ELLE et le débat entre Habermas et Apel à propos des relations entre morale, droit et démocratie

Comme souvent ici, je propose de commencer un article à partir d’un texte existant, notamment pour permettre au lecteur d’avoir une première approche du terrain problématique – notamment philosophique – où mes remarques personnelles peuvent se situer.

Pour le présent article, il s’agit d’un texte de Karl Otto Apel, où il analyse la différence de point de vue, à ses yeux, entre sa propre position et celle de Jürgen Habermas, alors que par ailleurs ils peuvent être considérés comme relativement proches dans leurs “éthiques de la discussion” respectives.

Ce texte, intitulé
La relation entre morale, droit et démocratie.
La philosophie du droit de Jürgen Habermas jugée du point de vue d’une pragmatique transcendantale Karl-Otto Apel

est accessible en ligne ici :
https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2001-1-page-67.htm

Remarque préliminaire : Encore une fois, je fais remarquer que, bien qu’ils cherchent tous à argumenter en faveur de leurs positions respectives, ces philosophes ne parviennent pas en réalité, à travers toutes leurs propositions procédurales, à trouver un supposé “fondement commun”, dont le point de vue “universalisable” pourrait ensuite économiser à bien d’autres d’avoir sans cesse à effectuer eux-mêmes la même démarche de réflexion discursive … pour aboutir au même constat d’incapacité.

Je rappelle ici que j’ai moi-même tranché “définitivement” cette question, mais précisément uniquement “par et pour moi-même”, puisqu’il s’agit précisément de reconnaître librement que ces différences de “points de vue” philosophiques, relèvent purement et simplement de la liberté individuelle de chaque conscience philosophique, et que cette dernière méta-proposition ( de l’irréductibilité de la liberté de conscience notamment du penser “philosophique” ), est intrinsèquement considérée comme réflexive :
C’est l’exercice même de cette liberté de conscience ( ici la “mienne”, en “propre ” ), qui m’amène à auto-poser la valeur de ma propre liberté de conscience. Bien évidemment, cette “méta-proposition”, ne “vaut” alors que pour moi … et pour toute autre conscience personnelle qui prendrait elle-même par et pour elle-même, cette même libre décision personnelle.

Pour le reste, c’est à dire la façon dont les “autres”, – c’est à dire en l’occurrence VOUS, comme lecteur, auquel ma proposition s’adresse, comme j’ai coutume de le répéter , “C’est VOUS qui voyez” .

En conséquence, dans une lecture partagée que nous pouvons avoir du texte cité de Karl Otto Apel, mon propos ne sera pas d’essayer de vous convaincre dans une argumentation pour savoir si le point de vue d’ Apel est plus ou moins “valide” que celui de Jürgen Habermas, où de vous convaincre qu’il faudrait chercher un “au-delà” de leur dissensus, en prétendant faire mieux “philosophiquement” que les argumentations qu’ils ont eux-mêmes produites …
J’ ai depuis longtemps tranché, comme je l’ai dit, “l’œuf de Christophe Colomb” de ce genre de débats “philosophiques” :
Là où seule la liberté de pensée et de conscience individuelle est en cause, il faut et il suffit pour VOUS, de décider et de préciser votre propre position … si c’est effectivement, ce que VOUS voulez, et pour quoi VOUS n’avez besoin d’aucune autre “autorisation” , de quelque spécialiste ou expert philosophique que ce soit, donc évidemment, encore moins de ma propre autorisation.
Si VOUS ne le voulez pas ( c’est VOUS qui voyez ), c’est alors VOTRE problème de savoir à qui d’ “autre”, VOUS voulez confier le droit d’en débattre avec VOUS, dans l’ “éthique de la discussion” que VOUS proposerez ou accepterez de “considérer”, venant d’un interlocuteur “TIERS” … de VOTRE CHOIX …



Mais revenons à nos deux protagonistes : Karl Otto Apel et Jürgen Habermas, et au texte d’Apel concernant sa différence avec Habermas …