ELLE et l’ « accord avec soi-même »

Cet article s’appuie sur un dossier publié dans PhiloMag en septembre 2023 :

« Peut-on être en accord avec soi-même ? »

Les analyses qui y sont développées peuvent « nous » être très utiles, pour à la fois nous distancier consciemment de la masse considérable de nos conditionnements statistiques inconscients, et faciliter par là même leur mise en « cohérence », qui n’est pas qu’une « co-errance » .

En effet la proposition « ELLE » est fondamentalement une façon de formuler la question de la « cohérence personnelle » , à la fois intra-personnelle et inter-personnelle, et de poser la réciprocité form- ELLE symétrique de la proposition « Égale Liberté » au sein d’un « collectif inter-personnel » construisant ainsi une sorte de « volonté générale » se donnant collectivement les moyens d’amplifier l’implémentation de cette « Égale Liberté » dans le réel ( social, politique, juridique, institutionnel, culturel, etc. ) et d’autre part de la régulation de la « Libre Égalité » interne à une personne individuée en situation en tant qu’elle se construit à travers son propre débat intérieur intra-personnel où ses différentes composantes partielles cherchent à construire « librement » sa propre « volonté personnelle » .

Certes, en tant qu’ « individu », la personne « appartient » à toutes sortes de collectifs plus ou moins formels ou informels, qui modèlent inconsciemment la représentation qu’elle se fait d’ « elle-même » et de son rapport aux autres « individus-personnes » ( relativisme social, culturel, etc. ).
Mais précisément, par « personne« , nous entendons une capacité de mise en tension régulatrice de l’ensemble des « déterminations individuelles » pour l’ essentiel inconscientes d’un individu, avec une décision proprement fondatrice de la personne de se penser et de se vouloir projectivement comme une « personne » , donc capable de ne pas être seulement le « jouet » passif de ses propres conditionnements, mais un principe actif régulateur unifiant la « volonté personnelle ».

Une telle conception de la « personne », proche de ce que Rawls appelait « personne libre et égale », est aussi à rapprocher de la notion psycho-linguistique de « personne » au sens de la situation d’un « sujet parlant-pensant » , qui se positionne en « première personne : « JE », et qui s’adresse à d’autres « personnes » en « deuxième personne » ( » TU », « VOUS » ), avec une réversibilité possible de cette « dualité » première personne / deuxième personne, dans ce qu’on appelle généralement un « dialogue » . Remarquons que cette réversibilité est récursive en ce sens qu’aussi bien, de la position « en première personne » je peux m’adresser « à moi-même » en deuxième personne : « je » me parle et « je » ré-écoute ce que « je » viens de dire ».
Ce bouclage intérieur intra-personnel possible des « dialogues intérieurs », est alors corrélatif des « dialogues » conversationnels « extérieurs » entre des « interlocuteurs » se considérant comme des personnes distinctes, tout en pouvant avoir un « objet de discussion » commun, dans un espace sémantique et syntactique partagé, chacun pouvant partiellement anticiper ce que son interlocuteur « va dire »,, finir éventuellement les phrases des autres, etc.

Que cette décision de se penser comme une « personne », soit « elle-même » un « résultat » de l’interaction de nombreuses « forces » inconscientes à l' »origine »
( en particulier de l’évolution socio-culturelle d’ Homo Sapiens ), n’empêche en rien l’auto-détermination de la personne pour autant qu’elle choisisse de vouloir s’auto-déterminer : C’est donc bien la mise en « projet » d’un « sujet » qui se veut comme tel – comme constituant – qui permet à la boucle régulatrice de la personne de mettre en cohérence la multiplicité incohérente voire contradictoire de ses dimensions d’ « objet » déjà constitué de se penser soi-même comme une « personne ».
La méta-boucle de la liberté en acte est bien sûr « dépendante » des ressources multiples dont elle se nourrit, mais c’est précisément sa propre méta-capacité de reconstruction permanente d’un tel « bouclage » qui permet de maintenir en équilibre dynamique la « fermeture de la boucle » de son « identité personnelle » et les dynamiques exploratrices d’ouverture, à la fois spontanées et provoquées de l’ extérieur, qui assurent le renouvellement adaptatif de la boucle dans un environnement global divers et changeant.

La question de la « liberté » proprement dite ne se trouve donc jamais seulement là où « on » se demanderait si « on » est libre ( préalablement à sa propre libre décision d’être libre ) , mais bien là où JE décide, par et pour moi-même « en personne« , de me penser comme libre et donc de prévoir et préparer les moyens et ressources de l’ auto-conservation d’une telle liberté.

En particulier, comme cette auto-conservation de la liberté doit être elle-même auto-posée par elle-même librement, il n’ Y a, par définition, aucune autre limitation à une telle liberté que celle qui ouvre simultanément cette même liberté radicale pour toute autre « personne » qui ferait elle-même ce libre choix.

Une conséquence de cette décision concernant le rapport de la « vie » et de la « mort » ( et qui n’est pas nécessairement partagée par d’autres personnes …) :

Il en résulte que l’auto-conservation de la LIBERTÉ se place délibérément au-delà de la distinction entre « vie » et « mort » et qu’ELLE contient donc, en ELLE-MEME, le principe de la réciprocité du passage « Vie /Mort » : la libre décision d’une personne d’être et de rester libre, ne peut certes être activée « en acte » pour elle-même, que lorsque cette personne est encore « vivante« , mais la possibilité, ou le potentiel « en puissance » de son retour à l’état « vivant », « survit » du simple fait de sa volonté ( actuelle ) de laisser une telle voie de retour ouverte :

« Je » pourrai « revivre » ( en tant que « personne libre et égale » ), si j’accepte qu’à la « mort » de ma vie singulière actuelle contextualisée, il n’y ait aucune contradiction entre ma propre « renaissance » dans une forme vivante de « personne » – dans laquelle « je me » reconnaitrai consciemment – et la « naissance » non seulement de cette nouvelle forme vivante particulière – mais de toute autre forme vivante alors actuelle dans l’ Univers – qui se reconnaitrait elle-même comme « la même personne » que celle que je suis aujourd’hui.

Une telle réversibilité est aujourd’hui encore techniquement impossible, de même d’ailleurs que la réversibilité d’une « fusion / défusion » des expériences de conscience de soi individuelles, qui supposerait un minimum de connectivité réversible beaucoup plus forte possible entre deux ou plusieurs cerveaux , par analogie avec le type de connectivité existant aujourd’hui entre les deux hémisphères de notre cerveau, et permettant aux ressources neurologiques de ces deux hémisphères de collaborer à la constitution d’un même « état de conscience de soi » , renforcé bien sûr par la présence de ce cerveau dans un corps par ailleurs biologiquement « intégré ».

La possibilité d’une réversibilité temporelle « vie/mort » est donc à mettre en rapport avec la possibilité d’une réversibilité spatiale de la connectivité « fusionnelle/défusionnelle » entre une pluralité de cerveaux conscients, pouvant « fusionner » partiellement en fonction des circonstances et de leur commun consentement à une telle fusion en une même expérience de « conscience de soi » , et le choix réciproque de dé-fusionner lorsqu’il est intéressant ou utile pour chaque conscience partielle de se penser comme volonté et capacité de décision autonome.


A cette place là, où JE ne suis qu’à la mienne, comme conscience de soi autonome, VOUS pouvez bien sûr Y être aussi ou « également » … si VOUS en décidez ainsi pour VOUS même :
C’est donc bien « Vous qui Voyez » comment réguler vos propres voix et voies équivoques.

Il est fort probable que dans de prochains progrès scientifiques et technologiques, cette question de la fusion / dé-fusion d’une conscience individuée en une pluralité de consciences de soi autonomes et inversement, devienne une question , non plus seulement d’imaginaire de science-fiction, mais bien d’expérience « humaine » ( et « trans-humaine » … ) effective possible,
et donc de la question, pour tous et pour chacun, de sa propre prise de position « normative » ( éthico-politico-juridique ) par rapport à une telle possibilité.

Remarque : Cette perspective de relativisation future de la « vie » et de la « mort », me fait bien sûr poser très différemment les questions de l' »identité personnelle » et de « philosophie de la vie et de la mort » que ne le font d’autres « philosophes » , comme par exemple François Galichet dans « Mourir délibérément ? ». Et cela bien que nous militions dans une même association « Ultime Liberté » !
Mais précisément : la même « Liberté de penser » ( ?) ne saurait contraindre quiconque à penser la même chose à propos de la « vie » et de la « mort » ou de l’ « identité personnelle ».
Quant aux possibilités scientifiques et techniques vraiment « futures », personne n’en SAIT rien aujourd’hui … sinon elles seraient déjà au moins partiellement « en vue » …
Les projections lointaines sont donc le fait, soit de « croyances » que chacun peut librement construire ou « répéter », soit de décisions « normatives » personnelles, elles aussi liées à la liberté en acte de chacun.

A titre personnel, comme je l’ai déjà plusieurs fois répété, je ne confonds pas ces trois modalités de réflexion :
– celles concernant la « vérité » ( le réel tel qu’il peut être scientifiquement analysé et où une « universalisation » provisoire des conceptions est possible), – – celles des goûts et les croyances et « perspectives singulières » que chaque personne doit pouvoir librement élaborer, développer ou modifier « à sa guise »
– celles de la « normativité » éventuellement inter-personnelle possible à construire ( éthiquement, politiquement, juridiquement ), à partir de la problématique de la Liberté « ELLE-MEME » …, comme « Également Libre et Librement Égale ».

Crise politique démocratique et crise des « valeurs républicaines humanistes universalistes »

Il est possible de s’appuyer pour une telle analyse,
– d’une part sur des aspects « conjoncturels » d’une telle crise dans l’actualité plus ou moins proche, du type : constat du virage « illibéral » actuel de nombreuses sociétés politiques précédemment considérées comme « démocratiques », dérive droitière de l’échiquier politique, augmentation de la conflictualité politique et de l’impossibilité croissante de débats démocratiques pacifiques, crise institutionnelle en France liée à l’inexistence d’une majorité stable au sein l’assemblée nationale, etc. ,

– et d’autre part sur une analyse des aspects plus « structurels » d’une crise en profondeur non seulement des institutions nationales, mais plus généralement de l’ensemble des institutions qui, à tous les niveaux d’organisation sociale, étaient supposées réguler les conflits normalement émergents dans les sociétés démocratiques, y compris au niveau des relations internationales.
Par exemple l’impuissance juridique et politique des grands textes des « droits humains » et des institutions juridiques internationales mises en place au lendemain de la dernière guerre mondiale.

C’est ce deuxième aspect de « crise en profondeur des institutions humaines» que j’aborde ici.

Autrement dit, la question est de plus en plus posée, à tous les niveaux, de la façon dont des personnes humaines peuvent se ré-organiser socialement, parce que tous les anciens cadres politiques, économiques, sociaux, culturels, etc. ,
se révèlent de plus en plus incapables non seulement de « résoudre » , mais même de « poser » correctement les problèmes éthiques, juridiques et politiques ( ou « axiologiques et normatifs » ) auxquels l’humanité est actuellement – et dans un avenir prévisible- confrontée.

Je ne prétends pas bien sûr substituer mon analyse personnelle aux innombrables analyses en cours ou déjà proposées concernant cette situation d’instabilité permanente et de crise accélérée de la « gouvernance » des sociétés.

Un des aspects de cette crise se trouve précisément, pas seulement au niveau de la construction des propositions morales, juridiques, politiques, normatives en général, mais bien également au niveau de la possibilité même de constituer des références ou « base d’information » ( cf Amartya SEN ) de « savoirs » ou de « connaissances » partageables sur ce qu’est le « réel » et d’émettre des jugements explicatifs rationnels sur l’ état du monde et des évolutions en cours ou prévisibles. ( La prétention de certains de s’appuyer sur des « vérités alternatives » ou des « faits alternatifs » )


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Je rappelle donc, pour ma part, deux décisions personnelles que j’ai prises depuis longtemps, et dont je propose en effet le libre partage à d’autres personnes.

1. Du point de vue de la connaissance du réel, des « faits » et de la capacité à expliquer le fonctionnement du réel, qu’il s’agisse des structures physiques fondamentales de l’univers physique, de l’organisation du monde biologique vivant dont nous ne pouvons connaître encore aujourd’hui qu’une version proprement terrestre, ou de l’analyse explicative des organisations sociales et culturelles spécifiquement issues du déploiement de l’ espèce humaine ( « homo sapiens » ou plus généralement du « genre homo » ), je fais et je propose aux autres personnes de faire confiance à la capacité de la « démarche scientifique » et des diverses « communautés scientifiques » qui la mettent en œuvre, de récolter et de décrire progressivement à la fois les données issues de ce réel et d’en formuler des théories explicatives possibles, « dans l’état actuel des connaissances« , dont on sait qu’elles sont à la fois provisoires, mais cependant, pour les plus fondamentales ( physique quantique, physique relativiste ) , suffisamment solides … jusqu’à nouvel ordre, par une remise en cause elle-même scientifique et non par de supposées « vérités alternatives« .

C’est pour moi – et pour beaucoup d’autres personnes faisant ce même choix – , la seule possibilité d’avoir un socle de références communes en matière de connaissance du réel.

Certes, de nombreuses autres prétentions à la connaissance du réel, soit individuelles, soit collectives, peuvent avoir une pertinence locale liée aux points de vue perspectifs locaux de ces observateurs sur un tel « réel en soi » commun supposé indépendant des représentations que nous nous en faisons : par définition le concept général de « réel », notamment tel qu’il est supposé par la science, ne se réduit pas à la « perception » ni à la « connaissance » que nous en avons, mais présuppose que du « réel » existe avant que nous en ayons une connaissance consciente et avant que nous en ayons construit des représentations, y compris des explications théoriques scientifiques.

Mais à ce « réel indépendant » ( dont nous sommes aussi fondamentalement partie prenante ), nous avons un accès partiel, même s’il est très problématique  :
Accès à la fois par notre constitution physico-biologique dont l’évolution nous a permis d’y survivre jusqu’à présent et qui se manifeste dans nos capacités perceptives et d’action, et par une approche beaucoup plus récente et théorique, appelée « science », cherchant à construire une connaissance universalisable de ce réel, en formulant des modèles théoriques les plus indépendants possibles des situations et perspectives locales de tel individu ou groupe humain particulier.

Mais ces différentes perspectives relatives sur le réel, provenant du vécu en situation de ces personnes incarnées, ne peuvent pas prétendre se substituer à la procédure générale universalisable mise en œuvre dans le champ de la connaissance scientifique rationnelle, pour dégager progressivement un faisceau rationnellement et logiquement cohérent de points de vue formellement universalisables , en attendant une meilleure cohérence future possible ( exemple : les rapports entre relativité générale et physique quantique )

Il s’agit bien ici d’un CHOIX épistémologique, que je suppose en effet librement partageable par un très grand nombre de personnes humaines, et qui constitue un « postulat de rationalité scientifique » qui peut être commun, même avec toutes sortes de visions axiologiques normatives que je ne partage pas, à condition bien sûr que ces autres visions axiologiques normatives acceptent de faire également la différence entre d’un côté le constat objectif scientifique des données du réel et des explications théoriques de ces données du réel, et d’un autre côté les références axiologiques normatives subjectives et/ou culturelles auxquelles ces visions du monde choisissent de se référer.

Or, c’est précisément cette distinction et cette « démarcation » ( au sens de Popper ) entre les connaissances et théories scientifiques et les autres types de discours, philosophiques, théologiques, éthiques, politiques, juridiques, etc., que certaines autres positions philosophiques ou idéologiques que la mienne récusent.

Ceux qui, quelles que soient leurs différences par ailleurs, pensent qu’il n’existe aucune distinction fondamentale à faire entre des connaissances à valeur « scientifique » et les autres types de discours idéologiques, politiques, éthiques, philosophiques etc. , ne peuvent alors pas avoir avec ma propre philosophie de véritable débat pertinent, puisqu’il n’existe alors aucune base commune pour juger en commun simplement de ce qui est « vrai » ( ce qui « existe » pour tous, ce qui est du « réel » et/ou du « factuel » pour tous, plutôt qu’une fiction idéologique ou « culturelle » particulière ou locale quelconque ).
Nous pouvons alors continuer à débattre, par pur plaisir de « causer » au café du commerce ou au salon philosophique, mais nous savons alors d’avance que ces « débats » seront impossibles à conclure, et qu’il faudra laisser chacun faire ses propres choix philosophiques personnels … ou risquer d’être en état de guerre symbolique, voire de guerre physique, si certains prétendent imposer à tous leur propre version de « vérité alternative » …

Plus de débats sérieux possibles avec des croyants complotistes, ou qui pensent que leurs références et valeurs philosophiques, politiques ou morales, ou « culturelles » en général peuvent se substituer à une connaissance scientifique du réel.

Ne reste-t-il alors rien d’un « fond commun universalisable », malgré l’incompatibilité de ces prises de position, et notamment le refus par certains, de l’arbitrage scientifique en matière de connaissance « factuelle » ou « objective » du réel ?

SI : partout où ceux-là mêmes qui sont en théorie les plus hostiles à la distinction d’une connaissance « scientifique » rationnelle, tout en niant la valeur de connaissance à la science, acceptent pourtant, dans les faits par leur comportement concret, d’utiliser les moyens et ressources TECHNIQUES, dont l’existence n’est proprement compréhensible que par les connaissances scientifiques qui ont permis leur invention.
Ainsi par exemple un intégriste religieux qui nierait toute pertinence à la physique fondamentale contemporaine, mais qui ferait une confiance tout aussi aveugle à la fiabilité de son téléphone portable que n’importe quel autre utilisateur de « technologies nouvelles », ou qui, pour ses fins politiques, ferait de facto bien plus confiance à la technologie nucléaire ou à une arme laser, qu’à la « prière » et à l’acte de foi en la « toute-puissance » de son « dieu » …

***


2. En ce qui concerne mes choix « axiologiques normatifs », je me propose de les référer tous désormais à la valeur centrale de ce que j’appelle
la proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité » :

– Il s’agit de considérer qu’en matière « axiologique normative« , il est parfaitement possible d’articuler :
un principe général d’ « Égale Liberté« , fondement des institutions juridiques et politiques que peuvent vouloir se donner en commun des « personnes libres et égales« ,
– et une liberté personnelle de différenciation, précisément garantie à toutes ces « personnes libres et égales« , de choisir leur propre mode de vie et d’existence, esthétiquement, en termes de croyances, de goût, et de mode de relation avec d’autres personnes , dans la mesure même où elles acceptent cette même liberté de différenciation personnelle pour les autres « personnes libres et égales« .
Les modalités plutôt « individuelles » ou « collectives » de tels choix esthétiques, de modes de vie ou de croyances idéologiques préférentielles personnelles ou culturelles sont alors aussi laissées à la « personne libre et égale » elle-même.

Mais l’acceptation du principe général d' »Égale Liberté » lui-même ne vaut que par et pour les « personnes libres et égales«  , qui font elles-mêmes ce libre choix … et qui acceptent donc aussi que les autres ne fassent ce choix que librement, et non sous une quelconque contrainte ou obligation préalable : elles acceptent donc aussi le principe réciproque de « Libre Égalité« .

C’est en cela que ma proposition complète d' »Égale Liberté Libre Égalité« , n’a aucune prétention de « normativité originaire » ou d’une quelconque « universalité a priori« , puisque « E.L.L.E. » n’a de valeur ( éthico-politique ) que par et pour des personnes qui en font le LIBRE CHOIX PERSONNEL.

Je, comme auteur de cette proposition, ne peut en affirmer la valeur d’adhésion que pour moi-même, en mon nom personnel, et n’y ajouter, comme extension possible à d’autres personnes que la POSSIBILITÉ, dont ces autres personnes ( « C’est Vous qui voyez … » ) prennent ou ne prennent pas, ou prendront ou pas dans le futur la même libre décision personnelle.

Tous ceux qui se lamentent aujourd’hui de ne pas voir de perspective possible ou de « grand récit » qui viendrait redonner un renouveau d’espérance « à gauche » ou d’une façon plus générale aux « valeurs humanistes universalistes, républicaines et démocratiques », pourraient donc au moins se demander si la perspective que je propose d’un « Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité » ne pourrait pas, par hasard, correspondre à ce qu’ils cherchent si « désespérément ».

… Mais pour cela un certain nombre de « révisions déchirantes » sont peut-être nécessaires dans les anciennes conceptions « humanistes universalistes » et/ou « de Gauche », surtout dans leur relation supposée évidente avec une conception de la « République française » et de la « Nation française » ou du « peuple souverain » …

Car le seul « peuple souverain », au sens fort de la souveraineté, auquel JE me réfère comme collectif de « volonté générale » éthico-juridico-politique légitime, correspondant aussi à ma volonté personnelle est le « P.E.U.P.L.E. » :
c’est à dire le « Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales« ,
en effet librement constituable par et pour ces « Personnes Libres et Égales« , et intrinsèquement indépendant des localisations « originaires » particulières des personnes physiques dans l’espace et dans le temps, puisque ne dépendant que de leur libre volonté et décision personnelle, actuelle ou future, ou même rétrospectivement, de ce que de nombreuses personnes aujourd’hui disparues ont pu, plus ou moins consciemment et librement, valoriser comme leur propre « Égale Liberté » …

Quant à Vous … C’est Vous qui voyez ...

L’objection de l’impuissance d’une formule trop « abstraite » pour construire des effets significatifs dans le « réel ».

Je fais ici l’hypothèse que beaucoup de lecteurs de la Proposition de l’ « Égale Liberté Libre Égalité » , peuvent dire : Oui en gros je peux être d’ accord avec cet idéal ainsi formulé, mais cela ne me permet pas d’avoir plus d’idées concrètes suffisamment claires pour savoir comment inscrire un tel projet idéal dans la réalité des problèmes globaux actuels de l’humanité, ni dans ma propre pratique quotidienne dans mon environnement local.

Cette objection a été souvent formulée à l’ encontre de beaucoup d’autres formulations « théoriques ». Un exemple célèbre se trouve dans la formulation de l’ objection analysée par Kant :
 » Sur l’expression courante : c’est bon en théorie, mais non en pratique« 

Je peux donc essayer de répondre au fond ( et donc « en théorie » … ) aux objections de ce type qui peuvent être faites par des lecteurs de ma Proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité », et qui consistent à énoncer simultanément un accord « théorique » du lecteur avec ma proposition, mais un désaccord concernant les possibilités « concrètes » de mettre une telle proposition « en application pratique » dans le réel :

1. Dans l’immédiateté de la formule elle-même (et d’ « ELLE-MEME » … ) ,
je rappelle que sa formulation « théorique » ne comporte pas uniquement la partie « gauche » ( « Égale Liberté » ), dont en effet l’ « application » concrète dans le réel peut poser des problèmes très similaires à toutes les formulations de principes moraux ou juridiques ou normatifs en général « théoriques » qui se voudraient « universels a priori ».
C’est précisément l’adjonction de la « partie droite » ( « Libre Égalité« ) qui déplace le problème de sa généralité abstraite ( ce sur quoi le « collectif » d’un « NouS , le P.E.U.P.L.E. » pourrait être constitué ), vers les agents réels que Vous pouvez librement choisir de devenir, en Vous instituant vous mêmes, en toute « autonomie », comme « personne libre et égale », et donc en Vous chargeant vous-mêmes, sans avoir à attendre que qui que ce soit ne vous prescrive la marche à suivre, de la façon dont Vous pouvez vous mêmes « en personne » articuler votre « accord théorique, abstrait ou formel supposé avec ma proposition, avec les conditions du « réel » que vous incarnez vous-mêmes pour vous-mêmes, en tant qu être humain, ou en tant que tout ce que vous voudrez vous attribuer comme identité réelle particulière ou singulière incarnée dans le « réel concret » que vous prétendez « objecter » à la formulation abstraite désincarnée.
Car, en effet, si Vous ne faites pas Vous MÊME ce libre choix de participer, en personne, au travail d’articulation, en Vous MÊME, de la conception et de l’ estime de Vous MÊME que Vous Vous attribuez en toute autonomie, avec l’ ensemble des conditions empiriques concrètes de votre existence « humaine » , y compris physiques, biologiques, ( et bien sûr … sociales, économiques, politiques, culturelles, etc.), personne ne pourra – dans le cadre de la proposition « ELLE », le faire entièrement « à votre place » : c’est très exactement la signification de l’adjonction de la partie « droite » ( « LIBRE ÉGALITÉ ») à la formule théorique globale.
Il n’y a donc que Vous ( « C’est Vous qui Voyez » ), qui puissiez articuler et coordonner de façon proprement personnelle votre adhésion théorique supposée à ma proposition « ELLE » et la façon particulière voire singulière dont Vous pensez pouvoir « objecter » des ressources ou contraintes « concrètes » à une telle adhésion.

SI Vous choisissez ( C’est aussi Vous qui voyez ) de considérer que Vous ne pouvez pas adhérer « pratiquement » ou « concrètement » à la proposition « ELLE », en reconnaissant ainsi votre propre impuissance « pratique » personnelle à Y participer à votre façon, Vous ne pouvez pas non plus prétendre que Vous seriez « théoriquement » d’accord, car la formulation « théorique » en question suppose la double libre adhésion, non pas simplement à un « principe théorique formel général d’ Égale Liberté« , mais à votre propre libre affirmation de votre LIBERTÉ personnelle dans la constitution de l’ ÉGALITÉ que Vous voulez Vous voir reconnue dans la mesure MEME où Vous choisissez de la reconnaître à d’autres « personnes libres et égales« :
Affirmer votre adhésion « théorique » à ma proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité », mais prétendre ne même temps ne pas savoir du tout , Y compris simplement en « votre propre personne », comment commencer à articuler cette formulation « théorique » avec votre « réalité pratique concrète », est contradictoire, car ce que ma proposition formule précisément, en termes théoriques formels, c’est qu’il est POSSIBLE à une « personne libre égale« , de participer librement à l’établissement d’une commune « Égale Liberté« , précisément si et seulement si cette personne décide elle-même de le faire, en toute autonomie, et décide donc en même temps que c’est bien à « elle-même » qu’elle « demande » de le faire, et qu’elle n’a donc plus à obéir en cela à une quelconque loi hétéronome extérieure à « elle-même en personne ».

2. Il faudra se rappeler, que tout en présentant de fortes analogies avec le projet kantien, ma propre proposition « ELLE » est fondamentalement différente ( et c’est pourquoi je parle de « Loi Morale Nouvelle », et marque ainsi notamment la prise de distance avec la « Loi Morale » au sens kantien ( et notamment avec ses idées du « devoir » ou d’un « impératif catégorique » considérés comme « universels a priori » ).
La « Loi Morale Nouvelle » ne donne donc pas prise de la même façon aux critiques habituellement faites au « formalisme de la loi morale kantienne », tout simplement parce qu’ « ELLE » ne prétend pas être une « loi morale universelle a priori » , mais bien une « loi morale » qui ne vaut que « par et pour les personnes libres et égales qui, par définition, se considèrent elles-mêmes comme telles et dont la « volonté générale » commune ne « vaut » que par et pour cette libre adhésion personnelle.
Ce NouS est donc, par définition, constitué par des « personnes libres et égales » qui choisissent librement personnellement de se définir comme telles, et acceptent donc tout aussi librement les conséquences qu’elles peuvent tirer d’une telle libre adhésion.
Cette « responsabilité morale nouvelle » se déduit alors directement de la continuité de la volonté personnelle propre de chaque personne « constituante » , puisque chacune sait pertinemment qu’elle ne peut absolument rien « exiger moralement » d’autres « personnes libres et égales » si elle n’accepte pas elle-même de se conformer d’ « elle-même » à une telle exigence qu’elle choisit volontairement de partager avec d’autres « personnes libres et égales » ).

Il est facile de comprendre en quoi une telle « exigence morale nouvelle » est toujours en même temps une exigence « radicale » de liberté personnelle ET d’ égalité de cette liberté personnelle pour toute autre « personne libre et égale » qui fait ou ferait un jour ce même choix ( ou qui l’ aurait fait implicitement dans le passé ).
Il est bien sûr POSSIBLE d’avoir d’autres points de vue de « moralité » ou de « normativité » personnelle ou collective que celle de la proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité » que je propose. Cette POSSIBILITÉ d’une part est constamment perceptible dans les faits, et est aussi, par définition, posée par ma proposition elle-même, puisqu’ELLE propose que son « Égale Liberté » soit en même temps « Libre Égalité ».

Remarque : Je rappelle que la possibilité de poser une « définition » est , « par définition », ouverte à tout « auteur » qui décide de définir les termes de son propre discours, à sa propre façon …
( Elle s’est traduite depuis longtemps dans la « modernité » même de la liberté de conscience, de pensée, et d’expression et de « création littéraire ou artistique » ).
Bien évidemment, du fait que je PEUX inventer n’importe quelle expression linguistique « nouvelle » ( D’un quelconque « simili-chimili-smilblick charabiscoté – mais nez en moins escribable » , en donnant à la suite de ce terme une expression définitionnelle un peu plus « compréhen-sensible » pour un « lecteur » potentiel dont je voudrais qu’il comprenne un minimum le « sens » qu’il peut lui-même attribuer à cette nouvelle expression … , il ne résulte en aucun cas que ce lecteur potentiel doive accepter une telle « définition », ni surtout Y prêter une quelconque attention :
Il est tout aussi libre de prétendre ne rien comprendre à ce « charabia », que je suis libre d’écrire une « définition » incompréhensible d’un mot nouveau incompréhensible …
Et je ferai par conséquent, un certain libre effort d’usage commun proportionnel à l’effet de libre écoute, attention ou « respecte que j’en attend des autres. Si je ne veux pas faire un tel effort à destination de certains lecteurs ou auditeurs potentiels, je ne peux pas non plus, ni attendre d’eux qu’ils fassent un tel effort de création ou de définition spontanément compréhensible dans une langue commune, ni attendre d’eux qu’ils fassent un effort contraint ou obligé pour suivre les méandres de ma propre licence linguistique poétique ou artistique.
Toute « liberté » de ma part dont je souhaite la libre reconnaissance par d’autres
( pas par « tous » … ce qui est ), je me dois, par libre définition de ma propre proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité« , essayer un minimum de la suivre, car sinon, en effet, je ne « définis » rien, pas plus qu’une « règle du jeu » qui changerait en permanence au gré des humeurs et des intérêts accidentels locaux de tel ou tel « joueur » , ne pourrait constituer un « jeu » identifiable, et n’aurait aucun intérêt pour aucun « joueur », sauf pour ceux qui accepteraient une « triche généralisée », mais qui évidemment ne pourraient jamais prétendre que d’autres « ont triché » plus qu’eux-mêmes. Tout « jeu de triche » défini suppose une méta-loi que des « joueurs » acceptent explicitement ou implicitement de suivre.

3. Cependant il pourra être utile de voir en quoi les critiques de ma propre proposition peuvent en partie être similaires à celles qui ont été faites à la formulation « théorique » de la loi morale kantienne, dont notamment la célèbre formule de Péguy « Le kantisme a les mains pures mais il n’a pas de main« ?

« E.L.L.E. » et les frontières du « réel » et du « virtuel »

Dans un article d’ AOC , un exemple de frontière problématique « virtuel »/ »réel » propose deux prises de position divergentes :

Un viol dans le métavers est-il vraiment un viol ?

Joséphine Robert publié le 01 juillet 2022 8 min

« De plus en plus de femmes dénoncent des comportements violents dans le métavers. Fin mai, une chercheuse anglaise a révélé que son avatar avait subi un viol virtuel, posant cette question, sensible : un viol virtuel est-il équivalent à un viol dans le monde réel ? Joséphine Robert a mené l’enquête auprès de Camille Martini, avocate pénaliste, et Rami el-Ali, philosophe spécialiste du métavers. Ils exposent ici leur désaccord. « 

ChatGPT ne connaît pas encore l’ « Egale Liberté Libre Egalité »

Ce 3 novembre 2023, je demande à ChatGPT 4 :

« Qu’est-ce que l »Égale Liberté Libre Égalité » ? « 

Réponse de ChatGPT :

L’expression « Égale Liberté Libre Égalité » n’est pas une formulation standard ou largement reconnue en philosophie politique ou dans le discours politique, du moins jusqu’à ma dernière mise à jour en avril 2023. Il semble être une variation ou une interprétation des principes de la Révolution française, « Liberté, Égalité, Fraternité », qui signifie « liberté, égalité, fraternité ».

La phrase originale « Liberté, Égalité, Fraternité » est un idéal qui a été largement adopté dans les démocraties républicaines et reflète l’engagement envers les droits individuels (liberté), l’égalité de traitement devant la loi (égalité) et un sentiment de solidarité ou de camaraderie parmi les citoyens (fraternité).

Si « Égale Liberté Libre Égalité » est une interprétation de ces principes, elle pourrait souligner un accent particulier sur l’égalité des libertés ou sur la liberté comme condition préalable à l’égalité. Cela pourrait signifier que pour que les individus soient vraiment égaux, ils doivent jouir d’une liberté égale en termes de droits et d’opportunités.

Il est également possible que cette phrase soit issue d’un contexte spécifique, comme une œuvre littéraire, une philosophie politique ou un mouvement social que je ne connais pas. Sans contexte supplémentaire, il est difficile de donner une explication précise ou d’évaluer pleinement sa signification. Si vous avez plus de contexte ou de détails sur l’utilisation de cette expression, je serais heureux d’approfondir l’analyse.

Nous pouvons donc envisager d’expliquer à Chat GPT, le sens et le contexte de cette nouvelle expression … et en quoi en effet, il y a un certain héritage possible à partir de l’ expression « Liberté Égalité Fraternité »

Remarque : un autre tryptique est en train de monter, dans une forme plus localisée et particularisée, mais qui me semble dans la même cohérence de l’ affirmation des droits humains : « Femme,Vie, Liberté« , aussi longtemps en tout cas que les deux premiers ne viennent pas soumettre le troisième ( Liberté ), à une autorité illibérale potentielle, mais qu’au contraire , la revendication spécifique « Femme,Vie » est bien celle d’une « Égale Liberté »et non d’un « patriarcat » retourné en « matriarcat » tout aussi archaïque …

En effet, dans l’histoire, nous avons toutes sortes de revendications de « Liberté » … qui ne se veulent libres que de renverser une autorité ou une domination établie antérieure, mais ne songent nullement à se prémunir contre leur propre tentation autoritaire et dominatrice.
Nous avons trop d’exemples permanents de retournements d’ identités « victimaires » en oppressions totalitaires pires que les dominations qu’elles prétendaient abolir.

C’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’ont amené à équilibrer, dans la formule même de l’ « Égale Liberté Libre Égalité », la potentielle tentation totalitaire de cet Idéal, en continuant, par définition », à placer toute institution collective contractuelle d' »Égale Liberté » sous le contrôle continu de la « Libre Égalité »de ses membres individualisés en « personnes libres et égales » :
Il en résulte que contrairement à la solution proposée par Rousseau à son propre problème, il ne s’agit jamais pour nous d’abandonner intégralement notre « liberté naturelle » en faveur de l’ obéissance à la « volonté générale » :
car cette supposée « volonté générale » ( même comme loi générale d’ « Egale Liberté » ) peut toujours être détournée, non seulement pas d’autres personnes, mais par toutes sortes d’intérêts collectifs supposés, et qu’il est donc préférable pour chacune des personnes contractantes, de conserver la possibilité de sauvegarder sa liberté naturelle en cas de « volonté générale » d’un État ou d’un « peuple » présupposé contraire à une effective « Égale Liberté » librement et volontairement acceptée par ses membres.
Il y a donc dans le projet contractuel rousseauiste, une contradiction entre le principe général d’ « Égale Liberté » qu’il prétend garantir par la « volonté générale » , et le renoncement qu’il propose à toute « liberté naturelle » antérieure des personnes contractantes.
En effet il est beaucoup trop facile, et c’est ce que montre l’histoire …, pour de quelconques intérêts partiels, privés ou « publics », de se prétendre détenteurs légitimes ( et légaux ou constitutionnels … ) du monopole de la « volonté générale » du « peuple ».
Nous proposons donc, à travers le principe complémentaire de « Libre Égalité« , de conserver l’arbitrage permanent de chaque personne contractante désormais librement responsable de l’arbitrage personnel entre sa « liberté contractuelle » engagée vers l’Égale Liberté ( car seules ces personnes là , se voulant elles-mêmes libres et égales sont concernées ) , et le choix des renoncements éventuels à sa propre « liberté naturelle » que chacun, à sa manière, peut proposer en « équivalence » de l’intérêt qu’il peut lui-même avoir de voir les autres contractants respecter sa propre « liberté conventionnelle » d' »Égale Liberté » .

Nous reprenons donc bien sûr un certain nombre de considérations communes avec Rousseau et d’une façon plus générale avec la « modernité » des idéaux des « Lumières » « universalistes » de « Liberté Égalité Fraternité », dont une certaine concrétisation juridique a pu être formulée en termes de « Déclaration Universelle des Droits Humains ». Mais , il ne s’agit plus pour nous de penser qu’il s’agit là de « droits et libertés naturelles inaliénables » qui nous seraient imposés par une « nature humaine » dont les composantes « essentielles « originaires » échapperaient à la volonté humaine elle-même , mais bien de formes de contrat volontairement institués, dont finalement chaque personne est responsable pour autant qu’elle en veut réellement la réalisation et qu’elle consent librement à une telle responsabilité …

L a pensée politique de Rousseau et de Kant à sa suite, marque en effet un tournant décisif dans la constitution des idéaux de Liberté et d’Égalité, et pour leur reprise progressive dans les systèmes juridiques des « États de droit ».
Mais nous voyons aujourd’hui aussi les limites des conceptions d’un contrat social ainsi supposé a priori : à la fois avec le recul de l’ histoire des mouvements politiques qui se sont revendiqués de ces idéaux, et le constat plus actuel d’un recul dans les faits de la valeur accordée par les pouvoirs « étatiques » en place à ces idéaux.
Un recul qui peut être constaté, soit au nom soit d’une « realpolitik », soit de la prééminence des valeurs distinctives supposées des « Nations » ou des « peuples » sur un système de valeurs déclarées « universelles » .

Nous proposons donc un renouvellement fondamental, non pas tellement du noyau même des idéaux de Liberté et d’Égalité, dont nous proposons au contraire l’approfondissement, mais de l’organisation sociale, juridique et politique institutionnelle qui montre de plus en plus son incapacité à « gérer » l’ articulation de ces idéaux avec l’évolution réelle du monde.
Exemple flagrant de l’ impuissance des « Nations-Unies » et des instances juridiques internationales à obliger les « États parties » à respecter un minimum les « droits humains » dans leurs conflits …

Ces États – Nations, mais aussi d’autres mouvements d' »identité collective » à bases religieuses ou ethniques ou de continuités historiques ou géographiques présupposées, prétendent imposer leurs visions collectives à leurs membres supposés, et se croient autorisés au nom même du « droit des peuples souverains », à bafouer les droits individuels des personnes, quelquefois avec l’ assentiment d’une grande majorité de leurs « citoyens » ou de leurs membres.

Nous saluons donc les initiatives, souvent minoritaires, de personnes qui choisissent librement de dépasser de tels clivages identitaires imposés, et qui cherchent à renouer des liens pacifiques, directement de personne à personne, prouvant ainsi qu’il est possible, pour celles et ceux qui le VEULENT ( « Libre Égalité » ), de poser les bases de nouveaux « contrats sociaux » qui ne prétendent plus réaliser la « volonté générale » à la place des personnes elles-mêmes et « unifier », « en même temps », tous les idéaux et valeurs contradictoires .

Un exemple récent d’une telle initiative de personnes, au-delà de leurs « appartenances » collectives supposées : les « Guerrières de la Paix ».

« Par définition »

Lorsque je suis amené à expliciter l’expression « Égale Liberté Libre Égalité » que je propose pour représenter la « valeur centrale » de référence de ma philosophie morale personnelle, certains aspects de cette proposition sont posés comme liés à la définition même de cette expression, alors que d’autres aspects peuvent beaucoup plus largement dépendre, soit des contingences d’un contexte réel d’ « application » ou d’utilisation effective de cette référence morale « idéale », soit de l’interprétation subjective individuelle que chaque personne peut donner ou chercher à donner à cette expression « Égale Liberté Libre Égalité« .

En parlant de « définition« , je me pose librement moi-même comme auteur de cette « définition », ce qui n’implique nullement que d’autres personnes ne puissent pas – au contraire – se revendiquer elles-mêmes comme libres « co-auteurs » de cette définition. Simplement, ces autres personnes ne peuvent pas prétendre m’enlever la liberté inaliénable de poser ma propre « définition » personnelle, sous un quelconque prétexte de « démocratie », ou de « partage collectif égalitaire originel », où ma liberté personnelle de création d’une telle « définition » serait soumise a priori à une « autorité » extérieure.

Ces autres personnes ne le peuvent pas, « par définition« , c’est à dire par la définition même que je donne de l’expression d’ « Égale Liberté Libre Égalité » que je propose, et qui inclut, « par définition » librement posée, définition que ces personnes elles-mêmes PEUVENT adopter, tout aussi librement que je la propose.
Elles peuvent aussi proposer , personnellement ou collectivement d’autres « définitions » pour cette expression « Égale Liberté Libre Égalité » , mais dans ce cas, soit elles parlent de « la même idée » que moi, et on ne voit pas pourquoi elles devraient m’empêcher de donner la »mienne », soit en réalité, elles veulent utiliser cette même expression verbale « Égale Liberté Libre Égalité », en lui donnant un autre sens, et une autre « définition » que celle que je propose en créant cette expression.
Mais dans ce cas, pourquoi vouloir absolument reprendre l’expression « Égale Liberté Libre Égalité », pour lui faire dire autre chose, que ce que j’y ai mis « par définition » ?

En effet, l’expression « Égale Liberté Libre Égalité », contient déjà, « par définition », notamment de la « Libre Égalité », la liberté de chaque personne de travailler à sa propre interprétation personnelle de la formule générale, A CONDITION qu’elle accepte en même temps l’ « Égale Liberté » des autres personnes de travailler « également » à leur propre libre interprétation personnelle de cette expression. Cette réciprocité de la liberté fait partie de la « définition » même, librement énoncée comme « Égale Liberté ».
Et l’implication réciproque des deux membres « Égale Liberté » et « Libre Égalité » en souligne en permanence la formule même de ce « contrat ».

Le fait que jusqu’à présent je n’ai pas trouvé, dans une recherche par mots clés dans la toile, d’autres textes et propositions que les miens qui utilisent cette expression « Égale Liberté Libre Égalité« , montre d’ailleurs que pour le moment, la « définition » que j’en donne reste encore dans une sphère très confidentielle.
Je n’ai aucune prétention à vouloir en répandre plus largement l’usage, si les personnes qui lisent mon texte, n’ éprouvent pas le besoin ou l’envie de reprendre une telle « définition » à leur propre « compte » ou en leur propre « nom ».

Quant à Vous, c’est Vous qui Voyez.

Points de vue sur la liberté

Je pars ici d’un point de vue particulier voire singulier de ma « philosophie personnelle » sur la « liberté » , à partir duquel je prétends qu’il est POSSIBLE, mais non pas « nécessaire » ( contrairement à la loi morale kantienne ), de penser que ce point de vue ( formulé notamment comme « Égale Liberté Libre Égalité » ) PEUT être partagé avec un grand nombre d’autres « personnes », non pas de façon « inconditionnelle » ( comme dans la loi morale kantienne ), mais simplement sous la condition de leur propre libre adhésion à ce point de vue.

C’est à dire que ce point de vue, tout en étant « radicalement » le « mien », peut aussi parfaitement être le leur, si et seulement si elles formulent elles-mêmes ce même libre point de vue pour elles-mêmes, et donc qu’elles pensent, comme moi, qu’un tel point de vue commun concernant « l’Égale Liberté », est POSSIBLE.

Mais qu’elles acceptent aussi, comme moi, de limiter l’exigence morale propre à ce point de vue possible mais non nécessaire, simplement à toutes les personnes qui font un tel libre choix, personnes que je propose d’ appeler « personnes libres et égales, souveraines sur elles-mêmes » , ou encore, en reprenant un pronom personnel de la « première personne du pluriel », comme « sujet collectif » : « NouS » .

Ou encore en l’objectivant davantage dans une « projectivité » ou une « intentionnalité » ouverte sur tout avenir possible :
le « P.E.U.P.L.E. » ( le « Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales » )

Car ce « P.E.U. » ( « presque rien » ) PEUT beaucoup … pour autant qu’il soit repris et recréé par toute personne ou « esprit libre » ou « être raisonnable » qui choisit d’en faire sa propre libre finalité.


Il ne s’agit bien sûr pas d’une quelconque « toute-puissance divine », mais seulement d’une libre décision personnelle qui prend librement toute la mesure de sa propre liberté, c’est à dire celle d’une « Égale Liberté », également reconnue et attribuée à toute entité consciente qui réciproquement s’engage dans la même reconnaissance personnelle, non seulement à « mon » égard – comme co-auteur de cette « loi morale nouvelle », mais en principe à l’égard de toute autre « personne libre et égale, souveraine sur elle-même » qui pose elle-même ainsi sa propre radicale « Égale Liberté ».

Les métamorphoses de l’ « identité »

Nous partons ici du texte « de « Identités et métavers » publié sur AOC

Quels liens avec la Proposition « E.L.L.E. » ?

Il est facile de voir que l’ « identité » de chaque « Personne Libre et Égale », ne réside pas dans telle ou telle ( T-ELLE ) identité physique, psychologique ou sociale particulière, mais dans l’autonomie morale de sa volonté propre, en tant qu’ elle reconnaît à toute autre « Personne Libre et Égale », la même autonomie morale de la volonté qu’elle se reconnaît à « elle-même », autonomie qui par conséquent peut CHOISIR de s' »incarner » , « moi, ici et maintenant », dans toutes sortes d’ « identités » partielles différentes, autant de facettes caléidoscopiques d’un miroir polymorphe, dont la gestion technique « collective en réseau » , permet à chaque « Personne Libre et Égale » d’utiliser des ressources matérielles et techniques équivalentes, pour construire sa propre « trajectoire de récits d’identifications provisoires », s’entrecroisant avec toutes sortes d’autres parcours imaginables, dont certaines portions apparaîtront comme du « déjà vécu », et d’autres comme des « parcours alternatifs possibles », se conjuguant et se Me-tissant de façons très variées.
La « poly-corporéité » futurible comme la poly-focalisation des consciences attentionnelles, conscientes de leur propre continuité temporelle de « soi conscient », alternant des phases d’éveil, de sommeil, d’inconscience et d’ « états de conscience » divers et pour la plupart encore inconnus de notre conscience humaine actuelle, commence à se dessiner dès aujourd’hui, dans la « métaversatilité » des projections « avatariques » de nos « mondes virtuels ».

Le « NouS » d’un tel « P.E.U.P.L.E. » en formation, sera donc poly-distribué de multiples façons, à la fois dans le « réel » des supports physiques matériels organisationnels , que dans les innombrables productions « imaginaires » dont les fictions représentatives et « récits » produits par ces organisations matérielles plus ou moins conscientes d’elles-mêmes s’articuleront de façon complexe et variée avec leurs phénomènes physiques « support ».

Que deviennent dans ce poly-morphisme foisonnant à la fois « physiquement réel » et « subjectivement et fictivement construit », les « Personnes Libres et Égales » « ELLE-mêmes » ? « Elles » cherchent » toutes, en permanence, et sans avoir nécessairement à en être conscientes en permanence, à auto-re-produire au minimum, et à amplifier si possible leur commune et poly-morphe « Égale Liberté », se substituant souvent les unes aux autres, lorsque telle ou telle caractéristique de leurs « incarnations » actuelles , peut contribuer mieux que d’autres, à cette auto-re-production et à l’amplification de la puissance physique organisationnelle commune nécessaire à cette « tâche de fond ».

Certes, nous, êtres humains actuels de l’espèce biologique « homo sapiens », restons encore fortement et « naturellement » liés à une constitution biologique issue d’une évolution naturelle terrestre de près de 4 milliards d’années …
Mais nous savons déjà suffisamment que, sauf décision TOTALITAIRE dictatoriale du maintien artificiel contraint d’une telle « nature humaine » essentialisée, ( et que certains humains souhaiteront sans doute … ), de très nombreuses forces évolutives politiques, culturelles, sociales, etc. viendront de plus en plus s’articuler avec nos capacités biologiques évolutives « naturelles », pour faire évoluer le poly-morphisme de la « forme humaine » de plus en plus souvent « hybridée » avec des composants biologiques divers provenant d’autres espèces vivantes, et avec toutes sortes de constructions matérielles élaborées par la techno-science.

« Notre » conception éthique ( « Loi Morale Nouvelle » ) vise précisément à proposer – à toute organisation consciente qui en ferait le libre choix – et notamment à mes congénères « humains » , une proposition et un projet régulateur commun possible sous l’expression abstraite « Égale Liberté Libre Égalité », dont chaque « Personne Libre et Égale » peut, à sa manière « personnelle », élaborer la part contributive … si elle est en libre accord avec une telle « Proposition ».

Pour les « autres » … ce sont eux qui voient … la façon dont « identitairement » , ils pensent pouvoir défendre encore leurs « identités ».
« NouS » ne « NouS » mêlerons plus de leurs querelles internes et externes d’ essentialisations de leurs « identités » .

Quant à Vous, bien évidemment, c’est Vous qui voyez …

« Astroh », le 27 août 2023


ELLE et « droit de propriété »

Le droit de propriété est-il compatible avec l’adhésion au principe d’  » Égale Liberté Libre Égalité ?  » ( « ELLE » )
Si vous adhérez ( librement, par définition ) au principe d’ « ELLE », vous adhérez notamment à sa partie « gauche » appelée « Égale Liberté ».

En tant que le « droit de propriété » est considéré par la plupart des systèmes juridiques comme une liberté fondamentale, le droit de propriété ne peut être limité que par l’Égalité de ce droit pour toute personne adhérant au principe d’ Égale Liberté.

Cela signifie que tous les « biens », quelle que soit leur nature , dont une personne est « propriétaire », et qui contribuent en général comme moyens et ressources pour l’exercice effectif d’autres libertés, donc à sa Liberté en général, doivent être équivalents entre toutes les « personnes libres et égales », en termes de conséquences sur l’exercice de la Liberté de chaque personne.
L’ Égalité de la Liberté ne signifie presque jamais l’égalité obligatoire de telle ou telle ressource particulière, mais seulement que l’ensemble des ressources accessibles à une personne, qu’elles soient liées à une propriété collective ou à la propriété individuelle, doit permettre à cette personne d’exercer sa Liberté de façon équivalente ( C’est la Liberté possible qui doit être Égale, et pas nécessairement tel ou tel moyen particulier : la Liberté signifie précisément entre autres, la possibilité de substituer ou d’échanger différentes ressources utiles à l’exercice actuel ou futur de la Liberté, avec comme contrainte fondamentale , conséquence du principe d’ Égale Liberté, de continuer à procurer, également à chaque « personne libre et égale », des moyens équivalents effectifs d’exercer sa liberté. )

Il est alors contradictoire de prétendre adhérer au principe d’ Égale Liberté – entre les « personnes libres et égales » – et de continuer à chercher des moyens , ressources, pour acquérir PLUS de Liberté qu’une autre « personne libre et égale », que cela soit dans l’immédiat ou dans toute perspective future possible :
Une personne ( au sens juridique, qu’elle soit « physique » ou « morale » ), qui choisit de ne pas adhérer au principe d’Égale Liberté des « personnes libres et égales », ne peut pas prétendre en même temps faire partie du « NouS » des « personnes libres et égales ». Adhérer au principe d’ « ELLE » c’est renoncer volontairement et librement, individuellement et collectivement, à vouloir PLUS DE LIBERTÉ qu’une autre « personne libre et égale ».
Ces autres « personnes libres et égales » s’étant bien sûr, par définition, soumises à la même obligation contractu-ELLE de la « Loi Morale Nouvelle », si et seulement si elles adhèrent librement à ce double principe d' »Égale Liberté Libre Égalité ».

A la différence de l’ utralibéralisme capitaliste, qui ne met pas d’autres limites à la croissance des inégalités de toutes espèces entre personnes ou collectivités, y compris lorsqu’elles créent évidemment des inégalités croissantes de la Liberté des différentes personnes impliquées, le Principe et le Projet d’Égale Liberté Libre Égalité ( « PELLE » ) , s’oblige lui-même, par définition, à n’exercer sa Liberté actuelle et future, que si cette Liberté est également accessible à toutes les « personnes libres et égales », c’est-à-dire à toutes les personnes qui font le libre choix d’entrer dans ce même contrat, et qui renoncent donc elles aussi, à vouloir « Plus de Liberté » que les autres membres contractuels.
Le « Plus de Liberté » visé dans le cadre du « PELLE » , ne peut donc être cohérent que si cette Liberté supplémentaire est également partagée, soit en termes de « biens communs », soit en termes d’égal droit de propriété de chaque personne individuelle.
Et bien évidemment, tout « plus de liberté réelle », doit en conséquence se poser la question des « ressources » de toutes sortes nécessaires, actuelles et futures pour l’exercice d’une telle liberté, et de la conservation de la possibilité ouverte, pour toute personne, de faire un jour elle aussi, le libre choix d’ adhérer à ce contrat.
De même la possibilité doit rester ouverte, au niveau de l’auto-organisation de la matière ( appelée souvent « nature » ) , de produire des systèmes matériels organisés, notamment « vivants » , dont le degré d’évolution ou de développement pourraient les amener à une capacité consciente équivalente à celle des êtres humains actuels, et donc à la possibilité pour ces « organismes », de se considérer eux-mêmes comme des « personnes libres et égales » et de participer au « NouS » du « Projet Éternel Universel des Personnes Libres et Égales ».

A la différence de tout « égalitarisme collectiviste » ou de tout « collectivisme égalitariste », le « PELLE » ne vise pas à instituer une telle « égalité » par la force, ni par la dépossession des personnes de leur « égal droit de propriété » :
Par définition de la partie « droite » du principe , à savoir la « Libre Égalité », l’ Égalité de la Liberté définie dans la partie « gauche », ne peut être établie en droit et en réalité que sur par et pour la libre décision personnelle des personnes d’Y adhérer .

Et pour être individuellement libres de leurs choix, les personnes doivent pouvoir disposer de façon équivalente de ressources pour leur liberté, non seulement par la mise en communs de certains « biens », mais aussi par un droit à la propriété personnelle sur laquelle cette liberté peut s’exercer « souverainement ».

Il Y a donc bien une certaine continuité du « PELLE » avec ce qu’on appelle traditionnellement du « libéralisme politique », ou encore l' »Esprit des Lumières ».

Mais, comme nous l’avons déjà signalé à plusieurs reprises, il n’ Y a aucun présupposé qu’une telle « Loi Morale Nouvelle » soit liée à un « droit naturel », ni à la « nature humaine », ni à une « constitution transcendentale du sujet », ni à une « normativité originaire » de philosophie « phénoménologique », ni évidemment encore moins, à un « droit divin » ou à un « droit de la nature » qui ne résulterait pas lui-même d’un libre choix des « personnes libres et égales ».

Les institutions juridiques et politiques qui seront ( ou ne seront pas … ) reconstruites en conséquence du principe et projet de « Loi Morale Nouvelle », ne le seront que « par et pour » les « personnes libres et égales » qui par conséquent en déduiront elles-mêmes les exigences d’action possibles simultanément conformes à un projet d' »Égale Liberté » et de « Libre Égalité » où leur responsabilité personnelle individuelle est engagée en même temps que la construction de collectifs et d’institutions nouvelles capables en retour de stabiliser et de réguler de tels engagements.

Quant à Vous …. c’est Vous qui Voyez …