Mesure des niveaux de conscience

Cet article est lié à mes réflexions concernant la possibilité de définir et d’ étudier les “niveaux de conscience” uniquement à partir de connaissances scientifiques construites par des procédures scientifiquement reconnues par des équipes expertes des différents champs disciplinaires impliqués.

En particulier , en ce qui concerne les approches de la “conscience” par les “neurosciences”.

Un exemple intéressant concerne la façon dont de telles équipes essayent aujourd’hui d’objectiver la notion de “niveau de conscience” par la mesure de la “complexité” des états dynamiques des réseaux corticaux .

Article scientifique en ligne :
https://www.jneurosci.org/content/41/23/5029?utm_source=TrendMD&utm_medium=cpc&utm_campaign=JNeurosci_TrendMD_1

Un autre plus ancien :
https://www.jneurosci.org/content/32/29/9817?ijkey=0aa53ffe220bad78aac534f8f51a86089212f43d&keytype2=tf_ipsecsha

Autres articles en vrac liés à ces questions :

Temporal circuit of macroscale dynamic brain activity supports human consciousness

Human consciousness is supported by dynamic complex patterns of brain signal coordination


Critical integration in neural and cognitive systems:
Beyond power-law scaling as the hallmark of soft assembly

En particulier à creuser :
La “criticalité auto-organisée”
( “Self-organised criticality” ou SOC )

Alteration of Power Law Scaling of Spontaneous Brain Activity in Schizophrenia

Mes Moires

En quoi “Mes Moires” seraient-elles différentes des “Mémoires” que chacun peut mobiliser, parce qu’en fin de compte leurs traces matérielles sont en principes accessibles de bien des façons différentes.

Le même “jeu de mots d’esprit” entre “Mémoire” et “Mes Moires” a sans doute été produit et reproduit dans de nombreuses “mémoires” francophones.

Car chacun peut facilement trouver l’analogie de la mémoire – du moins de la “mémoire biographique”, avec le “fil de la vie” que les Trois Moires” se chargent de filer, d’enrouler puis de couper …

Parmi les nombreuses représentations des “Trois Moires”, il y en a une qui fait décidément partie de “Mes Moires à Moi” …

C’est la partie inférieure de “A golden thread” de Strudwick :



https://media.tate.org.uk/art/images/work/N/N01/N01625_9.jpg

Sans doute s’agit-il de comprendre l’interfaçage complexe entre les processus conscients centrés sur le vécu des rapports immédiats de la subjectivité avec son “monde” environnant présent ,”ici et maintenant”, et d’autre part le filage et le tissage des liens complexes qui se “trament” dans l’obscurité de la réalité inconsciente des innombrables mémoires dynamiques qui nous constituent et nous traversent .

Certaines de ces mémoires ont davantage d’aspects et de fonctions de communications intersubjectives plus ou moins universalisables ( cf par exemple les compétences linguistiques ), alors que d’autres servent essentiellement à auto-entretenir l’auto-organisation de l’ “identité personnelle” et ont par conséquent un aspect idiosyncrasique et une valorisation purement “subjective personnelle”, dont l’intérêt pour les “autres personnes” sera très aléatoire, et purement soumis aux coïncidences partielles de tel ou tel “brin” de la “guirlande éternelle” ( allusion référentielle partiellement communicable à “Gödel Escher Bach” … ).

Ainsi les “mémoires biographiques” dont chaque personne se reconstruit en permanence le “récit” …

Le développement progressif, biologique et écosystémique des conditions de la “conscience” d’un certain nombre d’ organismes animaux.

  1. La question générale des “mécanismes” de l’ évolution.

Voir par exemple, pour introduire aux débats scientifiques théoriques concernant la complexification des cycles reproductifs de l’ évolution :
https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/biologie-especes-vivantes-nont-quune-obsession-reproduire-68/

Je considère, dans ma propre philosophie de la liberté, qu’un certain nombre des “conditions physiques et biologiques” d’ apparition de la conscience et chez l ‘être humain au moins, de la conscience de la “liberté ” de sa volonté, doivent être analysées en termes scientifiques, en particulier en utilisant des théories évolutionnistes explicatives qui ne présupposent aucune “téléologie” a priori, mais se basent sur des processus évolutifs qui peuvent être parfaitement compris en termes de rationalité objective et “matérialiste”, pour autant qu’on accepte de faire appel à la complexité des processus interdépendants d’ “autoorganisation” des systèmes complexes.
Les propriétés de ce que nous appelons couramment “conscience” émergent donc progressivement en fonction des contraintes de “survie” de ces formes complexes.
La distribution des processus de “complexification” et des processus de “simplification” ( par exemple parasitaire ) est bien sûr elle-même à expliquer en fonction de ces dynamiques économiques liées à la “fermeture” minimale nécessaire des boucles reproductives ( sous peine de la disparition de la reproductibilité de la “boucle” ou du “cycle” reproductif. )
La forme particulière de complexification des capacités cognitives d’un cerveau, ou d’autres “réseaux” de neurones interconnectés, donnant lieu à ce que nous appelons “réflexivement” notre “conscience” , est donc encadrée et partiellement contrainte par les voies évolutives possibles de cette auto-reproduction auto-organisée des systèmes complexes dont les “pressions sélectives” peuvent dans certains cas favoriser des systèmes plus “conscients”, et dans d’autres favoriser des états de conscience plus rudimentaires, voire “régressifs”, si cela facilite l’auto-reproduction des systèmes globaux dont les “processus conscients” sont un maillon.

Cependant, les processus “conscients” reposent eux-mêmes sur des boucles de rétro-action auto-entretenues, qui peuvent conduire un organisme conscient à vouloir maintenir, au moins dans certaines situations, un certain niveau de conscience, et donc à construire les ressources ( intracérébrales ou externes ) nécessaires à ce maintien, ou du moins à son retour périodique contrôlé ( cf : sommeil, anesthésie, coma artificiel, ou autres altérations des “états de conscience” )

On peut par exemple se demander jusqu’à quel point la sortie des difficultés actuelles de conservation d’un minimum de “diversité biologique”nécessaire à l’auto-reproduction du système biologique terrestre nécessite d’un côté le réinvestissement ( non volontaire ? ) de dispositifs de régulation inconscients liés à la stabilité relative auto-entretenue de certains systèmes écologiques, mais aussi d’un autre côté une coordination consciente et volontaire “collective” d’un certain nombre de consciences volontaires individuelles. ( A travers des processus politiques, culturels, économiques, psycho-sociaux, etc. où ces “états conscients” interagissent )

Liens concernant l’ Intelligence Artificielle et les neurosciences

CERVEAU ET CONSCIENCE :

Remarque : La “loi morale nouvelle”, dont il est question dans ce site, suppose, comme dans la plupart des philosophies morales modernes, que le “sujet moral”, l’ être qui se pose des questions “morales”, et analyse les situations vécues où il se trouve “impliqué” ou “concerné” en termes de “problème moral, éthique, juridique ou politique” , soit “conscient” des questions et des “réponses” potentielles qu’il cherche à poser. Il faut qu’il en ait une “représentation consciente”. Il n’ y a traditionnellement de “responsabilité morale” ou “responsabilité juridique” possible que pour une personne au moins consciente de ses actes, si ce n’est avec cette caractéristique supplémentaire que ces actes soient “volontaires” ou “intentionnels”.
Dans notre philosophie générale, une conscience quelconque n’est possible que s’il existe une organisation physique suffisamment complexe pour donner lieu à l’ émergence” d’une conscience en général (“consciousness” en anglais, “Bewusstsein ” en allemand) , dont la question d’une conscience morale ( “moral consciousness” ou “moral conscience”, “Gewissen” en allemand ) , n’est qu’une particularisation certes singulière, mais dont on suppose que la conscience psychologique est un fondement nécessaire.

Une telle “prise de conscience” en général ( au sens neuro-psychologique ) suppose au moins dans le cas des êtres humains actuels, l’existence d’un cerveau hautement différencié et organisé.

Une activité moralement “libre” suppose donc la capacité d’un tel organisme à se donner des représentations mentales de sa propre “liberté”, des situations dans lesquelles sa liberté et celle des autres peuvent être mises en question, être confrontées les unes aux autres, chercher à résoudre de tels conflits des libertés, etc.

D’où l’ importance de comprendre scientifiquement les conditions d’organisation complexe ( avec des niveaux d’organisation à de nombreuses échelles ) de telles “prises de conscience” individualisées en général.

Émission ARTE : La fabrique du cerveau

Émission ARTE : Les pouvoirs du cerveau – Déchiffrer la conscience

Cerveau : à la recherche des réseaux de la conscience :

https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/cerveau-cerveau-recherche-reseaux-conscience-65121/