“ELLE et NouS”, le P.E.U.P.L.E.

Explications … d’une IMAGE ( Ex plis qu’à sillons … )

Mais “C’est Vous qui voyez” … et ceci d’autant plus qu’au moins deux des éléments de composition de cette image sont extraites d’œuvres de Marcel Duchamp, et que comme vous le savez peut-être, “c’est le regardeur qui fait le tableau

Vous n’avez pas reconnu les deux éléments “duchampiens” ?

Évidemment :
1. le corps d’une femme étendue, celle représentée dans le montage d'”ÉTANT DONNES” et qui est ici, à la fois reprise en symétrique et fractalement en réduction au centre de l’image.

2. Le fameux “urinoir”, intitulé “Fontaine”, célèbre “ready made”.

Ces deux éléments , étaient pour ainsi dire “tout prêts” chez Duchamp, pour que je puisse les “reprendre” … à ma façon.

Ensuite, la présence presque en “filigrane”, de la “Liberté guidant le Peuple”, dont j’ai aussi à d’autres occasions repris la symbolique iconique , en particulier dans le Logo complet de notre association “Ultime Liberté” .

ET, bien sûr, comme élément “original” de ma propre f(r)acture, le petit personnage blanc, né au printemps été 2005, et que j’ai prénommé alors “Delila”, lui-même extrait d’une image plus large où “Delila” était apparue, par ma technique de “transreversion”, au sommet du “trône de Quipudep”

Cette image globale de “Delila” sur son “trône” était la suivante :

En regardant de plus près , on trouvera aussi, à l’arrière-plan, des bras tenant des serpents :
Provenant d’une statuette de déesse ou de prêtresse minoenne :

L’ Araignée Quipudep

L’ “Araignée Quipudep” est le nom d’une oeuvre à la fois “artistique” et “pédagogique” ce que nous appelions à l’ époque ( années 2000 à 2010 ) des “objets intermédiaires” – de Vincent Cordebard ( décédé en 2021 ) , plus connu par ailleurs comme artiste photographe et peintre à Chaumont.

Une version de cette oeuvre, du genre “album interactif”, basé sur des liens hypertextes, .est encore disponible en ligne sur le site “minipédia” :
https://minipedia.fr/pedago52/guillemin/quipudeplaraignee/araignee/accueil.html

Un lien est à remarquer avec un autre “objet intermédiaire” de la même époque, un réseau d’ “installations” et de “performances”appelé “De l’ Art d’escalader l’ Everest” , issu de la collaboration du même Vincent Cordebard
( attention aux vingt cent … dont les oeuvres se copillent co-pieusement !),
de Philippe Agostini, alors professeur d’ Arts Plastiques dans la même antenne de Chaumont de l’ IUFM de Reims, ainsi que d’un certain nombre de participants, formateurs ( comme Céline Guillemin ), élèves-maîtres ou stagiaires divers de formations continuées.

Ce lien est le fonctionnement “labyrinthique” ou encore “rhizomatique” , dont le prototype mythologique se trouve notamment dans le Labyrinthe du Palais de Knossos, où sévissait le Minotaure.
C’est bien sûr la métaphore du Web, et de ses interconnexions “hypertextuelles” en perpétuelles transformations, ou encore des “réseaux sociaux” qui étaient encore pour beaucoup à l’état naissant au tournant des années 2000.

Le “Palais de l’ Araignée Quipudep” est donc une forme à la fois esthétique, pédagogique et parodique, reprenant le thème culturel très général du labyrinthe ou de la “Bibliothèque de Babel”, et constitue le germe d’une croissance polymorphe et indéfinie dans un espace des possibles toujours encore à explorer et à re-créer de façon “fractale-récursive” .

J’ai pu participer à l’ époque, au titre d’un regard “psycho-pédago-philosophique” et aussi de quelques habiletés “informatiques”, à certains épisodes de ces aventures de “forts mateurs pas nécessairement matheux” .
L’ Araignée donc, “Qui pue des pieds” à force de créer sa Toile en tissant et donc son chemin en cheminant, mais se peut entendre faune éthiquement de multiples autres Pha-sons : Ainsi : “La reine y est” , “L’ Art est niais” ou “L’arrêt nié” … .
Le réseau des “signes singeant des cygnes” est bien sûr aussi l’une des dimensions de l’exploration “poiétique” de Lalangue ( komilfodir ).

Des essais d’ “écriture parodique collaborative”ont d’ailleurs existé à la même époque, par des échanges par mails, par exemple lors de l’ “Eté Sec” de 2005, entre divers protagonistes de cette “délitération” .

Au-delà du questionnement de la forme “hypertextuelle” de l’ “oeuvre”, Vincent Cordebard et Philippe Agostini visaient à explorer d’autres façons d’initier les élèves des écoles … et leurs enseignants, à certains aspects de l’ “histoire de l’ Art” , à la fois par des références “encyclopédique” ou “académiques”, mais aussi en posant des questions plus “politiques” concernant par exemple la “propriété intellectuelle”, les notions d'”auteur”, de “création” ou de “plagiat”, et donc du rapport de la singularité de la création artistique au contexte culturel collectif où elle surgit, se déploie ou se “dévoie”.

Le Palais “pas laid ou népalais” est donc aussi une sorte de fil d’Ariane de “Mes Moires” où les mèmes de la mémoire s’aiment et sèment sémantique se mimant comme en ce comment semence ment.





PasiPhae et le PasiPhisme

En hommage à l’auteur de l’ “Araignée Quipudep”, Vincent Cordebard, récemment disparu ( le 8 octobre 2021 ) , cette page fait allusion à une aventure de fiction pédagogique, issue des “hasards heureux” de la rencontre ( … “sur une table de dissection” … ) de plusieurs (dé-) formateurs du centre “IUFM” de Chaumont, au cours de la première décennie de ce siècle.

Étranges parcours où les prétextes “culturels” venaient croiser les prétextes de “formation pédagogique des maîtres”, en divers “modules de formation initiale ” ou “stages de formation continue”.
D’autres que moi ont pu ou peuvent encore gloser de diverses manières sur les péripéties de l’histoire récente de la “formation des maîtres”, depuis l’époque où après la mutation des anciennes “Écoles Normales d’Instituteurs et d’Institutrices” en “IUFM” ( rebaptisés actuellement en “ESPE”, puis “INSPE” en 2019 ), a pu faire vivre en son sein ou dans la périphérie, des croisements divers de “parcours de formation”, où se trouvaient concernés toutes sortes d’ âges et de “niveaux de formation” ( depuis les classes “maternelles” jusqu’aux carrières universitaires de certains ).

Toujours est-il que, lors de cette première décennie du siècle, sur une période qui s’étend en gros de 2002 à 2008, un certain nombre d’activités que nous appelions alors “intermédiaires”, parce qu’elles impliquaient à la fois des dimensions “culturelles”, “artistiques”, “pédagogiques”, “multimédia et informatique”, et des interventions “inter- pluri- ou trans-disciplinaires”, ont été menées, donnant lieu à une sorte de micro-culture “pédago-culturelle” très locale, impliquant quelques formateurs, quelques stagiaires en “formation”, et quelques classes dites d’ “application”, et dont on peut encore aujourd’hui trouver des traces , notamment sur la “Toile”, dans la mesure où à la même époque, nous nous posions les questions théoriques et pratiques de l’intégration des “nouvelles technologies” ( et de l’ usage naissant des “réseaux sociaux” ) dans la sphère culturelle et pédagogique.

Donc, pour revenir au “Pasiphisme”comme “micro-culture pédagogique locale” , ces activités et réflexions avaient notamment été induites ou “animées” par la créativité de Vincent Cordebard en matière à la fois artistique, pédagogique et “socio-culturelle”.

Bien d’autres connaissent mieux et de plus près que moi l’ensemble de l’œuvre artistique de Vincent Cordebard, et de ses significations polymorphes possibles.
Je ne m’intéresse donc dans cet article, qu’à deux “objets-activités” dont il a été l’initiateur , et avec lesquels j’ai pu , à certains moments, interagir, puisqu’ils étaient en particulier pensés pour de telles interactions “intermédiaires”.

L’un de ces objets-activités a pour nom l’ “Araignée Quipudep“.

L’autre a pour dénominateur commun une sorte de fil conducteur mythologique dont la manifestation ou “exposition” mise en scène en partie comme “performance” s’est déroulée principalement en 2005, et plus particulièrement, aux mois de mai et juin .

Cette “exposition” avait comme titre “De l’art d’escalader l’ Everest“.
Mais les “restes” de l’ Eve en question, appelée aussi “La Grande Pasi”, dont la performance organisait la “veillée funèbre” parodique, étaient pour l’essentiel issus d’un recyclage de matériaux, supports et ingrédients hétéroclites divers provenant d’anciens travaux “pédago-artistiques” antérieurs, de stages de formation initiale ou continue, mais aussi d’une mise en scène du “mobilier scolaire”. Une question de “philosophie esthétique” ou d’ “histoire de l’ art” générale posée concernant les évolutions de l’ “art contemporain”, etc.
Et particulièrement donc des problématiques comme celles du “ready made” issues de Duchamp, plus généralement celle de la reconfiguration plastique d’ éléments “restes” antérieurs et qui, tout en gardant une certaine “mémoire” de leurs anciens usages, étaient perpétuellement repris dans de nouvelles reconfigurations, à tous les niveaux de “granularité” possibles ( de la “poussière” duchampienne, à la réorganisation architecturale globale d’une “installation” ou de perspectives comme celles du “land-art”.
Recyclage matériel, mais aussi recyclage des techniques, des thématiques, des motifs artistiques et culturels divers comme les éléments mythologiques.

Mise en scène donc, des “restes civilisationnels et culturels” , à la fois matériels et symboliques, dans leur reprise – recyclage récréatif et recréateur.

On sait qu’à la même époque en 2005, dans l’ espace public, un fameux “référendum” ( Referendum du 29 mai 2005 ) posait la question d’une certaine “Europe” …

Or l’ “Enlèvement d’Europe” venait ici confondre son “taureau blanc” avec celui dont il était question dans le mythe de Pasiphae, du Minotaure, et de la civilisation “crétoise”, dont la “Grande Pasi” organisait la parodie dans l’ “État du Tas” et de la chute du “Trône de Quipudep” …

Remarque : le “Trône de Quipudep” est donc un élément lui-même “intermédiaire” ou “transitionnel” entre l’univers pédago-ludique de l'”Araignée Quipudep” et celui de l’ installation “De l’ Art d’escalader l’Everest”:

Il s’agit d’une part de la transposition du “Trône de Minos”, du palais de Cnossos ( éléments mythologiques traités dans l’installation ), dans une petite “sculpture” de terre ( récupérée d’anciennes activités plastiques ), et donc , à travers le personnage de l’ Araignée Quipudep, qui est une espèce de tyran – ogre sanguinaire – Père Ubu en son “palais- labyrinthe” , de l’articulation analogique du mythe du Minotaure – Labyrinthe – dévoreur de “jeunes mollets” avec l’imaginaire labyrinthique du “Palais de l’ Araignée” .
Et d’autre part, évidemment, de l’archétype général du “Labyrinthe” et de toutes les métaphores culturelles et de l’architecture formelle “en réseau” ou en “rhizome” qui aujourd’hui développe partout ses dentelles de “tentacules” dendritiques, dans le plan d’une certaine “horizontalité” égalitaire revendiquée.

Par quelque symétrie temporelle malicieuse, la date d’aujourd’hui ,
( Le 22 02 2022 ) entre en résonance avec celle qui fut fictivement attribuée
( le 20 05 2005 ) à l’apparition d’une Icone “métonymique” en marge du “Trône de Quipudep” …

( Nous savons aujourd’hui, 24 février 2022, que la menace du 22 02 2022, n’était pas une vaine menace … ).

Tout le monde ne peut pas se prendre pour “Jupiter”, en se cachant derrière son petit doigt.
” A Tâââble !” était le cri de ralliement des “Convives du Dîner de Quipudep” .