Cent sons pour Délila

Pourquoi “Cent sons” ?
Car cela peut aussi bien “sans tendre” “sans son” en se demandant de quel sang sont ces sansonnets.
Les mots filent ( de quel sanglant sans gland ? ) de sens en sons, parfois sûrement censurés …

Pour en revenir à “Délila” ou encore entendue en temps dus comme “Délie là !” ou comme “Délits las des lits las”, si las de l’entendre ou de l’attendre, vous désirez la voir à défaut de l’avoir ou de lavoir, voici donc son lieu de naissance :

Mais demanderez-vous sans doute, d’où sort cette image ?
Quelle est sa part de prélèvement ” “ready made” du réel et quelle est sa part de construction arti-fictive ? et surtout, pour dire QUOI ? à QUI ? de la part de QUI ?
( Un QUI pro QUO est en général un QUI mono, dont l’auteur s’auto-taurise )

Le contexte général en a été, ( l’ “été sec” de 2005 aidant ), au printemps 2005 une activité “intermédiaire” de formation à l’antenne de Chaumont de l’ IUFM de Reims, et notamment une installation singulière ( mieux nommée “instabulation” ) dans une salle dédiée ( appelée “Salle C” comme “Culture” ou “Communication”, ou … simplement du fait qu’ après A et B, vint C ) :
Cette instabulation réalisée par la collaboration de Vincent Cordebard, de Philippe Agostini et de quelques autres “dé-formateurs” avait comme titre général :”De l’Art d’Escalader l’Everest“.

Ce titre n’avait bien entendu qu’un lointain rapport avec le “toit de la terre” du massif Himalayen : il s’agit, d’un “Everest” purement métaphorique où la question pouvait être :” Est-ce qu’à Lade l’ EVE reste ?”

De quelle EVE le rêve de relève était-il ainsi révélé ?

L’auteur principal de cette escalade – escapade verbale, Vincent Cordebard, se plaisait à parler de “Rêvalités nouvelles“, dans un contexte général de crise de signification de l’activité artistique te de la “culture” en général, mais aussi d’une supposée “pédagogie” de l’art à l’école et donc du questionnement des contextes de “formation” à une telle pédagogie ( tout ceci se produisait dans les lieux d’un Centre “IUFM” ) , aussi bien en formation initiale qu’en formation continue des professeurs d’école.
A cette époque, certains stages pouvaient ainsi s’intituler : “Qu’est-ce que l’ art ultra-contemporain ?”, etc. en comportant toujours nécessairement une part de mise en situation “expérimentale” des “stagiaires” … et de l’ en-cadre-ment “dé-formateur”.

Mais je reviens plutôt au prétexte que j’ai trouvé à l’époque dans ce contexte, qui était aussi par ailleurs un contexte politique particulier ( Référendum de 2005 dont la dimension “démocratique” allait par la suite faire couler beaucoup d’encre … ) et pour moi-même aussi, pour d’autres raisons, le contexte de la “première loi Léonetti” sur la fin de vie.

D’autre part, comme élément contextuel aussi de cette époque, le développement des questionnements à la fois culturels et artistiques, mais aussi pédagogiques sur l’usage des “nouvelles technologies” ou des “TICE”, comme on les nommait alors, et où nous avions formé une petite “équipe” ( Équipe des “Quips” ) de réflexion et de pratique de certains “outils” naissants de mise en réseau collaborative à distance pour de telles expérimentations “pédago-ticiennes”. L’été 2005, que nous avons appelé “L’été sec”, a été aussi l’occasion d’une poursuite de correspondances par mail vacancières, mêlant des fictions “littéraires” et “iconiques” diverses.

Le dispositif scénique de l’instabulation “De l’ Art d’Escalader l’Everest” a résulté d’une réorganisation spatiale, par Vincent Cordebard, d’éléments hétéroclites de toutes sortes déjà produits dans le cadre de stages de formation antérieurs et dont il s’agissait, en quelque sorte de “relever” te de révéler les “restes”, une sorte de grande opération de “recyclage” à la fois matérielle, mais aussi conceptuelle et surtout symbolique, dans la mesure où y étaient convoqués aussi de très anciens éléments mythologiques, dont notamment celui du Minotaure et de Pasiphae, dans une atmosphère générale d’ “étrange familiarité” où toutes sortes de liens possibles se faisaient écho.
L’ensemble du dispositif scénique, centré en “Salle C”, débordait en fait, à la fois dans le couloir en “enfilade” ( Amphi-Lade ) et jusque dans les “escaliers” menant à d’autres étages ( escalade donc de l’ escalade … )