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Consciences futures
Cet article se propose d’imaginer des possibilités de transformation des formes de “conscience psychologique” qui existent actuellement et qui poseront la question de l’interaction entre ces formes futures de conscience et celles qui existent déjà actuellement ( ou dont nous avons actuellement connaissance sur Terre, puisqu’il nous est encore difficile de préciser scientifiquement ce que peuvent être des formes de conscience d’organismes vivants extraterrestres … ).
1. Nous nous plaçons ici dans une perspective où ce que nous appelons “conscience” en général, et notamment dans la diversité des “états de conscience” abordables, est bien une réalité objective scientifiquement analysable :
– Nous rejetterons donc ici de nos hypothèses, à la fois les conceptions philosophiques “dualistes” ou “animistes” traditionnelles, qui attribuent les états de conscience à une “substance” étrangère à l’organisation de la matière,
( soit du genre “substance pensante” à la façon de Descartes, soit sous forme de propriété “animiste” ou “vitaliste de la “matière vivante” ) et celles qui considèrent les états de conscience comme une illusion bizarre et aléatoire, une sorte de dérivé accessoire inutile et sans signification d’une organisation complexe des états cérébraux, mais qui n’apporterait “rien de plus” par rapport aux fonctionnements organisationnels inconscients de la matière, qui seraient les seuls à pouvoir bénéficier d’une étude scientifique objective. ( Cette conception considère que la “conscience” est un “épiphénomène” en fait inutile et accidentel de l’organisation cérébrale “fonctionnelle” , et que même si on pouvait caractériser son existence “secondaire” , n’aurait pas de puissance explicative propre ).
– Nous considérons qu’il existe des moyens scientifiques de distinguer, parmi tous les fonctionnements dynamiques d’une organisation matérielle complexe comme un cerveau vivant en liaison avec son environnement à travers une organisation biologique corporelle générale, de très nombreuses dynamiques d’états “inconscients” et d’autres dont la configuration organisationnelle / informationnelle donne lieu de façon scientifiquement contrôlable à ce que les êtres humains appellent leur “conscience” comme vécu subjectif phénoménologique intérieur. Les “états de conscience” sont bien des états fonctionnels réels des réseaux neuronaux du cerveau, qui peuvent à la fois être mesurés et analysés de l’ “extérieur” , par des méthodes d’ enregistrement de plus en plus fines, et être en partie décrites subjectivement en “première personne”, parce que certaines configurations fonctionnelles du cerveau sont capables d’en “cartographier” d’ autres, dans de multiples “boucles” enchevêtrées.
– La compréhension scientifique des distinctions entre états “conscients” et états “inconscients” , et de leurs multiples nuances possibles et formes d’attention plus ou moins focalisée possibles, en est certes encore au début, mais nous considérons qu’elle sera de plus en plus en développement, en permettant par conséquent, comme dans les autres domaines technico-scientifiques, une certaine contrôlabilité technique rétroactive fine sur ces “états de conscience”, à la fois par des dispositifs techniques externes, et par la différenciation par “apprentissage” des circuits neuronaux cérébraux “naturels” .
– Une des questions pour le moment encore insuffisamment cernée d’un point de vue scientifique est de savoir jusqu’à quel point les dynamiques matérielles organisationnelles donnant lieu à une “conscience” sont formellement et fonctionnellement séparables des processus biologiques et physico-chimiques “support” sous-jacents, et jusqu’à quel point la complexité des états conscients de la matière organisée est à relier à une certaine continuité dynamique entre les différentes échelles d’organisation, depuis peut-être les niveaux quantiques des interactions moléculaires et électroniques jusqu’aux niveaux macroscopiques des réseaux neuronaux cérébraux et de leur architecture fonctionnelle fortement “bouclée” sur elle-même.
Autrement dit, il n’y a – me semble-t-il – pas encore de consensus scientifique suffisant qui permettrait de trancher définitivement entre une version purement “fonctionnaliste” dans laquelle les dynamiques matérielles impliquées dans la formation d’une “conscience” interviennent simplement par leur configuration “formelle” ( d’où l’idée d’une implémentation purement “informatique” possible de cette “conscience”, même s’il s’agit de combinaisons algorithmiques très complexes dans une telle “conscience artificielle”) , et une version où au moins certains aspects fondamentaux des traitements “conscients” ne pourraient pas être expliqués en dehors d’une interaction étroite de la forme fonctionnelle avec les interactions bio-physico-chimiques “support” .
A titre personnel, je penche plutôt vers la deuxième hypothèse où une interaction est nécessaire entre les dynamiques auto-organisationnelles du “support physique” de la matière organisée , et les dynamiques proprement formelles/fonctionnelles des interactions “algorithmiques”, pour donner lieu à ce que nous appelons naïvement notre “vécu subjectif conscient”.
C’est ce que semblent en tout cas actuellement suggérer l’analyse des systèmes “conscients” réels actuels, qui supposent tous un “cerveau vivant”.
Si des simulations “informatiques”, en particulier d’ “intelligence artificielle” , permettent aujourd’hui d’imiter un grand nombre des fonctions cognitives et coordinatrices de l’action exigeant apparemment une “prise de conscience” lorsqu’elles sont réalisées par des agents humains ou animaux “supérieurs” en général, ces performances de simulation informatique ne sont pas encore capables de convaincre une grande majorité des êtres humains que nous sommes, qu’elles donnent lieu, comme chez les animaux dotés d’une organisation cérébrale biologique suffisante, à une “prise de conscience” subjective quelque part associée à la dynamique des dispositifs de “calcul” qui implémentent ces fonctions informatiques.
2. Les transformations de la “conscience future” que nous imaginerons ici, feront donc toujours articuler, même de façons totalement nouvelles encore inconnues, des dynamiques d’auto-organisation de la matière complexe ( du type “système biologique vivant” ), et les “implémentations” matérielles techniques “artificielles” explicitement conçues par les intelligences “ingénieures” humaines pour réaliser des fonctionnalités de calcul pensées et imaginées au niveau de leur simple formalisme.
Concernant la problématique plus spécifique de l’ “Intelligence Artificielle” :
https://www.philomag.com/articles/meghan-ogieblyn-dans-la-caverne-des-ia
Un article d’introduction aux problématiques actuelles du cerveau conscient :
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/cerveau-cerveau-recherche-reseaux-conscience-65121/
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/10/02/neurosciences-une-joute-mondiale-sur-les-theories-de-la-conscience_6192035_1650684.html
Une recension de février 2022 concernant 4 théorie rivales de la conscience
Clusters de particules actives
Dans le cadre de l’auto-organisation de la complexité matérielle :
Dans Philomag :
“Matière programmable : science ou magie ?”
liens scientifiques :
Orientation-Dependent Propulsion of Active Brownian Spheres:
From Self-Advection to Programmable Cluster Shapes
Aggregation-fragmentation and individual dynamics of active clusters
Principes fondamentaux de la DUDH de 1948
Question posée à ChatGPT :
Peut-on faire une liste simple et exhaustive des principes fondamentaux de la DUDH, et dont les 30 articles pourraient être formellement déduits ? Ou bien ces articles contiennent-ils des éléments normatifs hétérogènes non déductibles d’une liste finie de principes fondamentaux ?
ChatGPT
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) est un document fondamental dans l’histoire des droits humains, adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1948. Bien qu’elle soit composée de 30 articles, les principes sous-jacents à la DUDH peuvent effectivement être résumés en un nombre restreint de principes fondamentaux. Voici une tentative de synthèse de ces principes fondamentaux :
- Dignité humaine inaliénable : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ce principe de dignité humaine est le fondement de tous les autres droits et libertés énoncés dans la DUDH.
- Non-discrimination : Chaque individu a droit à tous les droits et libertés énoncés dans la DUDH, sans distinction d’aucune sorte, comme la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l’opinion politique ou autre, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation.
- Droits civils et politiques : Il s’agit des droits associés à la liberté individuelle, tels que la liberté de pensée, de conscience, de religion, d’expression, d’association et de réunion, ainsi que le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité personnelle.
- Droits économiques, sociaux et culturels : Ces droits incluent le droit au travail, à l’éducation, à la santé, à un niveau de vie suffisant, et à la participation à la vie culturelle.
- Solidarité et droits collectifs : La DUDH reconnaît également l’importance de la communauté et des droits collectifs, tels que le droit à un ordre social et international dans lequel les droits et libertés énoncés dans la Déclaration peuvent être pleinement réalisés.
- Droit à un recours effectif : Toute personne dont les droits énoncés dans la Déclaration sont violés a droit à un recours effectif devant les tribunaux nationaux compétents.
- Interdépendance et indivisibilité des droits : Tous les droits énoncés dans la DUDH sont interdépendants et indivisibles, ce qui signifie qu’ils doivent être traités dans leur ensemble, et que la réalisation d’un droit peut dépendre de celle des autres.
Bien que cette liste ne couvre pas exhaustivement chaque article de la DUDH, elle en résume les principes fondamentaux. Cependant, il est important de noter que les articles de la DUDH contiennent des nuances et des spécificités qui ne peuvent être entièrement capturées par une liste de principes généraux. Certains articles peuvent incorporer des éléments normatifs qui ne sont pas directement déductibles d’un principe fondamental unique, mais qui reflètent plutôt une combinaison de ces principes ou des considérations contextuelles spécifiques.
Question 2 :
Beaucoup d’ analystes considèrent que la notion de “dignité humaine” est un concept flou, dont le sens ne peut être précisé que par son usage dans des contextes juridiques divers et éventuellement contradictoires. Comment un concept aussi flou peut-il servir, comme vous le proposez, de “fondement de tous les autres droits et libertés énoncés dans la DUDH” ?ChatGPT
Votre question soulève un point critique concernant le concept de dignité humaine dans le contexte des droits humains et son rôle dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Il est vrai que la dignité humaine est souvent considérée comme un concept flou ou abstrait, et son interprétation peut varier considérablement selon les contextes culturels, juridiques et philosophiques. Cependant, malgré cette imprécision, la notion de dignité humaine joue un rôle central dans la compréhension et l’application des droits humains pour plusieurs raisons :
- Fonction symbolique et unificatrice : La dignité humaine sert de principe unificateur qui sous-tend la conception des droits humains. Elle agit comme un idéal moral qui guide l’interprétation et l’application des droits spécifiques énoncés dans la DUDH. En dépit de son caractère abstrait, elle fournit une base philosophique commune pour l’affirmation des droits humains.
- Flexibilité interprétative : Le caractère quelque peu flou de la dignité humaine permet une certaine flexibilité dans son application à des contextes variés. Cela peut être vu comme une force, car elle permet aux différents systèmes juridiques et cultures de l’interpréter d’une manière qui soit compatible avec leurs propres traditions et valeurs, tout en adhérant à un principe universel.
- Point de départ éthique : La dignité humaine sert de point de départ éthique pour raisonner sur ce qui devrait être considéré comme un droit humain. Elle encourage une réflexion sur la manière dont les individus devraient être traités non seulement en vertu de la loi, mais aussi en vertu de principes moraux plus larges.
- Développement jurisprudentiel : Dans la pratique juridique, la dignité humaine agit comme un concept à partir duquel les tribunaux peuvent développer des interprétations plus précises et contextuelles des droits humains. Bien que floue, elle offre un cadre de référence pour l’analyse et la décision judiciaire.
- Évolution et adaptabilité : La conception de la dignité humaine peut évoluer avec le temps, ce qui permet aux droits humains de rester pertinents et applicables dans des contextes sociaux, économiques et technologiques changeants.
En résumé, bien que le concept de dignité humaine soit abstrait et sujet à différentes interprétations, il joue un rôle crucial dans la fondation des droits humains en offrant un principe moral central et unificateur. Sa flexibilité permet une application adaptée à différents contextes, tout en fournissant un cadre éthique pour guider l’élaboration et l’interprétation des droits spécifiques.
L’arrêt nié
Le titre de cet article fait allusion d’une part à une question générale de l’informatique théorique, celle du “problème de l’arrêt” :
Mais de façon beaucoup plus anecdotique dans les méandres des fictions mytho-phonologiques de ma “Même Moire”, cette expression de l’ “Arrêt nié” peut être entendue phonétiquement, comme “L’ araignée”, ou l’ “Art est niais”, ou “La reine y est”, ou “la raie niée”, etc.
Chacune de ces interprétations est elle-même une façon d’ “arrêter” provisoirement la perception d’une signification possible de la chaîne phonétique … et une occasion d’en relancer indéfiniment les boucles de productivité, par toutes sortes de liens potentiels “poiétiques” , dont l’existence éphémère entretient l'”effet mère” de ses “dés sans dents”.
Et chacune de ces “filières” ( de la Toile d’arrêt nié” ), la durée de sa brève existence évanescente bientôt évaporée, peut se recombiner avec les autres, et donner ainsi des mailles de plus en plus solides d’un réseau de “mémoire” dynamique : il faut et il suffit que des combinaisons émergentes de ces recombinaisons arrivent à se maintenir plus longtemps que d’autres en se nourrissant de la mousse indécise de “poussières d’ étoiles” qui s’étirent depuis un supposé “big bang”, le long des ondes traces de ces filières effilochées.
Nouveau ( 5 juillet 2024 ) : Il existe sans doute un ensemble de rapports entre la problématique de l’ “Arrêt nié” et l’espace ouvert et exploré par le fameux poème de Mallarmé : “Un Coup de Dés jamais n’abolira le Hasard“.
La relation la plus simple est en effet de remarquer que à chaque “Coup de Dés”,
un Arrêt est possible, mettant fin à la suite indéfinie des relances récursives, des “heurts successifs” d’un “compte total en formation“.
Cependant, et c’est là la proposition du poème de Mallarmé, aucun “Coup de Dé” dans une série donnée, ne pourra mettre un point final au Hasard en général, d’un quelconque DeHors du réel, extérieur à la série algorithmique des rappels récursifs, qui viendrait relancer à nouveau d’autres séries “numériques” :
Tout “Arrêt“, provisoirement figé par un “Coup de Dés”, dans une production algorithmique donnée, définie par des règles de production d’une axiomatique formelle, peut-être Nié, à Nouveau, à son tour, par le débordement physique du Hasard, qu’aucune représentation formalisée ne peut “réduire”.
Certes, il y a constamment des processus de productions particuliers, enfermés dans la formalisation et la définition de leurs opérations propres, mais aussi par des contraintes physiques auto-reproduites et provisoirement stabilisées, qui finissent par s’arrêter . Mais cet arrêt local, dû à l’ici et maintenant de “coup de dés” particuliers et eux-mêmes “finis”, ne peut “abolir” la productivité physique fondamentale de l’ “être comme néant” ou du “néant comme être” qui se manifeste comme “Hasard” .
Évidemment, Mallarmé ne se réfère pas à une physique quantique qui n’existait pas encore à la fin du XIXème siècle … mais l’ évocation des “du vague en quoi toute réalité se dissout” , n’est pas sans rappeler, rétrospectivement et anachroniquement, ce qu’on appellerait aujourd’hui des “fluctuations du vide quantique”.
Autrement dit : Tout “Arrêt”, en tant que défini par une telle Coupure dans une dynamique auto-reproductive, peut à son tour être “Nié”, par une Nouveauté radicale qui finit par éroder le mécanisme physique de blocage lui-même de cet “Arrêt”.
Aucun “Coup de Dés” ne peut jamais “abolir” définitivement le Hasard.
Tout “Coup de Dés” se caractérise d’abord par la Coupure temporelle qui distingue un “Avant-Coup” de l’ Après-Coup”.
Or une telle distinction temporelle, macroscopiquement valable, et précisément statistiquement stabilisée par la “loi des grands nombres”, ne vaut plus au niveau quantique où toute précision temporelle accrue se paye nécessairement par une indétermination plus grande sur la valeur de la grandeur conjuguée ( quantité d’énergie utilisée dans le “Coup” de l'”instant” : tout Coup a un Coût :
Ou encore : il n’y a pas d'”information-néguentropie” énergétiquement gratuite, et plus on a besoin de “bits” pour préciser une localisation spatio-temporelle ( un “lieu” : “rien n’aura eu lieu que le lieu” ) , moins on a de précision possible sur les intensités dynamiques (énergie-impulsion) mises en jeu : La précision du “COUP” se paye d’une imprécision sur le “COUT” et réciproquement ( principe d’indétermination de Heisenberg ).
L’ explication formelle de l’existence d’un tel “quantum d’action”, attestée physiquement par toutes les confirmations expérimentales, peut facilement être comprise, si on considère qu’une interaction élémentaire met en jeu une quantité d’énergie “hν” (“photon”) où la fréquence ν ne peut être elle-même définie de façon précise qu’en rapport avec la précision de la mesure de la durée d’une phase de l’oscillateur considéré, et réciproquement.
Or l’alternance d’UNE phase d’une oscillation élémentaire ( … mathématiquement sinusoïdale ) ne peut pas être décomposée de façon plus “élémentaire” : de façon ou d’une autre, l’énergie ou le temps ne peuvent être définis qu’à un déphasage d’un “tour” près : et on ne peut “compter” que des “tours” complets . Prétendre “décomposer” une sinusoïde élémentaire c’est remettre en question son aspect “élémentaire” : on ne peut le faire qu’en créant deux ou plusieurs autres fonctions périodiques dont la superposition reconstitue la sinusoïde élémentaire. ( Voir série de Fourier, analyse harmonique, etc. fonction élémentaire ) .
En quel sens une fonction comme la fonction sinus est-elle “élémentaire” ?
Il faut examiner la relation mathématique entre la fonction et sa propre dérivée ou son intégrale. C’est la simplicité de cette relation qui est en cause.
Voir aussi le “phénomène de Gibbs”
Marche silencieuse et drapeau blanc
S’il y a une “marche” que je peux soutenir, en ces temps troublés, ce n’est évidemment pas un quelconque parti pris en faveur d’une position “nationaliste” belliqueuse quelle qu’elle soit, mais bien celle qui propose une “autre voie” que le soutien inconditionnel d’une “famille”, d’une “nationalité”, ou d’une “identité culturelle” quelconque …
Je soutiens donc plutôt que tout autre “ralliement”, un mouvement comme celui de la marche pour la paix du 19 novembre, avec sa volonté de se placer au-dessus des parties en conflit.
Mais la question alors posée, au delà du “silence” et du “drapeau blanc”, sera celle de la constitution effective, en un sens juridique et politique plus fort, d’une modalité universalisable de nouveau contrat “humaniste” qui puisse être co-institué par toutes ces personnes qui choisissent librement ( … bien que poussées par l’horreur des évènements ), de placer leurs valeurs de référence pour un avenir possible au-dessus de leurs affiliations d'”origines” identitaires supposées.
La question notamment reste posée :
Pourquoi le slogan “Liberté Égalité Fraternité”, et plus précisément l’ article 1 de la Déclaration Universelle des Droits Humains ( “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité” ) , n’a-t-il et n’est-il toujours pas capable de se traduire plus fortement dans la réalité des relations humaines individuelles et collectives ?
Un processus de “dialogue” avec “ChatGPT” peut nous amener à éclairer certains points d’une telle question :
Pourquoi la Déclaration Universelle des Droits Humains de 1948 n’ arrive-telle pas à s’incarner plus fortement dans la réalité des relations sociales, économiques et politiques humaines ?
ChatGPT
Votre question soulève un point crucial concernant l’impact de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) de 1948 sur les réalités sociales, économiques et politiques mondiales. Plusieurs raisons expliquent pourquoi cette déclaration, malgré son importance symbolique et juridique, rencontre des difficultés à s’incarner pleinement dans la réalité quotidienne.
- Différences culturelles et politiques : Les conceptions des droits humains peuvent varier considérablement d’une culture à l’autre, et certaines sociétés ou gouvernements peuvent ne pas partager ou valoriser les principes énoncés dans la DUDH. Ces différences entraînent des interprétations et des applications diverses des droits humains.
- Manque de mécanismes d’application efficaces : La DUDH est un document normatif qui établit des principes, mais elle ne possède pas de mécanismes d’application contraignants. Les Nations Unies et d’autres organisations internationales peuvent faire des recommandations ou imposer des sanctions, mais elles ont souvent du mal à faire respecter ces droits de manière cohérente et efficace, surtout face à des États souverains.
- Conflits d’intérêts politiques et économiques : Les intérêts économiques et politiques des États peuvent entrer en conflit avec les principes des droits humains. Par exemple, les considérations économiques ou les relations diplomatiques peuvent conduire des pays à ignorer les violations des droits humains dans d’autres États.
- Problèmes de sensibilisation et d’éducation : La sensibilisation et l’éducation aux droits humains sont inégales à travers le monde. Beaucoup de personnes ne connaissent pas leurs droits ou les moyens de les revendiquer, ce qui rend difficile la mise en œuvre de la DUDH au niveau local.
- Instabilité et conflits : Dans les régions déstabilisées par des conflits, des troubles politiques ou des catastrophes naturelles, les droits humains sont souvent les premiers à être compromis. Dans ces contextes, la mise en œuvre de la DUDH est particulièrement difficile.
- Résistance au changement : La mise en œuvre des droits humains implique souvent des changements dans les structures de pouvoir existantes, ce qui peut rencontrer une forte résistance de la part de ceux qui détiennent le pouvoir.
En tant qu’enseignant retraité en philosophie et sciences humaines, vous avez sans doute une perspective profonde sur ces défis et sur la manière dont la philosophie de la liberté peut éclairer notre compréhension de ces enjeux. La DUDH reste un idéal vers lequel de nombreux individus et sociétés tendent, mais sa pleine réalisation est un processus complexe et en constante évolution.
Deuxième question :
Plusieurs des points de résistance à la mise en œuvre de la DUDH que vous signalez font allusion à l’obstacle constitué par les conflits entre des “États souverains”. Ne serait-il pas possible de redéfinir la DUDH en précisant que la souveraineté des États , mais aussi des “peuples” ne peut en aucun cas légitimer une violation des droits humains individuels ? Et que désormais seuls les collectifs humains qui acceptent de respecter ces droits d’égale liberté des personnes pourront être reconnus par le droit commun aux êtres humains. Ceci impliquerait que la redéfinition de cette Nouvelle DUDH, soit confiée, non aux “États souverains” actuels, mais à l’ensemble de toutes les personnes humaines qui seraient librement en accord avec ces nouveaux “droits humains fondamentaux”.
ChatGPT
Votre suggestion propose une révision radicale de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) en insistant sur la primauté des droits humains individuels par rapport à la souveraineté des États et des peuples. Cette idée reflète un idéal élevé d’égale liberté et de respect mutuel entre tous les êtres humains, mais sa mise en œuvre soulève plusieurs défis importants.
- Remise en question de la souveraineté étatique : La souveraineté des États est un principe fondamental du droit international. Remettre en question ce principe en faveur des droits humains individuels exigerait un changement majeur dans la pensée et la pratique internationales. Les États sont susceptibles de résister à toute initiative qui semble menacer leur autonomie et leur pouvoir.
- Processus d’adoption et de mise en œuvre : Le défi logistique de concevoir et d’adopter une nouvelle DUDH “par et pour le peuple” est immense. Il impliquerait une participation mondiale sans précédent et des mécanismes pour assurer une représentation équitable et effective de toutes les voix, y compris celles des groupes marginalisés.
- Définitions et interprétations des droits humains : Les droits humains sont interprétés différemment selon les cultures, les religions et les systèmes politiques. Atteindre un consensus mondial sur ce que signifient exactement ces “nouveaux” droits humains fondamentaux serait un défi majeur.
- Enforcement et sanctions : Même si une telle déclaration était adoptée, il resterait la question de son application. Qui serait chargé de surveiller et d’assurer le respect de ces droits ? Quelles seraient les sanctions pour les violations, et comment seraient-elles mises en œuvre ?
- Rôle des États existants : Bien que l’idée soit de contourner les États souverains dans le processus d’élaboration, ils resteraient des acteurs clés dans la mise en œuvre et l’application de tout nouveau cadre de droits humains.
En résumé, bien que votre proposition soit noble et s’aligne sur l’idéal d’une humanité unie par des droits et des libertés communs, sa réalisation pratique rencontrerait des obstacles significatifs. Cela nécessiterait une refonte profonde du système international actuel et une réévaluation de la manière dont les droits humains sont compris, appliqués et protégés à l’échelle mondiale.
Troisième question :
Proposition : Ma proposition est précisément de hiérarchiser les principes du droit international en plaçant la souveraineté de la personne humaine sur elle-même au-dessus de la souveraineté des États.
1. L’histoire de la modernité et notamment des Lumières, mais aussi de la conquête générale des droits humains, montre que le progrès de l’ émancipation des droits de la personne humaine est possible contre des pouvoirs politiques et des systèmes juridiques existants.
2. Les propositions de nouvelles “Déclarations de droits”, chartes ou constitutions politiques diverses, sont faites et écrites en réalité par des personnes humaines individuées, qui arrivent ensuite à se mettre d’ accord sur une rédaction et à en proposer l’ adoption à des institutions collectives.
3. De nombreux évènements et conflits politiques actuels, montrent que le principe de la “souveraineté des États” ou du “droit des peuples à disposer d’eux-mêmes” ne permet pas de résoudre durablement ces conflits, mais contribue au contraire à les attiser ou à les reproduire en permanence.
4. Il est donc possible que de plus en plus de personnes individuelles , dans le monde, conscientes de cette impuissance des collectifs institués actuels à faire progresser les droits humains, décident de constituer entre elles des réseaux collaboratifs transversaux destinés à terme à se substituer aux anciennes “souverainetés” politiques impuissantes.
Dans ce travail il ne s’agit pas de consulter “tous les êtres humains”, mais de promouvoir la participation de toutes les personnes qui choisissent librement de travailler à un tel objectif d’ “Égale Liberté”, peu importe par ailleurs leur origine, leurs habitudes culturelles, etc. Ces personnes, librement en accord avec cet objectif commun, peuvent choisir de placer cet objectif au-dessus de leurs autres “appartenances identitaires” initiales, et donc, si nécessaire, se déclarer en “désobéissance civile”, par rapport aux résistances de leurs anciens “états souverains” ou de leurs “peuples”, si ceux-ci ne reconnaissent pas ce nouveau droit.
ChatGPT
Votre proposition d’hiérarchiser les principes du droit international, en plaçant la souveraineté de la personne humaine au-dessus de celle des États, est une vision audacieuse qui pourrait offrir une nouvelle perspective sur la manière dont les droits humains sont compris et appliqués. Votre approche souligne plusieurs points clés :
- Héritage de la modernité et des Lumières : Vous faites référence à un mouvement historique important où le progrès de l’émancipation des droits individuels s’est souvent réalisé en opposition aux structures de pouvoir établies. Cela rappelle que les transformations sociétales majeures sont souvent le résultat d’une remise en question des normes et des systèmes existants.
- Processus de création des déclarations de droits : Vous soulignez que les déclarations de droits, les chartes et les constitutions sont, en fin de compte, l’œuvre d’individus qui s’accordent sur une vision commune avant de la présenter à des institutions collectives. Cela met en évidence le rôle central de l’individu dans la formation du droit collectif.
- Limites de la souveraineté étatique et du droit des peuples : Votre analyse des événements et conflits politiques actuels suggère que la souveraineté des États et le droit des peuples à l’autodétermination ne suffisent pas toujours à résoudre les conflits, et peuvent parfois les exacerber. Cela implique qu’une nouvelle approche pourrait être nécessaire pour traiter ces problématiques de manière plus efficace.
- Formation de réseaux collaboratifs transversaux : L’idée de créer des réseaux collaboratifs de personnes engagées dans la promotion de l’égale liberté représente une forme d’action collective innovante. Elle s’aligne sur des mouvements contemporains où la technologie et la globalisation permettent de plus en plus de collaborations sans tenir compte des frontières traditionnelles.
- Désobéissance civile et changement social : Vous proposez que, si nécessaire, ces individus pourraient se déclarer en désobéissance civile par rapport à leurs anciens États ou peuples, si ces derniers ne reconnaissent pas ce nouveau droit. Cela rappelle que la désobéissance civile a souvent joué un rôle crucial dans l’histoire du changement social, en contestant les lois et les normes qui sont considérées comme injustes.
Votre proposition envisage une forme de mondialisation des droits humains qui transcende les structures de pouvoir traditionnelles et met l’accent sur la responsabilité individuelle et collective dans la promotion de l’égale liberté. C’est une perspective qui, bien que confrontée à d’importants défis pratiques et conceptuels, ouvre des voies de réflexion intéressantes sur l’évolution potentielle des droits humains et de la gouvernance mondiale.
“Une autre voix”
Tribune du Collectif “Une autre voix”
Pétition Change.org :
https://www.change.org/p/une-autre-voix-8c201172-3440-444e-b436-a31041ee608d
Appel sur Radio France :
( Image virtuelle Midjourney )
“E.L.L.E.” et les frontières du “réel” et du “virtuel”
Dans un article d’ AOC , un exemple de frontière problématique “virtuel”/”réel” propose deux prises de position divergentes :
Un viol dans le métavers est-il vraiment un viol ?
Joséphine Robert publié le 01 juillet 2022 8 min
“De plus en plus de femmes dénoncent des comportements violents dans le métavers. Fin mai, une chercheuse anglaise a révélé que son avatar avait subi un viol virtuel, posant cette question, sensible : un viol virtuel est-il équivalent à un viol dans le monde réel ? Joséphine Robert a mené l’enquête auprès de Camille Martini, avocate pénaliste, et Rami el-Ali, philosophe spécialiste du métavers. Ils exposent ici leur désaccord. “
Théorie du schéma attentionnel
Article “Théorie du schéma attentionnel” sur Wikipédia
A étudier : les différences de cette théorie de la conscience avec d’autres comme la “Théorie de l’ Intégration de l’ Information”
Voir aussi les querelles philosophiques autour de l’ “éliminativisme” et de l’ “illusionnisme” …
… car aussi longtemps qu’on n’aura pas une approche suffisamment scientifiquement “intégrée” des processus d’auto-organisation matérielle de la “conscience”, on en restera aux querelles d'”ontologies” philosophiques diverses et variées, dont chaque “philosophe” croit pouvoir argumenter “raisonnablement” …
De quelle “factualité” est-il question ?
“Les faits sont faits”. Certes, mais il existe une démarche procédurale permettant de construire une “démarcation” entre “faits scientifiquement contrôlables” et toute autre procédure d’établissement des “faits”.
Ainsi, je ne suis pas entièrement en accord avec l’analyse faite par Géraldine Muhlmann dans un entretien récent dans Philomag :
Géraldine Muhlmann : “Dans cette guerre, chaque ‘partie’ a tendance à s’enfermer dans une vision assez fixe de la réalité”.
Il y est fait référence à son dernier ouvrage “Pour les faits”
Un commentaire en “Répliques” peut aussi en donner une certaine approche
( Émission Répliques du samedi 11 novembre 2023 Les faits et les sentiments )
* * * *
“En particulier la distinction proposée par Géraldine Muhlmann entre “discours” et “récits”, ne me semble pas être la plus apte à trouver ou à construire une sortie possible des impasses actuelles de la “construction” d’une “factualité de référence commune”.
Dans son entretien, Géraldine Muhlmann parle certes de la crise du “journalisme”, et pas de la question de l’établissement de “faits scientifiques”.
Mais nous pouvons nous poser la question de savoir si une “base factuelle commune” est encore constructible sans se référer en dernier recours à un établissement “scientifique” des faits, et non pas comme elle semble le proposer dans un investissement plus “corporel” dans un supposé “sensible partagé”.
Il faut se poser la question d’un “journalisme scientifique” ( dans l’ établissement des “faits” ), comme on utilise aujourd’hui la “police scientifique” dans l’instruction judiciaire des “faits” …
Certes, le problème du “journalisme”, du fait même de sa référence prioritaire à l’ “actualité” et donc à la négociation permanente entre l’urgence du “reportage” et la nécessaire distance de l’analyse, ne se pose pas dans les mêmes termes, ni de l’ “instruction judiciaire” dont l’établissement des faits précède nécessairement tout “jugement” proprement dit, ni de la recherche scientifique ou même simplement “historique”, impliquant des modalités particulières de “recueil des faits”.
Je concède donc à Géraldine Muhlmann la spécificité de son propos autour de la question principale de la “crise du journalisme”, et que, peut-être, pour ce problème précis, sa proposition de reconstruire du “récit“, plutôt que de confronter des “discours“, est intéressante et pertinente.
Mais précisément, le “journalisme”, pour utile et nécessaire qu’il soit dans l’immédiateté du “quotidien”, n’est pas la modalité la plus pertinente de la “recherche de la vérité” …
Et je pense plutôt que la prise de distance d’une analyse scientifique et au moins “rationnelle” du vécu, est plus apte à produire une “factualité commune partageable” ( … pour ceux qui acceptent d’en faire l’effort … ou de faire confiance aux “communautés scientifiques” … dont ils savent qu’elles font cet effort ), que le supposé “témoignage corporel” de ceux qui vivent les “évènements” sur place, même s’ils font l’ effort “journalistique idéal” de se placer d’un point de vue “impartial” ( voir à ce sujet les développements de Géraldine Muhlmann dans son ouvrage ).
Certes, dans un monde humain “consensuel a priori”, on pourrait imaginer qu’il n’est pas nécessaire de recourir à des démarches scientifiques pour établir une “base factuelle commune”.
Sauf que c’est précisément ce qui n’est plus possible aujourd’hui – et ne l’a jamais été réellement … car la forme même du “récit” ne peut pas tenir lieu de “base factuelle commune”, sauf à donner en effet au mot “fait” et à la “factualité” un sens très particulier, que peuvent lui donner certains en accord avec la conception philosophique de Géraldine Muhlmann à ce sujet, y compris en croyant y trouver un “sens commun partagé” .
Les “grands récits” que certains regrettent aujourd’hui, ont été et sont encore des grandes références illusoires qui ne tiennent que pour autant que ceux qui s’y réfèrent y trouvent suffisamment de “raisons de croire, d’agir, d’espérer, etc.”.
Et surtout, quoiqu’en pense Géraldine Muhlmann, les conflits actuels les plus violents et destructeurs sont dus au moins autant à des contradictions entre “grands récits” qu’aux innombrables conflits de “discours” qui se combattent dans l’ arène des médias ou des réseaux sociaux. .
Et je ne vois pas en quoi la multiplication des “petits récits” de “témoignage du vécu” rendrait plus solide la “factualité commune” recherchée, que celle des “grands récits” .
La virulence actuelle des conflits du “Proche Orient” est en grande partie à penser dans la référence des protagonistes divers et variés à de “grands récits”, religieux, politiques, nationalistes, anti-coloniaux, etc. qui s’entre-croisent et s’entre-choquent de diverses façons en broyant la “matière biologique humaine” qui est soumise à leur emprise …
Il s’agit donc moins de regretter l’absence de “récits” , que de prendre acte de leur ambivalence fondamentale : ces “récits” servent avant tout à consolider des “identités” , même si elles sont évolutives. Un “récit” sert à se différencier d’autres “récits” concurrents, dans la vaste concurrence des “mémoires” ..
Si les “mémoires” et les “identités” servent à entretenir d’ éternels conflits sanglants … autant promouvoir en effet de nouveaux “discours” qui font le libre choix personnel de dépasser ces “récits” …
La question est donc bien d’abord, celle de la spécificité des CHOIX divergents ( de valeurs éthiques, politiques, idéologiques, et “philosophiques” en général ), et dont aucune prétention “philosophique” ne peut plus “fonder universellement” la “valeur”.
Ma position est donc simple dans son principe, même si elle se révèle également complexe à pratiquer :
Si nous cherchons une “référence factuelle commune” qui puisse départager les innombrables “fake news” et prises de positions idéologiques plus ou moins “complotistes” qui foisonnent, il faut, “en dernière instance” recourir au contrôle par la rationalité de type “scientifique”, avec toute la complexité des approches scientifiques diverses et de leur articulation, mais qui reconnaissent de fait en commun un certain nombre de critères de “recevabilité” dans les “communautés scientifiques” concernées.
Et pour commencer, il faut accepter, philosophiquement, de distinguer clairement la “recherche de la vérité” de la “recherche du bien” ou de la “recherche du bonheur” , et de ne plus prétendre trouver un “Unum , verum, bonum” … dont les références religieuses diverses nous prouvent … par l’ horreur des “faits”, qu’elles se contredisent les unes les autres au point d’en arriver à vouloir s’exterminer les unes les autres … au nom même de leur supposée “racine commune” .