ELLE et « droit de propriété »

Le droit de propriété est-il compatible avec l’adhésion au principe d’  » Égale Liberté Libre Égalité ?  » ( « ELLE » )
Si vous adhérez ( librement, par définition ) au principe d’ « ELLE », vous adhérez notamment à sa partie « gauche » appelée « Égale Liberté ».

En tant que le « droit de propriété » est considéré par la plupart des systèmes juridiques comme une liberté fondamentale, le droit de propriété ne peut être limité que par l’Égalité de ce droit pour toute personne adhérant au principe d’ Égale Liberté.

Cela signifie que tous les « biens », quelle que soit leur nature , dont une personne est « propriétaire », et qui contribuent en général comme moyens et ressources pour l’exercice effectif d’autres libertés, donc à sa Liberté en général, doivent être équivalents entre toutes les « personnes libres et égales », en termes de conséquences sur l’exercice de la Liberté de chaque personne.
L’ Égalité de la Liberté ne signifie presque jamais l’égalité obligatoire de telle ou telle ressource particulière, mais seulement que l’ensemble des ressources accessibles à une personne, qu’elles soient liées à une propriété collective ou à la propriété individuelle, doit permettre à cette personne d’exercer sa Liberté de façon équivalente ( C’est la Liberté possible qui doit être Égale, et pas nécessairement tel ou tel moyen particulier : la Liberté signifie précisément entre autres, la possibilité de substituer ou d’échanger différentes ressources utiles à l’exercice actuel ou futur de la Liberté, avec comme contrainte fondamentale , conséquence du principe d’ Égale Liberté, de continuer à procurer, également à chaque « personne libre et égale », des moyens équivalents effectifs d’exercer sa liberté. )

Il est alors contradictoire de prétendre adhérer au principe d’ Égale Liberté – entre les « personnes libres et égales » – et de continuer à chercher des moyens , ressources, pour acquérir PLUS de Liberté qu’une autre « personne libre et égale », que cela soit dans l’immédiat ou dans toute perspective future possible :
Une personne ( au sens juridique, qu’elle soit « physique » ou « morale » ), qui choisit de ne pas adhérer au principe d’Égale Liberté des « personnes libres et égales », ne peut pas prétendre en même temps faire partie du « NouS » des « personnes libres et égales ». Adhérer au principe d’ « ELLE » c’est renoncer volontairement et librement, individuellement et collectivement, à vouloir PLUS DE LIBERTÉ qu’une autre « personne libre et égale ».
Ces autres « personnes libres et égales » s’étant bien sûr, par définition, soumises à la même obligation contractu-ELLE de la « Loi Morale Nouvelle », si et seulement si elles adhèrent librement à ce double principe d' »Égale Liberté Libre Égalité ».

A la différence de l’ utralibéralisme capitaliste, qui ne met pas d’autres limites à la croissance des inégalités de toutes espèces entre personnes ou collectivités, y compris lorsqu’elles créent évidemment des inégalités croissantes de la Liberté des différentes personnes impliquées, le Principe et le Projet d’Égale Liberté Libre Égalité ( « PELLE » ) , s’oblige lui-même, par définition, à n’exercer sa Liberté actuelle et future, que si cette Liberté est également accessible à toutes les « personnes libres et égales », c’est-à-dire à toutes les personnes qui font le libre choix d’entrer dans ce même contrat, et qui renoncent donc elles aussi, à vouloir « Plus de Liberté » que les autres membres contractuels.
Le « Plus de Liberté » visé dans le cadre du « PELLE » , ne peut donc être cohérent que si cette Liberté supplémentaire est également partagée, soit en termes de « biens communs », soit en termes d’égal droit de propriété de chaque personne individuelle.
Et bien évidemment, tout « plus de liberté réelle », doit en conséquence se poser la question des « ressources » de toutes sortes nécessaires, actuelles et futures pour l’exercice d’une telle liberté, et de la conservation de la possibilité ouverte, pour toute personne, de faire un jour elle aussi, le libre choix d’ adhérer à ce contrat.
De même la possibilité doit rester ouverte, au niveau de l’auto-organisation de la matière ( appelée souvent « nature » ) , de produire des systèmes matériels organisés, notamment « vivants » , dont le degré d’évolution ou de développement pourraient les amener à une capacité consciente équivalente à celle des êtres humains actuels, et donc à la possibilité pour ces « organismes », de se considérer eux-mêmes comme des « personnes libres et égales » et de participer au « NouS » du « Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales ».

A la différence de tout « égalitarisme collectiviste » ou de tout « collectivisme égalitariste », le « PELLE » ne vise pas à instituer une telle « égalité » par la force, ni par la dépossession des personnes de leur « égal droit de propriété » :
Par définition de la partie « droite » du principe , à savoir la « Libre Égalité », l’ Égalité de la Liberté définie dans la partie « gauche », ne peut être établie en droit et en réalité que sur par et pour la libre décision personnelle des personnes d’Y adhérer .

Et pour être individuellement libres de leurs choix, les personnes doivent pouvoir disposer de façon équivalente de ressources pour leur liberté, non seulement par la mise en communs de certains « biens », mais aussi par un droit à la propriété personnelle sur laquelle cette liberté peut s’exercer « souverainement ».

Il Y a donc bien une certaine continuité du « PELLE » avec ce qu’on appelle traditionnellement du « libéralisme politique », ou encore l' »Esprit des Lumières ».

Mais, comme nous l’avons déjà signalé à plusieurs reprises, il n’ Y a aucun présupposé qu’une telle « Loi Morale Nouvelle » soit liée à un « droit naturel », ni à la « nature humaine », ni à une « constitution transcendentale du sujet », ni à une « normativité originaire » de philosophie « phénoménologique », ni évidemment encore moins, à un « droit divin » ou à un « droit de la nature » qui ne résulterait pas lui-même d’un libre choix des « personnes libres et égales ».

Les institutions juridiques et politiques qui seront ( ou ne seront pas … ) reconstruites en conséquence du principe et projet de « Loi Morale Nouvelle », ne le seront que « par et pour » les « personnes libres et égales » qui par conséquent en déduiront elles-mêmes les exigences d’action possibles simultanément conformes à un projet d' »Égale Liberté » et de « Libre Égalité » où leur responsabilité personnelle individuelle est engagée en même temps que la construction de collectifs et d’institutions nouvelles capables en retour de stabiliser et de réguler de tels engagements.

Quant à Vous …. c’est Vous qui Voyez …