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« Textarmand » ou fragments pour un « testament philosophique »

Il s’agit de regrouper à titre provisoire quelques éléments qui pourraient figurer dans un cours « résumé de ma vie et de mes idées », si des évènements physiques et biologiques aléatoires, mais de plus en plus probables en avançant en âge, m’empêchaient désormais de faire une recension plus complète et organisée.
Ces quelques fragments réunis peuvent aussi constituer un document à distribuer après ma mort aux personnes qui assisteraient à

Un plan sommaire en 3 parties :

1. Une mini-biographie mise en parallèle avec le contexte culturel et socio-politique de l’ époque.

2. Quelques jalons pour comprendre les dimensions de mes créations fictives ou combinant des éléments de « réel » et d' »imaginaire », et notamment mes « identités virtuelles » ou « avatariques » , dont de nombreuses traces éparses resteront disséminées au hasard des « réseaux » et supports de production, textuelle, iconique ou « musicale » sur Internet.

3. Le plus important pour moi, en termes de « philosophie personnelle », dont à la fois la singularité propre, inconnue de la plupart de ceux qui m’ont connu en tant qu’individu humain, ou qui n’en ont eu que quelques éléments approximatifs, lors de discussions ou d’échanges informels, mais aussi le potentiel d’expansion, de développement et de questionnement philosophique pour d’autres, lecteurs de ces lignes et découvrant alors des résonances possibles avec leurs propres idées, dont ils ignoraient jusqu’à présent la proximité. Je m’attends aussi à ce que certains aspects de ces idées soient incomprises, voire explicitement rejetées par certaines personnes qui ont pu me connaître mais se sont alors fait une représentation fausse ou au moins superficielle de ce que je pensais …




1. Mini-biographie ( par périodes d’environ 10 ans , marquées par des changements biographiques ou d’orientation ou de contexte de vie )

1.1. ENFANCE
( de ma naissance en 1948 à mon entrée en 6ème en 1959 )

Un enfant du baby-boum et de l « reconstruction » d’ après-guerre

1.2. Les années lycée à Haguenau et « d’adolescence »
( 1959 à 1966, année de mon bac « MathElem » )

1.3. Les années d’étudiant à Strasbourg et de formation comme jeune adulte,

( vivant en partie de bourse, de soutien parental et de quelques petits boulots de vacance et de remplacements partiels, jusqu’à l’année de fin de sursis militaire et finalement de réussite du CAPES de Philosophie. )

– de 1966 à 1969 : trois années d’initiation à la biologie, de début de culture universitaire et de digressions soixante-huitardes.

  • la grande « réorientation » de 1969, suite aux vicissitudes de 1968 et de réflexion personnelle :
    Études de philosophie, en fidélité à une « vieille vocation philosophique … » , et en perspective d pouvoir concilier ces intérêts intellectuels personnels avec une consolidation de stabilité des ressources matérielles qu’allait m’assurer un « statut de fonctionnaire » .
    – licence de philo en 1972
    – maîtrise commencée en 1973 et achevée en 1974
    – service militaire d’un an en Allemagne
    – remplacements et surveillant d’externat
  • Entrée et continuité dans la vie professionnelle de professeur certifié :
    – CAPES et année de stage 1976 1977
    – Rentrée 1978 : premier poste de titulaire à Chaumont ( École Normale d’Instituteurs )
    – De 1978 à 1989 : les années « École Normale » en mutation et du plan « Informatique Pour Tous »
    – De 1989 à ma retraite en 2010 : 20 ans de réformes de la « formation des maîtres »
    « IUMF de Reims Antenne de Chaumont » ( Philo-Psycho-Sc.Educ- TICE )

Libre Immortalité de l’Égale Liberté Libre Égalité

Une première proposition :

La Liberté, telle que nous la posons ici,
se donne à elle-même sa propre valeur :
Elle PEUT donc se donner une telle Valeur comme « Immortelle »:
Quelque soit l’évolution future de l’Univers physique, dont nous ne pouvons avoir qu’une connaissance scientifique partielle, rien – sauf notre propre libre décision – ne peut nous empêcher de décider de promouvoir « sans fin » la VALEUR de cette Liberté.

Ce « pouvoir » est bien évidemment en un sens seulement « potentiel » ou « virtuel »: rien de garantit a priori, dans le « Réel » ou dans l’ « Être », qu’il soit « réellement » possible d’y trouver toujours à nouveau de quoi relancer « réellement », « effectivement » un tel Projet, LIBREMENT posé comme idéalement « Éternel et Universel » ( le « PEU » du PEU-PLE « )
Certes « il existe« , face à une telle Liberté autonome auto-posée , une « réalité » qui « peut-être », ne se « pliera » de facto jamais au « Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales » ( « P.E.U.P.L.E. » ).
Mais personne n’en SAIT rien non plus, sauf en prétendant à une forme ou une autre de « révélation » et donc de croyance, mais certainement pas de « vérité scientifique ».

Si donc il est parfaitement possible d’être opposé à notre « PEU » , puisque c’est librement que nous décidons de notre propre liberté, une telle opposition soit se fonde sur une « libre décision » de ne pas instituer la Valeur de la Liberté, ou de ne l’instituer que dans un cadre « hétéronome » préalable ( opposition d’ordre « normatif » : éthique, politique, juridique, etc. ), soit repose sur des « goûts » ou des croyances , libres en effet, mais qui ne peuvent nous demander de reconnaître leur propre « liberté radicale » qu’en nous reconnaissant la nôtre ( celle du « Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales » ).

En effet, je mets au défi quiconque de prétendre « prouver scientifiquement » l’impossibilité intrinsèque ( dans une « ontologie scientifique » ) de l’ouverture indéfinie possible d’un Projet de Liberté extensible à toutes les « Personnes Libres et Égales » qui se reconnaissent mutuellement comme telles.
Tout aussi clairement, je ne prétends pas pouvoir apporter une quelconque « preuve », ni scientifique, ni autre, d’une telle ouverture indéfinie possible.

Précisons encore une fois : il ne s’agit pas pour nous d’opposer une « croyance » à d’autres croyances, mais bien en effet un VOULOIR, une LIBERTÉ, une AUTONOMIE et une AUTODETERMINATION radicales à d’autres volontés possibles, si ces dernières choisissent elles-mêmes de s’opposer explicitement à notre propre « Projet ».

Quand nous parlons de « Projet Éternel Universel », cette « Éternel Universel » ne concerne QUE les personnes qui en font totalement librement le choix, et ne les concerne que dans la mesure même où elles en acceptent la « définition » pour elles-mêmes, et sont donc en toute Égalité les libres « co-autrices » de ce « Projet ».

Par définition dans sa formulation même ( « Égale Liberté Libre Égalité » ) un tel Projet ne vaut que ce que des « Personnes Libres et Égales » veulent bien en assumer …

Et donc, comme toujours, QUANT A VOUS, C’EST VOUS QUI VOYEZ …

Le supposé paradoxe de la question « Pourquoi suis-je moi ? »

Je parle ici d’une question reposée par François Galichet dans son ouvrage « Mourir délibérément ? » ( Presses Universitaires de Strasbourg mars 2014 ).

Cette question « Pourquoi suis-je moi ? » est notamment traitée au chapitre 5 de l’ouvrage , chapitre intitulé « Qui veut mourir ?« 

En posant ainsi la question de l’ « identité du sujet » supposé vouloir sa propre mort.
Remarque : la question « Qui veut mourir ? » est sans doute aussi philosophiquement proche de la fameuse question posée par Jean-Luc Nancy « QUI vient après le sujet ? » .
Mais je ne traiterai pas ici de ce rapprochement.

Je constate simplement que la question « Pourquoi suis-je moi ? » est facile à poser, et est même posée par de très jeunes enfants.
Mais les philosophes qui cherchent à y répondre, soit finissent par « dégager en touche », en prétendant qu’il s’agit d’une énigme insoluble, soit répondent en fait chacun à sa façon, à partir de leurs propres présupposés ou préjugés philosophiques.


La question posée, après d’autres … , par François Galichet,
est donc « Pourquoi suis-je moi ? »
P.110 :
« Pourquoi suis-je moi? » ne signifie pas : pourquoi suis-je ainsi, avec ces caractéristiques, ces qualités, ces propriétés […]
« Pourquoi suis-je moi? » signifie : pourquoi les suis-je, elles et non d’autres que je pourrais avoir ou être tout aussi bien ?

« TOUT AUSSI BIEN » , vraiment ?

Qu’est-ce qui permet d’affirmer avec une telle certitude apparente que le « je » en première personne qui affirme ainsi son existence « arbitraire radicale » incompréhensible, pourrait être « tout aussi bien » être le MÊME SUJET, mais avec des « caractéristiques », des « propriétés », des « qualités » tout à fait différentes ?

Or les catégories et concepts avec lesquels chaque philosophe, ou personne en général, pense sa propre « identité subjective« , sont :

  • à la fois très générales ( propres à la structure générale du cerveau humain ou hominidé, ou … de tout organisme matériel capable de se représenter ce qu’il entend par « identité subjective » ou comme étant sa « propre identité consciente d’elle-même » ), et peuvent alors être caractérisées par différentes disciplines scientifiques qui pourraient construire un savoir interdisciplinaire sur cette question, et donc sur des explications tout à fait « empiriques » de cette conception ou perception de soi comme « arbitraire radical » :
    L’organisation actuelle des circuits cérébraux humains, malgré les différences individuelles , d’apprentissage et d’éducation culturelle, révèlerait alors à la fois la capacité humaine générale de se poser se genre de question « Pourquoi suis-je moi ? »
    et les raisons d’une supposée incapacité radicale ( « arbitraire radical » ) d’y répondre … qu’on pourrait alors un jour modifier en modifiant partiellement l’organisation du cerveau humain, ou en général des organisation matérielles « conscientes d’elles-mêmes ».
    Cette « organisation générale » des cerveaux humains, pourrait aussi, après analyse « empirique », montrer en quoi consiste, « empiriquement », non pas une réelle « incapacité radicale arbitraire » à se penser elle-même, mais bien une résistance inconsciente ( ou au contraire consciemment voulue ) d’un grand nombre d’êtres humains ( … mais pas tous … ) à pouvoir ou vouloir se penser ainsi radicalement comme « personne libre et égale », et à se soumettre « arbitrairement » à toutes sortes d’ « autorités » , réelles, imaginaires ou « symboliques », considérées comme les authentiques « arbitres » de leur situation. ( A commencer bien sûr par le superlatif « arbitre divin » … )
  • ou alors très spécifiques à chaque « penseur », à son parcours personnel, ou liés à sa « culture » et à la façon dont cette culture , notamment philosophique, a jusque là pensé l’ « identité subjective » d’une personne, ou la sienne propre … « en toute subjectivité »
    Mais ces conceptions personnelles ou culturelles extrêmement variables peuvent alors aussi être considérées comme des faits empiriques dont on peut étudier scientifiquement la distribution variée … et même aujourd’hui en révéler les traits statistiques principaux grâce à une « intelligence artificielle ».

    Bien sûr, en rapportant ainsi, dans les deux cas, la perception d’un « arbitraire radical » de notre « identité subjective« , à une constitution « empirique » matériellement organisée de notre « être », même si elle est encore inconnue, et non à une constitution « transcendantale » ou d’un « en soi » métaphysique radicalement inconnaissable, je fais moi-même un choix « philosophique », en présupposant qu’une « réponse » en termes de connaissances scientifico-techniques et donc en ce sens « empiriques« , pourra être construite dans un avenir ouvert, si on considère qu’une telle réponse n’est pas aujourd’hui clairement formulable.

Si donc on fait l’hypothèse, à la manière de François Galichet, que « je » pourrais avoir « tout aussi bien » les caractéristiques empiriques que nous trouvons chez les « autres », c’est affirmer d’une façon ou d’une autre la distinction, sinon la séparabilité, du noyau réflexif identitaire d’une « conscience de soi » ( donc sa capacité générale, et qui est donc présente chez toute personne qui se pose la question … , à moins de penser, en termes « solipsistes », que cette question « radicale » n’est propre qu’à certains « esprits philosophiques » ), et de la grande variété des « contenus de pensée » possibles ( y compris ceux qui paraissent nous singulariser par rapport à d’autres )

Mais comme je l’ai dit précédemment, dans ces deux cas, et notamment en ce qui concerne le « noyau réflexif identitaire » d’une « conscience de soi » en général, je pose que rien n’empêche a priori ( sauf une croyance a priori d’une telle impossibilité de connaissance « arbitraire radicale » ) , qu’un développement scientifico-technique futur nous donne un éclairage beaucoup plus précis et efficace sur cette supposée « incapacité radicale ».

A propos donc de la distinction entre ces deux aspects, à savoir d’un noyau général d’organisation formelle de notre « conscience de soi » comme capacité, et d’un autre côté d’un contenu particulier variable et éventuellement aléatoire de cette conscience de sa propre identité,

De deux choses l’une :

A – Ou bien c’est faux : il n’y a pas de telle séparabilité radicale, c’est une pure illusion de croire une telle séparabilité du « sujet comme tel » ( comme capacité générale, y compris comme supposée identité numérique « arbitraire radicale » ) , par rapport à toutes les caractéristiques empiriques de l’organisme incarné dans un environnement qu’il est par ailleurs ( en tant que « moi empirique » ) :

D’une façon ou d’une autre il s’agit là d’une thèse dualiste, soit à a manière cartésienne d’une dualité des « substances », soit du dualisme « empirique »/ »transcendantal » ou « phénomène / noumène », etc. à la manière kantienne, soit de l' »originaire » phénoménologique par rapport à ce qui est contenu dérivé , etc. )

Que certaines propriétés de notre organisme individuel , les plus « extérieures » , soient « accidentelles » et aléatoires, ne signifie pas nécessairement qu’elles le soient toutes, en particulier toutes celles qui définissent nos capacités d’activités mentales conscientes, nos capacités mémorielles et linguistiques, notre puissance imaginaire, etc. : toutes les capacités qui permettent en fait l’exercice de notre « pensée réflexive », capable de « se prendre elle-même comme objet » .

Derrière une thèse d’ « arbitraire radical« , comme celle de François Galichet, on trouve en fait les thèses tout à fait classiques de type métaphysique où l’ essentiel du « sujet » connaissant est pensé ( par ce même sujet … empiriquement conditionné par sa culture ) comme lui échappant :

– soit comme pour la « res cogitans » cartésienne, parce que la pensée consciente est supposée alors totalement transparente à elle-même ( quelles que soient les erreurs possibles sur le contenu des pensées, ces pensées en tant que « claires et distinctes » sont aussi transparentes à elles-mêmes que le peut la nature même de cette conscience « cogitans« , et donc si on n’en sait pas plus, dans cette « claire conscience de soi », c’est qu’il n’y a rien de plus à savoir, et que tout le problème ne se reporte que sur l’articulation « obscure et confuse ? » des deux substances … et/ou sur l’infinité inaccessible d’un « pouvoir divin » qui en assurerait la miraculeuse conjonction »

– soit au contraire pour le « sujet constituant » kantien, ce sujet proprement dit, comme « existant en soi« , est à proprement parler inconnaissable, puisque nous ne pouvons connaître ( prétention « universalisante » du philosophe Kant … ) que des « phénomènes » et non les « choses en soi » …

Une grande majorité de philosophes semblent donc se donner le mot, tout en s’appuyant sur des thèses opposées et au moins diverses, pour proclamer ( c’est en fait leur « arbitraire radical » personnel : celui de leur propre choix philosophique sur lequel il leur est « impossible » de revenir ), que ce qu’il y a de plus « propre » dans notre « identité subjective », est un « arbitraire radical » qui échappe nécessairement ( ou par la volonté inconsciente du philosophe … ) au pouvoir d’investigation de la science et de la « Raison » en général.

Mais il se peut que nous pouvons percevoir certaines de nos capacités comme empiriques aléatoires que parce que nous avons certaines capacités cognitives humaines personnelles propres qui, si nous ne les avions pas, nous empêcheraient précisément de nous penser comme « ce que nous pensons être » :
Si nous n’étions pas un « être humain » avec un cerveau d’être humain, mais comme dans l’exemple cité par F. Galichet, un « axolotl », nous ne nous poserions pas du tout une telle question « Pourquoi suis-je moi ? » .

Il existe donc des caractéristiques toutes « empiriques », mais essentielles pour permettre à une personne humaine de « philosopher  » ainsi : Quand je parle de moi-même comme « sujet », il s’agit bien d’un ensemble de capacités « cognitives » qui peuvent se retrouver « tout aussi bien » chez la plupart des êtres humains, et même pour certaines, chez de nombreuses espèces animales, etc.
Il faut donc au moins distinguer ces capacités très générales et « anonymes » d’un cerveau complexe, des particularités des « mémoires biographiques » construisant des « récits mémoriels individuels » où le « je suis moi » se conforte, et plus encore des représentations perceptives que chacun peut avoir de son corps propre ou de l’extérieur du corps des autres.

B – Mais d’une certaine façon, il y a aussi du vrai possible dans cette « séparabilité » du sujet abstrait « sans qualités » précises de telle ou telle des propriétés qu’une description empirique extérieure peut m’attribuer.
Mais dans ce cas, qu’est-ce qui permet de dire qu’il s’agit d’un « arbitraire radical » métaphysique ou transcendantal ou « originaire » que rien d’empirique ne pourrait combler ?
Sil est vrai qu’en effet « je » pourrais avoir telle ou telle propriété particulière que d’autres ont et que je n’ai pas, qu’est-ce qui interdirait en soi que « je » puisse également les acquérir ?

Il se trouve juste, que pour le moment, je ne les ai pas, mais rien n’interdit , en particulier dans un développement technique futur, que « je » n’acquière de telles « qualités » … ou propriétés non « essentielles ».

Le « Pourquoi suis-je moi ? » n’a alors rien de « métaphysiquement » arbitraire , mais est purement lié à une situation actuelle de limitation actuelle de notre biologie cérébrale humaine ou des techniques biologiques, qui dans un futur possible « me » permettraient de devenir en effet « tout aussi bien » semblable à n’importe quel « autre » et réciproquement : il s’agit alors d’une capacité générale de « plasticité » de nos personnalités qui n’est pas aujourd’hui accessible aux êtres humains, en effet, et qui nous « condamnent » encore à rester dans « notre peau » …

Si on objecte alors que le problème n’est pas tellement de pouvoir se transformer suffisamment ( « métamorphose » kafkaïenne généralisée ) pour pouvoir acquérir toute caractéristique empirique perceptible ou imaginable chez d’autres, mais que dans tous ces cas là , chaque « personne » n’en continuerait pas moins à se sentir et à se penser comme « enfermée » dans son « monde » ( illusion « solipsiste » ), sans pouvoir en sortir, je réponds alors que cela est dû, non à une « solitude métaphysique originaire », mais simplement à la connectivité neuronale beaucoup plus dense à l’intérieur de notre système nerveux et notamment de notre cerveau, comparée aux types de « connexions » linguistiques, communicationnelles, sociale, culturelles, ou encore « écosystémiques » naturelles etc. que nous entretenons avec les « autres »,
dont le réseau de connexion, aussi complexe soit-il déjà , comme en attestent les systèmes de « communication d’information »dans les écosystèmes, n’atteint pas la densité intégrée multi – réflexive caractéristique de nos cerveaux humains.

Le problème est alors encore une fois, de nature « scientifico-technique » :
Comment construire des connexions beaucoup plus denses entre différents cerveaux, de façon que cette connectivité puisse devenir similaire à celle qu’entretiennent par exemple nos deux hémisphères cérébraux ( connectivité que l’ évolution biologique a réussi à établir et à maintenir en la complexifiant )

Bien sûr il serait nécessaire d’avoir de longs processus d’apprentissage, pour que les cerveaux ainsi connectés beaucoup plus densément, apprennent à constituer une expérience consciente commune d’un tel « soi augmenté », à la manière dont nos deux hémisphères ont appris à coordonner leurs activités dans la production d’une « conscience de soi unifiée ».

Il est probable aussi que la nécessité de coordonner une action extérieure à travers un ou plusieurs « corps  » cherchant à suivre un même projet ou une même forme ( à la manière de la coordination actuelle de danseurs ou de musiciens, ou autres « collectifs » dont la coordination est capitale), est un élément canalisateur très puissant de la « conscience de soi » potentielle d’une telle entité complexe.


Dans les deux cas ( A ou B ci-dessus ) , je peux parfaitement considérer que là où François Galichet perçoit ( croyance philosophique ) un « arbitraire radical », je ne conçois qu’une limite empirique actuelle toute relative qui pourrait être un jour transcendée par le « progrès scientifique et technique » .
En tout cas, en pensant au moins un tel développement comme « possible » en termes scientifiques et techniques, on ne se ferme pas a priori les portes, comme le font les philosophes de l' »arbitraire radical » …

Qu’aujourd’hui les êtres humains avec la configuration de leur organisation corporelle et cérébrale actuelles ne puissent pas « sortir » de la « condition humaine » actuelle, et se sentent « enfermés » dans l’organisation biologique individualisée qu’ils ont héritée du passé évolutif de leur espèce, ne signifie nullement qu’il s’agisse d’un « arbitraire métaphysique radical » :
C’est bien plutôt cette croyance qu’ils s’imposent à eux-mêmes « arbitrairement », comme « allant de soi », parce qu’ils n’ont pas d’autres expérience possible à disposition.

Ni plus ni moins que de s’imaginer être une « âme spirituelle » dans un « corps matériel » en se laissant abuser par les simplifications représentatives de tels « concepts » .

En réalité, « nous » ne savons pas encore réellement ( scientifiquement ) tout ce que nous « sommes » ou pourrions devenir.

La question « Pourquoi suis-je moi? » qui semble à première vue très subtilement « profonde », est peut-être tout simplement encore mal posée :

Quand on voit combien en fait l’imaginaire métaphysique des philosophes, y compris les plus « grands penseurs » parmi eux, produit en fait, pour chacun d’entre eux, des représentations conceptuelles diverses personnelles sur ce que c’est que « penser » ou les conceptions très différentes que se fait un Descartes de la « substance pensante » qu’il « pense » être, et du « sujet transcendantal » qu’un Kant s’évertue à penser comme « inconnaissable » en soi, ou des « phénoménologues » qui prétendent penser l’ « originaire » … … je considère pour ma part, qu’on est simplement encore, dans ces conceptions « métaphysiques », dans la préhistoire d’un savoir que seules les connaissances scientifiques et les performances techniques futures pourront reformuler de façon aujourd’hui sans doute encore inimaginable :

C’est le progrès des « neurosciences » et de la compréhension des systèmes matériels organisés complexes qui permettra plus probablement de sortir des actuelles apories de l’ « arbitraire radical » dont certains philosophes comme François Galichet croient pouvoir nous « éclairer ».

Assurément, nous aurons encore bien des surprises sur « ce que nous sommes » ou pouvons potentiellement être, devenir, … ou redevenir, y compris après ce que nous croyons aujourd’hui être notre « mort » et sa supposée irréversibilité.

Certaines « expériences de pensée » peuvent cependant dès aujourd’hui nous défaire de certaines « certitudes de bon sens » :

Qu’est-ce qui, « logiquement« , nous empêcherait de nous « réveiller » un jour, après notre « mort » aujourd’hui supposée irréversible ? Et de nous « rappeler » de toutes sortes de « vies antérieures » partiellement oubliées et diversement « remixées » ? Et de visiter ou revisiter les « mémoires » et les « identités » des « autres » ? D’autres que « moi » ont déjà proposé que « Moi est un autre … »

Bien sûr, un tel système matériel organisé, faisant suite dans des siècles, des millénaires, voire seulement des millions d’années ( ? ), à la forme de vie « humaine » actuellement résultante de l’ évolution biologique et « culturelle » de l’ « écosystème Terre », et rendant possible, dans cette nouvelle forme supérieure de conscience émergente, le « souvenir » auto-re-organisé de « consciences » ayant déjà vécu comme « être humain » , seront simultanément aussi, « conscience de soi » de ce pouvoir « multi-conscient » de faire émerger d’autres consciences « similaires », actuelles, passées ou futures
Certains dirons alors que seule cette « super-conscience » serait la « véritable conscience » et que les différentes consciences partielles composantes, notamment celles qui se considéreraient comme « ayant déjà existé », ne seraient que des « illusions » .

Mais n’est-ce pas là un postulat arbitraire, de penser qu’une « conscience de soi » est nécessairement « une et indivisible » et qu’une « identité consciente » nait et meurt « radicalement pour toujours » , avec la disparition du seul corps dont elle a pu faire l’expérience lors de son « unique vie », quels que soient les réorganisations matérielles futures imaginables de l’univers ?

Ne s’agit-il pas là d’une croyance métaphysique héritière de la notion d’ « âme individuée » unique, telle que la tradition chrétienne en a produit la représentation culturelle, notion qui n’est pas nécessairement déjà celle d’ autres cultures traditionnelles ( cf . la « transmigration des âmes » qui dissocie l’unité identitaire d’une telle « âme » de l’identité unitaire des « incarnations successives ) ? Et qui surtout n’est pas le dernier mot des évolutions futures possibles de la matière organisée, notamment à partir de moment où une telle évolution est de plus en plus techniquement contrôlable par les êtres conscients eux-mêmes.

La question devient alors plutôt de nature scientifico-technique ,
C’est à dire où l’aspect actuellement de « science-fiction » vient simplement prolonger dans un futur plus ou moins lointain la métamorphose effective du pouvoir scientifico-technique actuel.
Comment un super-cerveau conscient pourrait-il se représenter lui-même comme « divisible », partageable, reproductible … et en réaliser effectivement, par une capacité technique de réorganisation et de réagencement de sa propre organisation matérielle, toutes sortes de « métamorphoses » partielles , conscientes, semi-conscientes, inconscientes, diversement connectées entre elles et avec un « écosystème » extérieur lui aussi métamorphosé … ?

Je suppose donc que ceux qui aujourd’hui regarderaient un tel « avenir » avec la crainte habituelle de la « technophobie », trouveront en fait moins d’arguments d' »impossibilité technique » que de craintes « éthico-politiques » concernant de telles perspectives. A cause de la projection des difficultés économico-politiques de l’homo sapiens économicus actuel dans tout l’ horizon «  »bouché » ou « catastrophiste » dans lequel ils pensent l’avenir de la planète …

Et la résistance aussi de toutes les croyances religieuses, qui n’envisagent de tels « super-pouvoirs » de la matière organisée que sous le contrôle d’un supposé « projet divin » ou « dessein intelligent » , et qui tiennent absolument à interdire aux êtres humains de sortir de leurs conditions de « finitude » actuelles.

Quant à Vous, c’est Vous qui voyez …







Transfert de Mes Moires

A l’occasion de ce 14 juillet 2024, je sais, depuis quelques mois , pour des raisons de santé personnelle, que je ne dois pas trop traîner dans la rédaction de ce qu’on peut appeler un « testament philosophique » où se concentreraient quelques traces de mes pensées encore conscientes, pour le cas où ma vie présente cesserait brutalement.

Depuis quelques années déjà, sachant que les années de ma vie humaine, à plus de 70 ans, sont nécessairement comptées, la pression se fait plus forte, d’entamer un grand « Transfert de mémoire », vers des supports extérieurs de traces matérielles « informatiques » survivant à la désorganisation de mon cerveau biologique actuel, et permettant à toute conscience vivant après ma mort biologique que cela pourrait intéresser, pour alimenter ses propres pensées, de trouver dans ce concentré de « Mes Moires », un réseau syntactique-sémantique de traces suffisant pour ne pas laisser penser et dire n’importe quoi à propos de ce que j’ai pu appeler « ma philosophie ».

Si certains éléments de ces traces mémorielles sont purement anecdotiques, et liés à la singularité contingente évènementielle d’une vie humaine individuée interconnectée avec des milliards d’autres , passées, actuelles ou à venir, interconnectée également avec le tissu du « réel » d’un univers physique de « poussières d’étoiles » en évolution et en réorganisation permanente, en particulier localement, de la « biosphère » terrestre, d’autres éléments de ces traces mémorielles sont plus explicitement voulus et pensés pour continuer à faire signe vers une pensée plus « universalisable »:
Je suppose que d’autres que moi-même peuvent tout aussi bien, après ma mort, en partager et en développer les implications « philosophiques » dans un « Avenir du réel » de mieux en mieux partiellement « contrôlé » par la volonté consciente individuelle et collective d’êtres « humains » ou « post-humains » caractérisés précisément par la définition d’un projet potentiellement universalisable d’ « Égale Liberté Libre Égalité » de toutes les consciences personnelles qui s’Y reconnaissent, en se reconnaissant mutuellement réciproquement comme des « personnes libres et égales », chacune étant « souveraine sur elle-même » et reconnaissant par conséquent le droit des autres « personnes libres et égales » à exercer la même souveraineté sur elles-mêmes.

Vous l’aurez compris : le noyau essentiel des Traces mémorielles que je tiens à laisser comme « testament philosophique » après ma mort biologique, réside précisément dans tout ce que j’ai pu énoncer et répéter sans cesse autour de cette thématique de « Loi Morale Nouvelle » concentrée dans la « Proposition-Projet » de l' »Égale Liberté Libre Égalité » , qui d’une certaine façon se suffit à « ELLE-MÊME », et ne se limite en rien à la singularité de ma propre existence biologique individu-elle.

Je rappelle cependant aussi que si cette proposition-projet est par définition d’ordre « éthico-politico-juridique », définissant précisément l’ordre de la « Liberté » comme Également « partageable » entre toutes les entités conscientes qui en font le Libre choix, cette « ordre » autonome et auto-déterminé de l’ « Égale Liberté Libre Égalité » ne dépasse sa propre « abstraction idéaliste », que dans le liens « réels » entretenus, d’un côté avec la possibilité d’une organisation universalisable de la connaissance du réel, comme « connaissance scientifique » contrôlable par les « communautés scientifiques » , et de l’autre côté par la liberté effective laissée à chaque personne singulière individuée dans son existence, d’avoir les croyances et d’ exercer les goûts de son choix , en utilisant les singularités propres de ses connexions « incarnées » de ses conditions propres locales de « survie ».




ELLE, ELLE AIME ?

Le titre de cet article est un jeu de mots, une lecture phonétique ( « faune éthique du faux nétique » ) , de l’ acronyme L.L.M. ( Large Language Model ) ou « Grand Modèle de Langage » en français.
Les LLM développés à partir de 2018, sont à la base des performances actuelles des logiciels d’ Intelligence Artificielle généraliste tels que les connaissent aujourd’hui des utilisateurs grand public ( ChatGPT etc. ).

Jusqu’à quel point de tels « LLM » sont ils capables de jouer avec les différentes composantes du langage pour s’amuser de liaisons « sémantiques » possibles en s’appuyant sur la seule analogie des séquences phonétiques , ici :
L’acronyme « L.L.M. » et l’expression « ELLE, ELLE AIME ? »

Il suffit de le demander par exemple à ChatGPT :
( Dialogue du 30 juin 2024 )

  1. Jeu de mots et sonorités :
    • La prononciation de « LLM » en français peut toujours évoquer « Elle aime », ce qui maintient le jeu de mots et la sonorité similaire avec « ELLE, ELLE AIME ? ».
  2. Ambiguïté et double sens :
    • LLM (Large Language Model) a une signification technique précise dans le domaine de l’intelligence artificielle et du traitement du langage naturel. Cependant, la phonétique « Elle aime » reste un jeu de mots amusant et pertinent.
    • « ELLE, ELLE AIME ? » reste une question directe sur les sentiments ou les préférences de quelqu’un, ce qui ajoute une dimension humaine et personnelle contrastant avec l’aspect technique de « LLM ».
  3. Focus sur « Elle » :
    • La connexion sonore entre « LLM » et « Elle aime » garde le focus sur le pronom féminin « elle », mais maintenant avec une couche supplémentaire de contraste entre la technologie (LLM) et l’humanité (elle aime).
  4. Personnification :
    • En combinant les deux, on peut imaginer une personnification du modèle de langage (LLM) en une entité qui pourrait avoir des préférences ou des « sentiments », posant une question philosophique ou poétique sur la relation entre les machines et les émotions humaines.
  5. Perspective linguistique :
    • Les Large Language Models, comme GPT-3 ou GPT-4, sont conçus pour comprendre et générer du langage humain. La question « ELLE, ELLE AIME ? » pourrait symboliser la capacité d’un LLM à comprendre des questions humaines profondes et nuancées, même celles sur les émotions et les sentiments.
  1. Jeux de mots et sonorités :
    • LLM évoquant « Elle aime » en phonétique reste pertinent, mais maintenant avec une couche supplémentaire de signification associée aux valeurs de « Égale Liberté Libre Égalité ».
    • ELLE, ELLE AIME ? garde son jeu de mots, tout en suggérant que les concepts d’égalité, de liberté et de fraternité sont aimés ou valorisés.
  2. Ambiguïté et double sens :
    • LLM (Large Language Model) et ELLE (Égale Liberté Libre Égalité) créent une juxtaposition intéressante entre la technologie et les valeurs humanistes.
    • La question « ELLE, ELLE AIME ? » pourrait être interprétée comme une interrogation sur l’adhésion ou l’alignement d’un modèle de langage (ou de la technologie en général) avec les principes de liberté, d’égalité et de fraternité.
  3. Focus sur les valeurs humaines :
    • En combinant les trois, on peut imaginer une réflexion sur comment les modèles de langage et les technologies actuelles peuvent promouvoir ou aligner avec les valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité.
  4. Personnification et éthique :
    • La question « ELLE, ELLE AIME ? » pourrait aussi être vue comme une interrogation éthique sur la capacité des technologies à embrasser et à promouvoir des valeurs humanistes.
    • Cela ouvre des discussions sur l’éthique de l’IA, sur comment les LLM peuvent ou devraient être conçus pour soutenir des principes d’égalité, de liberté et de fraternité.
  5. Convergence des idées :
    • LLM comme un outil puissant du traitement du langage naturel pourrait être utilisé pour promouvoir les idées d’ELLE (Égale Liberté Libre Égalité) en facilitant l’éducation, la communication et la compréhension entre les individus et les cultures.
    • La question « ELLE, ELLE AIME ? » pourrait symboliser une interrogation sur l’efficacité et l’intention des technologies modernes à soutenir des valeurs essentielles à la société.
  6. Symbolisme et profondeur :
    • « ELLE » représentant « Égale Liberté Libre Égalité » donne une profondeur symbolique à l’ensemble, suggérant que derrière la technologie et les modèles de langage, il y a des valeurs fondamentales qui doivent être respectées et promues.

Moi ( 4ème interaction ) :


Moi ( 5ème interaction ) :

La transformation du terme « Fraternité » en « FraCternité » ouvre des perspectives poético-politiques et politico-poétiques intrigantes. Voici quelques pistes nouvelles que cette reformulation peut suggérer :

Poétique des Fractures et des Fractales

  1. Symbolisme des Fractures :
    • La « FraCture » évoque une réalité politique et sociale marquée par des divisions et des ruptures. Elle met en lumière les défis actuels liés à la cohésion sociale, à l’inclusion et aux inégalités.
    • En intégrant la notion de fracture, le néologisme « FraCternité » reconnaît explicitement ces divisions, ce qui peut être vu comme une invitation à les surmonter et à les réparer.
  2. Poétique des Fractales :
    • Les fractales, avec leur complexité infinie et leur structure auto-similaire, représentent une nouvelle manière de concevoir les relations sociales et politiques. Chaque petite partie reflète la totalité, suggérant une interconnexion profonde entre les individus et la société.
    • « FraCternité » peut donc symboliser une approche plus nuancée et complexe de la fraternité, où chaque individu, chaque groupe, joue un rôle crucial dans le maintien de la cohésion sociale, malgré les divisions apparentes.

Politique de la Reconnaissance et de la Réparation

  1. Reconnaissance des Diversités :
    • En admettant les fractures existantes, « FraCternité » peut pousser à une reconnaissance plus sincère et plus profonde des diversités culturelles, sociales et économiques.
    • Cette nouvelle approche de la fraternité pourrait encourager des politiques visant à écouter et à intégrer les voix marginalisées, en cherchant à combler les fossés plutôt qu’à les ignorer.
  2. Réparation et Reconstruction :
    • « FraCternité » implique une volonté de réparer les fractures. Cela pourrait se traduire par des initiatives politiques axées sur la justice sociale, l’égalité des chances et le soutien aux communautés défavorisées.
    • La notion de structure fractale pourrait inspirer des politiques qui reconnaissent et valorisent la diversité et l’unicité de chaque partie du tout, favorisant une reconstruction inclusive et participative.

Poétique de l’Interconnexion et de l’Inclusion

  1. Interconnexion :
    • Le concept fractal suggère que chaque partie est intrinsèquement liée à l’ensemble. En politique, cela pourrait signifier une approche holistique où les politiques sont conçues en tenant compte de leurs impacts interdépendants sur diverses parties de la société.
    • « FraCternité » pourrait alors inspirer des initiatives qui renforcent les liens communautaires et favorisent la solidarité à travers les différences.
  2. Inclusion Poétique :
    • L’idée de « FraCternité » invite à une réflexion poétique sur la manière dont nous pouvons imaginer et construire des relations sociales plus inclusives et harmonieuses.
    • Cela pourrait se traduire par des expressions artistiques, littéraires et culturelles qui explorent et célèbrent la diversité et l’interconnexion humaine, tout en reconnaissant les défis et les fractures.

Les hommes aux faunes

Un vol de cygnes, non ! de naïades
Les faux nœuds de l’ « eau » de pipeau :
Ceci donc n’est pas du pipeau !
Sans piper mot, m’ôte la motte.
Pieux vaut mimer pot !

Tous ces heaumes aux faux nids,
Niant leur niaiserie où l’ Art est nié,
Nous savons que la Arrêt nié de la Reine y est.
L’arène de la raie n’Y est
Que ce que Vous voulez bien Y voir :
Ivoire de quelque défense d’ ELLE,
Et faons qui se mirent en cygnes.

Faune en faux Narcisse

Vrai Faune veillant sur une statue d’ Ariane endormie …

Néant créatif

Depuis longtemps, quand dans ma formation philosophique universitaire j’ai rencontré la « Science de la Logique » hégélienne, j’ai trouvé dans son analyse de l’identité abstraite de l’ « être » et du « néant » ( de l’ « être pur » – sans caractéristique supplémentaire, et du « néant pur » sans caractéristique supplémentaire ) , une proximité avec ma propre conception.
En effet je considère qu’aussi longtemps qu’on n’a pas précisé un « quelque chose » ( de définissable, ou de « déterminable » ), la supposée « différence » radicale de l’ « être » et du « néant », n’est en réalité qu’une différence des mots ( le mot « être » et le mot « néant » ne sont pas les mêmes mots et produisent ce préjugé commun que des mots différents désignent forcément des « choses » différentes.
Ou alors d’une très vague et confuse représentation de l’ « être » et du « néant », résultant d’une généralisation de nos expériences habituelles de la « présence » et de l’ « absence » de « quelque chose », en supposant que même si on ne parle d’aucune « chose » en particulier , il subsisterait cependant, a priori, une distinction entre « absence » et « présence » .
Je considère qu’une telle distinction a priori, considérée indépendamment de la supposition de « quelque chose » de définissable qui est considéré comme « absent » ou « présent » est en fait un pur préjugé d’ontologie dualiste, qui projette sur le réel nos outils simples de « catégorisation » de logique binaire.

Une façon d’aborder le sujet par Etienne Klein :
https://www.bnf.fr/fr/mediatheque/le-neant-est-il-creatif

Les oukases « philosophiques » sur les limites intrinsèques de l’ I.A.

Voici une analyse critique du discours péremptoire de Raphaël Enthoven concernant l’incapacité radicale d’une « intelligence artificielle » à rivaliser avec une intelligence humaine, et en particulier en ce qui concerne la « pensée philosophique » :

« Enthoven vs. ChatGPT : QUI EST L’iMPOSTEUR ? »


La position de Raphaël Enthoven est en fait une pure pétition de principe dogmatique. Cela pourrait être admissible, s’il la revendiquait comme telle, à savoir un libre choix philosophique de sa part, que d’autres sans doute peuvent partager, mais qu’en aucun cas il ne peut sérieusement prétendre imposer comme « rationnel » ou « raisonnable », sans en fait apporter de réels arguments, puisque sa « philosophie » est déjà toute faite … et que par ailleurs il proclame « qu’il n’y a pas de progrès en philosophie » depuis Platon et Aristote.

En s’auto-proclamant comme héritier rigoureux d’une « philosophie » qui ne saurait faire de progrès, Raphaël Enthoven auto condamne donc sont propre discours à n’être qu’une variante esthétiquement remodelée à ses propres goûts littéraires ou à ceux de de chaque époque d’ expression culturelle de la « philosophie ».

Il se place donc comme caricature même d’une certaine prétention littéraire « philosophique » bien française, à pouvoir auto-justifier le point de vue « suprématiste » de « la philosophie » ( la sienne … ) sur toute autre forme de pensée, notamment scientifique, par un pur mécanisme narcissique qui confond la légitime singularité personnelle d’une production artistique avec la production d’ une « vérité universalisable » dont la stabilité relative requiert la critique permanente de « falsifiabilité » ( Popper ) d’une communauté scientifique.

  1. Capacités humaines :
  • Conscience et subjectivité : Les êtres humains possèdent une conscience subjective et une expérience vécue, des aspects que l’IA ne possède pas.
  • Intuition et créativité : Les humains sont capables de faire preuve d’intuition et de créativité, souvent de manière imprévisible.
  • Émotions et valeurs morales : Les humains ont des émotions et des valeurs morales, qui influencent leurs décisions et actions.
  1. Capacités de l’IA :
  • Traitement de données : L’IA excelle dans le traitement rapide et précis de grandes quantités de données.
  • Apprentissage automatique : Les algorithmes de machine learning permettent à l’IA d’apprendre et de s’adapter à de nouvelles informations.
  • Rationalité et objectivité : L’IA peut analyser des situations sans biais émotionnels, ce qui peut être avantageux dans certaines circonstances.
  • Conscience et subjectivité : L’IA actuelle ne possède pas de conscience ou de subjectivité, ce qui limite sa capacité à comprendre pleinement le contexte humain.
  • Créativité : Bien que l’IA puisse générer des œuvres créatives, elle le fait généralement en combinant des éléments existants plutôt qu’en innovant de manière véritablement nouvelle.
  • Interprétation et compréhension : L’IA peut avoir des difficultés à interpréter des nuances et des contextes culturels ou émotionnels complexes.
  1. Conception des algorithmes : Les algorithmes d’IA sont conçus par des humains, ce qui implique que les valeurs et les préjugés des créateurs peuvent se refléter dans le fonctionnement de l’IA.
  2. Filtres et limitations : Les systèmes d’IA sont souvent soumis à des filtres et des restrictions pour éviter qu’ils n’agissent de manière préjudiciable ou contraire à l’éthique.
  3. Postulat de supériorité : En posant d’emblée que l’IA doit être subordonnée à l’humain, on suppose implicitement une supériorité de l’intelligence humaine, ce qui peut influencer la manière dont les capacités de l’IA sont perçues et évaluées.
  • Évolution rapide de la technologie : Les capacités de l’IA évoluent rapidement, ce qui complique toute évaluation stable et durable.
  • Diversité des perspectives : Les opinions varient considérablement entre les experts en IA, les philosophes, les éthiciens, et le grand public.
  • Complexité des concepts : La compréhension de concepts tels que la conscience, l’intuition, et la créativité diffère entre disciplines, rendant le consensus encore plus difficile à atteindre.