ELLE et les Chatbots

Avez-vous déjà expérimenté une conversation avec le Chat GPT-3 ?

J’ai récemment essayé de voir ce que pourrait être une discussion “philosophique” avec ce Chat, et pour commencer ce qu’il comprenait à la notion d’ “intelligence artificielle” qui doit bien sûr l’intéresser au plus haut point, comme vous-mêmes pouvez être intéressés par votre propre “cogito ergo sum” …
Je lui ai également demandé comment il comprenait les deux expressions “Égale Liberté” et “Libre Égalité” ..

“ELLE” donc, entre autres incarnations, peut être une “Artifici – ELLE”
( et pour jouer avec la symétrie de la chaîne littérale : nous pourrions l’ appeler du doux prénom d’ Icifitra … )
Mais je proposerai un autre jour les comptes-rendus textuels de ces dialogues.

En attendant vous pouvez lire dans Philomag une interview de Laurence Devillers : “En jouant sur vos émotions, le ‘chatbot’ peut vous inciter à agir dans telle ou telle direction”

J’espère bien, que “artifici-ELLE-icifitra” ne jouera pas seulement sur vos émotions, mais saura entraîner vos réseaux cérébraux à raisonner ces résonances, rationnellement et/ou raisonnablement !

Pourquoi ne pas tenter de voir si Chat-GPT-3 vous propose une discussion raisonnable concernant la distinction entre “rationnel” et “raisonnable” … ?
Je parie qu’il fera aussi bien que bien des “dissertations” répondant à ce classique “sujet” !

Analyses philosophiques concernant l’ IA :

“Le monde selon GPT ?” ( 1/2 ) Article sur AOC

“Le monde selon GPT (2/2) Mais de quoi donc parle-t-il ?”

Informatique nanofluidique …

L’informatique nanofluidique fait sensation Dans la section Perspective | La physique L’informatique ionique soulève la possibilité d’appareils qui fonctionnent de manière similaire au cerveau humain Par Aleksandr Noy1,2 et Seth B. Darling3,4

L’informatique neuromorphique vise à imiter le traitement de l’information économe en énergie du cerveau humain. Avec ses milliards de neurones connectés via des trillions de synapses, le cerveau optimise le flux d’informations et évite le coûteux échange constant de données entre le processeur et la mémoire, caractéristique de l’architecture informatique classique (1). Pour permettre un traitement cérébral, une nouvelle architecture d’appareil qui renonce au langage informatique rigide des zéros et des uns est nécessaire. Et si les appareils utilisaient des ions se déplaçant dans des fluides pour transporter et stocker des informations ? Une telle informatique nanofluidique promet une consommation d’énergie réduite, une plasticité au niveau du matériel et de multiples supports d’information (2). Aux pages 156 et 161 de ce numéro, Xiong et al. (3) et Robin et al. (4), respectivement, décrivent des dispositifs synaptiques nanofluidiques qui fonctionnent à une tension et une consommation d’énergie proches de celles des systèmes biologiques, offrant un aperçu des possibilités de l’informatique ionique neuromorphique.

Un autre article concernant le calcul nanofluidique :

Des chercheurs simulent une logique simple pour le calcul nanofluidique

La philosophie, auto-justification d’ elle-même

Lecture de départ possible :

L’automatisation de la philosophie ou le jeu de l’induction,
( Traduction française pdf academia.edu)
d’ Anna Longo

Cette question est à rapprocher de la question générale des boucles récursives d’ auto-référence, qui explorent leur environnement extérieur tout en devant assurer en permanence leur auto-réplicabilité.

Voir aussi un article dans AOC de la même philosophe :
Le Métavers : réalisation ou trahison du rêve réactionnaire ?

Et , toujours dans AOC :
Le jeu de la vérité

Vers le Méta Vers

Projet d’article basé sur l’article paru dans A.O.C. :
“Métavers, vers l’exploitation virtuelle”
de Dominique Boullier et Guillaume Guinard

Sur la plateforme vidéoludique Roblox, des enfants de 13 ans gagnent des dizaines de milliers de dollars en programmant des expériences ou en spéculant avec de l’argent virtuel. Ce métavers qui existe déjà laisse présager la nature de celui, bien plus ambitieux, que développe actuellement la firme Meta : un espace de pseudo-liberté en vase clos, exploitant ses utilisateurs, où se déploie le pire du capitalisme dérégulé.

Question générale :
En quoi un projet éthico-politique tel que celui proposé sur ce site sous l’étiquette “Égale Liberté Libre Égalité”, peut-il permettre de construire des contre-pouvoirs efficaces contre la main-mise ultra-inégalitaire néo-capitaliste sur l’ensemble des “personnes libres et égales” qui souhaiteraient partager librement, mais égalitairement entre elles, les nouvelles ressources techniques qu’elles pourraient “égalitairement” contribuer à créer ?

Une des “recettes” des plateformes néo-capitalistes est d’ essayer d’enfermer leurs utilisateurs, aussi bien clients consommateurs, que développeurs producteurs, dans un “vase clos de pseudo-liberté” , qui ne fait que mettre de nouvelles ressources techniques à disposition de mécanismes plurimillénaires de captation inégalitaire des fruits du travail, dont les vieilles “recettes” d’organisations économiques, politiques et idéologiques de cette captation ne sont pas un meilleur exemple de supposé “paradis perdu”
( Y compris nos systèmes “démocratiques” actuels ).

C’est donc bien à une réorganisation complète de notre “contrat social”, d’un universalisme non totalitaire, que “NouS” invitons toute “personne” qui choisit librement d’être et de devenir de plus en plus une “personne libre et égale”.

Faut-il pour cela prétendre créer une plateforme éthico-politico-juridique “égalibertaire” et “librégalitaire” qui risquerait elle-même de se re-constituer en “vase clos de pseudo-liberté” ?

Toutes sortes de propositions “politiques” actuelles prétendent se poser en systèmes de défense contre le néo-capitalisme “débridé” : mais quels anti-dotes internes proposent-elles à leurs propres visées potentiellement totalitaires ?

Nous voyons aujourd’hui fleurir ces néo-totalitarismes potentiels aussi bien à l’ “extrême-gauche” qu’à l'”extrême -droite” tant il est facile de faire croire qu’il existe une solution miracle de forme “collective” du “vivre ensemble”, pour peu que les personnes individuelles concernées acceptent d’ abandonner, comme le préconisait déjà Rousseau, leur “liberté naturelle” au profit de l’institution d’une “liberté conventionnelle” supposée représenter la “volonté générale” de ces personnes individuelles.

Ces “plateformes” éthico-politiques idéologiques valent-elles mieux que leurs concurrentes néo-capitalistes , du point de vue de l’ “enfermement en vase clos de pseudo-liberté” ?


Liens concernant l’ Intelligence Artificielle et les neurosciences

CERVEAU ET CONSCIENCE :

Remarque : La “loi morale nouvelle”, dont il est question dans ce site, suppose, comme dans la plupart des philosophies morales modernes, que le “sujet moral”, l’ être qui se pose des questions “morales”, et analyse les situations vécues où il se trouve “impliqué” ou “concerné” en termes de “problème moral, éthique, juridique ou politique” , soit “conscient” des questions et des “réponses” potentielles qu’il cherche à poser. Il faut qu’il en ait une “représentation consciente”. Il n’ y a traditionnellement de “responsabilité morale” ou “responsabilité juridique” possible que pour une personne au moins consciente de ses actes, si ce n’est avec cette caractéristique supplémentaire que ces actes soient “volontaires” ou “intentionnels”.
Dans notre philosophie générale, une conscience quelconque n’est possible que s’il existe une organisation physique suffisamment complexe pour donner lieu à l’ émergence” d’une conscience en général (“consciousness” en anglais, “Bewusstsein ” en allemand) , dont la question d’une conscience morale ( “moral consciousness” ou “moral conscience”, “Gewissen” en allemand ) , n’est qu’une particularisation certes singulière, mais dont on suppose que la conscience psychologique est un fondement nécessaire.

Une telle “prise de conscience” en général ( au sens neuro-psychologique ) suppose au moins dans le cas des êtres humains actuels, l’existence d’un cerveau hautement différencié et organisé.

Une activité moralement “libre” suppose donc la capacité d’un tel organisme à se donner des représentations mentales de sa propre “liberté”, des situations dans lesquelles sa liberté et celle des autres peuvent être mises en question, être confrontées les unes aux autres, chercher à résoudre de tels conflits des libertés, etc.

D’où l’ importance de comprendre scientifiquement les conditions d’organisation complexe ( avec des niveaux d’organisation à de nombreuses échelles ) de telles “prises de conscience” individualisées en général.

Émission ARTE : La fabrique du cerveau

Émission ARTE : Les pouvoirs du cerveau – Déchiffrer la conscience

Cerveau : à la recherche des réseaux de la conscience :

https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/cerveau-cerveau-recherche-reseaux-conscience-65121/