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ELLE et la tolérance

Le principe d’ “Égale Liberté Libre Égalité”, ne “vaut” que par et pour les personnes libres et égales qui se considèrent elles-mêmes comme telles.

Il permet … aux personnes qui en acceptent le principe … de dépasser, entre elles, les paradoxes du genre “Faut-il tolérer l’intolérance ?”

En effet, ce type de “débat philosophique” repose formellement sur l’idée, communément partagée par les débattants des deux bords, qu’il faut nécessairement choisir de considérer une des réponses – oui ou non -comme celle qui devrait être universellement admise par les autres.

Ainsi, à la question “faut-il tolérer l’intolérable?” :
Rien ne dit a priori que la tolérance devrait être “universelle”, ni qu’il existerait a priori des points de vue “intolérables”, ni que le point de vue “relativiste” devrait l’être, d’autant plus que le relativisme doit par définition se relativiser alors lui-même, pour autant justement qu’il prétendrait s’universaliser …

Rien ne s’oppose a priori à ce que certaines personnes fassent le libre choix d’adopter entre elles un principe comme celui de l’ “Égale Liberté” :
Elles pensent alors pouvoir réguler entre elles une liberté d’opinion ou de croyance la plus grande possible, puisque celle-ci est par définition librement adoptée par ces personnes et ne voit plus aucune raison fondamentale de considérer la libre opinion d’une autre personne de ce groupe comme “intolérable” .

Or dans le cas des intolérances les plus classiques, il s’agit de personnes qui n’ acceptent pas fondamentalement un principe comme celui de l’ “Égale Liberté”, et encore moins celui d’une “Libre Égalité” .

Elles n’ont donc, de notre points de vue aucune “raison” de prétendre se baser sur une demande de “tolérance” à leur égard, puisqu’elles n’en acceptent pas la valeur : elles n’ont donc comme “libre choix” que de subir les conséquences de leurs intolérances respectives : les guerres de religion en sont une expression bien connue.

Notre principe de tolérance vaut … pour l’opinion des personnes qui, réciproquement tolèrent les opinions d’autres personnes … à condition que celles-ci en fassent de même. Nous avons donc le même principe de réciprocité à l’œuvre que dans notre formule générale de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” :
Ceux qui n’y adhèrent pas ne sont pas concernés et ne peuvent donc pas essayer d’utiliser notre principe sans y souscrire eux-mêmes librement.

Quant à VOUS, c’est VOUS qui voyez …

L’ E-Toile de l’Arrêt Nié

Il est question ici de la “Toile de fond”, ou de l’espace pictural général qui me sert personnellement de référence “représentative” , depuis de nombreuses années, en somme une espèce de “répère”qui est à la fois un “repaire” , donc éminemment subjective et personnelle, donc une sorte de mémoire ou le “MÊME VOIR” de Mes Moires file et tisse ses réseaux de connexions.

Au fil des années, de nombreuses “entrées” partielles dans ce réseau ont pu superposer leurs “couches”, plus ou moins sédimentées, plus ou moins actives ou réactivées, et localement réorganisées par des tectoniques conscientes ou inconscientes.

La Grille de fond est essentiellement formelle ( et fort mêle la forme ELLE ), donc une problématique “géométrique” mais dynamique, et géométrique parce que dynamique ou dynamique parce que géométrique.
( Le “Pro” Jet au maître symétrise … omettre l’ homme être )


A propos du “Titre” , qui y fait l’ E-Pitre, l’ “E-Toile”, est donc, si l’on en tend bien l’ “E” tendu, une “toile d’araignée”, où diverses proies pourraient se faire E-prendre, comme en certains “réseaux sociaux”.
Ainsi donc tout un “espace-temps” géométral ou pictural pourrait venir se prendre, comme la perspective dans la Toile d’une peinture, et “à la manière” d’un surréalisme quelconque , plonger et prolonger le “réel” dans l’imaginaire et réciproquement, et y accrocher quelque poussière duchampienne ( l’avenir pousse hier ) , en guise d’ hommage d’un Célibataire à la Mariée.

Usant et abusant d’anciennes homophonies, l’ homme au faux nid se délecte des “arrêts niés” de l’ Araignée où l’ “Art est nié” ( ou”niais” pour certains ).
C’est en effet dans une telle “E-toile” qu’ ELLE est née, ou du moins comme “ELLEgorille” , en l’ année 2005 ( plus précisément, pour faire date facile :
le 20 05 2005 ), en prenant comme prénom personnel “DELILA”, à cause des “cent sons” tirés par les cheveux et du “Poing sonneur des lits las” qui faisait écho au “Tamponneur fou”, mais fonctionnaire zélé du “Train pour Pau”.
Depuis lors aussi, mes textes comportent souvent, en guise de conclusion, comme vous le savez, l’expression ” … mais c’est VOUS qui voyez” , car comme le disait Duchamp du Cygne, “C’est le regardeur qui fait l’oeuvre” .

Revenons donc à ma bonne “E-Toile” :
L’ “Arrêt nié” désigne, entre autres, la perpétuELLE relance de la “récursivité” :
Une fonction récursive se rappelle elle-même, mais pour produire tel ou tel “résultat”, il faut qu’il existe des “conditions d’arrêt de ce rappel récursif, au moins dans certaines des branches du rappel, sinon tout le travail de la fonction ne fait qu’ “empiler” la mémoire des “appels” de fonction, et ne transforme jamais les “appels” en actions effectives à réaliser …

L’ “Arrêt Nié” est donc au contraire une négation de tel ou tel “arrêt” survenu localement, pour relancer la fonction récursive, si celle-ci ne se relance pas assez souvent ELLE-MÊME.
L’ E-Toile donc, de l’ “Arrêt Nié”, transmet les vibrations de la Toile provoquées par l’arrivée inopinée de quelque “proie” potentielle prise dans le réseau, et dont l’ “Arrêt de mort” ( “Tu viens dîner chez Quipudep ce soir ?” ) pourrait bien être Cygnifié ( Quelle Cygnification faut-il donner aux Cygnes Noirs ? )

Revenons donc à ma bonne “E-Toile” :
A une certaine époque, où les premiers balbutiements des réseaux sociaux issus de l’extension de la Toile posaient toutes sortes de questions “pédagogiques” à des “formateurs” réfléchissant aux usages des “nouvelles technologies”, j’ avais proposé une entrée particulière dans cette réflexion “rhizomique” , à la fois prise et prenante dans cette Toile, sous l’ expression “Modèle du Tissage des TICE” ( en abrégé acronyme “MTT” , ce que vous pouvez aussi entendre comme “Prière de toucher” )
Ce “modèle” schématique abrégé pouvait se représenter sur un plan de deux axes ( métaphore du “Tissage” entre une dimension “verticale” et une dimension “horizontale” ).

Mais ce modèle ne faisait que reprendre un très ancien usage “mnémotechnique” de la représentation “cartographique” permanente de mon repérage “encyclopédique” personnel, répondant d’abord à une “économie de moyens” pour une telle filature de “Mes Moires”.
Tout labyrinthe secrète son fil d’Ariane. Fil rouge cousu de fil blanc.

Je l’ai aussi parfois nommé “Octopus”, en raison de sa couronne “tentaculaire”.
Les “arachnides” aussi ont 4 paires de pattes …
Ainsi le quadrillage ou la grille de mon “échiquier”se prête aux 8 directions de cette “rose des vents”, ou boussole de la bonne “E-Toile”.
Et bien sûr, on se demande pourquoi la “Fresh Widow” de Duchamp, pour être crédible, en “veuve noire”, bouche ses vitres de 8 carreaux noirs …
( Mais l’attente accule : déjà ?)
Queue de lacaneries à sexplorer !

Mais revenons à ma bonne “E-Toile” :
L’ arène de la reine y est , en se déplaçant aussi loin qu’elle le veut suivant ses 8 directions. “Octopus”, l’ oeuvre ou la voie octuple, peut bien évidemment, formellement et dans sa géométrie abstraite, être retrouvée dans toutes sortes d’ objets “culturels” , d’ordre symbolique ou de modélisations scientifiques diverses. Il est donc possible de trouver une simple “résonance numérique” de mon “E-Toile” avec ces innombrables “chemins octuples” plus ou moins labyrinthiques … Ainsi donc “ELLE” et la roue de sa robe, dont, au tournant, ELLE se dérobe, comme la “mariée” de Duchamp de ses “célibataires”.









Quelle “volonté générale” ? Quel “Peuple” ? QUI est le “souverain” ?

Entrée en matière :

FOISNEAU Luc, « Gouverner selon la volonté générale : la souveraineté selon Rousseau et les théories de la raison d’Etat », Les Études philosophiques, 2007/4 (n° 83), p. 463-479. DOI : 10.3917/leph.074.0463. URL : https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2007-4-page-463.htm

La Lettre L passée au peigne Fin Feint de la Lettre E de l’ Être de l’Esprit

En “ELLE”, certains trouveront sans doute les jeux de l’ Esprit et de la Lettre, à ne jamais prendre à la lettre sans quelque esprit d’aise prise.

L’ Acronyme L.E.F. de la “devise” républicaine ( où l’ ALEF se dispute la CLEF ),
pose par la simple Forme des Lettres Latines la question des jeux littéraux littéraires auxquels ces formes graphiques prêtent leurs FEL-ures FLE-uries et FLE-tries.( Figure et Fond, Fond et Forme … )
De quel “peigne fin” s’agit-il de feindre la faim ?
Nous feindrons donc de voir dans la lettre E l’Échelon Élémentaire d’un tel “peigne” ou d’une quelconque Filtration digitalisée en dentelles ( les dents d’ ELLE aidant ).
Et comme il arrive souvent à des “peignes” usagés, la lettre E, donc, de son Trident initial, perdant soit la dent inférieure, se transforme en F , ou perdant ses deux dents supérieures se transforme en L .

Ainsi donc le F de la Fraternité ( et de la Fragilité de la Fraction du Fort et du Faible ) et le L de la Liberté ( et de la Loi qui en tient Lieu ou Lien d’ “EquiLibre” ), devraient se souvenir de leur ÉchELLE commune d’ Equi-Valence où le E de l’ Égalité se pense Équitablement Etiquettable.

En parcourant ce site, vous avez sans doute remarqué que du triptyque “Liberté Égalité Fraternité”, notre proposition “Égale Liberté Libre Égalité”, ne retient ( “peigne feint” ? ) que la Liberté et l’ Égalité comme “Fondamentales”
( de leur valeur symétriquement “auto-posée” ), et que la Fraternité ( déjà souvent reconnue comme “Fragile” , dans les termes mêmes qui en désignent la 3ème place : “solidarité” … et pourquoi pas “sororité” , etc. ) , nous en avons proposé une variante “mutante” dans le néologisme “FraCternité”
Est-ce à dire que tout essai d’utiliser la “Fraternité” pour passer nos semblables au “peigne fin” d’un quelconque Filtrage , souffrira toujours de l’ écart de la Force et de la Faiblesse qu’un tel “Familialisme” voudrait ériger en protection des plus “vulnérables” : éternelle question : “Qui est mon “prochain” ?” . Certains croient pouvoir en sortir en prétendant que le plus proche est le plus lointain, que “les premiers seront les derniers”, etc.
Toute incarnation “réaliste” incorpore nécessairement les Fractions et Frictions du réel ( et les factions des fictions de ceux qui rêvent un “autre réel” ).
Pour dépasser les inévitables fragilités de toutes les “fraternités” et “familles” , grandes pourvoyeuses d’inégalités instituées et prétendues “naturelles”, il est peut-être prudent de commencer par s’en éloigner, en toute Laïcité, par l’institution consciente, constituée, d’une Forme qui serait légitimement légale et légalement légitime, où la Liberté et l’ Égalité , également mais librement convoquées, constitueraient le noyau d’un nouveau système de valeurs référentes, où NouS , le P.E.U.P.L.E., pourrions NouS reconnaître.

Quant à Vous, c’est Vous qui voyez …



“Normativité originaire” ?

Mon questionnement sur le sens d’une telle expression, est lié à la lecture d’un ouvrage de François Galichet et d ‘une discussion entamée à ce sujet en 2015 ,
( Voir :

où il utilise cette expression de “normativité originaire“.

Dans le débat philosophique, à peine entamé, qui de temps en temps m’oppose à François Galichet, bien que nous militions dans la même association “Ultime Liberté”, voici un extrait d’une réponse faite par François Galichet à des remarques que j’avais faites
( voir l’ échange sur https://philogalichet.fr/mourir-deliberement/

Il faut donc partir en quête de cette normativité originaire. Puisqu’on ne saurait la trouver dans le monde (qui n’est, comme vous le dites, qu’une somme de réalités factuelles) il faut bien la chercher dans la subjectivité. Et c’est là que la « mort subjective » trouve son sens. Elle me révèle que je ne suis pas seulement un être qui va mourir (comme une pierre est détruite par l’érosion ou un arbre par la sécheresse) mais aussi un être qui ne veut pas mourir. Ce refus, on peut certes ici encore le rapporter à des affects empiriques : peur, crainte de souffrir, égoïsme à courte vue, aveuglement devant le sort inévitable, comme le Roi de Ionesco dans « Le roi se meurt ». Mais on peut aussi y voir l’expression d’une exigence primordiale. Que la mort se présente à moi comme inadmissible, impossible, intolérable, inconcevable – tous ces mots au sens le plus fort et le plus littéral – c’est là quelque chose qui est recouvert par la résignation « réaliste » à laquelle nous invite le monde. Dès que je veux leur donner une signification objective, je tombe dans le ridicule, comme ces gens qui espéraient accéder à l’immortalité par la congélation, ou aujourd’hui en avalant des tonnes de médicaments. Le refus de la mort ne se confond ni avec la croyance mystique en une survie, ni avec la recherche technicienne d’une prolongation de la vie biologique. C’est un refus purement subjectif, mais qui découvre la subjectivité comme normativité et non simple facticité. Il ne débouche sur aucune promesse ou espérance d’immortalité. Il la révèle comme prétention universalisante, et à ce titre s’orientant nécessairement vers le monde – présent et futur – pour lui faire reconnaître cette prétention. Il fonde une « éthique pédagogique » qui seule peut triompher de l’égoïsme factuel du « Après moi le déluge » ou le relativisme fataliste du « A chacun son libre choix ».
Ce sont ces idées que j’ai essayé de développer dans » Mourir délibérément »
.

“Valeur morale”

Pour beaucoup de personnes, l’usage du terme de “morale”, ou de l’ expression “valeur morale” se rapporte à une des nombreuses conceptions traditionnelles de la notion de “morale”, avec la caractéristique essentielle qu’une telle “morale” serait essentiellement le fait d’un système de valeurs ou d’idéaux, éventuellement de règles ou de procédures, partagés au sein d’un collectif d’êtres humains, et dont la caractéristique essentielle serait d’imposer son “obligation morale” ( ou “devoir” ) à l’ ensemble des personnes individuelles de ce collectif humain.

Ceux qui sont hostiles à une telle conception d’une obligation collective pesant sur les membres d’une collectivité, ont alors tendance à rejeter le mot “morale”, ou l’expression “valeur morale” , comprise comme signifiant cette domination du collectif et de la “régulation des moeurs” sur la liberté et la volonté autonome des personnes individuelles.

Pourquoi ai-je choisi de ne pas rejeter tout usage du terme de “morale”, ou de “valeur morale”, ou encore de “loi morale”, alors même que le contenu essentiel de ma proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” consiste précisément à n’admettre a priori aucune “hétéronomie” liée à la domination d’un collectif humain sur ses membres ?

C’est bien sûr parce que je considère qu’il n’y a pas de contradiction a priori entre une libre interprétation possible des termes de “morale”, de “valeur morale” ou de “loi morale” , et la défense la plus haute et la plus pertinente possible de l’ idéal de Liberté, en tant que celui-ci peut être librement partagé par toute personne qui fait le choix de considérer librement que d’autres personnes qu’elles-mêmes PEUVENT, tout aussi bien qu’elles-mêmes, aspirer à la plus grande liberté possible compatible avec celle de toutes les autres personnes qui feraient ce même libre choix.

Ce n’est pas la caractéristique du “devoir” ou de l’ “obligation” que je retiens donc comme caractéristique de la “morale”, de la “valeur morale” ou de la “loi morale”, contrairement ici au choix fait par Kant , par exemple. Mais je retiens prioritairement comme caractéristique essentielle de ce que désigne les termes “morale”, “valeur morale” ou “loi morale”, qu’il s’agit d’une valeur qui ne peut être attribuée que sous l’expresse condition de la LIBERTÉ, en particulier de la “liberté de conscience”, et donc de l’ “autonomie de la volonté” de la personne qui juge de cette valeur.

Cette condition première de la liberté transforme d’ailleurs le supposé “impératif catégorique” kantien, en un “impératif conditionnel”, même si la “condition” générale préalable dont-il s’agit est très particulière : puisqu’il s’agit de la LIBERTÉ elle-même.
Bien évidemment, cette idée est également déjà défendue, non seulement chez Kant, mais même dans un grand nombre de philosophies morales pré-kantienne, et même et notamment par celles qui s’appuient sur une conception “théologique” de la “loi morale” comme “loi divine” :

La “loi morale” ou la “loi divine”, suivant leurs anciennes formulations, concevaient bien que pour être “morale”, il fallait que l'”obéissance” de la personne à une telle Loi, soit “librement consentie”, sous peine de ne pas être “morale”. Mais ni la “loi morale divine”, ni la “loi morale kantienne” ne vont jusqu’à affirmer l’identité de la “loi” elle-même avec la LIBERTÉ de la personne, donc son “autonomie personnelle” radicale, en tant que cette même LIBERTÉ serait également possible pour chaque personne qui en choisit “également librement” la référence, en la reconnaissant librement chez toute autre personne … si et seulement si et “pour autant” que cette dernière en fait réciproquement de même : autrement dit la seule restriction “morale” possible provient de l’exigence de de l’ Égalité de la Liberté et réciproquement de la Liberté d’une telle Égalité ( ce qui est très exactement le cœur de ma proposition de “Loi Morale Nouvelle” )

Proposition qui, bien évidemment, par définition, n’aura de “valeur” pour VOUS, que si VOUS décidez librement de la considérer “également” comme votre proposition librement universalisable à toute autre “personne libre et égale” qui se choisit elle-même comme telle, et qui participe ainsi , par et pour ELLE-MÊME , à sa propre entière et radicale LIBERTÉ.
Tel est donc aussi la nouvelle formulation de “NouS, le P.E.U.P.L.E.” …
si VOUS le voulez, comme moi, en toute “Égale Liberté” :
Mais là, c’est “Vous qui voyez” …

ELLE et le débat entre Habermas et Apel à propos des relations entre morale, droit et démocratie

Comme souvent ici, je propose de commencer un article à partir d’un texte existant, notamment pour permettre au lecteur d’avoir une première approche du terrain problématique – notamment philosophique – où mes remarques personnelles peuvent se situer.

Pour le présent article, il s’agit d’un texte de Karl Otto Apel, où il analyse la différence de point de vue, à ses yeux, entre sa propre position et celle de Jürgen Habermas, alors que par ailleurs ils peuvent être considérés comme relativement proches dans leurs “éthiques de la discussion” respectives.

Ce texte, intitulé
La relation entre morale, droit et démocratie.
La philosophie du droit de Jürgen Habermas jugée du point de vue d’une pragmatique transcendantale Karl-Otto Apel

est accessible en ligne ici :
https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2001-1-page-67.htm

Remarque préliminaire : Encore une fois, je fais remarquer que, bien qu’ils cherchent tous à argumenter en faveur de leurs positions respectives, ces philosophes ne parviennent pas en réalité, à travers toutes leurs propositions procédurales, à trouver un supposé “fondement commun”, dont le point de vue “universalisable” pourrait ensuite économiser à bien d’autres d’avoir sans cesse à effectuer eux-mêmes la même démarche de réflexion discursive … pour aboutir au même constat d’incapacité.

Je rappelle ici que j’ai moi-même tranché “définitivement” cette question, mais précisément uniquement “par et pour moi-même”, puisqu’il s’agit précisément de reconnaître librement que ces différences de “points de vue” philosophiques, relèvent purement et simplement de la liberté individuelle de chaque conscience philosophique, et que cette dernière méta-proposition ( de l’irréductibilité de la liberté de conscience notamment du penser “philosophique” ), est intrinsèquement considérée comme réflexive :
C’est l’exercice même de cette liberté de conscience ( ici la “mienne”, en “propre ” ), qui m’amène à auto-poser la valeur de ma propre liberté de conscience. Bien évidemment, cette “méta-proposition”, ne “vaut” alors que pour moi … et pour toute autre conscience personnelle qui prendrait elle-même par et pour elle-même, cette même libre décision personnelle.

Pour le reste, c’est à dire la façon dont les “autres”, – c’est à dire en l’occurrence VOUS, comme lecteur, auquel ma proposition s’adresse, comme j’ai coutume de le répéter , “C’est VOUS qui voyez” .

En conséquence, dans une lecture partagée que nous pouvons avoir du texte cité de Karl Otto Apel, mon propos ne sera pas d’essayer de vous convaincre dans une argumentation pour savoir si le point de vue d’ Apel est plus ou moins “valide” que celui de Jürgen Habermas, où de vous convaincre qu’il faudrait chercher un “au-delà” de leur dissensus, en prétendant faire mieux “philosophiquement” que les argumentations qu’ils ont eux-mêmes produites …
J’ ai depuis longtemps tranché, comme je l’ai dit, “l’œuf de Christophe Colomb” de ce genre de débats “philosophiques” :
Là où seule la liberté de pensée et de conscience individuelle est en cause, il faut et il suffit pour VOUS, de décider et de préciser votre propre position … si c’est effectivement, ce que VOUS voulez, et pour quoi VOUS n’avez besoin d’aucune autre “autorisation” , de quelque spécialiste ou expert philosophique que ce soit, donc évidemment, encore moins de ma propre autorisation.
Si VOUS ne le voulez pas ( c’est VOUS qui voyez ), c’est alors VOTRE problème de savoir à qui d’ “autre”, VOUS voulez confier le droit d’en débattre avec VOUS, dans l’ “éthique de la discussion” que VOUS proposerez ou accepterez de “considérer”, venant d’un interlocuteur “TIERS” … de VOTRE CHOIX …



Mais revenons à nos deux protagonistes : Karl Otto Apel et Jürgen Habermas, et au texte d’Apel concernant sa différence avec Habermas …