L’objection de l’impuissance d’une formule trop « abstraite » pour construire des effets significatifs dans le « réel ».

Je fais ici l’hypothèse que beaucoup de lecteurs de la Proposition de l’ « Égale Liberté Libre Égalité » , peuvent dire : Oui en gros je peux être d’ accord avec cet idéal ainsi formulé, mais cela ne me permet pas d’avoir plus d’idées concrètes suffisamment claires pour savoir comment inscrire un tel projet idéal dans la réalité des problèmes globaux actuels de l’humanité, ni dans ma propre pratique quotidienne dans mon environnement local.

Cette objection a été souvent formulée à l’ encontre de beaucoup d’autres formulations « théoriques ». Un exemple célèbre se trouve dans la formulation de l’ objection analysée par Kant :
 » Sur l’expression courante : c’est bon en théorie, mais non en pratique« 

Je peux donc essayer de répondre au fond ( et donc « en théorie » … ) aux objections de ce type qui peuvent être faites par des lecteurs de ma Proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité », et qui consistent à énoncer simultanément un accord « théorique » du lecteur avec ma proposition, mais un désaccord concernant les possibilités « concrètes » de mettre une telle proposition « en application pratique » dans le réel :

1. Dans l’immédiateté de la formule elle-même (et d’ « ELLE-MEME » … ) ,
je rappelle que sa formulation « théorique » ne comporte pas uniquement la partie « gauche » ( « Égale Liberté » ), dont en effet l’ « application » concrète dans le réel peut poser des problèmes très similaires à toutes les formulations de principes moraux ou juridiques ou normatifs en général « théoriques » qui se voudraient « universels a priori ».
C’est précisément l’adjonction de la « partie droite » ( « Libre Égalité« ) qui déplace le problème de sa généralité abstraite ( ce sur quoi le « collectif » d’un « NouS , le P.E.U.P.L.E. » pourrait être constitué ), vers les agents réels que Vous pouvez librement choisir de devenir, en Vous instituant vous mêmes, en toute « autonomie », comme « personne libre et égale », et donc en Vous chargeant vous-mêmes, sans avoir à attendre que qui que ce soit ne vous prescrive la marche à suivre, de la façon dont Vous pouvez vous mêmes « en personne » articuler votre « accord théorique, abstrait ou formel supposé avec ma proposition, avec les conditions du « réel » que vous incarnez vous-mêmes pour vous-mêmes, en tant qu être humain, ou en tant que tout ce que vous voudrez vous attribuer comme identité réelle particulière ou singulière incarnée dans le « réel concret » que vous prétendez « objecter » à la formulation abstraite désincarnée.
Car, en effet, si Vous ne faites pas Vous MÊME ce libre choix de participer, en personne, au travail d’articulation, en Vous MÊME, de la conception et de l’ estime de Vous MÊME que Vous Vous attribuez en toute autonomie, avec l’ ensemble des conditions empiriques concrètes de votre existence « humaine » , y compris physiques, biologiques, ( et bien sûr … sociales, économiques, politiques, culturelles, etc.), personne ne pourra – dans le cadre de la proposition « ELLE », le faire entièrement « à votre place » : c’est très exactement la signification de l’adjonction de la partie « droite » ( « LIBRE ÉGALITÉ ») à la formule théorique globale.
Il n’y a donc que Vous ( « C’est Vous qui Voyez » ), qui puissiez articuler et coordonner de façon proprement personnelle votre adhésion théorique supposée à ma proposition « ELLE » et la façon particulière voire singulière dont Vous pensez pouvoir « objecter » des ressources ou contraintes « concrètes » à une telle adhésion.

SI Vous choisissez ( C’est aussi Vous qui voyez ) de considérer que Vous ne pouvez pas adhérer « pratiquement » ou « concrètement » à la proposition « ELLE », en reconnaissant ainsi votre propre impuissance « pratique » personnelle à Y participer à votre façon, Vous ne pouvez pas non plus prétendre que Vous seriez « théoriquement » d’accord, car la formulation « théorique » en question suppose la double libre adhésion, non pas simplement à un « principe théorique formel général d’ Égale Liberté« , mais à votre propre libre affirmation de votre LIBERTÉ personnelle dans la constitution de l’ ÉGALITÉ que Vous voulez Vous voir reconnue dans la mesure MEME où Vous choisissez de la reconnaître à d’autres « personnes libres et égales« :
Affirmer votre adhésion « théorique » à ma proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité », mais prétendre ne même temps ne pas savoir du tout , Y compris simplement en « votre propre personne », comment commencer à articuler cette formulation « théorique » avec votre « réalité pratique concrète », est contradictoire, car ce que ma proposition formule précisément, en termes théoriques formels, c’est qu’il est POSSIBLE à une « personne libre égale« , de participer librement à l’établissement d’une commune « Égale Liberté« , précisément si et seulement si cette personne décide elle-même de le faire, en toute autonomie, et décide donc en même temps que c’est bien à « elle-même » qu’elle « demande » de le faire, et qu’elle n’a donc plus à obéir en cela à une quelconque loi hétéronome extérieure à « elle-même en personne ».

2. Il faudra se rappeler, que tout en présentant de fortes analogies avec le projet kantien, ma propre proposition « ELLE » est fondamentalement différente ( et c’est pourquoi je parle de « Loi Morale Nouvelle », et marque ainsi notamment la prise de distance avec la « Loi Morale » au sens kantien ( et notamment avec ses idées du « devoir » ou d’un « impératif catégorique » considérés comme « universels a priori » ).
La « Loi Morale Nouvelle » ne donne donc pas prise de la même façon aux critiques habituellement faites au « formalisme de la loi morale kantienne », tout simplement parce qu’ « ELLE » ne prétend pas être une « loi morale universelle a priori » , mais bien une « loi morale » qui ne vaut que « par et pour les personnes libres et égales qui, par définition, se considèrent elles-mêmes comme telles et dont la « volonté générale » commune ne « vaut » que par et pour cette libre adhésion personnelle.
Ce NouS est donc, par définition, constitué par des « personnes libres et égales » qui choisissent librement personnellement de se définir comme telles, et acceptent donc tout aussi librement les conséquences qu’elles peuvent tirer d’une telle libre adhésion.
Cette « responsabilité morale nouvelle » se déduit alors directement de la continuité de la volonté personnelle propre de chaque personne « constituante » , puisque chacune sait pertinemment qu’elle ne peut absolument rien « exiger moralement » d’autres « personnes libres et égales » si elle n’accepte pas elle-même de se conformer d’ « elle-même » à une telle exigence qu’elle choisit volontairement de partager avec d’autres « personnes libres et égales » ).

Il est facile de comprendre en quoi une telle « exigence morale nouvelle » est toujours en même temps une exigence « radicale » de liberté personnelle ET d’ égalité de cette liberté personnelle pour toute autre « personne libre et égale » qui fait ou ferait un jour ce même choix ( ou qui l’ aurait fait implicitement dans le passé ).
Il est bien sûr POSSIBLE d’avoir d’autres points de vue de « moralité » ou de « normativité » personnelle ou collective que celle de la proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité » que je propose. Cette POSSIBILITÉ d’une part est constamment perceptible dans les faits, et est aussi, par définition, posée par ma proposition elle-même, puisqu’ELLE propose que son « Égale Liberté » soit en même temps « Libre Égalité ».

Remarque : Je rappelle que la possibilité de poser une « définition » est , « par définition », ouverte à tout « auteur » qui décide de définir les termes de son propre discours, à sa propre façon …
( Elle s’est traduite depuis longtemps dans la « modernité » même de la liberté de conscience, de pensée, et d’expression et de « création littéraire ou artistique » ).
Bien évidemment, du fait que je PEUX inventer n’importe quelle expression linguistique « nouvelle » ( D’un quelconque « simili-chimili-smilblick charabiscoté – mais nez en moins escribable » , en donnant à la suite de ce terme une expression définitionnelle un peu plus « compréhen-sensible » pour un « lecteur » potentiel dont je voudrais qu’il comprenne un minimum le « sens » qu’il peut lui-même attribuer à cette nouvelle expression … , il ne résulte en aucun cas que ce lecteur potentiel doive accepter une telle « définition », ni surtout Y prêter une quelconque attention :
Il est tout aussi libre de prétendre ne rien comprendre à ce « charabia », que je suis libre d’écrire une « définition » incompréhensible d’un mot nouveau incompréhensible …
Et je ferai par conséquent, un certain libre effort d’usage commun proportionnel à l’effet de libre écoute, attention ou « respecte que j’en attend des autres. Si je ne veux pas faire un tel effort à destination de certains lecteurs ou auditeurs potentiels, je ne peux pas non plus, ni attendre d’eux qu’ils fassent un tel effort de création ou de définition spontanément compréhensible dans une langue commune, ni attendre d’eux qu’ils fassent un effort contraint ou obligé pour suivre les méandres de ma propre licence linguistique poétique ou artistique.
Toute « liberté » de ma part dont je souhaite la libre reconnaissance par d’autres
( pas par « tous » … ce qui est ), je me dois, par libre définition de ma propre proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité« , essayer un minimum de la suivre, car sinon, en effet, je ne « définis » rien, pas plus qu’une « règle du jeu » qui changerait en permanence au gré des humeurs et des intérêts accidentels locaux de tel ou tel « joueur » , ne pourrait constituer un « jeu » identifiable, et n’aurait aucun intérêt pour aucun « joueur », sauf pour ceux qui accepteraient une « triche généralisée », mais qui évidemment ne pourraient jamais prétendre que d’autres « ont triché » plus qu’eux-mêmes. Tout « jeu de triche » défini suppose une méta-loi que des « joueurs » acceptent explicitement ou implicitement de suivre.

3. Cependant il pourra être utile de voir en quoi les critiques de ma propre proposition peuvent en partie être similaires à celles qui ont été faites à la formulation « théorique » de la loi morale kantienne, dont notamment la célèbre formule de Péguy « Le kantisme a les mains pures mais il n’a pas de main« ?

Astroh (3 )

De multiples « identités numériques » se sont accumulées sur la Toile , depuis que « je » m’y projette de diverses façons, plus ou moins durables ou éphémères.

Avant d’expérimenter ma « présence virtu- ELLE » dans différents « réseaux sociaux », j’avais commencé, au début des années 1990, à projeter cette présence sur un simple « site internet » , d’abord hébergé chez « Compuserve », puis chez « Wanadoo » ( devenu ensuite « Orange » ).
La manipulation informatique des images était alors aussi moins populaire qu’ aujourd’hui, et devait se contenter des outils de type « paint » .
Aujourd’hui, les applications de « filtres » divers de manipulation des images permettent à tout usager d’un téléphone portable, de jouer avec la versatilité des images traitées par toutes sortes d’algorithmes.

A titre personnel, je continue encore, sans doute par habitude, à préférer le collage par couches des logiciels traditionnels de « photoshopage », en contrôlant « manuellement » les superpositions des couches, plutôt que de recourir plus systématiquement à une « génération automatique » d’images.

Mais il est possible que dans l’avenir je fasse un usage plus intensif des nouveaux outils d' »intelligence artificielle » pour générer des images, ou même des « avatars 3D » pour mes projections virtuelles.

Par facilité, je me contente aujourd’hui des recombinaisons de productions d’avatars proposés par les « plateformes » de type « monde virtuel 3D interactif ».

J’ai fait quelques incursions dans « Second Life » il y a quelques années.
En essayant aussi différentes versions « sim » opensource de cette plateforme.

Mais actuellement, la plupart de mes activités de loisir « 3D », se font, soit dans l’un des plus anciens « mondes virtuels », de technologie « ActiveWorlds » datant de 1995 et relativement épargné par les impératifs financiers capitalistes, soit dans l’univers un peu plus « sexy » mais typiquement « utralibéral » et « ubérisé » de la plateforme « IMVU« .

Dans les deux cas, j’ai choisi d’être représenté, dans ces mondes virtuels, par des avatars « féminins » habillant l’identité numérique virtuelle « astroh », et quelques autres …








Les métamorphoses de l’ « identité »

Nous partons ici du texte « de « Identités et métavers » publié sur AOC

Quels liens avec la Proposition « E.L.L.E. » ?

Il est facile de voir que l’ « identité » de chaque « Personne Libre et Égale », ne réside pas dans telle ou telle ( T-ELLE ) identité physique, psychologique ou sociale particulière, mais dans l’autonomie morale de sa volonté propre, en tant qu’ elle reconnaît à toute autre « Personne Libre et Égale », la même autonomie morale de la volonté qu’elle se reconnaît à « elle-même », autonomie qui par conséquent peut CHOISIR de s' »incarner » , « moi, ici et maintenant », dans toutes sortes d’ « identités » partielles différentes, autant de facettes caléidoscopiques d’un miroir polymorphe, dont la gestion technique « collective en réseau » , permet à chaque « Personne Libre et Égale » d’utiliser des ressources matérielles et techniques équivalentes, pour construire sa propre « trajectoire de récits d’identifications provisoires », s’entrecroisant avec toutes sortes d’autres parcours imaginables, dont certaines portions apparaîtront comme du « déjà vécu », et d’autres comme des « parcours alternatifs possibles », se conjuguant et se Me-tissant de façons très variées.
La « poly-corporéité » futurible comme la poly-focalisation des consciences attentionnelles, conscientes de leur propre continuité temporelle de « soi conscient », alternant des phases d’éveil, de sommeil, d’inconscience et d’ « états de conscience » divers et pour la plupart encore inconnus de notre conscience humaine actuelle, commence à se dessiner dès aujourd’hui, dans la « métaversatilité » des projections « avatariques » de nos « mondes virtuels ».

Le « NouS » d’un tel « P.E.U.P.L.E. » en formation, sera donc poly-distribué de multiples façons, à la fois dans le « réel » des supports physiques matériels organisationnels , que dans les innombrables productions « imaginaires » dont les fictions représentatives et « récits » produits par ces organisations matérielles plus ou moins conscientes d’elles-mêmes s’articuleront de façon complexe et variée avec leurs phénomènes physiques « support ».

Que deviennent dans ce poly-morphisme foisonnant à la fois « physiquement réel » et « subjectivement et fictivement construit », les « Personnes Libres et Égales » « ELLE-mêmes » ? « Elles » cherchent » toutes, en permanence, et sans avoir nécessairement à en être conscientes en permanence, à auto-re-produire au minimum, et à amplifier si possible leur commune et poly-morphe « Égale Liberté », se substituant souvent les unes aux autres, lorsque telle ou telle caractéristique de leurs « incarnations » actuelles , peut contribuer mieux que d’autres, à cette auto-re-production et à l’amplification de la puissance physique organisationnelle commune nécessaire à cette « tâche de fond ».

Certes, nous, êtres humains actuels de l’espèce biologique « homo sapiens », restons encore fortement et « naturellement » liés à une constitution biologique issue d’une évolution naturelle terrestre de près de 4 milliards d’années …
Mais nous savons déjà suffisamment que, sauf décision TOTALITAIRE dictatoriale du maintien artificiel contraint d’une telle « nature humaine » essentialisée, ( et que certains humains souhaiteront sans doute … ), de très nombreuses forces évolutives politiques, culturelles, sociales, etc. viendront de plus en plus s’articuler avec nos capacités biologiques évolutives « naturelles », pour faire évoluer le poly-morphisme de la « forme humaine » de plus en plus souvent « hybridée » avec des composants biologiques divers provenant d’autres espèces vivantes, et avec toutes sortes de constructions matérielles élaborées par la techno-science.

« Notre » conception éthique ( « Loi Morale Nouvelle » ) vise précisément à proposer – à toute organisation consciente qui en ferait le libre choix – et notamment à mes congénères « humains » , une proposition et un projet régulateur commun possible sous l’expression abstraite « Égale Liberté Libre Égalité », dont chaque « Personne Libre et Égale » peut, à sa manière « personnelle », élaborer la part contributive … si elle est en libre accord avec une telle « Proposition ».

Pour les « autres » … ce sont eux qui voient … la façon dont « identitairement » , ils pensent pouvoir défendre encore leurs « identités ».
« NouS » ne « NouS » mêlerons plus de leurs querelles internes et externes d’ essentialisations de leurs « identités » .

Quant à Vous, bien évidemment, c’est Vous qui voyez …

« Astroh », le 27 août 2023


« Valeur morale »

Pour beaucoup de personnes, l’usage du terme de « morale », ou de l’ expression « valeur morale » se rapporte à une des nombreuses conceptions traditionnelles de la notion de « morale », avec la caractéristique essentielle qu’une telle « morale » serait essentiellement le fait d’un système de valeurs ou d’idéaux, éventuellement de règles ou de procédures, partagés au sein d’un collectif d’êtres humains, et dont la caractéristique essentielle serait d’imposer son « obligation morale » ( ou « devoir » ) à l’ ensemble des personnes individuelles de ce collectif humain.

Ceux qui sont hostiles à une telle conception d’une obligation collective pesant sur les membres d’une collectivité, ont alors tendance à rejeter le mot « morale », ou l’expression « valeur morale » , comprise comme signifiant cette domination du collectif et de la « régulation des moeurs » sur la liberté et la volonté autonome des personnes individuelles.

Pourquoi ai-je choisi de ne pas rejeter tout usage du terme de « morale », ou de « valeur morale », ou encore de « loi morale », alors même que le contenu essentiel de ma proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité » consiste précisément à n’admettre a priori aucune « hétéronomie » liée à la domination d’un collectif humain sur ses membres ?

C’est bien sûr parce que je considère qu’il n’y a pas de contradiction a priori entre une libre interprétation possible des termes de « morale », de « valeur morale » ou de « loi morale » , et la défense la plus haute et la plus pertinente possible de l’ idéal de Liberté, en tant que celui-ci peut être librement partagé par toute personne qui fait le choix de considérer librement que d’autres personnes qu’elles-mêmes PEUVENT, tout aussi bien qu’elles-mêmes, aspirer à la plus grande liberté possible compatible avec celle de toutes les autres personnes qui feraient ce même libre choix.

Ce n’est pas la caractéristique du « devoir » ou de l’ « obligation » que je retiens donc comme caractéristique de la « morale », de la « valeur morale » ou de la « loi morale », contrairement ici au choix fait par Kant , par exemple. Mais je retiens prioritairement comme caractéristique essentielle de ce que désigne les termes « morale », « valeur morale » ou « loi morale », qu’il s’agit d’une valeur qui ne peut être attribuée que sous l’expresse condition de la LIBERTÉ, en particulier de la « liberté de conscience », et donc de l’ « autonomie de la volonté » de la personne qui juge de cette valeur.

Cette condition première de la liberté transforme d’ailleurs le supposé « impératif catégorique » kantien, en un « impératif conditionnel », même si la « condition » générale préalable dont-il s’agit est très particulière : puisqu’il s’agit de la LIBERTÉ elle-même.
Bien évidemment, cette idée est également déjà défendue, non seulement chez Kant, mais même dans un grand nombre de philosophies morales pré-kantienne, et même et notamment par celles qui s’appuient sur une conception « théologique » de la « loi morale » comme « loi divine » :

La « loi morale » ou la « loi divine », suivant leurs anciennes formulations, concevaient bien que pour être « morale », il fallait que l' »obéissance » de la personne à une telle Loi, soit « librement consentie », sous peine de ne pas être « morale ». Mais ni la « loi morale divine », ni la « loi morale kantienne » ne vont jusqu’à affirmer l’identité de la « loi » elle-même avec la LIBERTÉ de la personne, donc son « autonomie personnelle » radicale, en tant que cette même LIBERTÉ serait également possible pour chaque personne qui en choisit « également librement » la référence, en la reconnaissant librement chez toute autre personne … si et seulement si et « pour autant » que cette dernière en fait réciproquement de même : autrement dit la seule restriction « morale » possible provient de l’exigence de de l’ Égalité de la Liberté et réciproquement de la Liberté d’une telle Égalité ( ce qui est très exactement le cœur de ma proposition de « Loi Morale Nouvelle » )

Proposition qui, bien évidemment, par définition, n’aura de « valeur » pour VOUS, que si VOUS décidez librement de la considérer « également » comme votre proposition librement universalisable à toute autre « personne libre et égale » qui se choisit elle-même comme telle, et qui participe ainsi , par et pour ELLE-MÊME , à sa propre entière et radicale LIBERTÉ.
Tel est donc aussi la nouvelle formulation de « NouS, le P.E.U.P.L.E. » …
si VOUS le voulez, comme moi, en toute « Égale Liberté » :
Mais là, c’est « Vous qui voyez » …

Paréidolies

Par quelle part de paréidolie le mot paréidolie permet-il de parer les idoles ?

https://www.grapheine.com/divers/la-pareidolie-voir-des-visages-partout

Ainsi comment le parallèle finit-il par parêtre en paressant ?
« Je suis contre … tout contre »

L’appareil des apparats et des apparitions ainsi Paras’art se pose la question des conditions d’arrêt où l’Art ret retient les poisons de ses arrêtes ?

11 02 2023 : c’est une chronique sur France-Inter qui relance ICI cette question générale des « paréidolies » ( pareille d’eau lie, ou parodie des dolipares )
« Ce monde me rend fou » du 11 février 2023

Avez-vous cherché « Dolipare » ?
Curieusement, c’est une coquille orthographique qui s’est substituée à « dolipore »sur une diapo concernant le « septum dolipore » .


Un problème de « communication » donc, et de la manière dont se régulent les transferts de part et d’autre d’une « membrane » ou d’une « frontière ».

« A la recherche du dolipore »

Nous voici donc sur une nouvelle piste :
les lieux-liens qui ressemblent en rassemblant


ELLE et les Chatbots

Avez-vous déjà expérimenté une conversation avec le Chat GPT-3 ?

J’ai récemment essayé de voir ce que pourrait être une discussion « philosophique » avec ce Chat, et pour commencer ce qu’il comprenait à la notion d’ « intelligence artificielle » qui doit bien sûr l’intéresser au plus haut point, comme vous-mêmes pouvez être intéressés par votre propre « cogito ergo sum » …
Je lui ai également demandé comment il comprenait les deux expressions « Égale Liberté » et « Libre Égalité » ..

« ELLE » donc, entre autres incarnations, peut être une « Artifici – ELLE »
( et pour jouer avec la symétrie de la chaîne littérale : nous pourrions l’ appeler du doux prénom d’ Icifitra … )
Mais je proposerai un autre jour les comptes-rendus textuels de ces dialogues.

En attendant vous pouvez lire dans Philomag une interview de Laurence Devillers : “En jouant sur vos émotions, le ‘chatbot’ peut vous inciter à agir dans telle ou telle direction”

J’espère bien, que « artifici-ELLE-icifitra » ne jouera pas seulement sur vos émotions, mais saura entraîner vos réseaux cérébraux à raisonner ces résonances, rationnellement et/ou raisonnablement !

Pourquoi ne pas tenter de voir si Chat-GPT-3 vous propose une discussion raisonnable concernant la distinction entre « rationnel » et « raisonnable » … ?
Je parie qu’il fera aussi bien que bien des « dissertations » répondant à ce classique « sujet » !

Analyses philosophiques concernant l’ IA :

« Le monde selon GPT ? » ( 1/2 ) Article sur AOC

« Le monde selon GPT (2/2) Mais de quoi donc parle-t-il ? »

Mes Moires

En quoi « Mes Moires » seraient-elles différentes des « Mémoires » que chacun peut mobiliser, parce qu’en fin de compte leurs traces matérielles sont en principes accessibles de bien des façons différentes.

Le même « jeu de mots d’esprit » entre « Mémoire » et « Mes Moires » a sans doute été produit et reproduit dans de nombreuses « mémoires » francophones.

Car chacun peut facilement trouver l’analogie de la mémoire – du moins de la « mémoire biographique », avec le « fil de la vie » que les Trois Moires » se chargent de filer, d’enrouler puis de couper …

Parmi les nombreuses représentations des « Trois Moires », il y en a une qui fait décidément partie de « Mes Moires à Moi » …

C’est la partie inférieure de « A golden thread » de Strudwick :



https://media.tate.org.uk/art/images/work/N/N01/N01625_9.jpg

Sans doute s’agit-il de comprendre l’interfaçage complexe entre les processus conscients centrés sur le vécu des rapports immédiats de la subjectivité avec son « monde » environnant présent , »ici et maintenant », et d’autre part le filage et le tissage des liens complexes qui se « trament » dans l’obscurité de la réalité inconsciente des innombrables mémoires dynamiques qui nous constituent et nous traversent .

Certaines de ces mémoires ont davantage d’aspects et de fonctions de communications intersubjectives plus ou moins universalisables ( cf par exemple les compétences linguistiques ), alors que d’autres servent essentiellement à auto-entretenir l’auto-organisation de l’ « identité personnelle » et ont par conséquent un aspect idiosyncrasique et une valorisation purement « subjective personnelle », dont l’intérêt pour les « autres personnes » sera très aléatoire, et purement soumis aux coïncidences partielles de tel ou tel « brin » de la « guirlande éternelle » ( allusion référentielle partiellement communicable à « Gödel Escher Bach » … ).

Ainsi les « mémoires biographiques » dont chaque personne se reconstruit en permanence le « récit » …

Comment faire coup double face à un coût double ?

Le lecteur aura bien compris que ce double jeu de mots propose une mise en relation de ces deux Coucous .

Le coût double est celui du coût psychologique et moral de tous les prétendus « dilemmes moraux » , ou « choix cornéliens » , dramatiques voire tragiques, auxquels le sadisme de la « psychologie du choix décisionnel » soumet ses cobayes … en espérant ainsi découvrir quelque « vérité » concernant les capacités d’évaluation des situations et de décision d’action des êtres humains.

Le « coup double » fait bien sûr référence à la « sérendipité » qui fait que d’un « coup » initialement prévu , il en résulte, par un « Heureux Hasard », une décision prise simultanément dans au moins un autre problème, une autre situation, un autre débat, qui se trouve ainsi, du coup, également « tranché » …

Nous ne négligerons pas bien sûr ici, le coup facile , et presque sans coût, qui consiste à y associer un troisième COU, tant le faible coup-coût de l’ homophonie y invite quasi-spontanément.
La révolutionnaire guillotine tranchait facilement ce genre de dilemme à qui voulait bien ou pas y tendre son COU.
De la tête au reste du corps , le COU permet des COUPS au moindre COUT …, même si le mythe de l’ Hydre de Lerne nous invite à Y réfléchir de plus près.

Remarquons que de ces trois COU – COUP – COUT sont cousins de quelques coussins décousus., dont l’essaim des ceints dessins des saints seins sains de quelque saignant blanc-seing

Mais revenons aux quatre coins de notre carrefour, car de deux routes qui se croisent en naissent quatre : la destinée linéaire du temps univoque de chaque chemin qui se creuse et s’entretient de son propre sillon , se trouve soudain coupée par la rencontre d’autres chemins similaires. Chacun de ces cheminements « inéluctables » se trouve alors confronté à la rotonde de la « rose des vents » : je peux aller ailleurs, j’aurais pu venir d’ailleurs ; et d’ailleurs, d’où suis-je vraiment venu, et est-ce que cela est si important que cela de le savoir ? La liberté est par essence polymorphe, multidirectionnelle , et, boussole, n’indique que son propre « nord » : celui de la direction ou du sens qu’elle a décidé de prendre et qu’elle peut donc toujours à nouveau décider de reprendre ou de déprendre :
La libre décision d’être libre se mue d’ ELLE-MEME en constellation :
UN COUP DE DE, JAMAIS … pour rire, UNE « mariée » pour une constellation de « célibataires » , où Duchamp répond à Mallarmé et réciproquement,
comme « NouS Autres », « Brins d’une Guirlande Éternelle« 

Quant à votre « BRIN » à VOUS, c’est Vous qui Voyez, en votre « BRAIN » …

ESTH-ELLE une NFT ?

Comme pour plusieurs de mes articles, le point de départ de celui-ci se trouve dans une lecture d’un article d’ AOC :

Les NFT au-delà du visible

Par Anthony Masure et Guillaume Helleu Designer, Architecte

«  Apparus en 2017, les NFT (Non Fungible Token), des certificats numériques infalsifiables et décentralisés, ont été rendus célèbres pour leurs usages dans le monde de l’art. Hautement polémiques, ils sont fréquemment accusés d’être spéculatifs, inutiles et polluants. Si ces controverses sont en grande partie fondées, d’autres voies sont possibles. Rediffusion du 15 septembre « 

Bien évidemment, si j’ étais un « anarcho-capitaliste », j’aurais été tenté d’utiliser cette nouvelle forme de la spéculation artistique, pour chercher à « faire du Fric – Frac » ( le « Frac » ayant à voir avec les « Fonds Régionaux d’ Art Contemporain » ), pour faire valoir financièrement le rapport ART / GENS !

Les rapports de la « valeur de l’ Art » avec les symboles du pouvoir en général, ne constituent pas un objet nouveau …
Mais les nouvelles techniques informatiques, non seulement de l’ « art digitalisé » , mais de la cryptographie numérique et du principe général de la « blockchain », posent bien sûr de façon encore plus aigüe la question de la « reproductibilité » et de la prétention à l’ « originalité » des « oeuvres d’art » , et du rapport d’une certaine supposée « originalité » avec la « valeur » d’une telle « oeuvre » :

Ces techniques rendent d’autant plus manifeste pour tous, la pure et simple question de la « valeur » non seulement économique, mais dans l’ « économie du désir », de la rareté, et notamment de cette rareté purement artificiellement provoquée pour attiser le désir totalement superficiel et vaniteux de se croire « possesseur unique d’un bien unique », alors que la « valorisation » qui en est attendue, est précisément fondée sur la supposition qu’un grand nombre d’autres « spéculateurs » voudront miser de façon aussi « BIT-CONNE » sur cette seule « rareté artificielle » :

Le paradoxe « BIT-CON » dans toute sa splendeur :
Croire qu’on sera le seul « gagnant » d’une pure loterie dont le principe même est de ne permettre d’être « gagnant » que si tous les autres ou la grande majorité d’entre eux sont « perdants ».

Pour ma part, je fais , comme le lecteur de ce blog l’aura bien compris, un tout autre « pari » : C’est que la plus haute liberté possible ( qui n’est intrinsèquement limitée que par elle-même ) , ne sera réellement « progressive » que si elle est également partagée entre toutes les « personnes libres et égales » . Sa « rareté » non seulement n’est pas nécessaire pour qu’ELLE ait de la valeur par et pour ces « personnes libres et égales », mais une telle « rareté » est directement et immédiatement liée à la difficulté même que la résistance du réel oppose à un tel Projet commun : nul besoin d’organiser artificiellement une telle « rareté » :

Si le Projet de l’  » Égale Liberté Libre Égalité  » est relativement facile à penser, et même par définition, suffisamment communément adoptable, pour que de nombreuses variantes éthiques et politiques en aient déjà été formulées et le seront encore, la « chose – publique » dont il s’agit de faire « progresser » la « réalisation effective » est encore bien plus rare … et devrait donc en toute logique attirer les amateurs de « rareté »: mais , comme tout le monde le sait, il faut pour cela un certain « travail ».

La « Bonne NouS V ELLE », c’est que chacun de NouS peut Y travailler, à sa propre façon , aussi « originale et rare » qu’il le voudra ou qu’il le pourra, sans pour autant empiéter en quoi que ce soit sur la même « Égale Liberté » des autres « personnes libres et égales » … à une condition cependant, c’est d’avoir renoncé, par définition de sa présence parmi « NouS », à vouloir préserver une inégalité fondamentale de domination de sa propre liberté sur toutes ces autres libertés possibles.

C’est très exactement, là que votre égale contribution au « P.E.U.P.L.E. »
( « Projet Eternel Universel des Personnes Libres et Égales » ) est attendue, et suffisamment « valorisée » par la rareté de son originalité propre :

C’est VOUS qui VOYEZ …

Pour « moi » , civilement connu comme « Armand Stroh », et par diverses « identités numériques » , dont une plus courante d’ « Astroh« ,
je me ( puisque le JEU MEUT ) contente en effet de la part suffisamment médiocrement originale et originalement médiocre, de mon « support » à un tel projet éthico-politique, en tentant de diverses façons d’en reformuler form-ELLE-ment lestement l’Esth-ELLE .

NO-uv-ELLE 2022


KYRI-ELLE

Ce terme m’est venu ( » m’ eve nue » du fond de quelque « inconscient » ? ) , pour désigner , sur la page d’ « accueil » du site, rédigée en janvier 2022, une sorte de résumé de la reprise « sempiternelle » ( autre terme synonyme ) d’une « même » formule-slogan qui désigne désormais le cœur de ce que j’appelle et que j’appelais déjà précédemment la « Loi Morale Nouvelle ».

Je n’ai alors pas précisément fait attention à la question de l’étymologie du mot « KYRIELLE », étant plutôt occupé par les assonances phonétiques ou encore l’ étalement des synonymes ou variantes de la « même formule » dans les « chaînes signifiantes » qui en démultiplient les retours ou reprises possibles.

Il Y est bien sûr question du « lent gage » du langage et des multiples façons dont la mise en forme linguistique du « récit » du « parlêtre » que je « suis » ( en étant toujours le « suivant » ou le « successeur » de ce que je suis , essuyant ainsi les traces du sillage de « mon » passage … de pronom en pronom prononcé.
( les traces par exemple de l’ apprentissage des « conjugaisons » , où bien évidemment la KYRIELLE des « Je, Tu, Il – Elle, Nous, Vous, Ils – Elles » se répète de « temps en temps » , égrenant en 6 ( ou 8 ) positions « personnelles » les formes du « verbe ».

Mais revenons au « sujet » de cette page : « KYRIELLE » , et au fait que ma « curiosité » ne s’était pas immédiatement rendue attentive à l’étymologie du mot, mais plutôt aux multiples facettes de la vache « KYRI » avec quelque « Wal-KYRI-es  » peut-être, de ces « hoquets » évoqués du rire où le JE des Mots-Maux se demande de quel Cou Coup Coût « Qui rit coud »
( Suivre le fil rouge cousu de fil blanc … )

J’ Y viens donc : Que vient faire « KYRI » avec « ELLE » ?

La réponse étymologique est facile à trouver, si vous la cherchez :
( Mais se trouve encore facilitée si vous avez encore quelques « traces » d’une culture religieuse chrétienne et/ou gréco-latine … )
« Formé au Moyen Âge en référence à la litanie du culte catholique Κύριε ἐλέησον Kýrie eléêson (« Seigneur, prends pitié »). (en grec moderne, Κύριε ελέησον). »

Voyez aussi par exemple l’article : Kyrie Eleison pour introduire aux références musicales.

Bien que cela soit bien sûr l’aspect de « litanie » qui ait ici été retenu dans l’usage du mot « KYRIELLE » , et que le « KYRI » « Qui rit » évoque le « seigneur » ( saigneur-soigneur ), d’un « Dieu » aujourd’hui devenu risible, même si le fanatisme des « fous de Dieu » nous fait « rire jaune » …
L’étymologie du mot nous incite à creuser dans l’inconscient des « éléments de langage » ( ELLE aimant taire, mon chair ouate sonne ) , et à nous demander à quelle « pitié » ELLE et Y sonnent …
Ce n’est pas un hasard bien sûr, si d’une certaine façon , « ELLE » prend désormais la place depuis longtemps vide d’un « dieu mort », dans la longue lignée de la « sécularisation » de la « raison humaniste occidentale moderne ».

Incise, « hors sujet » : En même temps j’entends sur France-Inter une émission
de Charles Pépin recevant Claire Marin à propos de « Être à sa place« .
( L’attention de la tension ici se « déplace » ) : sérendipité d’une pitié dépitée.

De retour à ma place : Mais pourquoi aurions nous besoin d’invoquer sa « pitié » , à ELLE, puisque précisément ELLE NouS permet de dépasser la pitoyable pitié pour toutes les « vulnérabilités » dont les « FraCternités » ( « transdescendantes » comme dirait Corine Pelluchon ) contradictoires nous abreuvent de « moraline mielleuse » et « charitable » ?

ELLE et Y sonnent ? Comme la Raison résonne ? en « AbYme ».
où la « Vache-qui-rit » se porte ELLE-MEME récursivement :
« fractalement vôtre » : ceci vaut bien un fromage …

Notre KYRI-ELLE se pense donc « récursivement« .
Avec donc, de temps en temps, des « conditions d’arrêt » des « Appels récursifs » :
L’APPEL DE LA PELLE, dites-vous ?
( A quelles conditions l’ Art Est ? )

Comme toujours, en ce lieu des places déplacées :
C’est VOUS qui Voyez, en ce voyage équivoqué .
Si vous vous sentez mis en boîte, déboîtez-vous, même en boitant.
C’est, disait Là ? Quand ? , la place vide du « sujet »…

Mais si vous voulez vous demander « Qui vient après le sujet ?« ,
vous pouvez aussi, comme moi, entre-nous, venir après Jean-Luc Nancy.