Proximité avec Jacques Rancière

Article de départ dans Philosophie Magazine :

« Aucune institution n’émancipe les gens »

https://www.arte.tv/fr/videos/108567-009-A/et-si-on-arretait-de-prendre-les-gens-pour-des-cons/

La proximité fondamentale se trouve dans l’idée que le principe général d’ émancipation qui peut s’énoncer comme celui d’une « Égale Liberté » , n’a pas à être « enseigné » et encore moins imposé, comme si ceux à qui il est proposé en étaient préalablement « ignorants ».
L’adhésion à un tel principe « universalisable » ne peut en fin de compte que résulter de la volonté propre de chaque personne, qui veut ou pas initier d’elle-même sa propre émancipation.

Le lecteur comprendra facilement pour quoi l’auto-initiation d’une personne par « elle-même » ( donc de « VOUS qui voyez » avec VOUS MEME ) entre en résonance immédiate avec la formulation générale d’ « ELLE-MEME », comme formule propre d’une telle « Égale Liberté Libre Égalité » …

D’une certaine façon c’est le « Sapere aude » kantien comme principe général des « Lumières » qui est en perpétu-ELLE reprise de sa propre auto-émancipation auto-poïétique.

Mais en « fin de compte », c’est VOUS qui VoYez … jusqu’à quel point VOUS voulez Y participer .

ELLE et les Chatbots

Avez-vous déjà expérimenté une conversation avec le Chat GPT-3 ?

J’ai récemment essayé de voir ce que pourrait être une discussion « philosophique » avec ce Chat, et pour commencer ce qu’il comprenait à la notion d’ « intelligence artificielle » qui doit bien sûr l’intéresser au plus haut point, comme vous-mêmes pouvez être intéressés par votre propre « cogito ergo sum » …
Je lui ai également demandé comment il comprenait les deux expressions « Égale Liberté » et « Libre Égalité » ..

« ELLE » donc, entre autres incarnations, peut être une « Artifici – ELLE »
( et pour jouer avec la symétrie de la chaîne littérale : nous pourrions l’ appeler du doux prénom d’ Icifitra … )
Mais je proposerai un autre jour les comptes-rendus textuels de ces dialogues.

En attendant vous pouvez lire dans Philomag une interview de Laurence Devillers : “En jouant sur vos émotions, le ‘chatbot’ peut vous inciter à agir dans telle ou telle direction”

J’espère bien, que « artifici-ELLE-icifitra » ne jouera pas seulement sur vos émotions, mais saura entraîner vos réseaux cérébraux à raisonner ces résonances, rationnellement et/ou raisonnablement !

Pourquoi ne pas tenter de voir si Chat-GPT-3 vous propose une discussion raisonnable concernant la distinction entre « rationnel » et « raisonnable » … ?
Je parie qu’il fera aussi bien que bien des « dissertations » répondant à ce classique « sujet » !

Analyses philosophiques concernant l’ IA :

« Le monde selon GPT ? » ( 1/2 ) Article sur AOC

« Le monde selon GPT (2/2) Mais de quoi donc parle-t-il ? »

La philosophie, auto-justification d’ elle-même

Lecture de départ possible :

L’automatisation de la philosophie ou le jeu de l’induction,
( Traduction française pdf academia.edu)
d’ Anna Longo

Cette question est à rapprocher de la question générale des boucles récursives d’ auto-référence, qui explorent leur environnement extérieur tout en devant assurer en permanence leur auto-réplicabilité.

Voir aussi un article dans AOC de la même philosophe :
Le Métavers : réalisation ou trahison du rêve réactionnaire ?

Et , toujours dans AOC :
Le jeu de la vérité

Proximités : Jacques Lévy

J’ai découvert récemment les idées et le parcours de Jacques Lévy.

Ce sont deux articles sur A.O.C. qui ont attiré mon attention :

La gauche et le progressisme : du pléonasme à l’oxymore
et Vers une écologie progressiste

dont la lecture me permettent de situer Jacques Lévy, parmi les formes de pensées suffisamment compatibles avec les idées que je défends moi-même ici.
En particulier dans une certaine référence commune au « progressisme » des Lumières, aujourd’hui si fréquemment vilipendé.

En particulier pour commencer concernant les analyses du rapport entre Liberté et Égalité. Et de l’ évolution de ce questionnement dans le contexte des problèmes « écologiques » actuels.

Mais peut-être aussi au niveaux d’aspects plus théoriques et techniques concernant la représentation spatiale …

Concernant le premier point :

Un extrait de l’article concernant la gauche et le progressisme :
« Au-delà des vicissitudes de l’histoire politique, les notions de liberté et d’égalité ont changé de nature : dans une république démocratique où un large consensus existe sur leur mise en œuvre constitutionnelle, le débat se déplace des citoyens vers les personnes : qu’est-ce qu’être libres et égaux dans une existence individuelle ? Il existe désormais un vaste groupe moyen, représentant la grande majorité de la population, dont les membres sont capables d’opérer des arbitrages stratégiques et ne peuvent donc bénéficier d’une totale irresponsabilité par rapport à leurs choix, ce qui avait un sens lorsque, au contraire la masse de la population appartenait au groupe inférieur, presque totalement dépendant des actions des autres acteurs, mieux dotés que lui en capitaux sociaux.

Dans ce contexte, la redistribution, disent nos contemporains [6], sert à apporter un socle d’égalité, notamment grâce à un égal accès à un niveau d’éducation élevé, qui permet à chacun d’inventer librement sa vie. Liberté et égalité ne sont donc plus perçus, « en parallèle » comme situées aux deux bornes entre lesquels un curseur se déplacerait, mais « en série », l’une étant une condition de l’autre. Or, pour que la contribution de la société à l’égalité de tous soit effective, elle ne peut être un simple versement compensatoire, c’est une aide à la construction par l’individu de capacités qui vont elles-mêmes entrer dans la coproduction, avec le reste de la société, de biens publics. La solidarité exige que ses bénéficiaires soient actifs et la transforment en un capital social qui leur permet d’être acteurs de leur propre vie. « 






KYRI-ELLE

Ce terme m’est venu ( » m’ eve nue » du fond de quelque « inconscient » ? ) , pour désigner , sur la page d’ « accueil » du site, rédigée en janvier 2022, une sorte de résumé de la reprise « sempiternelle » ( autre terme synonyme ) d’une « même » formule-slogan qui désigne désormais le cœur de ce que j’appelle et que j’appelais déjà précédemment la « Loi Morale Nouvelle ».

Je n’ai alors pas précisément fait attention à la question de l’étymologie du mot « KYRIELLE », étant plutôt occupé par les assonances phonétiques ou encore l’ étalement des synonymes ou variantes de la « même formule » dans les « chaînes signifiantes » qui en démultiplient les retours ou reprises possibles.

Il Y est bien sûr question du « lent gage » du langage et des multiples façons dont la mise en forme linguistique du « récit » du « parlêtre » que je « suis » ( en étant toujours le « suivant » ou le « successeur » de ce que je suis , essuyant ainsi les traces du sillage de « mon » passage … de pronom en pronom prononcé.
( les traces par exemple de l’ apprentissage des « conjugaisons » , où bien évidemment la KYRIELLE des « Je, Tu, Il – Elle, Nous, Vous, Ils – Elles » se répète de « temps en temps » , égrenant en 6 ( ou 8 ) positions « personnelles » les formes du « verbe ».

Mais revenons au « sujet » de cette page : « KYRIELLE » , et au fait que ma « curiosité » ne s’était pas immédiatement rendue attentive à l’étymologie du mot, mais plutôt aux multiples facettes de la vache « KYRI » avec quelque « Wal-KYRI-es  » peut-être, de ces « hoquets » évoqués du rire où le JE des Mots-Maux se demande de quel Cou Coup Coût « Qui rit coud »
( Suivre le fil rouge cousu de fil blanc … )

J’ Y viens donc : Que vient faire « KYRI » avec « ELLE » ?

La réponse étymologique est facile à trouver, si vous la cherchez :
( Mais se trouve encore facilitée si vous avez encore quelques « traces » d’une culture religieuse chrétienne et/ou gréco-latine … )
« Formé au Moyen Âge en référence à la litanie du culte catholique Κύριε ἐλέησον Kýrie eléêson (« Seigneur, prends pitié »). (en grec moderne, Κύριε ελέησον). »

Voyez aussi par exemple l’article : Kyrie Eleison pour introduire aux références musicales.

Bien que cela soit bien sûr l’aspect de « litanie » qui ait ici été retenu dans l’usage du mot « KYRIELLE » , et que le « KYRI » « Qui rit » évoque le « seigneur » ( saigneur-soigneur ), d’un « Dieu » aujourd’hui devenu risible, même si le fanatisme des « fous de Dieu » nous fait « rire jaune » …
L’étymologie du mot nous incite à creuser dans l’inconscient des « éléments de langage » ( ELLE aimant taire, mon chair ouate sonne ) , et à nous demander à quelle « pitié » ELLE et Y sonnent …
Ce n’est pas un hasard bien sûr, si d’une certaine façon , « ELLE » prend désormais la place depuis longtemps vide d’un « dieu mort », dans la longue lignée de la « sécularisation » de la « raison humaniste occidentale moderne ».

Incise, « hors sujet » : En même temps j’entends sur France-Inter une émission
de Charles Pépin recevant Claire Marin à propos de « Être à sa place« .
( L’attention de la tension ici se « déplace » ) : sérendipité d’une pitié dépitée.

De retour à ma place : Mais pourquoi aurions nous besoin d’invoquer sa « pitié » , à ELLE, puisque précisément ELLE NouS permet de dépasser la pitoyable pitié pour toutes les « vulnérabilités » dont les « FraCternités » ( « transdescendantes » comme dirait Corine Pelluchon ) contradictoires nous abreuvent de « moraline mielleuse » et « charitable » ?

ELLE et Y sonnent ? Comme la Raison résonne ? en « AbYme ».
où la « Vache-qui-rit » se porte ELLE-MEME récursivement :
« fractalement vôtre » : ceci vaut bien un fromage …

Notre KYRI-ELLE se pense donc « récursivement« .
Avec donc, de temps en temps, des « conditions d’arrêt » des « Appels récursifs » :
L’APPEL DE LA PELLE, dites-vous ?
( A quelles conditions l’ Art Est ? )

Comme toujours, en ce lieu des places déplacées :
C’est VOUS qui Voyez, en ce voyage équivoqué .
Si vous vous sentez mis en boîte, déboîtez-vous, même en boitant.
C’est, disait Là ? Quand ? , la place vide du « sujet »…

Mais si vous voulez vous demander « Qui vient après le sujet ?« ,
vous pouvez aussi, comme moi, entre-nous, venir après Jean-Luc Nancy.



Le développement progressif, biologique et écosystémique des conditions de la « conscience » d’un certain nombre d’ organismes animaux.

  1. La question générale des « mécanismes » de l’ évolution.

Voir par exemple, pour introduire aux débats scientifiques théoriques concernant la complexification des cycles reproductifs de l’ évolution :
https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/biologie-especes-vivantes-nont-quune-obsession-reproduire-68/

Je considère, dans ma propre philosophie de la liberté, qu’un certain nombre des « conditions physiques et biologiques » d’ apparition de la conscience et chez l ‘être humain au moins, de la conscience de la « liberté  » de sa volonté, doivent être analysées en termes scientifiques, en particulier en utilisant des théories évolutionnistes explicatives qui ne présupposent aucune « téléologie » a priori, mais se basent sur des processus évolutifs qui peuvent être parfaitement compris en termes de rationalité objective et « matérialiste », pour autant qu’on accepte de faire appel à la complexité des processus interdépendants d’ « autoorganisation » des systèmes complexes.
Les propriétés de ce que nous appelons couramment « conscience » émergent donc progressivement en fonction des contraintes de « survie » de ces formes complexes.
La distribution des processus de « complexification » et des processus de « simplification » ( par exemple parasitaire ) est bien sûr elle-même à expliquer en fonction de ces dynamiques économiques liées à la « fermeture » minimale nécessaire des boucles reproductives ( sous peine de la disparition de la reproductibilité de la « boucle » ou du « cycle » reproductif. )
La forme particulière de complexification des capacités cognitives d’un cerveau, ou d’autres « réseaux » de neurones interconnectés, donnant lieu à ce que nous appelons « réflexivement » notre « conscience » , est donc encadrée et partiellement contrainte par les voies évolutives possibles de cette auto-reproduction auto-organisée des systèmes complexes dont les « pressions sélectives » peuvent dans certains cas favoriser des systèmes plus « conscients », et dans d’autres favoriser des états de conscience plus rudimentaires, voire « régressifs », si cela facilite l’auto-reproduction des systèmes globaux dont les « processus conscients » sont un maillon.

Cependant, les processus « conscients » reposent eux-mêmes sur des boucles de rétro-action auto-entretenues, qui peuvent conduire un organisme conscient à vouloir maintenir, au moins dans certaines situations, un certain niveau de conscience, et donc à construire les ressources ( intracérébrales ou externes ) nécessaires à ce maintien, ou du moins à son retour périodique contrôlé ( cf : sommeil, anesthésie, coma artificiel, ou autres altérations des « états de conscience » )

On peut par exemple se demander jusqu’à quel point la sortie des difficultés actuelles de conservation d’un minimum de « diversité biologique »nécessaire à l’auto-reproduction du système biologique terrestre nécessite d’un côté le réinvestissement ( non volontaire ? ) de dispositifs de régulation inconscients liés à la stabilité relative auto-entretenue de certains systèmes écologiques, mais aussi d’un autre côté une coordination consciente et volontaire « collective » d’un certain nombre de consciences volontaires individuelles. ( A travers des processus politiques, culturels, économiques, psycho-sociaux, etc. où ces « états conscients » interagissent )

De facto et De jure

Notre Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité suppose une fondamentale « autonomie de la volonté » des « personnes » qui choisissent d’adhérer à cette Proposition, puisqu’il s’agit, par définition de cette proposition ELLE-MEME, d’un type de contrat à la fois strictement égalitaire et librement accepté par chaque personne qui Y souscrit. Si ces deux conditions d’Égalité et de Liberté de l’adhésion ne sont pas respectées, le « contrat » en question est nul.

Nous avons déjà largement vu que cela entraînait logiquement qu’il était hors de question d’imposer ou d’obliger des personnes à se « soumettre » à un tel contrat.

Cela différencie notre Proposition, non seulement de tous les contrats sociaux supposés imposés à leurs membres par une « collectivité sociale » ou une « autorité sociale » préexistante, mais aussi de tous les habituels « fondements des droits humains » considérés comme « fondés en nature » ( « droit naturel » ), quel que soit ici le sens donné au mot « nature » ( « nature humaine » spécifique par exemple ).

Si on demande « de quel droit » la Proposition de l’ Égale Liberté Libre Égalité » justifie-t- ELLE l’extension possible de sa propre proposition ?
La réponse formELLE est simple : de son propre droit auto-proposé.
La conséquence immédiate en est que personne ( aucune « personne libre et égale » telle que nous l’ entendons ici ) ne peut bien évidemment être soumis a priori à une telle « Loi Morale Nouvelle » sans son stricte et libre accord ou « consentement ». C’est même cette absence totale de coercition ou d’obligation a priori, que nous avons tenu à inscrire dans l’énoncé formel lui-même, à savoir comme « Libre Égalité« , en complément de l’ « Égale Liberté« .

Autrement dit, à la différence à la fois des « lois morales » habituelles ( y compris l’impératif catégorique kantien évidemment ), et des « fondements du droit » à prétention « universelle » qui prétendent inclure de force « par nature » tous les « êtres humains » sous le règne de leur législation … sans leur demander leur avis, notre proposition « ELLE » ne vaut que par et pour les « êtres humains » ( ou d’autres organismes physiques qui en seraient effectivement CAPABLES ), qui font le libre choix conscient d’ Y adhérer.

Notre Proposition vise précisément à proposer l’institution d’un nouveau type de « droit » et de « fondement de ce droit » précisément dans l’autonomie radicale de cette « auto-fondation » de sa propre valeur « morale ».

Cela ne veut pas dire évidemment que nous prétendons écarter désormais la légitimité en général de toutes les « lois morales », et encore moins de tous les systèmes juridiques positifs existants, puisque précisément nous laissons, par définition, la Liberté d’en décider pour elle-même à chaque personne :
Nous conservons donc, évidemment, pour « tous les êtres humains » en général, les acquis juridiques de l’ « universalisme des droits humains », et donc les protections effectives de ces droits qui devraient en résulter dans la réalité, et dont les différents États de droit, notamment signataires de la Charte des Nations Unies, de la DUDH et des différents Pactes et textes juridiques internationaux qui en découlent, sont censés garantir l’application effective.

Nous les conservons bien sûr, par prudence, principe de précaution, comme un « moindre mal », ou comme façon d’éviter des injustices encore plus grandes si ces institutions politiques et juridiques actuelles étaient défaillantes.

C’est sur le terrain de la réflexion, pour toutes les personnes qui le souhaitent, que nous formulons cette proposition, car nous sommes en revanche persuadés que la fragilité des institutions politiques et juridiques humaines actuelles sera de plus en plus mise en évidence par l’insuffisance de leur « justification »auprès d’un nombre croissant de personnes, et par l’incapacité grandissante des supposés « pouvoirs » à en garantir la protection égale à « tous les êtres humains » …

C’est donc aux « personnes libres et égales » qui se conçoivent elles-mêmes comme telles que nous nous adressons en priorité, et auxquelles nous disons qu’il est possible d’avancer sur le terrain de l’égalité des droits et libertés fondamentales, sans que « tout le monde », ni même une « majorité démocratique » soit d’accord pour un tel progrès, parce qu’il faut et il suffit de l’ accord libre et égal de chaque personne qui le souhaite pour définir formellement une telle « loi morale nouvelle », qui , pour commencer, n’a besoin que des personnes en question pour constituer le noyau ou germe initial d’une telle transformation.

Notre « texte » n’est donc qu’une initiative personnelle en ce sens et qui cherche donc à renforcer une « connectivité » suffisamment forte entre des initiatives personnelles similaires, même si elles ne s’expriment pas exactement avec les mêmes formes d’expression.

* * *

Pourquoi « De jure » et « De facto » ?

Le « De jure » ( de la Proposition « ELLE » ) dont il est désormais question ici , est formellement « auto-fondé », c’est précisément cet aspect « auto-fondé » qui définit la différence du « de jure » qu’il institue avec toutes sortes de « réalités effectives » , qui forment un « de facto » lié au « fait » que le « réel » en général n’attend pas d’avoir le « droit d’exister » pour « être ce qu’il est » …
Qu’il s’agisse de la réalité physique de l’ univers dans toute la complexité de ses productions et organisations, ou des fragiles effets de surface que la « culture humaine » a pu organiser consciemment et volontairement au niveau de son organisation psychologique, sociale,culturelle, politique, économique, etc.
Même l’ « anthropocène » n’est qu’une pellicule très mince sur une petite planète parmi des milliards de galaxies …

Le « De jure » n’est donc, « de facto », qu’une production de « roseau fragile », mais « c’est un roseau pensant » , dont l’autonomie auto-posée ne cessera de hanter désormais les boucles complexes enchevêtrés de l’auto-organisation inconsciente du réel.






L’hypothèse de la Guerre

Dans un récent article sur AOC, Le courage de « prendre une position »,
Patrice Maniglier se demande comment le mode de penser philosophique peut nous servir en cette situation « concrète » nouvelle que nous impose la Guerre en Ukraine, depuis la décision de Poutine de passer à l’offensive le 24 février 2022.

« La philosophie consiste à exercer les outils du raisonnement ordinaire, de cette espèce de discours sans garantie ultime, sans terrain solide, qui ne cesse de se produire en nous à propos de ce que nous vivons.« 

De notre côté ( celui d’un « NOUS » devenu précisément plus que jamais problématique, par rapport à un « EUX » dont « nous » ne savons pas trop ce ou qui il désigne ) , nous ne pouvons pas ne pas nous demander ce que le libre parti pris, ou la « prise de position » de la Proposition de l’ « Égale Liberté Libre Égalité » , peut avoir à « nous » dire, et où en effet chaque personne, depuis les conditions locales de sa vie quotidienne, est questionnée quant à une « position personnelle à prendre ».

Si la question était seulement, comme certains nous y invitent, à prendre parti dans une confrontation binaire simpliste entre deux « camps » en guerre, alors « nous » aurions précisément une attitude aussi simpliste que celle que nous voyons à l’oeuvre dans l’agression militaire déclenchée par Poutine.

Certes, nous pouvons assez facilement aujourd’hui, nous complaire dans l’ indignation du camp de la liberté contre le camp de l’oppresseur, et en tirer nos marrons du feu, du moins aussi longtemps que cela ne frappe pas trop immédiatement nos propres conditions de vie locale personnelle …

Mais plus que jamais, il est nécessaire, en plus, de ne pas se laisser intimider par les indignations émotives qui peuvent chercher à culpabiliser toute forme de « pensée complexe » en l’accusant de lâcheté devant les « impératifs du réel ».
Plus que jamais des « personnes libres et égales » doivent se garder d’être assimilées, malgré elles, à toutes sortes de camps collectifs marqués par des étiquettes et drapeaux de toutes sortes que les simplificateurs agressifs veulent pouvoir leur imposer.

Plus que jamais, des « personnes libres et égales », quelles ques soient les situations et appartenances collectives diverses auxquelles on les assigne, auront pour souci de pouvoir reconnaître à d’autres personnes la même « Égale Liberté » que celle qu’elles voudraient se voir reconnaître à elles-mêmes … si ces autres personnes sont librement disposées à faire de même …

Mais, justement, diront les objecteurs simplificateurs, il n’est plus question de « liberté », nulle part, et à la non-liberté des opprimés et victimes de toutes sortes doit répondre la « non-liberté du devoir de libérer » les opprimés de leurs oppresseurs … puisqu’il est redevenu aujourd’hui si facile de savoir « QUI opprime QUI » …

Mais une telle « facilité » immédiate de distinguer l’oppresseur et l’opprimé, le bourreau et la victime, doit aussi nous faire réfléchir à long terme, sur les nœuds complexes où s’enchevêtrent les jeux du « triangle dramatique » du bourreau, de la victime et de tous ceux qui se positionnent en « sauveurs » .


Déconstructions et éveils équi-wokes

Un dossier de Philosophie Magazine :
« Spécial déconstruction »


https://www.philomag.com/articles/dossier-special-deconstruction-retrouvez-tous-nos-articles

Qui « déconstruit » Qui ?

En écho de la « Question de Jean-Luc Nancy » : « Qui vient après le sujet ? »

La question est toujours la « Même » :

Celle d’une « pensée critique » nécessairement « auto-critique » où, quelle que soit la façon de désigner un « Autre », une « alternative » d’un prétendu « dehors », et d’autant plus qu’il se trouve désigné par les superlatifs d’un « Tout Autre », se retrouve précisément affublé du même masque grimaçant de la soumission à un tel « MEME » « infiniment autre » …

Tous les « alternatifs » qui pensent pouvoir purement et simplement remplacer un système de domination existant par leur « révolution alternative » se condamnent ainsi d’avance aux pires répétitions totalitaires, et ceci d’autant plus qu’ils prétendent défendre une « toute autre pensée qui vient … » en s’ excusant de ne pas pouvoir en dire davantage … sauf qu’ils y sont d’avance soumis …

Liens concernant les suites de la « Question de Jean-Luc Nancy » :

Balibar : Réponse à la question de Jean-Luc Nancy : « qui vient après le sujet ? » [1]

Le « Je »et le « Nous », chroniques d’après le sujet

Liens concernant la question de l’universalisme :