Mesure des niveaux de conscience

Cet article est lié à mes réflexions concernant la possibilité de définir et d’ étudier les “niveaux de conscience” uniquement à partir de connaissances scientifiques construites par des procédures scientifiquement reconnues par des équipes expertes des différents champs disciplinaires impliqués.

En particulier , en ce qui concerne les approches de la “conscience” par les “neurosciences”.

Un exemple intéressant concerne la façon dont de telles équipes essayent aujourd’hui d’objectiver la notion de “niveau de conscience” par la mesure de la “complexité” des états dynamiques des réseaux corticaux .

Article scientifique en ligne :
https://www.jneurosci.org/content/41/23/5029?utm_source=TrendMD&utm_medium=cpc&utm_campaign=JNeurosci_TrendMD_1

Un autre plus ancien :
https://www.jneurosci.org/content/32/29/9817?ijkey=0aa53ffe220bad78aac534f8f51a86089212f43d&keytype2=tf_ipsecsha

Autres articles en vrac liés à ces questions :

Temporal circuit of macroscale dynamic brain activity supports human consciousness

Human consciousness is supported by dynamic complex patterns of brain signal coordination


Critical integration in neural and cognitive systems:
Beyond power-law scaling as the hallmark of soft assembly

En particulier à creuser :
La “criticalité auto-organisée”
( “Self-organised criticality” ou SOC )

Alteration of Power Law Scaling of Spontaneous Brain Activity in Schizophrenia

Informatique nanofluidique …

L’informatique nanofluidique fait sensation Dans la section Perspective | La physique L’informatique ionique soulève la possibilité d’appareils qui fonctionnent de manière similaire au cerveau humain Par Aleksandr Noy1,2 et Seth B. Darling3,4

L’informatique neuromorphique vise à imiter le traitement de l’information économe en énergie du cerveau humain. Avec ses milliards de neurones connectés via des trillions de synapses, le cerveau optimise le flux d’informations et évite le coûteux échange constant de données entre le processeur et la mémoire, caractéristique de l’architecture informatique classique (1). Pour permettre un traitement cérébral, une nouvelle architecture d’appareil qui renonce au langage informatique rigide des zéros et des uns est nécessaire. Et si les appareils utilisaient des ions se déplaçant dans des fluides pour transporter et stocker des informations ? Une telle informatique nanofluidique promet une consommation d’énergie réduite, une plasticité au niveau du matériel et de multiples supports d’information (2). Aux pages 156 et 161 de ce numéro, Xiong et al. (3) et Robin et al. (4), respectivement, décrivent des dispositifs synaptiques nanofluidiques qui fonctionnent à une tension et une consommation d’énergie proches de celles des systèmes biologiques, offrant un aperçu des possibilités de l’informatique ionique neuromorphique.

Un autre article concernant le calcul nanofluidique :

Des chercheurs simulent une logique simple pour le calcul nanofluidique

Le développement progressif, biologique et écosystémique des conditions de la “conscience” d’un certain nombre d’ organismes animaux.

  1. La question générale des “mécanismes” de l’ évolution.

Voir par exemple, pour introduire aux débats scientifiques théoriques concernant la complexification des cycles reproductifs de l’ évolution :
https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/biologie-especes-vivantes-nont-quune-obsession-reproduire-68/

Je considère, dans ma propre philosophie de la liberté, qu’un certain nombre des “conditions physiques et biologiques” d’ apparition de la conscience et chez l ‘être humain au moins, de la conscience de la “liberté ” de sa volonté, doivent être analysées en termes scientifiques, en particulier en utilisant des théories évolutionnistes explicatives qui ne présupposent aucune “téléologie” a priori, mais se basent sur des processus évolutifs qui peuvent être parfaitement compris en termes de rationalité objective et “matérialiste”, pour autant qu’on accepte de faire appel à la complexité des processus interdépendants d’ “autoorganisation” des systèmes complexes.
Les propriétés de ce que nous appelons couramment “conscience” émergent donc progressivement en fonction des contraintes de “survie” de ces formes complexes.
La distribution des processus de “complexification” et des processus de “simplification” ( par exemple parasitaire ) est bien sûr elle-même à expliquer en fonction de ces dynamiques économiques liées à la “fermeture” minimale nécessaire des boucles reproductives ( sous peine de la disparition de la reproductibilité de la “boucle” ou du “cycle” reproductif. )
La forme particulière de complexification des capacités cognitives d’un cerveau, ou d’autres “réseaux” de neurones interconnectés, donnant lieu à ce que nous appelons “réflexivement” notre “conscience” , est donc encadrée et partiellement contrainte par les voies évolutives possibles de cette auto-reproduction auto-organisée des systèmes complexes dont les “pressions sélectives” peuvent dans certains cas favoriser des systèmes plus “conscients”, et dans d’autres favoriser des états de conscience plus rudimentaires, voire “régressifs”, si cela facilite l’auto-reproduction des systèmes globaux dont les “processus conscients” sont un maillon.

Cependant, les processus “conscients” reposent eux-mêmes sur des boucles de rétro-action auto-entretenues, qui peuvent conduire un organisme conscient à vouloir maintenir, au moins dans certaines situations, un certain niveau de conscience, et donc à construire les ressources ( intracérébrales ou externes ) nécessaires à ce maintien, ou du moins à son retour périodique contrôlé ( cf : sommeil, anesthésie, coma artificiel, ou autres altérations des “états de conscience” )

On peut par exemple se demander jusqu’à quel point la sortie des difficultés actuelles de conservation d’un minimum de “diversité biologique”nécessaire à l’auto-reproduction du système biologique terrestre nécessite d’un côté le réinvestissement ( non volontaire ? ) de dispositifs de régulation inconscients liés à la stabilité relative auto-entretenue de certains systèmes écologiques, mais aussi d’un autre côté une coordination consciente et volontaire “collective” d’un certain nombre de consciences volontaires individuelles. ( A travers des processus politiques, culturels, économiques, psycho-sociaux, etc. où ces “états conscients” interagissent )

Liens concernant l’ Intelligence Artificielle et les neurosciences

CERVEAU ET CONSCIENCE :

Remarque : La “loi morale nouvelle”, dont il est question dans ce site, suppose, comme dans la plupart des philosophies morales modernes, que le “sujet moral”, l’ être qui se pose des questions “morales”, et analyse les situations vécues où il se trouve “impliqué” ou “concerné” en termes de “problème moral, éthique, juridique ou politique” , soit “conscient” des questions et des “réponses” potentielles qu’il cherche à poser. Il faut qu’il en ait une “représentation consciente”. Il n’ y a traditionnellement de “responsabilité morale” ou “responsabilité juridique” possible que pour une personne au moins consciente de ses actes, si ce n’est avec cette caractéristique supplémentaire que ces actes soient “volontaires” ou “intentionnels”.
Dans notre philosophie générale, une conscience quelconque n’est possible que s’il existe une organisation physique suffisamment complexe pour donner lieu à l’ émergence” d’une conscience en général (“consciousness” en anglais, “Bewusstsein ” en allemand) , dont la question d’une conscience morale ( “moral consciousness” ou “moral conscience”, “Gewissen” en allemand ) , n’est qu’une particularisation certes singulière, mais dont on suppose que la conscience psychologique est un fondement nécessaire.

Une telle “prise de conscience” en général ( au sens neuro-psychologique ) suppose au moins dans le cas des êtres humains actuels, l’existence d’un cerveau hautement différencié et organisé.

Une activité moralement “libre” suppose donc la capacité d’un tel organisme à se donner des représentations mentales de sa propre “liberté”, des situations dans lesquelles sa liberté et celle des autres peuvent être mises en question, être confrontées les unes aux autres, chercher à résoudre de tels conflits des libertés, etc.

D’où l’ importance de comprendre scientifiquement les conditions d’organisation complexe ( avec des niveaux d’organisation à de nombreuses échelles ) de telles “prises de conscience” individualisées en général.

Émission ARTE : La fabrique du cerveau

Émission ARTE : Les pouvoirs du cerveau – Déchiffrer la conscience

Cerveau : à la recherche des réseaux de la conscience :

https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/cerveau-cerveau-recherche-reseaux-conscience-65121/