- La question générale des « mécanismes » de l’ évolution.
Voir par exemple, pour introduire aux débats scientifiques théoriques concernant la complexification des cycles reproductifs de l’ évolution :
https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/biologie-especes-vivantes-nont-quune-obsession-reproduire-68/
Je considère, dans ma propre philosophie de la liberté, qu’un certain nombre des « conditions physiques et biologiques » d’ apparition de la conscience et chez l ‘être humain au moins, de la conscience de la « liberté » de sa volonté, doivent être analysées en termes scientifiques, en particulier en utilisant des théories évolutionnistes explicatives qui ne présupposent aucune « téléologie » a priori, mais se basent sur des processus évolutifs qui peuvent être parfaitement compris en termes de rationalité objective et « matérialiste », pour autant qu’on accepte de faire appel à la complexité des processus interdépendants d’ « autoorganisation » des systèmes complexes.
Les propriétés de ce que nous appelons couramment « conscience » émergent donc progressivement en fonction des contraintes de « survie » de ces formes complexes.
La distribution des processus de « complexification » et des processus de « simplification » ( par exemple parasitaire ) est bien sûr elle-même à expliquer en fonction de ces dynamiques économiques liées à la « fermeture » minimale nécessaire des boucles reproductives ( sous peine de la disparition de la reproductibilité de la « boucle » ou du « cycle » reproductif. )
La forme particulière de complexification des capacités cognitives d’un cerveau, ou d’autres « réseaux » de neurones interconnectés, donnant lieu à ce que nous appelons « réflexivement » notre « conscience » , est donc encadrée et partiellement contrainte par les voies évolutives possibles de cette auto-reproduction auto-organisée des systèmes complexes dont les « pressions sélectives » peuvent dans certains cas favoriser des systèmes plus « conscients », et dans d’autres favoriser des états de conscience plus rudimentaires, voire « régressifs », si cela facilite l’auto-reproduction des systèmes globaux dont les « processus conscients » sont un maillon.
Cependant, les processus « conscients » reposent eux-mêmes sur des boucles de rétro-action auto-entretenues, qui peuvent conduire un organisme conscient à vouloir maintenir, au moins dans certaines situations, un certain niveau de conscience, et donc à construire les ressources ( intracérébrales ou externes ) nécessaires à ce maintien, ou du moins à son retour périodique contrôlé ( cf : sommeil, anesthésie, coma artificiel, ou autres altérations des « états de conscience » )
On peut par exemple se demander jusqu’à quel point la sortie des difficultés actuelles de conservation d’un minimum de « diversité biologique »nécessaire à l’auto-reproduction du système biologique terrestre nécessite d’un côté le réinvestissement ( non volontaire ? ) de dispositifs de régulation inconscients liés à la stabilité relative auto-entretenue de certains systèmes écologiques, mais aussi d’un autre côté une coordination consciente et volontaire « collective » d’un certain nombre de consciences volontaires individuelles. ( A travers des processus politiques, culturels, économiques, psycho-sociaux, etc. où ces « états conscients » interagissent )