Je ne cherche pas dans cet article à faire un inventaire exhaustif de toutes les « triplicités » ou figures ternaires qu’on peut trouver dans la littérature, en philosophie ou dans diverses sciences, mais simplement à poser certaines des nombreuses questions « structurales » qu’on peut convoquer à l’occasion de la comparaison ou de la mise en correspondance de nombreuses « triplicités » .
Certaines de ces questions de mise en correspondance des termes d’une « triplicité » ont un rapport direct possible avec les questions posées dans le cadre de notre proposition de « Loi Morale Nouvelle » ( les trois « Éléments » de « LMN », en manifestent déjà la présence – « passée » / »présente »/ « future », de quelque « valse à mille temps » ( ou du moins 999, si on tient à ne pas faire apparaître l’unité « supérieure » ).
L’usage des « ternaires », « triptyques », « triplicités » ou « triades » conceptuelles n’est en rien spécifique de ma propre proposition « philosophique » , puisque dans de très nombreux domaines et problèmes, de tels « triplets » sont utilisés et souvent même considérés comme « fondamentaux » ou décrivant les principales « subdivisions résultant d’un « tronc » ou « racine pivotante » ou « fronton unificateur » commun.
Une des raisons formelles de l’apparition des « triplets » plutôt que des « doublets », est précisément l’idée formelle simple que le « TIERS » ou le « troisième », doit permettre de RE-constituer ( de faire la « synthèse » ) de DEUX éléments contraires ou au minimum « distingués », « différenciés » , par une « analyse » ou une « critique » de ce qui « originairement » ( « avant toute analyse » justement ), était nécessairement, au moins « par défaut », UN.
En matière philosophique, l’usage le plus connu est sans doute la « triplicité du concept » dans les trois « moments » banalisés comme « thèse, anti-thèse, synthèse ».
Mais c’est sans doute celle des 3 questions kantiennes qui est la plus proche de ma propre problématique philosophique générale :
Tout apprenti « philosophe » se doit de connaître au moins de nom les trois questions kantiennes et les 3 « critiques » dont les deux premières s’occupent respectivement plus précisément des deux premières questions.
Rappelons les 3 questions kantiennes :
- Que puis-je connaître ? (question à laquelle il répond dans la Critique de la raison pure)
- Que dois-je faire ? (à laquelle il répond dans la Critique de la raison pratique et dans La métaphysique des moeurs)
- Que m’est-il permis d’espérer ? (à laquelle il répond dans plusieurs oeuvres, notamment La religion dans les simples limites de la raison)
Les 3 « Critiques » :
– Critique de la Raison Pure
– Critique de la Raison Pratique
– Critique de la faculté de juger