L’objection de l’impuissance d’une formule trop “abstraite” pour construire des effets significatifs dans le “réel”.

Je fais ici l’hypothèse que beaucoup de lecteurs de la Proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” , peuvent dire : Oui en gros je peux être d’ accord avec cet idéal ainsi formulé, mais cela ne me permet pas d’avoir plus d’idées concrètes suffisamment claires pour savoir comment inscrire un tel projet idéal dans la réalité des problèmes globaux actuels de l’humanité, ni dans ma propre pratique quotidienne dans mon environnement local.

Cette objection a été souvent formulée à l’ encontre de beaucoup d’autres formulations “théoriques”. Un exemple célèbre se trouve dans la formulation de l’ objection analysée par Kant :
Sur l’expression courante : c’est bon en théorie, mais non en pratique

Je peux donc essayer de répondre au fond ( et donc “en théorie” … ) aux objections de ce type qui peuvent être faites par des lecteurs de ma Proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, et qui consistent à énoncer simultanément un accord “théorique” du lecteur avec ma proposition, mais un désaccord concernant les possibilités “concrètes” de mettre une telle proposition “en application pratique” dans le réel :

1. Dans l’immédiateté de la formule elle-même (et d’ “ELLE-MEME” … ) ,
je rappelle que sa formulation “théorique” ne comporte pas uniquement la partie “gauche” ( “Égale Liberté” ), dont en effet l’ “application” concrète dans le réel peut poser des problèmes très similaires à toutes les formulations de principes moraux ou juridiques ou normatifs en général “théoriques” qui se voudraient “universels a priori”.
C’est précisément l’adjonction de la “partie droite” ( “Libre Égalité“) qui déplace le problème de sa généralité abstraite ( ce sur quoi le “collectif” d’un “NouS , le P.E.U.P.L.E.” pourrait être constitué ), vers les agents réels que Vous pouvez librement choisir de devenir, en Vous instituant vous mêmes, en toute “autonomie”, comme “personne libre et égale”, et donc en Vous chargeant vous-mêmes, sans avoir à attendre que qui que ce soit ne vous prescrive la marche à suivre, de la façon dont Vous pouvez vous mêmes “en personne” articuler votre “accord théorique, abstrait ou formel supposé avec ma proposition, avec les conditions du “réel” que vous incarnez vous-mêmes pour vous-mêmes, en tant qu être humain, ou en tant que tout ce que vous voudrez vous attribuer comme identité réelle particulière ou singulière incarnée dans le “réel concret” que vous prétendez “objecter” à la formulation abstraite désincarnée.
Car, en effet, si Vous ne faites pas Vous MÊME ce libre choix de participer, en personne, au travail d’articulation, en Vous MÊME, de la conception et de l’ estime de Vous MÊME que Vous Vous attribuez en toute autonomie, avec l’ ensemble des conditions empiriques concrètes de votre existence “humaine” , y compris physiques, biologiques, ( et bien sûr … sociales, économiques, politiques, culturelles, etc.), personne ne pourra – dans le cadre de la proposition “ELLE”, le faire entièrement “à votre place” : c’est très exactement la signification de l’adjonction de la partie “droite” ( “LIBRE ÉGALITÉ”) à la formule théorique globale.
Il n’y a donc que Vous ( “C’est Vous qui Voyez” ), qui puissiez articuler et coordonner de façon proprement personnelle votre adhésion théorique supposée à ma proposition “ELLE” et la façon particulière voire singulière dont Vous pensez pouvoir “objecter” des ressources ou contraintes “concrètes” à une telle adhésion.

SI Vous choisissez ( C’est aussi Vous qui voyez ) de considérer que Vous ne pouvez pas adhérer “pratiquement” ou “concrètement” à la proposition “ELLE”, en reconnaissant ainsi votre propre impuissance “pratique” personnelle à Y participer à votre façon, Vous ne pouvez pas non plus prétendre que Vous seriez “théoriquement” d’accord, car la formulation “théorique” en question suppose la double libre adhésion, non pas simplement à un “principe théorique formel général d’ Égale Liberté“, mais à votre propre libre affirmation de votre LIBERTÉ personnelle dans la constitution de l’ ÉGALITÉ que Vous voulez Vous voir reconnue dans la mesure MEME où Vous choisissez de la reconnaître à d’autres “personnes libres et égales“:
Affirmer votre adhésion “théorique” à ma proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, mais prétendre ne même temps ne pas savoir du tout , Y compris simplement en “votre propre personne”, comment commencer à articuler cette formulation “théorique” avec votre “réalité pratique concrète”, est contradictoire, car ce que ma proposition formule précisément, en termes théoriques formels, c’est qu’il est POSSIBLE à une “personne libre égale“, de participer librement à l’établissement d’une commune “Égale Liberté“, précisément si et seulement si cette personne décide elle-même de le faire, en toute autonomie, et décide donc en même temps que c’est bien à “elle-même” qu’elle “demande” de le faire, et qu’elle n’a donc plus à obéir en cela à une quelconque loi hétéronome extérieure à “elle-même en personne”.

2. Il faudra se rappeler, que tout en présentant de fortes analogies avec le projet kantien, ma propre proposition “ELLE” est fondamentalement différente ( et c’est pourquoi je parle de “Loi Morale Nouvelle”, et marque ainsi notamment la prise de distance avec la “Loi Morale” au sens kantien ( et notamment avec ses idées du “devoir” ou d’un “impératif catégorique” considérés comme “universels a priori” ).
La “Loi Morale Nouvelle” ne donne donc pas prise de la même façon aux critiques habituellement faites au “formalisme de la loi morale kantienne”, tout simplement parce qu’ “ELLE” ne prétend pas être une “loi morale universelle a priori” , mais bien une “loi morale” qui ne vaut que “par et pour les personnes libres et égales qui, par définition, se considèrent elles-mêmes comme telles et dont la “volonté générale” commune ne “vaut” que par et pour cette libre adhésion personnelle.
Ce NouS est donc, par définition, constitué par des “personnes libres et égales” qui choisissent librement personnellement de se définir comme telles, et acceptent donc tout aussi librement les conséquences qu’elles peuvent tirer d’une telle libre adhésion.
Cette “responsabilité morale nouvelle” se déduit alors directement de la continuité de la volonté personnelle propre de chaque personne “constituante” , puisque chacune sait pertinemment qu’elle ne peut absolument rien “exiger moralement” d’autres “personnes libres et égales” si elle n’accepte pas elle-même de se conformer d’ “elle-même” à une telle exigence qu’elle choisit volontairement de partager avec d’autres “personnes libres et égales” ).

Il est facile de comprendre en quoi une telle “exigence morale nouvelle” est toujours en même temps une exigence “radicale” de liberté personnelle ET d’ égalité de cette liberté personnelle pour toute autre “personne libre et égale” qui fait ou ferait un jour ce même choix ( ou qui l’ aurait fait implicitement dans le passé ).
Il est bien sûr POSSIBLE d’avoir d’autres points de vue de “moralité” ou de “normativité” personnelle ou collective que celle de la proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” que je propose. Cette POSSIBILITÉ d’une part est constamment perceptible dans les faits, et est aussi, par définition, posée par ma proposition elle-même, puisqu’ELLE propose que son “Égale Liberté” soit en même temps “Libre Égalité”.

Remarque : Je rappelle que la possibilité de poser une “définition” est , “par définition”, ouverte à tout “auteur” qui décide de définir les termes de son propre discours, à sa propre façon …
( Elle s’est traduite depuis longtemps dans la “modernité” même de la liberté de conscience, de pensée, et d’expression et de “création littéraire ou artistique” ).
Bien évidemment, du fait que je PEUX inventer n’importe quelle expression linguistique “nouvelle” ( D’un quelconque “simili-chimili-smilblick charabiscoté – mais nez en moins escribable” , en donnant à la suite de ce terme une expression définitionnelle un peu plus “compréhen-sensible” pour un “lecteur” potentiel dont je voudrais qu’il comprenne un minimum le “sens” qu’il peut lui-même attribuer à cette nouvelle expression … , il ne résulte en aucun cas que ce lecteur potentiel doive accepter une telle “définition”, ni surtout Y prêter une quelconque attention :
Il est tout aussi libre de prétendre ne rien comprendre à ce “charabia”, que je suis libre d’écrire une “définition” incompréhensible d’un mot nouveau incompréhensible …
Et je ferai par conséquent, un certain libre effort d’usage commun proportionnel à l’effet de libre écoute, attention ou “respecte que j’en attend des autres. Si je ne veux pas faire un tel effort à destination de certains lecteurs ou auditeurs potentiels, je ne peux pas non plus, ni attendre d’eux qu’ils fassent un tel effort de création ou de définition spontanément compréhensible dans une langue commune, ni attendre d’eux qu’ils fassent un effort contraint ou obligé pour suivre les méandres de ma propre licence linguistique poétique ou artistique.
Toute “liberté” de ma part dont je souhaite la libre reconnaissance par d’autres
( pas par “tous” … ce qui est ), je me dois, par libre définition de ma propre proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité“, essayer un minimum de la suivre, car sinon, en effet, je ne “définis” rien, pas plus qu’une “règle du jeu” qui changerait en permanence au gré des humeurs et des intérêts accidentels locaux de tel ou tel “joueur” , ne pourrait constituer un “jeu” identifiable, et n’aurait aucun intérêt pour aucun “joueur”, sauf pour ceux qui accepteraient une “triche généralisée”, mais qui évidemment ne pourraient jamais prétendre que d’autres “ont triché” plus qu’eux-mêmes. Tout “jeu de triche” défini suppose une méta-loi que des “joueurs” acceptent explicitement ou implicitement de suivre.

3. Cependant il pourra être utile de voir en quoi les critiques de ma propre proposition peuvent en partie être similaires à celles qui ont été faites à la formulation “théorique” de la loi morale kantienne, dont notamment la célèbre formule de Péguy “Le kantisme a les mains pures mais il n’a pas de main?

Fin d’année 2023 et loi sur la “fin de vie”: la procrastination présidentielle

Dans un article de l’ “OBS” du 8 décembre 2023, intitulé “Fin de vie : les états d’ âme du président“, Julien Martin et Henri Rouillier analysent les tergiversations actuelles du Président Macron autour du Projet de loi sur la Fin de Vie.

De même, le 9 décembre, l’ association “Les 184” publie sur son site et dans le Monde une lettre ouverte :
Monsieur le Président, votre avis sur les soins palliatifs et l’aide active à mourir ne saurait être l’unique boussole


Cette procrastination, sous prétexte de prudence, et d’impossibilité à se décider face aux conflits idéologiques, politiques et ou sociaux potentiels liés aux débats sur cette question, risque au contraire non seulement d’être fatale pour sa capacité décisionnelle présidentielle, mais d’entraîner, après bien d’autres sujets de mécontentements des citoyens, un approfondissement de la “crise démocratique”.

Un exemple encore d’une impuissance générale de plus en plus marquée de la “classe politique” non seulement à organiser le débat démocratique dans des conditions minimales, mais à continuer à prétendre représenter ce qui constitue le socle même des valeurs constitutionnelles de la République Française ( Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité ), en contribuant à laisser toutes sortes d’interprétations rétrogrades “illibérales” de ces valeurs s’installer dans les discours, voire les programmes politiques.

Qu’est-ce qui empêche le Président, le gouvernement ou la majorité présidentielle de présenter enfin un “Projet de Loi” et à le soumettre au moins au débat parlementaire ?

Allons plus loin : qu’est-ce qui empêche, en “attendant”, des partis ou des regroupements d’initiatives parlementaires de redéposer rapidement des “propositions de loi” sur ce sujet ?

Ceci d’autant plus que depuis le rapport de la Convention Citoyenne
rendu déjà en avril 2023, tout le personnel politique peut avoir une idée relativement claire de l’état de l’opinion informée des citoyens français sur ce sujet.

De qui ou de quoi nos “politiques” ont-ils peur ?

De certaines “minorités agissantes” qui voudraient maintenir par la force de supposées “valeurs chrétiennes” dans une République constitutionnellement laïque ?

De certains intérêts de castes professionnelles de soignants … eux-mêmes divisés et en pleine évolution sur le sujet ?

Ou de la prise de pouvoir de citoyens se considérant désormais comme suffisamment “majeurs” pour pouvoir “disposer eux-mêmes de leur personne, de leur corps, de leur vie et donc de leur mort” , comme nous le disons dans les Statuts de l’association Ultime Liberté ?

De deux choses l’une : ou bien nos politiques considèrent qu’il s’agit toujours encore d’une “question de société“, mais alors ils doivent prendre leur responsabilité de “législateurs”, au pouvoir ou dans l’opposition, et ouvrir le débat public.
Ou bien ils considèrent, comme le disent beaucoup, qu’il s’agit d’une “question profondément personnelle et intime” qu’aucune loi ne saurait règlementer, et alors ils doivent en conclure que cette question fait désormais partie du domaine “privé” où l’”État laïque et républicain” ne peut plus intervenir qu’en protégeant l’égale liberté de conscience de chaque citoyen …

Mais assurément, il n’est ni rationnel ni raisonnable de continuer, dans un régime républicain d’Égale Liberté, d’imposer comme prétendue “législation républicaine et démocratique commune”, sans en débattre publiquement, ce qui ne sont que des “convictions profondément personnelles et intimes” de certains … qui se croient encore porteurs de privilèges d’autorité, sous prétexte sans doute de l’ancienneté du régime de ces privilèges.

Mesdames et Messieurs des “Autorités établies”, voulez-vous vraiment être confrontés à une nouvelle Révolution abolissant encore une fois, pour de bon, de tels privilèges ? Ou acceptez-vous de reconnaître publiquement votre impuissance politique à vous montrer à la hauteur des idéaux constitutionnels qui fondent notre “République” ?

Une dernière chance vous est encore donnée de prendre vos responsabilités.
Plus pour longtemps. La patience des “citoyen.nes”, du moins de celles et ceux parmi iels qui se préparent à se reconnaissent mutuellement comme “personnes libres et égales“, a des limites. Et en faisant la politique de l’autruche, vous ne verrez pas venir les signes imminents de votre destitution.

ELLE et le “voile d’ignorance”

Dans la Théorie de la Justice de John Rawls, celui-ci prétend que ses deux “principes de justice” seraient nécessairement adoptés si les personnes législatrices débattaient sous le “voile d’ignorance”, c’est à dire si elles ne savaient pas quelles positions réelles elles occupent dans la société ou dans le réel en général ( la position “économique et sociale” n’étant qu’une des multiples dimensions de l’intégration d’une personne dans le “réel” en général ( physique, biologique, écologique …) ).

Sur ce point déjà, ma propre proposition “ELLE” diverge avec celle de Rawls :

Je considère que, si des personnes étaient “réellement” sous un “voile d’ignorance”, quant à leurs multiples situations possibles dans le réel, et avaient à choisir un quelconque “principe de justice” entre elles, elles choisiraient de maximiser leur “Égale Liberté”, et donc en particulier de tout faire pour transformer le “réel” de telle façon que leurs différentes “positions” dans ce “réel” deviennent de plus en plus réellement et librement échangeables.
Dans ce cas aucune situation “réelle” n’étant définitivement figée, et pouvant en permanence librement passer de l’une à l’autre, les “inégalités” conjoncturelles liées à à toutes c es positions possibles, seraient passagères et compensables par un libre déplacement dans l’espace des positions possibles, comme dans un gigantesque “jeu de rôles”, où tous les joueurs peuvent avoir intérêt à jouer des rôles différents, y compris de serviteurs obéissants, voire d’ “esclaves”, sachant qu’il ne s’agit toujours que d’un “jeu”, dont l’intérêt esthétique ludique commun peut alors être à la fois librement et égalitairement considéré par tous les participants comme supérieur à l’apparence des inégalités des positions des personnages.

Si donc Rawls propose un supposé “voile d’ignorance”, c’est qu’il ne va pas jusqu’au bout de sa fiction : il présuppose seulement que les participants au débat ignorent leur position future réelle, mais que celle-ci leur sera de toutes façon imposée par ce “réel” , indépendamment de tout choix d’un “principe de justice” correcteur. Rawls s’enferme donc, dans son objectif restreint de trouver une justification au fonctionnement des “démocraties occidentales modernes” telles qu’elles existent, dans un carcan du “réel” socio-politique que pour ma part je ne pose pas a priori.

Rawls ne semble tenir aucun compte de la possibilité que le choix même d’un “principe de justice” idéal puisse avoir des conséquences radicales sur la structure même du “réel” qui jusqu’à présent, mais pas forcément dans un futur possible, détermine les “positions” incarnées des personnes dans ce réel.

Il se contraint donc lui-même à trouver une sorte de “compromis” bancal entre un principe de justice idéal ( définit par des “personnes libres et égales” elles-mêmes idéales ) et un certain nombre de contraintes empiriques “réelles” actuelles dans nos “sociétés démocratiques” .

Bref, au lieu de rester effectivement fidèle à son hypothèse de “voile d’ignorance” pour dégager les “principes de justice” ( idéaux ) , il réintroduit des contraintes du réel, comme pour essayer de convaincre de la crédibilité politique “réaliste” de sa conception idéale de “justice” :
D’où les concessions faites dans le “deuxième principe de justice” en cherchant seulement à limiter les “inégalités économiques et sociales”, au lieu de considérer que dans l’idéal du principe de justice, derrière un véritable “voile d’ignorance” ( y compris sur la nature même de l'”incarnation” ou de l’ “implémentation” physique réelle des “personnes libres et égales” … ),
les “inégalités économiques et sociales” seraient tout aussi “abolies” que les inégalités “civiles et politiques” dont il admet l’abolition ( à la suite de la “modernité révolutionnaire” ), en instaurant le “premier principe de justice”.

A mon sens, John Rawls aurait pu davantage séparer le problème de la définition d’une “justice idéale” ( “principes de justice” ) et le problème du lien entre un tel idéal et sa “réalisabilité” possible dans le cadre des contraintes du réel, qu’il soit physique, biologique, politique, culturel, économique, social, ou dans n’importe quelle dimension supposée de ce “réel” imposant une prise en compte “réaliste” confrontée à une conception “idéale” de la justice.

A vouloir chasser ainsi les deux lièvres à la fois ( de l'”idéal conçu” et de la “réalité vécue” ), John Rawls s’est sans doute privé aussi de suffisamment approfondir la complexité des relations entre la définition d’un “idéal” et ses voies de “réalisation” possibles.

Bref, une conception idéale d’un principe de justice, défini derrière un “voile d’ignorance”, par une pluralité d’entités décisionnaires ayant toutes le même statut idéal de “personne libre et égale“, aboutirait, à mon avis, par définition, à la volonté commune de conserver leur statut commun de “personne libre et égaleen maximisant à la fois la “liberté” de chaque entité et l’ “égalité de cette liberté”, quelles que soient les vicissitudes, les ressources et contraintes du réel dans lequel cet idéal serait à “réaliser” en tant que “projet”, dont l’horizon – à “long terme” – est , par définition alors, indéfiniment ouvert …




“E.L.L.E.” et les frontières du “réel” et du “virtuel”

Dans un article d’ AOC , un exemple de frontière problématique “virtuel”/”réel” propose deux prises de position divergentes :

Un viol dans le métavers est-il vraiment un viol ?

Joséphine Robert publié le 01 juillet 2022 8 min

De plus en plus de femmes dénoncent des comportements violents dans le métavers. Fin mai, une chercheuse anglaise a révélé que son avatar avait subi un viol virtuel, posant cette question, sensible : un viol virtuel est-il équivalent à un viol dans le monde réel ? Joséphine Robert a mené l’enquête auprès de Camille Martini, avocate pénaliste, et Rami el-Ali, philosophe spécialiste du métavers. Ils exposent ici leur désaccord.

ChatGPT ne connaît pas encore l’ “Egale Liberté Libre Egalité”

Ce 3 novembre 2023, je demande à ChatGPT 4 :

“Qu’est-ce que l”Égale Liberté Libre Égalité” ? “

Réponse de ChatGPT :

L’expression “Égale Liberté Libre Égalité” n’est pas une formulation standard ou largement reconnue en philosophie politique ou dans le discours politique, du moins jusqu’à ma dernière mise à jour en avril 2023. Il semble être une variation ou une interprétation des principes de la Révolution française, “Liberté, Égalité, Fraternité”, qui signifie “liberté, égalité, fraternité”.

La phrase originale “Liberté, Égalité, Fraternité” est un idéal qui a été largement adopté dans les démocraties républicaines et reflète l’engagement envers les droits individuels (liberté), l’égalité de traitement devant la loi (égalité) et un sentiment de solidarité ou de camaraderie parmi les citoyens (fraternité).

Si “Égale Liberté Libre Égalité” est une interprétation de ces principes, elle pourrait souligner un accent particulier sur l’égalité des libertés ou sur la liberté comme condition préalable à l’égalité. Cela pourrait signifier que pour que les individus soient vraiment égaux, ils doivent jouir d’une liberté égale en termes de droits et d’opportunités.

Il est également possible que cette phrase soit issue d’un contexte spécifique, comme une œuvre littéraire, une philosophie politique ou un mouvement social que je ne connais pas. Sans contexte supplémentaire, il est difficile de donner une explication précise ou d’évaluer pleinement sa signification. Si vous avez plus de contexte ou de détails sur l’utilisation de cette expression, je serais heureux d’approfondir l’analyse.

Nous pouvons donc envisager d’expliquer à Chat GPT, le sens et le contexte de cette nouvelle expression … et en quoi en effet, il y a un certain héritage possible à partir de l’ expression “Liberté Égalité Fraternité”

Remarque : un autre tryptique est en train de monter, dans une forme plus localisée et particularisée, mais qui me semble dans la même cohérence de l’ affirmation des droits humains : Femme,Vie, Liberté, aussi longtemps en tout cas que les deux premiers ne viennent pas soumettre le troisième ( Liberté ), à une autorité illibérale potentielle, mais qu’au contraire , la revendication spécifique “Femme,Vie” est bien celle d’une “Égale Liberté”et non d’un “patriarcat” retourné en “matriarcat” tout aussi archaïque …

En effet, dans l’histoire, nous avons toutes sortes de revendications de “Liberté” … qui ne se veulent libres que de renverser une autorité ou une domination établie antérieure, mais ne songent nullement à se prémunir contre leur propre tentation autoritaire et dominatrice.
Nous avons trop d’exemples permanents de retournements d’ identités “victimaires” en oppressions totalitaires pires que les dominations qu’elles prétendaient abolir.

C’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’ont amené à équilibrer, dans la formule même de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, la potentielle tentation totalitaire de cet Idéal, en continuant, par définition”, à placer toute institution collective contractuelle d'”Égale Liberté” sous le contrôle continu de la “Libre Égalité”de ses membres individualisés en “personnes libres et égales” :
Il en résulte que contrairement à la solution proposée par Rousseau à son propre problème, il ne s’agit jamais pour nous d’abandonner intégralement notre “liberté naturelle” en faveur de l’ obéissance à la “volonté générale” :
car cette supposée “volonté générale” ( même comme loi générale d’ “Egale Liberté” ) peut toujours être détournée, non seulement pas d’autres personnes, mais par toutes sortes d’intérêts collectifs supposés, et qu’il est donc préférable pour chacune des personnes contractantes, de conserver la possibilité de sauvegarder sa liberté naturelle en cas de “volonté générale” d’un État ou d’un “peuple” présupposé contraire à une effective “Égale Liberté” librement et volontairement acceptée par ses membres.
Il y a donc dans le projet contractuel rousseauiste, une contradiction entre le principe général d’ “Égale Liberté” qu’il prétend garantir par la “volonté générale” , et le renoncement qu’il propose à toute “liberté naturelle” antérieure des personnes contractantes.
En effet il est beaucoup trop facile, et c’est ce que montre l’histoire …, pour de quelconques intérêts partiels, privés ou “publics”, de se prétendre détenteurs légitimes ( et légaux ou constitutionnels … ) du monopole de la “volonté générale” du “peuple”.
Nous proposons donc, à travers le principe complémentaire de “Libre Égalité“, de conserver l’arbitrage permanent de chaque personne contractante désormais librement responsable de l’arbitrage personnel entre sa “liberté contractuelle” engagée vers l’Égale Liberté ( car seules ces personnes là , se voulant elles-mêmes libres et égales sont concernées ) , et le choix des renoncements éventuels à sa propre “liberté naturelle” que chacun, à sa manière, peut proposer en “équivalence” de l’intérêt qu’il peut lui-même avoir de voir les autres contractants respecter sa propre “liberté conventionnelle” d'”Égale Liberté” .

Nous reprenons donc bien sûr un certain nombre de considérations communes avec Rousseau et d’une façon plus générale avec la “modernité” des idéaux des “Lumières” “universalistes” de “Liberté Égalité Fraternité”, dont une certaine concrétisation juridique a pu être formulée en termes de “Déclaration Universelle des Droits Humains”. Mais , il ne s’agit plus pour nous de penser qu’il s’agit là de “droits et libertés naturelles inaliénables” qui nous seraient imposés par une “nature humaine” dont les composantes “essentielles “originaires” échapperaient à la volonté humaine elle-même , mais bien de formes de contrat volontairement institués, dont finalement chaque personne est responsable pour autant qu’elle en veut réellement la réalisation et qu’elle consent librement à une telle responsabilité …

L a pensée politique de Rousseau et de Kant à sa suite, marque en effet un tournant décisif dans la constitution des idéaux de Liberté et d’Égalité, et pour leur reprise progressive dans les systèmes juridiques des “États de droit”.
Mais nous voyons aujourd’hui aussi les limites des conceptions d’un contrat social ainsi supposé a priori : à la fois avec le recul de l’ histoire des mouvements politiques qui se sont revendiqués de ces idéaux, et le constat plus actuel d’un recul dans les faits de la valeur accordée par les pouvoirs “étatiques” en place à ces idéaux.
Un recul qui peut être constaté, soit au nom soit d’une “realpolitik”, soit de la prééminence des valeurs distinctives supposées des “Nations” ou des “peuples” sur un système de valeurs déclarées “universelles” .

Nous proposons donc un renouvellement fondamental, non pas tellement du noyau même des idéaux de Liberté et d’Égalité, dont nous proposons au contraire l’approfondissement, mais de l’organisation sociale, juridique et politique institutionnelle qui montre de plus en plus son incapacité à “gérer” l’ articulation de ces idéaux avec l’évolution réelle du monde.
Exemple flagrant de l’ impuissance des “Nations-Unies” et des instances juridiques internationales à obliger les “États parties” à respecter un minimum les “droits humains” dans leurs conflits …

Ces États – Nations, mais aussi d’autres mouvements d'”identité collective” à bases religieuses ou ethniques ou de continuités historiques ou géographiques présupposées, prétendent imposer leurs visions collectives à leurs membres supposés, et se croient autorisés au nom même du “droit des peuples souverains”, à bafouer les droits individuels des personnes, quelquefois avec l’ assentiment d’une grande majorité de leurs “citoyens” ou de leurs membres.

Nous saluons donc les initiatives, souvent minoritaires, de personnes qui choisissent librement de dépasser de tels clivages identitaires imposés, et qui cherchent à renouer des liens pacifiques, directement de personne à personne, prouvant ainsi qu’il est possible, pour celles et ceux qui le VEULENT ( “Libre Égalité” ), de poser les bases de nouveaux “contrats sociaux” qui ne prétendent plus réaliser la “volonté générale” à la place des personnes elles-mêmes et “unifier”, “en même temps”, tous les idéaux et valeurs contradictoires .

Un exemple récent d’une telle initiative de personnes, au-delà de leurs “appartenances” collectives supposées : les “Guerrières de la Paix”.

“Par définition”

Lorsque je suis amené à expliciter l’expression “Égale Liberté Libre Égalité” que je propose pour représenter la “valeur centrale” de référence de ma philosophie morale personnelle, certains aspects de cette proposition sont posés comme liés à la définition même de cette expression, alors que d’autres aspects peuvent beaucoup plus largement dépendre, soit des contingences d’un contexte réel d’ “application” ou d’utilisation effective de cette référence morale “idéale”, soit de l’interprétation subjective individuelle que chaque personne peut donner ou chercher à donner à cette expression “Égale Liberté Libre Égalité“.

En parlant de “définition“, je me pose librement moi-même comme auteur de cette “définition”, ce qui n’implique nullement que d’autres personnes ne puissent pas – au contraire – se revendiquer elles-mêmes comme libres “co-auteurs” de cette définition. Simplement, ces autres personnes ne peuvent pas prétendre m’enlever la liberté inaliénable de poser ma propre “définition” personnelle, sous un quelconque prétexte de “démocratie”, ou de “partage collectif égalitaire originel”, où ma liberté personnelle de création d’une telle “définition” serait soumise a priori à une “autorité” extérieure.

Ces autres personnes ne le peuvent pas, “par définition“, c’est à dire par la définition même que je donne de l’expression d’ “Égale Liberté Libre Égalité” que je propose, et qui inclut, “par définition” librement posée, définition que ces personnes elles-mêmes PEUVENT adopter, tout aussi librement que je la propose.
Elles peuvent aussi proposer , personnellement ou collectivement d’autres “définitions” pour cette expression “Égale Liberté Libre Égalité” , mais dans ce cas, soit elles parlent de “la même idée” que moi, et on ne voit pas pourquoi elles devraient m’empêcher de donner la”mienne”, soit en réalité, elles veulent utiliser cette même expression verbale “Égale Liberté Libre Égalité”, en lui donnant un autre sens, et une autre “définition” que celle que je propose en créant cette expression.
Mais dans ce cas, pourquoi vouloir absolument reprendre l’expression “Égale Liberté Libre Égalité”, pour lui faire dire autre chose, que ce que j’y ai mis “par définition” ?

En effet, l’expression “Égale Liberté Libre Égalité”, contient déjà, “par définition”, notamment de la “Libre Égalité”, la liberté de chaque personne de travailler à sa propre interprétation personnelle de la formule générale, A CONDITION qu’elle accepte en même temps l’ “Égale Liberté” des autres personnes de travailler “également” à leur propre libre interprétation personnelle de cette expression. Cette réciprocité de la liberté fait partie de la “définition” même, librement énoncée comme “Égale Liberté”.
Et l’implication réciproque des deux membres “Égale Liberté” et “Libre Égalité” en souligne en permanence la formule même de ce “contrat”.

Le fait que jusqu’à présent je n’ai pas trouvé, dans une recherche par mots clés dans la toile, d’autres textes et propositions que les miens qui utilisent cette expression “Égale Liberté Libre Égalité“, montre d’ailleurs que pour le moment, la “définition” que j’en donne reste encore dans une sphère très confidentielle.
Je n’ai aucune prétention à vouloir en répandre plus largement l’usage, si les personnes qui lisent mon texte, n’ éprouvent pas le besoin ou l’envie de reprendre une telle “définition” à leur propre “compte” ou en leur propre “nom”.

Quant à Vous, c’est Vous qui Voyez.

Points de vue sur la liberté

Je pars ici d’un point de vue particulier voire singulier de ma “philosophie personnelle” sur la “liberté” , à partir duquel je prétends qu’il est POSSIBLE, mais non pas “nécessaire” ( contrairement à la loi morale kantienne ), de penser que ce point de vue ( formulé notamment comme “Égale Liberté Libre Égalité” ) PEUT être partagé avec un grand nombre d’autres “personnes”, non pas de façon “inconditionnelle” ( comme dans la loi morale kantienne ), mais simplement sous la condition de leur propre libre adhésion à ce point de vue.

C’est à dire que ce point de vue, tout en étant “radicalement” le “mien”, peut aussi parfaitement être le leur, si et seulement si elles formulent elles-mêmes ce même libre point de vue pour elles-mêmes, et donc qu’elles pensent, comme moi, qu’un tel point de vue commun concernant “l’Égale Liberté”, est POSSIBLE.

Mais qu’elles acceptent aussi, comme moi, de limiter l’exigence morale propre à ce point de vue possible mais non nécessaire, simplement à toutes les personnes qui font un tel libre choix, personnes que je propose d’ appeler “personnes libres et égales, souveraines sur elles-mêmes” , ou encore, en reprenant un pronom personnel de la “première personne du pluriel”, comme “sujet collectif” : “NouS” .

Ou encore en l’objectivant davantage dans une “projectivité” ou une “intentionnalité” ouverte sur tout avenir possible :
le “P.E.U.P.L.E.” ( le “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” )

Car ce “P.E.U.” ( “presque rien” ) PEUT beaucoup … pour autant qu’il soit repris et recréé par toute personne ou “esprit libre” ou “être raisonnable” qui choisit d’en faire sa propre libre finalité.


Il ne s’agit bien sûr pas d’une quelconque “toute-puissance divine”, mais seulement d’une libre décision personnelle qui prend librement toute la mesure de sa propre liberté, c’est à dire celle d’une “Égale Liberté”, également reconnue et attribuée à toute entité consciente qui réciproquement s’engage dans la même reconnaissance personnelle, non seulement à “mon” égard – comme co-auteur de cette “loi morale nouvelle”, mais en principe à l’égard de toute autre “personne libre et égale, souveraine sur elle-même” qui pose elle-même ainsi sa propre radicale “Égale Liberté”.

Communautés

Dans la philosophie politique générale du Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité, il existe virtuellement une “communauté” des “personnes libres et égales”, dont toute personne peut décider de devenir “membre”, à condition simplement de bien comprendre la définition même de cette communauté par la valeur de référence fondamentale qui la définit : l’ “Égale Liberté Libre Égalité”:

La “compréhension” de cette valeur est une condition nécessaire mais pas suffisante : En plus d’avoir “compris” la signification la plus générale de cette expression, que partagent, – par définition – toutes les personnes qui Y adhèrent, vous aurez compris notamment que personne d’autre que vous-mêmes ne peut décider à votre place d’Y adhérer, mais qu’en conséquence, si vous décidez d’Y adhérer, c’est vous, dans votre propre liberté et responsabilité personnelle pleine et entière, qui en plus d’avoir “compris” de quoi il s’agissait, déclarez que “personnellement” vous décidez librement d’Y adhérer, et donc de partager cette adhésion “morale” avec d’autres personnes, dans la mesure où vous savez alors que ces autres personnes adhèrent à cette même “valeur commune” de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, dans les mêmes conditions formelles de liberté pour chacune, et savent donc notamment qu’elles n’Y adhèrent toutes que sous la condition de leur libre décision personnelle.

Il y a donc une différence essentielle entre simplement “comprendre” la signification générale de cette valeur, et décider d'”adhérer” moralement à cette valeur, puisque précisément, la “Libre Égalité” est, par définition, tout aussi nécessaire que l’ “Égale Liberté“, et donc que toute supposée “adhésion” qui aurait été obtenue pour d’autres “raisons” , motivations, pressions diverses, que votre propre libre décision autonome personnelle, n’est pas une authentique adhésion à l’authentique valeur de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”.

Ce serait notamment le cas si vous vous sentez “obligés” d’adhérer à une version du principe d’ “Égale Liberté”, parce que vous “croyez” à l’existence et à la “valeur universelle” d’un tel principe, parce que vous identifiez purement et simplement ce principe avec le principe fondamental des “droits humains”, auquel vous êtes supposés adhérer en vertu de la “Déclaration Universelle des Droits Humains” de 1948 : Article 1 : “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits …

La différence essentielle entre une “Déclaration Universelle des Droits Humains” avec la Proposition “E.L.L.E.”, vous l’aurez compris, est précisément la présence dans la proposition “E.L.L.E.” , du deuxième volet “LIBRE ÉGALITÉ”, c’est à dire que toute la “valeur” qui désormais peut être attribuée à une “Égale Liberté” ( supposée “universalisable”, mais sans être “universelle a priori, puisqu’ elle dépend précisément de la libre décision de chaque personne )

Conséquences :

La communauté que nous pouvons appeler “P.E.U.P.L.E”( “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” ) ne peut pas être immédiatement identifiée avec “tous les êtres humains” , parce que l’adhésion des personnes “libres et égales” à leur propre projet d’ “Égale Liberté”, ne peut avoir une quelconque valeur “morale” que si et seulement si ces personnes Y adhèrent personnellement :
Or je ne pense pas que quiconque Vous ait demandé, à Vous personnellement, si Vous êtes d’ accord avec l’ article 1 de la DUDH, si personnellement vous adhérez à cette proposition que “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits …”.

Mais direz vous peut-être : “ce n’est pas moi qui ai décidé ou qui peut décider librement que “tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits … ” …
je ne peux que m’y soumettre, soit par “obligation moraleindépendante de ma volonté personnelle parce que cette obligation fait partie de ma “foi humaniste” voire d’une “foi spirituelle” , soit par contrainte juridico-politique : si je ne me comporte pas conformément à ce droit humain internationalement déclaré comme universel, je risque d’être plus ou moins directement mis en cause comme “justiciable” et avoir à en rendre compte devant un tribunal national ou international “.

C’est précisément cette pré-compréhension supposée “obligatoire” de l’ “Égale Liberté“, comme “universelle a priori“, qui est directement et explicitement remise en question par la présence du deuxième volet de la “Libre Égalité”, dans la formulation complète qui Vous est proposée comme”Égale Liberté Libre Égalité” .

Vous ne pouvez donc considérer que vous décidez de faire partie de ce “P.E.U.P.L.E.” de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” , que si vous considérez en même temps que à la fois vous-mêmes et les autres personnes qui feront ce choix d’adhésion, êtes libres de faire un tel choix, et n’y sont, ni contraints par une force quelconque, ni “obligés” par quelque pression morale hétéronome que ce soit, même s’il s’agit de l’ “universalisme humaniste des droits humains” …

Si vous continuez à penser que “tout le monde est obligé de penser que les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits“, sans vous poser au moins la question de savoir comment une telle “égale liberté des êtres humains” pourrait avoir une quelconque valeur si elle n’était pas elle-même librement établie et acceptée par ces êtres humains, non pas “collectivement”, mais bien par chacune des “personnes humaines” ainsi concernées et supposées en être éventuellement “justiciables”, alors il faudra bien réfléchir effectivement à votre propre libre adhésion à la valeur de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” ici proposée.
Cette proposition est en effet dans une certaine mesure “nouvelle”, par le rôle fondateur essentiel de la liberté individuelle, ou de l’ “autonomie personnelle”, dans sa propre auto-justification potentiellement “universalisable”, mais pas “universelle a priori”, ni en termes de “loi morale”, ni en termes de “droits naturels”, ni en termes de simple “droit positif” d’une législation juridique “internationale” .

En effet ce dont il s’agit en effet, si vous l’avez compris, c’est d’une telle refondation de l’ “Égale Liberté”, mais dans son lien indissoluble ( par définition ) avec la “Libre Égalité” , c’est à dire avec une libre décision nécessairement personnelle d’en accepter la valeur pour vous-mêmes.

D’où la reprise répétitive de l’avertissement : “Mais c’est Vous qui Voyez”.

“Personne libre et égale, souveraine sur elle-même”

La notion de “souveraineté” , appliquée à la “personne”, semble dans un premier temps n’avoir de sens que dans la notion ancienne de la “souveraineté” de la “personne” du “monarque”, où il s’agissait bien d’une “personne” humaine, mais supposée “régner” sur tout un ensemble de personnes, qui étaient ses “sujets”.
Avec la “démocratie”, entendue comme “souveraineté du peuple”, ainsi qu’elle se définit notamment dans le Contrat social” de Rousseau, le rapport de domination “hiérarchique” n’est pas aboli en général, mais transféré de la hiérarchie de statut entre des personnes ( devenues “citoyens” d’une république démocratique), à la hiérarchie du “souverain” qu’est désormais le “peuple” à travers sa “volonté générale”. sur l’ ensemble des “citoyens libres et égaux devant la loi”.
Rousseau et la pensée “révolutionnaire” en général, conservent donc la notion de “souveraineté”, même si, dans cette étape “rousseauiste”, le “souverain” est constitué par le “collectif” des citoyens législateurs en même temps qu’ils sont par là même soumis à la Loi commune qu’ils se donnent en tant que produite par leur “volonté générale”.
Il y a même dans le Contrat social de Rousseau, qu’il croit être la “solution” au problème qu’il pose, une “aliénation” générale du pouvoir propre de chaque personne qui remet son pouvoir au collectif du “peuple” :

Extrait du Chapitre VI du Contrat social :

«Trouver une forme dʼassociation qui défende & protège de toute la force commune la personne & les biens de chaque associé, & par laquelle chacun sʼunissant à tous, nʼobéisse pourtant quʼà lui-même & reste aussi libre quʼauparavant?»
Tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la solution.

Les clauses de ce contrat sont tellement déterminées par la nature de lʼacte, que la moindre modification les rendroit vaines & de nul effet; en sorte que, bien quʼelles nʼaient peut-être jamais été formellement énoncées, elles sont partout les mêmes, partout tacitement admises & reconnues, jusquʼà ce que, le pacte social étant violé, chacun rentre alors dans ses premiers droits & reprenne sa liberté naturelle, en perdant la liberté conventionnelle pour laquelle il y renonça.
Ces clauses, bien entendues, se réduisent toutes à une seule savoir, lʼaliénation totale de chaque associé avec tous ses droits à toute la communauté. Car premièrement, chacun se donnant tout entier, la condition est égale pour tous, & la condition étant égale pour tous, nul nʼa intérêt de la rendre onéreuse aux autres.

J’ai déjà plusieurs fois expliqué la différence fondamentale de ma Proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” avec la proposition de “solution” du “contrat social” de Rousseau, bien que ma Proposition puisse être considérée comme une “réponse” à la même question posée par Rousseau et que je peux reprendre exactement :
Trouver une forme dʼassociation qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun sʼunissant à tous, nʼobéisse pourtant quʼà lui-même et reste aussi libre quʼauparavant
La différence tient non pas dans la “partie gauche” de l’ “Égale Liberté”, mais avant tout dans sa “partie droite” , à savoir la “Libre Égalité” :
Autrement dit , il n’est demandé à personne, dans ma Proposition, de renoncer à sa “liberté naturelle”, et donc de “s’aliéner avec tous ses droits à toute la communauté” !

Ce que je dis, c’est que tant que des personnes ( pas nécessairement “tous les êtres humains ” ) ne trouveront pas des moyens de construire leur “Égale Liberté” en termes d’institutions communes en effet ( “Loi” , “liberté conventionnelle”, “droit” …) , tout en conservant, dans le même système institutionnel, “juridique” , entre elles la même “Libre Égalité”, qui permet à chacune d’entre elles de gérer par elle-même, pour elle-même, l’articulation entre sa “liberté naturelle” personnelle et la nouvelle “liberté conventionnelle” à construire entre ces personnes “associées”, la “solution juridico-politique” prétendue du contrat social rousseauiste, sera vaine, puisque reposant finalement sur la simple “force” de la “violence collective légale”, à laquelle, comme Rousseau l’imagine facilement, pourra toujours opposer la reprise de sa “liberté naturelle”, ou encore sur l’utopie perpétuellement renaissante et repoussée, d’un supposé “accord universel”a priori de toute personne avec un tel “contrat”.
La “solution rousseauiste” au problème du “contrat social”, ne crée donc que les conditions d’une instabilité continuelle entre la tentation totalitaire ( “aliénation de chacun avec touts ses droits à la communauté” ) et le retour à l’anarchie chaotique de la “guerre de tous contre tous” … Ce que d’ailleurs le spectacle de l’histoire des hommes nous montre en permanence, et dont nous assistons même actuellement à un retour dramatique dans les rapports de force mondiaux, que les institutions du droit international sont impuissantes à réguler.

Il n’y a, pour moi ( et pour toute personne qui choisit de se référer à une analyse similaire du problème ) que la possibilité d’ouvrir le choix de l’ “Égale Liberté”, comme étant un libre choix possible pour une personne humaine réelle, utilisant sa “liberté naturelle“, mais choisissant explicitement et consciemment de s’associer “conventionnellement” avec d’autres personnes, pour autant que ces autres personnes associées fassent elles-mêmes réciproquement, totalement librement ( sur la base de leur propre “liberté naturelle” ), ce “même libre choix” : ce qui constitue la partie “Libre Égalité”, dont la reconnaissance simultanée avec l'” Égale Liberté” définie la “formule” fondatrice globale.

Autrement dit encore : dans le cadre d’un environnement d'”ultralibéralisme” général, rien n’empêche des personnes de décider librement de ne plus chercher à se dominer les unes les autres et d’affirmer et de communiquer publiquement leur choix d’une Égalité fondamentale de statut de “personne libre et égale”, mais “souveraine sur elle-même”, comme elle accepte désormais de considérer que les autres personnes “associées” soient également “souveraines sur elles-mêmes”.
Il faut et il suffit, pour commencer, de renoncer, non pas à la souveraineté sur soi-même, mais à la souveraineté sur d’autres personnes, que cette volonté de souveraineté dominatrice sur d’autres personnes soit individuelle ou exercée à travers un “collectif souverain” du type “État Nation”, ou communauté culturelle historique ou “ethnique”, etc.

Ce à quoi il faut alors renoncer, c’est au postulat prétexte que si “tout le monde” ne veut pas accepter une “Égale Liberté”, alors il est impossible de réaliser une telle “Égale Liberté” entre les personnes en nombre restreint qui choisiraient librement un tel contrat.

Il est possible alors, pour chaque personne qui comprend le problème ( je suppose que Vous le comprenez ) de “commencer” à penser son libre mode de participation à un tel projet.

Il va de soi qu’un tel “nouveau contrat social“, ne peut pas prétendre, comme Rousseau le prétend, que la “solution” de son contrat contient des clauses “partout les mêmes et partout admises … “.

Personne, en se déclarant librement favorable à ce “nouveau contrat social“, ne peut alors se dispenser de réfléchir par lui-même et pour lui-même, à la nature et au degré de sa participation personnelle à cette définition et construction associative “conventionnelle”, car il ne s’agit pas de s’y “donner tout entier”, mai seulement d’y contribuer à sa manière … si on veut et pour autant qu’on veut que d’autres aussi choisissent d’y participer … à leur façon.

Ceux qui ne veulent donner qu’un accord formel, partiel, plus ou moins virtuel à un tel projet, sont libres de ne faire que cela ( et l’ abstention est déjà ici un “moindre mal”, en laissant simplement y travailler ceux qui le veulent .. ), et donc à n’y consacrer qu’une très petite part des ressources de leur “liberté réelle” ( car il faut au moins , pour y réfléchir, prendre un petit temps de réflexion ).
Ceux qui se montrent impatients, doivent simplement se demander ce qu’ils sont personnellement en capacité de faire pour répondre à leur “impatience”, et, par définition même de l’ égale liberté”, ne pas demander que d’autres fassent à leur place un travail auquel ils ne souhaitent pas eux-mêmes participer, si peu que ce soit …

C’est donc Vous qui Voyez …

Conséquences du principe d’ Égale Liberté Libre Égalité au niveau de la sphère juridique, en termes de “philosophie du droit” ou de “théorie du droit”

Rappel :

L’énoncé de notre proposition “Égale Liberté Libre Égalité”, est très précisément posé au départ, c’est à dire par l’acte personnel libre qui la pose et la propose au libre examen par d’autres personnes, comme étant d’abord un choix “moral” ou “éthique”, explicitement revendiqué comme proposant ainsi le noyau d’une “Loi Morale Nouvelle“,
mais dont précisément l’universalisation en tant que loi morale d’ “Égale Liberté” pour des “personnes libres et égales” n’est que potentielle, donc conditionnée dans sa réalisation par l’existence réciproque du libre accord personnel singulier de chacune des personnes qui s’ Y engage librement, consciemment et volontairement ( “Vous” par exemple ) : ce qui est désigné par le second terme de ma proposition, à savoir la “Libre Égalité” .

Par conséquent, la partie “gauche”du principe ( “Égale Liberté“), n’a de “valeur” que par et pour les personnes qui, en toute “autonomie personnelle“, choisissent d’Y adhérer, soit en reprenant mon propre énoncé de la proposition à leur compte personnel d’ “auteur”, soit en en créant et formulant leur propre “énonciation”, avec suffisamment d’indices communicables pour pouvoir dire qu’il s’agit bien, du moins formellement, de la “même proposition” .
Un de ces indices étant précisément qu’outre cette partie “gauche” ( “Égale Liberté” ), elles acceptent bien également et librement la partie “droite” (“Libre Égalité“) , comme indissolublement liée à la partie “gauche”, puisque c’est précisément, par définition, en quoi consiste ma proposition “Égale Liberté Libre Égalité“. Bien évidemment, ce lien n’est “indissoluble” que pour autant justement que les personnes “contractantes” choisissent librement de le maintenir.
Aucune interprétation ou conception de l’expression “Égale Liberté” qui n’aurait pas sa réciproque “Libre Égalité“, ne peut donc être exactement assimilée à ma proposition, mais n’en est qu’une “parente” plus ou moins proche.
( Ainsi par exemple le principe d”Égale Liberté” rawlsien ou encore toute énonciation d’un tel principe d’ “Égale Liberté” qui se voudrait l’expression d’un “droit naturel” ou d’une nécessité “anthropologique” , ou de la “nature humaine”, et encore moins d’une volonté transcendante … ).
De même, entre autres, la “loi morale” kantienne, ou le “contrat social” rousseauiste, peuvent bien avoir une parenté forte, et avoir semé des graines idéologiques qui se retrouvent aujourd’hui dans la “Loi Morale Nouvelle”, parenté que les “généalogistes” de la vie des idées ne manqueront pas de souligner. Mais ces deux versions d’une “Égale Liberté” au moins formellement pensable, ne vont pas, rigoureusement, jusqu’à affirmer l’implication réciproque, que cette “Légitimité” annoncée ne vaut que par et pour les personnes qui Y adhèrent en toute liberté individuelle.
Kant comme Rousseau, tout en étant parfaitement conscients du problème formel posé par toute “Loi de Liberté”, choisissent d’en rester à la domination d’un principe certes de “liberté”, mais supposé “universel a priori” dans le cas de Kant, ou établi par la “volonté générale” d’un “peuple” dans le cas de Rousseau, donc en privilégiant hypocritement un supposé principe collectif comme supérieur aux personnes elles-mêmes : hypocritement, parce qu’ils devraient reconnaître au nom même de leur liberté personnelle de pensée que les “principes supérieurs” ainsi invoqués par chacun, ne valent que ce que la liberté de penser de chacun d’eux pense pouvoir leur attribuer.
Et c’est bien pourquoi, les généalogistes philosophes continuent à parler de “loi morale KANTIENNE”, ou du “Contrat social de Rousseau”, en soulignant la part irréductiblement “personnelle” de leurs philosophies respectives.
( Ce qui n’a rien à voir avec la simple étiquette de dénomination d’un théorème ou d’une théorie mathématique à un supposé “auteur” : “théorème de Pythagore” , ou encore “loi de la gravitation newtonienne” ou “relativité einsteinienne” en physique … mathématique ).

Dans le cas de la proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité“, la valeur du principe que je propose ne peut résulter que de la libre attribution de cette valeur par des personnes qui se donnent à elles-mêmes la liberté de faire un tel choix de valeur, en acceptant par là même la “LIBRE Égalité” de leur propre adhésion personnelle.

Une telle proposition, de type “loi morale nouvelle“, n’est en rien “universelle a priori“, au sens où l’est l'”impératif catégorique” kantien.
Elle ne repose sur aucun postulat, ni de justification antérieure par un “droit naturel” ou d’une “morale naturelle” , ni de justification a posteriori, par l’existence d’un “droit positif” qui serait supposé l’incarner .
Ce sont donc toujours les personnes elles-mêmes, dans toute l’ autonomie de leur propre volonté auto-déterminée, qui choisissent ( ou pas, ou “plus ou moins” ) d’entrer dans un tel nouveau “contrat moral et social” qui ne préexiste pas, comme “valeur”, à leur propre libre accord.

Certes, il serait toujours possible de dire que comme il existe au moins une personne ( dont j’atteste l’existence en ma personne … ) qui a explicitement formulé cette expression “Égale Liberté Libre Égalité” et qui lui accorde explicitement une certaine “valeur” ( strictement limitée à cette infime contribution personnelle ), il en résulte que cette proposition et sa “valeur” existent au moins “virtuellement”, ou comme un pur “possible”, donc “a priori” en ce sens, même si cela n’entraîne aucune obligation ni aucun “devoir” au sens de la morale kantienne, sauf si des personnes font le libre choix d’Y adhérer et d’en faire leur propre “loi morale” personnelle.

Et en effet, en un certain sens, le simple fait que l’expression linguistique “Égale Liberté Libre Égalité” soit formulée et suffisamment “comprise” par “Vous” ( “C’est Vous qui voyez” ), PEUT Vous suggérer de réfléchir à la valeur que Vous Vous voudriez lui accorder … puisque précisément ELLE Vous “donne” toute la Liberté que Vous pouvez souhaiter avoir d’Y adhérer ou pas, ou plus ou moins, et simultanément, de pouvoir potentiellement constituer avec d’autres personnes faisant un libre choix suffisamment proche de votre propre libre choix, l’ébauche germinale d’un tel “nouveau contrat social et moral”.

( Fin du rappel )

L’originalité de la proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, est alors non seulement de réinterroger les rapports entre “Liberté” et “Égalité” au niveau de la sphère de la “philosophie morale“, mais d’avoir également des conséquences possibles sur les conceptions de la “philosophie du droit” et de la “philosophie politique“.
Conséquences qui ne “valent” alors aussi, “politiquement et juridiquement”, que par et pour les “personnes libres et égales” qui veulent établir de telles articulations entre la sphère proprement “morale”, et les sphères juridiques ou politiques, ou encore “économiques et sociales”, “culturelles, etc.”, où peuvent également se poser des problèmes de “normativité” en général.

En particulier des distinctions classiques en philosophie du droit entre des partisans du “droit naturel” et des partisans du “positivisme juridique” prendront une autre signification, puisque à la fois, la transformation de la sphère juridique en la réarticulant sur la sphère “éthique” redéfinie à partir de la “Loi Morale Nouvelle” ne se contente pas de prendre les institutions juridiques “comme elles sont” ( comme en théorie du droit positif ), mais réinterroge la valeur “morale” de toutes les institutions du droit.

Mais réciproquement une telle restructuration du “Droit” à partir de la nouvelle sphère “morale” ne se fait pas à partir d’un supposé “droit naturel” , ni d’une supposée “loi morale universelle” de type kantien, mais à partir du “libre accord des personnes libres et égales” … sur leur propre “Égale Liberté Libre Égalité” mutuellement construite et par définition auto-déterminée, puisque ces “personnes libres et égales” le sont en vertu de leur propre définition de leur “souveraineté personnelle” autonome.

Mais, à partir d’une telle libre mise en commun d’une “loi morale nouvelle” comme loi d’ “Égale Liberté Libre Égalité“, les personnes physiques – êtres humains en particuliers – qui font de facto un tel libre choix, constituent, au sens juridique et politique fort, un “P.E.U.P.L.E.”, dont la définition “juridique et politique” n’est alors fondée en “valeur morale” que sur ce libre accord “moral” préalable.
Remarque : On peut par exemple traduire l’acronyme “P.E.U.P.L.E.” par “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” , en se rappelant toujours que l’ “Éternel Universel” ( comme extension spatio-temporelle indéfinie … ) , ne vaut que pour et par la libre volonté individuée des personnes libres et égales qui feraient un tel libre choix de leur propre existence “éternelle universelle” potentielle …

Un tel “PEUPLE” ne peut donc en effet que “PEU” , aussi longtemps qu’il n’y a pas suffisamment de libres volontés personnelles qui mobilisent en effet leur pouvoir biologiquement et en tout cas physiquement “incarné”, pour se donner à elles-mêmes de libres formes “collectives” de collaboration dont elles voudraient par ailleurs bénéficier comme “ressources collectives” de réalisation effective de leur projet idéal commun.

Je ne propose pas ici a priori de priorité entre le “juridique” et le “politique” comme sphères d’action, dans la mesure où, justement, il est de la liberté morale des acteurs librement concernés par ce Projet, en fonction de leurs contextes de vie effectifs actuels, de se demander quelle articulation du “juridique” et du “politique” peut le plus “efficacement” être disposée et instituée pour ancrer “ici et maintenant” les germes physiques de la réalisabilité effective du Projet Idéal Commun.
A titre personnel, je vois plutôt, dans le contexte juridique et politique actuel, des possibilités de jouer sur les deux tableaux : de se servir du levier “juridique” pour contrer les pouvoirs politiques, et du levier “politique” pour contrer les pouvoirs juridiques, là ou ces pouvoirs respectifs choisiraient de s’opposer explicitement à la liberté des personnes de choisir d’adhérer ( “plus ou moins” ), au “P.E.U.P.L.E” .

Remarque :

Vous, ELLE·ecteur·ectrice·S , avez le CHOIX de contribuer plus ou moins à un tel Projet Idéal Commun, en comprenant bien que , pour autant que Vous Y adhérez, Vous ne pourrez prétendre en bénéficier que dans la mesure même où Vous Y contribuez, puisque Vous adhérez alors, par définition, à la fois à la Libre Égalité de votre contribution, et à l’ Égale Liberté de cette contribution … car, par définition, si et pour autant que Vous Y adhérez, ce que Vous pourriez alors légitimement “attendre” de la contribution des “autres personnes libres et égales” , Vous “devez” alors librement en proposer une contribution personnelle au-moins “équivalente” : si – au nom même de votre propre liberté personnelle- , Vous ne voulez pas apporter une telle contribution équivalente à ce que vous prétendez en recevoir, il faudra nécessairement Vous attendre à ce que votre propre “attente” ( en “retour d’investissement” ) soit “également et librement” déçue.

Mais précisément, rien ni personne ne Vous oblige – a priori – à adhérer au “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” , ni donc à Vous demander, ce que Vous auriez bien comme contribution potentielle personnelle, à Y apporter.

Mais SI Vous voulez Y contribuer, Vous POUVEZ au moins commencer par Vous demander ce qu’un tel “Projet” pourrait signifier pour Vous, et Vous donner à Vous mêmes les “raisons”, soit d’Y participer, soit d’Y rester librement “étranger” .

C’est donc, comme toujours ici, “Vous qui voyez

A moins, peut-être, comme certains en matière de liberté du choix de mourir, de prétendre que le fait même de savoir qu’une autre liberté est possible que celle à laquelle Vous Vous croiriez actuellement contraints, constitue … une atteinte à votre propre liberté … de Vous croire contraints .

Dans ce cas, continuez à croire ce que Vous croyez croire.
( C’est encore Vous qui Voyez … )