Depuis longtemps, quand dans ma formation philosophique universitaire j’ai rencontré la « Science de la Logique » hégélienne, j’ai trouvé dans son analyse de l’identité abstraite de l’ « être » et du « néant » ( de l’ « être pur » – sans caractéristique supplémentaire, et du « néant pur » sans caractéristique supplémentaire ) , une proximité avec ma propre conception.
En effet je considère qu’aussi longtemps qu’on n’a pas précisé un « quelque chose » ( de définissable, ou de « déterminable » ), la supposée « différence » radicale de l’ « être » et du « néant », n’est en réalité qu’une différence des mots ( le mot « être » et le mot « néant » ne sont pas les mêmes mots et produisent ce préjugé commun que des mots différents désignent forcément des « choses » différentes.
Ou alors d’une très vague et confuse représentation de l’ « être » et du « néant », résultant d’une généralisation de nos expériences habituelles de la « présence » et de l’ « absence » de « quelque chose », en supposant que même si on ne parle d’aucune « chose » en particulier , il subsisterait cependant, a priori, une distinction entre « absence » et « présence » .
Je considère qu’une telle distinction a priori, considérée indépendamment de la supposition de « quelque chose » de définissable qui est considéré comme « absent » ou « présent » est en fait un pur préjugé d’ontologie dualiste, qui projette sur le réel nos outils simples de « catégorisation » de logique binaire.
Une façon d’aborder le sujet par Etienne Klein :
https://www.bnf.fr/fr/mediatheque/le-neant-est-il-creatif