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Astroh (3 )

De multiples “identités numériques” se sont accumulées sur la Toile , depuis que “je” m’y projette de diverses façons, plus ou moins durables ou éphémères.

Avant d’expérimenter ma “présence virtu- ELLE” dans différents “réseaux sociaux”, j’avais commencé, au début des années 1990, à projeter cette présence sur un simple “site internet” , d’abord hébergé chez “Compuserve”, puis chez “Wanadoo” ( devenu ensuite “Orange” ).
La manipulation informatique des images était alors aussi moins populaire qu’ aujourd’hui, et devait se contenter des outils de type “paint” .
Aujourd’hui, les applications de “filtres” divers de manipulation des images permettent à tout usager d’un téléphone portable, de jouer avec la versatilité des images traitées par toutes sortes d’algorithmes.

A titre personnel, je continue encore, sans doute par habitude, à préférer le collage par couches des logiciels traditionnels de “photoshopage”, en contrôlant “manuellement” les superpositions des couches, plutôt que de recourir plus systématiquement à une “génération automatique” d’images.

Mais il est possible que dans l’avenir je fasse un usage plus intensif des nouveaux outils d'”intelligence artificielle” pour générer des images, ou même des “avatars 3D” pour mes projections virtuelles.

Par facilité, je me contente aujourd’hui des recombinaisons de productions d’avatars proposés par les “plateformes” de type “monde virtuel 3D interactif”.

J’ai fait quelques incursions dans “Second Life” il y a quelques années.
En essayant aussi différentes versions “sim” opensource de cette plateforme.

Mais actuellement, la plupart de mes activités de loisir “3D”, se font, soit dans l’un des plus anciens “mondes virtuels”, de technologie “ActiveWorlds” datant de 1995 et relativement épargné par les impératifs financiers capitalistes, soit dans l’univers un peu plus “sexy” mais typiquement “utralibéral” et “ubérisé” de la plateforme “IMVU“.

Dans les deux cas, j’ai choisi d’être représenté, dans ces mondes virtuels, par des avatars “féminins” habillant l’identité numérique virtuelle “astroh”, et quelques autres …








Les métamorphoses de l’ “identité”

Nous partons ici du texte “de “Identités et métavers” publié sur AOC

Quels liens avec la Proposition “E.L.L.E.” ?

Il est facile de voir que l’ “identité” de chaque “Personne Libre et Égale”, ne réside pas dans telle ou telle ( T-ELLE ) identité physique, psychologique ou sociale particulière, mais dans l’autonomie morale de sa volonté propre, en tant qu’ elle reconnaît à toute autre “Personne Libre et Égale”, la même autonomie morale de la volonté qu’elle se reconnaît à “elle-même”, autonomie qui par conséquent peut CHOISIR de s'”incarner” , “moi, ici et maintenant”, dans toutes sortes d’ “identités” partielles différentes, autant de facettes caléidoscopiques d’un miroir polymorphe, dont la gestion technique “collective en réseau” , permet à chaque “Personne Libre et Égale” d’utiliser des ressources matérielles et techniques équivalentes, pour construire sa propre “trajectoire de récits d’identifications provisoires”, s’entrecroisant avec toutes sortes d’autres parcours imaginables, dont certaines portions apparaîtront comme du “déjà vécu”, et d’autres comme des “parcours alternatifs possibles”, se conjuguant et se Me-tissant de façons très variées.
La “poly-corporéité” futurible comme la poly-focalisation des consciences attentionnelles, conscientes de leur propre continuité temporelle de “soi conscient”, alternant des phases d’éveil, de sommeil, d’inconscience et d’ “états de conscience” divers et pour la plupart encore inconnus de notre conscience humaine actuelle, commence à se dessiner dès aujourd’hui, dans la “métaversatilité” des projections “avatariques” de nos “mondes virtuels”.

Le “NouS” d’un tel “P.E.U.P.L.E.” en formation, sera donc poly-distribué de multiples façons, à la fois dans le “réel” des supports physiques matériels organisationnels , que dans les innombrables productions “imaginaires” dont les fictions représentatives et “récits” produits par ces organisations matérielles plus ou moins conscientes d’elles-mêmes s’articuleront de façon complexe et variée avec leurs phénomènes physiques “support”.

Que deviennent dans ce poly-morphisme foisonnant à la fois “physiquement réel” et “subjectivement et fictivement construit”, les “Personnes Libres et Égales” “ELLE-mêmes” ? “Elles” cherchent” toutes, en permanence, et sans avoir nécessairement à en être conscientes en permanence, à auto-re-produire au minimum, et à amplifier si possible leur commune et poly-morphe “Égale Liberté”, se substituant souvent les unes aux autres, lorsque telle ou telle caractéristique de leurs “incarnations” actuelles , peut contribuer mieux que d’autres, à cette auto-re-production et à l’amplification de la puissance physique organisationnelle commune nécessaire à cette “tâche de fond”.

Certes, nous, êtres humains actuels de l’espèce biologique “homo sapiens”, restons encore fortement et “naturellement” liés à une constitution biologique issue d’une évolution naturelle terrestre de près de 4 milliards d’années …
Mais nous savons déjà suffisamment que, sauf décision TOTALITAIRE dictatoriale du maintien artificiel contraint d’une telle “nature humaine” essentialisée, ( et que certains humains souhaiteront sans doute … ), de très nombreuses forces évolutives politiques, culturelles, sociales, etc. viendront de plus en plus s’articuler avec nos capacités biologiques évolutives “naturelles”, pour faire évoluer le poly-morphisme de la “forme humaine” de plus en plus souvent “hybridée” avec des composants biologiques divers provenant d’autres espèces vivantes, et avec toutes sortes de constructions matérielles élaborées par la techno-science.

“Notre” conception éthique ( “Loi Morale Nouvelle” ) vise précisément à proposer – à toute organisation consciente qui en ferait le libre choix – et notamment à mes congénères “humains” , une proposition et un projet régulateur commun possible sous l’expression abstraite “Égale Liberté Libre Égalité”, dont chaque “Personne Libre et Égale” peut, à sa manière “personnelle”, élaborer la part contributive … si elle est en libre accord avec une telle “Proposition”.

Pour les “autres” … ce sont eux qui voient … la façon dont “identitairement” , ils pensent pouvoir défendre encore leurs “identités”.
“NouS” ne “NouS” mêlerons plus de leurs querelles internes et externes d’ essentialisations de leurs “identités” .

Quant à Vous, bien évidemment, c’est Vous qui voyez …

“Astroh”, le 27 août 2023


Les pseudo-sciences “spiritualistes” ont encore de beaux jours devant elles à exploiter les désirs conscients ou inconscients de leurs adeptes

Je viens d’écouter la dernière émission de France-Inter “Sous le soleil de Platon”, où Charles Pépin recevait Christophe Fauré, avec comme intitulé de l’ émission “Qu’est-ce que la conscience ?

Je m’attendais à avoir un aperçu sur les dernières avancées des neurosciences sur le sujet. A la place j’ai eu les élucubrations “spiritualistes” les plus ordinaires, s’appuyant sur toutes les “expériences” ( c’est-à-dire sur les témoignages de vécus subjectifs de toutes sortes que l’on connait depuis longtemps en effet et colportées par toutes les officines “spiritualistes”) ,

Certes on a le droit d’être aujourd’hui encore “spiritualiste” au sens métaphysique “idéaliste” de la croyance que la conscience précèderait l’ organisation matérielle complexe notamment du cerveau qui pour la plupart de la communauté scientifique spécialisée est au contraire nécessaire pour donner lieu à l’ensemble des phénomènes que nous désignons comme “vécus de conscience”.

Il y a -t-il quoi que ce soit de sérieusement neuf dans le discours métaphysique – phénoménologique du genre produit par le psychiatre Christophe Fauré concernant une supposée “conscience” qui précèderait ou “survivrait” de façon indépendante de l’organisation complexe du cerveau et de l’organisation biologique en général.
D’ailleurs tous ces courants “spiritualistes” ne cachent pas leur proximité avec les plus anciennes “traditions” de “spiritualité” religieuse ou métaphysique qui sous prétexte d’ “ouverture de la pensée” ne font que reprendre les anciennes “fermetures” idéologiques et culturelles , dont la caractéristique est de chercher à rassurer à bon compte leurs croyants en projetant comme “réel” , sous des étiquettes parfois réactualisées au goût du jour, des pseudo-explications “alternatives” aux efforts théoriques de disciplines scientifiques rigoureuses.

Depuis quand une statistique – elle même scientifique dans le cadre d’ enquêtes sociologiques, ethnologiques ou de psychologie sociale concernant les croyances de milliers ou même de milliards d’individus, qui relatent tel ou tel aspect de leur vécu conscient, peut-elle dire quoi que ce soit sur la réalité objective que leurs récits individuels ou collectifs semble suggérer, sans en avoir aucune preuve scientifiquement contrôlable ?

Cela fait du “bien” aux personnes de “croire” … Et probablement pour commencer aux “sachants” qui répandent ce genre de prétentions et y trouvent un intérêt pour leur gloire personnelle sinon directement pour leur bénéfice financier.

Il est bien sûr facile de prétendre dénoncer les failles existantes de l’explication scientifique, en particulier dans les disciplines qui s’intéressent aux effets “émergents” de l’organisation matérielle complexe des systèmes biologiques, et de prétendre donner de “meilleures explications” par la reprise rassurante des anciennes croyances.

Ce qui m’étonne plus, c’est que l’ “étonnement” philosophique de Charles Pépin soit si indulgent avec ce type de discours, dans sa prétention à la “scientificité”.

A oui, la science de demain va peut-être montrer que telle ou telle “intuition” spiritualiste ancienne avait vaguement quelque chose de commun avec les propositions qu’un nouveau paradigme théorique scientifique établirait.

Ainsi par exemple le “big bang” décrit en termes de théories de physique cosmologique peut avoir une vague ressemblance avec les antiques récits créationnistes …

Et bien sûr, il y a aujourd’hui toute une faune d’élucubrations “spiritualistes” autour de la physique quantique, avec toujours la même fausse interprétation du “rôle de l’observateur humain” dont la “conscience” influerait sur la réalisation effective de la “mesure” …

Dans le cas de la problématique de la “conscience” évoquée dans l’émission de Charles Pépin, j’aurais attendu un travail d’analyse critique un peu plus fouillé concernant au moins l’usage de certains mots de l’habituel vocabulaire “spiritualiste”.

Est-il nécessaire de renforcer les complotistes en tout genre dans leurs “vérités alternatives”, et qui prétendent s’appuyer bien sûr d’autant plus sur des “faits scientifiques” que leurs “théories alternatives” sont fumeuses … ?










ELLE et “droit de propriété”

Le droit de propriété est-il compatible avec l’adhésion au principe d’ ” Égale Liberté Libre Égalité ? ” ( “ELLE” )
Si vous adhérez ( librement, par définition ) au principe d’ “ELLE”, vous adhérez notamment à sa partie “gauche” appelée “Égale Liberté”.

En tant que le “droit de propriété” est considéré par la plupart des systèmes juridiques comme une liberté fondamentale, le droit de propriété ne peut être limité que par l’Égalité de ce droit pour toute personne adhérant au principe d’ Égale Liberté.

Cela signifie que tous les “biens”, quelle que soit leur nature , dont une personne est “propriétaire”, et qui contribuent en général comme moyens et ressources pour l’exercice effectif d’autres libertés, donc à sa Liberté en général, doivent être équivalents entre toutes les “personnes libres et égales”, en termes de conséquences sur l’exercice de la Liberté de chaque personne.
L’ Égalité de la Liberté ne signifie presque jamais l’égalité obligatoire de telle ou telle ressource particulière, mais seulement que l’ensemble des ressources accessibles à une personne, qu’elles soient liées à une propriété collective ou à la propriété individuelle, doit permettre à cette personne d’exercer sa Liberté de façon équivalente ( C’est la Liberté possible qui doit être Égale, et pas nécessairement tel ou tel moyen particulier : la Liberté signifie précisément entre autres, la possibilité de substituer ou d’échanger différentes ressources utiles à l’exercice actuel ou futur de la Liberté, avec comme contrainte fondamentale , conséquence du principe d’ Égale Liberté, de continuer à procurer, également à chaque “personne libre et égale”, des moyens équivalents effectifs d’exercer sa liberté. )

Il est alors contradictoire de prétendre adhérer au principe d’ Égale Liberté – entre les “personnes libres et égales” – et de continuer à chercher des moyens , ressources, pour acquérir PLUS de Liberté qu’une autre “personne libre et égale”, que cela soit dans l’immédiat ou dans toute perspective future possible :
Une personne ( au sens juridique, qu’elle soit “physique” ou “morale” ), qui choisit de ne pas adhérer au principe d’Égale Liberté des “personnes libres et égales”, ne peut pas prétendre en même temps faire partie du “NouS” des “personnes libres et égales”. Adhérer au principe d’ “ELLE” c’est renoncer volontairement et librement, individuellement et collectivement, à vouloir PLUS DE LIBERTÉ qu’une autre “personne libre et égale”.
Ces autres “personnes libres et égales” s’étant bien sûr, par définition, soumises à la même obligation contractu-ELLE de la “Loi Morale Nouvelle”, si et seulement si elles adhèrent librement à ce double principe d'”Égale Liberté Libre Égalité”.

A la différence de l’ utralibéralisme capitaliste, qui ne met pas d’autres limites à la croissance des inégalités de toutes espèces entre personnes ou collectivités, y compris lorsqu’elles créent évidemment des inégalités croissantes de la Liberté des différentes personnes impliquées, le Principe et le Projet d’Égale Liberté Libre Égalité ( “PELLE” ) , s’oblige lui-même, par définition, à n’exercer sa Liberté actuelle et future, que si cette Liberté est également accessible à toutes les “personnes libres et égales”, c’est-à-dire à toutes les personnes qui font le libre choix d’entrer dans ce même contrat, et qui renoncent donc elles aussi, à vouloir “Plus de Liberté” que les autres membres contractuels.
Le “Plus de Liberté” visé dans le cadre du “PELLE” , ne peut donc être cohérent que si cette Liberté supplémentaire est également partagée, soit en termes de “biens communs”, soit en termes d’égal droit de propriété de chaque personne individuelle.
Et bien évidemment, tout “plus de liberté réelle”, doit en conséquence se poser la question des “ressources” de toutes sortes nécessaires, actuelles et futures pour l’exercice d’une telle liberté, et de la conservation de la possibilité ouverte, pour toute personne, de faire un jour elle aussi, le libre choix d’ adhérer à ce contrat.
De même la possibilité doit rester ouverte, au niveau de l’auto-organisation de la matière ( appelée souvent “nature” ) , de produire des systèmes matériels organisés, notamment “vivants” , dont le degré d’évolution ou de développement pourraient les amener à une capacité consciente équivalente à celle des êtres humains actuels, et donc à la possibilité pour ces “organismes”, de se considérer eux-mêmes comme des “personnes libres et égales” et de participer au “NouS” du “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales”.

A la différence de tout “égalitarisme collectiviste” ou de tout “collectivisme égalitariste”, le “PELLE” ne vise pas à instituer une telle “égalité” par la force, ni par la dépossession des personnes de leur “égal droit de propriété” :
Par définition de la partie “droite” du principe , à savoir la “Libre Égalité”, l’ Égalité de la Liberté définie dans la partie “gauche”, ne peut être établie en droit et en réalité que sur par et pour la libre décision personnelle des personnes d’Y adhérer .

Et pour être individuellement libres de leurs choix, les personnes doivent pouvoir disposer de façon équivalente de ressources pour leur liberté, non seulement par la mise en communs de certains “biens”, mais aussi par un droit à la propriété personnelle sur laquelle cette liberté peut s’exercer “souverainement”.

Il Y a donc bien une certaine continuité du “PELLE” avec ce qu’on appelle traditionnellement du “libéralisme politique”, ou encore l'”Esprit des Lumières”.

Mais, comme nous l’avons déjà signalé à plusieurs reprises, il n’ Y a aucun présupposé qu’une telle “Loi Morale Nouvelle” soit liée à un “droit naturel”, ni à la “nature humaine”, ni à une “constitution transcendentale du sujet”, ni à une “normativité originaire” de philosophie “phénoménologique”, ni évidemment encore moins, à un “droit divin” ou à un “droit de la nature” qui ne résulterait pas lui-même d’un libre choix des “personnes libres et égales”.

Les institutions juridiques et politiques qui seront ( ou ne seront pas … ) reconstruites en conséquence du principe et projet de “Loi Morale Nouvelle”, ne le seront que “par et pour” les “personnes libres et égales” qui par conséquent en déduiront elles-mêmes les exigences d’action possibles simultanément conformes à un projet d'”Égale Liberté” et de “Libre Égalité” où leur responsabilité personnelle individuelle est engagée en même temps que la construction de collectifs et d’institutions nouvelles capables en retour de stabiliser et de réguler de tels engagements.

Quant à Vous …. c’est Vous qui Voyez …

Les deux composantes temporelles de la liberté

Je propose ici une analyse des “composantes temporelles de la liberté”.
Bien sûr cette analyse étant elle-même “libre”, sera elle-même récursivement analysable à l’aide de ce “même modèle” à deux composantes, ce qui signifie que, dans la mesure où il s’agit “récursivement” toujours du “même modèle“, la “méta-liberté” qu’il suppose est toujours au moins un minimum “constante“, et que cette “méta-liberté” ne choisit pas d’être uniquement et absolument “impulsive“, bien qu’elle comporte toujours aussi une composante “impulsive“, abusivement considérée comme “immédiate” ou “instantanée”.

S’agissant du rapport avec la dimension temporelle, et si on suppose une représentation du “temps” comme étant classiquement liée à un tripartition linéaire et irréversible “passé”-“présent”-“avenir”, on pourrait s’attendre à ce qu’on se pose la question des “trois composantes temporelles de la liberté” .

Cependant si le rapport de la liberté au “passé” peut bien sûr être interrogé, cette question de la liberté par rapport au passé ne viendra qu’ultérieurement, car d’une certaine façon, la définition même de ce que nous appelons “passé”, est au moins partiellement liée à l’idée que le passé ne peut plus être changé, comme on dit “le passé c’est le passé” : Certes, le “contenu” de ce passé, devenu “passif”, est toujours considéré comme ayant “un jour” été “présent”.
Mais la part que nous considérons ( pas seulement librement ), comme “définitivement et irréversiblement passée’, signifie en fait que nous la considérons comme échappant “définitivement et irréversiblement” à l’action possible de notre “liberté”.
SI nous voulons remettre en question la dimension “réelle” du passé , en prétendant que la “passé” n’existe que dans notre représentation ( “présente” ou “à venir” ), c’est alors toute la question traditionnelle du rapport de nos “représentations” à la “réalité” que nous devons réexaminer.

En attendant je propose donc de considérer, de façon plus ordinaire, que les questions qui interrogent notre “liberté” se rapportent toujours, temporellement, soit au “présent” ( liberté immédiate en acte ), soit à l’ “avenir” où se déploie le potentiel d’une liberté future possible, qui ne sera “en acte” que lorsque cet “avenir” sera “présent”, mais dont la “présence future” est au moins en partie statistiquement “prévisible” et donc aussi partiellement “préparable”, en (pré-)supposant une certaine constance des conditions réelles de l’exercice de notre liberté.

Je propose d’appeler “composante impulsive” la composante de notre liberté qui considère que notre liberté en acte est liée à la conscience présente d’un acte volontaire “en train de se faire”, “en cours de réalisation”, et donc que “dans le même geste”, dans le “même mouvement” ou “moment”, la “réalisation” et le “contrôle conscient, “rétroactif et/ou proactif” de cette réalisation sont “concomitants” , mais que dans ce “même moment” ( voir note 1 en fin de page ) où cette concomitance se réalise, une variabilité non consciemment contrôlée dans son contenu, mais acceptée dans sa possibilité de “principe” ( composante “constante” ) vient se “composer” avec la “composante constante” de notre liberté, celle que précisément nous re-choisissons à chaque fois de “conserver”dans un tel “acte libre”.

La libre variabilité des contenus de nos libres choix n’est donc pas en contradiction, ( S’IL S’AGIT D’UN ACTE LIBRE ), avec la constance ou la conservation de certaines des conditions au moins qui permettent sa “libre réalisation en acte” .

Je propose donc de considérer que dans une telle conception où la “liberté” est toujours une re-prise de sa propre auto-re-configuration, l’idée même de liberté, dans son extension la plus “universalisable”, comporte certes l’idée d’une très grande variabilité, et même en partie de la pure “contingence” des contenus de cette liberté ( et donc d’une “impulsivité” liée à cette contingence ), mais aussi simultanément un principe d’ “identité” ou de “conservation” de cette “liberté elle-même”, notamment suivant sa dimension temporelle.

La mise en relation de la dimension “impulsive” de la liberté – nécessairement présente dans toute “ré-actualisation” de l’ exercice de la liberté – avec sa dimension “constante” par laquelle je peux présumer que je voudrai encore dans l’avenir “ouvert”, vouloir, au moins en partie ( celle qui concerne précisément la préservation de ma liberté” ) la “même chose” que ce que je veux actuellement : à savoir notamment “préserver ma liberté”.

Dans “ma liberté“, je pense donc comme parfaitement compatibles, à cause de conception générale suffisamment constante que je me fais de ma propre liberté , la part “impulsive” nécessaire à la sauvegarde de la créativité de cette liberté et à sa capacité d’adaptation choisie à “tout évènement futur possible”, et à sa part “rationnelle” et “raisonnable”, posant et s’engageant en responsabilité constante des actes “librement choisis”.
Et je suppose donc aussi librement que d’autres que moi PEUVENT aussi – aussi librement que moi-même – coordonner dans leur propre “liberté personnelle”, les aspects proprement “impulsifs et contingents” d’une telle liberté et les aspects constants de leurs libres choix.
Il est donc de la libre responsabilité de chacun ( telle que je peux librement la partager avec d’autres … ), de ne pas imposer aux autres la pure “impulsivité contingente” de sa propre liberté, s’il souhaite – librement – ne pas avoir à subir intempestivement la pure “impulsivité contingente” de la liberté des autres …

Autrement dit : nous POUVONS établir un minimum de “contrat moral commun” basé sur une reconnaissance mutuelle et réciproque de notre “Égale Liberté”, dès que nous ne confondons plus la notion de “liberté”en général ( pour nous-mêmes et pour les autres ) avec la seule “impulsivité contingente” qui reste pourtant une des composantes de chaque décision libre, mais “contrôlée” par sa re-prise consciente comme décision volontaire continuée.

Nous pouvons alors accepter de construire en commun un cadre contractuel des bases “raisonnables” d’une telle “Égale Liberté”, par et pour des “personnes libres et égales” qui se considèrent à la fois chacune comme telle ( en pure auto-nomie d’une telle décision ) et décident en même temps de considérer que d’autres personnes PEUVENT faire ce “même libre choix”.

De telles “personnes qui se considèrent elles-mêmes comme libres et égales”, n’ont alors plus “besoin” de prétendre que leur volonté d’être “libres et égales” et de reconnaître d’autres personnes comme “tout aussi libres et égales” leur est imposée par un quelconque “devoir” extérieur à leur propre volonté.
En particulier par un “devoir” qui leur serait fixé, soit par une volonté divine, soit par la “volonté générale d’un peuple”, ou d’une quelconque communauté d’appartenance ou d'”identité collective”.

De telles personnes ( dont VOUS POUVEZ librement faire partie … si VOUS le voulez librement ), acceptent alors la responsabilité morale de gérer par elles-mêmes et pour elles-mêmes l’articulation entre la composante “impulsive contingente” de leur propre liberté et la composante “raisonnable constante” de leur propre liberté. En acceptant donc aussi une certaine “impulsivité contingente” de la liberté des autres et une certaine “constance raisonnable” de la liberté des autres, qui ne correspond pas exactement à l’équilibre tout provisoire de ces deux composantes dans leur propre liberté personnelle …

Quant à VOUS, c’est VOUS qui voyez …


——


Note 1 : J’ai parlé de “concomitance”, “dans le même mouvement ou moment”, et non pas d'”instantanéité”, si on donne à ce terme “instant” la signification “ponctuelle” d’une représentation géométrique linéaire du temps, où le “présent” serait représenté par un “point” particulier de la “droite du temps”.
Le “présent en acte” dont je parle est donc temporellement “étendu”.
Si on veut se donner une représentation “géométrique” du temps, il faudrait plutôt alors désigner, comme “représentant géométrique du présent”, non pas un “point” de la droite, mais un “intervalle semi-ouvert”, dont une des “bornes”, du côté du “passé” est plutôt “fermée”, et l’autre, du coté de l’ “avenir”, plutôt “ouverte”.
De plus, rien ne nous oblige à considérer qu’un tel “présent” non ponctuel , mais temporellement “étendu” , soit confiné à un “segment de droite du temps”. En tant qu’espace de notre “liberté actuelle” ou “liberté en acte”, cet “intervalle” peut être considéré comme plus généralement représentable par des notions mathématiques de “topologie générale”.

Même si nous considérons que la dimension temporelle de notre existence consciente est fondamentalement contrainte par les dimensions de l'”espace-temps physique”, la représentation d’un tel “temps physique” ne se résume pas dans la géométrie de la “droite euclidienne” ou de la “droite de l’ensemble des “réels”, mais suppose que l’on se réfère au moins aux conceptions les plus “actuelles” des théories scientifiques de physique fondamentale.
( Avec notamment les difficultés de compatibilité entre relativité générale et physique quantique … )

Quant aux contraintes “biologiques” actuelles qui encadrent notre “liberté actuelle” et le rapport de notre liberté avec le “temps historique” ( par exemple la structure générale actuelle d’un “cerveau humain”), nous pouvons assez facilement comprendre sa “relativité” : non seulement à cause des mécanismes complexes de l'”évolution des êtres vivants”, mais parce que de plus en plus, notre activité humaine rétroagit sur notre propre “constitution biologique”.



Souvenirs …


“Souvenirs” puisque j’avais essayé de jouer cette pièce classique pour guitare à l’époque de ma jeunesse étudiante où je m’étais mis, entre autres, à cet instrument. …

Mais peut-être voudrez – vous plutôt vous souvenir du nom de cette guitariste et du charme incontestable … de son jeu.

Une autre œuvre, faisant un usage similaire du “tremolo”, en liaison avec le parcours mélodique d’un espace harmonique :

Una Lismona Por el Amor de Dios” ( appelé aussi “El Ultimo Tremolo” ou “El Ultimo Canto” )

Par un autre interprète :

Pour ceux qui veulent pouvoir suivre la partition … en même temps que l’interprétation de John Williams :

Communautés

Dans la philosophie politique générale du Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité, il existe virtuellement une “communauté” des “personnes libres et égales”, dont toute personne peut décider de devenir “membre”, à condition simplement de bien comprendre la définition même de cette communauté par la valeur de référence fondamentale qui la définit : l’ “Égale Liberté Libre Égalité”:

La “compréhension” de cette valeur est une condition nécessaire mais pas suffisante : En plus d’avoir “compris” la signification la plus générale de cette expression, que partagent, – par définition – toutes les personnes qui Y adhèrent, vous aurez compris notamment que personne d’autre que vous-mêmes ne peut décider à votre place d’Y adhérer, mais qu’en conséquence, si vous décidez d’Y adhérer, c’est vous, dans votre propre liberté et responsabilité personnelle pleine et entière, qui en plus d’avoir “compris” de quoi il s’agissait, déclarez que “personnellement” vous décidez librement d’Y adhérer, et donc de partager cette adhésion “morale” avec d’autres personnes, dans la mesure où vous savez alors que ces autres personnes adhèrent à cette même “valeur commune” de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, dans les mêmes conditions formelles de liberté pour chacune, et savent donc notamment qu’elles n’Y adhèrent toutes que sous la condition de leur libre décision personnelle.

Il y a donc une différence essentielle entre simplement “comprendre” la signification générale de cette valeur, et décider d'”adhérer” moralement à cette valeur, puisque précisément, la “Libre Égalité” est, par définition, tout aussi nécessaire que l’ “Égale Liberté“, et donc que toute supposée “adhésion” qui aurait été obtenue pour d’autres “raisons” , motivations, pressions diverses, que votre propre libre décision autonome personnelle, n’est pas une authentique adhésion à l’authentique valeur de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”.

Ce serait notamment le cas si vous vous sentez “obligés” d’adhérer à une version du principe d’ “Égale Liberté”, parce que vous “croyez” à l’existence et à la “valeur universelle” d’un tel principe, parce que vous identifiez purement et simplement ce principe avec le principe fondamental des “droits humains”, auquel vous êtes supposés adhérer en vertu de la “Déclaration Universelle des Droits Humains” de 1948 : Article 1 : “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits …

La différence essentielle entre une “Déclaration Universelle des Droits Humains” avec la Proposition “E.L.L.E.”, vous l’aurez compris, est précisément la présence dans la proposition “E.L.L.E.” , du deuxième volet “LIBRE ÉGALITÉ”, c’est à dire que toute la “valeur” qui désormais peut être attribuée à une “Égale Liberté” ( supposée “universalisable”, mais sans être “universelle a priori, puisqu’ elle dépend précisément de la libre décision de chaque personne )

Conséquences :

La communauté que nous pouvons appeler “P.E.U.P.L.E”( “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” ) ne peut pas être immédiatement identifiée avec “tous les êtres humains” , parce que l’adhésion des personnes “libres et égales” à leur propre projet d’ “Égale Liberté”, ne peut avoir une quelconque valeur “morale” que si et seulement si ces personnes Y adhèrent personnellement :
Or je ne pense pas que quiconque Vous ait demandé, à Vous personnellement, si Vous êtes d’ accord avec l’ article 1 de la DUDH, si personnellement vous adhérez à cette proposition que “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits …”.

Mais direz vous peut-être : “ce n’est pas moi qui ai décidé ou qui peut décider librement que “tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits … ” …
je ne peux que m’y soumettre, soit par “obligation moraleindépendante de ma volonté personnelle parce que cette obligation fait partie de ma “foi humaniste” voire d’une “foi spirituelle” , soit par contrainte juridico-politique : si je ne me comporte pas conformément à ce droit humain internationalement déclaré comme universel, je risque d’être plus ou moins directement mis en cause comme “justiciable” et avoir à en rendre compte devant un tribunal national ou international “.

C’est précisément cette pré-compréhension supposée “obligatoire” de l’ “Égale Liberté“, comme “universelle a priori“, qui est directement et explicitement remise en question par la présence du deuxième volet de la “Libre Égalité”, dans la formulation complète qui Vous est proposée comme”Égale Liberté Libre Égalité” .

Vous ne pouvez donc considérer que vous décidez de faire partie de ce “P.E.U.P.L.E.” de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” , que si vous considérez en même temps que à la fois vous-mêmes et les autres personnes qui feront ce choix d’adhésion, êtes libres de faire un tel choix, et n’y sont, ni contraints par une force quelconque, ni “obligés” par quelque pression morale hétéronome que ce soit, même s’il s’agit de l’ “universalisme humaniste des droits humains” …

Si vous continuez à penser que “tout le monde est obligé de penser que les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits“, sans vous poser au moins la question de savoir comment une telle “égale liberté des êtres humains” pourrait avoir une quelconque valeur si elle n’était pas elle-même librement établie et acceptée par ces êtres humains, non pas “collectivement”, mais bien par chacune des “personnes humaines” ainsi concernées et supposées en être éventuellement “justiciables”, alors il faudra bien réfléchir effectivement à votre propre libre adhésion à la valeur de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” ici proposée.
Cette proposition est en effet dans une certaine mesure “nouvelle”, par le rôle fondateur essentiel de la liberté individuelle, ou de l’ “autonomie personnelle”, dans sa propre auto-justification potentiellement “universalisable”, mais pas “universelle a priori”, ni en termes de “loi morale”, ni en termes de “droits naturels”, ni en termes de simple “droit positif” d’une législation juridique “internationale” .

En effet ce dont il s’agit en effet, si vous l’avez compris, c’est d’une telle refondation de l’ “Égale Liberté”, mais dans son lien indissoluble ( par définition ) avec la “Libre Égalité” , c’est à dire avec une libre décision nécessairement personnelle d’en accepter la valeur pour vous-mêmes.

D’où la reprise répétitive de l’avertissement : “Mais c’est Vous qui Voyez”.