EVA naissante, EVA nous hissante

Cet article est ( re (? )-commencé ) à propos d’un ouvrage de Paul Ricoeur :
La mémoire, l’ histoire, l’oubli ( Seuil, septembre 2000 )

En exergue une phrase de Vladimir Jankélévitch :
« Celui qui a été ne peut plus désormais ne pas avoir été : désormais ce fait mystérieux et profondément obscur d’avoir été est son viatique pour l’éternité.« 

Bien sûr cela évoque pour moi, à titre d’intérêt immédiat du moment, une controverse philosophique avec François Galichet, à propos de ce qu’il pense de la problématique de la mort et de son rapport avec la problématique l’identité personnelle ( « Pourquoi suis-je moi ?«  ), dans son ouvrage « Mourir délibérément ? » ( Presses universitaires de Strasbourg, 2014 )

Mais, pour en revenir à l’ouvrage de Paul Ricoeur, une question me vient, dès la lecture des premières pages où Ricoeur, en philosophe historien de la philosophie, reprend la problématique de la mémoire et de l’imagination, telle qu’elle a été ( ou aurait été ??? ) posée par Socrate, Platon, Aristote …,

Cette question est la suivante :

Jusqu’où la façon dont une philosophie personnelle ( ici celle de Paul Ricoeur) , reprend et « revisite » le fil de l' »histoire de la philosophie », donc se « remémore » une pensée antérieure de plus de 2000 antérieure, peut-elle être elle-même formellement « comprise » dans l’objet même qui ici est supposé en faire la thématique philosophique, à savoir la thématique du mode d’être de la Mémoire, de l’Histoire et de l’Oubli.

Problématique générale de la « récursivité » d’une « fonction » se prenant elle-même comme « argument » ou objet traité par cette « fonction » :
La remémoration de la façon dont la philosophie a traité de la remémoration.

Car c’est très minutieusement que Ricoeur essaye de « reprendre » les traces de la pensée de Socrate ( ou de Platon … ) au sujet même de ce qu’est, ou pourrait être (?), ou devrait être (?), une telle réminiscence :
La question est donc bien ici : comment un « contenu » thématique ( ici celui de la mémoire ) peut-il, rétro- agir sur la forme même, fonctionnellement active, de la pensée qui pense en « repenser » les traces ?

Puissance de la récursivité.


Une problématique formellement bien connue aujourd’hui en termes de « traitement informatique de l’ information », et qui est à la base de toute la puissance du « numérique » : UN MÊME PRINCIPE DE CODAGE ( « digital » ou « numérique » ) permet à la fois de coder des « Données » ( le contenu ou l’objet du traitement, « argument » de la fonction) et toutes les fonctions et procédures formelles de « traitement » de ces données . Tout algorithme formel peut être décrit à l’aide d’un tel codage, sous forme de « programme informatique » :

Et la définition de cette fonction , sa description, peut alors à son tour devenir « objet » d’autres fonctions ou d’ « elle-même » ( fonction récursive ), sans perdre sa faculté « opératoire » : de telles fonctions récursives peuvent parfaitement être physiquement implémentées.
Tout le problème est dans la définition des « conditions d’arrêt » des appels récursifs de la fonction par elle-même

Il devient alors formellement facile de matérialiser la « récursivité » liée à cette identité du principe de codage du « contenu » et de la « forme-fonction », et d’écrire des programmes « récursifs » où la définition même contient des appels à la fonction qu’on est en train de définir.

Bien des apprentis programmeurs ont pu s’émerveiller de l’élégance et de l’ efficacité d’une définition récursive, qui semble contredire, par sa circularité, la conception habituelle, mais naïve, de la « causalité déductive » arborescente, à savoir qu’on ne devait jamais utiliser comme « cause » une donnée qui par ailleurs est supposée être un « effet », sous peine de « cercle vicieux ».

C’est bien sûr, comme le savent les apprentis programmeurs, la présence de « conditions d’arrêt » qui permet que les « appels récursifs » de la fonction par elle-même ne fasse pas qu’empiler en mémoire « indéfiniment » ( jusqu’à épuisement des ressources matérielles de la mémoire informatique disponible ), les traces de ces appels, mais s’arrête en effet à un moment, pour passer à une phase d’ « exécution » effective des prescriptions « empilées ».

De la même façon, mais beaucoup plus drastiquement encore, dans la pensée humaine réelle, les appels « récursifs » possibles en « poupées russes » ou en « tiroirs » ( « je me souviens de m’être souvenu de ce souveniralors que j’étais en train de lire un extrait d’une thèse qui parlait de la « madeleine de Proust », mais je ne me rappelle plus de quelle thèse il s’agissait … » ) , s’arrêtent très rapidement aux tous premiers « tours » de l’appel récursif … parce que très rapidement, notre fonctionnement mental conscient ne sait plus « à quel étage d’appel récursif il en était », et que surtout, du point de vue de l’amélioration supposée de la précision du CONTENU de la pensée, il n’y a plus guère de différence effectivement pensable entre le souvenir de « x » et le souvenir du souvenir de ce souvenir de « x » … , même si on peut s’imaginer formellement une suite potentiellement infinie de ces emboîtements, et donc une « différence » entre chaque étage d’emboitement.
C’est, en termes cartésiens, la question du « chiliogone » et de la différence entre nos capacités d’imagination ( matériellement limitées si on entend par « imagination » des images sensorielles concrètes : image mentale visuelle d’un hexagone comme différente de l’image mentale visuelle d’un carré ou d’un pentagone ) et nos capacités de « conception » ( définitions formelles des objets de pensée, sans être nécessairement capable de les « imaginer » dans une image mentale concrète )

Nous finissons donc rapidement, dans ce processus mental, à devoir mélanger, non pas sans doute au premier tour de la différence entre « la carte et le territoire », mais les supposés « tours suivants » où il faudrait faire formellement la différence entre la « carte de la carte du territoire » et la simple « carte du territoire » : Les exemples pratiques d’une telle nécessité de distinction seront rapidement décroissants, ou l’objet d’un pur jeu formel, comme les « poupées russes » .
Pourquoi ? Parce que la différence pratique fondamentale est celle du « territoire réel » et de n’importe quelle « carte » ou « image » ou « représentation » de ce « territoire réel », peu importe ensuite la possibilité de faire, au sein de l’univers second des « représentations » en général, une hiérarchie entre une « représentation » et une « représentation au second ou au troisième ou nième degré de cette représentation ».
De même dans la « pensée critique » , on conçoit bien encore une « critique de la critique » , mais que signifierait réellement une supposée « critique de la critique de la critique … », sauf une prétention comique d’aller « plus loin encore » que « l’arroseur de l’arroseur arrosé », dans une supposée escalade du « rira bien qui rira le dernier » ?

Les progrès de l’informatique et de l’intelligence artificielle nous montrent que sur ce terrain de la pure capacité récursive formelle, les automatismes algorithmiques sont bien plus puissants que nos capacités « neuropsychologiques », et que la « raison raisonnable » consiste plutôt à placer judicieusement les bonnes « conditions d’arrêt » dans les algorithmes et non à chercher à concurrencer les capacités de traitement formel proprement dites des machines, ( capacités de calcul et de mémorisation des « étapes » et états successifs de ces calculs )

Remarque : Une querelle philosophique similaire au sujet de l’ « infini », oppose traditionnellement ceux qui ne voient dans tous les types d' »infinis » ( car il y a formellement des infinités de types d’infinis pensables : « calcul transfini » ), que des « infinis potentiels » , et ceux qui prétendent qu’au moins certains d’entre eux sont des « infinis actuels » .
Un aspect de ces débats traditionnels est lié aux classiques « attributs divins », dont l ‘ « infinité » … , et donc à la question de savoir si une telle de « dieu » correspond simplement à un « infini potentiel » , ou à un « infini actuel ».

Remarque personnelle : Toute définition « actuelle » d’un quelconque « infini » tient forcément, matériellement, physiquement, dans un énoncé physiquement fini. Ainsi précisément l’ « axiome de l’infini » qui fait partie des axiomes de définition mathématique des ensembles :
« En mathématiques, dans le domaine de la théorie des ensembles, l’axiome de l’infini est l’un des axiomes de la théorie des ensembles de Zermelo-Fraenkel, qui assure l’existence d’un ensemble infini, plus précisément d’un ensemble qui contient une représentation des entiers naturels.« 


Dans le formalisme logico-mathématique on peut bien sûr avoir, à la place des axiomes eux-mêmes, des « schémas d’axiomes » permettant d’engendrer une « infinité d’axiomes » , voire des « schémas de schémas d’axiomes », mais il faut nécessairement, SI ON VEUT DISPOSER à un moment donné de la puissance effective « actuelle » d’une axiomatique, mettre en place une « condition d’arrêt » de cette récursivité formelle du « schématisme des axiomes ».

Et une très large partie des usages concrets des systèmes logico-mathématiques formels se limite aux toutes premières étapes d’une telle inflation formaliste potentielle, car les moyens physiques matériels concrets d’ « écriture » d’un programme informatique ( ou de la capacité d’écriture d’un mathématicien ou d’un collectif … fini de mathématiciens ) sont bien évidemment physiquement limités, et que le caractère exponentiel ( et « exponentiel’ d’exponentielle … ) des combinatoires formelles POTENTIELLEMENT « concevables », est très rapidement limité par les ressources finies d’un « calcul » réel ( même à supposer qu’on utilise un « ordinateur quantique » à l’échelle de l’univers physique connu … ).

Mais ce n’est pas « grave », puisque précisément personne d’autre, ni le RÉEL en tant que tel, ne peut « actuellement« , faire « beaucoup mieux » et surtout pas « infiniment mieux », et que donc, tout ce que le « réel », ou l’ « univers », ou la « nature » ont produit jusqu’à présent, aussi « extraordinaire » que cela paraisse, comme dans l’évolution du vivant, l’apparition des organismes conscients comme homo sapiens, et comme « VOUS et MOI », tout cela a été « fait » et « créé » avec des moyens réels de calcul combinatoire finis, même si leur nombre est « très grand ».

Ceux qui prêtent à un « Dieu » une quelconque « toute-puissance infinie« , ne font qu’utiliser leur propre capacité de « combinatoire conceptuelle » :
Le fait de baptiser d’un terme comme « absolument infini » ou « absolument absolu » ne change rien au fait que soit de tels termes ne disent effectivement que des choses « finies », ou désignent simplement une ouverture POTENTIELLE, de « transfinités » non encore « explorées » du réel POTENTIEL ( y compris par le réel physique actuel et passé de l’univers lui-même ).
Ou, si de telles expressions « poétiques » ampoulées prétendent parler d’une « transfinité actuelle », elles ne savent tout simplement pas de quoi elles parlent : Leur « être infini absolu » est très exactement la même chose que le « néant absolu » dont elles prétendent formuler la distinction.

Remarque : Cette remarque concernant l’identité de l' »être absolu » dans son abstraction pure avec le « néant absolu » dans son abstraction pure est déjà présente dans l’introduction même de la « science de la logique » hégélienne.

Toute prétention concernant une « différence » entre l’ « être » et le « néant », soit doit pouvoir dire de QUOI il est question : l’ « être de QUOI ? le « néant de QUOI ? », la présence ou l’absence de QUOI ?
Sinon, il y a bien une « différence », mais seulement dans les MOTS ,
Le mot « être » et le mot « néant » ne sont pas les mêmes mots …
( Comme l’ « étoile du soir » et l' »étoile du matin » … )

Mais cela ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas « désigner » la même « chose » …, lorsqu’on les prend dans leur pure abstraction ( sans préciser le « QUOI ») .
Sinon leur « différence » signifie … votre propre ignorance … qui s’ignore elle-même.

Ou dans les imaginaires finis qui vont avec de tels mots …, mais dans ce cas , il n’est question que de l’être de « quelque chose », ou de l’ absence de « quelque chose », et dans ce cas , c’est simplement le VAGUE de ce « quelque chose » qui permet de croire que son « être » et que son « non-être » sont différents.

Il y a-t-il une différence entre « une bouteille pleine » et une « bouteille vide », aussi longtemps qu’on n’a pas précisé de QUOI elle est implicitement supposée pouvoir être « pleine » ou « vide » ( par exemple de « vin », d’ « air » ou de « vide » ) : En particulier si elle est supposée être « pleine de vide« , il faudra encore préciser de quel « vide » on parle , et s’être posé la question sur la nature d’un tel « vide »
( avez-vous entendu parler du « vide quantique » ? … ).

En réalité, dans la pratique concrète, si vous parlez d’une bouteille vide, c’est toujours en relation avec un intérêt concret potentiel : la bouteille d’eau est vide, la bouteille de gaz est vide, etc. il va falloir penser à la remplir ….
Dans tous ces cas concrets de différence concrète entre une présence et une absence, un « être » et du « néant », il s’agit de « choses » précises qui sont « présentes » ou « absentes » et dont la présence ou l’absence ( l’ « existence » ou la « non-existence » ) vous importe ou vous impacte directement de façon très particulière … et non pas dans la problématique très abstraite de la différence entre « l’être en soi » et le « néant en soi » …

Voir aussi, au sujet de la « circularité » :

Vices et vertus des cercles , de Daniel Bougnoux :

https://www.editionsladecouverte.fr/vices_et_vertus_des_cercles-9782707118684

Le Canal de Lacan

Le Corps C, en mathématiques, est le « Corps des Complexes », c’est à dire des « Nombres Complexes » . Ce corps dispose d’une complétude spécifique dont le « Corps des Réels » ne dispose pas , la « clôture algébrique » :
« En algèbre, le théorème de d’Alembert-Gauss énonce qu’un polynôme complexe non constant possède toujours au moins une racine complexe. Le corps des nombres complexes est dit algébriquement clos. On peut ainsi identifier le degré d’un polynôme complexe non nul au nombre de ses racines comptées avec leur ordre de multiplicité. »
voir aussi : https://www.bibmath.net/ressources/index.php?action=affiche&quoi=mpsi/cours/complexes.html

D’où un jeu de mots facile : « Le Corset du Corps C », que bien des étudiants ont pratiqué …

Il n’est bien sûr pas indifférent pour Ce « Corps C » , que l’ « ensemble de Mandelbrot« , qui me sert depuis longtemps de symbole de la « Complexité » soit précisément défini dans cet espace. Voir aussi :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dynamique_holomorphe

Remarque : en allemand certains ont appelé l’ ensemble de Mandelbrot « Apfelmännchen » ( « le petit bonhomme pomme » )

Et il n’est alors sans doute pas symboliquement indifférent, que pour que l’image de cet « Ensemble de Mandelbrot » devienne une image de mon propre rapport personnel à la « Complexité », j’ai choisi de lui faire subir une « rotation de 90° » , de façon à ce que la symétrie de l’image soit organisée autour de l’ axe « vertical ». Ce qui peut s’interpréter symboliquement, soit comme une simple rotation du référentiel xOy, soit comme une substitution de l’ axe des « réels » à l’ axe des « imaginaires » , c’est à dire que dans ce nouvel espace « redressé », ce qui est d’ordinaire considéré comme « réel » devient « imaginaire », et réciproquement.

La structure fractale de la frontière entre le « DEDANS » et le « DEHORS » est devenue aussi une expression allégorique de la façon dont on peut imaginer le « NouS » du « P.E.U.P.L.E » , et l’ aspect « autosimilaire » de chaque « personne libre et égale », en tant qu’elle est à la fois une réalisation « locale » de l' »égale liberté » et une image de la structure globale de la fonction formelle « ELLE »



Bien sûr on peut étendre les « spéculations » imaginaires autour des « lacaneries » et se demander comment le langage en général vient s’immiscer dans les replis plus ou moins inconscients de l’ « imaginaire » :
https://mondesfrancophones.com/mondes-europeens/le-corps-inconscient-dans-la-theorie-de-j-d-nasio/



Mes Moires du « Référentiel Numérique »

Il y a une trentaine d’années au moins, j’utilisais, en arrière plan de mes spéculations philosophiques, une structure esthético-métaphysique que j’appelais mon « Référentiel Numérique »:

Le fondement logico-mathématique formel de ce « référentiel » n’est rien d’autre que l’ensemble N des nombres entiers, donc avec en arrière plan les différentes façons dont les mathématiciens théorisent ces « Nombres entiers » de façon axiomatique.

Mais je ne retenais alors que certaines de ces propriétés mathématiques formelles qui m’intéressaient du point de vue esthétique et comme squelette général de formalisation personnelle de la « complexité » :

– le lien proprement mathématique avec la « théorie des groupes finis » , dont j’avais depuis longtemps pressenti l’importance, et connu l’importance en physique fondamentale pour les différentes « symétries » des « lois de conservation » , et particulièrement en physique quantique.

– le lien esthético-poétique avec les anciennes « symboliques des nombres« , et plus particulièrement, au niveau de la théorie musicale, la question du fondement mathématique de la composition des ondes sonores, et du choix apparemment culturellement arbitraire des échelles de hauteur constituant les « gammes » : en particulier la problématique des nombres premiers et de leurs multiples, et le fait que la théorie musicale ne retenait que les tout premiers nombres premiers et leurs multiples comme structure de base pour définir ses « gammes« .
Un questionnement évidemment sur la façon dont la question du « tempérament égal » ( supposant une référence mathématique aux « nombres réels » R et non plus aux seuls « nombres rationnels » Q ), permet de confondre très approximativement ( « à l’oreille » ) certains nombres entiers proches , mais appartenant à des séries de multiples très différentes ( Ainsi par exemple 120 et 121 ), et donc cependant de « JOUER » , musicalement, sur ces distinctions potentielles, que le « tempérament égal » de 12 demi-tons identiquement espacés sur une échelle logarithmique, cherche à fusionner formellement, tout en gardant en arrière plan l’antique fondement « grec » sur les fréquences multiples simples d’une vibration fondamentale.

Mon « Référentiel Numérique » a été pendant toute une période de ma vie une façon de relier formellement des domaines apparemment très différents, soit au niveau des théories scientifiques, soit au niveau de la créativité esthétique-artistique.
En particulier, il est possible de représenter la suite des nombres entiers de façon « spiralaire »logarithmique , où chaque tour de spire correspond aux multiples d’un nombre premier. Chaque tour finit par retomber sur un multiple du nombre premier servant de « fondamentale ».
Ainsi les octaves successives pour les puissances de 2 :
Les supposés « 12 demi-tons » de la gamme tempérée, peuvent alors être traduits de façon de plus en plus précise ( en termes d’ « encadrement du nombre réel par une suite de nombres rationnels » ) :
Ainsi une première approximation permet de comparer la suite des demis-tons aux nombres entiers compris entre 16 ( 2 puissance 4 ) et 32 ( 2 puissance 5 ),
et plus précisément sur les spires d’octaves plus hautes : par exemple entre 64 ( 2 puissance 6 ) et 128 ( 2 puissance 7 ) :
Entre ces deux octaves successives, on dispose de 64 « degrés » entiers intermédiaires. Rappelons que si les puissances de 2 permettent de dénombrer les « octaves », les puissances de 3 permettent de définir le « cycle des quintes », etc. , mais que les harmoniques 7, puis 11, 13, etc.. d’une même fréquence fondamentale sont considérées rapidement comme de plus en plus perceptivement indistinctes, même si en théorie « rationnelle » des harmoniques, et même en analyse physique du son, il est possible de les distinguer et de les détecter … )


Mais ce « Référentiel Numérique » que j’utilisais est également en lien avec certaines de mes idées concernant les valeurs fondamentales et la possibilité de définir ( LIBREMENT ! ) une forme d’ équivalence des personnes comme « personnes libres et égales » ( en résonance partielle avec les concepts de Rawls ), et de se poser la question du « dénombrement » de telles « personnes » potentiellement à la fois LIBRES ( donc posant leur propre identité en toute autonomie les unes par rapport aux autres ) et ÉGALES entre elles du fait même de leur référence autodéterminée à cette « LIBERTÉ » :

En tant que prenant chacune des décisions autonomes, les volontés personnelles se distinguent les unes des autres « numériquement », comme autant de « de degrés liberté » d’une « variable formelle anonyme », se signalant chacune cependant dans la discontinuité de cet « arbitraire de la volonté »
( ce que « je veux », n’est pas nécessairement, ni obligatoirement ce que « tu veux », ni ce que chacune de ces « personnes libres et égales » peuvent « vouloir » ( « C’EST VOUS QUI VOYEZ » ))
Mais par ailleurs, comme dans le modèle formel des nombres entiers, toutes les « personnes libres et égales » sont de « nombre » potentiellement « infini dénombrable ».
Mais ce nombre est réellement physiquement dépendant des ressources disponibles localement, là où la complexité matérielle nécessaire à leur prise de conscience cérébrale comme « personne libre et égale » et à leur organisation corporelle d’interfaçage avec le reste de l’univers, rencontre des limites au moins provisoires ( voir par exemple le problème « écologique » de la surpopulation humaine par rapport aux « limites de la planète » ).

Ceci résulte du postulat purement « matérialiste » que je pose qu’aucune organisation consciente d’elle-même dans l’univers ne peut exister sans le « support » d’une organisation matérielle suffisamment complexe ( pas nécessairement sous la forme du système nerveux actuel des animaux et donc des humains, mais donc d’une matière organisée qui rend possible l’émergence de ce que nous appelons notre « subjectivité consciente » )

Cela n’a donc rien à voir avec ce que peuvent être des spéculations métaphysiques sur la façon de « compter » des « âmes » ou des « esprits individués » , pour ceux qui posent l’existence de telles « substances pensantes » distinctes ( par la « volonté divine » ou la structure métaphysique du « monde des âmes ») de l’organisation matérielle « pensante » émergente de la complexité organisationnelle de la « matière » ( compréhensible en termes de physique, de chimie, de biologie moléculaire, de biologie évolutive, de neurosciences, de sciences « humaines » tenant compte des dynamiques de la complexité organisée des écosystèmes incluant les « humains » ).

Chaque « personne libre et égale » se constitue ELLE-MÊME dans l’unité autonome et autodéterminée de sa « volonté » ( équivalente en ce sens d’une « unité numérique » discontinue « dénombrable » par rapport à d’autres « unités » équivalentes ), mais n’en a pas moins besoin fondamentalement de garantir un niveau suffisant de « ressources physiques » nécessaires et suffisantes pour « conserver » cette autodétermination complexe pilotée par son cerveau et peut-être même par des circuits spécialisés passant par le « cerveau frontal »

Chaque « personne formellement libre et égale » doit donc, si elle veut continuer à l’être dans son organisation corporelle actuelle, penser aussi à assurer suffisamment de quoi « nourrir » cette organisation biologique en fonction de son intégration « personnelle » propre dans un « environnement » qu’elle n’a pas initialement choisi, mais à partir duquel elle PEUT essayer de se développer davantage, comme « personne réellement libre » TOUT en respectant le droit fondamental autonome et autodéterminé des autres « personnes libres et égales » de pouvoir elles aussi et tout autant, garantir leurs propres « ressources physiques » de support de leur propre « ÉGALE LIBERTÉ ».

Or il devient alors évident que la distinction « numérique » des « personnes libres et égales » entre elles n’a d’importance, pour chacune d’entre elles, que pour autant qu’elle se trouve encore dans la nécessité matérielle d’assurer dans son environnement corporel local, au moins certains aspects de ses ressources nécessaires à la conservation de son identité consciente biologique actuelle, situation qui, comme chacun le sait, est potentiellement en conflit permanent de concurrence avec les autres pour de telles ressources limitées. ( Comme dans tout le monde vivant où nous trouvons notre « berceau » ).

Mais cette distinction numérique des différentes « personnes libres et égales », n’a pas de sens formel, dès qu’il devient réellement possible, au moins pour une toute petite partie, de mettre en « COMMUN » , donc au service d’un « Projet universalisable des personnes libres et égales » , la mise à disposition égale des ressources physiques de l’Univers nécessaires pour garantir à chaque « personne libre et égale » la continuité et le développement de son « ÉGALE LIBERTÉ ».

En particulier il ne saurait alors Y avoir de contradiction formelle fondamentale entre les « personnes libres et égales » physiquement réelles actuellement sur Terre, et toute « personne libre et égale » future possible ( pour les générations humaines futures sur Terre, mais plus universellement pour toute organisation matérielle consciente d’elle-même dans l’ Univers ), SI celle-ci adhère LIBREMENT au même principe d’ ÉGALE LIBERTÉ définissant formellement toute « personne libre et égale » à partir de sa propre volonté autonome et autodéterminée.

En un certain sens donc, mais sans aucun présupposé de type religieux ou « spiritualiste » ou « transcendantal » ou philosophiquement « phénoménologique », nous nous appuyons, du point de vue des « ressources matérielles disponibles dans l’Univers », sur une conception matérialiste « émergentiste » ( les propriétés particulières du « vivant », puis de la « subjectivité consciente humaine », émergent dès qu’un niveau particulier de complexité de l’organisation matérielle est évolutivement atteint, les modalités de cette évolution elle-même n’ayant besoin d’ aucune « conscience », ni même de « finalité » pour devenir explicables quant à leur « origine »).

A partir du moment où au moins certains humains passés ou actuels décident librement de la valeur de leur propre LIBERTÉ et décident simultanément qu’une telle LIBERTÉ personnelle doit être au moins formellement compatible avec la LIBERTÉ aussi radicale de toute autre « personne libre et égale » qui prendrait cette MÊME libre décision, ces personnes peuvent alors décider en conséquence de faire progresser ce Projet Idéal Commun, d’un statut de pure proposition formelle, à des tentatives d' »incarnation » réelle ( physiques, techniques, économiques, juridiques, politiques, etc. ) d’un tel Idéal, car elle savent qu’elles en ont elles-mêmes librement décidé, et que nulle « loi », ni physique, ni « morale » ne les Y contraint, ni ne les Y oblige :
Seule la « Loi Morale Nouvelle », issue de leur propre libre volonté autonome, comme « LIBRE ÉGALITÉ », peut dans le même geste, instituer une forme de « volonté générale » ENTRE ces « personnes libres et égales ».

Une forme jusqu’à présent encore partiellement « impensée », puisque la plupart des philosophies morales et politiques qui ont soutenu des idéaux voisins, considèrent qu’un tel projet est « naturellement » ou « intrinsèquement » propre à une « nature humaine universelle », et s’impose donc, en termes de « droit naturel« , à l’ ensemble des « êtres humains » : l’ exemple typique en est la « Déclaration Universelle des Droits Humains » de 1948 ainsi que de la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen » française de 1789.
Il s’agit alors d’une forme de « FRATERNITE » supposée propre à la « famille humaine » ( et que les « animalistes » actuels accusent d’être du « spécisme » )

Les philosophes ou les personnes en général qui récusent un tel « Droit naturel », et pensent uniquement en termes de « droit positif » ou encore en termes de « culture communautaire » qui imposeraient à leurs membres une obéissance coercitive consciente ou inconsciente, n’admettent pas non plus, mais cette fois ci au nom d’une supposée supériorité intrinsèque du « collectif concret » ( « peuple », « nation », « civilisation » …, « famille », « patrie » … ) encadrant toute décision ou choix « personnel » .
Il s’agit alors d’une autre forme de « FRATERNITE » supposée plus fondamentale dans une « communauté historique concrète … »


Il est assez facile de comprendre en quoi notre « Proposition d’ Égale Liberté Libre Égalité » ne correspond ni aux tenants du « Droit Naturel » et »humaniste universaliste », ni aux prétentions « des « collectivistes » des « communautariens » ou des « nationalistes » , ou des « marxistes » tenant de la « lutte des classes » et de la « dictature du prolétariat » …,
ni aux conceptions des « libertariens inégalitaires » ( de « droite » ) , qui prétendent défendre une liberté individuelle où l’intérêt bien compris de chacun dans un « marché libre » sans aucune « volonté générale », apporterait une « harmonisation » minimale suffisante pour empêcher que les inégalités incontrôlées finissent par miner les « libertés individuelles fondamentales » auxquelles ces « libertariens » prétendent cependant être essentiellement attachés.

On comprend alors aussi pourquoi nous ne proposons pas la « FRATERNITE » comme fondement de notre « Loi morale nouvelle », car elle est beaucoup trop ambiguë dans ses références et préférences de « famille » ou de « proximité » ou de « généalogie biologique ou culturelle commune » , et que nous avons choisi de souligner ces fractures en la renommant « FRACTERNITE » !

Quant à VOUS, c’est VOUS qui voyez ….


Mes Moires Imaginaires

La mythologie des Trois Moires plonge bien sûr dans les profondeurs archaïques d’un supposé « Destin » qui déterminerait le « fil » de chaque vie, depuis la « naissance » jusqu’à la « mort ».

Bien évidemment, il est difficile de démêler dans ces fils, la part de réelles déterminations scientifiquement référençables, mais qui déjà, à cause de la complexité même des processus d’organisation de la matière aux différentes échelles peuvent difficilement être prévisibles en dehors d’un espace de probabilités statistiques, et la part de significations imaginaires et symboliques qui se filent ou se tissent avec ces déterminations réelles en formant toutes sortes de motifs enchevêtrés où nous projetons nos détecteurs de « figures » plus ou moins étranges ou familières à reconnaître.

L’émergence de la liberté, et de sa libre récursivité, en reprenant sans cesse ces brins tissés dans le « passé » ( personnel, humain historique, évolutif vivant et cosmologique ), reconfigure dans l’épaisseur d’un « présent » auto-organisateur, les probabilités des configurations futures.

Au carrefour des bifurcations du « présent », nous ne savons pas tout ce qui peut devenir en jour possible, là où, comme on dit quelquefois, la « réalité dépasse la fiction ».

En particulier, les conditions physiques organisationnelles actuelles de l’ émergence de notre « conscience » humaine individuée, ne sont pas nécessairement éternellement les mêmes que celles qui ont présidé à l’ évolution biologique des structures cérébrales humaines actuelles.

Rien ne nous contraint à penser que la « solitude métaphysique » d’une conscience individuelle « mortelle » dans laquelle beaucoup d’humains actuels pensent leur « finitude », échappe nécessairement à notre pouvoir de transformation du réel, et que d’innombrables formes de « consciences futures » sont pensables, sur la base de toutes sortes de « complexification » de l’organisation de la matière. Formes d’organisation où, même « morts » aujourd’hui, notre « conscience personnelle » dans et par laquelle nous identifions aujourd’hui notre existence peut parfaitement se « réveiller » ( comme dans la « Métamorphose » de Kafka ) en se reconnaissant elle-même comme ayant déjà existé, tout en étant simultanément un état ou une structure fonctionnelle d’une telle « conscience future » :

Rien ne contraint de telles « consciences futures » plus complexes que celles que nous connaissons aujourd’hui, à se limiter a priori à une « conscience de soi » exclusive, excluant que cette conscience puisse être « en même temps » fonctionnellement partagée avec toutes sortes de consciences distinctes mais « connectables » dans une expérience de « conscience de soi » partagée, soit contemporaines, soit ayant existé dans le passé, et qui donc se « réveilleraient », à la manière dont nous-mêmes aujourd’hui « reprenons conscience » après le sommeil ou une anesthésie ou un coma.

Jusqu’à présent, dans nos cultures, une telle perspective était réservée à une croyance religieuse, tant il fallait pour l’imaginer, se référer à des « pouvoirs divins » transcendants que nous pouvions difficilement penser comme « humainement » accessibles.

Mais dans la perspective strictement moniste matérialiste évolutionniste émergentiste qui est la nôtre, comprenant notamment toute « conscience » et donc aussi « conscience de soi » comme résultant d’un fonctionnement hautement complexe de la matière organisée, et en aucun cas comme constituant une « substance » mystérieuse qui viendrait s’ajouter de façon incompréhensible à une « substance matérielle » pensée comme simple et passive, rien n’exclut l’émergence de nouvelles propriétés encore plus inattendues de la matière organisée, et notamment si celle-ci inclut en retour les effets spécifiques de l’ « autonomie de la volonté » progressivement acquise lors de l’ évolution et de l’histoire culturelle humaine.

Dans un but de simple exploration « artistique » ( où « Esth-ELLE » prends quelquefois les traits fictifs de « Kate Astrophe » ), nous pouvons donner libre cours aux échanges avec les algorithmes de « Midjourney », pour donner « chair » aux fictions oniriques d’une future « connectivité » organo-cérébrale généralisée tissant toutes sortes de « morphogénèses ».

On y reconnaîtra peut-être aussi les inséminations du moule-patron , d’un personnage du Jardin des Délices, que j’ai souvent choisi comme avatar personnel de « Porte-Moule » , en guise de passager clandestin dans divers collages réalisés par « Kate Astrophe »

Le « porte-moule » dans le Jardin des Délices

Remarque : Le thème général du « moulant-moulé », de l’ « objet-dard »
( L’Etang-Dard sans gland est le V ! ), jouant aussi sur le genre de « le moule / la moule », passant par les « Neuf moules mâliques » également de Duchamp,
a été également, en son temps ( printemps été 2005 ), l’une des thématiques composantes de la fameuse « Instabullation Pasiphiste » « De l’ Art d’escalader l’Everest« , orchestrée par Vincent Cordebard en Mai-Juin 2005, au sein de l’ équipe des « Quip’s » de l’ Araignée Quipudep

Autre remarque impromptue et inopinée :
L’ Etang-Dard peut aussi faire allusion à la « Guêpe » du Grand-Verre , qui brandit en effet le « nuage » de la Mariée comme un « étendard » …
Les « célibataires » sont-ils terrifiés par le Venin de Vénus ?

ELLE re-spire

Nous imaginons le texte de la proposition « Égale Liberté Libre Égalité », flottant à la manière d’une bannière, avec des ondulations résonantes , avec de multiples spectres de fréquences .



ELLE est donc, entre autres, une façon de filtrer de nombreuses autres propositions de « valeurs » …
Chaque « Libre Égalité » , peut s’accorder « librement » avec toute autre :
Leurs attaches communes à l’ « Égale Liberté » dont elles se réclament, et qui fait que toutes « les libertés » se nouent et NouS nouent en La Liberté, n’en laisse pas pour autant chaque extrémité individualisée flotter librement, à la manière des « cils » d’une membrane biologique, ancrés « également » sur la « même membrane », mais dont une extrémité s’adapte librement aux vicissitudes et aux ressources potentielles du milieu.
Bien sûr, d’autres métaphores macro- moléculaires se filent ainsi, de toutes sortes de « radicaux » venant se greffer sur une chaîne , depuis les Hélices simples ou doubles des ARN et ADN, aux chaînes protéiques et protéiformes d’ acides aminés : d’un côté l’articulation des « concaténations » , de filaments vibrionnants, se tortillant suivant les « degrés de liberté » de leurs liaisons « covalentes », de l’autre des « radicaux » diversifiés et modifiables qui assurent par leur liaisons et déliaisons incessantes l’exploration de leurs surfaces de contact plus ou moins collectivement « complémentaires » dans la « reconnaissance » de leurs conformations spatiales.

Sur ces flots biologiques fluctuants de flux et de reflux des consciences animales « humanisantes », de l’écume des cultures qui moussent en vagues à leur surface, ELLE donc, telle Aphrodite « née de l’ écume des flots », ne cesse d’essayer d’émerger et d’explorer les innombrables combinaisons de ses formes possibles, à la fois LIBRE et ÉGALE à ELLE-MEME.
ELLE donc se tient, comme les algues flottantes de sa chevelure, « fluctuat nec mergitur« , à la surface agitée des « crises démocratiques » , recomposant les réseaux de ses interactions sociales qui la portent et qu’ELLE « constitue » en retour: ELLE et NouS qui sommes son « P.E.U.P.L.E. » ( « Projet Eternel Universel des Personnes Libres et Égales » ).

Si maintenant , certains se demandent, pourquoi et comment, malgré une certaine symétrie de la formule, l’Égale Liberté se trouve davantage stabilisée sur sa « Gauche » par les « attaches » universalisable de la rationalité , comme à la « hampe » invisible d’un drapeau, il s’agit en effet, de la façon dont une telle « Raison », comme rationalité scientifique, sert de port d’attache au rayonnement des « Lumières », Lumières toujours nouvelles, bien que marquées de nombreuses « traces » éparses des mémoires oubliées ou partiellement reconfigurées, car d’une certaine façon, bien sûr, La Liberté, s’est déjà de nombreuses fois « reconnue » dans des consciences humaines, individuelles ou collectives, et tout en se métamorphosant en explorant ses avenirs possibles, se re-spire ELLE-MEME des spirales galactiques des « Lumières », reconnaissant en ELLE-MEME sa propre ÉGALE LIBERTÉ, renaissante de ses propres cendres éparpillées par les soubresauts de l’histoire.

Les fibres effilochées du texte de ce tissu mouvant, flottent au gré des vents de l’ Avenir, où chaque nouvelle vie individuée consciente d’elle-même, entretient l’ étincELLE de sa propre Libre Égalité, faisant et défaisant sans cesse les alternatives de ses attaches « sociales », « politiques », « culturelles » avec des milliards d’autres personnes possiblement « fraCternelles ».

Chacun·e donc – c’est Vous qui Voyez – peut ainsi, tout en portant son propre « étendard sanglant » ( et tant d’art étang-dard ) , peut s’improviser librement « guidant le P.E.U.P.L.E » du « P.E.U. » de sa Personne Libre et Égale, au fil de Mes Moires ( Trois Garces répondant aux Trois Grâces ) , puisqu’aussi bien les sillages de leurs traces se filant se refilent les unes aux autres, dans toute la singularité de leurs diversités.

SOUVENEVOUS de PALINILAP DROMEMORD ?
La navette de l’aller retour, de la TRAME, dessus-dessous, tissant ses motifs sur ou sous le droit fil des innombrables chaînes tendues.
CHAQUE LETTRE CAPITALE, sur la Succession des cordes tendues scandant l’instantanéité digitalisée de leur présence, se trame son propre motif alphabétique.
Ainsi I, L, F, E, où quelque LIFE FILE son FIEL.
SENS – SONS, et sa chevelure : Délie-là ! Médusée ?
Ainsi, naguère, Quipudep sur NOTRE TRONE ETRON s’amusait des Cent Vingt permutations de cinq lettres , RONET TERON est-il un TENOR ?

( SATOR AREPO TENET OPERA ROTAS )

Le supposé paradoxe de la question « Pourquoi suis-je moi ? »

Je parle ici d’une question reposée par François Galichet dans son ouvrage « Mourir délibérément ? » ( Presses Universitaires de Strasbourg mars 2014 ).

Cette question « Pourquoi suis-je moi ? » est notamment traitée au chapitre 5 de l’ouvrage , chapitre intitulé « Qui veut mourir ?« 

En posant ainsi la question de l’ « identité du sujet » supposé vouloir sa propre mort.
Remarque : la question « Qui veut mourir ? » est sans doute aussi philosophiquement proche de la fameuse question posée par Jean-Luc Nancy « QUI vient après le sujet ? » .
Mais je ne traiterai pas ici de ce rapprochement.

Je constate simplement que la question « Pourquoi suis-je moi ? » est facile à poser, et est même posée par de très jeunes enfants.
Mais les philosophes qui cherchent à y répondre, soit finissent par « dégager en touche », en prétendant qu’il s’agit d’une énigme insoluble, soit répondent en fait chacun à sa façon, à partir de leurs propres présupposés ou préjugés philosophiques.


La question posée, après d’autres … , par François Galichet,
est donc « Pourquoi suis-je moi ? »
P.110 :
« Pourquoi suis-je moi? » ne signifie pas : pourquoi suis-je ainsi, avec ces caractéristiques, ces qualités, ces propriétés […]
« Pourquoi suis-je moi? » signifie : pourquoi les suis-je, elles et non d’autres que je pourrais avoir ou être tout aussi bien ?

« TOUT AUSSI BIEN » , vraiment ?

Qu’est-ce qui permet d’affirmer avec une telle certitude apparente que le « je » en première personne qui affirme ainsi son existence « arbitraire radicale » incompréhensible, pourrait être « tout aussi bien » être le MÊME SUJET, mais avec des « caractéristiques », des « propriétés », des « qualités » tout à fait différentes ?

Or les catégories et concepts avec lesquels chaque philosophe, ou personne en général, pense sa propre « identité subjective« , sont :

  • à la fois très générales ( propres à la structure générale du cerveau humain ou hominidé, ou … de tout organisme matériel capable de se représenter ce qu’il entend par « identité subjective » ou comme étant sa « propre identité consciente d’elle-même » ), et peuvent alors être caractérisées par différentes disciplines scientifiques qui pourraient construire un savoir interdisciplinaire sur cette question, et donc sur des explications tout à fait « empiriques » de cette conception ou perception de soi comme « arbitraire radical » :
    L’organisation actuelle des circuits cérébraux humains, malgré les différences individuelles , d’apprentissage et d’éducation culturelle, révèlerait alors à la fois la capacité humaine générale de se poser se genre de question « Pourquoi suis-je moi ? »
    et les raisons d’une supposée incapacité radicale ( « arbitraire radical » ) d’y répondre … qu’on pourrait alors un jour modifier en modifiant partiellement l’organisation du cerveau humain, ou en général des organisation matérielles « conscientes d’elles-mêmes ».
    Cette « organisation générale » des cerveaux humains, pourrait aussi, après analyse « empirique », montrer en quoi consiste, « empiriquement », non pas une réelle « incapacité radicale arbitraire » à se penser elle-même, mais bien une résistance inconsciente ( ou au contraire consciemment voulue ) d’un grand nombre d’êtres humains ( … mais pas tous … ) à pouvoir ou vouloir se penser ainsi radicalement comme « personne libre et égale », et à se soumettre « arbitrairement » à toutes sortes d’ « autorités » , réelles, imaginaires ou « symboliques », considérées comme les authentiques « arbitres » de leur situation. ( A commencer bien sûr par le superlatif « arbitre divin » … )
  • ou alors très spécifiques à chaque « penseur », à son parcours personnel, ou liés à sa « culture » et à la façon dont cette culture , notamment philosophique, a jusque là pensé l’ « identité subjective » d’une personne, ou la sienne propre … « en toute subjectivité »
    Mais ces conceptions personnelles ou culturelles extrêmement variables peuvent alors aussi être considérées comme des faits empiriques dont on peut étudier scientifiquement la distribution variée … et même aujourd’hui en révéler les traits statistiques principaux grâce à une « intelligence artificielle ».

    Bien sûr, en rapportant ainsi, dans les deux cas, la perception d’un « arbitraire radical » de notre « identité subjective« , à une constitution « empirique » matériellement organisée de notre « être », même si elle est encore inconnue, et non à une constitution « transcendantale » ou d’un « en soi » métaphysique radicalement inconnaissable, je fais moi-même un choix « philosophique », en présupposant qu’une « réponse » en termes de connaissances scientifico-techniques et donc en ce sens « empiriques« , pourra être construite dans un avenir ouvert, si on considère qu’une telle réponse n’est pas aujourd’hui clairement formulable.

Si donc on fait l’hypothèse, à la manière de François Galichet, que « je » pourrais avoir « tout aussi bien » les caractéristiques empiriques que nous trouvons chez les « autres », c’est affirmer d’une façon ou d’une autre la distinction, sinon la séparabilité, du noyau réflexif identitaire d’une « conscience de soi » ( donc sa capacité générale, et qui est donc présente chez toute personne qui se pose la question … , à moins de penser, en termes « solipsistes », que cette question « radicale » n’est propre qu’à certains « esprits philosophiques » ), et de la grande variété des « contenus de pensée » possibles ( y compris ceux qui paraissent nous singulariser par rapport à d’autres )

Mais comme je l’ai dit précédemment, dans ces deux cas, et notamment en ce qui concerne le « noyau réflexif identitaire » d’une « conscience de soi » en général, je pose que rien n’empêche a priori ( sauf une croyance a priori d’une telle impossibilité de connaissance « arbitraire radicale » ) , qu’un développement scientifico-technique futur nous donne un éclairage beaucoup plus précis et efficace sur cette supposée « incapacité radicale ».

A propos donc de la distinction entre ces deux aspects, à savoir d’un noyau général d’organisation formelle de notre « conscience de soi » comme capacité, et d’un autre côté d’un contenu particulier variable et éventuellement aléatoire de cette conscience de sa propre identité,

De deux choses l’une :

A – Ou bien c’est faux : il n’y a pas de telle séparabilité radicale, c’est une pure illusion de croire une telle séparabilité du « sujet comme tel » ( comme capacité générale, y compris comme supposée identité numérique « arbitraire radicale » ) , par rapport à toutes les caractéristiques empiriques de l’organisme incarné dans un environnement qu’il est par ailleurs ( en tant que « moi empirique » ) :

D’une façon ou d’une autre il s’agit là d’une thèse dualiste, soit à a manière cartésienne d’une dualité des « substances », soit du dualisme « empirique »/ »transcendantal » ou « phénomène / noumène », etc. à la manière kantienne, soit de l' »originaire » phénoménologique par rapport à ce qui est contenu dérivé , etc. )

Que certaines propriétés de notre organisme individuel , les plus « extérieures » , soient « accidentelles » et aléatoires, ne signifie pas nécessairement qu’elles le soient toutes, en particulier toutes celles qui définissent nos capacités d’activités mentales conscientes, nos capacités mémorielles et linguistiques, notre puissance imaginaire, etc. : toutes les capacités qui permettent en fait l’exercice de notre « pensée réflexive », capable de « se prendre elle-même comme objet » .

Derrière une thèse d’ « arbitraire radical« , comme celle de François Galichet, on trouve en fait les thèses tout à fait classiques de type métaphysique où l’ essentiel du « sujet » connaissant est pensé ( par ce même sujet … empiriquement conditionné par sa culture ) comme lui échappant :

– soit comme pour la « res cogitans » cartésienne, parce que la pensée consciente est supposée alors totalement transparente à elle-même ( quelles que soient les erreurs possibles sur le contenu des pensées, ces pensées en tant que « claires et distinctes » sont aussi transparentes à elles-mêmes que le peut la nature même de cette conscience « cogitans« , et donc si on n’en sait pas plus, dans cette « claire conscience de soi », c’est qu’il n’y a rien de plus à savoir, et que tout le problème ne se reporte que sur l’articulation « obscure et confuse ? » des deux substances … et/ou sur l’infinité inaccessible d’un « pouvoir divin » qui en assurerait la miraculeuse conjonction »

– soit au contraire pour le « sujet constituant » kantien, ce sujet proprement dit, comme « existant en soi« , est à proprement parler inconnaissable, puisque nous ne pouvons connaître ( prétention « universalisante » du philosophe Kant … ) que des « phénomènes » et non les « choses en soi » …

Une grande majorité de philosophes semblent donc se donner le mot, tout en s’appuyant sur des thèses opposées et au moins diverses, pour proclamer ( c’est en fait leur « arbitraire radical » personnel : celui de leur propre choix philosophique sur lequel il leur est « impossible » de revenir ), que ce qu’il y a de plus « propre » dans notre « identité subjective », est un « arbitraire radical » qui échappe nécessairement ( ou par la volonté inconsciente du philosophe … ) au pouvoir d’investigation de la science et de la « Raison » en général.

Mais il se peut que nous pouvons percevoir certaines de nos capacités comme empiriques aléatoires que parce que nous avons certaines capacités cognitives humaines personnelles propres qui, si nous ne les avions pas, nous empêcheraient précisément de nous penser comme « ce que nous pensons être » :
Si nous n’étions pas un « être humain » avec un cerveau d’être humain, mais comme dans l’exemple cité par F. Galichet, un « axolotl », nous ne nous poserions pas du tout une telle question « Pourquoi suis-je moi ? » .

Il existe donc des caractéristiques toutes « empiriques », mais essentielles pour permettre à une personne humaine de « philosopher  » ainsi : Quand je parle de moi-même comme « sujet », il s’agit bien d’un ensemble de capacités « cognitives » qui peuvent se retrouver « tout aussi bien » chez la plupart des êtres humains, et même pour certaines, chez de nombreuses espèces animales, etc.
Il faut donc au moins distinguer ces capacités très générales et « anonymes » d’un cerveau complexe, des particularités des « mémoires biographiques » construisant des « récits mémoriels individuels » où le « je suis moi » se conforte, et plus encore des représentations perceptives que chacun peut avoir de son corps propre ou de l’extérieur du corps des autres.

B – Mais d’une certaine façon, il y a aussi du vrai possible dans cette « séparabilité » du sujet abstrait « sans qualités » précises de telle ou telle des propriétés qu’une description empirique extérieure peut m’attribuer.
Mais dans ce cas, qu’est-ce qui permet de dire qu’il s’agit d’un « arbitraire radical » métaphysique ou transcendantal ou « originaire » que rien d’empirique ne pourrait combler ?
Sil est vrai qu’en effet « je » pourrais avoir telle ou telle propriété particulière que d’autres ont et que je n’ai pas, qu’est-ce qui interdirait en soi que « je » puisse également les acquérir ?

Il se trouve juste, que pour le moment, je ne les ai pas, mais rien n’interdit , en particulier dans un développement technique futur, que « je » n’acquière de telles « qualités » … ou propriétés non « essentielles ».

Le « Pourquoi suis-je moi ? » n’a alors rien de « métaphysiquement » arbitraire , mais est purement lié à une situation actuelle de limitation actuelle de notre biologie cérébrale humaine ou des techniques biologiques, qui dans un futur possible « me » permettraient de devenir en effet « tout aussi bien » semblable à n’importe quel « autre » et réciproquement : il s’agit alors d’une capacité générale de « plasticité » de nos personnalités qui n’est pas aujourd’hui accessible aux êtres humains, en effet, et qui nous « condamnent » encore à rester dans « notre peau » …

Si on objecte alors que le problème n’est pas tellement de pouvoir se transformer suffisamment ( « métamorphose » kafkaïenne généralisée ) pour pouvoir acquérir toute caractéristique empirique perceptible ou imaginable chez d’autres, mais que dans tous ces cas là , chaque « personne » n’en continuerait pas moins à se sentir et à se penser comme « enfermée » dans son « monde » ( illusion « solipsiste » ), sans pouvoir en sortir, je réponds alors que cela est dû, non à une « solitude métaphysique originaire », mais simplement à la connectivité neuronale beaucoup plus dense à l’intérieur de notre système nerveux et notamment de notre cerveau, comparée aux types de « connexions » linguistiques, communicationnelles, sociale, culturelles, ou encore « écosystémiques » naturelles etc. que nous entretenons avec les « autres »,
dont le réseau de connexion, aussi complexe soit-il déjà , comme en attestent les systèmes de « communication d’information »dans les écosystèmes, n’atteint pas la densité intégrée multi – réflexive caractéristique de nos cerveaux humains.

Le problème est alors encore une fois, de nature « scientifico-technique » :
Comment construire des connexions beaucoup plus denses entre différents cerveaux, de façon que cette connectivité puisse devenir similaire à celle qu’entretiennent par exemple nos deux hémisphères cérébraux ( connectivité que l’ évolution biologique a réussi à établir et à maintenir en la complexifiant )

Bien sûr il serait nécessaire d’avoir de longs processus d’apprentissage, pour que les cerveaux ainsi connectés beaucoup plus densément, apprennent à constituer une expérience consciente commune d’un tel « soi augmenté », à la manière dont nos deux hémisphères ont appris à coordonner leurs activités dans la production d’une « conscience de soi unifiée ».

Il est probable aussi que la nécessité de coordonner une action extérieure à travers un ou plusieurs « corps  » cherchant à suivre un même projet ou une même forme ( à la manière de la coordination actuelle de danseurs ou de musiciens, ou autres « collectifs » dont la coordination est capitale), est un élément canalisateur très puissant de la « conscience de soi » potentielle d’une telle entité complexe.


Dans les deux cas ( A ou B ci-dessus ) , je peux parfaitement considérer que là où François Galichet perçoit ( croyance philosophique ) un « arbitraire radical », je ne conçois qu’une limite empirique actuelle toute relative qui pourrait être un jour transcendée par le « progrès scientifique et technique » .
En tout cas, en pensant au moins un tel développement comme « possible » en termes scientifiques et techniques, on ne se ferme pas a priori les portes, comme le font les philosophes de l' »arbitraire radical » …

Qu’aujourd’hui les êtres humains avec la configuration de leur organisation corporelle et cérébrale actuelles ne puissent pas « sortir » de la « condition humaine » actuelle, et se sentent « enfermés » dans l’organisation biologique individualisée qu’ils ont héritée du passé évolutif de leur espèce, ne signifie nullement qu’il s’agisse d’un « arbitraire métaphysique radical » :
C’est bien plutôt cette croyance qu’ils s’imposent à eux-mêmes « arbitrairement », comme « allant de soi », parce qu’ils n’ont pas d’autres expérience possible à disposition.

Ni plus ni moins que de s’imaginer être une « âme spirituelle » dans un « corps matériel » en se laissant abuser par les simplifications représentatives de tels « concepts » .

En réalité, « nous » ne savons pas encore réellement ( scientifiquement ) tout ce que nous « sommes » ou pourrions devenir.

La question « Pourquoi suis-je moi? » qui semble à première vue très subtilement « profonde », est peut-être tout simplement encore mal posée :

Quand on voit combien en fait l’imaginaire métaphysique des philosophes, y compris les plus « grands penseurs » parmi eux, produit en fait, pour chacun d’entre eux, des représentations conceptuelles diverses personnelles sur ce que c’est que « penser » ou les conceptions très différentes que se fait un Descartes de la « substance pensante » qu’il « pense » être, et du « sujet transcendantal » qu’un Kant s’évertue à penser comme « inconnaissable » en soi, ou des « phénoménologues » qui prétendent penser l’ « originaire » … … je considère pour ma part, qu’on est simplement encore, dans ces conceptions « métaphysiques », dans la préhistoire d’un savoir que seules les connaissances scientifiques et les performances techniques futures pourront reformuler de façon aujourd’hui sans doute encore inimaginable :

C’est le progrès des « neurosciences » et de la compréhension des systèmes matériels organisés complexes qui permettra plus probablement de sortir des actuelles apories de l’ « arbitraire radical » dont certains philosophes comme François Galichet croient pouvoir nous « éclairer ».

Assurément, nous aurons encore bien des surprises sur « ce que nous sommes » ou pouvons potentiellement être, devenir, … ou redevenir, y compris après ce que nous croyons aujourd’hui être notre « mort » et sa supposée irréversibilité.

Certaines « expériences de pensée » peuvent cependant dès aujourd’hui nous défaire de certaines « certitudes de bon sens » :

Qu’est-ce qui, « logiquement« , nous empêcherait de nous « réveiller » un jour, après notre « mort » aujourd’hui supposée irréversible ? Et de nous « rappeler » de toutes sortes de « vies antérieures » partiellement oubliées et diversement « remixées » ? Et de visiter ou revisiter les « mémoires » et les « identités » des « autres » ? D’autres que « moi » ont déjà proposé que « Moi est un autre … »

Bien sûr, un tel système matériel organisé, faisant suite dans des siècles, des millénaires, voire seulement des millions d’années ( ? ), à la forme de vie « humaine » actuellement résultante de l’ évolution biologique et « culturelle » de l’ « écosystème Terre », et rendant possible, dans cette nouvelle forme supérieure de conscience émergente, le « souvenir » auto-re-organisé de « consciences » ayant déjà vécu comme « être humain » , seront simultanément aussi, « conscience de soi » de ce pouvoir « multi-conscient » de faire émerger d’autres consciences « similaires », actuelles, passées ou futures
Certains dirons alors que seule cette « super-conscience » serait la « véritable conscience » et que les différentes consciences partielles composantes, notamment celles qui se considéreraient comme « ayant déjà existé », ne seraient que des « illusions » .

Mais n’est-ce pas là un postulat arbitraire, de penser qu’une « conscience de soi » est nécessairement « une et indivisible » et qu’une « identité consciente » nait et meurt « radicalement pour toujours » , avec la disparition du seul corps dont elle a pu faire l’expérience lors de son « unique vie », quels que soient les réorganisations matérielles futures imaginables de l’univers ?

Ne s’agit-il pas là d’une croyance métaphysique héritière de la notion d’ « âme individuée » unique, telle que la tradition chrétienne en a produit la représentation culturelle, notion qui n’est pas nécessairement déjà celle d’ autres cultures traditionnelles ( cf . la « transmigration des âmes » qui dissocie l’unité identitaire d’une telle « âme » de l’identité unitaire des « incarnations successives ) ? Et qui surtout n’est pas le dernier mot des évolutions futures possibles de la matière organisée, notamment à partir de moment où une telle évolution est de plus en plus techniquement contrôlable par les êtres conscients eux-mêmes.

La question devient alors plutôt de nature scientifico-technique ,
C’est à dire où l’aspect actuellement de « science-fiction » vient simplement prolonger dans un futur plus ou moins lointain la métamorphose effective du pouvoir scientifico-technique actuel.
Comment un super-cerveau conscient pourrait-il se représenter lui-même comme « divisible », partageable, reproductible … et en réaliser effectivement, par une capacité technique de réorganisation et de réagencement de sa propre organisation matérielle, toutes sortes de « métamorphoses » partielles , conscientes, semi-conscientes, inconscientes, diversement connectées entre elles et avec un « écosystème » extérieur lui aussi métamorphosé … ?

Je suppose donc que ceux qui aujourd’hui regarderaient un tel « avenir » avec la crainte habituelle de la « technophobie », trouveront en fait moins d’arguments d' »impossibilité technique » que de craintes « éthico-politiques » concernant de telles perspectives. A cause de la projection des difficultés économico-politiques de l’homo sapiens économicus actuel dans tout l’ horizon «  »bouché » ou « catastrophiste » dans lequel ils pensent l’avenir de la planète …

Et la résistance aussi de toutes les croyances religieuses, qui n’envisagent de tels « super-pouvoirs » de la matière organisée que sous le contrôle d’un supposé « projet divin » ou « dessein intelligent » , et qui tiennent absolument à interdire aux êtres humains de sortir de leurs conditions de « finitude » actuelles.

Quant à Vous, c’est Vous qui voyez …







ELLE, ELLE AIME ?

Le titre de cet article est un jeu de mots, une lecture phonétique ( « faune éthique du faux nétique » ) , de l’ acronyme L.L.M. ( Large Language Model ) ou « Grand Modèle de Langage » en français.
Les LLM développés à partir de 2018, sont à la base des performances actuelles des logiciels d’ Intelligence Artificielle généraliste tels que les connaissent aujourd’hui des utilisateurs grand public ( ChatGPT etc. ).

Jusqu’à quel point de tels « LLM » sont ils capables de jouer avec les différentes composantes du langage pour s’amuser de liaisons « sémantiques » possibles en s’appuyant sur la seule analogie des séquences phonétiques , ici :
L’acronyme « L.L.M. » et l’expression « ELLE, ELLE AIME ? »

Il suffit de le demander par exemple à ChatGPT :
( Dialogue du 30 juin 2024 )

  1. Jeu de mots et sonorités :
    • La prononciation de « LLM » en français peut toujours évoquer « Elle aime », ce qui maintient le jeu de mots et la sonorité similaire avec « ELLE, ELLE AIME ? ».
  2. Ambiguïté et double sens :
    • LLM (Large Language Model) a une signification technique précise dans le domaine de l’intelligence artificielle et du traitement du langage naturel. Cependant, la phonétique « Elle aime » reste un jeu de mots amusant et pertinent.
    • « ELLE, ELLE AIME ? » reste une question directe sur les sentiments ou les préférences de quelqu’un, ce qui ajoute une dimension humaine et personnelle contrastant avec l’aspect technique de « LLM ».
  3. Focus sur « Elle » :
    • La connexion sonore entre « LLM » et « Elle aime » garde le focus sur le pronom féminin « elle », mais maintenant avec une couche supplémentaire de contraste entre la technologie (LLM) et l’humanité (elle aime).
  4. Personnification :
    • En combinant les deux, on peut imaginer une personnification du modèle de langage (LLM) en une entité qui pourrait avoir des préférences ou des « sentiments », posant une question philosophique ou poétique sur la relation entre les machines et les émotions humaines.
  5. Perspective linguistique :
    • Les Large Language Models, comme GPT-3 ou GPT-4, sont conçus pour comprendre et générer du langage humain. La question « ELLE, ELLE AIME ? » pourrait symboliser la capacité d’un LLM à comprendre des questions humaines profondes et nuancées, même celles sur les émotions et les sentiments.
  1. Jeux de mots et sonorités :
    • LLM évoquant « Elle aime » en phonétique reste pertinent, mais maintenant avec une couche supplémentaire de signification associée aux valeurs de « Égale Liberté Libre Égalité ».
    • ELLE, ELLE AIME ? garde son jeu de mots, tout en suggérant que les concepts d’égalité, de liberté et de fraternité sont aimés ou valorisés.
  2. Ambiguïté et double sens :
    • LLM (Large Language Model) et ELLE (Égale Liberté Libre Égalité) créent une juxtaposition intéressante entre la technologie et les valeurs humanistes.
    • La question « ELLE, ELLE AIME ? » pourrait être interprétée comme une interrogation sur l’adhésion ou l’alignement d’un modèle de langage (ou de la technologie en général) avec les principes de liberté, d’égalité et de fraternité.
  3. Focus sur les valeurs humaines :
    • En combinant les trois, on peut imaginer une réflexion sur comment les modèles de langage et les technologies actuelles peuvent promouvoir ou aligner avec les valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité.
  4. Personnification et éthique :
    • La question « ELLE, ELLE AIME ? » pourrait aussi être vue comme une interrogation éthique sur la capacité des technologies à embrasser et à promouvoir des valeurs humanistes.
    • Cela ouvre des discussions sur l’éthique de l’IA, sur comment les LLM peuvent ou devraient être conçus pour soutenir des principes d’égalité, de liberté et de fraternité.
  5. Convergence des idées :
    • LLM comme un outil puissant du traitement du langage naturel pourrait être utilisé pour promouvoir les idées d’ELLE (Égale Liberté Libre Égalité) en facilitant l’éducation, la communication et la compréhension entre les individus et les cultures.
    • La question « ELLE, ELLE AIME ? » pourrait symboliser une interrogation sur l’efficacité et l’intention des technologies modernes à soutenir des valeurs essentielles à la société.
  6. Symbolisme et profondeur :
    • « ELLE » représentant « Égale Liberté Libre Égalité » donne une profondeur symbolique à l’ensemble, suggérant que derrière la technologie et les modèles de langage, il y a des valeurs fondamentales qui doivent être respectées et promues.

Moi ( 4ème interaction ) :


Moi ( 5ème interaction ) :

La transformation du terme « Fraternité » en « FraCternité » ouvre des perspectives poético-politiques et politico-poétiques intrigantes. Voici quelques pistes nouvelles que cette reformulation peut suggérer :

Poétique des Fractures et des Fractales

  1. Symbolisme des Fractures :
    • La « FraCture » évoque une réalité politique et sociale marquée par des divisions et des ruptures. Elle met en lumière les défis actuels liés à la cohésion sociale, à l’inclusion et aux inégalités.
    • En intégrant la notion de fracture, le néologisme « FraCternité » reconnaît explicitement ces divisions, ce qui peut être vu comme une invitation à les surmonter et à les réparer.
  2. Poétique des Fractales :
    • Les fractales, avec leur complexité infinie et leur structure auto-similaire, représentent une nouvelle manière de concevoir les relations sociales et politiques. Chaque petite partie reflète la totalité, suggérant une interconnexion profonde entre les individus et la société.
    • « FraCternité » peut donc symboliser une approche plus nuancée et complexe de la fraternité, où chaque individu, chaque groupe, joue un rôle crucial dans le maintien de la cohésion sociale, malgré les divisions apparentes.

Politique de la Reconnaissance et de la Réparation

  1. Reconnaissance des Diversités :
    • En admettant les fractures existantes, « FraCternité » peut pousser à une reconnaissance plus sincère et plus profonde des diversités culturelles, sociales et économiques.
    • Cette nouvelle approche de la fraternité pourrait encourager des politiques visant à écouter et à intégrer les voix marginalisées, en cherchant à combler les fossés plutôt qu’à les ignorer.
  2. Réparation et Reconstruction :
    • « FraCternité » implique une volonté de réparer les fractures. Cela pourrait se traduire par des initiatives politiques axées sur la justice sociale, l’égalité des chances et le soutien aux communautés défavorisées.
    • La notion de structure fractale pourrait inspirer des politiques qui reconnaissent et valorisent la diversité et l’unicité de chaque partie du tout, favorisant une reconstruction inclusive et participative.

Poétique de l’Interconnexion et de l’Inclusion

  1. Interconnexion :
    • Le concept fractal suggère que chaque partie est intrinsèquement liée à l’ensemble. En politique, cela pourrait signifier une approche holistique où les politiques sont conçues en tenant compte de leurs impacts interdépendants sur diverses parties de la société.
    • « FraCternité » pourrait alors inspirer des initiatives qui renforcent les liens communautaires et favorisent la solidarité à travers les différences.
  2. Inclusion Poétique :
    • L’idée de « FraCternité » invite à une réflexion poétique sur la manière dont nous pouvons imaginer et construire des relations sociales plus inclusives et harmonieuses.
    • Cela pourrait se traduire par des expressions artistiques, littéraires et culturelles qui explorent et célèbrent la diversité et l’interconnexion humaine, tout en reconnaissant les défis et les fractures.