Pourquoi je ne souscris pas au « réalisme spéculatif » de Meillassoux :
Voir pour commencer l’article de Yann Schmitt :
https://journals.openedition.org/theoremes/650
La « contingence radicale ou absolue » est pour moi un concept absurde :
Parce que toute « contingence » suppose UNE diversité possible entre ces variantes « contingentes » : Penser la contingence suppose penser en même temps la nécessité conceptuellement corrélative.
Bref c’est le jeu complexe du « hasard » et de la « nécessité » :
Les « lois de la nature » les plus solides peuvent souvent être rapportées aux « lois de la probabilité » .
Les probabilités « exceptionnelles » sont certes « possibles », mais précisément de probabilité très faible …
La « contingence absolue » est donc, pour moi, de probabilité très faible, et plus elle se prétend « absolue », plus sa probabilité tend vers zéro.
Il existe donc, pour moi, une sorte de « principe d’indétermination », où la « précision » plus grande de l’aspect contingent du réel se paye nécessairement d’une imprécision plus grande de son aspect « nécessaire ».
Et cela rejoint très probablement – pour moi – la question physique (quantique) de l’existence d’un « quantum d’action » :
Comme dans les grandeurs « conjuguées » de la physique, les précisions « extrêmes » sur l’une ou l’autre des deux grandeurs conjuguées (et donc une « contingence » du flou sur l’autre ) ne se rencontre réellement statistiquement que d’autant plus rarement que cet « extrémisme » déséquilibré augmente.
Les situations réelles les plus fréquentes sont donc liées à des valeurs modérées de la « précision » des deux grandeurs conjuguées.
Et la « loi des grands nombres » se « vérifie » d’autant mieux que ce nombre d’évènements indépendants est élevé …
La « nécessité »relative est donc corrélative à une « contingence » elle aussi relative. On peut donc s’attendre raisonnablement à une « réalité » à la fois « nécessaire » et « contingente » dans des « proportions », certes variables, mais tendant en moyenne à se compenser.