ETHER-N-ELLE

Est-il possible d'”implémenter” , une partie importante du “nouveau” contrat éthico-politico-juridique que nous proposons sous la formule “Égale Liberté Libre Égalité” dans une forme informatisable du type “blockchain” dans un réseau de “contrats intelligents” , passés entre des personnes physiques conscientes individuelles, de façon à assurer le progrès possible de ce contrat symbolique commun en l’appuyant sur des ressources physiques effectives, sans avoir besoin d’une “autorité centrale” garantissant l’authenticité des “contrats” partiels passés, mais seulement de la participation de ces personnes à des “chaînes de blocs” , dont la fiabilité repose sur la fiabilité formelle des algorithmes de “blockchain” .

Bien évidemment, c’est alors aux personnes conscientes individu-elle-s de savoir jusqu’à quel point, dans la représentation personnelle qu’elles se font de leur “Loi Morale Nouvelle” commune, elles Veulent Vraiment abonder par leur participation contractuelle au développement non seulement imaginaire et “utopique” d’une telle “Égale Liberté Libre Égalité”, mais bien d’une “réalisation” progressive, mais effective de cette nouvelle forme de “connectivité” interpersonnelle.

Remarque : La définition même de ce nouveau contrat “éthico-politico-juridique” institue un lien très spécial entre la partie “Égale Liberté” et la partie “Libre Égalité”, puisqu’une part de cette symétrie / dissymétrie est lié à la façon très spéciale dont se constitue ici le lien entre la sphère “privée” ( et à “clé privée” ) de la “personne individu-elle” ( plus fortement impliquée dans la “Libre Égalité” ) et la sphère “publique” ( à “clé publique” ) instituée par l’ “Égale Liberté” à laquelle une pluralité potentiellement très “nombreuse” de “personnes” distinctes choisissent d’adhérer.

Nous pourrons également creuser à ce sujet la distinction entre des systèmes d’organisation et d’information partagés et d’ “identités” partagées, et d’autre part la valeur identitaire singulière qu’une personne voudra attribuer à un aspect ou un autre de sa propre singularité, en reconnaissant, en même temps, par définition, si elle se reconnait en “ELLE”, l’ Égale Liberté de toute autre “personne” , de définir elle-même par et pour elle-même sa propre “singularité”, qui au bout du raisonnement ( dans l’ouverture indéfinie du “progrès” ainsi instituée ) ne peut être que “numérique”, puisque toute propriété “conceptuelle” commune à différentes “personnes” pourra être “égalitairement” échangée avec toute autre personne :
Toute ressource possible de “liberté” doit par principe y devenir également accessible ou échangeable contre des ressources équivalentes en termes de “liberté possible”.

Puisqu’il est question ici d’une traduction possible en termes de “contrats intelligents”, de type “blockchain”, une des ressemblances avec ce problème “individuel / collectif” est la distinction entre des “NFT” et des”monnaies virtuelles”.

Mais avec une différence fondamentale :
Une “NFT” de type “ETHER-N-ELLE”, n’est, par définition ( dans le contrat de type “ELLE” ) valorisable qu’à stricte Égalité avec toute autre “valeur personnelle” : Aucun “créateur de valeur” ne peut, par définition, créer de valeur “ETHER-N-ELLE” personnelle supérieure à la valeur “ETHER-N-ELLE” de toute autre personne participant à ce même contrat “ELLE” .
( C’est une autre façon de traduire la notion traditionnelle de “dignité ou de “fin en soi” de la “personne humaine” , mais liée à aucune caractéristique distinctive conceptualisable de ces personnes en dehors de leur commune mais libre décision de se considérer mutuellement et réciproquement comme telles ).

Ce en quoi le contrat éthico-politico-juridique de la Proposition “ELLE” se distingue notamment de tout contrat social classique basé sur des caractéristiques “humaines” ou “naturelles” intangibles, “a priori” ou “universelles” au sens d’une “nature commune” des “êtres humains”.

BREF, si certains parmi vous croient pouvoir investir en “ELLE”, en pensant faire un quelconque “profit”, financier ou d’estime culturelle de valorisation “personnelle”, SUPÉRIEUR à celui d’autres “personnes libres égales” ou “Esprits Libres” , en prétendant “valoriser” par la “rareté” leur propre narcissisme, vous vous trompez entièrement de type de “NFT” !

Toute “valorisation personne-elle” n’est possible, par définition d’ “ELLE” , qu’ en promouvant la même valeur pour toute autre personne se revendiquant de cette même définition.
Vous pouvez seulement, et c’est déjà beaucoup d’effort de création … proposer toutes sortes de meilleurs moyens que ceux qui sont actuellement proposés ou ont été proposés dans le passé … de façon à permettre une meilleure inscription du Projet d’ “Égale Liberté Libre Égalité” dans la réalité … de chaque personne voulant également Y participer …

C’est sans doute une des définitions possibles de la … “culture”,

mais c’est Vous qui Voyez …
jusqu’où la culture de votre propre “identité personnelle” et son “originalité irréductible” est compatible avec la même prétention d’innombrables autres “créateurs” de “préserver” la leur …

Si vous pensez pouvoir “profiter” d’un quelconque “avantage acquis” pour le conserver contre toute autre prétention similaire à être ainsi “distingué” par la “singularité créatrice” qui justifierait le “mérite” que vous vous attribuez par la seule vertu de la rareté organisée que vous cherchez à y déployer … , vous êtes sans doute libres de “concourir” à votre façon aux mécanismes de la sélection “naturelle-culturelle” … mais ce n’est pas ainsi, sauf par hasard ( donc sans votre supposée “créativité personnelle” ), que vous pouvez contribuer au Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité dont il est ici question.




Covid, interactions bio-psycho-sociales, et positionnements éthico-politiques

Depuis l’apparition de la “pandémie” de la Covid-19, de nombreuses études explorent les effets pas uniquement “épidémiologiques” au sens restreint des facteurs de la transmission et des effets pathologiques du virus et de ses variantes, mais aussi toute la dynamique des relations psychologiques, sociologiques, politiques, culturelles, etc. qui finissent par “faire système” avec les interactions proprement “biologiques” entre les organismes vivants et les “populations” qui regroupent statistiquement ces organismes et dont les déterminismes “statistiques” viennent croiser les déterminismes locaux et leurs interactions situées.

Ces problématiques interrogent aussi fortement les relations entre les dynamiques qui se produisent à tous les niveaux de façon inconsciente pour les organismes vivants qui en sont cependant à la fois les acteurs et les récepteurs “subissant” les effets de ces dynamiques, et d’autre part la prise de conscience d’un certain nombre d’aspects par certains de ces organismes, grâce à leurs capacités de traitement et de “représentation-modélisation” d’une partie de ces dynamiques “réelles” inconscientes, aussi bien au niveau de l’organisation des cerveaux conscients individuels des personnes qu’au niveau des relations interpersonnelles collectives permettant des “représentations collectives” au sein de groupes de personnes interagissant notamment à travers des supports de “langages” divers.

Une façon de se poser ces questions, inclut des “analyses politiques” réflexives, concernant l’ensemble des enjeux induits par le surgissement du virus et de sa forme pandémique et les “réponses” des systèmes sociaux, politiques, culturels … aux effets proprement biologiques de la propagation et des effets pathologiques du virus sur les organismes.
Bref, jusqu’à quel point un “pilotage” collectif conscient d’une telle macro-dynamique à de multiples échelles et dimensions est-il possible, et dans quelle mesure pouvons-nous nous donner collectivement et consciemment, une “représentation” de notre ignorance de toute la part dynamique du “réel” ( “part immergée de l’ iceberg” ) qui échappe à nos prises de consciences individuelles et collectives ?

Diverses approches sont bien sûr possibles et chaque “chercheur”, mais aussi chaque “citoyen” , peut proposer sa propre perception de ces enjeux …

Par exemple ( ce n’est qu’un exemple, qui ne préjuge en rien de mes propres positions sur le sujet … ) :

Covid-19 : la santé publique comme laboratoire du contrôle social

Par Mathieu Corteel


Une “Loi Morale Nouvelle” peut-elle être construite sans prétendre à son “universalité” ?

La plupart des “théories morales” énoncées par des “philosophes” prétendent trouver un moyen ( chaque “philosophe” prétend avoir trouvé son “truc” ) pour “fonder” une théorie morale universelle, ou du moins en établir le principe “universel”.

Il existe une grande variété de “théories morales philosophiques” ( sans parler de toutes les “morales” liées à telle ou telle culture, civilisation, communauté de convictions et de pratiques religieuses, classe sociale, “style de vie”, etc. ).

Certains philosophes, avant de proposer la leur, essayent d’esquisser une classification des “autres philosophies morales” que la leur, ou essayent de se placer quelque part dans l’ “arbre généalogique” des théories morales.

De nombreuses thèses et mémoires universitaires essayent de distinguer toutes sortes de nuances et variations à l’intérieur de ces grandes “familles” .

Ainsi on peut lire par exemple dans un texte de Stelios Virvidakis :

( Virvidakis, S. (2001). Les arguments transcendantaux et le problème de la justification de la normativité morale. Philosophiques, 28(1), 109. https://doi.org/10.7202/004996AR )

” On pourrait également soutenir que la conception et surtout l’application de tout principe contractualiste (comme ceux élaborés par John Rawls et Jürgen Habermas) présupposent une base morale qui renvoie à la notion kantienne du respect inconditionnel des personnes qui voudraient l’adopter.
Cependant, cette base morale est acceptée de façon plus ou moins contingente et pragmatique et n’a pas le caractère universel ou même nécessaire auquel on prétend souvent aspirer quand on entreprend la construction d’une théorie éthique

J’ai déjà expliqué dans plusieurs textes de ce site, en quoi ce que j’appelle “Loi Morale Nouvelle”, tout en ressemblant en effet à diverses conceptions “contractualistes”, renonce cependant, par définition, à toute prétention de “démontrer”, de “déduire” , de “prouver” ou de “justifier universellement” une quelconque nécessité “rationnelle” ou “raisonnable” de l’adopter, puisque précisément c’est la liberté de penser elle-même qui Y est présupposée, à la fois au niveau individuel de chaque “personne libre et égale” ( “Libre Égalité” ) et à celui de l’ “Égale Liberté” que ces personnes peuvent alors chercher à “construire” en commun, dans un “nouveau contrat moral” ( et par la suite juridique, social ou politique ), pour autant que l’unité identifiable d’un tel “contrat”, ne peut être construite que par la libre adhésion consciente et volontaire à un tel “contrat” :
Sa formulation linguistique commune ( ou sous quelque forme informationnelle que ce soit ) devant alors être traduisible pour chaque personne dans son propre “idiome” philosophique … pour autant qu’elle accepte que les autres fassent de même.

Ainsi, j’ai certes essayé ici d en donner une formule-type très condensée :
Égale Liberté Libre Égalité” , que je suppose suffisamment interprétable et compréhensible, pour permettre à toutes sortes de “personnes libres et égales” réelles de s’en emparer pour en faire leur propre “MI-EL” philosophique, ou même simplement “culturel” , ( “esthétique / artistique” si certaines “oeufs aux nids” leur plaisent … ( Au nid soit qui mâle y panse) .

Du point de vue des interprétations de “philosophie morale et politique” que ma formule “Égale Liberté Libre Égalité” pourrait susciter, chaque lecteur ( puisque “c’est vous qui voyez” ) peut voir comment il peut lui-même Y trouver son propre nouage – nuage de la “Liberté” et de l’ “Égalité” qui tout en étant radicalement le “sien propre” est cependant connectable en quelque “contrat” intersubjectif et / ou “communicationnel” avec ce que “tous et chacun” PEUVENT ou POURRAIENT avoir de “proprement propre” … en toute “autonomie personnelle”.

Certes la piste conceptuelle analytique en termes de “langage philosophique” ( notamment éthico-juridico-politique ) peut être ici une piste privilégiée, car depuis longtemps balisée et verbalisée par les innombrables gloses autour de la “Liberté” et de l’ “Égalité” et de leur problématique “nouage -nuage” où toutes sortes de “Fraternités” croient pouvoir se reconnaitre ( NousEux NouSages ? )

Mais d’autres No-usages ( ne vous médusez pas ! ) sont oulipotentiels …
Car, comme de bien entendu, c’est Vous qui Voyez.

Universalisme en Question Liens divers

Extrait :

” L’universalisme véritable, celui qui voit dans la pluralité l’essence même de l’universalité, ne peut s’accommoder de la célébration de l’authenticité identitaire, d’où qu’elle vienne.

D’autant que la capacité à s’arracher au donné et à choisir d’autres appartenances que celles qui nous ont été transmises est une spécificité humaine. Elle conduit à poser le lien entre individu et communauté de telle façon que l’on puisse dire, non qu’un individu appartient à une communauté, par essence ou originairement, mais que la communauté appartient à l’individu, ce qui signifie la poser comme une réalité qui ne peut avoir de sens et même d’existence que par l’acte de la choisir et de la faire sienne. Donc penser en termes de volonté et non d’origine.”

Crise de l’universalisme en 4 questions

La crise contemporaine
de l’ «universalisme humaniste»

Une série de questions possibles à examiner :


QUESTION 1.
Pourquoi la remise en question actuelle de l’ « universalisme des valeurs humanistes » ne provient-elle plus seulement, comme naguère, de l’extrême-droite ou de la droite conservatrice héritières du combat « anti-Lumières », anti-moderne et anti-laïque mais, de façon plus surprenante, de l’extrême-gauche et d’une partie de la gauche qui veut précisément défendre tous les « opprimés » et leur « droit à la différence » contre un « universalisme » jugé oppressif ?

Deux formes différentes voire opposées de critiques de l’ « universalisme » :

– 1 A. l’ « idéal universaliste » a été dévoyé dans ses formes réelles : il a servi de prétexte à toutes les dominations : colonialisme, impérialisme « occidental », domination patriarcale, exploitation sans limite des ressources naturelles, totalitarisme collectiviste, ultra-libéralisme capitaliste, etc.
Ceux qui défendent cette thèse ne renoncent pas à l’idéal universaliste, mais cherchent de nouvelles façons de l’incarner qui en contrôleraient les dérives impérialistes, néo-colonialistes ou simplement identitaire conservatrice des privilèges acquis par les anciennes puissances coloniales européennes.
.
– 1 B. une contestation plus radicale : c’est l’existence même de cet «idéal humaniste universaliste» qui serait intrinsèquement responsable de l’oubli de la diversité réelle des situations particulières ou singulières des êtres et des cultures, des formes de vie ayant chacune son « enracinement » à défendre.
C’est alors à cet idéal lui-même qu’il faudrait renoncer, pour le remplacer par la « diversité » des idéaux et des valeurs, que chacun défendrait, de fait et de droit à partir de son propre « enracinement » vital … et de son statut de « victime » plus ou moins « intersectionnelle » de la «domination universaliste».

Voir à ce sujet :
« La gauche contre les Lumières ? » de Stéphanie Roza , Fayard 2020
« Plaidoyer pour l’universel. Fonder l’humanisme » de Francis Wolff , Fayard 2019
Dans « Combats maçonniques » de Philippe Foussier (Collection Pollen maçonnique n°17 , 2018 ) :
pp. 87- 95 « La lente déconstruction de la citoyenneté républicaine »

Liens en ligne :
https://lvsl.fr/la-crise-de-luniversalisme/

L’universalisme face à la question raciale



QUESTION 2.
La persistance et la réaffirmation des identités politiques nationales souveraines et des « peuples souverains » ( y compris de la « République Française » et du « Peuple français » ) est-elle compatible avec l’idéal cosmopolitique d’une « République Universelle », dont des institutions internationales pourraient être les garants ?
Faut-il réécrire la « Déclaration Universelle des Droits Humains » ?
Quels « citoyens du monde » pourraient participer, et comment, à une telle réécriture ?

QUESTION 3.
Est-il possible de penser un « universalisme » qui ne se limite pas à la domination de l’espèce humaine homo sapiens sur l’ensemble de l’organisation biologique et écologique de la planète Terre ?
Une « écologie radicale » qui considère que l’espèce humaine est un danger pour l’ensemble des autres espèces est-elle compatible avec un «humanisme universaliste» où ce sont les êtres humains qui définissent les cadres d’un « droit universel » pour eux-mêmes et pour les autres formes de vie ?


QUESTION 4.
Plus généralement, quelles articulations nouvelles peut-on concevoir entre l’idéal de la liberté individuelle ( « autonomie de la personne humaine » ) et la complexité des liens sociaux effectifs, communautaires, politiques, culturels, économiques, écologiques … et des « réseaux sociaux » qui demandent à chaque personne de se situer et de construire sa propre « libre identité » dans un système global instable et imprévisible ? Quelles ressources collectives pour des citoyens qui visent de plus en plus à consolider leur « autonomie personnelle » ?

Étienne Balibar et l’ “Egaliberté”

La proposition de l’Egaliberté” est un texte-ouvrage d’ Étienne Balibar qui entre bien sûr en résonance ( puisque la raison résonne ) avec mes propres “propositions” non seulement au niveau des “idées” ou des “concepts” éventuellement “communs” , mais également, en partie, au raz de l’écriture, avec certaines inventions et interventions dans la langue, jusqu’au raz des mots et des lettres qui les composent.

Dans l’avant-propos de “Citoyen sujet et autres essais d’anthropologie philosophique” ( PUF 2011 ), pp. 17 à 22 , E. Balibar énonce une “considération de méthode” où il insiste sur son travail de lecture des textes, :
Je compare des textes entre eux, mais je ne discute pas des “oeuvres” au sens que donne à ce terme l’idéologie littéraire et universitaire, moins encore des “systèmes” ou des “tendances” dont les produits seraient représentatifs d’une idée. Je propose une relecture de la Deuxième Méditation et non du cartésianisme, de la Nouvelle Héloïse et non du Rousseauisme, …

Cette insistance sur l’identité des “signifiants” textuels plutôt que sur les interprétations floues et vaguement consensuelles que ces formulations textuelles peuvent évoquer chez les lecteurs, y compris spécialistes de philosophie ou de l’ “histoire des idées”, à la fois m’intéresse, dans son attention méticuleuse à la “matérialité linguistique” où s’énoncent les propositions “philosophiques”, mais en même temps ne correspond pas entièrement aux façons dont je considère moi-même les relations entre ma “philosophie du langage” et mon “langage de la philosophie”.

Cependant certains usages d’effets formels, notamment de symétrie et de réciprocité, peuvent être repérés, aussi bien dans certains textes de Balibar que dans la façon dont, totalement “consciemment” et “intentionnellement”, j’utilise de tels effets littéraux formels dans mes propres “propositions”, et bien évidemment singulièrement dans ma “maxime” centrale de l'”Égale Liberté Libre Égalité” et de son abréviation acronyme “ELLE”.

Le lecteur attentif “au raz de la lettre” ( … et des phonèmes : “Au raz” peut s’ en tendre “aura” pour un “orateur” ), pourra ainsi s’interroger sur la similarité formelle de “ELLE” avec l’abréviation “IWWI” que Balibar propose de la formulation hégélienne “Ich, das Wir, und Wir, das Ich ist
( Dans “Citoyen-Sujet” Chapitre 5 , section “Sujet en miroirs” , p.215 et s. ).

Et, en dehors de la simple coïncidence d’un tel tétragramme formel, il est facile au lecteur de s’apercevoir que le rapport de l’ Esprit et de la Lettre qui s’ Y énonce, s’ Y énonce comme un jeu entre des “pronoms personnels”.

Ainsi donc “une certaine “chaîne signifiante” marquée par d’autres énonciations de la personne comme sujet” ( p.215 ) se trouve donc Également et Librement ELaborée par différents scripteurs, mais revenant, en retour au moins partiellement conscient, sur leurs propres pratiques d’écriture.

ELLE, donc, est Également Librement l’ “Esprit de la Lettre et la Lettre de l’ Esprit” .

Etienne Balibar :
La phrase de Hegel ( que j’abrégerai à l’occasion en “IWWI” est, prise à la lettre, intraduisible ( comme on peut le vérifier aisément en examinant les tentatives de “traduction” en différentes langues, dont le français ). Cela tient à l’ exploitation qu’elle fait, au même titre que toute une tradition philosophique à laquelle on a donné le nom d’ idéalisme, de propriétés idiomatiques de la langue allemande qui concernent la syntaxe des pronoms personnels et notamment du pronom Ich …