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Egalibertaires de tous les pays, unissez-vous … en toute liberté

On reconnaitra dans la mise en forme du titre de cet article, le célèbre “Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !” repris dans le Manifeste du parti communiste de Marx et Engels.

Mais on remarquera immédiatement, que les “égalibertaires” viennent s’y substituer aux “prolétaires”, et surtout que l’ “appel à l’unité” est immédiatement rééquilibré dans ce qu’il pourrait avoir d’autoritaire ou d’ impératif par ” … en toute liberté” .
La liberté “collective” définie comme “Égale Liberté” n’y est donc proposée que sous la condition réciproque de la “Libre Égalité” des “Librégalitaires”.

Le “P.E.U.P.L.E.” dont NouS parlons est donc formé de “Personnes Libres et Égales” qui se choisissent réciproquement comme Mu-Tu-ELLE des ” Egalibertaires Librégalitaires” qui, par ce contrat moral nouveau, ne renonceront jamais, ni à la possibilité de leur action unitaire future possible, ni à la liberté personnelle radicale de leur adhésion à un tel idéal commun.

Débat entre deux “féministes” ?

Dans un court débat entre Rokhaya Diallo et Natacha Polony dans le “7/10” de France Inter du 19 mars 2024, apparaissent les arguments habituels qui opposent deux versions de la “liberté individuelle” et notamment des femmes, mais dont chacune reproche à l’autre de rester sous la coupe d’un collectif de référence, soit de référence culturelle traditionnelle, soit de référence politique non moins traditionnelle.

A.N.N.A. : Artifice Naturel et Nature Artificielle

La question, dans toute sa généralité philosophique, n’est pas nouvelle :

L’opposition de la “Nature” et de l’ “Artifice” , conçue dans une simplicité binaire d’exclusion réciproque est pour le moins “simpliste” :

Il existe de multiples façons pour un “artifice” de pouvoir être considéré comme “naturel”, et réciproquement , pour une quelconque “nature” d’être considérée comme “artificielle” !

Appelons donc du joli prénom d’ “ANNA” l’organisation complexe, à la fois “naturelle” et “artificielle” des relations entre le “naturel” et l’ “artificiel”.

Dans l’ actualité culturelle, le débat sur l’ “Intelligence Artificielle” relance un des aspects de cette question, dans son rapport avec l’ “Intelligence Naturelle” .

Lenia et vie artificielle

Dans l’esprit général des “automates cellulaires”, de nombreuses variantes peuvent être imaginées et expérimentalement explorées .

De nombreux sites proposent une introduction à ce type d’expérimentation.

Par exemple : pour “Lenia” :
https://chakazul.github.io/Lenia/JavaScript/Lenia.html

Une première approche explicative pour les novices :
Sur la chaîne Youtube “Science Étonnante”,
La vidéo “Lenia, une nouvelle forme de vie mathématique”
Ce type d’explication vulgarisée est sans doute suffisant pour qui veut simplement comprendre comment une organisation complexe peut “émerger” d’un fonctionnement d’interactions locales très simples, et qu’il n’y a nul besoin d’une intervention mystérieuse externe pour “piloter” un tel comportement auto-organisateur.
Il est capital de comprendre que dans tout ce genre d’auto-organisation, le “programmeur” humain ( ou lui-même déjà algorithmique ), n’a aucun besoin d’avoir une idée précise d’avance du genre de complexité qu’il veut obtenir :
il ne fait que définir un “germe formel” , à la fois au niveau des “données initiales”, souvent aléatoires, qu’au niveau des “lois d’interaction locales” qui sont en général mathématiquement ou logiquement très simples, et ne sont elles-mêmes complexifiées qu’en “retour d’expérience”, en ayant constaté que certains types de lois logico-mathématiques sont plus susceptibles de provoquer l’ouverture d’un espace d’auto-organisation particulièrement intéressant ou spectaculaire, ou ressemblant avec des auto-organisations “naturelles” similaires ( par exemple ressemblant à des phénomènes biologiques connus )


Kant : Liberté et loi morale

https://www.cairn.info/revue-communio-2017-6-page-77.htm

Extrait :

“Jusqu’ici, la Critique de la raison pratique étaye parfaitement la thèse théologique et anthropologique des Propos de pédagogie. À travers l’analyse de la loi morale, Kant parvient à montrer l’effectivité de la liberté, tout en maintenant un écart originaire entre la liberté et l’autonomie. Il y a toutefois une différence fondamentale entre les deux ouvrages, qui réside dans la manière de concevoir le processus d’autonomisation de la liberté : alors que les Propos de pédagogie en décrivent les modalités pratiques et historiques, la Critique de la raison pratique essaie de résoudre le problème sur le plan systématique et analytique. L’enjeu des deux textes est certes le même : appréhender le processus d’autonomisation de la liberté à partir de la liberté elle-même, afin d’éviter toute reconduction de ce processus à l’ordre de la nécessité naturelle. Mais les solutions diffèrent, dans la mesure où la Critique de la raison pratique privilégie une autonomisation déterminée par une « liberté pure » (sa motivation étant purement transcendantale [15][15]Nous ne minimisons pas le rôle du respect de la loi morale dans…), tandis que les Propos de pédagogie mettent au jour ses motivations empiriques à travers l’expérience éducative.

Cent sons pour Délila

Pourquoi “Cent sons” ? ( “tiré par les cheveux” bien sûr )
Car cela peut aussi bien “sans tendre” “sans son” en se demandant de quel sang sont ces sansonnets.
Les mots filent ( de quel sanglant sans gland ? ) de sens en sons, parfois sûrement censurés …

Pour en revenir à “Délila” ou encore entendue en temps dus comme “Délie là !” ou comme “Délits las des lits las”, si las de l’entendre ou de l’attendre, vous désirez la voir à défaut de l’avoir ou de lavoir, voici donc son lieu de naissance :

Mais demanderez-vous sans doute, d’où sort cette image ?
Quelle est sa part de prélèvement ” “ready made” du réel et quelle est sa part de construction arti-fictive ? et surtout, pour dire QUOI ? à QUI ? de la part de QUI ?
( Un QUI pro QUO est en général un QUI mono, dont l’auteur s’auto-taurise )

Le contexte général en a été, ( l’ “été sec” de 2005 aidant ), au printemps 2005 une activité “intermédiaire” de formation à l’antenne de Chaumont de l’ IUFM de Reims, et notamment une installation singulière ( mieux nommée “instabulation” ) dans une salle dédiée ( appelée “Salle C” comme “Culture” ou “Communication”, ou … simplement du fait qu’ après A et B, vint C ) :
Cette instabulation réalisée par la collaboration de Vincent Cordebard, de Philippe Agostini et de quelques autres “dé-formateurs” avait comme titre général :”De l’Art d’Escalader l’Everest“.

Ce titre n’avait bien entendu qu’un lointain rapport avec le “toit de la terre” du massif Himalayen : il s’agit, d’un “Everest” purement métaphorique où la question pouvait être :” Est-ce qu’à Lade l’ EVE reste ?”

De quelle EVE le rêve de relève était-il ainsi révélé ?

L’auteur principal de cette escalade – escapade verbale, Vincent Cordebard, se plaisait à parler de “Rêvalités nouvelles“, dans un contexte général de crise de signification de l’activité artistique te de la “culture” en général, mais aussi d’une supposée “pédagogie” de l’art à l’école et donc du questionnement des contextes de “formation” à une telle pédagogie ( tout ceci se produisait dans les lieux d’un Centre “IUFM” ) , aussi bien en formation initiale qu’en formation continue des professeurs d’école.
A cette époque, certains stages pouvaient ainsi s’intituler : “Qu’est-ce que l’ art ultra-contemporain ?”, etc. en comportant toujours nécessairement une part de mise en situation “expérimentale” des “stagiaires” … et de l’ en-cadre-ment “dé-formateur”.

Mais je reviens plutôt au prétexte que j’ai trouvé à l’époque dans ce contexte, qui était aussi par ailleurs un contexte politique particulier ( Référendum de 2005 dont la dimension “démocratique” allait par la suite faire couler beaucoup d’encre … ) et pour moi-même aussi, pour d’autres raisons, le contexte de la “première loi Léonetti” sur la fin de vie.

D’autre part, comme élément contextuel aussi de cette époque, le développement des questionnements à la fois culturels et artistiques, mais aussi pédagogiques sur l’usage des “nouvelles technologies” ou des “TICE”, comme on les nommait alors, et où nous avions formé une petite “équipe” ( Équipe des “Quips” ) de réflexion et de pratique de certains “outils” naissants de mise en réseau collaborative à distance pour de telles expérimentations “pédago-ticiennes”. L’été 2005, que nous avons appelé “L’été sec”, a été aussi l’occasion d’une poursuite de correspondances par mail vacancières, mêlant des fictions “littéraires” et “iconiques” diverses.

Le dispositif scénique de l’instabulation “De l’ Art d’Escalader l’Everest” a résulté d’une réorganisation spatiale, par Vincent Cordebard, d’éléments hétéroclites de toutes sortes déjà produits dans le cadre de stages de formation antérieurs et dont il s’agissait, en quelque sorte de “relever” et de révéler les “restes”, une sorte de grande opération de “recyclage” à la fois matérielle, mais aussi conceptuelle et surtout symbolique, dans la mesure où y étaient convoqués aussi de très anciens éléments mythologiques, dont notamment celui du Minotaure et de Pasiphae, dans une atmosphère générale d’ “étrange familiarité” où toutes sortes de liens possibles se faisaient écho.
L’ensemble du dispositif scénique, centré en “Salle C”, débordait en fait, à la fois dans le couloir en “enfilade” ( Amphi-Lade ) et jusque dans les “escaliers” menant à d’autres étages ( escalade donc de l’escalade … )