Quelles nouvelles étapes ?
DeepMind’s cofounder : Generative AI is just a phase. What’s next is interactive AI.
“This is a profound moment in the history of technology”
” says Mustafa Suleyman.
Quelles nouvelles étapes ?
“This is a profound moment in the history of technology”
” says Mustafa Suleyman.
Cet article se propose d’imaginer des possibilités de transformation des formes de “conscience psychologique” qui existent actuellement et qui poseront la question de l’interaction entre ces formes futures de conscience et celles qui existent déjà actuellement ( ou dont nous avons actuellement connaissance sur Terre, puisqu’il nous est encore difficile de préciser scientifiquement ce que peuvent être des formes de conscience d’organismes vivants extraterrestres … ).
Nous nous plaçons ici dans une perspective où ce que nous appelons “conscience” en général, et notamment dans la diversité des “états de conscience” abordables, est bien une réalité objective scientifiquement étudiable :
– Nous rejetterons donc ici de nos hypothèses, à la fois les conceptions philosophiques “dualistes” ou “animistes” traditionnelles, qui attribuent les états de conscience à une “substance” étrangère à l’organisation de la matière, que celles qui considèrent les états de conscience comme une illusion bizarre et aléatoire, une sorte de dérivé accessoire inutile et sans signification d’une organisation complexe des états cérébraux, mais qui n’ apporterait “rien de plus” par rapport aux fonctionnements organisationnels inconscients de la matière, qui seraient les seuls à pouvoir bénéficier d’une étude scientifique objective.
– Nous considérons qu’il existe des moyens scientifiques de distinguer, parmi tous les fonctionnements dynamiques d’une organisation matérielle complexe comme un cerveau vivant en liaison avec son environnement à travers une organisation biologique corporelle générale, de très nombreuses dynamiques d’états “inconscients” et d’autres dont la configuration organisationnelle / informationnelle donne lieu de façon scientifiquement contrôlable à ce que les êtres humains appellent leur “conscience” comme vécu subjectif phénoménologique intérieur.
– La compréhension scientifique des distinctions entre états “conscients” et états “inconscients” , et de leurs multiples nuances possibles, en est certes encore au début, mais nous considérons qu’elle sera de plus en plus en développement, en permettant par conséquent, comme dans les autres domaines scientifico-techniques, une certaine contrôlabilité technique rétroactive fine sur ces “états de conscience”.
– Une des questions pour le moment encore insuffisamment cernée d’un point de vue scientifique est de savoir jusqu’à quel point les dynamiques matérielles organisationnelles donnant lieu à une “conscience” sont formellement fonctionnellement séparables des processus biologiques et physico-chimiques “support” sous-jacents, et jusqu’à quel point la complexité des états conscients de la matière organisée est à relier à une certaine continuité dynamique entre les différentes échelles d’organisation, entre les niveaux quantiques et les niveaux macroscopiques des réseaux neuronaux cérébraux.
Autrement dit, il n’y a pas encore de consensus scientifique suffisant qui permettrait de trancher entre une version purement “fonctionnaliste” dans laquelle les dynamiques matérielles impliquées dans la formation d’une “conscience” interviennent simplement par leur configuration “formelle” ( d’où l’idée d’une implémentation purement “informatique” possible de cette “conscience” ) , et une version où au moins certains aspects fondamentaux des traitements “conscients” ne pourraient pas être expliqués en dehors d’une interaction étroite de la forme fonctionnelle avec les interactions bio-physico-chimiques “support” .
Concernant la problématique plus spécifique de l’ “Intelligence Artificielle” :
https://www.philomag.com/articles/meghan-ogieblyn-dans-la-caverne-des-ia
Un article d’introduction aux problématiques actuelles du cerveau conscient :
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/cerveau-cerveau-recherche-reseaux-conscience-65121/
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/10/02/neurosciences-une-joute-mondiale-sur-les-theories-de-la-conscience_6192035_1650684.html
Une recension de février 2022 concernant 4 théorie rivales de la conscience
Dans le cadre de l’auto-organisation de la complexité matérielle :
Dans Philomag :
“Matière programmable : science ou magie ?”
liens scientifiques :
Orientation-Dependent Propulsion of Active Brownian Spheres:
From Self-Advection to Programmable Cluster Shapes
Aggregation-fragmentation and individual dynamics of active clusters
Dans un article d’ AOC , un exemple de frontière problématique “virtuel”/”réel” propose deux prises de position divergentes :
Joséphine Robert publié le 01 juillet 2022 8 min
“De plus en plus de femmes dénoncent des comportements violents dans le métavers. Fin mai, une chercheuse anglaise a révélé que son avatar avait subi un viol virtuel, posant cette question, sensible : un viol virtuel est-il équivalent à un viol dans le monde réel ? Joséphine Robert a mené l’enquête auprès de Camille Martini, avocate pénaliste, et Rami el-Ali, philosophe spécialiste du métavers. Ils exposent ici leur désaccord. “
Article “Théorie du schéma attentionnel” sur Wikipédia
A étudier : les différences de cette théorie de la conscience avec d’autres comme la “Théorie de l’ Intégration de l’ Information”
Voir aussi les querelles philosophiques autour de l’ “éliminativisme” et de l’ “illusionnisme” …
… car aussi longtemps qu’on n’aura pas une approche suffisamment scientifiquement “intégrée” des processus d’auto-organisation matérielle de la “conscience”, on en restera aux querelles d'”ontologies” philosophiques diverses et variées, dont chaque “philosophe” croit pouvoir argumenter “raisonnablement” …
GPT-4
A quelle échelle microscopique faudrait-il connecter un réseau neuronal artificiel à un réseau neuronal cérébral biologique humain, pour procurer au cerveau humain une expansion directe de ses capacités conscientes ?
ChatGPT
Connecter un réseau neuronal artificiel à un réseau neuronal biologique pour étendre les capacités conscientes du cerveau humain est un concept qui relève encore de la science-fiction et de la recherche théorique avancée. Toutefois, pour discuter des échelles microscopiques impliquées dans une telle intégration, on peut envisager plusieurs niveaux de complexité:
Pour que de telles connexions soient réalisables, il faudrait surmonter des défis monumentaux:
Il faut noter que, malgré les progrès en neurosciences et en intelligence artificielle, nous sommes encore loin de comprendre pleinement le fonctionnement du cerveau humain à un niveau qui permettrait une telle expansion consciente directe. La recherche actuelle dans des domaines comme les interfaces cerveau-machine (ICM) ou les neuroprothèses se concentre sur la restauration de fonctions perdues ou la communication avec des dispositifs externes, plutôt que sur l’expansion des capacités cognitives intrinsèques.
Dans la réponse précédente, de nombreuses difficultés techniques sont citées. Quelle collaboration scientifique peut-on imaginer entre les cerveaux humains actuels et les intelligences artificielles, pour faciliter la création des interfaces efficaces et adaptatifs entre les réseaux de neurones biologiques et les réseaux de neurones artificiels ?
ChatGPT
Pour relever les défis de la création d’interfaces entre les réseaux de neurones biologiques et artificiels, une collaboration multidisciplinaire est essentielle. Voici quelques domaines scientifiques et techniques qui devraient collaborer, et comment ils pourraient contribuer:
Pour une collaboration efficace, il faut aussi une bonne communication et coordination entre ces différents domaines, ainsi que le financement et le soutien de programmes de recherche interdisciplinaires par des agences gouvernementales, des institutions académiques et le secteur privé. Des conférences internationales, des publications conjointes et des groupes de travail thématiques peuvent aussi favoriser les échanges entre ces disciplines.
La création de telles interfaces sera progressive, avec des avancées initiales probablement réalisées dans les domaines des prothèses et de la restauration de fonctions sensorielles ou motrices, avant d’aborder les défis plus complexes de l’augmentation des capacités cognitives.
Armand Stroh ( AR ) :
Si nous faisons l’ hypothèse que toute perception ou pensée conscientes n’est possible que parce qu’il existe une organisation matérielle physique qui rend possible cette prise de conscience, une telle organisation matérielle complexe nécessaire à la prise de conscience est cependant finie au niveau des éléments matériels en interaction. On peut donc faire l’ hypothèse qu’une organisation matérielle plus étendue et permettant une complexité organisationnelle beaucoup plus performante en termes de traitement de l’ information, devienne capable de connaître et d’intégrer en elle, de façon consciente à son propre niveau, les processus matériels complexes mais finis qui permettent à nos consciences humaines actuelles d’ exister. Quels arguments peuvent avancer ceux qui prétendent qu’une telle super-conscience matérielle intégrant plusieurs consciences humaines individuées actuelles est impossible ?
ChatGPT
L’hypothèse que vous décrivez touche à plusieurs débats philosophiques, scientifiques et technologiques complexes. Voici quelques arguments que pourraient avancer ceux qui doutent de la possibilité d’une super-conscience matérielle intégrant plusieurs consciences humaines :
Ces arguments soulignent la complexité du problème et indiquent que même si nous pouvons conceptualiser une super-conscience en termes matérialistes, sa réalisation pourrait être entravée par des obstacles conceptuels, techniques et éthiques significatifs.
L’ argument 7. de la réponse précédente ( Integrated Information Theory ) utilise le concept d’ “intégration de l’information”. En quoi l’ “intégration” consciente de l’information se distingue-t-elle de l’ “intégration” inconsciente ? Ne peut-on pas distinguer les deux ( processus conscient versus processus inconscient ) à partir de la dynamique de la connectivité qui put être analysée scientifiquement et techniquement de l’ extérieur , en réalisant une connectivité suffisamment forte entre le dispositif technique extérieur et le cerveau qui “intègre” ses propres processus intérieurs en une “expérience consciente” ?
ChatGPT
La Théorie de l’Information Intégrée (Integrated Information Theory ou IIT) de Giulio Tononi propose un cadre pour comprendre la conscience en termes de l’intégration de l’information. Selon l’IIT, la conscience est associée à la capacité d’un système à intégrer des informations de manière que les différentes parties du système ne puissent pas le faire indépendamment. Cette intégration crée une expérience phénoménale unifiée, ce qui signifie que l’expérience consciente est plus que la somme de ses parties isolées.
Distinction entre intégration consciente et inconsciente de l’information :
Analyse de la dynamique de la connectivité :
L’IIT prétend que la conscience dépend de la façon dont l’information est générée et intégrée à l’intérieur d’un réseau, plutôt que des entrées et sorties spécifiques ou du comportement du système. Par conséquent, simplement augmenter la connectivité entre un dispositif technique extérieur et le cerveau peut ne pas être suffisant pour reproduire l’expérience consciente.
La connectivité nécessaire pour une intégration consciente implique une organisation spécifique qui permet une interaction dynamique et riche entre de nombreuses parties du cerveau. L’objectif n’est pas seulement de créer une connectivité forte, mais aussi de faciliter un type de connectivité qui est cohérent avec la manière dont l’information est intégrée dans les expériences conscientes.
En résumé, alors que les processus conscients et inconscients peuvent tous deux impliquer l’intégration de l’information, ils se distinguent par la qualité de l’intégration et par la manière dont l’information intégrée est accessible et utilisée par le cerveau. C’est cette distinction qualitative et fonctionnelle que l’IIT et d’autres théories tentent de caractériser. Cependant, traduire ces idées en protocoles techniques pour une interface cerveau-machine reste un défi majeur.
Contributions à l’ Institut Montaigne :
https://www.institutmontaigne.org/experts/asma-mhalla
Extrait d’une des contributions
( 19/04/2023 Technopolitique de l’IA : luttes idéologiques, tensions géopolitiques, espoirs démocratiques )
“Chacune posant évidemment des enjeux, des arbitrages mais qui apparaissent, dans le fond, secondaires. Non pas secondaires par leur importance mais secondaires en ce sens qu’elles dérivent d’une question originelle, première. Cette question première, c’est celle du “QUI”. Car qui dominera cette technologie dessinera en partie les contours du siècle qui advient. L’IA incarne de façon éclatante notre éternel problème politique qui était, est et sera toujours de savoir qui domine et qui est dominé. Au Ve siècle avant notre ère, Thucydide le formulait déjà ainsi au moment de la guerre du Péloponnèse “les hommes tendent, selon une nécessité de leur nature, à la domination partout où leurs forces prévalent”.
Nous voilà arrivés a priori à un premier consensus : oui, l’intelligence artificielle est et sera partout. Il y a bien une dynamique irrépressible qui est en marche, qui articule à la fois la recherche de pouvoir et de puissance. Or c’est bien cette soif-là, très humaine, qui risque de nous dépasser et non pas (ou du moins pas encore) l’outil lui-même. Cela pose encore une fois la seule question qui vaille, celle du “Qui” : Qui détient la vision ? Qui la conçoit, c’est-à-dire qui détient la capacité à donner corps à cette vision ? Selon l’intérêt de qui ou de quoi ? En contrechamp, sur quel projet politique commun devrait-on aligner ce nouveau socle non pas seulement technologique mais aussi civilisationnel ? “
Interview Télé Matin publiée sur Dailymotion :
Analyse plus générale : Techno-politique de la surveillance :
https://legrandcontinent.eu/fr/2023/02/03/techno-politique-de-la-surveillance/
La recherche française face à Chat GPT :
https://www.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/la-recherche-francaise-face-chatgpt