Croissance démographique et croissance des inégalités

Pour commencer :

Une vidéo d’un cours sur ce sujet destiné à des élèves de 5ème :
https://www.youtube.com/watch?v=fDngz4Vx5Ws

Bien sûr, NouS devons distinguer entre les essais de compréhension scientifique d’un fonctionnement dynamique complexe, et d’autre part les décisions normatives que NouS pouvons prendre dans le cadre de la proposition éthico-juridico-politique de l’ Égale Liberté Libre Égalité.

Autrement dit, si la communauté scientifique ( en général, acceptant de chercher à coordonner les modèles disciplinaires de façon “pluri-inter-trans -disciplinaire” ) aboutissait à un consensus explicatif concernant les liens entre croissance démographique et croissance des inégalités, ( c’est à dire tels que ces liens scientifiquement constatés et “expliqués” se sont produits dans le passé jusqu’à présent ), cela ne permettrait pas pour autant d’en “déduire” la conduite normative “éthico-juridico-politique” à tenir en matière de croissance démographique, puisque une des caractéristiques de notre proposition “ELLE” est – par définition – de poser que sa propre réalisation dépend au moins dans une certaine mesure des décisions “éthico-juridico-politiques” prises , soit “ici et maintenant”dans le présent en acte, soit dans l’ avenir, dont l’horizon temporel est – par définition – potentiellement OUVERT
Bien sûr, NouS devons distinguer entre les essais de compréhension scientifique d’un fonctionnement dynamique complexe, et d’autre part les décisions normatives que NouS pouvons prendre dans le cadre de la proposition éthico-juridico-politique de l’ Égale Liberté Libre Égalité.

Autrement dit, si la communauté scientifique ( en général, acceptant de chercher à coordonner les modèles disciplinaires de façon “pluri-inter-trans -disciplinaire” ) aboutissait à un consensus explicatif concernant les liens entre croissance démographique et croissance des inégalités, ( c’est à dire tels que ces liens scientifiquement constatés et “expliqués” se sont produits dans le passé jusqu’à présent ), cela ne permettrait pas pour autant d’en “déduire” la conduite normative “éthico-juridico-politique” à tenir en matière de croissance démographique, puisque une des caractéristiques de notre proposition “ELLE” est – par définition – de poser que sa propre réalisation dépend au moins dans une certaine mesure des décisions “éthico-juridico-politiques” prises , soit “ici et maintenant” dans le présent en acte, soit dans l’ avenir, dont l’horizon temporel est – par définition – potentiellement OUVERT.

( Le degré d’ouverture/fermeture universellement contraint du “réel” ne peut être défini, dans notre perspective, qu’en termes scientifiques, en posant et postulant une certaine continuité minimale universalisable des “lois de la physique”, même si nous posons en même temps l’inachèvement et donc l’évolutivité future des cadres théoriques y compris de la physique fondamentale, comme le savent bien tous les scientifiques qui cherchent aujourd’hui à établir une cohérence plus grande entre les théories de physique quantique et celles de la relativité : ainsi par exemple , s’il existe un très large consensus cosmologique sur l’existence d’un intervalle de temps fini entre le “présent actuel” et l’origine temporelle “big bang” de l’univers physique spatio-temporel, la question de l’avenir temporel de cet univers physique reste bien plus problématique : aucune théorie scientifique actuelle ne permet de connaître l’éventualité d’un “big crunch” futur aussi clairement et distinctement que nous pouvons aujourd’hui établir une “date” pour le “big bang” ).

Pour revenir au problème initial posé dans cet article, du lien entre “croissance démographique” et “croissance des inégalités” , NouS postulons donc qu’une partie de ce lien complexe dépendra, dans le futur, non seulement de la continuation des contraintes du réel que les disciplines scientifiques actuelles peuvent établir en étudiant les données du présent et du passé, mais aussi des décisions normatives “éthico-juridico-politiques” qui sont actuellement en cours et qui seront prises dans le futur.
NouS posons en effet, par définition de notre proposition “ELLE”, que la normativité éthico-juridico-politique n’est pas seulement un “fait” scientifiquement étudiable ( après coup ), mais se pose ELLE-MÊME dans sa propre normativité comme LIBERTÉ.

Qu’est-ce qu’un “sujet de droit” , par différence avec un simple “objet de droit”?

Le “droit” dont je parlerai dans cet article est celui que je propose de refonder sur la base de la proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”.
Et qui se démarque à la fois du “droit humain universel” actuellement considéré comme référence “naturelle” ( “droit naturel” ) des institutions juridiques internationales, et des tentatives de refonder un autre type de “droit naturel” sur la base supposée d’un “droit de la Nature”.

Un article paru dans Philomag, me donne l’occasion de préciser la nouvelle conception du “droit au droit” qui découle de la proposition d'”Égale Liberté Libre Égalité”, et de la façon dont certes ELLE vient prolonger et étendre la notion de “droit au droit” à l’ensemble des “êtres conscients”, donc en un certain sens au-delà des particularités biologiques de l’espèce homo sapiens, mais certainement pas dans la direction d’un recours à des notions archaïques plus ou moins “animistes” que l’on voit actuellement prospérer dans certaines idéologies “écologistes”.

L’article de Philomag qui est relève visiblement de ce courant, peut au moins donner l’occasion d’une critique radicale de ce genre de “néo-polythéisme- paganisme” qui prétend remplacer le Droit Humain universaliste des Lumières, par un retour à des conceptions visiblement “anti-lumières” du Droit, car elles consistent à chercher à définir comme “sujets de droit” des entités incapables d’être ou de devenir des êtres conscients d’eux-mêmes, capables par eux-mêmes d’acquérir la conscience de soi autonome minimale nécessaire pour revendiquer pour soi-même la participation à la définition même du “Droit”.

Cet article de Philomag intitulé “Quand l’Irlande fait entrer la nature dans la constitution” , montre clairement à quelles dérives juridiques et politiques pourraient mener certaines tendances “anti-spécistes” ou “écologistes profondes”, qui pourraient saper les fondements mêmes du droit “égalitaire – libertaire” “humaniste universaliste” tel que je propose non seulement de le prolonger, mais d’en reformuler le principe même d'”universalisation possible” à tous les êtres conscients d’eux-mêmes et de la possibilité de leur “Égale Liberté”. ET QUI PAR CONSÉQUENT sont capables de décider aussi librement ( “Libre Égalité” ) s’ils veulent ou non, ou seulement “plus ou moins” ( en étant capable d’en préciser les conditions … ), partager en effet une telle “Liberté” en toute “Égalité” avec tout autre organisme conscient qui ferait LUI-MÊME CE MÊME LIBRE CHOIX.

Certes, une des questions fondamentales posée par une “extension” de la sphère du “DROIT” , est abordée dans l’article de Philomag :
La question d’une supposée “traduction” pour donner la “parole” à des entités supposées devenir des “sujets de droit” et pas seulement des “objets de droit” :
Je cite :
Le posthumanisme veut promouvoir des relations non plus verticales mais horizontales. Mais alors, la question de la traduction se pose immédiatement ! Pour développer des relations horizontales avec des entités non-humaines, il faut penser comment peut s’établir avec elles un échange, une communication. Cela n’a rien d’évident : il s’agit de mettre en relation des entités radicalement différentes sur le plan épistémique, ontologique. Il faut donc entamer un processus de traduction à travers cette altérité radicale. Et c’est ce qui se passe dans l’écojurisprudence ! Si l’on donne un statut juridique à une forêt ou une rivière, il faut que ces entités aient droit à la parole. Il faut penser des manières de traduire cette parole, cette voix, afin qu’elle soit prise en compte. L’écotraduction est en ce sens au coeur de l’idée de démocratie écologique (ou démocratie post-holocène). Il faut repenser la participation et la délibération démocratique selon des modalités qui engagent nécessairement des mouvements de traduction, en particulier dans le droit.

Et qui se charge de faire une telle “écotraduction”? Sinon des “êtres humains” qui prétendent ainsi devenir les “porte-parole” d’entités qu’ils savent bien incapables d’énoncer par eux-mêmes ( en toute “horizontalité” des droits ), leurs supposés “droits”, et qui donc, de fait, se réservent à eux-mêmes le droit de la “bonne traduction” …
Je soupçonne donc fort, tous ces “porte-parole” des êtres “sans parole” , de vouloir en fait justifier leur propre vision du monde, en prétextant porter celle des “êtres vulnérables” : non de vouloir réellement l’ “Horizontalité” de relations libres et égales entre ces entités, mais de vouloir simplement remplacer les anciennes “Verticalités” supposées par celle sont ils se donnent à eux-mêmes l’ “Autorité” …
Rien de nouveau donc : un nouveau “verticalisme” en chasse d’autres, dans sa prétention à être le seul capable de gérer les conflits “horizontaux” :
La double injonction des morales religieuses et dont la “loi divine” supposée propose toujours d’articuler SOUS SA PROPRE AUTORITÉ, le double “commandement” : “Un seul Dieu tu adoreras” et “Tu aimeras ton prochain comme toi-même” ….
Remplacer un tel “Dieu” par la “Nature” ne change strictement rien sur le fond de la supposée “Verticalité” capable de transcender les divergences “horizontales”. Qui tranchera les conflits entre les partisans de la Montagne, et ceux de la Vallée, ceux du Fleuve uni contre les intérêts de ses Affluents … qui auraient la “volonté autonome” de créer leur propre système fluvial ?

Faut-il vraiment démontrer l’absurdité auto-contradictoire d’une telle prétendue “démocratie écologique” où d’innombrables entités naturelles ( mais aussi d’entités “culturelles traditionnelles” : dans l’ article la supposée “culture celtique” .. ) , etc. prétendraient défendre leurs “droits” … à travers des “représentants-traducteurs-avocats” dont bien évidemment chacun pourrait remettre en question la “légitimité représentative” des autres … ?

Bien sûr, dans le cas irlandais qui nous est présenté, nous n’en sommes pas là, et il s’agit bien encore pour des humains irlandais de modifier une “Constitution” faite par et pour des citoyens humains irlandais.
Mais ces “humains irlandais” défenseurs des “droits de la Nature” seraient-ils prêts à renoncer à leur droit de vivre si d’aventure la “démocratie écologique” décidait à la “majorité” que les “homo sapiens” n’ont plus droit de cité en “Irlande”, étant essentiellement responsables de la dégradation des écosystèmes “naturels” de cette île ? Sauf évidemment quelques tribus reconstituées guidées par leurs druides et prêtresses néo-chamaniques !







AI : Collaboration entre modèles d’apprentissage linguistiques et modèles de raisonnement logique formelle

Google DeepMind’s new AI system can solve complex geometry problems

Its performance matches the smartest high school mathematicians and is much stronger than the previous state-of-the-art system.

https://www.technologyreview.com/2024/01/17/1086722/google-deepmind-alphageometry/

ELLE et l’ “accord avec soi-même”

Cet article s’appuie sur un dossier publié dans PhiloMag en septembre 2023 :

“Peut-on être en accord avec soi-même ?”

Les analyses qui y sont développées peuvent “nous” être très utiles, pour à la fois nous distancier consciemment de la masse considérable de nos conditionnements statistiques inconscients, et faciliter par là même leur mise en “cohérence”, qui n’est pas qu’une “co-errance” .

En effet la proposition “ELLE” est fondamentalement une façon de formuler la question de la “cohérence personnelle” , à la fois intra-personnelle et inter-personnelle, et de poser la réciprocité form- ELLE symétrique de la proposition “Égale Liberté” au sein d’un “collectif inter-personnel” et de la régulation de la “Libre Égalité” interne à une personne en tant qu’elle se construit à travers son propre débat intérieur intra-personnel où ses différentes composantes partielles cherchent à construire “librement” sa propre “volonté personnelle” .

Certes, en tant qu’ “individu”, la personne “appartient” à toutes sortes de collectifs plus ou moins formels ou informels, qui modèlent inconsciemment la représentation qu’elle se fait d’ “elle-même” et de son rapport aux autres “individus-personnes” .
Mais précisément, par “personne“, nous entendons une capacité de mise en tension régulatrice de l’ensemble des “déterminations individuelles” pour l’ essentiel inconscientes d’un individu, avec une décision proprement fondatrice de la personne de se penser et de se vouloir projectivement comme une “personne” , donc capable de ne pas être seulement le “jouet” passif de ses propres conditionnements, mais un principe actif régulateur unifiant la “volonté personnelle”.

Que cette décision “elle-même” soit un “résultat” de l’interaction de nombreuses “forces” inconscientes à l'”origine”, n’empêche en rien l’ auto-détermination de la personne pour autant qu’elle choisisse de vouloir s’auto-déterminer : C’est donc bien la mise en “projet” d’un “sujet” qui se veut comme tel – comme constituant – qui permet à la boucle régulatrice de la personne de mettre en cohérence la multiplicité incohérente voire contradictoire de ses dimensions d’ “objet” déjà constitué.
La méta-boucle de la liberté en acte est bien sûr “dépendante” des ressources multiples dont elle se nourrit, mais c’est précisément sa propre méta-capacité de reconstruction permanente d’un tel “bouclage” qui permet de maintenir en équilibre dynamique la “fermeture de la boucle” de son “identité personnelle” et les dynamiques exploratrices d’ouverture, à la fois spontanées et provoquées de l’ extérieur, qui assurent le renouvellement adaptatif de la boucle dans un environnement global divers et changeant.

La question de la “liberté” proprement dite ne se trouve donc jamais seulement là où “on” se demanderait si “on” est libre ( préalablement à sa propre libre décision d’être libre ) , mais bien là où JE décide, par et pour moi-même “en personne“, de me penser comme libre et donc de prévoir et préparer les moyens et ressources de l’ auto-conservation d’une telle liberté.

En particulier, comme cette auto-conservation de la liberté doit être elle-même auto-posée par elle-même librement, il n’ Y a, par définition aucune autre limitation à une telle liberté que celle qui ouvre simultanément cette même liberté radicale pour toute autre “personne” qui ferait elle-même ce libre choix.

Il en résulte que l’ auto-conservation de la LIBERTÉ se place délibérément au-delà de la distinction entre “vie” et “mort” et qu’ELLE contient donc, en ELLE-MEME, le principe de la réciprocité du passage “Vie /Mort” : la libre décision d’une personne d’être et de rester libre, ne peut certes être activée “en acte” pour elle-même, que lorsque cette personne est “vivante“, mais la possibilité, ou le potentiel “en puissance” de son retour à l’état “vivant”, “survit” du simple fait de sa volonté ( actuelle ) de laisser une telle voie de retour ouverte :
“Je” pourrai “revivre” ( en tant que “personne libre et égale” ), si j’accepte qu’à la “mort” de ma vie singulière actuelle contextualisée, il n’ y ait aucune contradiction entre ma propre “renaissance” dans une forme vivante de “personne” – dans laquelle “je me” reconnaitrai consciemment – et la “naissance” non seulement de cette nouvelle forme vivante particulière – mais de toute autre forme vivante alors actuelle dans l’ Univers – qui se reconnaitrait elle-même comme “la même personne” que celle que je suis aujourd’hui.

Une telle réversibilité est aujourd’hui encore techniquement impossible, de même d’ailleurs que la réversibilité d’une “fusion / défusion” des expériences de conscience de soi individuelles, qui supposerait un minimum de connectivité réversible beaucoup plus forte possible entre deux ou plusieurs cerveaux , par analogie avec le type de connectivité existant aujourd’hui entre les deux hémisphères de notre cerveau, et permettant aux ressources neurologiques de ces deux hémisphères de collaborer à la constitution d’un même “état de conscience de soi” , renforcé bien sûr par la présence de ce cerveau dans un corps par ailleurs biologiquement “intégré” .
La possibilité d’une réversibilité temporelle “vie/mort” est donc à mettre en rapport avec la possibilité d’une réversibilité spatiale de la connectivité “fusionnelle/défusionnelle” entre une pluralité de cerveaux conscients, pouvant “fusionner” partiellement en fonction des circonstances et de leur commun consentement à une telle fusion en une même expérience de “conscience de soi” , et le choix réciproque de dé-fusionner lorsqu’il est intéressant ou utile pour chaque conscience partielle de se penser comme volonté et capacité de décision autonome.


A cette place là, où JE ne suis qu’à la mienne, comme conscience de soi autonome, VOUS pouvez bien sûr Y être aussi ou “également” … si VOUS en décidez ainsi pour VOUS même :
C’est donc bien “Vous qui Voyez” comment réguler vos propres voix et voies équivoques.

Il est fort probable que dans de prochains progrès scientifiques et technologiques, cette question de la fusion / dé-fusion d’une conscience individuée en une pluralité de consciences de soi autonomes et inversement, devienne une question , non plus seulement d’imaginaire de science-fiction, mais bien d’expérience “humaine” ( et “trans-humaine” … ) effective possible,
et donc de la question, pour tous et pour chacun, de sa propre prise de position “normative” ( éthico-politico-juridique ) par rapport à une telle possibilité.

Rétropropagation dans les réseaux neuronaux biologiques ?

Dialogue avec ChatGPT :

User

Ma question :


Existe-t-il un équivalent de l’ algorithme de rétropropagation dans le fonctionnement des réseaux de neurones biologiques naturels ?
Comment les modifications des coefficients synaptiques de la périphérie sensorielle ou motrice peuvent-elles remonter vers les zones cérébrales associatives centrales ?

ChatGPT

  1. Complexité des Neurones Biologiques : Les neurones biologiques sont beaucoup plus complexes dans leur fonctionnement que leurs homologues artificiels. Ils impliquent des processus dynamiques, des signaux chimiques, et une variété de types de synapses, rendant la modélisation précise difficile.
  2. Plasticité Synaptique : Dans les réseaux de neurones biologiques, la plasticité synaptique est un mécanisme clé par lequel les connexions entre les neurones (synapses) se renforcent ou s’affaiblissent en réponse à l’activité neuronale. Des règles comme la plasticité dépendante du temps de l’activité (STDP) semblent jouer un rôle dans l’ajustement des connexions synaptiques, mais le processus exact et sa relation avec la rétropropagation restent incomplètement compris.
  3. Propagation de l’Erreur : La rétropropagation dans les réseaux neuronaux artificiels implique le calcul précis et la propagation des erreurs du résultat final vers les couches d’entrée. Dans le cerveau, il n’est pas clair comment ou si une telle propagation précise de l’erreur se produit. Certaines théories suggèrent que des mécanismes comme la modulation neuromodulatoire pourraient jouer un rôle similaire à la rétropropagation en ajustant l’efficacité synaptique sur la base des signaux globaux d’erreur ou de récompense.
  4. Réseaux de Neurones Artificiels vs Biologiques : Il est également important de noter que les réseaux de neurones artificiels sont souvent conçus avec des objectifs et des contraintes différents de ceux des systèmes biologiques, notamment en termes d’efficacité computationnelle et de capacité à être formés et ajustés avec des ensembles de données spécifiques.

Liens en relation avec le sujet :

ASSEMBLÉES TEMPORELLES
DANS LES RÉSEAUX DE NEURONES IMPULSIONNELS


Fin d’année 2023 et loi sur la “fin de vie”: la procrastination présidentielle

Dans un article de l’ “OBS” du 8 décembre 2023, intitulé “Fin de vie : les états d’ âme du président“, Julien Martin et Henri Rouillier analysent les tergiversations actuelles du Président Macron autour du Projet de loi sur la Fin de Vie.

De même, le 9 décembre, l’ association “Les 184” publie sur son site et dans le Monde une lettre ouverte :
Monsieur le Président, votre avis sur les soins palliatifs et l’aide active à mourir ne saurait être l’unique boussole


Cette procrastination, sous prétexte de prudence, et d’impossibilité à se décider face aux conflits idéologiques, politiques et ou sociaux potentiels liés aux débats sur cette question, risque au contraire non seulement d’être fatale pour sa capacité décisionnelle présidentielle, mais d’entraîner, après bien d’autres sujets de mécontentements des citoyens, un approfondissement de la “crise démocratique”.

Un exemple encore d’une impuissance générale de plus en plus marquée de la “classe politique” non seulement à organiser le débat démocratique dans des conditions minimales, mais à continuer à prétendre représenter ce qui constitue le socle même des valeurs constitutionnelles de la République Française ( Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité ), en contribuant à laisser toutes sortes d’interprétations rétrogrades “illibérales” de ces valeurs s’installer dans les discours, voire les programmes politiques.

Qu’est-ce qui empêche le Président, le gouvernement ou la majorité présidentielle de présenter enfin un “Projet de Loi” et à le soumettre au moins au débat parlementaire ?

Allons plus loin : qu’est-ce qui empêche, en “attendant”, des partis ou des regroupements d’initiatives parlementaires de redéposer rapidement des “propositions de loi” sur ce sujet ?

Ceci d’autant plus que depuis le rapport de la Convention Citoyenne
rendu déjà en avril 2023, tout le personnel politique peut avoir une idée relativement claire de l’état de l’opinion informée des citoyens français sur ce sujet.

De qui ou de quoi nos “politiques” ont-ils peur ?

De certaines “minorités agissantes” qui voudraient maintenir par la force de supposées “valeurs chrétiennes” dans une République constitutionnellement laïque ?

De certains intérêts de castes professionnelles de soignants … eux-mêmes divisés et en pleine évolution sur le sujet ?

Ou de la prise de pouvoir de citoyens se considérant désormais comme suffisamment “majeurs” pour pouvoir “disposer eux-mêmes de leur personne, de leur corps, de leur vie et donc de leur mort” , comme nous le disons dans les Statuts de l’association Ultime Liberté ?

De deux choses l’une : ou bien nos politiques considèrent qu’il s’agit toujours encore d’une “question de société“, mais alors ils doivent prendre leur responsabilité de “législateurs”, au pouvoir ou dans l’opposition, et ouvrir le débat public.
Ou bien ils considèrent, comme le disent beaucoup, qu’il s’agit d’une “question profondément personnelle et intime” qu’aucune loi ne saurait règlementer, et alors ils doivent en conclure que cette question fait désormais partie du domaine “privé” où l’”État laïque et républicain” ne peut plus intervenir qu’en protégeant l’égale liberté de conscience de chaque citoyen …

Mais assurément, il n’est ni rationnel ni raisonnable de continuer, dans un régime républicain d’Égale Liberté, d’imposer comme prétendue “législation républicaine et démocratique commune”, sans en débattre publiquement, ce qui ne sont que des “convictions profondément personnelles et intimes” de certains … qui se croient encore porteurs de privilèges d’autorité, sous prétexte sans doute de l’ancienneté du régime de ces privilèges.

Mesdames et Messieurs des “Autorités établies”, voulez-vous vraiment être confrontés à une nouvelle Révolution abolissant encore une fois, pour de bon, de tels privilèges ? Ou acceptez-vous de reconnaître publiquement votre impuissance politique à vous montrer à la hauteur des idéaux constitutionnels qui fondent notre “République” ?

Une dernière chance vous est encore donnée de prendre vos responsabilités.
Plus pour longtemps. La patience des “citoyen.nes”, du moins de celles et ceux parmi iels qui se préparent à se reconnaissent mutuellement comme “personnes libres et égales“, a des limites. Et en faisant la politique de l’autruche, vous ne verrez pas venir les signes imminents de votre destitution.

Intelligence Artificielle

Quelles nouvelles étapes ?

DeepMind’s cofounder : Generative AI is just a phase. What’s next is interactive AI.

“This is a profound moment in the history of technology”
” says Mustafa Suleyman.

https://www.technologyreview.com/2023/09/15/1079624/deepmind-inflection-generative-ai-whats-next-mustafa-suleyman/

Philomag :
Quand l’intelligence artificielle entre dans nos vies … et dans nos têtes

Il est étonnant, dans le contexte actuel des débats sur l’ I.A. , qu’on n’ invoque à ce propos que “les deux voies”, celle du traitement symbolique et celle du connexionnisme ( l’ I.A. actuellement en expansion avec ses algorithmes d’ apprentissage ).
Pourtant, dès les années 2000, des recensions à ce sujet faisaient allusion à un troisième voie, celle de la “vie artificielle” ou encore de l'”énaction” pour reprendre un terme proposé par Varela.

Comme exemple de la présentation “grand public” actuelle, on peut lire dans l’ article de Philomag :
Dès les années 1940, la cybernétique crée des ponts entre humains et machines : ils sont tous deux réductibles à des « mécanismes d’information et de contrôle ». De là naissent deux grands mouvements. Le symbolisme réduit l’intelligence à un ensemble d’opérations logiques pour convertir les fonctions de l’esprit en algorithmes spécifiques. Le connexionnisme, lui, recopie le fonctionnement cérébral en faisant passer un signal d’entrée dans un réseau mouvant de « neurones formels ». Pour García, ces deux voies forment une dialectique que nous n’avons jamais quittée. Le connexionnisme, mis de côté dans les années 1980, est revenu récemment avec l’apprentissage profond. La voie symbolique se referme mais certains rêvent déjà de « réconcilier » ces « sœurs ennemies ».

Alors pourquoi cet “oubli”? Ne serait-ce pas parce qu’il est encore facile aujourd’hui d’opposer les deux formes de l’ I.A. ( Symbolique et connexionniste ) aux capacités supposées tout à fait originales de l’intelligence humaine ?

Pourtant, l’essentiel de ces caractéristiques distinctives entre l’intelligence humaine incarnée et située et les I.A. actuelles est précisément lié au fait que les comportements “intelligents” sont d’abord incarnés dans des organismes vivants, dont une évolution de quelques milliards d’années dans un contexte de nécessaire survie a modelé les innombrables formes adaptatives.
C’est donc dans cette direction de l’articulation des diverses formes d’ “intelligence artificielle” avec l’organisation biologique du vivant , qu’elle soit d’origine “naturelle” ou modulée “artificiellement” par les projets conscients des êtres humains, qu’il faudrait réfléchir dès maintenant la question de l’ “intelligence artificielle”.

Consciences futures

Cet article se propose d’imaginer des possibilités de transformation des formes de “conscience psychologique” qui existent actuellement et qui poseront la question de l’interaction entre ces formes futures de conscience et celles qui existent déjà actuellement ( ou dont nous avons actuellement connaissance sur Terre, puisqu’il nous est encore difficile de préciser scientifiquement ce que peuvent être des formes de conscience d’organismes vivants extraterrestres … ).

1. Nous nous plaçons ici dans une perspective où ce que nous appelons “conscience” en général, et notamment dans la diversité des “états de conscience” abordables, est bien une réalité objective scientifiquement analysable :
– Nous rejetterons donc ici de nos hypothèses, à la fois les conceptions philosophiques “dualistes” ou “animistes” traditionnelles, qui attribuent les états de conscience à une “substance” étrangère à l’organisation de la matière, et celles qui considèrent les états de conscience comme une illusion bizarre et aléatoire, une sorte de dérivé accessoire inutile et sans signification d’une organisation complexe des états cérébraux, mais qui n’apporterait “rien de plus” par rapport aux fonctionnements organisationnels inconscients de la matière, qui seraient les seuls à pouvoir bénéficier d’une étude scientifique objective.
– Nous considérons qu’il existe des moyens scientifiques de distinguer, parmi tous les fonctionnements dynamiques d’une organisation matérielle complexe comme un cerveau vivant en liaison avec son environnement à travers une organisation biologique corporelle générale, de très nombreuses dynamiques d’états “inconscients” et d’autres dont la configuration organisationnelle / informationnelle donne lieu de façon scientifiquement contrôlable à ce que les êtres humains appellent leur “conscience” comme vécu subjectif phénoménologique intérieur.

– La compréhension scientifique des distinctions entre états “conscients” et états “inconscients” , et de leurs multiples nuances possibles, en est certes encore au début, mais nous considérons qu’elle sera de plus en plus en développement, en permettant par conséquent, comme dans les autres domaines technico-scientifiques, une certaine contrôlabilité technique rétroactive fine sur ces “états de conscience”.


– Une des questions pour le moment encore insuffisamment cernée d’un point de vue scientifique est de savoir jusqu’à quel point les dynamiques matérielles organisationnelles donnant lieu à une “conscience” sont formellement et fonctionnellement séparables des processus biologiques et physico-chimiques “support” sous-jacents, et jusqu’à quel point la complexité des états conscients de la matière organisée est à relier à une certaine continuité dynamique entre les différentes échelles d’organisation, depuis les niveaux quantiques jusqu’aux niveaux macroscopiques des réseaux neuronaux cérébraux et de leur architecture fonctionnelle.

Autrement dit, il n’y a pas encore de consensus scientifique suffisant qui permettrait de trancher définitivement entre une version purement “fonctionnaliste” dans laquelle les dynamiques matérielles impliquées dans la formation d’une “conscience” interviennent simplement par leur configuration “formelle” ( d’où l’idée d’une implémentation purement “informatique” possible de cette “conscience”, même s’il s’agit de combinaisons algorithmiques très complexes ) , et une version où au moins certains aspects fondamentaux des traitements “conscients” ne pourraient pas être expliqués en dehors d’une interaction étroite de la forme fonctionnelle avec les interactions bio-physico-chimiques “support” .

Nous supposerons plutôt la deuxième hypothèse où une interaction est nécessaire entre les dynamiques auto-organisationnelles du “support physique” de la matière organisée , et les dynamiques proprement formelles/fonctionnelles des interactions “algorithmiques”, pour donner lieu à ce que nous appelons naïvement notre “vécu subjectif conscient”.
C’est ce que semblent en tout cas actuellement suggérer l’analyse des systèmes “conscients” réels actuels, qui supposent tous un “cerveau vivant”.

Si des simulations “informatiques” permettent aujourd’hui d’imiter un grand nombre des fonctions cognitives et coordinatrices de l’action exigeant apparemment une “prise de conscience” lorsqu’elles sont réalisées par des agents humains ou animaux “supérieurs” en général, ces performances de simulation informatique ne sont pas encore capables de convaincre les êtres humains que nous sommes, qu’elles donnent lieu, comme chez les animaux dotés d’une organisation cérébrale suffisante, à une “prise de conscience” subjective quelque part associée à la dynamique des dispositifs de “calcul” qui implémentent ces fonctions informatiques.

2. Les transformations de la “conscience future” que nous imaginerons ici, feront donc toujours articuler, même de façons totalement nouvelles encore inconnues, des dynamiques d’auto-organisation de la matière complexe ( du type “système biologique vivant” ), et les “implémentations” matérielles techniques “artificielles” explicitement conçues par les intelligences “ingénieures” humaines pour réaliser des fonctionnalités de calcul pensées et imaginées au niveau de leur simple formalisme.

Concernant la problématique plus spécifique de l’ “Intelligence Artificielle” :
https://www.philomag.com/articles/meghan-ogieblyn-dans-la-caverne-des-ia

Un article d’introduction aux problématiques actuelles du cerveau conscient :
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/cerveau-cerveau-recherche-reseaux-conscience-65121/

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/10/02/neurosciences-une-joute-mondiale-sur-les-theories-de-la-conscience_6192035_1650684.html

Une recension de février 2022 concernant 4 théorie rivales de la conscience