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Deux articles parus dans AOC :

L’universel après l’universalisme – Pourquoi, malgré tout, défendre l’universalisme ? 2/2

Par Alain Policar Politiste

” À partir des défis et critiques exposés précédemment, ce second volet de l’analyse consacrée à l’universalisme engage une réflexion sur la construction d’un idéal cosmopolite qui transcende les frontières et les héritages du colonialisme. Une vision renouvelée de la modernité apparaît alors possible, dans laquelle l’universel se révèle non comme une oppression, mais comme une quête collective pour une humanité unie dans sa diversité et ses aspirations à l’émancipation.”

Il existe une grande différence entre la proposition du cosmopolitisme universaliste classique d’ Alain Policar, et le type de “nouveau cosmopolitisme” qui résulterait de l’adoption, par un certain nombre de personnes, mais pas nécessairement par “toutes” , de la Proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”.

En ce sens, il serait approximativement possible de dire que notre proposition “ELLE” se situe entre celle d’un “cosmopolitisme universaliste” supposé à nouveau fondé sur une “vérité universelle” et d’autre part le “relativisme” s’appuyant directement sur le constat de la diversité des références culturelles, dont chacun serait constitutive d’un “monde” distinct organisé par des “vérités alternatives” .

Visiblement, ce que ne veulent pas comprendre, comme d’ailleurs déjà Kant, les tenants d’un “cosmopolitisme universaliste humaniste” traditionnel, c’est la différence fondamentale à faire entre ce qui est de l’ordre de la “vérité” comme établissement contrôlé de la connaissance scientifique du réel ( relevant de ce que Kant appelait la “raison théorique” ) , et précisément ce qui est de l’ordre de la normativité éthico-juridico-politique, qui – pour les humanistes universalistes en général – est fondamentalement basé sur l’idéal de la Liberté.

L’erreur kantienne et à sa suite de la plupart des “humanistes universalistes” est d’avoir pris pour modèle de la “législation morale” ( et donc aussi juridique et politique ) l’universalité de la méthodologie scientifique rationnelle.
Kant prétend établir dans cet ordre de la normativité, à travers l'”impératif catégorique”, etc. une universalité équivalente à celle établie par la physique newtonienne dans l’ordre de la compréhension des “lois de la nature”.

Il oublie ainsi paradoxalement sa propre innovation qui consiste à définir l’ordre normatif ( éthico-juridico-politique ) comme étant celui de la Liberté, et que précisément les “lois de la nature” scientifiquement établies n’ont, par définition, aucun besoin de se référer, ni à une législation divine, ni à la législation normative de la liberté.

Pour ma part, dans la Proposition de l’Égale Liberté Libre Égalité, le recours fondateur à la Liberté s’appuie entièrement et radicalement sur lui-même :
C’est LIBREMENT que “NouS” instituons le “nouvel ordre normatif” sur cette Liberté même : à la fois instituée et instituante :

Toute pensée libre consciente d’elle-même a donc, par définition ( définition que ces consciences se donnent d’elles-mêmes ), la possibilité de CHOISIR et de DÉCIDER si elle veut ou ne veut pas participer, ou dans quelle mesure, à l’institution réelle de structures culturelles normatives permettant de développer dans le réel physique ( à tous les niveaux d’organisation de la matière possibles ) des conditions et ressources réelles permettant une telle “Égale Liberté Libre Égalité” dans son ouverture indéfinie vers un “avenir” dont elle définit de plus en plus elle-même les nouvelles lignes directrices.

Il en résulte qu’un tel nouvel “universalisme”, ne peut en aucun cas s’imposer contre la volonté personnelle individuelle des personnes concernées :
Il s’agit donc d’un simple potentiel d’universalisation possible … pour toute “personne libre et égale” qui choisit librement de se considérer comme telle et donc de considérer très exactement de la même façon toute autre “personne libre et égale” qui effectue librement ce même choix.

Comme il n’y a, dans cette perspective, aucune possibilité ni de contraindre ni d’obliger d’avance ou a priori de telles “personnes libres et égales” à faire un tel libre choix ( définition de la liberté … ), il est donc prévisible qu’un certain nombre d’êtres humains, comme personnes individuées, ne feront pas un tel choix ( au nom de leur propres libres raisons ) … et constitueront ou continueront à constituer des communautés “culturelles” ou “juridico-politiques” diverses ne reconnaissant pas notre Proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” .

Il y aura donc à penser nécessairement un “Dedans” et un “Dehors”, où les personnes concernées décident elles-mêmes d’être “dedans” ou “dehors” ou dans toutes sortes de situations frontalières mixtes avec “un pied dedans et un un pied dehors” , par rapport au “nouveau contrat moral” de l’ Égale Liberté Libre Égalité”.




Qu’est-ce qu’un “sujet de droit” , par différence avec un simple “objet de droit”?

Le “droit” dont je parlerai dans cet article est celui que je propose de refonder sur la base de la proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”.
Et qui se démarque à la fois du “droit humain universel” actuellement considéré comme référence “naturelle” ( “droit naturel” ) des institutions juridiques internationales, et des tentatives de refonder un autre type de “droit naturel” sur la base supposée d’un “droit de la Nature”.

Un article paru dans Philomag, me donne l’occasion de préciser la nouvelle conception du “droit au droit” qui découle de la proposition d'”Égale Liberté Libre Égalité”, et de la façon dont certes ELLE vient prolonger et étendre la notion de “droit au droit” à l’ensemble des “êtres conscients”, donc en un certain sens au-delà des particularités biologiques de l’espèce homo sapiens, mais certainement pas dans la direction d’un recours à des notions archaïques plus ou moins “animistes” que l’on voit actuellement prospérer dans certaines idéologies “écologistes”.

L’article de Philomag qui est relève visiblement de ce courant, peut au moins donner l’occasion d’une critique radicale de ce genre de “néo-polythéisme- paganisme” qui prétend remplacer le Droit Humain universaliste des Lumières, par un retour à des conceptions visiblement “anti-lumières” du Droit, car elles consistent à chercher à définir comme “sujets de droit” des entités incapables d’être ou de devenir des êtres conscients d’eux-mêmes, capables par eux-mêmes d’acquérir la conscience de soi autonome minimale nécessaire pour revendiquer pour soi-même la participation à la définition même du “Droit”.

Cet article de Philomag intitulé “Quand l’Irlande fait entrer la nature dans la constitution” , montre clairement à quelles dérives juridiques et politiques pourraient mener certaines tendances “anti-spécistes” ou “écologistes profondes”, qui pourraient saper les fondements mêmes du droit “égalitaire – libertaire” “humaniste universaliste” tel que je propose non seulement de le prolonger, mais d’en reformuler le principe même d'”universalisation possible” à tous les êtres conscients d’eux-mêmes et de la possibilité de leur “Égale Liberté”. ET QUI PAR CONSÉQUENT sont capables de décider aussi librement ( “Libre Égalité” ) s’ils veulent ou non, ou seulement “plus ou moins” ( en étant capable d’en préciser les conditions … ), partager en effet une telle “Liberté” en toute “Égalité” avec tout autre organisme conscient qui ferait LUI-MÊME CE MÊME LIBRE CHOIX.

Certes, une des questions fondamentales posée par une “extension” de la sphère du “DROIT” , est abordée dans l’article de Philomag :
La question d’une supposée “traduction” pour donner la “parole” à des entités supposées devenir des “sujets de droit” et pas seulement des “objets de droit” :
Je cite :
Le posthumanisme veut promouvoir des relations non plus verticales mais horizontales. Mais alors, la question de la traduction se pose immédiatement ! Pour développer des relations horizontales avec des entités non-humaines, il faut penser comment peut s’établir avec elles un échange, une communication. Cela n’a rien d’évident : il s’agit de mettre en relation des entités radicalement différentes sur le plan épistémique, ontologique. Il faut donc entamer un processus de traduction à travers cette altérité radicale. Et c’est ce qui se passe dans l’écojurisprudence ! Si l’on donne un statut juridique à une forêt ou une rivière, il faut que ces entités aient droit à la parole. Il faut penser des manières de traduire cette parole, cette voix, afin qu’elle soit prise en compte. L’écotraduction est en ce sens au coeur de l’idée de démocratie écologique (ou démocratie post-holocène). Il faut repenser la participation et la délibération démocratique selon des modalités qui engagent nécessairement des mouvements de traduction, en particulier dans le droit.

Et qui se charge de faire une telle “écotraduction”? Sinon des “êtres humains” qui prétendent ainsi devenir les “porte-parole” d’entités qu’ils savent bien incapables d’énoncer par eux-mêmes ( en toute “horizontalité” des droits ), leurs supposés “droits”, et qui donc, de fait, se réservent à eux-mêmes le droit de la “bonne traduction” …
Je soupçonne donc fort, tous ces “porte-parole” des êtres “sans parole” , de vouloir en fait justifier leur propre vision du monde, en prétextant porter celle des “êtres vulnérables” : non de vouloir réellement l’ “Horizontalité” de relations libres et égales entre ces entités, mais de vouloir simplement remplacer les anciennes “Verticalités” supposées par celle sont ils se donnent à eux-mêmes l’ “Autorité” …
Rien de nouveau donc : un nouveau “verticalisme” en chasse d’autres, dans sa prétention à être le seul capable de gérer les conflits “horizontaux” :
La double injonction des morales religieuses et dont la “loi divine” supposée propose toujours d’articuler SOUS SA PROPRE AUTORITÉ, le double “commandement” : “Un seul Dieu tu adoreras” et “Tu aimeras ton prochain comme toi-même” ….
Remplacer un tel “Dieu” par la “Nature” ne change strictement rien sur le fond de la supposée “Verticalité” capable de transcender les divergences “horizontales”. Qui tranchera les conflits entre les partisans de la Montagne, et ceux de la Vallée, ceux du Fleuve uni contre les intérêts de ses Affluents … qui auraient la “volonté autonome” de créer leur propre système fluvial ?

Faut-il vraiment démontrer l’absurdité auto-contradictoire d’une telle prétendue “démocratie écologique” où d’innombrables entités naturelles ( mais aussi d’entités “culturelles traditionnelles” : dans l’ article la supposée “culture celtique” .. ) , etc. prétendraient défendre leurs “droits” … à travers des “représentants-traducteurs-avocats” dont bien évidemment chacun pourrait remettre en question la “légitimité représentative” des autres … ?

Bien sûr, dans le cas irlandais qui nous est présenté, nous n’en sommes pas là, et il s’agit bien encore pour des humains irlandais de modifier une “Constitution” faite par et pour des citoyens humains irlandais.
Mais ces “humains irlandais” défenseurs des “droits de la Nature” seraient-ils prêts à renoncer à leur droit de vivre si d’aventure la “démocratie écologique” décidait à la “majorité” que les “homo sapiens” n’ont plus droit de cité en “Irlande”, étant essentiellement responsables de la dégradation des écosystèmes “naturels” de cette île ? Sauf évidemment quelques tribus reconstituées guidées par leurs druides et prêtresses néo-chamaniques !







L’objection de l’impuissance d’une formule trop “abstraite” pour construire des effets significatifs dans le “réel”.

Je fais ici l’hypothèse que beaucoup de lecteurs de la Proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” , peuvent dire : Oui en gros je peux être d’ accord avec cet idéal ainsi formulé, mais cela ne me permet pas d’avoir plus d’idées concrètes suffisamment claires pour savoir comment inscrire un tel projet idéal dans la réalité des problèmes globaux actuels de l’humanité, ni dans ma propre pratique quotidienne dans mon environnement local.

Cette objection a été souvent formulée à l’ encontre de beaucoup d’autres formulations “théoriques”. Un exemple célèbre se trouve dans la formulation de l’ objection analysée par Kant :
Sur l’expression courante : c’est bon en théorie, mais non en pratique

Je peux donc essayer de répondre au fond ( et donc “en théorie” … ) aux objections de ce type qui peuvent être faites par des lecteurs de ma Proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, et qui consistent à énoncer simultanément un accord “théorique” du lecteur avec ma proposition, mais un désaccord concernant les possibilités “concrètes” de mettre une telle proposition “en application pratique” dans le réel :

1. Dans l’immédiateté de la formule elle-même (et d’ “ELLE-MEME” … ) ,
je rappelle que sa formulation “théorique” ne comporte pas uniquement la partie “gauche” ( “Égale Liberté” ), dont en effet l’ “application” concrète dans le réel peut poser des problèmes très similaires à toutes les formulations de principes moraux ou juridiques ou normatifs en général “théoriques” qui se voudraient “universels a priori”.
C’est précisément l’adjonction de la “partie droite” ( “Libre Égalité“) qui déplace le problème de sa généralité abstraite ( ce sur quoi le “collectif” d’un “NouS , le P.E.U.P.L.E.” pourrait être constitué ), vers les agents réels que Vous pouvez librement choisir de devenir, en Vous instituant vous mêmes, en toute “autonomie”, comme “personne libre et égale”, et donc en Vous chargeant vous-mêmes, sans avoir à attendre que qui que ce soit ne vous prescrive la marche à suivre, de la façon dont Vous pouvez vous mêmes “en personne” articuler votre “accord théorique, abstrait ou formel supposé avec ma proposition, avec les conditions du “réel” que vous incarnez vous-mêmes pour vous-mêmes, en tant qu être humain, ou en tant que tout ce que vous voudrez vous attribuer comme identité réelle particulière ou singulière incarnée dans le “réel concret” que vous prétendez “objecter” à la formulation abstraite désincarnée.
Car, en effet, si Vous ne faites pas Vous MÊME ce libre choix de participer, en personne, au travail d’articulation, en Vous MÊME, de la conception et de l’ estime de Vous MÊME que Vous Vous attribuez en toute autonomie, avec l’ ensemble des conditions empiriques concrètes de votre existence “humaine” , y compris physiques, biologiques, ( et bien sûr … sociales, économiques, politiques, culturelles, etc.), personne ne pourra – dans le cadre de la proposition “ELLE”, le faire entièrement “à votre place” : c’est très exactement la signification de l’adjonction de la partie “droite” ( “LIBRE ÉGALITÉ”) à la formule théorique globale.
Il n’y a donc que Vous ( “C’est Vous qui Voyez” ), qui puissiez articuler et coordonner de façon proprement personnelle votre adhésion théorique supposée à ma proposition “ELLE” et la façon particulière voire singulière dont Vous pensez pouvoir “objecter” des ressources ou contraintes “concrètes” à une telle adhésion.

SI Vous choisissez ( C’est aussi Vous qui voyez ) de considérer que Vous ne pouvez pas adhérer “pratiquement” ou “concrètement” à la proposition “ELLE”, en reconnaissant ainsi votre propre impuissance “pratique” personnelle à Y participer à votre façon, Vous ne pouvez pas non plus prétendre que Vous seriez “théoriquement” d’accord, car la formulation “théorique” en question suppose la double libre adhésion, non pas simplement à un “principe théorique formel général d’ Égale Liberté“, mais à votre propre libre affirmation de votre LIBERTÉ personnelle dans la constitution de l’ ÉGALITÉ que Vous voulez Vous voir reconnue dans la mesure MEME où Vous choisissez de la reconnaître à d’autres “personnes libres et égales“:
Affirmer votre adhésion “théorique” à ma proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, mais prétendre ne même temps ne pas savoir du tout , Y compris simplement en “votre propre personne”, comment commencer à articuler cette formulation “théorique” avec votre “réalité pratique concrète”, est contradictoire, car ce que ma proposition formule précisément, en termes théoriques formels, c’est qu’il est POSSIBLE à une “personne libre égale“, de participer librement à l’établissement d’une commune “Égale Liberté“, précisément si et seulement si cette personne décide elle-même de le faire, en toute autonomie, et décide donc en même temps que c’est bien à “elle-même” qu’elle “demande” de le faire, et qu’elle n’a donc plus à obéir en cela à une quelconque loi hétéronome extérieure à “elle-même en personne”.

2. Il faudra se rappeler, que tout en présentant de fortes analogies avec le projet kantien, ma propre proposition “ELLE” est fondamentalement différente ( et c’est pourquoi je parle de “Loi Morale Nouvelle”, et marque ainsi notamment la prise de distance avec la “Loi Morale” au sens kantien ( et notamment avec ses idées du “devoir” ou d’un “impératif catégorique” considérés comme “universels a priori” ).
La “Loi Morale Nouvelle” ne donne donc pas prise de la même façon aux critiques habituellement faites au “formalisme de la loi morale kantienne”, tout simplement parce qu’ “ELLE” ne prétend pas être une “loi morale universelle a priori” , mais bien une “loi morale” qui ne vaut que “par et pour les personnes libres et égales qui, par définition, se considèrent elles-mêmes comme telles et dont la “volonté générale” commune ne “vaut” que par et pour cette libre adhésion personnelle.
Ce NouS est donc, par définition, constitué par des “personnes libres et égales” qui choisissent librement personnellement de se définir comme telles, et acceptent donc tout aussi librement les conséquences qu’elles peuvent tirer d’une telle libre adhésion.
Cette “responsabilité morale nouvelle” se déduit alors directement de la continuité de la volonté personnelle propre de chaque personne “constituante” , puisque chacune sait pertinemment qu’elle ne peut absolument rien “exiger moralement” d’autres “personnes libres et égales” si elle n’accepte pas elle-même de se conformer d’ “elle-même” à une telle exigence qu’elle choisit volontairement de partager avec d’autres “personnes libres et égales” ).

Il est facile de comprendre en quoi une telle “exigence morale nouvelle” est toujours en même temps une exigence “radicale” de liberté personnelle ET d’ égalité de cette liberté personnelle pour toute autre “personne libre et égale” qui fait ou ferait un jour ce même choix ( ou qui l’ aurait fait implicitement dans le passé ).
Il est bien sûr POSSIBLE d’avoir d’autres points de vue de “moralité” ou de “normativité” personnelle ou collective que celle de la proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” que je propose. Cette POSSIBILITÉ d’une part est constamment perceptible dans les faits, et est aussi, par définition, posée par ma proposition elle-même, puisqu’ELLE propose que son “Égale Liberté” soit en même temps “Libre Égalité”.

Remarque : Je rappelle que la possibilité de poser une “définition” est , “par définition”, ouverte à tout “auteur” qui décide de définir les termes de son propre discours, à sa propre façon …
( Elle s’est traduite depuis longtemps dans la “modernité” même de la liberté de conscience, de pensée, et d’expression et de “création littéraire ou artistique” ).
Bien évidemment, du fait que je PEUX inventer n’importe quelle expression linguistique “nouvelle” ( D’un quelconque “simili-chimili-smilblick charabiscoté – mais nez en moins escribable” , en donnant à la suite de ce terme une expression définitionnelle un peu plus “compréhen-sensible” pour un “lecteur” potentiel dont je voudrais qu’il comprenne un minimum le “sens” qu’il peut lui-même attribuer à cette nouvelle expression … , il ne résulte en aucun cas que ce lecteur potentiel doive accepter une telle “définition”, ni surtout Y prêter une quelconque attention :
Il est tout aussi libre de prétendre ne rien comprendre à ce “charabia”, que je suis libre d’écrire une “définition” incompréhensible d’un mot nouveau incompréhensible …
Et je ferai par conséquent, un certain libre effort d’usage commun proportionnel à l’effet de libre écoute, attention ou “respecte que j’en attend des autres. Si je ne veux pas faire un tel effort à destination de certains lecteurs ou auditeurs potentiels, je ne peux pas non plus, ni attendre d’eux qu’ils fassent un tel effort de création ou de définition spontanément compréhensible dans une langue commune, ni attendre d’eux qu’ils fassent un effort contraint ou obligé pour suivre les méandres de ma propre licence linguistique poétique ou artistique.
Toute “liberté” de ma part dont je souhaite la libre reconnaissance par d’autres
( pas par “tous” … ce qui est ), je me dois, par libre définition de ma propre proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité“, essayer un minimum de la suivre, car sinon, en effet, je ne “définis” rien, pas plus qu’une “règle du jeu” qui changerait en permanence au gré des humeurs et des intérêts accidentels locaux de tel ou tel “joueur” , ne pourrait constituer un “jeu” identifiable, et n’aurait aucun intérêt pour aucun “joueur”, sauf pour ceux qui accepteraient une “triche généralisée”, mais qui évidemment ne pourraient jamais prétendre que d’autres “ont triché” plus qu’eux-mêmes. Tout “jeu de triche” défini suppose une méta-loi que des “joueurs” acceptent explicitement ou implicitement de suivre.

3. Cependant il pourra être utile de voir en quoi les critiques de ma propre proposition peuvent en partie être similaires à celles qui ont été faites à la formulation “théorique” de la loi morale kantienne, dont notamment la célèbre formule de Péguy “Le kantisme a les mains pures mais il n’a pas de main?

Fin d’année 2023 et loi sur la “fin de vie”: la procrastination présidentielle

Dans un article de l’ “OBS” du 8 décembre 2023, intitulé “Fin de vie : les états d’ âme du président“, Julien Martin et Henri Rouillier analysent les tergiversations actuelles du Président Macron autour du Projet de loi sur la Fin de Vie.

De même, le 9 décembre, l’ association “Les 184” publie sur son site et dans le Monde une lettre ouverte :
Monsieur le Président, votre avis sur les soins palliatifs et l’aide active à mourir ne saurait être l’unique boussole


Cette procrastination, sous prétexte de prudence, et d’impossibilité à se décider face aux conflits idéologiques, politiques et ou sociaux potentiels liés aux débats sur cette question, risque au contraire non seulement d’être fatale pour sa capacité décisionnelle présidentielle, mais d’entraîner, après bien d’autres sujets de mécontentements des citoyens, un approfondissement de la “crise démocratique”.

Un exemple encore d’une impuissance générale de plus en plus marquée de la “classe politique” non seulement à organiser le débat démocratique dans des conditions minimales, mais à continuer à prétendre représenter ce qui constitue le socle même des valeurs constitutionnelles de la République Française ( Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité ), en contribuant à laisser toutes sortes d’interprétations rétrogrades “illibérales” de ces valeurs s’installer dans les discours, voire les programmes politiques.

Qu’est-ce qui empêche le Président, le gouvernement ou la majorité présidentielle de présenter enfin un “Projet de Loi” et à le soumettre au moins au débat parlementaire ?

Allons plus loin : qu’est-ce qui empêche, en “attendant”, des partis ou des regroupements d’initiatives parlementaires de redéposer rapidement des “propositions de loi” sur ce sujet ?

Ceci d’autant plus que depuis le rapport de la Convention Citoyenne
rendu déjà en avril 2023, tout le personnel politique peut avoir une idée relativement claire de l’état de l’opinion informée des citoyens français sur ce sujet.

De qui ou de quoi nos “politiques” ont-ils peur ?

De certaines “minorités agissantes” qui voudraient maintenir par la force de supposées “valeurs chrétiennes” dans une République constitutionnellement laïque ?

De certains intérêts de castes professionnelles de soignants … eux-mêmes divisés et en pleine évolution sur le sujet ?

Ou de la prise de pouvoir de citoyens se considérant désormais comme suffisamment “majeurs” pour pouvoir “disposer eux-mêmes de leur personne, de leur corps, de leur vie et donc de leur mort” , comme nous le disons dans les Statuts de l’association Ultime Liberté ?

De deux choses l’une : ou bien nos politiques considèrent qu’il s’agit toujours encore d’une “question de société“, mais alors ils doivent prendre leur responsabilité de “législateurs”, au pouvoir ou dans l’opposition, et ouvrir le débat public.
Ou bien ils considèrent, comme le disent beaucoup, qu’il s’agit d’une “question profondément personnelle et intime” qu’aucune loi ne saurait règlementer, et alors ils doivent en conclure que cette question fait désormais partie du domaine “privé” où l’”État laïque et républicain” ne peut plus intervenir qu’en protégeant l’égale liberté de conscience de chaque citoyen …

Mais assurément, il n’est ni rationnel ni raisonnable de continuer, dans un régime républicain d’Égale Liberté, d’imposer comme prétendue “législation républicaine et démocratique commune”, sans en débattre publiquement, ce qui ne sont que des “convictions profondément personnelles et intimes” de certains … qui se croient encore porteurs de privilèges d’autorité, sous prétexte sans doute de l’ancienneté du régime de ces privilèges.

Mesdames et Messieurs des “Autorités établies”, voulez-vous vraiment être confrontés à une nouvelle Révolution abolissant encore une fois, pour de bon, de tels privilèges ? Ou acceptez-vous de reconnaître publiquement votre impuissance politique à vous montrer à la hauteur des idéaux constitutionnels qui fondent notre “République” ?

Une dernière chance vous est encore donnée de prendre vos responsabilités.
Plus pour longtemps. La patience des “citoyen.nes”, du moins de celles et ceux parmi iels qui se préparent à se reconnaissent mutuellement comme “personnes libres et égales“, a des limites. Et en faisant la politique de l’autruche, vous ne verrez pas venir les signes imminents de votre destitution.

Marche silencieuse et drapeau blanc

S’il y a une “marche” que je peux soutenir, en ces temps troublés, ce n’est évidemment pas un quelconque parti pris en faveur d’une position “nationaliste” belliqueuse quelle qu’elle soit, mais bien celle qui propose une “autre voie” que le soutien inconditionnel d’une “famille”, d’une “nationalité”, ou d’une “identité culturelle” quelconque …

Je soutiens donc plutôt que tout autre “ralliement”, un mouvement comme celui de la marche pour la paix du 19 novembre, avec sa volonté de se placer au-dessus des parties en conflit.

Mais la question alors posée, au delà du “silence” et du “drapeau blanc”, sera celle de la constitution effective, en un sens juridique et politique plus fort, d’une modalité universalisable de nouveau contrat “humaniste” qui puisse être co-institué par toutes ces personnes qui choisissent librement ( … bien que poussées par l’horreur des évènements ), de placer leurs valeurs de référence pour un avenir possible au-dessus de leurs affiliations d'”origines” identitaires supposées.

La question notamment reste posée :
Pourquoi le slogan “Liberté Égalité Fraternité”, et plus précisément l’ article 1 de la Déclaration Universelle des Droits Humains ( “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité” ) , n’a-t-il et n’est-il toujours pas capable de se traduire plus fortement dans la réalité des relations humaines individuelles et collectives ?

Un processus de “dialogue” avec “ChatGPT” peut nous amener à éclairer certains points d’une telle question :

User

Pourquoi la Déclaration Universelle des Droits Humains de 1948 n’ arrive-telle pas à s’incarner plus fortement dans la réalité des relations sociales, économiques et politiques humaines ?

ChatGPT

  1. Différences culturelles et politiques : Les conceptions des droits humains peuvent varier considérablement d’une culture à l’autre, et certaines sociétés ou gouvernements peuvent ne pas partager ou valoriser les principes énoncés dans la DUDH. Ces différences entraînent des interprétations et des applications diverses des droits humains.
  2. Manque de mécanismes d’application efficaces : La DUDH est un document normatif qui établit des principes, mais elle ne possède pas de mécanismes d’application contraignants. Les Nations Unies et d’autres organisations internationales peuvent faire des recommandations ou imposer des sanctions, mais elles ont souvent du mal à faire respecter ces droits de manière cohérente et efficace, surtout face à des États souverains.
  3. Conflits d’intérêts politiques et économiques : Les intérêts économiques et politiques des États peuvent entrer en conflit avec les principes des droits humains. Par exemple, les considérations économiques ou les relations diplomatiques peuvent conduire des pays à ignorer les violations des droits humains dans d’autres États.
  4. Problèmes de sensibilisation et d’éducation : La sensibilisation et l’éducation aux droits humains sont inégales à travers le monde. Beaucoup de personnes ne connaissent pas leurs droits ou les moyens de les revendiquer, ce qui rend difficile la mise en œuvre de la DUDH au niveau local.
  5. Instabilité et conflits : Dans les régions déstabilisées par des conflits, des troubles politiques ou des catastrophes naturelles, les droits humains sont souvent les premiers à être compromis. Dans ces contextes, la mise en œuvre de la DUDH est particulièrement difficile.
  6. Résistance au changement : La mise en œuvre des droits humains implique souvent des changements dans les structures de pouvoir existantes, ce qui peut rencontrer une forte résistance de la part de ceux qui détiennent le pouvoir.

Deuxième question :

User

Plusieurs des points de résistance à la mise en œuvre de la DUDH que vous signalez font allusion à l’obstacle constitué par les conflits entre des “États souverains”. Ne serait-il pas possible de redéfinir la DUDH en précisant que la souveraineté des États , mais aussi des “peuples” ne peut en aucun cas légitimer une violation des droits humains individuels ? Et que désormais seuls les collectifs humains qui acceptent de respecter ces droits d’égale liberté des personnes pourront être reconnus par le droit commun aux êtres humains. Ceci impliquerait que la redéfinition de cette Nouvelle DUDH, soit confiée, non aux “États souverains” actuels, mais à l’ensemble de toutes les personnes humaines qui seraient librement en accord avec ces nouveaux “droits humains fondamentaux”.

ChatGPT

  1. Remise en question de la souveraineté étatique : La souveraineté des États est un principe fondamental du droit international. Remettre en question ce principe en faveur des droits humains individuels exigerait un changement majeur dans la pensée et la pratique internationales. Les États sont susceptibles de résister à toute initiative qui semble menacer leur autonomie et leur pouvoir.
  2. Processus d’adoption et de mise en œuvre : Le défi logistique de concevoir et d’adopter une nouvelle DUDH “par et pour le peuple” est immense. Il impliquerait une participation mondiale sans précédent et des mécanismes pour assurer une représentation équitable et effective de toutes les voix, y compris celles des groupes marginalisés.
  3. Définitions et interprétations des droits humains : Les droits humains sont interprétés différemment selon les cultures, les religions et les systèmes politiques. Atteindre un consensus mondial sur ce que signifient exactement ces “nouveaux” droits humains fondamentaux serait un défi majeur.
  4. Enforcement et sanctions : Même si une telle déclaration était adoptée, il resterait la question de son application. Qui serait chargé de surveiller et d’assurer le respect de ces droits ? Quelles seraient les sanctions pour les violations, et comment seraient-elles mises en œuvre ?
  5. Rôle des États existants : Bien que l’idée soit de contourner les États souverains dans le processus d’élaboration, ils resteraient des acteurs clés dans la mise en œuvre et l’application de tout nouveau cadre de droits humains.

Troisième question :

User

Proposition : Ma proposition est précisément de hiérarchiser les principes du droit international en plaçant la souveraineté de la personne humaine sur elle-même au-dessus de la souveraineté des États.

1. L’histoire de la modernité et notamment des Lumières, mais aussi de la conquête générale des droits humains, montre que le progrès de l’ émancipation des droits de la personne humaine est possible contre des pouvoirs politiques et des systèmes juridiques existants.

2. Les propositions de nouvelles “Déclarations de droits”, chartes ou constitutions politiques diverses, sont faites et écrites en réalité par des personnes humaines individuées, qui arrivent ensuite à se mettre d’ accord sur une rédaction et à en proposer l’ adoption à des institutions collectives.

3. De nombreux évènements et conflits politiques actuels, montrent que le principe de la “souveraineté des États” ou du “droit des peuples à disposer d’eux-mêmes” ne permet pas de résoudre durablement ces conflits, mais contribue au contraire à les attiser ou à les reproduire en permanence.

4. Il est donc possible que de plus en plus de personnes individuelles , dans le monde, conscientes de cette impuissance des collectifs institués actuels à faire progresser les droits humains, décident de constituer entre elles des réseaux collaboratifs transversaux destinés à terme à se substituer aux anciennes “souverainetés” politiques impuissantes.

Dans ce travail il ne s’agit pas de consulter “tous les êtres humains”, mais de promouvoir la participation de toutes les personnes qui choisissent librement de travailler à un tel objectif d’ “Égale Liberté”, peu importe par ailleurs leur origine, leurs habitudes culturelles, etc. Ces personnes, librement en accord avec cet objectif commun, peuvent choisir de placer cet objectif au-dessus de leurs autres “appartenances identitaires” initiales, et donc, si nécessaire, se déclarer en “désobéissance civile”, par rapport aux résistances de leurs anciens “états souverains” ou de leurs “peuples”, si ceux-ci ne reconnaissent pas ce nouveau droit.

  1. Héritage de la modernité et des Lumières : Vous faites référence à un mouvement historique important où le progrès de l’émancipation des droits individuels s’est souvent réalisé en opposition aux structures de pouvoir établies. Cela rappelle que les transformations sociétales majeures sont souvent le résultat d’une remise en question des normes et des systèmes existants.
  2. Processus de création des déclarations de droits : Vous soulignez que les déclarations de droits, les chartes et les constitutions sont, en fin de compte, l’œuvre d’individus qui s’accordent sur une vision commune avant de la présenter à des institutions collectives. Cela met en évidence le rôle central de l’individu dans la formation du droit collectif.
  3. Limites de la souveraineté étatique et du droit des peuples : Votre analyse des événements et conflits politiques actuels suggère que la souveraineté des États et le droit des peuples à l’autodétermination ne suffisent pas toujours à résoudre les conflits, et peuvent parfois les exacerber. Cela implique qu’une nouvelle approche pourrait être nécessaire pour traiter ces problématiques de manière plus efficace.
  4. Formation de réseaux collaboratifs transversaux : L’idée de créer des réseaux collaboratifs de personnes engagées dans la promotion de l’égale liberté représente une forme d’action collective innovante. Elle s’aligne sur des mouvements contemporains où la technologie et la globalisation permettent de plus en plus de collaborations sans tenir compte des frontières traditionnelles.
  5. Désobéissance civile et changement social : Vous proposez que, si nécessaire, ces individus pourraient se déclarer en désobéissance civile par rapport à leurs anciens États ou peuples, si ces derniers ne reconnaissent pas ce nouveau droit. Cela rappelle que la désobéissance civile a souvent joué un rôle crucial dans l’histoire du changement social, en contestant les lois et les normes qui sont considérées comme injustes.













Points de vue sur la liberté

Je pars ici d’un point de vue particulier voire singulier de ma “philosophie personnelle” sur la “liberté” , à partir duquel je prétends qu’il est POSSIBLE, mais non pas “nécessaire” ( contrairement à la loi morale kantienne ), de penser que ce point de vue ( formulé notamment comme “Égale Liberté Libre Égalité” ) PEUT être partagé avec un grand nombre d’autres “personnes”, non pas de façon “inconditionnelle” ( comme dans la loi morale kantienne ), mais simplement sous la condition de leur propre libre adhésion à ce point de vue.

C’est à dire que ce point de vue, tout en étant “radicalement” le “mien”, peut aussi parfaitement être le leur, si et seulement si elles formulent elles-mêmes ce même libre point de vue pour elles-mêmes, et donc qu’elles pensent, comme moi, qu’un tel point de vue commun concernant “l’Égale Liberté”, est POSSIBLE.

Mais qu’elles acceptent aussi, comme moi, de limiter l’exigence morale propre à ce point de vue possible mais non nécessaire, simplement à toutes les personnes qui font un tel libre choix, personnes que je propose d’ appeler “personnes libres et égales, souveraines sur elles-mêmes” , ou encore, en reprenant un pronom personnel de la “première personne du pluriel”, comme “sujet collectif” : “NouS” .

Ou encore en l’objectivant davantage dans une “projectivité” ou une “intentionnalité” ouverte sur tout avenir possible :
le “P.E.U.P.L.E.” ( le “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” )

Car ce “P.E.U.” ( “presque rien” ) PEUT beaucoup … pour autant qu’il soit repris et recréé par toute personne ou “esprit libre” ou “être raisonnable” qui choisit d’en faire sa propre libre finalité.


Il ne s’agit bien sûr pas d’une quelconque “toute-puissance divine”, mais seulement d’une libre décision personnelle qui prend librement toute la mesure de sa propre liberté, c’est à dire celle d’une “Égale Liberté”, également reconnue et attribuée à toute entité consciente qui réciproquement s’engage dans la même reconnaissance personnelle, non seulement à “mon” égard – comme co-auteur de cette “loi morale nouvelle”, mais en principe à l’égard de toute autre “personne libre et égale, souveraine sur elle-même” qui pose elle-même ainsi sa propre radicale “Égale Liberté”.

ELLE et “droit de propriété”

Le droit de propriété est-il compatible avec l’adhésion au principe d’ ” Égale Liberté Libre Égalité ? ” ( “ELLE” )
Si vous adhérez ( librement, par définition ) au principe d’ “ELLE”, vous adhérez notamment à sa partie “gauche” appelée “Égale Liberté”.

En tant que le “droit de propriété” est considéré par la plupart des systèmes juridiques comme une liberté fondamentale, le droit de propriété ne peut être limité que par l’Égalité de ce droit pour toute personne adhérant au principe d’ Égale Liberté.

Cela signifie que tous les “biens”, quelle que soit leur nature , dont une personne est “propriétaire”, et qui contribuent en général comme moyens et ressources pour l’exercice effectif d’autres libertés, donc à sa Liberté en général, doivent être équivalents entre toutes les “personnes libres et égales”, en termes de conséquences sur l’exercice de la Liberté de chaque personne.
L’ Égalité de la Liberté ne signifie presque jamais l’égalité obligatoire de telle ou telle ressource particulière, mais seulement que l’ensemble des ressources accessibles à une personne, qu’elles soient liées à une propriété collective ou à la propriété individuelle, doit permettre à cette personne d’exercer sa Liberté de façon équivalente ( C’est la Liberté possible qui doit être Égale, et pas nécessairement tel ou tel moyen particulier : la Liberté signifie précisément entre autres, la possibilité de substituer ou d’échanger différentes ressources utiles à l’exercice actuel ou futur de la Liberté, avec comme contrainte fondamentale , conséquence du principe d’ Égale Liberté, de continuer à procurer, également à chaque “personne libre et égale”, des moyens équivalents effectifs d’exercer sa liberté. )

Il est alors contradictoire de prétendre adhérer au principe d’ Égale Liberté – entre les “personnes libres et égales” – et de continuer à chercher des moyens , ressources, pour acquérir PLUS de Liberté qu’une autre “personne libre et égale”, que cela soit dans l’immédiat ou dans toute perspective future possible :
Une personne ( au sens juridique, qu’elle soit “physique” ou “morale” ), qui choisit de ne pas adhérer au principe d’Égale Liberté des “personnes libres et égales”, ne peut pas prétendre en même temps faire partie du “NouS” des “personnes libres et égales”. Adhérer au principe d’ “ELLE” c’est renoncer volontairement et librement, individuellement et collectivement, à vouloir PLUS DE LIBERTÉ qu’une autre “personne libre et égale”.
Ces autres “personnes libres et égales” s’étant bien sûr, par définition, soumises à la même obligation contractu-ELLE de la “Loi Morale Nouvelle”, si et seulement si elles adhèrent librement à ce double principe d'”Égale Liberté Libre Égalité”.

A la différence de l’ utralibéralisme capitaliste, qui ne met pas d’autres limites à la croissance des inégalités de toutes espèces entre personnes ou collectivités, y compris lorsqu’elles créent évidemment des inégalités croissantes de la Liberté des différentes personnes impliquées, le Principe et le Projet d’Égale Liberté Libre Égalité ( “PELLE” ) , s’oblige lui-même, par définition, à n’exercer sa Liberté actuelle et future, que si cette Liberté est également accessible à toutes les “personnes libres et égales”, c’est-à-dire à toutes les personnes qui font le libre choix d’entrer dans ce même contrat, et qui renoncent donc elles aussi, à vouloir “Plus de Liberté” que les autres membres contractuels.
Le “Plus de Liberté” visé dans le cadre du “PELLE” , ne peut donc être cohérent que si cette Liberté supplémentaire est également partagée, soit en termes de “biens communs”, soit en termes d’égal droit de propriété de chaque personne individuelle.
Et bien évidemment, tout “plus de liberté réelle”, doit en conséquence se poser la question des “ressources” de toutes sortes nécessaires, actuelles et futures pour l’exercice d’une telle liberté, et de la conservation de la possibilité ouverte, pour toute personne, de faire un jour elle aussi, le libre choix d’ adhérer à ce contrat.
De même la possibilité doit rester ouverte, au niveau de l’auto-organisation de la matière ( appelée souvent “nature” ) , de produire des systèmes matériels organisés, notamment “vivants” , dont le degré d’évolution ou de développement pourraient les amener à une capacité consciente équivalente à celle des êtres humains actuels, et donc à la possibilité pour ces “organismes”, de se considérer eux-mêmes comme des “personnes libres et égales” et de participer au “NouS” du “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales”.

A la différence de tout “égalitarisme collectiviste” ou de tout “collectivisme égalitariste”, le “PELLE” ne vise pas à instituer une telle “égalité” par la force, ni par la dépossession des personnes de leur “égal droit de propriété” :
Par définition de la partie “droite” du principe , à savoir la “Libre Égalité”, l’ Égalité de la Liberté définie dans la partie “gauche”, ne peut être établie en droit et en réalité que sur par et pour la libre décision personnelle des personnes d’Y adhérer .

Et pour être individuellement libres de leurs choix, les personnes doivent pouvoir disposer de façon équivalente de ressources pour leur liberté, non seulement par la mise en communs de certains “biens”, mais aussi par un droit à la propriété personnelle sur laquelle cette liberté peut s’exercer “souverainement”.

Il Y a donc bien une certaine continuité du “PELLE” avec ce qu’on appelle traditionnellement du “libéralisme politique”, ou encore l'”Esprit des Lumières”.

Mais, comme nous l’avons déjà signalé à plusieurs reprises, il n’ Y a aucun présupposé qu’une telle “Loi Morale Nouvelle” soit liée à un “droit naturel”, ni à la “nature humaine”, ni à une “constitution transcendentale du sujet”, ni à une “normativité originaire” de philosophie “phénoménologique”, ni évidemment encore moins, à un “droit divin” ou à un “droit de la nature” qui ne résulterait pas lui-même d’un libre choix des “personnes libres et égales”.

Les institutions juridiques et politiques qui seront ( ou ne seront pas … ) reconstruites en conséquence du principe et projet de “Loi Morale Nouvelle”, ne le seront que “par et pour” les “personnes libres et égales” qui par conséquent en déduiront elles-mêmes les exigences d’action possibles simultanément conformes à un projet d'”Égale Liberté” et de “Libre Égalité” où leur responsabilité personnelle individuelle est engagée en même temps que la construction de collectifs et d’institutions nouvelles capables en retour de stabiliser et de réguler de tels engagements.

Quant à Vous …. c’est Vous qui Voyez …

Communautés

Dans la philosophie politique générale du Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité, il existe virtuellement une “communauté” des “personnes libres et égales”, dont toute personne peut décider de devenir “membre”, à condition simplement de bien comprendre la définition même de cette communauté par la valeur de référence fondamentale qui la définit : l’ “Égale Liberté Libre Égalité”:

La “compréhension” de cette valeur est une condition nécessaire mais pas suffisante : En plus d’avoir “compris” la signification la plus générale de cette expression, que partagent, – par définition – toutes les personnes qui Y adhèrent, vous aurez compris notamment que personne d’autre que vous-mêmes ne peut décider à votre place d’Y adhérer, mais qu’en conséquence, si vous décidez d’Y adhérer, c’est vous, dans votre propre liberté et responsabilité personnelle pleine et entière, qui en plus d’avoir “compris” de quoi il s’agissait, déclarez que “personnellement” vous décidez librement d’Y adhérer, et donc de partager cette adhésion “morale” avec d’autres personnes, dans la mesure où vous savez alors que ces autres personnes adhèrent à cette même “valeur commune” de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, dans les mêmes conditions formelles de liberté pour chacune, et savent donc notamment qu’elles n’Y adhèrent toutes que sous la condition de leur libre décision personnelle.

Il y a donc une différence essentielle entre simplement “comprendre” la signification générale de cette valeur, et décider d'”adhérer” moralement à cette valeur, puisque précisément, la “Libre Égalité” est, par définition, tout aussi nécessaire que l’ “Égale Liberté“, et donc que toute supposée “adhésion” qui aurait été obtenue pour d’autres “raisons” , motivations, pressions diverses, que votre propre libre décision autonome personnelle, n’est pas une authentique adhésion à l’authentique valeur de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”.

Ce serait notamment le cas si vous vous sentez “obligés” d’adhérer à une version du principe d’ “Égale Liberté”, parce que vous “croyez” à l’existence et à la “valeur universelle” d’un tel principe, parce que vous identifiez purement et simplement ce principe avec le principe fondamental des “droits humains”, auquel vous êtes supposés adhérer en vertu de la “Déclaration Universelle des Droits Humains” de 1948 : Article 1 : “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits …

La différence essentielle entre une “Déclaration Universelle des Droits Humains” avec la Proposition “E.L.L.E.”, vous l’aurez compris, est précisément la présence dans la proposition “E.L.L.E.” , du deuxième volet “LIBRE ÉGALITÉ”, c’est à dire que toute la “valeur” qui désormais peut être attribuée à une “Égale Liberté” ( supposée “universalisable”, mais sans être “universelle a priori, puisqu’ elle dépend précisément de la libre décision de chaque personne )

Conséquences :

La communauté que nous pouvons appeler “P.E.U.P.L.E”( “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” ) ne peut pas être immédiatement identifiée avec “tous les êtres humains” , parce que l’adhésion des personnes “libres et égales” à leur propre projet d’ “Égale Liberté”, ne peut avoir une quelconque valeur “morale” que si et seulement si ces personnes Y adhèrent personnellement :
Or je ne pense pas que quiconque Vous ait demandé, à Vous personnellement, si Vous êtes d’ accord avec l’ article 1 de la DUDH, si personnellement vous adhérez à cette proposition que “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits …”.

Mais direz vous peut-être : “ce n’est pas moi qui ai décidé ou qui peut décider librement que “tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits … ” …
je ne peux que m’y soumettre, soit par “obligation moraleindépendante de ma volonté personnelle parce que cette obligation fait partie de ma “foi humaniste” voire d’une “foi spirituelle” , soit par contrainte juridico-politique : si je ne me comporte pas conformément à ce droit humain internationalement déclaré comme universel, je risque d’être plus ou moins directement mis en cause comme “justiciable” et avoir à en rendre compte devant un tribunal national ou international “.

C’est précisément cette pré-compréhension supposée “obligatoire” de l’ “Égale Liberté“, comme “universelle a priori“, qui est directement et explicitement remise en question par la présence du deuxième volet de la “Libre Égalité”, dans la formulation complète qui Vous est proposée comme”Égale Liberté Libre Égalité” .

Vous ne pouvez donc considérer que vous décidez de faire partie de ce “P.E.U.P.L.E.” de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” , que si vous considérez en même temps que à la fois vous-mêmes et les autres personnes qui feront ce choix d’adhésion, êtes libres de faire un tel choix, et n’y sont, ni contraints par une force quelconque, ni “obligés” par quelque pression morale hétéronome que ce soit, même s’il s’agit de l’ “universalisme humaniste des droits humains” …

Si vous continuez à penser que “tout le monde est obligé de penser que les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits“, sans vous poser au moins la question de savoir comment une telle “égale liberté des êtres humains” pourrait avoir une quelconque valeur si elle n’était pas elle-même librement établie et acceptée par ces êtres humains, non pas “collectivement”, mais bien par chacune des “personnes humaines” ainsi concernées et supposées en être éventuellement “justiciables”, alors il faudra bien réfléchir effectivement à votre propre libre adhésion à la valeur de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” ici proposée.
Cette proposition est en effet dans une certaine mesure “nouvelle”, par le rôle fondateur essentiel de la liberté individuelle, ou de l’ “autonomie personnelle”, dans sa propre auto-justification potentiellement “universalisable”, mais pas “universelle a priori”, ni en termes de “loi morale”, ni en termes de “droits naturels”, ni en termes de simple “droit positif” d’une législation juridique “internationale” .

En effet ce dont il s’agit en effet, si vous l’avez compris, c’est d’une telle refondation de l’ “Égale Liberté”, mais dans son lien indissoluble ( par définition ) avec la “Libre Égalité” , c’est à dire avec une libre décision nécessairement personnelle d’en accepter la valeur pour vous-mêmes.

D’où la reprise répétitive de l’avertissement : “Mais c’est Vous qui Voyez”.

“Personne libre et égale, souveraine sur elle-même”

La notion de “souveraineté” , appliquée à la “personne”, semble dans un premier temps n’avoir de sens que dans la notion ancienne de la “souveraineté” de la “personne” du “monarque”, où il s’agissait bien d’une “personne” humaine, mais supposée “régner” sur tout un ensemble de personnes, qui étaient ses “sujets”.
Avec la “démocratie”, entendue comme “souveraineté du peuple”, ainsi qu’elle se définit notamment dans le Contrat social” de Rousseau, le rapport de domination “hiérarchique” n’est pas aboli en général, mais transféré de la hiérarchie de statut entre des personnes ( devenues “citoyens” d’une république démocratique), à la hiérarchie du “souverain” qu’est désormais le “peuple” à travers sa “volonté générale”. sur l’ ensemble des “citoyens libres et égaux devant la loi”.
Rousseau et la pensée “révolutionnaire” en général, conservent donc la notion de “souveraineté”, même si, dans cette étape “rousseauiste”, le “souverain” est constitué par le “collectif” des citoyens législateurs en même temps qu’ils sont par là même soumis à la Loi commune qu’ils se donnent en tant que produite par leur “volonté générale”.
Il y a même dans le Contrat social de Rousseau, qu’il croit être la “solution” au problème qu’il pose, une “aliénation” générale du pouvoir propre de chaque personne qui remet son pouvoir au collectif du “peuple” :

Extrait du Chapitre VI du Contrat social :

«Trouver une forme dʼassociation qui défende & protège de toute la force commune la personne & les biens de chaque associé, & par laquelle chacun sʼunissant à tous, nʼobéisse pourtant quʼà lui-même & reste aussi libre quʼauparavant?»
Tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la solution.

Les clauses de ce contrat sont tellement déterminées par la nature de lʼacte, que la moindre modification les rendroit vaines & de nul effet; en sorte que, bien quʼelles nʼaient peut-être jamais été formellement énoncées, elles sont partout les mêmes, partout tacitement admises & reconnues, jusquʼà ce que, le pacte social étant violé, chacun rentre alors dans ses premiers droits & reprenne sa liberté naturelle, en perdant la liberté conventionnelle pour laquelle il y renonça.
Ces clauses, bien entendues, se réduisent toutes à une seule savoir, lʼaliénation totale de chaque associé avec tous ses droits à toute la communauté. Car premièrement, chacun se donnant tout entier, la condition est égale pour tous, & la condition étant égale pour tous, nul nʼa intérêt de la rendre onéreuse aux autres.

“J’ai déjà plusieurs fois expliqué la différence fondamentale de ma Proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” avec la proposition de “solution” du “contrat social” de Rousseau, bien que ma Proposition puisse être considérée comme une “réponse” à la même question posée par Rousseau et que je peux reprendre exactement :
Trouver une forme dʼassociation qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun sʼunissant à tous, nʼobéisse pourtant quʼà lui-même et reste aussi libre quʼauparavant
La différence tient non pas dans la “partie gauche” de l’ “Égalé Liberté”, mais avant tout dans sa “partie droite” , à savoir la “Libre Égalité” :
Autrement dit , il n’est demandé à personne, dans ma Proposition, de renoncer à sa “liberté naturelle”, et donc de “s’aliéner avec tous ses droits à toute la communauté” !

Ce que je dis, c’est que tant que des personnes ( pas nécessairement “tous les êtres humains ” ) ne trouveront pas des moyens de construire leur “Égale Liberté” en termes d’institutions communes en effet ( “Loi” , “liberté conventionnelle”, “droit” …) , tout en conservant, dans le même système institutionnel, “juridique” , entre elles la même “Libre Égalité”, qui permet à chacune d’entre elles de gérer par elle-même, pour elle-même, l’articulation entre sa “liberté naturelle” personnelle et la nouvelle “liberté conventionnelle” à construire entre ces personnes “associées”, la “solution juridico-politique” prétendue du contrat social rousseauiste, sera vaine, puisque reposant finalement sur la simple “force” de la “violence collective légale”, à laquelle, comme Rousseau l’imagine facilement, pourra toujours opposer la reprise de sa “liberté naturelle”, ou encore sur l’utopie perpétuellement renaissante et repoussée, d’un supposé “accord universel”a priori de toute personne avec un tel “contrat”.
La “solution rousseauiste”, ne crée donc que les conditions d’une instabilité continuelle entre la tentation totalitaire ( “aliénation de chacun avec touts ses droits à la communauté” ) et le retour à l’anarchie chaotique de la “guerre de tous contre tous” … Ce que d’ailleurs le spectacle de l’histoire des hommes nous montre en permanence.

Il n’y a, pour moi ( et pour toute personne qui choisit de se référer à une analyse similaire du problème ) que la possibilité d’ouvrir le choix de l’ “Égale Liberté”, comme étant un libre choix possible pour une personne humaine réelle, utilisant sa “liberté naturelle”, mais choisissant explicitement et consciemment de s’associer “conventionnellement” avec d’autres personnes, pour autant que ces autres personnes associées fassent elles-mêmes réciproquement, totalement librement ( sur la base de leur propre “liberté naturelle” ), ce “même libre choix” : ce qui constitue la partie “Libre Égalité”, dont la reconnaissance simultanée avec l'” Égale Liberté” définie la “formule” fondatrice globale.

Autrement dit encore : dans le cadre d’un environnement d'”ultralibéralisme” général, rien n’empêche des personnes de décider librement de ne plus chercher à se dominer les unes les autres et d’affirmer et de communiquer publiquement leur choix d’une Égalité fondamentale de statut de “personne libre et égale”, mais “souveraine sur elle-même”, comme elle accepte désormais de considérer que les autres personnes “associées” soient également “souveraines sur elles-mêmes”.
Il faut et il suffit, pour commencer, de renoncer, non pas à la souveraineté sur soi-même, mais à la souveraineté sur d’autres personnes, que cette volonté de souveraineté dominatrice sur d’autres personnes soit individuelle ou exercée à travers un “collectif souverain” du type “État Nation”, ou communauté culturelle historique ou “ethnique”, etc.

Ce à quoi il faut alors renoncer, c’est au postulat prétexte que si “tout le monde” ne veut pas accepter une “Égale Liberté”, alors il est impossible de réaliser une telle “Égale Liberté” entre les personnes en nombre restreint qui choisiraient librement un tel contrat.

Il est possible alors, pour chaque personne qui comprend le problème ( je suppose que Vous le comprenez ) de “commencer” à penser son libre mode de participation à un tel projet.

Il va de soi qu’un tel “nouveau contrat social“, ne peut pas prétendre, comme Rousseau le prétend, que la “solution” de son contrat contient des clauses “partout les mêmes et partout admises … “.

Personne, en se déclarant librement favorable à ce “nouveau contrat social“, ne peut alors se dispenser de réfléchir par lui-même et pour lui-même, à la nature et au degré de sa participation personnelle à cette définition et construction associative “conventionnelle”, car il ne s’agit pas de s’y “donner tout entier”, mai seulement d’y contribuer à sa manière … si on veut et pour autant qu’on veut que d’autres aussi choisissent d’y participer … à leur façon.

Ceux qui ne veulent donner qu’un accord formel, partiel, plus ou moins virtuel à un tel projet, sont libres de ne faire que cela ( et l’ abstention est déjà ici un “moindre mal”, en laissant simplement y travailler ceux qui le veulent .. ), et donc à n’y consacrer qu’une très petite part des ressources de leur “liberté réelle” ( car il faut au moins , pour y réfléchir, prendre un petit temps de réflexion ).
Ceux qui se montrent impatients, doivent simplement se demander ce qu’ils sont personnellement en capacité de faire pour répondre à leur “impatience”, et, par définition même de l’ égale liberté”, ne pas demander que d’autres fassent à leur place un travail auquel ils ne souhaitent pas eux-mêmes participer, si peu que ce soit …

C’est donc Vous qui Voyez …

ELLE est par définition “transnationale”

Le lien contractuel de la Proposition et du Projet d’ “Égale Liberté Libre Égalité” est par définition un lien formELLEment constitué par la libre volonté de “personnes libres et égales” qui, certes, dans leurs réalités incarnées actuelles habitent de façon très diverses leurs propres “mondes” et peuvent par conséquent plus ou moins facilement établir une liaison efficiente entre le lien formELLEment “universalisable” de l’ Égale Liberté Libre Égalité, et les conditions réelles immédiates de leurs vies et de leurs vécus respectifs, texture complexe de contraintes et de ressources, que chaque personne humaine peut prendre pour son “identité naturelle”.
L’insistance que nous mettons sur la “nouveauté” de la “Loi Morale Nouvelle” que nous exprimons dans le raccourci germinal de la Proposition “ELLE”, ne cherche pas à faire disparaître les disparités des “identités” ,réelles, imaginaires ou symboliques , dont chaque personne peut se sentir plus ou moins “investie” ou “membre”, ou redevable d’un minimum de loyauté d’ “appartenance originaire”.
Il est donc particulièrement utile de se poser la question de cette plus ou moins grande facilité ou difficulté à se retrouver “en personne” dans un type de lien aussi “formel” que celui de la proposition projective d’ “Égale Liberté Libre Égalité”.

Le problème n’est pas nouveau, et il oppose depuis longtemps les partisans d’un “universalisme” ( souvent considéré comme “humaniste” ) à des “communautaristes” divers , dont notamment ceux qui confèrent au “lien national” , même supposé uniquement “politique” , une légitimité supérieure à l’ “universalisme humaniste”.

Pour relancer une telle réflexion, nous pouvons par exemple nous référer au texte très intéressant de Smaïn Laacher publié sur le site de la Fondation Jean Jaurès “L’importance du lien national“.
Nous pouvons, à partir de ses remarques, explorer plus précisément, en quoi la nouvelle forme d’ “universalisation possible” proposée par le Projet “ELLE” ( ou projetée par la Proposition “ELLE” … ) peut constituer un libre “dépassement” personnel de toutes les contraintes d’ attachements “identitaires” auxquels la personne peut cependant continuer à accorder ses “préférences esthétiques” nostalgiques.

Autrement dit, pour nous, chaque “personne libre et égale” peut transporter avec elle-même son “foyer” tel que Smaïn Laacher le propose comme “croisement d’une verticale et d’une horizontale” , donc comme une sorte de “référentiel géométrique symbolique” , mais que nous ne considérons plus comme “centre du monde”, pas plus que notre minuscule “planète Terre” n’a à être considérée obligatoirement comme “centre de l’univers” depuis au moins la “révolution copernicienne” …