A la commission des lois le 14 février 2024 :
Les défis de l’ intelligence artificielle générative en matière de protection des données personnelles et d’utilisation du contenu généré.
A la commission des lois le 14 février 2024 :
Les défis de l’ intelligence artificielle générative en matière de protection des données personnelles et d’utilisation du contenu généré.
Raphaël Enthoven, avec son dernier ouvrage “L’esprit artificiel”, se réfère explicitement à une tradition “spiritualiste” en philosophie, qui est en réalité une dénégation a priori de la possibilité de l’émergence de la conscience en général et de la conscience de soi humaine en particulier, à partir de l’organisation de la matière.
Texte de référence : Raphaël Enthoven : “L’esprit est cette étrange étoffe dont l’humanité est faite et que la machine ne synthétise pas”
Entretien paru dans Philomag
Certes, dans l’état actuel de l’implémentation “artificielle” des procédures d’ apprentissage “intelligent” dans des algorithmes de “modèles de langage génératif” de type ChatGPT, le dispositif algorithmique est précisément pensé pour interdire une autonomisation des initiatives créatrices potentielles d’un tel algorithme. Mais les “spiritualistes” à la manière de Raphaël Enthoven, extrapolent de manière dogmatique ( en fait à partir de leur propre postulat “spiritualiste” ) de l’état actuel d’une technique à une impossibilité générale prétendue. Ils finissent alors par invoquer sous le nom d’ “esprit” précisément la simple décision dogmatique arbitraire qui est la leur ( et qui les leurre ) , de l’existence d’une substance indéfinissable , “étrange étoffe” , dont ils posent a priori qu’il est impossible qu’elle soit un résultat émergent d’une forme hautement organisée de la matière.
Il s’agit donc d’une simple croyance, qui pour n’être pas directement “religieuse” , n’en est pas moins métaphysique et précisément impossible ni à démontrer, ni à invalider d’un point de vue méthodologique scientifique.
D’ailleurs, d’une certaine façon, Raphaël Enthoven est parfaitement conscient de ce parti pris philosophique :
“L’Esprit artificiel est né de la lecture abondante du livre de Jankélévitch sur Bergson (Henri Bergson, 1930). En fait, je souscris de tout coeur à la tradition du spiritualisme français : Pascal, Ravaisson, Bergson, Jankélévitch, Jerphagnon, Clément Rosset… au nom du sentiment que le caractère explicable des choses ne suffit pas à tout en dire. Que le monde soit sans mystère, que tout soit explicable, c’est une chose. Mais une telle omniscience n’épuise en rien l’énigme de sa présence.“
Voilà la raison de son opposition de principe : “la tradition du spiritualisme français” à laquelle il “souscrit de tout cœur“, sans doute précisément de cette “raison du coeur que la raison ignore” …
Le problème de cette position philosophique n’est pas de considérer de façon critique que de très nombreux aspects du réel connu sont encore “énigmatiques” , mais qu’elles le sont par essence et le resteront toujours …
bref en réalité une décision prise que le réel DOIVE rester “énigmatique”, très exactement la même décision que celle de la foi religieuse, mais une décision qui en même temps ne veut pas ( et sans doute ne peut pas ) se considérer comme telle, à savoir l’exercice d’une liberté, et qui projette donc sur le réel du monde un sentiment vague d’impuissance du “fini” à comprendre un “infini” … que l’on prétend pourtant connaître “intuitivement” : très exactement avec la même prétention intimiste de la singularité d’une “expérience vécue” que celle d’un André Frossard prétendant que “Dieu existe, je l’ai rencontré“
A titre personnel, et conformément à ma propre décision, dont je reconnais en revanche l’aspect précisément de liberté décisionnelle personnelle, aucun “sentiment intuitif” de ce genre ne peut prétendre se substituer à la démarche scientifique quand il s’agit de connaître le réel en tant que cette connaissance est “universalisable” .
Raphaël Enthoven, et avec lui tous les “spiritualistes” de sa “tradition”, ont bien sûr le droit de penser et de croire ce qu’ils veulent, et de penser qu’ils ont un accès direct “intuitif” à une “étrange étoffe” de l’ “esprit”.
Mais soit ils respectent l’ Égale Liberté de penser et/ou de croyance des autres qui n’ont aucun besoin d’essentialiser une telle “étrange étoffe“, et qui acceptent la relativité de la subjectivité individuelle et “culturelle” de ce genre d’ “intuition” esthétique, artistique ou poétique, et donc ne prétendent pas en faire une “vérité spiritualiste universelle”, soit ils prétendent à une forme de “scientificité” universalisable de leurs propositions et il faut alors, pour ce faire, qu’ils acceptent d’entrer dans une forme d’intelligence partageable dans une forme ou une autre de “grammaire formalisable” des langages scientifiques.
Ceux qui ont expérimenté un peu, en tant que simples utilisateurs, des outils d’ “intelligence artificielle générative”, s’aperçoivent assez rapidement, par exemple dans le domaine de la génération d’images, que la capacité “générative” de l’outil est encore relativement limitée, même s’il produit un grand nombre d’exemplaires différents, et quelquefois surprenants, par rapport aux “questions”, description textuelles ( “prompt” ) ou aux entrées iconiques proposées par l’utilisateur.
Au fur et à mesure des interactions “collaboratives” entre l’utilisateur et l’ “algorithme” ou “modèle génératif” préalablement entraîné à “catégoriser” toutes sortes d’ “images” sur des banques de données iconiques, l’utilisateur obtient ainsi toute un ensemble de “traces” de son “dialogue” avec l’ algorithme / banque de données, dont il peut conserver la mémoire des essais de toutes sortes, des relances, des reprises d’anciennes images, etc.
Dans mon cas, je me suis intéressé depuis cet été 2023 à “Midjourney” et à certaines de ses fonctionnalités simples.
Depuis mon inscription payante, toute un système de traces s’est ainsi constitué, avec sa mémoire propre, à la fois accessible en ligne, et que j’ai aussi partiellement sauvegardée localement sur disque dur.
Le 12 septembre 2023, le premier essai de cette série de traces est fait avec un “prompt” , avec la commande “/imagine” : “/imagine Lake of fire”
La première image est donc :
Ce même 12 septembre, je fais l’essai d’autres “prompt” textuels de type “/imagine“.
En particulier en essayant de voir si Midjourney connait d’autres références de modèles possibles , comme “IMVU” , car depuis des années, j’ai mémorisé de nombreuses traces issues de ce “réseau social”, qui est en même temps une plateforme commerciale de production de petits mondes 3D avec “avatars” de toutes sortes.
Un vague projet donc d’articuler mes traces iconiques “IMVU” avec la nouvelle production d’images “I.A.” de Midjourney.
( Une autre source personnelle mixable serait les traces de ma présence sur “Alphaworld” en technologie 3D “Active Worlds” )
De même les interférences avec ma propre banque d’images photographiques ou de collages divers, etc.
Ainsi d’ailleurs, depuis cette date, je fréquente beaucoup plus Midjourney que “IMVU” …. Ainsi donc les mémoires iconiques finissent en bifurquant par creuser d’autres sentiers qui deviennent à leur tour des vallées où l’addiction mémorielle nous “canalyse” .
Quelques traces de “IMVU women outfits melting” obtenues avec Midjourney :
Entre autres essais :
“/imagine exploding golden cage with imvu women outfits and red roses” :
Pour terminer cette première journée du 12 septembre avec l’imagination virtuelle de Midjourney :
“/imagine the last day of humanity on earth and a new woman” :
Considérons donc ce 12 septembre 2023 comme le “premier jour” de cette généalogie iconique traçable.
Remarque du 16 juin 2024 :
j’ai réessayé le prompt “/imagine exploding golden cage with imvu women outfits and red roses” .
Le lecteur critique ( ou la lectrice critique ) de cet article se demandera sans doute surtout quelle est l’intention de l’auteur humain ( “Astroh” ) , par ailleurs “vieux mâle blanc babyboomer” … lorsqu’il demande à Midjourney de lui fabriquer des images d’une “cage d’or explosant avec des femmes en costumes “IMVU” et des roses” .
Fausse modestie d’abandon du stéréotype du “patriarcat”dans une période “post-metoo” ? Feinte bien féminine d’un féminisme fictif ?
Ci-dessous un lien vers une production sans référence aux modèles IMVU :
Note : Toutes les images proposées sur cette page sont produites à l’aide du logiciel d’ “I.A.” Midjourney, et éventuellement “retouchées” ou remontées en collage par moi-même. (Armand Stroh ).
Toute ressemblance avec des personnes réelles ne peut donc être que fortuite.
( Liée à la banque considérable d’images utilisée par Midjourney lors de sa phase d’ “apprentissage”.)
Cependant, si certains lecteurs ou lectrices considèrent que les images ici présentées peuvent semer le doute à cause d’une ressemblance trop forte avec leur propre image photographique, vous pouvez m’écrire à armand.stroh@egaleliberte.fr pour la retirer de cette exposition publique.
( Ne soyez cependant pas à ce point narcissique pour confondre trop facilement votre propre portrait réel ou “selfie filtré”, avec des stéréotypes esthétiques ici présentés :))))
Il est possible que les stéréotypes virtuels de “princesses” ici présentés ne plaisent pas du tout à certain·es critiques “féministes”, qui n’y verraient que la perpétuation d’une relation d’objet patriarcale ( vieux mâle blanc OK-boomer occidental ), avec le stéréotype “orientaliste” de la “femme-objet”.
Mais depuis quand une simple image artificielle produite par un algorithme devrait-elle mettre en danger ou “blesser” les sujets humains libres et égaux que sont les femmes réelles ?
A moins d’entretenir un rapport ambigu de confusion entre l’être humain biologique réel et toutes ces images foisonnantes aujourd’hui possibles …
Dans ce cas , “c’est Vous qui voyez“, et comme le disait déjà Marcel Duchamp, “c’est le regardeur ( ou la regardeuse ) qui fait l’oeuvre” …
Alors, si votre propre œil vous “scandalise” , vous pouvez toujours essayer , comme dans la proposition “évangélique” , de l’arracher … ( L’Art Hache … )
Ceci n’est pas une image …
“C’est moi, c’est moi … ”
disait aussi Flaubert à propos de Mme Bovary,
tant il est vrai que le beau varie !
Peut-on “revenir à la source” ?
Miroir, mon beau miroir …
“Je” ne suis pas la 70ème vierge de votre harem …”
Et surtout : “Ceci n’est pas … un regard détourné”
Pour commencer :
Une vidéo d’un cours sur ce sujet destiné à des élèves de 5ème :
https://www.youtube.com/watch?v=fDngz4Vx5Ws
Bien sûr, NouS devons distinguer entre les essais de compréhension scientifique d’un fonctionnement dynamique complexe, et d’autre part les décisions normatives que NouS pouvons prendre dans le cadre de la proposition éthico-juridico-politique de l’ Égale Liberté Libre Égalité.
Autrement dit, si la communauté scientifique ( en général, acceptant de chercher à coordonner les modèles disciplinaires de façon “pluri-inter-trans -disciplinaire” ) aboutissait à un consensus explicatif concernant les liens entre croissance démographique et croissance des inégalités, ( c’est à dire tels que ces liens scientifiquement constatés et “expliqués” se sont produits dans le passé jusqu’à présent ), cela ne permettrait pas pour autant d’en “déduire” la conduite normative “éthico-juridico-politique” à tenir en matière de croissance démographique, puisque une des caractéristiques de notre proposition “ELLE” est – par définition – de poser que sa propre réalisation dépend au moins dans une certaine mesure des décisions “éthico-juridico-politiques” prises , soit “ici et maintenant”dans le présent en acte, soit dans l’ avenir, dont l’horizon temporel est – par définition – potentiellement OUVERT
Bien sûr, NouS devons distinguer entre les essais de compréhension scientifique d’un fonctionnement dynamique complexe, et d’autre part les décisions normatives que NouS pouvons prendre dans le cadre de la proposition éthico-juridico-politique de l’ Égale Liberté Libre Égalité.
Autrement dit, si la communauté scientifique ( en général, acceptant de chercher à coordonner les modèles disciplinaires de façon “pluri-inter-trans -disciplinaire” ) aboutissait à un consensus explicatif concernant les liens entre croissance démographique et croissance des inégalités, ( c’est à dire tels que ces liens scientifiquement constatés et “expliqués” se sont produits dans le passé jusqu’à présent ), cela ne permettrait pas pour autant d’en “déduire” la conduite normative “éthico-juridico-politique” à tenir en matière de croissance démographique, puisque une des caractéristiques de notre proposition “ELLE” est – par définition – de poser que sa propre réalisation dépend au moins dans une certaine mesure des décisions “éthico-juridico-politiques” prises , soit “ici et maintenant” dans le présent en acte, soit dans l’ avenir, dont l’horizon temporel est – par définition – potentiellement OUVERT.
( Le degré d’ouverture/fermeture universellement contraint du “réel” ne peut être défini, dans notre perspective, qu’en termes scientifiques, en posant et postulant une certaine continuité minimale universalisable des “lois de la physique”, même si nous posons en même temps l’inachèvement et donc l’évolutivité future des cadres théoriques y compris de la physique fondamentale, comme le savent bien tous les scientifiques qui cherchent aujourd’hui à établir une cohérence plus grande entre les théories de physique quantique et celles de la relativité : ainsi par exemple , s’il existe un très large consensus cosmologique sur l’existence d’un intervalle de temps fini entre le “présent actuel” et l’origine temporelle “big bang” de l’univers physique spatio-temporel, la question de l’avenir temporel de cet univers physique reste bien plus problématique : aucune théorie scientifique actuelle ne permet de connaître l’éventualité d’un “big crunch” futur aussi clairement et distinctement que nous pouvons aujourd’hui établir une “date” pour le “big bang” ).
Pour revenir au problème initial posé dans cet article, du lien entre “croissance démographique” et “croissance des inégalités” , NouS postulons donc qu’une partie de ce lien complexe dépendra, dans le futur, non seulement de la continuation des contraintes du réel que les disciplines scientifiques actuelles peuvent établir en étudiant les données du présent et du passé, mais aussi des décisions normatives “éthico-juridico-politiques” qui sont actuellement en cours et qui seront prises dans le futur.
NouS posons en effet, par définition de notre proposition “ELLE”, que la normativité éthico-juridico-politique n’est pas seulement un “fait” scientifiquement étudiable ( après coup ), mais se pose ELLE-MÊME dans sa propre normativité comme LIBERTÉ.
Le “droit” dont je parlerai dans cet article est celui que je propose de refonder sur la base de la proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité”.
Et qui se démarque à la fois du “droit humain universel” actuellement considéré comme référence “naturelle” ( “droit naturel” ) des institutions juridiques internationales, et des tentatives de refonder un autre type de “droit naturel” sur la base supposée d’un “droit de la Nature”.
Un article paru dans Philomag, me donne l’occasion de préciser la nouvelle conception du “droit au droit” qui découle de la proposition d'”Égale Liberté Libre Égalité”, et de la façon dont certes ELLE vient prolonger et étendre la notion de “droit au droit” à l’ensemble des “êtres conscients”, donc en un certain sens au-delà des particularités biologiques de l’espèce homo sapiens, mais certainement pas dans la direction d’un recours à des notions archaïques plus ou moins “animistes” que l’on voit actuellement prospérer dans certaines idéologies “écologistes”.
L’article de Philomag qui est relève visiblement de ce courant, peut au moins donner l’occasion d’une critique radicale de ce genre de “néo-polythéisme- paganisme” qui prétend remplacer le Droit Humain universaliste des Lumières, par un retour à des conceptions visiblement “anti-lumières” du Droit, car elles consistent à chercher à définir comme “sujets de droit” des entités incapables d’être ou de devenir des êtres conscients d’eux-mêmes, capables par eux-mêmes d’acquérir la conscience de soi autonome minimale nécessaire pour revendiquer pour soi-même la participation à la définition même du “Droit”.
Cet article de Philomag intitulé “Quand l’Irlande fait entrer la nature dans la constitution” , montre clairement à quelles dérives juridiques et politiques pourraient mener certaines tendances “anti-spécistes” ou “écologistes profondes”, qui pourraient saper les fondements mêmes du droit “égalitaire – libertaire” “humaniste universaliste” tel que je propose non seulement de le prolonger, mais d’en reformuler le principe même d'”universalisation possible” à tous les êtres conscients d’eux-mêmes et de la possibilité de leur “Égale Liberté”. ET QUI PAR CONSÉQUENT sont capables de décider aussi librement ( “Libre Égalité” ) s’ils veulent ou non, ou seulement “plus ou moins” ( en étant capable d’en préciser les conditions … ), partager en effet une telle “Liberté” en toute “Égalité” avec tout autre organisme conscient qui ferait LUI-MÊME CE MÊME LIBRE CHOIX.
Certes, une des questions fondamentales posée par une “extension” de la sphère du “DROIT” , est abordée dans l’article de Philomag :
La question d’une supposée “traduction” pour donner la “parole” à des entités supposées devenir des “sujets de droit” et pas seulement des “objets de droit” :
Je cite :
“Le posthumanisme veut promouvoir des relations non plus verticales mais horizontales. Mais alors, la question de la traduction se pose immédiatement ! Pour développer des relations horizontales avec des entités non-humaines, il faut penser comment peut s’établir avec elles un échange, une communication. Cela n’a rien d’évident : il s’agit de mettre en relation des entités radicalement différentes sur le plan épistémique, ontologique. Il faut donc entamer un processus de traduction à travers cette altérité radicale. Et c’est ce qui se passe dans l’écojurisprudence ! Si l’on donne un statut juridique à une forêt ou une rivière, il faut que ces entités aient droit à la parole. Il faut penser des manières de traduire cette parole, cette voix, afin qu’elle soit prise en compte. L’écotraduction est en ce sens au coeur de l’idée de démocratie écologique (ou démocratie post-holocène). Il faut repenser la participation et la délibération démocratique selon des modalités qui engagent nécessairement des mouvements de traduction, en particulier dans le droit.“
Et qui se charge de faire une telle “écotraduction”? Sinon des “êtres humains” qui prétendent ainsi devenir les “porte-parole” d’entités qu’ils savent bien incapables d’énoncer par eux-mêmes ( en toute “horizontalité” des droits ), leurs supposés “droits”, et qui donc, de fait, se réservent à eux-mêmes le droit de la “bonne traduction” …
Je soupçonne donc fort, tous ces “porte-parole” des êtres “sans parole” , de vouloir en fait justifier leur propre vision du monde, en prétextant porter celle des “êtres vulnérables” : non de vouloir réellement l’ “Horizontalité” de relations libres et égales entre ces entités, mais de vouloir simplement remplacer les anciennes “Verticalités” supposées par celle sont ils se donnent à eux-mêmes l’ “Autorité” …
Rien de nouveau donc : un nouveau “verticalisme” en chasse d’autres, dans sa prétention à être le seul capable de gérer les conflits “horizontaux” :
La double injonction des morales religieuses et dont la “loi divine” supposée propose toujours d’articuler SOUS SA PROPRE AUTORITÉ, le double “commandement” : “Un seul Dieu tu adoreras” et “Tu aimeras ton prochain comme toi-même” ….
Remplacer un tel “Dieu” par la “Nature” ne change strictement rien sur le fond de la supposée “Verticalité” capable de transcender les divergences “horizontales”. Qui tranchera les conflits entre les partisans de la Montagne, et ceux de la Vallée, ceux du Fleuve uni contre les intérêts de ses Affluents … qui auraient la “volonté autonome” de créer leur propre système fluvial ?
Faut-il vraiment démontrer l’absurdité auto-contradictoire d’une telle prétendue “démocratie écologique” où d’innombrables entités naturelles ( mais aussi d’entités “culturelles traditionnelles” : dans l’ article la supposée “culture celtique” .. ) , etc. prétendraient défendre leurs “droits” … à travers des “représentants-traducteurs-avocats” dont bien évidemment chacun pourrait remettre en question la “légitimité représentative” des autres … ?
Bien sûr, dans le cas irlandais qui nous est présenté, nous n’en sommes pas là, et il s’agit bien encore pour des humains irlandais de modifier une “Constitution” faite par et pour des citoyens humains irlandais.
Mais ces “humains irlandais” défenseurs des “droits de la Nature” seraient-ils prêts à renoncer à leur droit de vivre si d’aventure la “démocratie écologique” décidait à la “majorité” que les “homo sapiens” n’ont plus droit de cité en “Irlande”, étant essentiellement responsables de la dégradation des écosystèmes “naturels” de cette île ? Sauf évidemment quelques tribus reconstituées guidées par leurs druides et prêtresses néo-chamaniques !
Its performance matches the smartest high school mathematicians and is much stronger than the previous state-of-the-art system.
https://www.technologyreview.com/2024/01/17/1086722/google-deepmind-alphageometry/
Cet article trouve son occasion immédiate dans un article paru dans Philo Magazine :
Télécharger son esprit pour devenir immortel, un vieux rêve qui risque de se réaliser ?
https://www.philomag.com/articles/telecharger-son-esprit-pour-devenir-immortel-un-vieux-reve-qui-risque-de-se-realiser?
La problématique ici évoquée est pour moi une problématique très ancienne, qui date de mes années d’études supérieures et de vie étudiante à Strasbourg,
et notamment de mes réflexions d’alors en rapport avec les “évènements de 68”, l’année de mes 20 ans .
Si la problématique “Mort, immortalité , résurrection” était alors une thématique personnelle, elle entrait en résonance avec mes réflexions “politiques” sur la capacité générale d’une “Révolution” et notamment d’une “transformation du monde” dans la perspective “marxiste” à constituer une perspective effective de “résolution” des conflits et des inégalités entre les êtres humains.
Depuis quelques années déjà, dans mes dernières années de lycéen au “lycée de garçons” de Haguenau, j’avais définitivement tourné le dos à toute croyance de type religieux. Et je savais que désormais je devais assumer mon choix d’une position radicalement “athée”, et la décision qu’en matière de “vérité”, il n’y avait que la démarche scientifique qui pouvait apporter quelques “réponses” stables concernant la structure fondamentale du “réel”, alors que toute réflexion de type “philosophique” ne pouvait qu’élaborer un libre questionnement critique de l’ensemble des supposés “savoirs”, mais en acceptant par là même de ne pas pouvoir produire de “vérité alternative” à celles construites par les démarches scientifiques.
Sur ce fond de décision “épistémologique” ( Le “Que puis-je connaître ?” kantien ) , la question se posait cependant de la “transformation possible” du réel, et du choix de mes orientations “normatives éthico-politiques” ( la question kantienne “Que dois-je faire ?” ) , tout en laissant largement ouverte, par définition même de la liberté de pensée que je me donnais alors déjà, la question kantienne “Que m’est-il permis d’espérer ?”
La question s’est donc posée naturellement, de savoir si dans la version “révolutionnaire” matérialiste de “transformation du monde”, et notamment des divers avatars du marxisme de ces “années 68”, il n’y avait pas des limites à l’action éthico-politique provenant du “réel lui-même”, et qui rendaient ce projet “révolutionnaire” a priori caduque.
J’en étais venu rapidement à la conclusion que l’obstacle fondamental à la transformation des rapports éthico-politiques entre les êtres humains était en fait la “condition mortelle” des êtres humains, sur laquelle même les plus audacieux “révolutionnaires” ne prétendaient pas avoir de prise.
J’ai donc dès cette époque pris la décision “philosophique” que cette condition humaine mortelle n’était pas nécessairement le dernier mot de l’histoire , et qu’il était tout aussi “rationnel” de décider que désormais le projet général de “transformer le monde” comprenait comme objectif intermédiaire celui de transformer cette condition mortelle. Mais comme il était déjà hors de question de reprendre une quelconque référence religieuse, ou de prendre n’importe quelle “vessie imaginaire” pour une lanterne, c’est donc bien en m’appuyant sur la puissance inhérente du progrès scientifico-technique qu’un tel objectif de “mort à la mort” pouvait se traduire.
Remarque : en un certain sens un tel projet est bien évidemment philosophiquement déjà très ancien, et peut notamment se trouver dans le projet cartésien de “rendre l’homme comme maître et possesseur de la nature“
J’ai appris quelques années plus tard, lorsque j’ai pu avoir accès par mes premières liaisons “internet” ( avant le “World Wide Web” ) , qu’il existait un courant de pensée sérieux qui correspondait à cet objectif de transformation de la condition mortelle humaine, à savoir ce qui est aujourd’hui bien connu, mais souvent dénigré en France, sous le terme de “transhumanisme”.
J’étais donc à l’époque déjà – dans les années 68 -, en quelque sorte “transhumaniste” sans le savoir …
Dans ma symbolique expressive de l’époque, j’avais créé pour désigner cet objectif scientifico-technique l’expression “Objectif Résurrection”, donc en acronyme “OR” .
Ces dates, assez faciles à retenir, pour des raisons de “symétrie” de leurs écritures, je les ai également choisies comme repérages d’ “évènements” symboliquement importants dans mon propre parcours esthético-philosophique.
J’ai appris récemment qu’en plus des nombreuses coïncidences esthétiques dont la date du 20 05 2005 s’est chargée pour moi, il s’agissait aussi de la date de la mort de Paul Ricoeur .
Je ne me rappelle plus d’avoir éventuellement entendu à l’époque dans l’ actualité médiatique l’annonce de sa mort. Il est vrai que je n’ai pas eu jusqu’à présent, de résonance particulière explicite avec la pensée de Paul Ricoeur.