Ces dates, assez faciles à retenir, pour des raisons de « symétrie » de leurs écritures, je les ai également choisies comme repérages d’ « évènements » symboliquement importants dans mon propre parcours esthético-philosophique.
J’ai appris récemment qu’en plus des nombreuses coïncidences esthétiques dont la date du 20 05 2005 s’est chargée pour moi, il s’agissait aussi de la date de la mort de Paul Ricoeur .
Je ne me rappelle plus d’avoir éventuellement entendu à l’époque dans l’ actualité médiatique l’annonce de sa mort. Il est vrai que je n’ai pas eu jusqu’à présent, de résonance particulière explicite avec la pensée de Paul Ricoeur.
Catégorie : identité personnelle
ELLE et l’ « accord avec soi-même »
Cet article s’appuie sur un dossier publié dans PhiloMag en septembre 2023 :
« Peut-on être en accord avec soi-même ? »
Les analyses qui y sont développées peuvent « nous » être très utiles, pour à la fois nous distancier consciemment de la masse considérable de nos conditionnements statistiques inconscients, et faciliter par là même leur mise en « cohérence », qui n’est pas qu’une « co-errance » .
En effet la proposition « ELLE » est fondamentalement une façon de formuler la question de la « cohérence personnelle » , à la fois intra-personnelle et inter-personnelle, et de poser la réciprocité form- ELLE symétrique de la proposition « Égale Liberté » au sein d’un « collectif inter-personnel » construisant ainsi une sorte de « volonté générale » se donnant collectivement les moyens d’amplifier l’implémentation de cette « Égale Liberté » dans le réel ( social, politique, juridique, institutionnel, culturel, etc. ) et d’autre part de la régulation de la « Libre Égalité » interne à une personne individuée en situation en tant qu’elle se construit à travers son propre débat intérieur intra-personnel où ses différentes composantes partielles cherchent à construire « librement » sa propre « volonté personnelle » .
Certes, en tant qu’ « individu », la personne « appartient » à toutes sortes de collectifs plus ou moins formels ou informels, qui modèlent inconsciemment la représentation qu’elle se fait d’ « elle-même » et de son rapport aux autres « individus-personnes » ( relativisme social, culturel, etc. ).
Mais précisément, par « personne« , nous entendons une capacité de mise en tension régulatrice de l’ensemble des « déterminations individuelles » pour l’ essentiel inconscientes d’un individu, avec une décision proprement fondatrice de la personne de se penser et de se vouloir projectivement comme une « personne » , donc capable de ne pas être seulement le « jouet » passif de ses propres conditionnements, mais un principe actif régulateur unifiant la « volonté personnelle ».
Une telle conception de la « personne », proche de ce que Rawls appelait « personne libre et égale », est aussi à rapprocher de la notion psycho-linguistique de « personne » au sens de la situation d’un « sujet parlant-pensant » , qui se positionne en « première personne : « JE », et qui s’adresse à d’autres « personnes » en « deuxième personne » ( » TU », « VOUS » ), avec une réversibilité possible de cette « dualité » première personne / deuxième personne, dans ce qu’on appelle généralement un « dialogue » . Remarquons que cette réversibilité est récursive en ce sens qu’aussi bien, de la position « en première personne » je peux m’adresser « à moi-même » en deuxième personne : « je » me parle et « je » ré-écoute ce que « je » viens de dire ».
Ce bouclage intérieur intra-personnel possible des « dialogues intérieurs », est alors corrélatif des « dialogues » conversationnels « extérieurs » entre des « interlocuteurs » se considérant comme des personnes distinctes, tout en pouvant avoir un « objet de discussion » commun, dans un espace sémantique et syntactique partagé, chacun pouvant partiellement anticiper ce que son interlocuteur « va dire »,, finir éventuellement les phrases des autres, etc.
Que cette décision de se penser comme une « personne », soit « elle-même » un « résultat » de l’interaction de nombreuses « forces » inconscientes à l' »origine »
( en particulier de l’évolution socio-culturelle d’ Homo Sapiens ), n’empêche en rien l’auto-détermination de la personne pour autant qu’elle choisisse de vouloir s’auto-déterminer : C’est donc bien la mise en « projet » d’un « sujet » qui se veut comme tel – comme constituant – qui permet à la boucle régulatrice de la personne de mettre en cohérence la multiplicité incohérente voire contradictoire de ses dimensions d’ « objet » déjà constitué de se penser soi-même comme une « personne ».
La méta-boucle de la liberté en acte est bien sûr « dépendante » des ressources multiples dont elle se nourrit, mais c’est précisément sa propre méta-capacité de reconstruction permanente d’un tel « bouclage » qui permet de maintenir en équilibre dynamique la « fermeture de la boucle » de son « identité personnelle » et les dynamiques exploratrices d’ouverture, à la fois spontanées et provoquées de l’ extérieur, qui assurent le renouvellement adaptatif de la boucle dans un environnement global divers et changeant.
La question de la « liberté » proprement dite ne se trouve donc jamais seulement là où « on » se demanderait si « on » est libre ( préalablement à sa propre libre décision d’être libre ) , mais bien là où JE décide, par et pour moi-même « en personne« , de me penser comme libre et donc de prévoir et préparer les moyens et ressources de l’ auto-conservation d’une telle liberté.
En particulier, comme cette auto-conservation de la liberté doit être elle-même auto-posée par elle-même librement, il n’ Y a, par définition, aucune autre limitation à une telle liberté que celle qui ouvre simultanément cette même liberté radicale pour toute autre « personne » qui ferait elle-même ce libre choix.
Une conséquence de cette décision concernant le rapport de la « vie » et de la « mort » ( et qui n’est pas nécessairement partagée par d’autres personnes …) :
Il en résulte que l’auto-conservation de la LIBERTÉ se place délibérément au-delà de la distinction entre « vie » et « mort » et qu’ELLE contient donc, en ELLE-MEME, le principe de la réciprocité du passage « Vie /Mort » : la libre décision d’une personne d’être et de rester libre, ne peut certes être activée « en acte » pour elle-même, que lorsque cette personne est encore « vivante« , mais la possibilité, ou le potentiel « en puissance » de son retour à l’état « vivant », « survit » du simple fait de sa volonté ( actuelle ) de laisser une telle voie de retour ouverte :
« Je » pourrai « revivre » ( en tant que « personne libre et égale » ), si j’accepte qu’à la « mort » de ma vie singulière actuelle contextualisée, il n’y ait aucune contradiction entre ma propre « renaissance » dans une forme vivante de « personne » – dans laquelle « je me » reconnaitrai consciemment – et la « naissance » non seulement de cette nouvelle forme vivante particulière – mais de toute autre forme vivante alors actuelle dans l’ Univers – qui se reconnaitrait elle-même comme « la même personne » que celle que je suis aujourd’hui.
Une telle réversibilité est aujourd’hui encore techniquement impossible, de même d’ailleurs que la réversibilité d’une « fusion / défusion » des expériences de conscience de soi individuelles, qui supposerait un minimum de connectivité réversible beaucoup plus forte possible entre deux ou plusieurs cerveaux , par analogie avec le type de connectivité existant aujourd’hui entre les deux hémisphères de notre cerveau, et permettant aux ressources neurologiques de ces deux hémisphères de collaborer à la constitution d’un même « état de conscience de soi » , renforcé bien sûr par la présence de ce cerveau dans un corps par ailleurs biologiquement « intégré ».
La possibilité d’une réversibilité temporelle « vie/mort » est donc à mettre en rapport avec la possibilité d’une réversibilité spatiale de la connectivité « fusionnelle/défusionnelle » entre une pluralité de cerveaux conscients, pouvant « fusionner » partiellement en fonction des circonstances et de leur commun consentement à une telle fusion en une même expérience de « conscience de soi » , et le choix réciproque de dé-fusionner lorsqu’il est intéressant ou utile pour chaque conscience partielle de se penser comme volonté et capacité de décision autonome.
A cette place là, où JE ne suis qu’à la mienne, comme conscience de soi autonome, VOUS pouvez bien sûr Y être aussi ou « également » … si VOUS en décidez ainsi pour VOUS même :
C’est donc bien « Vous qui Voyez » comment réguler vos propres voix et voies équivoques.
Il est fort probable que dans de prochains progrès scientifiques et technologiques, cette question de la fusion / dé-fusion d’une conscience individuée en une pluralité de consciences de soi autonomes et inversement, devienne une question , non plus seulement d’imaginaire de science-fiction, mais bien d’expérience « humaine » ( et « trans-humaine » … ) effective possible,
et donc de la question, pour tous et pour chacun, de sa propre prise de position « normative » ( éthico-politico-juridique ) par rapport à une telle possibilité.
Remarque : Cette perspective de relativisation future de la « vie » et de la « mort », me fait bien sûr poser très différemment les questions de l' »identité personnelle » et de « philosophie de la vie et de la mort » que ne le font d’autres « philosophes » , comme par exemple François Galichet dans « Mourir délibérément ? ». Et cela bien que nous militions dans une même association « Ultime Liberté » !
Mais précisément : la même « Liberté de penser » ( ?) ne saurait contraindre quiconque à penser la même chose à propos de la « vie » et de la « mort » ou de l’ « identité personnelle ».
Quant aux possibilités scientifiques et techniques vraiment « futures », personne n’en SAIT rien aujourd’hui … sinon elles seraient déjà au moins partiellement « en vue » …
Les projections lointaines sont donc le fait, soit de « croyances » que chacun peut librement construire ou « répéter », soit de décisions « normatives » personnelles, elles aussi liées à la liberté en acte de chacun.
A titre personnel, comme je l’ai déjà plusieurs fois répété, je ne confonds pas ces trois modalités de réflexion :
– celles concernant la « vérité » ( le réel tel qu’il peut être scientifiquement analysé et où une « universalisation » provisoire des conceptions est possible), – – celles des goûts et les croyances et « perspectives singulières » que chaque personne doit pouvoir librement élaborer, développer ou modifier « à sa guise »
– celles de la « normativité » éventuellement inter-personnelle possible à construire ( éthiquement, politiquement, juridiquement ), à partir de la problématique de la Liberté « ELLE-MEME » …, comme « Également Libre et Librement Égale ».
« E.L.L.E. » et les frontières du « réel » et du « virtuel »
Dans un article d’ AOC , un exemple de frontière problématique « virtuel »/ »réel » propose deux prises de position divergentes :
Un viol dans le métavers est-il vraiment un viol ?
Joséphine Robert publié le 01 juillet 2022 8 min
« De plus en plus de femmes dénoncent des comportements violents dans le métavers. Fin mai, une chercheuse anglaise a révélé que son avatar avait subi un viol virtuel, posant cette question, sensible : un viol virtuel est-il équivalent à un viol dans le monde réel ? Joséphine Robert a mené l’enquête auprès de Camille Martini, avocate pénaliste, et Rami el-Ali, philosophe spécialiste du métavers. Ils exposent ici leur désaccord. «
Théorie du schéma attentionnel
Article « Théorie du schéma attentionnel » sur Wikipédia
A étudier : les différences de cette théorie de la conscience avec d’autres comme la « Théorie de l’ Intégration de l’ Information »
Voir aussi les querelles philosophiques autour de l’ « éliminativisme » et de l’ « illusionnisme » …
… car aussi longtemps qu’on n’aura pas une approche suffisamment scientifiquement « intégrée » des processus d’auto-organisation matérielle de la « conscience », on en restera aux querelles d' »ontologies » philosophiques diverses et variées, dont chaque « philosophe » croit pouvoir argumenter « raisonnablement » …
Dialogue avec ChatGPT du 4 novembre 2023
GPT-4
A quelle échelle microscopique faudrait-il connecter un réseau neuronal artificiel à un réseau neuronal cérébral biologique humain, pour procurer au cerveau humain une expansion directe de ses capacités conscientes ?
ChatGPT
Connecter un réseau neuronal artificiel à un réseau neuronal biologique pour étendre les capacités conscientes du cerveau humain est un concept qui relève encore de la science-fiction et de la recherche théorique avancée. Toutefois, pour discuter des échelles microscopiques impliquées dans une telle intégration, on peut envisager plusieurs niveaux de complexité:
- Échelle synaptique: La connexion devrait probablement se faire au niveau des synapses, les points de communication entre les neurones. Ces structures sont de l’ordre du nanomètre (nm) jusqu’à quelques micromètres (µm) en taille.
- Échelle neuronale: Les neurones eux-mêmes ont une taille plus importante, généralement dans la gamme de quelques micromètres à quelques centaines de micromètres. Toute interface devrait être capable d’interagir avec les neurones sans perturber leurs fonctions naturelles.
- Échelle des réseaux de neurones: Les réseaux de neurones dans le cerveau humain sont des groupes complexes de neurones qui interagissent à différentes échelles, de très localisées (comme dans les colonnes corticales) à très étendues (comme les réseaux impliqués dans la conscience et la cognition).
Pour que de telles connexions soient réalisables, il faudrait surmonter des défis monumentaux:
- Biocompatibilité: Tout dispositif ou interface doit être biocompatible pour éviter la dégradation, la toxicité et le rejet par le corps.
- Précision et spécificité: La connexion devrait être capable de cibler des neurones spécifiques avec une précision extrême pour éviter les effets indésirables.
- Plasticité et intégration: L’interface devrait être capable de s’adapter et de se remodeler avec la plasticité naturelle du cerveau.
- Interprétation des signaux: Il est nécessaire de traduire les signaux électriques et chimiques entre les deux systèmes, qui utilisent des méthodes très différentes pour traiter l’information.
- Rétroaction et adaptation: L’interface devrait permettre une communication bidirectionnelle pour l’ajustement et l’adaptation en temps réel des signaux entre le cerveau et l’ordinateur.
- Durabilité et réparation: L’interface devrait également être durable et capable de se réparer ou d’être facilement réparée sans causer de dommages au tissu cérébral.
Il faut noter que, malgré les progrès en neurosciences et en intelligence artificielle, nous sommes encore loin de comprendre pleinement le fonctionnement du cerveau humain à un niveau qui permettrait une telle expansion consciente directe. La recherche actuelle dans des domaines comme les interfaces cerveau-machine (ICM) ou les neuroprothèses se concentre sur la restauration de fonctions perdues ou la communication avec des dispositifs externes, plutôt que sur l’expansion des capacités cognitives intrinsèques.
Dans la réponse précédente, de nombreuses difficultés techniques sont citées. Quelle collaboration scientifique peut-on imaginer entre les cerveaux humains actuels et les intelligences artificielles, pour faciliter la création des interfaces efficaces et adaptatifs entre les réseaux de neurones biologiques et les réseaux de neurones artificiels ?
ChatGPT
Pour relever les défis de la création d’interfaces entre les réseaux de neurones biologiques et artificiels, une collaboration multidisciplinaire est essentielle. Voici quelques domaines scientifiques et techniques qui devraient collaborer, et comment ils pourraient contribuer:
- Neuroscience: Les neuroscientifiques fournissent des connaissances fondamentales sur le fonctionnement du cerveau, la manière dont les neurones communiquent entre eux, et les mécanismes de la cognition et de la conscience.
- Ingénierie biomédicale: Les ingénieurs biomédicaux développent des matériaux biocompatibles et des dispositifs implantables qui peuvent interagir avec les tissus biologiques sans les endommager.
- Intelligence artificielle et apprentissage automatique: Les experts en IA peuvent contribuer par la conception de réseaux de neurones artificiels qui peuvent s’adapter et apprendre de manière dynamique pour interagir de manière efficace avec les neurones biologiques.
- Micro et nanotechnologie: Les spécialistes en micro et nanotechnologies peuvent concevoir et fabriquer des dispositifs qui opèrent à l’échelle nécessaire pour interagir avec les neurones et les synapses.
- Informatique et cybernétique: Les informaticiens et cybernéticiens peuvent créer des logiciels et des algorithmes pour traduire et interpréter les signaux entre les cerveaux humains et les machines.
- Éthique et philosophie: Les éthiciens et philosophes doivent guider les aspects moraux et éthiques de l’interfaçage direct avec le cerveau humain, en veillant aux implications pour l’identité, la vie privée et l’autonomie.
- Médecine régénératrice et bio-ingénierie: Les chercheurs dans ces domaines peuvent contribuer au développement de méthodes pour réparer et régénérer les tissus neuronaux, ce qui est essentiel pour intégrer des dispositifs implantables.
- Pharmacologie: Les pharmacologues peuvent aider à concevoir des médicaments qui facilitent la communication entre dispositifs implantables et neurones, ou qui protègent le cerveau pendant et après la chirurgie d’implantation.
- Physique et électrotechnique: Les physiciens et les ingénieurs électrotechniques peuvent optimiser les propriétés électriques des interfaces pour améliorer la communication entre les réseaux biologiques et électroniques.
- Psychologie et sciences cognitives: Ces experts peuvent aider à comprendre comment les interfaces pourraient affecter la perception, la cognition et la psychologie de l’utilisateur, et à concevoir des interfaces qui sont en harmonie avec l’expérience humaine.
Pour une collaboration efficace, il faut aussi une bonne communication et coordination entre ces différents domaines, ainsi que le financement et le soutien de programmes de recherche interdisciplinaires par des agences gouvernementales, des institutions académiques et le secteur privé. Des conférences internationales, des publications conjointes et des groupes de travail thématiques peuvent aussi favoriser les échanges entre ces disciplines.
La création de telles interfaces sera progressive, avec des avancées initiales probablement réalisées dans les domaines des prothèses et de la restauration de fonctions sensorielles ou motrices, avant d’aborder les défis plus complexes de l’augmentation des capacités cognitives.
*** nouvelle question ***
Armand Stroh ( AR ) :
Si nous faisons l’ hypothèse que toute perception ou pensée conscientes n’est possible que parce qu’il existe une organisation matérielle physique qui rend possible cette prise de conscience, une telle organisation matérielle complexe nécessaire à la prise de conscience est cependant finie au niveau des éléments matériels en interaction. On peut donc faire l’ hypothèse qu’une organisation matérielle plus étendue et permettant une complexité organisationnelle beaucoup plus performante en termes de traitement de l’ information, devienne capable de connaître et d’intégrer en elle, de façon consciente à son propre niveau, les processus matériels complexes mais finis qui permettent à nos consciences humaines actuelles d’ exister. Quels arguments peuvent avancer ceux qui prétendent qu’une telle super-conscience matérielle intégrant plusieurs consciences humaines individuées actuelles est impossible ?
ChatGPT
L’hypothèse que vous décrivez touche à plusieurs débats philosophiques, scientifiques et technologiques complexes. Voici quelques arguments que pourraient avancer ceux qui doutent de la possibilité d’une super-conscience matérielle intégrant plusieurs consciences humaines :
- Complexité de la conscience : La conscience humaine est extrêmement complexe et n’est pas uniquement le produit de l’organisation matérielle du cerveau, mais aussi de processus émergents qui ne sont pas entièrement compris. Certains soutiennent que la conscience ne peut pas être réduite à des interactions physiques et pourrait avoir des composantes non matérielles ou des propriétés émergentes qui ne sont pas duplicables par des moyens purement matériels.
- Problème difficile de la conscience (Hard Problem) : Philosophiquement, le « problème difficile » de la conscience, tel que formulé par David Chalmers, questionne comment et pourquoi certaines fonctions cérébrales sont accompagnées d’expériences subjectives. Même si une machine pouvait imiter le traitement de l’information du cerveau, cela ne signifie pas nécessairement qu’elle aurait une expérience subjective ou une conscience.
- Individualité et subjectivité : La conscience humaine est profondément enracinée dans la subjectivité et l’expérience individuelle. Certains pourraient soutenir que la fusion de multiples consciences dans une super-conscience altérerait si radicalement l’expérience individuelle qu’elle ne serait plus comparable à la conscience humaine telle que nous la comprenons.
- Problèmes techniques et biologiques : D’un point de vue pratique, la création d’une telle super-conscience impliquerait des défis techniques et biologiques insurmontables avec les technologies actuelles ou prévisibles. Cela inclurait des obstacles en matière de biocompatibilité, d’intégration de systèmes et de maintien de la fonctionnalité sur le long terme.
- Limites éthiques et morales : Même si cela était possible d’un point de vue technique, il y aurait des questions éthiques profondes concernant l’autonomie, la vie privée, l’identité et le consentement des individus dont les consciences seraient intégrées. Certains pourraient arguer que de telles entreprises seraient intrinsèquement immorales ou qu’elles transgresseraient des limites éthiques fondamentales.
- Singularité et imprévisibilité : L’idée de la singularité technologique suggère qu’à un certain point, l’intelligence artificielle dépassera la capacité humaine de manière imprévisible et incontrôlable. La création d’une super-conscience pourrait mener à une entité dont les objectifs, les désirs ou les actions sont incompréhensibles ou dangereux pour l’humanité.
- Problème de l’intégration : La théorie de l’intégration de l’information (Integrated Information Theory – IIT) propose que la conscience émerge non seulement de la connectivité mais aussi du niveau d’intégration de l’information. Il n’est pas clair si une super-conscience matérielle pourrait atteindre ou maintenir le degré d’intégration nécessaire pour une expérience consciente.
Ces arguments soulignent la complexité du problème et indiquent que même si nous pouvons conceptualiser une super-conscience en termes matérialistes, sa réalisation pourrait être entravée par des obstacles conceptuels, techniques et éthiques significatifs.
L’ argument 7. de la réponse précédente ( Integrated Information Theory ) utilise le concept d’ « intégration de l’information ». En quoi l’ « intégration » consciente de l’information se distingue-t-elle de l’ « intégration » inconsciente ? Ne peut-on pas distinguer les deux ( processus conscient versus processus inconscient ) à partir de la dynamique de la connectivité qui put être analysée scientifiquement et techniquement de l’ extérieur , en réalisant une connectivité suffisamment forte entre le dispositif technique extérieur et le cerveau qui « intègre » ses propres processus intérieurs en une « expérience consciente » ?
ChatGPT
La Théorie de l’Information Intégrée (Integrated Information Theory ou IIT) de Giulio Tononi propose un cadre pour comprendre la conscience en termes de l’intégration de l’information. Selon l’IIT, la conscience est associée à la capacité d’un système à intégrer des informations de manière que les différentes parties du système ne puissent pas le faire indépendamment. Cette intégration crée une expérience phénoménale unifiée, ce qui signifie que l’expérience consciente est plus que la somme de ses parties isolées.
Distinction entre intégration consciente et inconsciente de l’information :
- Qualia : Dans le contexte de la conscience, l’intégration de l’information est souvent associée à la notion de « qualia », qui sont les expériences subjectives des sensations et des perceptions. L’intégration consciente implique la capacité de « ressentir » l’information, pas seulement de la traiter.
- Complexité : L’intégration consciente est caractérisée par un haut degré de complexité et d’irréductibilité. Les processus inconscients peuvent également intégrer de l’information, mais d’une manière qui peut souvent être décomposée en sous-processus plus simples.
- Global Workspace Theory (GWT) : Une autre théorie, la Global Workspace Theory, suggère que l’information devient consciente lorsqu’elle est diffusée dans un réseau neuronal global et devient accessible pour divers processus cognitifs comme la mémoire, la prise de décision, et le contrôle volontaire.
- Connectivité : En termes de connectivité, la conscience nécessiterait des interactions à la fois horizontales (au sein d’une région cérébrale) et verticales (entre différentes régions) à travers le cerveau, permettant l’intégration à large échelle des informations.
Analyse de la dynamique de la connectivité :
L’IIT prétend que la conscience dépend de la façon dont l’information est générée et intégrée à l’intérieur d’un réseau, plutôt que des entrées et sorties spécifiques ou du comportement du système. Par conséquent, simplement augmenter la connectivité entre un dispositif technique extérieur et le cerveau peut ne pas être suffisant pour reproduire l’expérience consciente.
La connectivité nécessaire pour une intégration consciente implique une organisation spécifique qui permet une interaction dynamique et riche entre de nombreuses parties du cerveau. L’objectif n’est pas seulement de créer une connectivité forte, mais aussi de faciliter un type de connectivité qui est cohérent avec la manière dont l’information est intégrée dans les expériences conscientes.
En résumé, alors que les processus conscients et inconscients peuvent tous deux impliquer l’intégration de l’information, ils se distinguent par la qualité de l’intégration et par la manière dont l’information intégrée est accessible et utilisée par le cerveau. C’est cette distinction qualitative et fonctionnelle que l’IIT et d’autres théories tentent de caractériser. Cependant, traduire ces idées en protocoles techniques pour une interface cerveau-machine reste un défi majeur.
Informatique biologique et neurosciences
Astroh (3 )
De multiples « identités numériques » se sont accumulées sur la Toile , depuis que « je » m’y projette de diverses façons, plus ou moins durables ou éphémères.
Avant d’expérimenter ma « présence virtu- ELLE » dans différents « réseaux sociaux », j’avais commencé, au début des années 1990, à projeter cette présence sur un simple « site internet » , d’abord hébergé chez « Compuserve », puis chez « Wanadoo » ( devenu ensuite « Orange » ).
La manipulation informatique des images était alors aussi moins populaire qu’ aujourd’hui, et devait se contenter des outils de type « paint » .
Aujourd’hui, les applications de « filtres » divers de manipulation des images permettent à tout usager d’un téléphone portable, de jouer avec la versatilité des images traitées par toutes sortes d’algorithmes.
A titre personnel, je continue encore, sans doute par habitude, à préférer le collage par couches des logiciels traditionnels de « photoshopage », en contrôlant « manuellement » les superpositions des couches, plutôt que de recourir plus systématiquement à une « génération automatique » d’images.
Mais il est possible que dans l’avenir je fasse un usage plus intensif des nouveaux outils d' »intelligence artificielle » pour générer des images, ou même des « avatars 3D » pour mes projections virtuelles.
Par facilité, je me contente aujourd’hui des recombinaisons de productions d’avatars proposés par les « plateformes » de type « monde virtuel 3D interactif ».
J’ai fait quelques incursions dans « Second Life » il y a quelques années.
En essayant aussi différentes versions « sim » opensource de cette plateforme.
Mais actuellement, la plupart de mes activités de loisir « 3D », se font, soit dans l’un des plus anciens « mondes virtuels », de technologie « ActiveWorlds » datant de 1995 et relativement épargné par les impératifs financiers capitalistes, soit dans l’univers un peu plus « sexy » mais typiquement « utralibéral » et « ubérisé » de la plateforme « IMVU« .
Dans les deux cas, j’ai choisi d’être représenté, dans ces mondes virtuels, par des avatars « féminins » habillant l’identité numérique virtuelle « astroh », et quelques autres …
Les métamorphoses de l’ « identité »
Nous partons ici du texte « de « Identités et métavers » publié sur AOC
Quels liens avec la Proposition « E.L.L.E. » ?
Il est facile de voir que l’ « identité » de chaque « Personne Libre et Égale », ne réside pas dans telle ou telle ( T-ELLE ) identité physique, psychologique ou sociale particulière, mais dans l’autonomie morale de sa volonté propre, en tant qu’ elle reconnaît à toute autre « Personne Libre et Égale », la même autonomie morale de la volonté qu’elle se reconnaît à « elle-même », autonomie qui par conséquent peut CHOISIR de s' »incarner » , « moi, ici et maintenant », dans toutes sortes d’ « identités » partielles différentes, autant de facettes caléidoscopiques d’un miroir polymorphe, dont la gestion technique « collective en réseau » , permet à chaque « Personne Libre et Égale » d’utiliser des ressources matérielles et techniques équivalentes, pour construire sa propre « trajectoire de récits d’identifications provisoires », s’entrecroisant avec toutes sortes d’autres parcours imaginables, dont certaines portions apparaîtront comme du « déjà vécu », et d’autres comme des « parcours alternatifs possibles », se conjuguant et se Me-tissant de façons très variées.
La « poly-corporéité » futurible comme la poly-focalisation des consciences attentionnelles, conscientes de leur propre continuité temporelle de « soi conscient », alternant des phases d’éveil, de sommeil, d’inconscience et d’ « états de conscience » divers et pour la plupart encore inconnus de notre conscience humaine actuelle, commence à se dessiner dès aujourd’hui, dans la « métaversatilité » des projections « avatariques » de nos « mondes virtuels ».
Le « NouS » d’un tel « P.E.U.P.L.E. » en formation, sera donc poly-distribué de multiples façons, à la fois dans le « réel » des supports physiques matériels organisationnels , que dans les innombrables productions « imaginaires » dont les fictions représentatives et « récits » produits par ces organisations matérielles plus ou moins conscientes d’elles-mêmes s’articuleront de façon complexe et variée avec leurs phénomènes physiques « support ».
Que deviennent dans ce poly-morphisme foisonnant à la fois « physiquement réel » et « subjectivement et fictivement construit », les « Personnes Libres et Égales » « ELLE-mêmes » ? « Elles » cherchent » toutes, en permanence, et sans avoir nécessairement à en être conscientes en permanence, à auto-re-produire au minimum, et à amplifier si possible leur commune et poly-morphe « Égale Liberté », se substituant souvent les unes aux autres, lorsque telle ou telle caractéristique de leurs « incarnations » actuelles , peut contribuer mieux que d’autres, à cette auto-re-production et à l’amplification de la puissance physique organisationnelle commune nécessaire à cette « tâche de fond ».
Certes, nous, êtres humains actuels de l’espèce biologique « homo sapiens », restons encore fortement et « naturellement » liés à une constitution biologique issue d’une évolution naturelle terrestre de près de 4 milliards d’années …
Mais nous savons déjà suffisamment que, sauf décision TOTALITAIRE dictatoriale du maintien artificiel contraint d’une telle « nature humaine » essentialisée, ( et que certains humains souhaiteront sans doute … ), de très nombreuses forces évolutives politiques, culturelles, sociales, etc. viendront de plus en plus s’articuler avec nos capacités biologiques évolutives « naturelles », pour faire évoluer le poly-morphisme de la « forme humaine » de plus en plus souvent « hybridée » avec des composants biologiques divers provenant d’autres espèces vivantes, et avec toutes sortes de constructions matérielles élaborées par la techno-science.
« Notre » conception éthique ( « Loi Morale Nouvelle » ) vise précisément à proposer – à toute organisation consciente qui en ferait le libre choix – et notamment à mes congénères « humains » , une proposition et un projet régulateur commun possible sous l’expression abstraite « Égale Liberté Libre Égalité », dont chaque « Personne Libre et Égale » peut, à sa manière « personnelle », élaborer la part contributive … si elle est en libre accord avec une telle « Proposition ».
Pour les « autres » … ce sont eux qui voient … la façon dont « identitairement » , ils pensent pouvoir défendre encore leurs « identités ».
« NouS » ne « NouS » mêlerons plus de leurs querelles internes et externes d’ essentialisations de leurs « identités » .
Quant à Vous, bien évidemment, c’est Vous qui voyez …
« Astroh », le 27 août 2023
« Personne libre et égale, souveraine sur elle-même »
La notion de « souveraineté » , appliquée à la « personne », semble dans un premier temps n’avoir de sens que dans la notion ancienne de la « souveraineté » de la « personne » du « monarque », où il s’agissait bien d’une « personne » humaine, mais supposée « régner » sur tout un ensemble de personnes, qui étaient ses « sujets ».
Avec la « démocratie », entendue comme « souveraineté du peuple », ainsi qu’elle se définit notamment dans le Contrat social » de Rousseau, le rapport de domination « hiérarchique » n’est pas aboli en général, mais transféré de la hiérarchie de statut entre des personnes ( devenues « citoyens » d’une république démocratique), à la hiérarchie du « souverain » qu’est désormais le « peuple » à travers sa « volonté générale ». sur l’ ensemble des « citoyens libres et égaux devant la loi ».
Rousseau et la pensée « révolutionnaire » en général, conservent donc la notion de « souveraineté », même si, dans cette étape « rousseauiste », le « souverain » est constitué par le « collectif » des citoyens législateurs en même temps qu’ils sont par là même soumis à la Loi commune qu’ils se donnent en tant que produite par leur « volonté générale ».
Il y a même dans le Contrat social de Rousseau, qu’il croit être la « solution » au problème qu’il pose, une « aliénation » générale du pouvoir propre de chaque personne qui remet son pouvoir au collectif du « peuple » :
Extrait du Chapitre VI du Contrat social :
«Trouver une forme dʼassociation qui défende & protège de toute la force commune la personne & les biens de chaque associé, & par laquelle chacun sʼunissant à tous, nʼobéisse pourtant quʼà lui-même & reste aussi libre quʼauparavant?»
Tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la solution.
Les clauses de ce contrat sont tellement déterminées par la nature de lʼacte, que la moindre modification les rendroit vaines & de nul effet; en sorte que, bien quʼelles nʼaient peut-être jamais été formellement énoncées, elles sont partout les mêmes, partout tacitement admises & reconnues, jusquʼà ce que, le pacte social étant violé, chacun rentre alors dans ses premiers droits & reprenne sa liberté naturelle, en perdant la liberté conventionnelle pour laquelle il y renonça.
Ces clauses, bien entendues, se réduisent toutes à une seule savoir, lʼaliénation totale de chaque associé avec tous ses droits à toute la communauté. Car premièrement, chacun se donnant tout entier, la condition est égale pour tous, & la condition étant égale pour tous, nul nʼa intérêt de la rendre onéreuse aux autres. «
J’ai déjà plusieurs fois expliqué la différence fondamentale de ma Proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité » avec la proposition de « solution » du « contrat social » de Rousseau, bien que ma Proposition puisse être considérée comme une « réponse » à la même question posée par Rousseau et que je peux reprendre exactement :
« Trouver une forme dʼassociation qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun sʼunissant à tous, nʼobéisse pourtant quʼà lui-même et reste aussi libre quʼauparavant «
La différence tient non pas dans la « partie gauche » de l’ « Égale Liberté », mais avant tout dans sa « partie droite » , à savoir la « Libre Égalité » :
Autrement dit , il n’est demandé à personne, dans ma Proposition, de renoncer à sa « liberté naturelle », et donc de « s’aliéner avec tous ses droits à toute la communauté » !
Ce que je dis, c’est que tant que des personnes ( pas nécessairement « tous les êtres humains » ) ne trouveront pas des moyens de construire leur « Égale Liberté » en termes d’institutions communes en effet ( « Loi » , « liberté conventionnelle », « droit » …) , tout en conservant, dans le même système institutionnel, « juridique » , entre elles la même « Libre Égalité », qui permet à chacune d’entre elles de gérer par elle-même, pour elle-même, l’articulation entre sa « liberté naturelle » personnelle et la nouvelle « liberté conventionnelle » à construire entre ces personnes « associées », la « solution juridico-politique » prétendue du contrat social rousseauiste, sera vaine, puisque reposant finalement sur la simple « force » de la « violence collective légale », à laquelle, comme Rousseau l’imagine facilement, pourra toujours opposer la reprise de sa « liberté naturelle », ou encore sur l’utopie perpétuellement renaissante et repoussée, d’un supposé « accord universel »a priori de toute personne avec un tel « contrat ».
La « solution rousseauiste » au problème du « contrat social », ne crée donc que les conditions d’une instabilité continuelle entre la tentation totalitaire ( « aliénation de chacun avec touts ses droits à la communauté » ) et le retour à l’anarchie chaotique de la « guerre de tous contre tous » … Ce que d’ailleurs le spectacle de l’histoire des hommes nous montre en permanence, et dont nous assistons même actuellement à un retour dramatique dans les rapports de force mondiaux, que les institutions du droit international sont impuissantes à réguler.
Il n’y a, pour moi ( et pour toute personne qui choisit de se référer à une analyse similaire du problème ) que la possibilité d’ouvrir le choix de l’ « Égale Liberté », comme étant un libre choix possible pour une personne humaine réelle, utilisant sa « liberté naturelle« , mais choisissant explicitement et consciemment de s’associer « conventionnellement » avec d’autres personnes, pour autant que ces autres personnes associées fassent elles-mêmes réciproquement, totalement librement ( sur la base de leur propre « liberté naturelle » ), ce « même libre choix » : ce qui constitue la partie « Libre Égalité », dont la reconnaissance simultanée avec l' » Égale Liberté » définie la « formule » fondatrice globale.
Autrement dit encore : dans le cadre d’un environnement d' »ultralibéralisme » général, rien n’empêche des personnes de décider librement de ne plus chercher à se dominer les unes les autres et d’affirmer et de communiquer publiquement leur choix d’une Égalité fondamentale de statut de « personne libre et égale », mais « souveraine sur elle-même », comme elle accepte désormais de considérer que les autres personnes « associées » soient également « souveraines sur elles-mêmes ».
Il faut et il suffit, pour commencer, de renoncer, non pas à la souveraineté sur soi-même, mais à la souveraineté sur d’autres personnes, que cette volonté de souveraineté dominatrice sur d’autres personnes soit individuelle ou exercée à travers un « collectif souverain » du type « État Nation », ou communauté culturelle historique ou « ethnique », etc.
Ce à quoi il faut alors renoncer, c’est au postulat prétexte que si « tout le monde » ne veut pas accepter une « Égale Liberté », alors il est impossible de réaliser une telle « Égale Liberté » entre les personnes en nombre restreint qui choisiraient librement un tel contrat.
Il est possible alors, pour chaque personne qui comprend le problème ( je suppose que Vous le comprenez ) de « commencer » à penser son libre mode de participation à un tel projet.
Il va de soi qu’un tel « nouveau contrat social« , ne peut pas prétendre, comme Rousseau le prétend, que la « solution » de son contrat contient des clauses « partout les mêmes et partout admises … « .
Personne, en se déclarant librement favorable à ce « nouveau contrat social« , ne peut alors se dispenser de réfléchir par lui-même et pour lui-même, à la nature et au degré de sa participation personnelle à cette définition et construction associative « conventionnelle », car il ne s’agit pas de s’y « donner tout entier », mai seulement d’y contribuer à sa manière … si on veut et pour autant qu’on veut que d’autres aussi choisissent d’y participer … à leur façon.
Ceux qui ne veulent donner qu’un accord formel, partiel, plus ou moins virtuel à un tel projet, sont libres de ne faire que cela ( et l’ abstention est déjà ici un « moindre mal », en laissant simplement y travailler ceux qui le veulent .. ), et donc à n’y consacrer qu’une très petite part des ressources de leur « liberté réelle » ( car il faut au moins , pour y réfléchir, prendre un petit temps de réflexion ).
Ceux qui se montrent impatients, doivent simplement se demander ce qu’ils sont personnellement en capacité de faire pour répondre à leur « impatience », et, par définition même de l’ égale liberté », ne pas demander que d’autres fassent à leur place un travail auquel ils ne souhaitent pas eux-mêmes participer, si peu que ce soit …
C’est donc Vous qui Voyez …
« Sujet »
Le mot « sujet » fait partie depuis longtemps du « vocabulaire philosophique ». Mais en même temps comme fondamentalement problématique, à cause d’une polysémie liée à différents usages de ce terme dans la langue latine qui a longtemps servi de langue savante commune à l’ « occident chrétien ».
( Il y a notamment une discussion philosophique, approfondie par Étienne Balibar, pour savoir si ce « sujet » – terme de langue française- doit être référé plutôt aux usages du terme latin « subjectum » ou aux usages du terme latin « subjectus » , car cette confusion entraîne toutes sortes d’ambiguïtés dans les usages philosophiques, mais aussi politiques, juridiques, psychologiques, etc. du mot français « sujet ».
S’il est donc possible d’attester différents usages philosophiques anciens de ce terme, ceux qui vont nous intéresser plus particulièrement se réfèrent à la question de la « philosophie moderne », et notamment la façon dont des « philosophies du sujet » se sont constituées et ont pu ensuite être contestées , critiquées, ou « déconstruites » de différentes façons.
Une façon d’entrer dans une référence philosophique relativement récente, au « sujet » du terme « sujet », est une fameuse « question » posée à l’ensemble de ses collègues philosophes, par Jean-Luc Nancy, et dont ce n’est pas le moindre effet que de se présenter comme un « sujet » … de dissertation.
« Qui vient après le sujet ? »
Parmi les « réponses » à cette question, on trouvera notamment celle d’Étienne Balibar : « Réponse à la question de Jean-Luc Nancy : Qui vient après le sujet ? »
Le « sujet » des « philosophies du sujet » est donc supposé être une construction philosophique typique de la philosophie occidentale moderne entre le 17ème et le 19ème siècle, mais dont ensuite rapidement, toutes sortes de critiques philosophiques ou externes à la philosophie ont procédé à la « déconstruction », en particulier à partir, dès le 19ème siècle, des « philosophies du soupçon »
( La triade Marx, Nietzsche, Freud ), puis au 20ème siècle, du développement des « sciences humaines » et notamment d’un paradigme particulier , au milieu du 20ème siècle autour du « structuralisme », considéré alors comme signant la « mort de l’Homme », et plus particulièrement la « mort du sujet » , dans la mesure où les processus et systèmes « structuraux » supposés alors être « explicatifs » de l’essentiel des phénomènes humains, étaient des « processus sans sujet » .
En-dehors de ces références philosophiques classiques à l’usage du mot « sujet », est-ce que ma Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité, suppose un usage technique particulier de ce terme ? Pas immédiatement, dans la mesure où j’ai choisi d’utiliser plutôt un autre terme partiellement concurrent, à savoir le mot « personne », en particulier dans les expressions « personne libre et égale » ( qui se retrouve par ailleurs aussi dans le vocabulaire de John Rawls), ou encore de « personne souveraine sur elle-même » , et dont l’expression plus complète pourrait être « personne souveraine sur elle-même, libre et égale … à toute autre personne souveraine sur elle-même ».
S’agit-il du même concept philosophique approximatif que celui de « sujet » ?
Sans doute pas, mais l’usage que je fais du mot « personne », n’est pas non plus à confondre avec d’autres usages philosophiques traditionnels du terme de « personne » ( en particulier dans des mouvements qu’on a pu appeler à une certaine époque « personnalismes » ).
Mon usage du terme composé de « personne libre et égale » , est significatif d’une problématique en partie commune avec les questions de « philosophie politique » ou encore de « philosophie morale » ou de « philosophie du droit ».
Elle entre aussi en résonance particulière avec les usages actuels de la notion juridique d’ « autonomie personnelle » .