends simplement qu’il faut rester prudent si on cherche à réduire ma proposition strictement à telle ou telle proposition théorique, éthique ou politique du passé.

Le simple fait que je réutilise pour ma formule “Égale Liberté Libre Égalité”, des termes de la langue ( Liberté, Égalité ) évidemment depuis longtemps connus et travaillés par la nombreuse cohorte des locuteurs et des penseurs qui ont pu s’en servir pour énoncer leurs propres idées philosophiques ou politiques, montre suffisamment que ma reformulation spécifique présuppose et mobilise tout un passé de réflexion, de controverses, de réinterprétations éventuellement contradictoires de ces termes .

“Une partie de cette histoire des idées se joue probablement, à l’issue du “siècle des Lumières”, tout au long du XIX ème siècle, dans toute la réflexion “dialectique” des différents “courants” de la “gauche”, et de leurs péripéties historiques diverses … dont les tensions intrinsèques se retrouvent dans les débats politiques et sociétaux actuels.

Cependant je considère aussi que l’histoire ne se répète pas purement et simplement, et que les ressemblances entre problématiques actuelles et problématiques du passé ne signifient pas forcément une identité des problèmes et encore moins une identité des “solutions” à imaginer pour ces problèmes.

Si donc certaines propositions du “mutuellisme” de Proudhon peuvent paraître proches de ce que j’énonce comme “Mu-Tu-ELLE”, et bien que Proudhon lui-même ait cherché à distinguer entre deux formes de la propriété privée, l’une comme illégitime à ses yeux ( d’où la fameuse expression : “La propriété c’est le vol“) et l’autre qu’il appelle “possession” qu’il considère comme légitime, je n’irai jamais jusqu’à répéter simplement une telle formule “la propriété c’est le vol” , car elle risque toujours d’être interprétée comme signifiant la disparition nécessaire de toute “propriété privée” au profit d’une “propriété collective” :

Remarque : si c’est la “propriété” en général qui est un “vol” , les libertariens de droite auront vite fait de considérer que toute propriété collective “communiste” ou “étatique” , etc. est encore beaucoup plus un “vol”, que la distribution fragmentée et aléatoire des “propriétés privées” par les mécanismes du “marché”.

Mon jeu phonétique sur Mu-Tu-ELLE, bien que purement anecdotique mais éventuellement exploitable pour quelque sérendipité poïétique ( comme d’ailleurs l’acronyme ELLE lui-même ) , met bien sûr en scène phonétique un “Mu” et un “Tu” dont il est facile d’ entendre la proximité du “Moi” et du “Toi”, dont la “mutuelle” reconnaissance , de moi à toi comme de toi à moi, institue le contrat d’ ELLE.
Par ailleurs, le “Mu” et le “Tu” peuvent aussi se lire et s’entendre comme étant à la fois “mu” et “tu” , donc un mouvement ( “mu” ) qui s’effectue “en silence”
( “tu” ) , et ne fait donc qu’un battement d’ailes d’ ELLE presque imperceptible, murmure de l’effet des fées où pourtant les faits sont faits.
Ainsi donc, libellule lue belle île, ailes invisibles de quelques demoiselles

“Une partie de cette histoire des idées se joue probablement, à l’issue du “siècle des Lumières”, tout au long du XIX ème siècle, dans toute la réflexion “dialectique” des différents “courants” de la “gauche”, et de leurs péripéties historiques diverses … dont les tensions intrinsèques se retrouvent dans les débats politiques et sociétaux actuels.

Cependant je considère aussi que l’histoire ne se répète pas purement et simplement, et que les ressemblances entre problématiques actuelles et problématiques du passé ne signifient pas forcément une identité des problèmes et encore moins une identité des “solutions” à imaginer pour ces problèmes.

Si donc certaines propositions du “mutuellisme” de Proudhon peuvent paraître proches de ce que j’énonce comme “Mu-Tu-ELLE”, et bien que Proudhon lui-même ait cherché à distinguer entre deux formes de la propriété privée, l’une comme illégitime à ses yeux ( d’où la fameuse expression : “La propriété c’est le vol“) et l’autre qu’il appelle “possession” qu’il considère comme légitime, je n’irai jamais jusqu’à répéter simplement une telle formule “la propriété c’est le vol” , car elle risque toujours d’être interprétée comme signifiant la disparition nécessaire de toute “propriété privée” au profit d’une “propriété collective” :

Remarque : si c’est la “propriété” en général qui est un “vol” , les libertariens de droite auront vite fait de considérer que toute propriété collective “communiste” ou “étatique” , etc. est encore beaucoup plus un “vol”, que la distribution fragmentée et aléatoire des “propriétés privées” par les mécanismes du “marché”.

Mon jeu phonétique sur Mu-Tu-ELLE, bien que purement anecdotique mais éventuellement exploitable pour quelque sérendipité poïétique ( comme d’ailleurs l’acronyme ELLE lui-même ) , met bien sûr en scène phonétique un “Mu” et un “Tu” dont il est facile d’ entendre la proximité du “Moi” et du “Toi”, dont la “mutuelle” reconnaissance , de moi à toi comme de toi à moi, institue le contrat d’ ELLE.
Par ailleurs, le “Mu” et le “Tu” peuvent aussi se lire et s’entendre comme étant à la fois “mu” et “tu” , donc un mouvement ( “mu” ) qui s’effectue “en silence”

Egalibertaires de tous les pays, unissez-vous … en toute liberté

On reconnaitra dans la mise en forme du titre de cet article, le célèbre “Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !” repris dans le Manifeste du parti communiste de Marx et Engels.

Mais on remarquera immédiatement, que les “égalibertaires” viennent s’y substituer aux “prolétaires”, et surtout que l’ “appel à l’unité” est immédiatement rééquilibré dans ce qu’il pourrait avoir d’autoritaire ou d’ impératif par ” … en toute liberté” .
La liberté “collective” définie comme “Égale Liberté” n’y est donc proposée que sous la condition réciproque de la “Libre Égalité” des “Librégalitaires”.

Le “P.E.U.P.L.E.” dont NouS parlons est donc formé de “Personnes Libres et Égales” qui se choisissent réciproquement comme Mu-Tu-ELLE des ” Egalibertaires Librégalitaires” qui, par ce contrat moral nouveau, ne renonceront jamais, ni à la possibilité de leur action unitaire future possible, ni à la liberté personnelle radicale de leur adhésion à un tel idéal commun.