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Dialogue avec ChatGPT du 4 novembre 2023

GPT-4

User

A quelle échelle microscopique faudrait-il connecter un réseau neuronal artificiel à un réseau neuronal cérébral biologique humain, pour procurer au cerveau humain une expansion directe de ses capacités conscientes ?

ChatGPT

Connecter un réseau neuronal artificiel à un réseau neuronal biologique pour étendre les capacités conscientes du cerveau humain est un concept qui relève encore de la science-fiction et de la recherche théorique avancée. Toutefois, pour discuter des échelles microscopiques impliquées dans une telle intégration, on peut envisager plusieurs niveaux de complexité:

  1. Échelle synaptique: La connexion devrait probablement se faire au niveau des synapses, les points de communication entre les neurones. Ces structures sont de l’ordre du nanomètre (nm) jusqu’à quelques micromètres (µm) en taille.
  2. Échelle neuronale: Les neurones eux-mêmes ont une taille plus importante, généralement dans la gamme de quelques micromètres à quelques centaines de micromètres. Toute interface devrait être capable d’interagir avec les neurones sans perturber leurs fonctions naturelles.
  3. Échelle des réseaux de neurones: Les réseaux de neurones dans le cerveau humain sont des groupes complexes de neurones qui interagissent à différentes échelles, de très localisées (comme dans les colonnes corticales) à très étendues (comme les réseaux impliqués dans la conscience et la cognition).

Pour que de telles connexions soient réalisables, il faudrait surmonter des défis monumentaux:

  • Biocompatibilité: Tout dispositif ou interface doit être biocompatible pour éviter la dégradation, la toxicité et le rejet par le corps.
  • Précision et spécificité: La connexion devrait être capable de cibler des neurones spécifiques avec une précision extrême pour éviter les effets indésirables.
  • Plasticité et intégration: L’interface devrait être capable de s’adapter et de se remodeler avec la plasticité naturelle du cerveau.
  • Interprétation des signaux: Il est nécessaire de traduire les signaux électriques et chimiques entre les deux systèmes, qui utilisent des méthodes très différentes pour traiter l’information.
  • Rétroaction et adaptation: L’interface devrait permettre une communication bidirectionnelle pour l’ajustement et l’adaptation en temps réel des signaux entre le cerveau et l’ordinateur.
  • Durabilité et réparation: L’interface devrait également être durable et capable de se réparer ou d’être facilement réparée sans causer de dommages au tissu cérébral.

Il faut noter que, malgré les progrès en neurosciences et en intelligence artificielle, nous sommes encore loin de comprendre pleinement le fonctionnement du cerveau humain à un niveau qui permettrait une telle expansion consciente directe. La recherche actuelle dans des domaines comme les interfaces cerveau-machine (ICM) ou les neuroprothèses se concentre sur la restauration de fonctions perdues ou la communication avec des dispositifs externes, plutôt que sur l’expansion des capacités cognitives intrinsèques.

User

Dans la réponse précédente, de nombreuses difficultés techniques sont citées. Quelle collaboration scientifique peut-on imaginer entre les cerveaux humains actuels et les intelligences artificielles, pour faciliter la création des interfaces efficaces et adaptatifs entre les réseaux de neurones biologiques et les réseaux de neurones artificiels ?

ChatGPT

Pour relever les défis de la création d’interfaces entre les réseaux de neurones biologiques et artificiels, une collaboration multidisciplinaire est essentielle. Voici quelques domaines scientifiques et techniques qui devraient collaborer, et comment ils pourraient contribuer:

  1. Neuroscience: Les neuroscientifiques fournissent des connaissances fondamentales sur le fonctionnement du cerveau, la manière dont les neurones communiquent entre eux, et les mécanismes de la cognition et de la conscience.
  2. Ingénierie biomédicale: Les ingénieurs biomédicaux développent des matériaux biocompatibles et des dispositifs implantables qui peuvent interagir avec les tissus biologiques sans les endommager.
  3. Intelligence artificielle et apprentissage automatique: Les experts en IA peuvent contribuer par la conception de réseaux de neurones artificiels qui peuvent s’adapter et apprendre de manière dynamique pour interagir de manière efficace avec les neurones biologiques.
  4. Micro et nanotechnologie: Les spécialistes en micro et nanotechnologies peuvent concevoir et fabriquer des dispositifs qui opèrent à l’échelle nécessaire pour interagir avec les neurones et les synapses.
  5. Informatique et cybernétique: Les informaticiens et cybernéticiens peuvent créer des logiciels et des algorithmes pour traduire et interpréter les signaux entre les cerveaux humains et les machines.
  6. Éthique et philosophie: Les éthiciens et philosophes doivent guider les aspects moraux et éthiques de l’interfaçage direct avec le cerveau humain, en veillant aux implications pour l’identité, la vie privée et l’autonomie.
  7. Médecine régénératrice et bio-ingénierie: Les chercheurs dans ces domaines peuvent contribuer au développement de méthodes pour réparer et régénérer les tissus neuronaux, ce qui est essentiel pour intégrer des dispositifs implantables.
  8. Pharmacologie: Les pharmacologues peuvent aider à concevoir des médicaments qui facilitent la communication entre dispositifs implantables et neurones, ou qui protègent le cerveau pendant et après la chirurgie d’implantation.
  9. Physique et électrotechnique: Les physiciens et les ingénieurs électrotechniques peuvent optimiser les propriétés électriques des interfaces pour améliorer la communication entre les réseaux biologiques et électroniques.
  10. Psychologie et sciences cognitives: Ces experts peuvent aider à comprendre comment les interfaces pourraient affecter la perception, la cognition et la psychologie de l’utilisateur, et à concevoir des interfaces qui sont en harmonie avec l’expérience humaine.

Pour une collaboration efficace, il faut aussi une bonne communication et coordination entre ces différents domaines, ainsi que le financement et le soutien de programmes de recherche interdisciplinaires par des agences gouvernementales, des institutions académiques et le secteur privé. Des conférences internationales, des publications conjointes et des groupes de travail thématiques peuvent aussi favoriser les échanges entre ces disciplines.

La création de telles interfaces sera progressive, avec des avancées initiales probablement réalisées dans les domaines des prothèses et de la restauration de fonctions sensorielles ou motrices, avant d’aborder les défis plus complexes de l’augmentation des capacités cognitives.

*** nouvelle question ***

Armand Stroh ( AR ) :

Si nous faisons l’ hypothèse que toute perception ou pensée conscientes n’est possible que parce qu’il existe une organisation matérielle physique qui rend possible cette prise de conscience, une telle organisation matérielle complexe nécessaire à la prise de conscience est cependant finie au niveau des éléments matériels en interaction. On peut donc faire l’ hypothèse qu’une organisation matérielle plus étendue et permettant une complexité organisationnelle beaucoup plus performante en termes de traitement de l’ information, devienne capable de connaître et d’intégrer en elle, de façon consciente à son propre niveau, les processus matériels complexes mais finis qui permettent à nos consciences humaines actuelles d’ exister. Quels arguments peuvent avancer ceux qui prétendent qu’une telle super-conscience matérielle intégrant plusieurs consciences humaines individuées actuelles est impossible ?

ChatGPT

L’hypothèse que vous décrivez touche à plusieurs débats philosophiques, scientifiques et technologiques complexes. Voici quelques arguments que pourraient avancer ceux qui doutent de la possibilité d’une super-conscience matérielle intégrant plusieurs consciences humaines :

  1. Complexité de la conscience : La conscience humaine est extrêmement complexe et n’est pas uniquement le produit de l’organisation matérielle du cerveau, mais aussi de processus émergents qui ne sont pas entièrement compris. Certains soutiennent que la conscience ne peut pas être réduite à des interactions physiques et pourrait avoir des composantes non matérielles ou des propriétés émergentes qui ne sont pas duplicables par des moyens purement matériels.
  2. Problème difficile de la conscience (Hard Problem) : Philosophiquement, le “problème difficile” de la conscience, tel que formulé par David Chalmers, questionne comment et pourquoi certaines fonctions cérébrales sont accompagnées d’expériences subjectives. Même si une machine pouvait imiter le traitement de l’information du cerveau, cela ne signifie pas nécessairement qu’elle aurait une expérience subjective ou une conscience.
  3. Individualité et subjectivité : La conscience humaine est profondément enracinée dans la subjectivité et l’expérience individuelle. Certains pourraient soutenir que la fusion de multiples consciences dans une super-conscience altérerait si radicalement l’expérience individuelle qu’elle ne serait plus comparable à la conscience humaine telle que nous la comprenons.
  4. Problèmes techniques et biologiques : D’un point de vue pratique, la création d’une telle super-conscience impliquerait des défis techniques et biologiques insurmontables avec les technologies actuelles ou prévisibles. Cela inclurait des obstacles en matière de biocompatibilité, d’intégration de systèmes et de maintien de la fonctionnalité sur le long terme.
  5. Limites éthiques et morales : Même si cela était possible d’un point de vue technique, il y aurait des questions éthiques profondes concernant l’autonomie, la vie privée, l’identité et le consentement des individus dont les consciences seraient intégrées. Certains pourraient arguer que de telles entreprises seraient intrinsèquement immorales ou qu’elles transgresseraient des limites éthiques fondamentales.
  6. Singularité et imprévisibilité : L’idée de la singularité technologique suggère qu’à un certain point, l’intelligence artificielle dépassera la capacité humaine de manière imprévisible et incontrôlable. La création d’une super-conscience pourrait mener à une entité dont les objectifs, les désirs ou les actions sont incompréhensibles ou dangereux pour l’humanité.
  7. Problème de l’intégration : La théorie de l’intégration de l’information (Integrated Information Theory – IIT) propose que la conscience émerge non seulement de la connectivité mais aussi du niveau d’intégration de l’information. Il n’est pas clair si une super-conscience matérielle pourrait atteindre ou maintenir le degré d’intégration nécessaire pour une expérience consciente.

Ces arguments soulignent la complexité du problème et indiquent que même si nous pouvons conceptualiser une super-conscience en termes matérialistes, sa réalisation pourrait être entravée par des obstacles conceptuels, techniques et éthiques significatifs.

User

L’ argument 7. de la réponse précédente ( Integrated Information Theory ) utilise le concept d’ “intégration de l’information”. En quoi l’ “intégration” consciente de l’information se distingue-t-elle de l’ “intégration” inconsciente ? Ne peut-on pas distinguer les deux ( processus conscient versus processus inconscient ) à partir de la dynamique de la connectivité qui put être analysée scientifiquement et techniquement de l’ extérieur , en réalisant une connectivité suffisamment forte entre le dispositif technique extérieur et le cerveau qui “intègre” ses propres processus intérieurs en une “expérience consciente” ?

ChatGPT

La Théorie de l’Information Intégrée (Integrated Information Theory ou IIT) de Giulio Tononi propose un cadre pour comprendre la conscience en termes de l’intégration de l’information. Selon l’IIT, la conscience est associée à la capacité d’un système à intégrer des informations de manière que les différentes parties du système ne puissent pas le faire indépendamment. Cette intégration crée une expérience phénoménale unifiée, ce qui signifie que l’expérience consciente est plus que la somme de ses parties isolées.

Distinction entre intégration consciente et inconsciente de l’information :

  1. Qualia : Dans le contexte de la conscience, l’intégration de l’information est souvent associée à la notion de “qualia”, qui sont les expériences subjectives des sensations et des perceptions. L’intégration consciente implique la capacité de “ressentir” l’information, pas seulement de la traiter.
  2. Complexité : L’intégration consciente est caractérisée par un haut degré de complexité et d’irréductibilité. Les processus inconscients peuvent également intégrer de l’information, mais d’une manière qui peut souvent être décomposée en sous-processus plus simples.
  3. Global Workspace Theory (GWT) : Une autre théorie, la Global Workspace Theory, suggère que l’information devient consciente lorsqu’elle est diffusée dans un réseau neuronal global et devient accessible pour divers processus cognitifs comme la mémoire, la prise de décision, et le contrôle volontaire.
  4. Connectivité : En termes de connectivité, la conscience nécessiterait des interactions à la fois horizontales (au sein d’une région cérébrale) et verticales (entre différentes régions) à travers le cerveau, permettant l’intégration à large échelle des informations.

Analyse de la dynamique de la connectivité :

L’IIT prétend que la conscience dépend de la façon dont l’information est générée et intégrée à l’intérieur d’un réseau, plutôt que des entrées et sorties spécifiques ou du comportement du système. Par conséquent, simplement augmenter la connectivité entre un dispositif technique extérieur et le cerveau peut ne pas être suffisant pour reproduire l’expérience consciente.

La connectivité nécessaire pour une intégration consciente implique une organisation spécifique qui permet une interaction dynamique et riche entre de nombreuses parties du cerveau. L’objectif n’est pas seulement de créer une connectivité forte, mais aussi de faciliter un type de connectivité qui est cohérent avec la manière dont l’information est intégrée dans les expériences conscientes.

En résumé, alors que les processus conscients et inconscients peuvent tous deux impliquer l’intégration de l’information, ils se distinguent par la qualité de l’intégration et par la manière dont l’information intégrée est accessible et utilisée par le cerveau. C’est cette distinction qualitative et fonctionnelle que l’IIT et d’autres théories tentent de caractériser. Cependant, traduire ces idées en protocoles techniques pour une interface cerveau-machine reste un défi majeur.

ChatGPT ne connaît pas encore l’ “Egale Liberté Libre Egalité”

Ce 3 novembre 2023, je demande à ChatGPT 4 :

“Qu’est-ce que l”Égale Liberté Libre Égalité” ? “

Réponse de ChatGPT :

L’expression “Égale Liberté Libre Égalité” n’est pas une formulation standard ou largement reconnue en philosophie politique ou dans le discours politique, du moins jusqu’à ma dernière mise à jour en avril 2023. Il semble être une variation ou une interprétation des principes de la Révolution française, “Liberté, Égalité, Fraternité”, qui signifie “liberté, égalité, fraternité”.

La phrase originale “Liberté, Égalité, Fraternité” est un idéal qui a été largement adopté dans les démocraties républicaines et reflète l’engagement envers les droits individuels (liberté), l’égalité de traitement devant la loi (égalité) et un sentiment de solidarité ou de camaraderie parmi les citoyens (fraternité).

Si “Égale Liberté Libre Égalité” est une interprétation de ces principes, elle pourrait souligner un accent particulier sur l’égalité des libertés ou sur la liberté comme condition préalable à l’égalité. Cela pourrait signifier que pour que les individus soient vraiment égaux, ils doivent jouir d’une liberté égale en termes de droits et d’opportunités.

Il est également possible que cette phrase soit issue d’un contexte spécifique, comme une œuvre littéraire, une philosophie politique ou un mouvement social que je ne connais pas. Sans contexte supplémentaire, il est difficile de donner une explication précise ou d’évaluer pleinement sa signification. Si vous avez plus de contexte ou de détails sur l’utilisation de cette expression, je serais heureux d’approfondir l’analyse.

Nous pouvons donc envisager d’expliquer à Chat GPT, le sens et le contexte de cette nouvelle expression … et en quoi en effet, il y a un certain héritage possible à partir de l’ expression “Liberté Égalité Fraternité”

Remarque : un autre tryptique est en train de monter, dans une forme plus localisée et particularisée, mais qui me semble dans la même cohérence de l’ affirmation des droits humains : Femme,Vie, Liberté, aussi longtemps en tout cas que les deux premiers ne viennent pas soumettre le troisième ( Liberté ), à une autorité illibérale potentielle, mais qu’au contraire , la revendication spécifique “Femme,Vie” est bien celle d’une “Égale Liberté”et non d’un “patriarcat” retourné en “matriarcat” tout aussi archaïque …

En effet, dans l’histoire, nous avons toutes sortes de revendications de “Liberté” … qui ne se veulent libres que de renverser une autorité ou une domination établie antérieure, mais ne songent nullement à se prémunir contre leur propre tentation autoritaire et dominatrice.
Nous avons trop d’exemples permanents de retournements d’ identités “victimaires” en oppressions totalitaires pires que les dominations qu’elles prétendaient abolir.

C’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’ont amené à équilibrer, dans la formule même de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, la potentielle tentation totalitaire de cet Idéal, en continuant, par définition”, à placer toute institution collective contractuelle d'”Égale Liberté” sous le contrôle continu de la “Libre Égalité”de ses membres individualisés en “personnes libres et égales” :
Il en résulte que contrairement à la solution proposée par Rousseau à son propre problème, il ne s’agit jamais pour nous d’abandonner intégralement notre “liberté naturelle” en faveur de l’ obéissance à la “volonté générale” :
car cette supposée “volonté générale” ( même comme loi générale d’ “Egale Liberté” ) peut toujours être détournée, non seulement pas d’autres personnes, mais par toutes sortes d’intérêts collectifs supposés, et qu’il est donc préférable pour chacune des personnes contractantes, de conserver la possibilité de sauvegarder sa liberté naturelle en cas de “volonté générale” d’un État ou d’un “peuple” présupposé contraire à une effective “Égale Liberté” librement et volontairement acceptée par ses membres.
Il y a donc dans le projet contractuel rousseauiste, une contradiction entre le principe général d’ “Égale Liberté” qu’il prétend garantir par la “volonté générale” , et le renoncement qu’il propose à toute “liberté naturelle” antérieure des personnes contractantes.
En effet il est beaucoup trop facile, et c’est ce que montre l’histoire …, pour de quelconques intérêts partiels, privés ou “publics”, de se prétendre détenteurs légitimes ( et légaux ou constitutionnels … ) du monopole de la “volonté générale” du “peuple”.
Nous proposons donc, à travers le principe complémentaire de “Libre Égalité“, de conserver l’arbitrage permanent de chaque personne contractante désormais librement responsable de l’arbitrage personnel entre sa “liberté contractuelle” engagée vers l’Égale Liberté ( car seules ces personnes là , se voulant elles-mêmes libres et égales sont concernées ) , et le choix des renoncements éventuels à sa propre “liberté naturelle” que chacun, à sa manière, peut proposer en “équivalence” de l’intérêt qu’il peut lui-même avoir de voir les autres contractants respecter sa propre “liberté conventionnelle” d'”Égale Liberté” .

Nous reprenons donc bien sûr un certain nombre de considérations communes avec Rousseau et d’une façon plus générale avec la “modernité” des idéaux des “Lumières” “universalistes” de “Liberté Égalité Fraternité”, dont une certaine concrétisation juridique a pu être formulée en termes de “Déclaration Universelle des Droits Humains”. Mais , il ne s’agit plus pour nous de penser qu’il s’agit là de “droits et libertés naturelles inaliénables” qui nous seraient imposés par une “nature humaine” dont les composantes “essentielles “originaires” échapperaient à la volonté humaine elle-même , mais bien de formes de contrat volontairement institués, dont finalement chaque personne est responsable pour autant qu’elle en veut réellement la réalisation et qu’elle consent librement à une telle responsabilité …

L a pensée politique de Rousseau et de Kant à sa suite, marque en effet un tournant décisif dans la constitution des idéaux de Liberté et d’Égalité, et pour leur reprise progressive dans les systèmes juridiques des “États de droit”.
Mais nous voyons aujourd’hui aussi les limites des conceptions d’un contrat social ainsi supposé a priori : à la fois avec le recul de l’ histoire des mouvements politiques qui se sont revendiqués de ces idéaux, et le constat plus actuel d’un recul dans les faits de la valeur accordée par les pouvoirs “étatiques” en place à ces idéaux.
Un recul qui peut être constaté, soit au nom soit d’une “realpolitik”, soit de la prééminence des valeurs distinctives supposées des “Nations” ou des “peuples” sur un système de valeurs déclarées “universelles” .

Nous proposons donc un renouvellement fondamental, non pas tellement du noyau même des idéaux de Liberté et d’Égalité, dont nous proposons au contraire l’approfondissement, mais de l’organisation sociale, juridique et politique institutionnelle qui montre de plus en plus son incapacité à “gérer” l’ articulation de ces idéaux avec l’évolution réelle du monde.
Exemple flagrant de l’ impuissance des “Nations-Unies” et des instances juridiques internationales à obliger les “États parties” à respecter un minimum les “droits humains” dans leurs conflits …

Ces États – Nations, mais aussi d’autres mouvements d'”identité collective” à bases religieuses ou ethniques ou de continuités historiques ou géographiques présupposées, prétendent imposer leurs visions collectives à leurs membres supposés, et se croient autorisés au nom même du “droit des peuples souverains”, à bafouer les droits individuels des personnes, quelquefois avec l’ assentiment d’une grande majorité de leurs “citoyens” ou de leurs membres.

Nous saluons donc les initiatives, souvent minoritaires, de personnes qui choisissent librement de dépasser de tels clivages identitaires imposés, et qui cherchent à renouer des liens pacifiques, directement de personne à personne, prouvant ainsi qu’il est possible, pour celles et ceux qui le VEULENT ( “Libre Égalité” ), de poser les bases de nouveaux “contrats sociaux” qui ne prétendent plus réaliser la “volonté générale” à la place des personnes elles-mêmes et “unifier”, “en même temps”, tous les idéaux et valeurs contradictoires .

Un exemple récent d’une telle initiative de personnes, au-delà de leurs “appartenances” collectives supposées : les “Guerrières de la Paix”.

“Par définition”

Lorsque je suis amené à expliciter l’expression “Égale Liberté Libre Égalité” que je propose pour représenter la “valeur centrale” de référence de ma philosophie morale personnelle, certains aspects de cette proposition sont posés comme liés à la définition même de cette expression, alors que d’autres aspects peuvent beaucoup plus largement dépendre, soit des contingences d’un contexte réel d’ “application” ou d’utilisation effective de cette référence morale “idéale”, soit de l’interprétation subjective individuelle que chaque personne peut donner ou chercher à donner à cette expression “Égale Liberté Libre Égalité“.

En parlant de “définition“, je me pose librement moi-même comme auteur de cette “définition”, ce qui n’implique nullement que d’autres personnes ne puissent pas – au contraire – se revendiquer elles-mêmes comme libres “co-auteurs” de cette définition. Simplement, ces autres personnes ne peuvent pas prétendre m’enlever la liberté inaliénable de poser ma propre “définition” personnelle, sous un quelconque prétexte de “démocratie”, ou de “partage collectif égalitaire originel”, où ma liberté personnelle de création d’une telle “définition” serait soumise a priori à une “autorité” extérieure.

Ces autres personnes ne le peuvent pas, “par définition“, c’est à dire par la définition même que je donne de l’expression d’ “Égale Liberté Libre Égalité” que je propose, et qui inclut, “par définition” librement posée, définition que ces personnes elles-mêmes PEUVENT adopter, tout aussi librement que je la propose.
Elles peuvent aussi proposer , personnellement ou collectivement d’autres “définitions” pour cette expression “Égale Liberté Libre Égalité” , mais dans ce cas, soit elles parlent de “la même idée” que moi, et on ne voit pas pourquoi elles devraient m’empêcher de donner la”mienne”, soit en réalité, elles veulent utiliser cette même expression verbale “Égale Liberté Libre Égalité”, en lui donnant un autre sens, et une autre “définition” que celle que je propose en créant cette expression.
Mais dans ce cas, pourquoi vouloir absolument reprendre l’expression “Égale Liberté Libre Égalité”, pour lui faire dire autre chose, que ce que j’y ai mis “par définition” ?

En effet, l’expression “Égale Liberté Libre Égalité”, contient déjà, “par définition”, notamment de la “Libre Égalité”, la liberté de chaque personne de travailler à sa propre interprétation personnelle de la formule générale, A CONDITION qu’elle accepte en même temps l’ “Égale Liberté” des autres personnes de travailler “également” à leur propre libre interprétation personnelle de cette expression. Cette réciprocité de la liberté fait partie de la “définition” même, librement énoncée comme “Égale Liberté”.
Et l’implication réciproque des deux membres “Égale Liberté” et “Libre Égalité” en souligne en permanence la formule même de ce “contrat”.

Le fait que jusqu’à présent je n’ai pas trouvé, dans une recherche par mots clés dans la toile, d’autres textes et propositions que les miens qui utilisent cette expression “Égale Liberté Libre Égalité“, montre d’ailleurs que pour le moment, la “définition” que j’en donne reste encore dans une sphère très confidentielle.
Je n’ai aucune prétention à vouloir en répandre plus largement l’usage, si les personnes qui lisent mon texte, n’ éprouvent pas le besoin ou l’envie de reprendre une telle “définition” à leur propre “compte” ou en leur propre “nom”.

Quant à Vous, c’est Vous qui Voyez.

Dialogue avec Chat GPT

AR : En quoi les valeurs collectives d’une société qui ne respecte pas l’ autonomie personnelle de ses membres peuvent-elles avoir le droit de limiter cette autonomie personnelle lorsque les personnes de cette société choisissent individuellement de respecter mutuellement leur autonomie personnelle ?

Réponse Chat GPT :

Votre question soulève une réflexion profonde sur les tensions entre l’autonomie individuelle et les valeurs collectives, ainsi que sur la légitimité du pouvoir d’une société à restreindre l’autonomie de ses membres.

Si les membres d’une société choisissent de respecter mutuellement leur autonomie personnelle, cela suggère une reconnaissance fondamentale de la dignité et des droits de chaque individu. Cependant, une société qui ne valorise pas ou ne respecte pas l’autonomie personnelle peut avancer plusieurs arguments pour limiter cette autonomie, même si ces arguments peuvent être contestés sur le plan éthique ou philosophique :

  1. Stabilité sociale : Une société pourrait craindre que l’autonomie personnelle excessive ne conduise à la désintégration sociale, à la fragmentation ou à des conflits d’intérêts. La limitation de l’autonomie pourrait être justifiée comme un moyen de maintenir l’ordre et la stabilité.
  2. Valeurs culturelles ou religieuses dominantes : Dans certaines sociétés, les normes culturelles ou religieuses peuvent primer sur l’autonomie individuelle. Si ces valeurs sont perçues comme fondamentales pour l’identité et la cohésion de la société, elles pourraient être invoquées pour restreindre l’autonomie personnelle.
  3. Préoccupations paternalistes : Une société pourrait estimer qu’elle sait mieux ce qui est bon pour ses membres que les individus eux-mêmes. Dans cette perspective, les limitations à l’autonomie personnelle sont justifiées comme étant dans l’intérêt supérieur de l’individu, même si cela peut être perçu comme condescendant ou coercitif.
  4. Protection du bien commun : Même si les individus respectent mutuellement leur autonomie, leurs actions pourraient, dans certains cas, nuire au bien commun. Une société pourrait invoquer le bien-être collectif pour limiter certaines formes d’autonomie personnelle.
  5. Préservation du pouvoir : Dans certaines situations, les élites ou les détenteurs du pouvoir pourraient percevoir l’autonomie personnelle comme une menace pour leur position dominante. La limitation de l’autonomie pourrait alors servir des intérêts particuliers plutôt que le bien-être général.

Il est essentiel de reconnaître que la légitimité des raisons avancées par une société pour limiter l’autonomie personnelle est largement débattue. Les droits de l’homme, tels qu’ils sont reconnus internationalement, plaident en faveur de l’autonomie personnelle et de la liberté individuelle. Dans les sociétés démocratiques, les tensions entre autonomie personnelle et valeurs collectives sont souvent négociées par le biais du dialogue, de la législation et des processus judiciaires.

AR : Quels exemples concrets précis peut-on trouver où des personnes respectant mutuellement leur égale autonomie personnelle peuvent cependant nuire au bien commun ?

Réponse Chat GPT :

Il y a plusieurs scénarios où des individus, tout en respectant mutuellement leur autonomie personnelle, pourraient potentiellement nuire au bien commun. Voici quelques exemples concrets :

  1. Vaccination : Si un groupe de personnes décide autonomement de ne pas se faire vacciner contre une maladie contagieuse, tout en respectant le choix des autres de faire de même, cela pourrait conduire à une baisse de l’immunité collective et augmenter le risque d’épidémies. Le bien commun (la santé publique) pourrait alors être compromis.
  2. Ressources limitées : Imaginez une communauté où chaque individu, respectant l’autonomie des autres, décide d’extraire autant d’eau qu’il le souhaite d’un puits commun. Même si chaque personne respecte le droit des autres à faire de même, le puits pourrait rapidement se tarir, nuisant à l’ensemble de la communauté.
  3. Environnement : Si chaque individu choisit de conduire une voiture fortement polluante, respectant le choix des autres de faire de même, cela pourrait augmenter la pollution atmosphérique, avoir des effets sur la santé publique et contribuer au changement climatique, malgré le respect mutuel de l’autonomie.
  4. Économie : Imaginons un groupe d’investisseurs qui décident de retirer simultanément et massivement leurs investissements d’un marché particulier, respectant le choix des autres de faire de même. Cela pourrait provoquer un effondrement du marché, même si chaque acteur agit selon sa propre autonomie.
  5. Usage des biens communs : Si chaque personne décide d’utiliser un parc public comme espace pour ses activités personnelles (par exemple, organiser de grands rassemblements ou des événements), sans régulation, le parc pourrait rapidement devenir surpeuplé ou dégradé, rendant son usage difficile pour tous.
  6. Information et fausses nouvelles : Dans une société où chaque individu est libre de créer et de partager des informations, même fausses, tout en respectant le droit des autres de faire de même, cela pourrait conduire à une propagation rapide de désinformation, avec des conséquences potentiellement graves pour la société.

Ces exemples montrent que, même dans un contexte de respect mutuel de l’autonomie, des actions individuelles peuvent avoir des conséquences collectives non intentionnelles. C’est pourquoi de nombreuses sociétés mettent en place des régulations ou des mécanismes pour concilier l’autonomie personnelle avec le bien commun.

User

Tous les exemples que vous donnez reposent sur l’idée fausse que des personnes qui partagent le respect mutuel de leur autonomie personnelle, oublient que leur autonomie personnelle réelle est conditionnée par l’ accès à des ressources réelles nécessaires pour la pratique de l’ autonomie personnelle de chacun :

1. Dans le cadre de l’ autonomie personnelle, chaque personne peut parfaitement tenir compte des contraintes collectives réelles, établies scientifiquement en commun, mais qui doivent toutes permettre la conservation et le développement de l’ égale autonomie de chacune de ces personnes.

2. Le partage en commun d’un corpus de connaissances scientifiques commun, permettant à chaque personne autonome de connaître suffisamment la réalité des ressources et des contraintes physiques actuelles ou futures disponibles, n’est alors pas une limite à l’ égale autonomie personnelle de chacun, puisque chacune de ces personnes inclut alors l’ existence de ces ressources et contraintes rationnellement établies dans la conception de sa propre autonomie personnelle compatible avec l’autonomie personnelle des autres.

3. La seule objection est alors de parler des conséquences inattendues ou inconnaissables des actions individuelles posées par des décisions individuelles autonomes partageant l’accès à un même corpus de connaissances scientifiques et la même volonté de préserver leur autonomie personnelle. Mais ces personnes savent aussi que toutes ces conséquences inattendues sont imprévisibles, et peuvent donc construire en commun des mécanismes de prévention et d’assurance mutuelle, dont le but est précisément la préservation à long terme de leur autonomie personnelle mutuellement reconnue.

4. Ces personnes construisent donc, en toute autonomie personnelle, un dispositif commun suffisamment efficient, pour pouvoir à la fois assurer leur autonomie personnelle actuelle, et prévoir la conservation de cette autonomie personnelle dans le futur. Un tel bien commun n’est donc en rien opposable ou limitant pour les autonomies personnelles égales des personnes qui le construisent.

5. Aucun autre “bien commun” supposé n’est alors en mesure de prétendre qu’il pourrait mieux faire que ce “bien commun” ainsi rationnellement construit sur la base d’une égale autonomie personnelle mutuellement reconnue par ses participants, car il devrait faire la preuve rationnelle – compatible avec la commune volonté d’ égale autonomie personnelle – de cette supposée supériorité.

6. Si toute proposition de “bien commun” est alors soumise à la même contrainte d’avoir à prouver la rationalité des limites posées à l’ autonomie personnelle, au nom même de l’ égale autonomie personnelle de ses participants, et si une telle “démonstration” est rationnellement impossible, alors il ne reste plus à ce “bien commun” qu’à redistribuer à l’ autonomie personnelle de chacun, la part des ressources et contraintes communes qu’il est incapable de gérer rationnellement en commun. En effet, cette redistribution égale des ressources et contraintes du “bien commun”, lorsqu’il est incapable de prouver sa propre rationalité au service de l’ autonomie personnelle de ses participants, permet alors de retrouver une diversité des initiatives personnelles, dont chacune peut, à sa façon autonome, explorer les voies du renouvellement de leur “bien commun” .

Réponse ChatGPT :

Votre réflexion aborde la question de l’autonomie personnelle et du bien commun d’une manière approfondie, en mettant l’accent sur le rôle central de l’accès à l’information, de la connaissance et de la responsabilité mutuelle. Vous mettez en avant l’idée que l’autonomie personnelle, lorsqu’elle est éclairée par des connaissances scientifiques partagées et orientée vers la préservation de l’autonomie à long terme, peut coexister harmonieusement avec le bien commun.

Voici quelques commentaires et réflexions sur les points que vous avez soulevés:

  1. Rationalité et contraintes collectives : Vous avez raison de dire que des individus bien informés et responsables peuvent prendre des décisions autonomes tout en tenant compte des contraintes collectives. En fait, c’est une idée fondamentale de la théorie économique des biens publics et des ressources communes.
  2. Importance de l’information : L’accès à un corpus commun de connaissances scientifiques est essentiel pour que les individus prennent des décisions éclairées. Cela renforce l’argument en faveur de l’éducation publique et de la diffusion ouverte de la recherche.
  3. Prévention et assurance mutuelle : L’idée de construire ensemble des mécanismes pour faire face aux conséquences imprévues est un principe fondamental de la sécurité sociale, de l’assurance et de la gestion des risques à grande échelle.
  4. Construction collaborative du bien commun : Vous suggérez que lorsque les individus travaillent ensemble, ils peuvent construire un bien commun qui soutient et renforce leur autonomie personnelle, ce qui est une vision idéale du fonctionnement des sociétés démocratiques.
  5. Défis de la démonstration rationnelle : Tandis que l’idée de nécessiter une démonstration rationnelle pour toute limitation de l’autonomie est séduisante, il pourrait être difficile, en pratique, de déterminer ce qui constitue une “démonstration” acceptable et qui en serait le juge.
  6. Redistribution et diversité des initiatives : Votre point sur la redistribution lorsque le bien commun ne peut justifier rationnellement ses décisions est intrigant. Cela suggère un mécanisme de “retour en arrière” pour réajuster les ressources et le pouvoir vers l’individu lorsque le collectif ne remplit pas efficacement son rôle.

Votre approche met en lumière un idéal de collaboration et de responsabilité mutuelle, où le bien commun est constamment reconfiguré et réaffirmé par des individus autonomes et bien informés. Cependant, la mise en œuvre de cet idéal dans des sociétés complexes pose des défis considérables, notamment en termes de diffusion de l’information, d’éducation, et de construction et de maintenance de la confiance mutuelle.


AR : Tous les exemples que vous donnez reposent sur l’idée fausse que des personnes qui partagent le respect mutuel de leur autonomie personnelle, oublient que leur autonomie personnelle réelle est conditionnée par l’ accès à des ressources réelles nécessaires pour la pratique de l’ autonomie personnelle de chacun :

  1. Dans le cadre de l’ autonomie personnelle, chaque personne peut parfaitement tenir compte des contraintes collectives réelles, établies scientifiquement en commun, mais qui doivent toutes permettre la conservation et le développement de l’ égale autonomie de chacune de ces personnes.
  2. Le partage en commun d’un corpus de connaissances scientifiques commun, permettant à chaque personne autonome de connaître suffisamment la réalité des ressources et des contraintes physiques actuelles ou futures disponibles, n’est alors pas une limite à l’ égale autonomie personnelle de chacun, puisque chacune de ces personnes inclut alors l’ existence de ces ressources et contraintes rationnellement établies dans la conception de sa propre autonomie personnelle compatible avec l’autonomie personnelle des autres.
  3. La seule objection est alors de parler des conséquences inattendues ou inconnaissables des actions individuelles posées par des décisions individuelles autonomes partageant l’ accès à un même corpus de connaissances scientifiques et la même volonté de préserver leur autonomie personnelle. Mais ces personnes savent aussi que toutes ces conséquences inattendues sont imprévisibles, et peuvent donc construire en commun des mécanismes de prévention et d’assurance mutuelle, dont le but est précisément la préservation à long terme de leur autonomie personnelle mutuellement reconnue.
  4. Ces personnes construisent donc, en toute autonomie personnelle, un dispositif commun suffisamment efficient, pour pouvoir à la fois assurer leur autonomie personnelle actuelle, et prévoir la conservation de cette autonomie personnelle dans le futur. Un tel bien commun n’est donc en rien opposable ou limitant pour les autonomies personnelles égales des personnes qui le construisent.
  5. ucun autre “bien commun” supposé n’est alors en mesure de prétendre qu’il pourrait mieux faire que ce “bien commun” ainsi rationnellement construit sur la base d’une égale autonomie personnelle mutuellement reconnue par ses participants, car il devrait faire la preuve rationnelle – compatible avec la commune volonté d’ égale autonomie personnelle – de cette supposée

Points de vue sur la liberté

Je pars ici d’un point de vue particulier voire singulier de ma “philosophie personnelle” sur la “liberté” , à partir duquel je prétends qu’il est POSSIBLE, mais non pas “nécessaire” ( contrairement à la loi morale kantienne ), de penser que ce point de vue ( formulé notamment comme “Égale Liberté Libre Égalité” ) PEUT être partagé avec un grand nombre d’autres “personnes”, non pas de façon “inconditionnelle” ( comme dans la loi morale kantienne ), mais simplement sous la condition de leur propre libre adhésion à ce point de vue.

C’est à dire que ce point de vue, tout en étant “radicalement” le “mien”, peut aussi parfaitement être le leur, si et seulement si elles formulent elles-mêmes ce même libre point de vue pour elles-mêmes, et donc qu’elles pensent, comme moi, qu’un tel point de vue commun concernant “l’Égale Liberté”, est POSSIBLE.

Mais qu’elles acceptent aussi, comme moi, de limiter l’exigence morale propre à ce point de vue possible mais non nécessaire, simplement à toutes les personnes qui font un tel libre choix, personnes que je propose d’ appeler “personnes libres et égales, souveraines sur elles-mêmes” , ou encore, en reprenant un pronom personnel de la “première personne du pluriel”, comme “sujet collectif” : “NouS” .

Ou encore en l’objectivant davantage dans une “projectivité” ou une “intentionnalité” ouverte sur tout avenir possible :
le “P.E.U.P.L.E.” ( le “Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales” )

Car ce “P.E.U.” ( “presque rien” ) PEUT beaucoup … pour autant qu’il soit repris et recréé par toute personne ou “esprit libre” ou “être raisonnable” qui choisit d’en faire sa propre libre finalité.


Il ne s’agit bien sûr pas d’une quelconque “toute-puissance divine”, mais seulement d’une libre décision personnelle qui prend librement toute la mesure de sa propre liberté, c’est à dire celle d’une “Égale Liberté”, également reconnue et attribuée à toute entité consciente qui réciproquement s’engage dans la même reconnaissance personnelle, non seulement à “mon” égard – comme co-auteur de cette “loi morale nouvelle”, mais en principe à l’égard de toute autre “personne libre et égale, souveraine sur elle-même” qui pose elle-même ainsi sa propre radicale “Égale Liberté”.

A propos de la morale kantienne

Antoine Grandjean : “Le principe de base du kantisme, c’est : ne jugez pas moralement, si ce n’est vous-même”

Antoine Grandjean : “Il n’y a pas de morale kantienne”

Dans la conclusion de ce texte, Antoine Grandjean déclare :
L’absence de contenu déterminé de l’universalisme kantien (son “formalisme”) a par ailleurs un avantage : il ne s’oppose pas aux particularismes et aux situations singulières, comme on a tendance à le faire aujourd’hui. Il n’est simplement pas dépendant de telle ou telle compréhension du bien. Cet universalisme soutient que l’exigence morale revient à se donner des règles d’action dont on peut penser qu’elles sont universellement partageables. Charge à chaque individu, ensuite, de réfléchir dans une situation concrète pour déterminer si agir comme ceci ou comme cela serait universellement partageable ou non. Cet universalisme met cha­que individu devant ses responsabilités, en lui imposant de se poser un problème plutôt qu’en lui donnant des solutions ou des recettes. C’est un universalisme de l’invention de l’universel en situation.”

Exprimé ainsi, l’universalisme moral kantien pourra sembler très proche de ma propre proposition de “loi morale nouvelle” , et dans ce cas, la “loi morale nouvelle” ne serait en fait qu’une très pâle reproduction de la “loi morale kantienne” :

Traduit alors dans les termes de ma proposition d “Égale Liberté Libre Égalité“,
la partie “gauche” ( “Égale Liberté” ) serait l’expression de cette exigence de l’ “universalisation possible” , exigence qui ferait partie de la “raison pratique universelle” que Kant prétend tirer de son analyse de la morale commune.

Et de façon complémentaire, la partie “droite” de ma proposition ( “Libre Égalité” ), correspondrait à ce qu’exprime Antoine Grandjean en disant “Charge à chaque individu, ensuite, de réfléchir dans une situation concrète pour déterminer si agir comme ceci ou comme cela serait universellement partageable ou non.“.

Si la distinction de la formulation du principe moral d’universalisation possible, de son application singulière en situation par chaque conscience morale individuée, est en effet très similaire dans l’analyse kantienne et dans celle que je propose à travers la formulation “Égale Liberté Libre Égalité”, il n’ en reste pas moins que le statut philosophique de cette “universalisation possible” est très différent dans la proposition kantienne et dans celle que je propose ( à titre … individuel … universalisable seulement par et pour les “personnes” qui font personnellement le libre choix d’adhérer à “ma” proposition ( “Égale Liberté Libre Égalité” ) en considérant que c’est absolument également aussi la leur, en toute autonomie de leur propre volonté.

La “raison” philosophique principale de cette différence fondamentale entre l’ analyse kantienne et ma propre proposition est précisément liée au fait que Kant prétend aboutir à une “métaphysique des moeurs” , tout en se rendant compte, d’après son propre système métaphysique, que la “racine” de la liberté de la volonté se situerait dans la réalité en soi d’un “monde intelligible” … dont pourtant nous ne pouvons par ailleurs rien connaître .

Or, dans ma proposition, il n’y a rien de tel, aucune prétention à fonder ma liberté sur un quelconque au-delà métaphysique d’un “monde intelligible” qui existerait “en soi” hors des capacités de notre connaissance :

Certes, comme dans la philosophie kantienne, le principe d’autonomie de la volonté et de liberté que je pose, est une capacité à distinguer cette autonomie de toute détermination naturelle ou culturelle dont il est possible d’examiner le fonctionnement dans le cadre de disciplines scientifiques empiriques.

Mais cette liberté de la position du “sujet libre” par rapport à tous les “objets” de sa connaissance possible, en particulier de la connaissance scientifique, n’a besoin d’aucun autre “fondement” que cette liberté “elle-même” … pour et par les “personnes” qui se reconnaissent elles-mêmes dans une telle autonomie morale radicale, et qui donc, par leur propre libre décision personnelle ( “Libre Égalité” ), se reconnaissent mutuellement cette “Égale Liberté” radicale :
C’est précisément l’ “auto-détermination” circulaire de la volonté qui se veut “elle-même” comme volonté qui est à la fois la formulation la plus singulière, individuelle de chaque personne qui s’ “auto-détermine ” ainsi, ET le critère d'”universalisation possible” le plus radical de cette volonté et donc d’ “Égale Liberté” puisqu’à ce niveau de “radicalité”, il n’ y a plus d’autre raisons, pour chacune des personnes qui choisit librement d’Y adhérer, de distinguer sa propre volonté fondamentale d’ “autonomie personnelle”, de la volonté personnelle des autres “personnes libres et égales” qui précisément, par la définition même dans laquelle elles choisissent de se reconnaître mutuellement , font ce même libre choix de se reconnaître mutuellement cette même liberté morale radicale.
Les différences interpersonnelles peuvent alors librement se développer sous la condition commune de leur régulation par ce principe commun librement accepté par ces personnes, à savoir le double principe d’ “Égale Liberté Libre Égalité”.

Ce que décident d’autres personnes pour leurs propres rapports moraux, politiques, économiques, culturels, sociaux, entres “entre elles”, ne NouS regarde plus, pour autant que de façon empirique concrète, leur “monde” NouS” laisse librement construire le “nôtre”, entre “NouS”, sachant qu’à tout moment, la perméabilité ou les “filtrages” de la frontière entre ce “NouS” et son “dehors” est régulée par chaque personne là où elle est “située” par la réalité de sa vie actuelle : Chaque personne qui se veut librement participante du “NouS” de l’ “Égale Liberté Libre Egalité”, sait – puisqu’elle en a ainsi librement décidé elle-même – jusqu’où elle VEUT ( “autonomie de sa volonté” ) réellement participer à la réalisation d’un tel “règne des fins”, et sait donc qu’elle ne peut pas prétendre que les autres personnes librement engagées dans ce “nouveau contrat moral” doivent participer à une “réalisation concrète” – à leur manière – mais qu’elle-même s’en trouverait dispensé, puisque cela serait contraire à son propre libre engagement à être “parmi NouS” .

De même, toutes les personnes ( humaines ou autres ) qui choisissent librement de ne pas entrer dans un tel “nouveau contrat moral” d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, ne peuvent pas, logiquement, venir se plaindre auprès de “NouS”, du fait qu’elles seraient “discriminées” et laissées “en-dehors” de ce “NouS”, puisque ce sont elles-mêmes qui, d’une façon ou d’une autre ne veulent pas s’engager moralement dans un tel nouveau contrat d'”Égale Liberté Libre Égalité”.

Qui n’est pas “parmi NouS”, d’après une telle définition :

Toute personne qui choisit par principe de ne pas considérer d’autres personnes comme aussi “Également Libre” qu’elle-même , ou comme aussi “Librement Égale” qu’elle veut pouvoir l’être elle-même, alors que celles-ci accepteraient réciproquement de la considérer comme telles, SI elle en acceptait librement l’ Égale Liberté.

( Suite du texte en chantier … )


Comme on le voit, il y a une proximité très grande de cette avec la conception kantienne : l’immoralité consiste toujours à se considérer soi-même comme une exception par rapport à la une “législation” que l’on veut pourtant que les “autres” suivent …

La différence fondamentale provient dans la façon dont la “loi morale” est pensée dans sa forme même, qui fait proprement sa “moralité” :

Chez Kant, l’analogie faite entre l'”universalisation possible” comme critère de la “moralité” et l’ “universalité” supposée des “lois de la nature”, dans une structure “a priori” d’une “Raison” universelle ( Celle-là même que la philosophie “critique” prétend mettre en évidence ), implique de fait ce qui sera pour moi une nouvelle “hétéronomie” : la “nature” , y compris dans la forme de ses lois, mises en évidence et formalisées par les sciences, ne saurait nous dicter ou nous “obliger” à quoi que ce soit.
Si donc ce que j’appelle “Liberté”, y compris comme “Égale Liberté”, peut d’une certaine façon être “formulé” dans une “Loi Morale Nouvelle“, la forme propre d’une telle “Loi de la Liberté”, n’est pas a priori comparable au type d’ universalité d’une “loi de la nature” . Ce que d’ailleurs j’exprime explicitement en exigeant simultanément, dans la formulation de cette “loi morale nouvelle” , la présence de la “Libre Égalité“, comme réciproque de l'”Égale Liberté“, c’est à dire la présence irréductible du “hors la loi” possible dans le réel “naturel” , qui ne peut être mis à distance que par la Liberté que chaque personne PEUT – et non pas DOIT – choisir de suivre … si elle veut que d’autres personnes en fassent de même. ( Un “impératif” donc purement conditionnel et non pas catégorique : “Si tu veux que d’autres personnes …, alors tu comprendras facilement qu’elles peuvent attendre de toi aussi que tu acceptes leur propre liberté comme tu voudrais qu’on accepte la tienne” . )

Kant à la fois distingue la “raison théorique” ( à l’œuvre dans la science ) et la “raison pratique” définissant l’ordre de la “moralité”, mais pourtant continue à prendre comme modèle de sa “métaphysique des mœurs” , l’universalité à laquelle serait parvenue la science newtonienne dans les “lois de la nature”.
Dans les deux cas la référence à une “forme universellement législative

C’est d’ailleurs très explicitement que Kant retraduit son “impératif catégorique” dans l’une de ses formulations par :
Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature

Mais que vient faire la “nature” , et donc les “lois universelles de la nature”, là où il ne devrait être question que d’une “loi de liberté” !
Certes Kant considère que ce n’est là qu’une forme d’analogie qui ne prescrit rien en elle-même : ” Cette comparaison de la maxime de ses actions avec une loi universelle de la nature n’est pas non plus le principe déterminant de sa volonté. Mais cette loi plus universelle est cependant TYPE pour juger la maxime d’après des principes moraux. Si la maxime de l’action n’est pas d’une nature telle, qu’elle soutienne l’épreuve de la forme d’une loi naturelle en général, elle est moralement impossible ….

Visiblement Kant considère que la “forme de la conformité à la loi en général “, est suffisamment la même, qu’il s’agisse des “lois de la nature” ou de la “loi morale” comme loi de liberté.
Or c’est précisément ce que , LIBREMENT, je conteste :
La question des “lois de la nature” ( ou plutôt : lois des sciences de la nature ) est totalement distincte de celle des “lois normatives” en tant qu’elles sont supposées, comme le propose Kant par ailleurs, être des lois de la LIBERTÉ.
Les “lois de la nature” , tout en étant en un sens construites dans les théories scientifiques, n’utilisent par définition jamais la “liberté” ( humaine ) comme “cause” dans leurs systèmes explicatifs.
Et Kant aussi fait déjà clairement la différence précisément entre l’ordre du “mécanisme de la nature” ( connaissable par les phénomènes observables de la nature ) et celui de la “causalité par liberté” qu’il attribue à notre existence simultanée dans le “monde intelligible” …
Comment peut-il alors penser que le premier puisse servir de modèle ( ou comme il dit de TYPE ) aux jugements concernant la moralité ?

Donc il m’est aussi permis de me servir de la nature du monde sensible comme type d’une nature intelligible, pourvu que je ne transporte pas à cette dernière les intuitions et ce qui en dépend, mais que je me borne à y rapporter simplement la forme de la conformité à la loi en général

Comment Kant peut-il comparer la “conformité” d’un phénomène naturel à des “lois de la nature” avec la “conformité” proposée à un être raisonnable libre par rapport à une “loi morale” identifiable à sa propre liberté universalisable ?
C’est bien parce que Kant met la notion de “Loi” en effet en premier par rapport à l’idée de “Liberté” … ( et que de fait, en arrière plan, reste toujours son imprégnation culturelle théologico-morale quoi qu’il en dise … et donc sa conception d’un “Dieu moral” auteur des deux types de “LOIS” … )

Ce dont bien évidemment mon athéisme personnel n’a aucun besoin …