Ce 3 novembre 2023, je demande à ChatGPT 4 :
“Qu’est-ce que l”Égale Liberté Libre Égalité” ? “
Réponse de ChatGPT :
L’expression “Égale Liberté Libre Égalité” n’est pas une formulation standard ou largement reconnue en philosophie politique ou dans le discours politique, du moins jusqu’à ma dernière mise à jour en avril 2023. Il semble être une variation ou une interprétation des principes de la Révolution française, “Liberté, Égalité, Fraternité”, qui signifie “liberté, égalité, fraternité”.
La phrase originale “Liberté, Égalité, Fraternité” est un idéal qui a été largement adopté dans les démocraties républicaines et reflète l’engagement envers les droits individuels (liberté), l’égalité de traitement devant la loi (égalité) et un sentiment de solidarité ou de camaraderie parmi les citoyens (fraternité).
Si “Égale Liberté Libre Égalité” est une interprétation de ces principes, elle pourrait souligner un accent particulier sur l’égalité des libertés ou sur la liberté comme condition préalable à l’égalité. Cela pourrait signifier que pour que les individus soient vraiment égaux, ils doivent jouir d’une liberté égale en termes de droits et d’opportunités.
Il est également possible que cette phrase soit issue d’un contexte spécifique, comme une œuvre littéraire, une philosophie politique ou un mouvement social que je ne connais pas. Sans contexte supplémentaire, il est difficile de donner une explication précise ou d’évaluer pleinement sa signification. Si vous avez plus de contexte ou de détails sur l’utilisation de cette expression, je serais heureux d’approfondir l’analyse.
Nous pouvons donc envisager d’expliquer à Chat GPT, le sens et le contexte de cette nouvelle expression … et en quoi en effet, il y a un certain héritage possible à partir de l’ expression “Liberté Égalité Fraternité”
Remarque : un autre tryptique est en train de monter, dans une forme plus localisée et particularisée, mais qui me semble dans la même cohérence de l’ affirmation des droits humains : “Femme,Vie, Liberté“, aussi longtemps en tout cas que les deux premiers ne viennent pas soumettre le troisième ( Liberté ), à une autorité illibérale potentielle, mais qu’au contraire , la revendication spécifique “Femme,Vie” est bien celle d’une “Égale Liberté”et non d’un “patriarcat” retourné en “matriarcat” tout aussi archaïque …
En effet, dans l’histoire, nous avons toutes sortes de revendications de “Liberté” … qui ne se veulent libres que de renverser une autorité ou une domination établie antérieure, mais ne songent nullement à se prémunir contre leur propre tentation autoritaire et dominatrice.
Nous avons trop d’exemples permanents de retournements d’ identités “victimaires” en oppressions totalitaires pires que les dominations qu’elles prétendaient abolir.
C’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’ont amené à équilibrer, dans la formule même de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, la potentielle tentation totalitaire de cet Idéal, en continuant, par définition”, à placer toute institution collective contractuelle d'”Égale Liberté” sous le contrôle continu de la “Libre Égalité”de ses membres individualisés en “personnes libres et égales” :
Il en résulte que contrairement à la solution proposée par Rousseau à son propre problème, il ne s’agit jamais pour nous d’abandonner intégralement notre “liberté naturelle” en faveur de l’ obéissance à la “volonté générale” :
car cette supposée “volonté générale” ( même comme loi générale d’ “Egale Liberté” ) peut toujours être détournée, non seulement pas d’autres personnes, mais par toutes sortes d’intérêts collectifs supposés, et qu’il est donc préférable pour chacune des personnes contractantes, de conserver la possibilité de sauvegarder sa liberté naturelle en cas de “volonté générale” d’un État ou d’un “peuple” présupposé contraire à une effective “Égale Liberté” librement et volontairement acceptée par ses membres.
Il y a donc dans le projet contractuel rousseauiste, une contradiction entre le principe général d’ “Égale Liberté” qu’il prétend garantir par la “volonté générale” , et le renoncement qu’il propose à toute “liberté naturelle” antérieure des personnes contractantes.
En effet il est beaucoup trop facile, et c’est ce que montre l’histoire …, pour de quelconques intérêts partiels, privés ou “publics”, de se prétendre détenteurs légitimes ( et légaux ou constitutionnels … ) du monopole de la “volonté générale” du “peuple”.
Nous proposons donc, à travers le principe complémentaire de “Libre Égalité“, de conserver l’arbitrage permanent de chaque personne contractante désormais librement responsable de l’arbitrage personnel entre sa “liberté contractuelle” engagée vers l’Égale Liberté ( car seules ces personnes là , se voulant elles-mêmes libres et égales sont concernées ) , et le choix des renoncements éventuels à sa propre “liberté naturelle” que chacun, à sa manière, peut proposer en “équivalence” de l’intérêt qu’il peut lui-même avoir de voir les autres contractants respecter sa propre “liberté conventionnelle” d'”Égale Liberté” .
Nous reprenons donc bien sûr un certain nombre de considérations communes avec Rousseau et d’une façon plus générale avec la “modernité” des idéaux des “Lumières” “universalistes” de “Liberté Égalité Fraternité”, dont une certaine concrétisation juridique a pu être formulée en termes de “Déclaration Universelle des Droits Humains”. Mais , il ne s’agit plus pour nous de penser qu’il s’agit là de “droits et libertés naturelles inaliénables” qui nous seraient imposés par une “nature humaine” dont les composantes “essentielles “originaires” échapperaient à la volonté humaine elle-même , mais bien de formes de contrat volontairement institués, dont finalement chaque personne est responsable pour autant qu’elle en veut réellement la réalisation et qu’elle consent librement à une telle responsabilité …
L a pensée politique de Rousseau et de Kant à sa suite, marque en effet un tournant décisif dans la constitution des idéaux de Liberté et d’Égalité, et pour leur reprise progressive dans les systèmes juridiques des “États de droit”.
Mais nous voyons aujourd’hui aussi les limites des conceptions d’un contrat social ainsi supposé a priori : à la fois avec le recul de l’ histoire des mouvements politiques qui se sont revendiqués de ces idéaux, et le constat plus actuel d’un recul dans les faits de la valeur accordée par les pouvoirs “étatiques” en place à ces idéaux.
Un recul qui peut être constaté, soit au nom soit d’une “realpolitik”, soit de la prééminence des valeurs distinctives supposées des “Nations” ou des “peuples” sur un système de valeurs déclarées “universelles” .
Nous proposons donc un renouvellement fondamental, non pas tellement du noyau même des idéaux de Liberté et d’Égalité, dont nous proposons au contraire l’approfondissement, mais de l’organisation sociale, juridique et politique institutionnelle qui montre de plus en plus son incapacité à “gérer” l’ articulation de ces idéaux avec l’évolution réelle du monde.
Exemple flagrant de l’ impuissance des “Nations-Unies” et des instances juridiques internationales à obliger les “États parties” à respecter un minimum les “droits humains” dans leurs conflits …
Ces États – Nations, mais aussi d’autres mouvements d'”identité collective” à bases religieuses ou ethniques ou de continuités historiques ou géographiques présupposées, prétendent imposer leurs visions collectives à leurs membres supposés, et se croient autorisés au nom même du “droit des peuples souverains”, à bafouer les droits individuels des personnes, quelquefois avec l’ assentiment d’une grande majorité de leurs “citoyens” ou de leurs membres.
Nous saluons donc les initiatives, souvent minoritaires, de personnes qui choisissent librement de dépasser de tels clivages identitaires imposés, et qui cherchent à renouer des liens pacifiques, directement de personne à personne, prouvant ainsi qu’il est possible, pour celles et ceux qui le VEULENT ( “Libre Égalité” ), de poser les bases de nouveaux “contrats sociaux” qui ne prétendent plus réaliser la “volonté générale” à la place des personnes elles-mêmes et “unifier”, “en même temps”, tous les idéaux et valeurs contradictoires .
Un exemple récent d’une telle initiative de personnes, au-delà de leurs “appartenances” collectives supposées : les “Guerrières de la Paix”.