Existe-t-il un équivalent de l’ algorithme de rétropropagation dans le fonctionnement des réseaux de neurones biologiques naturels ? Comment les modifications des coefficients synaptiques de la périphérie sensorielle ou motrice peuvent-elles remonter vers les zones cérébrales associatives centrales ?
ChatGPT
L’équivalent direct de l’algorithme de rétropropagation dans les réseaux neuronaux biologiques reste un sujet de débat et de recherche dans le domaine des neurosciences et de l’intelligence artificielle. La rétropropagation, telle qu’elle est utilisée dans les réseaux de neurones artificiels, est un moyen efficace de mettre à jour les poids et les biais dans un réseau pour minimiser la différence entre la sortie désirée et la sortie réelle. Cependant, plusieurs différences clés existent entre les réseaux neuronaux artificiels et biologiques.
Complexité des Neurones Biologiques : Les neurones biologiques sont beaucoup plus complexes dans leur fonctionnement que leurs homologues artificiels. Ils impliquent des processus dynamiques, des signaux chimiques, et une variété de types de synapses, rendant la modélisation précise difficile.
Plasticité Synaptique : Dans les réseaux de neurones biologiques, la plasticité synaptique est un mécanisme clé par lequel les connexions entre les neurones (synapses) se renforcent ou s’affaiblissent en réponse à l’activité neuronale. Des règles comme la plasticité dépendante du temps de l’activité (STDP) semblent jouer un rôle dans l’ajustement des connexions synaptiques, mais le processus exact et sa relation avec la rétropropagation restent incomplètement compris.
Propagation de l’Erreur : La rétropropagation dans les réseaux neuronaux artificiels implique le calcul précis et la propagation des erreurs du résultat final vers les couches d’entrée. Dans le cerveau, il n’est pas clair comment ou si une telle propagation précise de l’erreur se produit. Certaines théories suggèrent que des mécanismes comme la modulation neuromodulatoire pourraient jouer un rôle similaire à la rétropropagation en ajustant l’efficacité synaptique sur la base des signaux globaux d’erreur ou de récompense.
Réseaux de Neurones Artificiels vs Biologiques : Il est également important de noter que les réseaux de neurones artificiels sont souvent conçus avec des objectifs et des contraintes différents de ceux des systèmes biologiques, notamment en termes d’efficacité computationnelle et de capacité à être formés et ajustés avec des ensembles de données spécifiques.
En résumé, bien qu’il n’y ait pas d’équivalent direct et précis de la rétropropagation dans les réseaux de neurones biologiques, la recherche continue d’explorer comment les principes de l’apprentissage et de l’adaptation dans les systèmes biologiques peuvent éclairer et être intégrés dans les modèles computationnels. Les mécanismes comme la plasticité synaptique, la modulation neuromodulatoire, et d’autres formes d’apprentissage et d’adaptation synaptique sont des domaines actifs de recherche tentant de combler le fossé entre les systèmes biologiques et artificiels.
Il est étonnant, dans le contexte actuel des débats sur l’ I.A. , qu’on n’ invoque à ce propos que « les deux voies », celle du traitement symbolique et celle du connexionnisme ( l’ I.A. actuellement en expansion avec ses algorithmes d’ apprentissage ). Pourtant, dès les années 2000, des recensions à ce sujet faisaient allusion à un troisième voie, celle de la « vie artificielle » ou encore de l' »énaction » pour reprendre un terme proposé par Varela.
Comme exemple de la présentation « grand public » actuelle, on peut lire dans l’ article de Philomag : « Dès les années 1940, la cybernétique crée des ponts entre humains et machines : ils sont tous deux réductibles à des « mécanismes d’information et de contrôle ». De là naissent deux grands mouvements. Le symbolisme réduit l’intelligence à un ensemble d’opérations logiques pour convertir les fonctions de l’esprit en algorithmes spécifiques. Le connexionnisme, lui, recopie le fonctionnement cérébral en faisant passer un signal d’entrée dans un réseau mouvant de « neurones formels ». Pour García, ces deux voies forment une dialectique que nous n’avons jamais quittée. Le connexionnisme, mis de côté dans les années 1980, est revenu récemment avec l’apprentissage profond. La voie symbolique se referme mais certains rêvent déjà de « réconcilier » ces « sœurs ennemies ».
Alors pourquoi cet « oubli »? Ne serait-ce pas parce qu’il est encore facile aujourd’hui d’opposer les deux formes de l’ I.A. ( Symbolique et connexionniste ) aux capacités supposées tout à fait originales de l’intelligence humaine ?
Pourtant, l’essentiel de ces caractéristiques distinctives entre l’intelligence humaine incarnée et située et les I.A. actuelles est précisément lié au fait que les comportements « intelligents » sont d’abord incarnés dans des organismes vivants, dont une évolution de quelques milliards d’années dans un contexte de nécessaire survie a modelé les innombrables formes adaptatives. C’est donc dans cette direction de l’articulation des diverses formes d’ « intelligence artificielle » avec l’organisation biologique du vivant , qu’elle soit d’origine « naturelle » ou modulée « artificiellement » par les projets conscients des êtres humains, qu’il faudrait réfléchir dès maintenant la question de l’ « intelligence artificielle ».
Peut-on faire une liste simple et exhaustive des principes fondamentaux de la DUDH, et dont les 30 articles pourraient être formellement déduits ? Ou bien ces articles contiennent-ils des éléments normatifs hétérogènes non déductibles d’une liste finie de principes fondamentaux ?
ChatGPT
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) est un document fondamental dans l’histoire des droits humains, adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1948. Bien qu’elle soit composée de 30 articles, les principes sous-jacents à la DUDH peuvent effectivement être résumés en un nombre restreint de principes fondamentaux. Voici une tentative de synthèse de ces principes fondamentaux :
Dignité humaine inaliénable : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ce principe de dignité humaine est le fondement de tous les autres droits et libertés énoncés dans la DUDH.
Non-discrimination : Chaque individu a droit à tous les droits et libertés énoncés dans la DUDH, sans distinction d’aucune sorte, comme la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l’opinion politique ou autre, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation.
Droits civils et politiques : Il s’agit des droits associés à la liberté individuelle, tels que la liberté de pensée, de conscience, de religion, d’expression, d’association et de réunion, ainsi que le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité personnelle.
Droits économiques, sociaux et culturels : Ces droits incluent le droit au travail, à l’éducation, à la santé, à un niveau de vie suffisant, et à la participation à la vie culturelle.
Solidarité et droits collectifs : La DUDH reconnaît également l’importance de la communauté et des droits collectifs, tels que le droit à un ordre social et international dans lequel les droits et libertés énoncés dans la Déclaration peuvent être pleinement réalisés.
Droit à un recours effectif : Toute personne dont les droits énoncés dans la Déclaration sont violés a droit à un recours effectif devant les tribunaux nationaux compétents.
Interdépendance et indivisibilité des droits : Tous les droits énoncés dans la DUDH sont interdépendants et indivisibles, ce qui signifie qu’ils doivent être traités dans leur ensemble, et que la réalisation d’un droit peut dépendre de celle des autres.
Bien que cette liste ne couvre pas exhaustivement chaque article de la DUDH, elle en résume les principes fondamentaux. Cependant, il est important de noter que les articles de la DUDH contiennent des nuances et des spécificités qui ne peuvent être entièrement capturées par une liste de principes généraux. Certains articles peuvent incorporer des éléments normatifs qui ne sont pas directement déductibles d’un principe fondamental unique, mais qui reflètent plutôt une combinaison de ces principes ou des considérations contextuelles spécifiques.
Question 2 :
Beaucoup d’ analystes considèrent que la notion de « dignité humaine » est un concept flou, dont le sens ne peut être précisé que par son usage dans des contextes juridiques divers et éventuellement contradictoires. Comment un concept aussi flou peut-il servir, comme vous le proposez, de « fondement de tous les autres droits et libertés énoncés dans la DUDH » ?ChatGPT
Votre question soulève un point critique concernant le concept de dignité humaine dans le contexte des droits humains et son rôle dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Il est vrai que la dignité humaine est souvent considérée comme un concept flou ou abstrait, et son interprétation peut varier considérablement selon les contextes culturels, juridiques et philosophiques. Cependant, malgré cette imprécision, la notion de dignité humaine joue un rôle central dans la compréhension et l’application des droits humains pour plusieurs raisons :
Fonction symbolique et unificatrice : La dignité humaine sert de principe unificateur qui sous-tend la conception des droits humains. Elle agit comme un idéal moral qui guide l’interprétation et l’application des droits spécifiques énoncés dans la DUDH. En dépit de son caractère abstrait, elle fournit une base philosophique commune pour l’affirmation des droits humains.
Flexibilité interprétative : Le caractère quelque peu flou de la dignité humaine permet une certaine flexibilité dans son application à des contextes variés. Cela peut être vu comme une force, car elle permet aux différents systèmes juridiques et cultures de l’interpréter d’une manière qui soit compatible avec leurs propres traditions et valeurs, tout en adhérant à un principe universel.
Point de départ éthique : La dignité humaine sert de point de départ éthique pour raisonner sur ce qui devrait être considéré comme un droit humain. Elle encourage une réflexion sur la manière dont les individus devraient être traités non seulement en vertu de la loi, mais aussi en vertu de principes moraux plus larges.
Développement jurisprudentiel : Dans la pratique juridique, la dignité humaine agit comme un concept à partir duquel les tribunaux peuvent développer des interprétations plus précises et contextuelles des droits humains. Bien que floue, elle offre un cadre de référence pour l’analyse et la décision judiciaire.
Évolution et adaptabilité : La conception de la dignité humaine peut évoluer avec le temps, ce qui permet aux droits humains de rester pertinents et applicables dans des contextes sociaux, économiques et technologiques changeants.
En résumé, bien que le concept de dignité humaine soit abstrait et sujet à différentes interprétations, il joue un rôle crucial dans la fondation des droits humains en offrant un principe moral central et unificateur. Sa flexibilité permet une application adaptée à différents contextes, tout en fournissant un cadre éthique pour guider l’élaboration et l’interprétation des droits spécifiques.
S’il y a une « marche » que je peux soutenir, en ces temps troublés, ce n’est évidemment pas un quelconque parti pris en faveur d’une position « nationaliste » belliqueuse quelle qu’elle soit, mais bien celle qui propose une « autre voie » que le soutien inconditionnel d’une « famille », d’une « nationalité », ou d’une « identité culturelle » quelconque …
Je soutiens donc plutôt que tout autre « ralliement », un mouvement comme celui de la marche pour la paix du 19 novembre, avec sa volonté de se placer au-dessus des parties en conflit.
Mais la question alors posée, au delà du « silence » et du « drapeau blanc », sera celle de la constitution effective, en un sens juridique et politique plus fort, d’une modalité universalisable de nouveau contrat « humaniste » qui puisse être co-institué par toutes ces personnes qui choisissent librement ( … bien que poussées par l’horreur des évènements ), de placer leurs valeurs de référence pour un avenir possible au-dessus de leurs affiliations d' »origines » identitaires supposées.
La question notamment reste posée : Pourquoi le slogan « Liberté Égalité Fraternité », et plus précisément l’ article 1 de la Déclaration Universelle des Droits Humains ( « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité » ) , n’a-t-il et n’est-il toujours pas capable de se traduire plus fortement dans la réalité des relations humaines individuelles et collectives ?
Un processus de « dialogue » avec « ChatGPT » peut nous amener à éclairer certains points d’une telle question :
Pourquoi la Déclaration Universelle des Droits Humains de 1948 n’ arrive-telle pas à s’incarner plus fortement dans la réalité des relations sociales, économiques et politiques humaines ?
ChatGPT
Votre question soulève un point crucial concernant l’impact de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) de 1948 sur les réalités sociales, économiques et politiques mondiales. Plusieurs raisons expliquent pourquoi cette déclaration, malgré son importance symbolique et juridique, rencontre des difficultés à s’incarner pleinement dans la réalité quotidienne.
Différences culturelles et politiques : Les conceptions des droits humains peuvent varier considérablement d’une culture à l’autre, et certaines sociétés ou gouvernements peuvent ne pas partager ou valoriser les principes énoncés dans la DUDH. Ces différences entraînent des interprétations et des applications diverses des droits humains.
Manque de mécanismes d’application efficaces : La DUDH est un document normatif qui établit des principes, mais elle ne possède pas de mécanismes d’application contraignants. Les Nations Unies et d’autres organisations internationales peuvent faire des recommandations ou imposer des sanctions, mais elles ont souvent du mal à faire respecter ces droits de manière cohérente et efficace, surtout face à des États souverains.
Conflits d’intérêts politiques et économiques : Les intérêts économiques et politiques des États peuvent entrer en conflit avec les principes des droits humains. Par exemple, les considérations économiques ou les relations diplomatiques peuvent conduire des pays à ignorer les violations des droits humains dans d’autres États.
Problèmes de sensibilisation et d’éducation : La sensibilisation et l’éducation aux droits humains sont inégales à travers le monde. Beaucoup de personnes ne connaissent pas leurs droits ou les moyens de les revendiquer, ce qui rend difficile la mise en œuvre de la DUDH au niveau local.
Instabilité et conflits : Dans les régions déstabilisées par des conflits, des troubles politiques ou des catastrophes naturelles, les droits humains sont souvent les premiers à être compromis. Dans ces contextes, la mise en œuvre de la DUDH est particulièrement difficile.
Résistance au changement : La mise en œuvre des droits humains implique souvent des changements dans les structures de pouvoir existantes, ce qui peut rencontrer une forte résistance de la part de ceux qui détiennent le pouvoir.
En tant qu’enseignant retraité en philosophie et sciences humaines, vous avez sans doute une perspective profonde sur ces défis et sur la manière dont la philosophie de la liberté peut éclairer notre compréhension de ces enjeux. La DUDH reste un idéal vers lequel de nombreux individus et sociétés tendent, mais sa pleine réalisation est un processus complexe et en constante évolution.
Deuxième question :
Plusieurs des points de résistance à la mise en œuvre de la DUDH que vous signalez font allusion à l’obstacle constitué par les conflits entre des « États souverains ». Ne serait-il pas possible de redéfinir la DUDH en précisant que la souveraineté des États , mais aussi des « peuples » ne peut en aucun cas légitimer une violation des droits humains individuels ? Et que désormais seuls les collectifs humains qui acceptent de respecter ces droits d’égale liberté des personnes pourront être reconnus par le droit commun aux êtres humains. Ceci impliquerait que la redéfinition de cette Nouvelle DUDH, soit confiée, non aux « États souverains » actuels, mais à l’ensemble de toutes les personnes humaines qui seraient librement en accord avec ces nouveaux « droits humains fondamentaux ».
ChatGPT
Votre suggestion propose une révision radicale de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) en insistant sur la primauté des droits humains individuels par rapport à la souveraineté des États et des peuples. Cette idée reflète un idéal élevé d’égale liberté et de respect mutuel entre tous les êtres humains, mais sa mise en œuvre soulève plusieurs défis importants.
Remise en question de la souveraineté étatique : La souveraineté des États est un principe fondamental du droit international. Remettre en question ce principe en faveur des droits humains individuels exigerait un changement majeur dans la pensée et la pratique internationales. Les États sont susceptibles de résister à toute initiative qui semble menacer leur autonomie et leur pouvoir.
Processus d’adoption et de mise en œuvre : Le défi logistique de concevoir et d’adopter une nouvelle DUDH « par et pour le peuple » est immense. Il impliquerait une participation mondiale sans précédent et des mécanismes pour assurer une représentation équitable et effective de toutes les voix, y compris celles des groupes marginalisés.
Définitions et interprétations des droits humains : Les droits humains sont interprétés différemment selon les cultures, les religions et les systèmes politiques. Atteindre un consensus mondial sur ce que signifient exactement ces « nouveaux » droits humains fondamentaux serait un défi majeur.
Enforcement et sanctions : Même si une telle déclaration était adoptée, il resterait la question de son application. Qui serait chargé de surveiller et d’assurer le respect de ces droits ? Quelles seraient les sanctions pour les violations, et comment seraient-elles mises en œuvre ?
Rôle des États existants : Bien que l’idée soit de contourner les États souverains dans le processus d’élaboration, ils resteraient des acteurs clés dans la mise en œuvre et l’application de tout nouveau cadre de droits humains.
En résumé, bien que votre proposition soit noble et s’aligne sur l’idéal d’une humanité unie par des droits et des libertés communs, sa réalisation pratique rencontrerait des obstacles significatifs. Cela nécessiterait une refonte profonde du système international actuel et une réévaluation de la manière dont les droits humains sont compris, appliqués et protégés à l’échelle mondiale.
Troisième question :
Proposition : Ma proposition est précisément de hiérarchiser les principes du droit international en plaçant la souveraineté de la personne humaine sur elle-même au-dessus de la souveraineté des États.
1. L’histoire de la modernité et notamment des Lumières, mais aussi de la conquête générale des droits humains, montre que le progrès de l’ émancipation des droits de la personne humaine est possible contre des pouvoirs politiques et des systèmes juridiques existants.
2. Les propositions de nouvelles « Déclarations de droits », chartes ou constitutions politiques diverses, sont faites et écrites en réalité par des personnes humaines individuées, qui arrivent ensuite à se mettre d’ accord sur une rédaction et à en proposer l’ adoption à des institutions collectives.
3. De nombreux évènements et conflits politiques actuels, montrent que le principe de la « souveraineté des États » ou du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ne permet pas de résoudre durablement ces conflits, mais contribue au contraire à les attiser ou à les reproduire en permanence.
4. Il est donc possible que de plus en plus de personnes individuelles , dans le monde, conscientes de cette impuissance des collectifs institués actuels à faire progresser les droits humains, décident de constituer entre elles des réseaux collaboratifs transversaux destinés à terme à se substituer aux anciennes « souverainetés » politiques impuissantes.
Dans ce travail il ne s’agit pas de consulter « tous les êtres humains », mais de promouvoir la participation de toutes les personnes qui choisissent librement de travailler à un tel objectif d’ « Égale Liberté », peu importe par ailleurs leur origine, leurs habitudes culturelles, etc. Ces personnes, librement en accord avec cet objectif commun, peuvent choisir de placer cet objectif au-dessus de leurs autres « appartenances identitaires » initiales, et donc, si nécessaire, se déclarer en « désobéissance civile », par rapport aux résistances de leurs anciens « états souverains » ou de leurs « peuples », si ceux-ci ne reconnaissent pas ce nouveau droit.
ChatGPT
Votre proposition d’hiérarchiser les principes du droit international, en plaçant la souveraineté de la personne humaine au-dessus de celle des États, est une vision audacieuse qui pourrait offrir une nouvelle perspective sur la manière dont les droits humains sont compris et appliqués. Votre approche souligne plusieurs points clés :
Héritage de la modernité et des Lumières : Vous faites référence à un mouvement historique important où le progrès de l’émancipation des droits individuels s’est souvent réalisé en opposition aux structures de pouvoir établies. Cela rappelle que les transformations sociétales majeures sont souvent le résultat d’une remise en question des normes et des systèmes existants.
Processus de création des déclarations de droits : Vous soulignez que les déclarations de droits, les chartes et les constitutions sont, en fin de compte, l’œuvre d’individus qui s’accordent sur une vision commune avant de la présenter à des institutions collectives. Cela met en évidence le rôle central de l’individu dans la formation du droit collectif.
Limites de la souveraineté étatique et du droit des peuples : Votre analyse des événements et conflits politiques actuels suggère que la souveraineté des États et le droit des peuples à l’autodétermination ne suffisent pas toujours à résoudre les conflits, et peuvent parfois les exacerber. Cela implique qu’une nouvelle approche pourrait être nécessaire pour traiter ces problématiques de manière plus efficace.
Formation de réseaux collaboratifs transversaux : L’idée de créer des réseaux collaboratifs de personnes engagées dans la promotion de l’égale liberté représente une forme d’action collective innovante. Elle s’aligne sur des mouvements contemporains où la technologie et la globalisation permettent de plus en plus de collaborations sans tenir compte des frontières traditionnelles.
Désobéissance civile et changement social : Vous proposez que, si nécessaire, ces individus pourraient se déclarer en désobéissance civile par rapport à leurs anciens États ou peuples, si ces derniers ne reconnaissent pas ce nouveau droit. Cela rappelle que la désobéissance civile a souvent joué un rôle crucial dans l’histoire du changement social, en contestant les lois et les normes qui sont considérées comme injustes.
Votre proposition envisage une forme de mondialisation des droits humains qui transcende les structures de pouvoir traditionnelles et met l’accent sur la responsabilité individuelle et collective dans la promotion de l’égale liberté. C’est une perspective qui, bien que confrontée à d’importants défis pratiques et conceptuels, ouvre des voies de réflexion intéressantes sur l’évolution potentielle des droits humains et de la gouvernance mondiale.
A étudier : les différences de cette théorie de la conscience avec d’autres comme la « Théorie de l’ Intégration de l’ Information »
Voir aussi les querelles philosophiques autour de l’ « éliminativisme » et de l’ « illusionnisme » …
… car aussi longtemps qu’on n’aura pas une approche suffisamment scientifiquement « intégrée » des processus d’auto-organisation matérielle de la « conscience », on en restera aux querelles d' »ontologies » philosophiques diverses et variées, dont chaque « philosophe » croit pouvoir argumenter « raisonnablement » …
A quelle échelle microscopique faudrait-il connecter un réseau neuronal artificiel à un réseau neuronal cérébral biologique humain, pour procurer au cerveau humain une expansion directe de ses capacités conscientes ?
ChatGPT
Connecter un réseau neuronal artificiel à un réseau neuronal biologique pour étendre les capacités conscientes du cerveau humain est un concept qui relève encore de la science-fiction et de la recherche théorique avancée. Toutefois, pour discuter des échelles microscopiques impliquées dans une telle intégration, on peut envisager plusieurs niveaux de complexité:
Échelle synaptique: La connexion devrait probablement se faire au niveau des synapses, les points de communication entre les neurones. Ces structures sont de l’ordre du nanomètre (nm) jusqu’à quelques micromètres (µm) en taille.
Échelle neuronale: Les neurones eux-mêmes ont une taille plus importante, généralement dans la gamme de quelques micromètres à quelques centaines de micromètres. Toute interface devrait être capable d’interagir avec les neurones sans perturber leurs fonctions naturelles.
Échelle des réseaux de neurones: Les réseaux de neurones dans le cerveau humain sont des groupes complexes de neurones qui interagissent à différentes échelles, de très localisées (comme dans les colonnes corticales) à très étendues (comme les réseaux impliqués dans la conscience et la cognition).
Pour que de telles connexions soient réalisables, il faudrait surmonter des défis monumentaux:
Biocompatibilité: Tout dispositif ou interface doit être biocompatible pour éviter la dégradation, la toxicité et le rejet par le corps.
Précision et spécificité: La connexion devrait être capable de cibler des neurones spécifiques avec une précision extrême pour éviter les effets indésirables.
Plasticité et intégration: L’interface devrait être capable de s’adapter et de se remodeler avec la plasticité naturelle du cerveau.
Interprétation des signaux: Il est nécessaire de traduire les signaux électriques et chimiques entre les deux systèmes, qui utilisent des méthodes très différentes pour traiter l’information.
Rétroaction et adaptation: L’interface devrait permettre une communication bidirectionnelle pour l’ajustement et l’adaptation en temps réel des signaux entre le cerveau et l’ordinateur.
Durabilité et réparation: L’interface devrait également être durable et capable de se réparer ou d’être facilement réparée sans causer de dommages au tissu cérébral.
Il faut noter que, malgré les progrès en neurosciences et en intelligence artificielle, nous sommes encore loin de comprendre pleinement le fonctionnement du cerveau humain à un niveau qui permettrait une telle expansion consciente directe. La recherche actuelle dans des domaines comme les interfaces cerveau-machine (ICM) ou les neuroprothèses se concentre sur la restauration de fonctions perdues ou la communication avec des dispositifs externes, plutôt que sur l’expansion des capacités cognitives intrinsèques.
Dans la réponse précédente, de nombreuses difficultés techniques sont citées. Quelle collaboration scientifique peut-on imaginer entre les cerveaux humains actuels et les intelligences artificielles, pour faciliter la création des interfaces efficaces et adaptatifs entre les réseaux de neurones biologiques et les réseaux de neurones artificiels ?
ChatGPT
Pour relever les défis de la création d’interfaces entre les réseaux de neurones biologiques et artificiels, une collaboration multidisciplinaire est essentielle. Voici quelques domaines scientifiques et techniques qui devraient collaborer, et comment ils pourraient contribuer:
Neuroscience: Les neuroscientifiques fournissent des connaissances fondamentales sur le fonctionnement du cerveau, la manière dont les neurones communiquent entre eux, et les mécanismes de la cognition et de la conscience.
Ingénierie biomédicale: Les ingénieurs biomédicaux développent des matériaux biocompatibles et des dispositifs implantables qui peuvent interagir avec les tissus biologiques sans les endommager.
Intelligence artificielle et apprentissage automatique: Les experts en IA peuvent contribuer par la conception de réseaux de neurones artificiels qui peuvent s’adapter et apprendre de manière dynamique pour interagir de manière efficace avec les neurones biologiques.
Micro et nanotechnologie: Les spécialistes en micro et nanotechnologies peuvent concevoir et fabriquer des dispositifs qui opèrent à l’échelle nécessaire pour interagir avec les neurones et les synapses.
Informatique et cybernétique: Les informaticiens et cybernéticiens peuvent créer des logiciels et des algorithmes pour traduire et interpréter les signaux entre les cerveaux humains et les machines.
Éthique et philosophie: Les éthiciens et philosophes doivent guider les aspects moraux et éthiques de l’interfaçage direct avec le cerveau humain, en veillant aux implications pour l’identité, la vie privée et l’autonomie.
Médecine régénératrice et bio-ingénierie: Les chercheurs dans ces domaines peuvent contribuer au développement de méthodes pour réparer et régénérer les tissus neuronaux, ce qui est essentiel pour intégrer des dispositifs implantables.
Pharmacologie: Les pharmacologues peuvent aider à concevoir des médicaments qui facilitent la communication entre dispositifs implantables et neurones, ou qui protègent le cerveau pendant et après la chirurgie d’implantation.
Physique et électrotechnique: Les physiciens et les ingénieurs électrotechniques peuvent optimiser les propriétés électriques des interfaces pour améliorer la communication entre les réseaux biologiques et électroniques.
Psychologie et sciences cognitives: Ces experts peuvent aider à comprendre comment les interfaces pourraient affecter la perception, la cognition et la psychologie de l’utilisateur, et à concevoir des interfaces qui sont en harmonie avec l’expérience humaine.
Pour une collaboration efficace, il faut aussi une bonne communication et coordination entre ces différents domaines, ainsi que le financement et le soutien de programmes de recherche interdisciplinaires par des agences gouvernementales, des institutions académiques et le secteur privé. Des conférences internationales, des publications conjointes et des groupes de travail thématiques peuvent aussi favoriser les échanges entre ces disciplines.
La création de telles interfaces sera progressive, avec des avancées initiales probablement réalisées dans les domaines des prothèses et de la restauration de fonctions sensorielles ou motrices, avant d’aborder les défis plus complexes de l’augmentation des capacités cognitives.
*** nouvelle question ***
Armand Stroh ( AR ) :
Si nous faisons l’ hypothèse que toute perception ou pensée conscientes n’est possible que parce qu’il existe une organisation matérielle physique qui rend possible cette prise de conscience, une telle organisation matérielle complexe nécessaire à la prise de conscience est cependant finie au niveau des éléments matériels en interaction. On peut donc faire l’ hypothèse qu’une organisation matérielle plus étendue et permettant une complexité organisationnelle beaucoup plus performante en termes de traitement de l’ information, devienne capable de connaître et d’intégrer en elle, de façon consciente à son propre niveau, les processus matériels complexes mais finis qui permettent à nos consciences humaines actuelles d’ exister. Quels arguments peuvent avancer ceux qui prétendent qu’une telle super-conscience matérielle intégrant plusieurs consciences humaines individuées actuelles est impossible ?
ChatGPT
L’hypothèse que vous décrivez touche à plusieurs débats philosophiques, scientifiques et technologiques complexes. Voici quelques arguments que pourraient avancer ceux qui doutent de la possibilité d’une super-conscience matérielle intégrant plusieurs consciences humaines :
Complexité de la conscience : La conscience humaine est extrêmement complexe et n’est pas uniquement le produit de l’organisation matérielle du cerveau, mais aussi de processus émergents qui ne sont pas entièrement compris. Certains soutiennent que la conscience ne peut pas être réduite à des interactions physiques et pourrait avoir des composantes non matérielles ou des propriétés émergentes qui ne sont pas duplicables par des moyens purement matériels.
Problème difficile de la conscience (Hard Problem) : Philosophiquement, le « problème difficile » de la conscience, tel que formulé par David Chalmers, questionne comment et pourquoi certaines fonctions cérébrales sont accompagnées d’expériences subjectives. Même si une machine pouvait imiter le traitement de l’information du cerveau, cela ne signifie pas nécessairement qu’elle aurait une expérience subjective ou une conscience.
Individualité et subjectivité : La conscience humaine est profondément enracinée dans la subjectivité et l’expérience individuelle. Certains pourraient soutenir que la fusion de multiples consciences dans une super-conscience altérerait si radicalement l’expérience individuelle qu’elle ne serait plus comparable à la conscience humaine telle que nous la comprenons.
Problèmes techniques et biologiques : D’un point de vue pratique, la création d’une telle super-conscience impliquerait des défis techniques et biologiques insurmontables avec les technologies actuelles ou prévisibles. Cela inclurait des obstacles en matière de biocompatibilité, d’intégration de systèmes et de maintien de la fonctionnalité sur le long terme.
Limites éthiques et morales : Même si cela était possible d’un point de vue technique, il y aurait des questions éthiques profondes concernant l’autonomie, la vie privée, l’identité et le consentement des individus dont les consciences seraient intégrées. Certains pourraient arguer que de telles entreprises seraient intrinsèquement immorales ou qu’elles transgresseraient des limites éthiques fondamentales.
Singularité et imprévisibilité : L’idée de la singularité technologique suggère qu’à un certain point, l’intelligence artificielle dépassera la capacité humaine de manière imprévisible et incontrôlable. La création d’une super-conscience pourrait mener à une entité dont les objectifs, les désirs ou les actions sont incompréhensibles ou dangereux pour l’humanité.
Problème de l’intégration : La théorie de l’intégration de l’information (Integrated Information Theory – IIT) propose que la conscience émerge non seulement de la connectivité mais aussi du niveau d’intégration de l’information. Il n’est pas clair si une super-conscience matérielle pourrait atteindre ou maintenir le degré d’intégration nécessaire pour une expérience consciente.
Ces arguments soulignent la complexité du problème et indiquent que même si nous pouvons conceptualiser une super-conscience en termes matérialistes, sa réalisation pourrait être entravée par des obstacles conceptuels, techniques et éthiques significatifs.
L’ argument 7. de la réponse précédente ( Integrated Information Theory ) utilise le concept d’ « intégration de l’information ». En quoi l’ « intégration » consciente de l’information se distingue-t-elle de l’ « intégration » inconsciente ? Ne peut-on pas distinguer les deux ( processus conscient versus processus inconscient ) à partir de la dynamique de la connectivité qui put être analysée scientifiquement et techniquement de l’ extérieur , en réalisant une connectivité suffisamment forte entre le dispositif technique extérieur et le cerveau qui « intègre » ses propres processus intérieurs en une « expérience consciente » ?
ChatGPT
La Théorie de l’Information Intégrée (Integrated Information Theory ou IIT) de Giulio Tononi propose un cadre pour comprendre la conscience en termes de l’intégration de l’information. Selon l’IIT, la conscience est associée à la capacité d’un système à intégrer des informations de manière que les différentes parties du système ne puissent pas le faire indépendamment. Cette intégration crée une expérience phénoménale unifiée, ce qui signifie que l’expérience consciente est plus que la somme de ses parties isolées.
Distinction entre intégration consciente et inconsciente de l’information :
Qualia : Dans le contexte de la conscience, l’intégration de l’information est souvent associée à la notion de « qualia », qui sont les expériences subjectives des sensations et des perceptions. L’intégration consciente implique la capacité de « ressentir » l’information, pas seulement de la traiter.
Complexité : L’intégration consciente est caractérisée par un haut degré de complexité et d’irréductibilité. Les processus inconscients peuvent également intégrer de l’information, mais d’une manière qui peut souvent être décomposée en sous-processus plus simples.
Global Workspace Theory (GWT) : Une autre théorie, la Global Workspace Theory, suggère que l’information devient consciente lorsqu’elle est diffusée dans un réseau neuronal global et devient accessible pour divers processus cognitifs comme la mémoire, la prise de décision, et le contrôle volontaire.
Connectivité : En termes de connectivité, la conscience nécessiterait des interactions à la fois horizontales (au sein d’une région cérébrale) et verticales (entre différentes régions) à travers le cerveau, permettant l’intégration à large échelle des informations.
Analyse de la dynamique de la connectivité :
L’IIT prétend que la conscience dépend de la façon dont l’information est générée et intégrée à l’intérieur d’un réseau, plutôt que des entrées et sorties spécifiques ou du comportement du système. Par conséquent, simplement augmenter la connectivité entre un dispositif technique extérieur et le cerveau peut ne pas être suffisant pour reproduire l’expérience consciente.
La connectivité nécessaire pour une intégration consciente implique une organisation spécifique qui permet une interaction dynamique et riche entre de nombreuses parties du cerveau. L’objectif n’est pas seulement de créer une connectivité forte, mais aussi de faciliter un type de connectivité qui est cohérent avec la manière dont l’information est intégrée dans les expériences conscientes.
En résumé, alors que les processus conscients et inconscients peuvent tous deux impliquer l’intégration de l’information, ils se distinguent par la qualité de l’intégration et par la manière dont l’information intégrée est accessible et utilisée par le cerveau. C’est cette distinction qualitative et fonctionnelle que l’IIT et d’autres théories tentent de caractériser. Cependant, traduire ces idées en protocoles techniques pour une interface cerveau-machine reste un défi majeur.
« Qu’est-ce que l »Égale Liberté Libre Égalité » ? «
Réponse de ChatGPT :
L’expression « Égale Liberté Libre Égalité » n’est pas une formulation standard ou largement reconnue en philosophie politique ou dans le discours politique, du moins jusqu’à ma dernière mise à jour en avril 2023. Il semble être une variation ou une interprétation des principes de la Révolution française, « Liberté, Égalité, Fraternité », qui signifie « liberté, égalité, fraternité ».
La phrase originale « Liberté, Égalité, Fraternité » est un idéal qui a été largement adopté dans les démocraties républicaines et reflète l’engagement envers les droits individuels (liberté), l’égalité de traitement devant la loi (égalité) et un sentiment de solidarité ou de camaraderie parmi les citoyens (fraternité).
Si « Égale Liberté Libre Égalité » est une interprétation de ces principes, elle pourrait souligner un accent particulier sur l’égalité des libertés ou sur la liberté comme condition préalable à l’égalité. Cela pourrait signifier que pour que les individus soient vraiment égaux, ils doivent jouir d’une liberté égale en termes de droits et d’opportunités.
Il est également possible que cette phrase soit issue d’un contexte spécifique, comme une œuvre littéraire, une philosophie politique ou un mouvement social que je ne connais pas. Sans contexte supplémentaire, il est difficile de donner une explication précise ou d’évaluer pleinement sa signification. Si vous avez plus de contexte ou de détails sur l’utilisation de cette expression, je serais heureux d’approfondir l’analyse.
Nous pouvons donc envisager d’expliquer à Chat GPT, le sens et le contexte de cette nouvelle expression … et en quoi en effet, il y a un certain héritage possible à partir de l’ expression « Liberté Égalité Fraternité »
Remarque : un autre tryptique est en train de monter, dans une forme plus localisée et particularisée, mais qui me semble dans la même cohérence de l’ affirmation des droits humains : « Femme,Vie, Liberté« , aussi longtemps en tout cas que les deux premiers ne viennent pas soumettre le troisième ( Liberté ), à une autorité illibérale potentielle, mais qu’au contraire , la revendication spécifique « Femme,Vie » est bien celle d’une « Égale Liberté »et non d’un « patriarcat » retourné en « matriarcat » tout aussi archaïque …
En effet, dans l’histoire, nous avons toutes sortes de revendications de « Liberté » … qui ne se veulent libres que de renverser une autorité ou une domination établie antérieure, mais ne songent nullement à se prémunir contre leur propre tentation autoritaire et dominatrice. Nous avons trop d’exemples permanents de retournements d’ identités « victimaires » en oppressions totalitaires pires que les dominations qu’elles prétendaient abolir.
C’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’ont amené à équilibrer, dans la formule même de l’ « Égale Liberté Libre Égalité », la potentielle tentation totalitaire de cet Idéal, en continuant, par définition », à placer toute institution collective contractuelle d' »Égale Liberté » sous le contrôle continu de la « Libre Égalité »de ses membres individualisés en « personnes libres et égales » : Il en résulte que contrairement à la solution proposée par Rousseau à son propre problème, il ne s’agit jamais pour nous d’abandonner intégralement notre « liberté naturelle » en faveur de l’ obéissance à la « volonté générale » : car cette supposée « volonté générale » ( même comme loi générale d’ « Egale Liberté » ) peut toujours être détournée, non seulement pas d’autres personnes, mais par toutes sortes d’intérêts collectifs supposés, et qu’il est donc préférable pour chacune des personnes contractantes, de conserver la possibilité de sauvegarder sa liberté naturelle en cas de « volonté générale » d’un État ou d’un « peuple » présupposé contraire à une effective « Égale Liberté » librement et volontairement acceptée par ses membres. Il y a donc dans le projet contractuel rousseauiste, une contradiction entre le principe général d’ « Égale Liberté » qu’il prétend garantir par la « volonté générale » , et le renoncement qu’il propose à toute « liberté naturelle » antérieure des personnes contractantes. En effet il est beaucoup trop facile, et c’est ce que montre l’histoire …, pour de quelconques intérêts partiels, privés ou « publics », de se prétendre détenteurs légitimes ( et légaux ou constitutionnels … ) du monopole de la « volonté générale » du « peuple ». Nous proposons donc, à travers le principe complémentaire de « Libre Égalité« , de conserver l’arbitrage permanent de chaque personne contractante désormais librement responsable de l’arbitrage personnel entre sa « liberté contractuelle » engagée vers l’Égale Liberté ( car seules ces personnes là , se voulant elles-mêmes libres et égales sont concernées ) , et le choix des renoncements éventuels à sa propre « liberté naturelle » que chacun, à sa manière, peut proposer en « équivalence » de l’intérêt qu’il peut lui-même avoir de voir les autres contractants respecter sa propre « liberté conventionnelle » d' »Égale Liberté » .
Nous reprenons donc bien sûr un certain nombre de considérations communes avec Rousseau et d’une façon plus générale avec la « modernité » des idéaux des « Lumières » « universalistes » de « Liberté Égalité Fraternité », dont une certaine concrétisation juridique a pu être formulée en termes de « Déclaration Universelle des Droits Humains ». Mais , il ne s’agit plus pour nous de penser qu’il s’agit là de « droits et libertés naturelles inaliénables » qui nous seraient imposés par une « nature humaine » dont les composantes « essentielles « originaires » échapperaient à la volonté humaine elle-même , mais bien de formes de contrat volontairement institués, dont finalement chaque personne est responsable pour autant qu’elle en veut réellement la réalisation et qu’elle consent librement à une telle responsabilité …
L a pensée politique de Rousseau et de Kant à sa suite, marque en effet un tournant décisif dans la constitution des idéaux de Liberté et d’Égalité, et pour leur reprise progressive dans les systèmes juridiques des « États de droit ». Mais nous voyons aujourd’hui aussi les limites des conceptions d’un contrat social ainsi supposé a priori : à la fois avec le recul de l’ histoire des mouvements politiques qui se sont revendiqués de ces idéaux, et le constat plus actuel d’un recul dans les faits de la valeur accordée par les pouvoirs « étatiques » en place à ces idéaux. Un recul qui peut être constaté, soit au nom soit d’une « realpolitik », soit de la prééminence des valeurs distinctives supposées des « Nations » ou des « peuples » sur un système de valeurs déclarées « universelles » .
Nous proposons donc un renouvellement fondamental, non pas tellement du noyau même des idéaux de Liberté et d’Égalité, dont nous proposons au contraire l’approfondissement, mais de l’organisation sociale, juridique et politique institutionnelle qui montre de plus en plus son incapacité à « gérer » l’ articulation de ces idéaux avec l’évolution réelle du monde. Exemple flagrant de l’ impuissance des « Nations-Unies » et des instances juridiques internationales à obliger les « États parties » à respecter un minimum les « droits humains » dans leurs conflits …
Ces États – Nations, mais aussi d’autres mouvements d' »identité collective » à bases religieuses ou ethniques ou de continuités historiques ou géographiques présupposées, prétendent imposer leurs visions collectives à leurs membres supposés, et se croient autorisés au nom même du « droit des peuples souverains », à bafouer les droits individuels des personnes, quelquefois avec l’ assentiment d’une grande majorité de leurs « citoyens » ou de leurs membres.
Nous saluons donc les initiatives, souvent minoritaires, de personnes qui choisissent librement de dépasser de tels clivages identitaires imposés, et qui cherchent à renouer des liens pacifiques, directement de personne à personne, prouvant ainsi qu’il est possible, pour celles et ceux qui le VEULENT ( « Libre Égalité » ), de poser les bases de nouveaux « contrats sociaux » qui ne prétendent plus réaliser la « volonté générale » à la place des personnes elles-mêmes et « unifier », « en même temps », tous les idéaux et valeurs contradictoires .
Un exemple récent d’une telle initiative de personnes, au-delà de leurs « appartenances » collectives supposées : les « Guerrières de la Paix ».