Vie et mort, rapports biologiques complexes

Quelques articles sur AOC, concernant la grande diversité biologique des rapports entre « vie » et « mort », et en particulier l’idée que la « mort » n’est pas, comme le croient certaines conceptions simplistes de la « vie » , inscrite nécessairement dans l’organisation d’un être vivant.
La mort d’un organisme vivant apparaît plutôt, soit comme une causalité aléatoire externe à son organisation propre, soit à une forme « programmée » de la vie en effet, mais dont la fonction de fait est de permettre une meilleure survie du système vivant global.

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Je considère que l’organisation « vivante » en général, est plutôt caractérisée par une exploration permanente des possibilités pour une « boucle » ou un « cycle » d’ états plus ou moins organisés de la matière :
– d’une part de reproduire les éléments structurels de ce cycle qui lui permettent précisément de « boucler », donc de s’auto-entretenir en permanence ( mais pour cela d’avoir aussi en permanence la nécessité de trouver au moins une source externe renouvelée d’énergie : un tel système ouvert est nécessairement soumis aux principes de la « thermodynamique »)
– d’autre part de produire en permanence suffisamment de « variété » ou de « diversité » le long de son cycle de reproduction, de façon à pouvoir maximiser ses chances d’adaptation aux conditions elles-mêmes aléatoires de l’ « environnement » dans lequel il se re-pro-duit.
La « vie » est donc caractérisée par une tension dynamique entre nécessité minimale de reproduction structurelle du cycle de la reproduction ( une boucle qui ne trouve pas les moyens de la fermeture de son cycle de reproduction « meurt » , par définition ) , et la variété requise pour l’adaptabilité de ce cycle à de nouvelles conditions possibles d’ « alimentation », au minimum énergétique, mais aussi la plupart du temps de flux de « matière première » déjà plus ou moins « pré-organisés ».
Dans cette dynamique complexe où les compétitions et les coopérations momentanées se recomposent elles-mêmes( « coopétitions » ) en permanence en fonction des opportunités pour les « cycles de reproduction » à toutes les échelles ( depuis le niveau du métabolisme moléculaire jusqu’aux macro-cycles de l’ « écosystème terrestre » ), la durée de vie, la transformation ou la disparition ( « mort ») de telle ou telle organisation partielle d’un cycle, sont aussi dynamiquement fluctuantes, et en compétition-coopération les unes par rapport aux autres.
La recomposition permanente des rapports « vie / mort » des cycles partiels au sein de cycles plus larges et la décomposition / recomposition des macro-cycles en cycles d’échelles plus locale, avec toutes sortes de variantes de « morts-vivants » ( comme les « graines » ) ou diverses formes de « survie minimale », sont des dimensions inhérentes à la complexité de la « vie » des systèmes dynamiques organisés et notamment des « écosystèmes » à toutes les échelles d’organisation.