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Contractu – ELLE Mutu – ELLE

En un certain sens, il est possible de classer ma Proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, parmi les conceptions “contractualistes” du lien “éthico-socio-juridico-politique” .

La proximité relative de cette conception avec celle de Rawls, évidemment bien plus qu’avec des philosophies politiques alternatives comme l’ “utilitarisme” ou le “communautarisme”, présuppose comme chez Rawls un “ordre de priorité”, en termes de valeur, de la liberté individuelle sur les contraintes sociales ou les obligations, “communautaires” et ceci indépendamment de toute considération “factuelle” ou historique .

Mais, comme on l’aura compris, la valeur de cette “liberté individuelle” vient du fait qu’elle PEUT être partagée, par de très nombreuses personnes individuelles réelles, du moment qu’elles en viennent à se considérer mutuellement, réciproquement, comme des “personnes libres et égales”.

Mais rien, dans ma conception, distincte en cela de celle de Rawls ( et de tout “universalisme kantien” ) , rien n’ “oblige” a priori les “êtres humains” individuels réels, à se considérer ainsi eux-mêmes et/ou à considérer d’autres “êtres humains” ou encore d’autres organismes vivants de cette façon.

C’est précisément leur LIBRE DÉCISION seule qui “justifie” en fin de compte la valeur que ces personnes accordent à un tel contrat commun d’ “Égale Liberté“.
Et c’est précisément dans la mesure où chacun des “contractants” sait et accepte que cette valeur résulte précisément de la valeur propre de sa propre liberté, et qu’il considère que d’autres PEUVENT tout à fait prendre la MÊME LIBRE DÉCISION, que ce contrat très particulier d’ Égale Liberté, distingue le type de “communauté juridico-politique” qu’il peut contribuer à “constituer”, de toute autre forme de “communautarisme” basé sur des identités collectives ethniques, historiques, sociales, culturelles, etc. préalables.

C’est en effet aussi de cette façon que, comme le fait la “Théorie de la Justice” de Rawls, ce contrat spécifique d’ “Égale Liberté” distingue la notion de “justice” de toute autre conception du “Bien”, dont je partage avec Rawls le “pluralisme”.

ELLE et le “libertarisme”

Rappelons que la proposition fondamentale que nous formulons est celle de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, qui institue un lien réciproque entre les deux membres de cette proposition, à savoir l’ “Égale Liberté” et la “Libre Égalité”.

Remarque :
En tant que proposition énoncée dans un langage et plus particulièrement le langage “philosophique” et dans une version énoncée en langue française , il s’ agit donc d’un rapport entre des “idées”, des “concepts” et des “valeurs idéales”, évidemment “formels” en ce sens que toute formulation dans le langage consiste en une mise en forme langagière et linguistique dont les liens avec le “réel” sont indirects à travers cette médiation linguistique.

C’est seulement en un deuxième temps qu’on peut se demander quels sont les “effets réels” dans d’autres secteurs ou dimensions de la vie humaine que le seul échange linguistique de la “conversation philosophique”, des distinctions philosophiques conceptuelles établies dans et par ces compositions ou constructions langagières et communicationnelles.

Certains peuvent donc se poser à juste titre la question de savoir s’il n’y a pas beaucoup plus de distance entre les pratiques humaines “réelles”, individuelles ou sociales des êtres humains réels ou du moins de la grande majorité d’ entre eux et ce que les “théories de philosophie politique” peuvent prétendre en DIRE , et d’autre part les distances internes supposées entre ces “théories de philosophie politique” elles-mêmes à l’intérieur du champ “disciplinaire” de la philosophie politique … Et ceci d’autant plus qu’elles font l’objet de “spéculations philosophiques savantes”, entre un petit nombre de “spécialistes” appartenant tous à une forme de connivence culturelle commune, assurés d’un minimum de confort d’ “intellectuel universitaire”.

Nous ne nous posons pas pour le moment, dans cet article, la question de tels effets réels ( psychologiques, culturels, sociologiques, politiques, juridiques, etc. ) différents que pourrait avoir notre propre proposition “ELLE” par rapport à celles qui marquent la diversité bien connues et documentée des “théories de philosophie politique”. Par exemple de l’effet possible sur les prises de position politiques ou les tentatives de justification sociale et morale des actions réelles des uns et des autres.

Dans un premier temps, on peut simplement s’en tenir aux différences “conceptuelles” ou “théoriques” qui peuvent être exprimées en termes linguistiques entre ma propre proposition “Égale Liberté Libre Égalité” et tout l’ éventail des multiples “philosophies politiques” traditionnellement” envisagées dans un cours d’ “introduction à la philosophie politique” ou dans diverses formes de “vulgarisation” de ces théories.

Bref, en quoi ma proposition est-elle proche ou éloignée d’une position “libertarienne”, d’une position communautarienne”, d’une position “libérale”, d’une position “rawlsienne”, d’une position “marxiste”, etc …

J’ai déjà à plusieurs reprises signalé une certaine parenté avec le point de vue de Rawls, en particulier en ce qui concerne l’usage d’une expression comme “Égale Liberté“.

Mais certains verront dans mon usage de la “Libre Égalité”, une proximité avec la pensée “libertarienne”. Cependant, de même que toute assimilation rapide de mon usage de l’expression “Égale Liberté” avec la philosophie politique de Rawls et son “Principe d’Égale Liberté”, serait trop grossière, de même toute assimilation du rôle fondamental de la “Libre Égalité” avec une position de philosophie politique “libertarienne” serait également erronée.

Je répète donc ici que je n’ai aucune prétention à développer une “théorie de philosophie politique” qui voudrait entrer en concurrence avec celles qui existent et dont les présupposés communs sont qu’elles pensent toutes énoncer une certaine forme de prétention à la “vérité”, et donc se battent entre elles à coup d'”arguments” prétendant affaiblir ou même éliminer les positions adverses sur ce “terrain de jeu” de la philosophie politique.

Ma position constante est plutôt de dire que le terrain de la “philosophie politique” n’est guère plus consistant en matière de “vérité” possible, que celui de bien d’autres domaines de débats et d’argumentations philosophiques, comme par exemple la “métaphysique” ou l’ “ontologie”, ou tout domaine “philosophique” où ce sont surtout des convictions idéologiques distinctes qui s’affrontent. Et ceci d autant plus que les différentes “philosophies politiques” sont instrumentalisées par des combats proprement “politiques”, soit pour donner une vraisemblance théorique à ses propres opinions politiques, soit pour caricaturer celles des adversaires..
( Ainsi : “libéral” et encore plus “libertarien” sont des adjectifs destinés – dans une certaine gauche française – à dévaloriser toute position défendant la liberté individuelle, y compris de “penser par soi-même” … sous prétexte que toute pensée a des dimensions fortement “socialisées” … )

Revenons à notre question initiale de cet article :

Proposer la valeur de la “Libre Égalité” est-il une position “libertarienne” ?
NON, si par “libertarisme” on entend une position qui chercherait à considérer qu’il existe un “droit naturel” à une liberté individuelle fondamentale reconnue “en droit” … par “tous les autres” , ou par “tous les êtres humains”.

Car bien sûr, tout un aspect de ma proposition, et notamment la notion de “Libre Égalité” , vise à se passer de toute référence à un “droit naturel”, en ce sens qu’une telle expression est précisément posée comme contradictoire :
La conception du “Droit” est précisément “instituée” par une volonté consciente explicite. Alors que ce que nous pouvons appeler “naturel”, est précisément tout ce qui se produit de facto, sans que personne, aucune “volonté” ( ni humaine, ni divine, ni de “dessein intelligent”, ni “sociale collective”, ni “animiste” , etc. ) n’ai à intervenir dans cette production “naturelle”.
Bien sûr il existe dans cette conception des “conditions physiques” d’ organisation de la matière grâce auxquelles des formes de “pensée” conscientes et volontaires peuvent “émerger” au terme de très longs processus évolutifs de ces organisations matérielles . Ce sont ces organisations complexes à la fois individuées et collectives qui en arrivent à se donner une représentation suffisamment “efficace” de leur propre “volonté” pour prendre conscience des conflits entre ces volontés et donc se poser la question d’une régulation de ces conflits AUTRE que la seule “auto-régulation” des processus spontanés de “co-opétition” dans les “écosystèmes” qui arrivent à “survivre”.
Une régulation précisément consciemment pensée et voulue à partir de systèmes “institués” volontairement dans le but de rendre compatibles des projets d’existence qui seraient “spontanément” et “naturellement” en “co-opétition” dans le pur prolongement de l ‘auto-organisation inconsciente de la “nature” ( ou de la “culture” dont la part de fonctionnement inconscient auto-organisé prolonge les processus évolutifs “biologiques” ).



“ELLE” et le libéralisme égalitaire ou égalitarisme libéral de Rawls

Si vous êtes un connaisseur, amateur ou professionnel, ou du moins si vous avez entendu parler de la Théorie de la Justice ou du “Libéralisme égalitaire” de John Rawls, vous pouvez penser en un premier temps, que la proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” que j’exprime ici, n’est qu’une répétition vague et approximative, “inculte” ou “naïve”, d’une formulation théorique bien connue des spécialistes universitaires sous l’ étiquette du “libéralisme égalitaire” notamment représenté par la “Théorie de la Justice” de John Rawls.

Et donc, que la prétention à présenter une “nouveauté” en cette matière devrait au minimum faire le travail universitaire de se positionner dans un “état de la question” , de façon à pouvoir dialoguer de façon pertinente avec des personnes qui ont travaillé pendant des années ou des décennies et sous l’oeil critique de leurs “pairs” universitaires, dans un tel domaine de la pensée philosophique, morale, juridique et politique déjà largement “balisé”, et où les “interstices” encore non explorés sont considérés, soit comme rares et donc difficile à trouver ou à construire par un travail exigeant, soit comme sans intérêt ou ne consistant qu’à répéter inutilement des formulations déjà bien connues.

Et ce serait effectivement le cas si je prétendais dans ma proposition “ELLE” ( “Égale Liberté Libre Égalité”), n’énoncer rien d’autre que la proposition rawlsienne ou une variante théorique ou critique particulière, s’insérant dans le tissu des commentaires, critiques et gloses universitaires ou médiatiques de la pensée de Rawls, et plus généralement du “libéralisme égalitaire”.
( Voir par exemple un cours sur les différentes conceptions de la justice sociale )

Mais ce point d’entrée est possible, même si ce n’est pas celui que j’ai personnellement choisi de parcourir de façon “universitaire”.

Donc, nous pouvons supposer, pour simplifier, dans une première approche, que le premier membre de ma proposition , à savoir “Égale Liberté“, représente une expression suffisamment proche de la position générale du “Libéralisme égalitaire” et donc de l’importance accordée à un principe d’ “Égale Liberté”, suffisamment proche de celui énoncé par John Rawls comme “premier principe” de sa “Théorie de la Justice” .

Les connaisseurs de la Théorie de la Justice de Rawls se demanderont donc immédiatement où se situent les différences et en particulier par rapport aux grands concepts rawlsiens comme le “voile d’ignorance”, la “personne libre et égale” etc. , et surtout les deux autres “principes de justice” inséparables du premier dans la théorie rawlsienne.

Relativement à ma propre proposition, la question sera alors : mais à quoi peut bien correspondre le deuxième membre “Libre Égalité”, si on cherche une équivalence à l’intérieur du dispositif rawlsien ?

1. Une première réponse est de dire que la “Libre Égalité” est dans cette perspective de comparaison avec la théorie de Rawls, la liberté même des multiples interprétations qui peuvent être données d’un “Principe d’ Égale Liberté”, dans diverses versions ou variantes de “libéralisme égalitaire” ( … ou d’ “égalitarisme libéral” ) , par la diversité des personnes qui adoptent ce principe commun … La position de Rawls à ce sujet ( ou les positions, puisque sa pensée a été évolutive … ) est donc une libre position particulière à ce sujet, et on ne voit pas pourquoi un “libéral égalitaire” n’accepterait pas que d’autres personnes aient une conception interprétative différente et évolutive de ce “principe” pourtant commun.

Ce à quoi un partisan “orthodoxe” de la pensée rawlsienne ( mais cependant “libéral” … ) dira sans doute que c’est justement le dispositif du “voile d’ignorance” qui doit permettre à toutes ces personnes d’ignorer dans leur raisonnement éthico-politico-juridique général, toutes leurs “différences réelles” de situation dans le réel naturel ou social et donc effacer toutes les différences interprétatives qui pourraient en résulter concernant les 3 principes de justice communs.

Et en effet, c’est là une différence fondamentale ( et fondatrice de ma propre “variante” ) : la pluralité des différences interprétatives, seulement attribuées par Rawls à la non prise en compte du “voile d’ignorance”, et donc reprises dans les nombreuses critiques de ses successeurs qui lui reprochent de rester dans une théorie “abstraite” ( à la manière dont on a pu dire de la pensée morale kantienne qu’elle “a les mains pures mais n’a pas de mains” ), toutes ces différences ne sont pas seulement à reprendre dans le cadre des deux autres principes de justice ( eux-mêmes construits abstraitement derrière le “voile d’ignorance” ) , mais interviennent, – dans ma proposition “ELLE” – directement en tant que “deuxième membre” de mon propre “premier principe” à la fois “Egalibertaire et Librégalitaire” ( pour reprendre une contraction proposée par Etienne Balibar dans la proposition de l’ “Egaliberté” )

Ce n’est donc pas seulement en tant que principes de “traitement des inégalités” que ma proposition diffère de celle de Rawls, mais bien dans la définition fondatrice même du rapport entre “Liberté” et “Égalité” :
La conception de “Libéralisme Égalitaire” ou d’ “Égalitarisme Libéral” étant directement instituée dans leur circularité même, dans laquelle chaque “personne”peut entrer … si elle en prend la libre décision, “elle-même”.
Et du coup “La théorie de la Justice” est aussi “Sa théorie” … et sa propre volonté d’en tenir compte ou pas, ou plus ou moins … en autorisant par conséquent les autres personnes … à faire “de même”, puisque précisément elles ‘appuient sur la “même” “Égale Liberté” d’interpréter celle-ci à “leur façon” …

Car quelle serait aujourd’hui la prétention “dogmatique” d’un “philosophe”, de croire pouvoir construire un “principe de justice” universalisable quelconque, en “surplomb”, sans y intégrer, ipso facto, l’ Égale Liberté de conscience, d’ expression et d’association permettant à toutes ces “variantes” interprétatives de cette “identité de principe” de “co-exister” ?

2. La deuxième réponse à la question de savoir en quoi pourrait bien consister notre proposition de “Libre Égalité“, si on cherche à la comparer aux éléments philosophiques des principes de justice de Rawls, sera bien sûr d’expliquer en quoi il y a une différence fondamentale entre le 2ème principe de justice de Rawls et le deuxième membre “Libre Égalité” de notre proposition “ELLE”.


Rappelons les 2 principes de justice de la Théorie de la Justice de Rawls :

  1. « Premier principe : chaque personne doit avoir un droit égal au système total le plus étendu de libertés de base égales pour tous, compatible avec un même système pour tous.
  2. « Second principe : les inégalités économiques et sociales doivent être telles qu’elles soient : (a) au plus grand bénéfice des plus désavantagés et (b) attachées à des fonctions et des positions ouvertes à tous, conformément au principe de la juste égalité des chances. »1.

Remarque 1 : Le second principe traite des inégalités économiques et sociales, et semble considérer que ces inégalités peuvent et doivent être traitées indépendamment de leurs effets sur la liberté de ces personnes, et donc qu’il existerait un problème général d’un principe d’ Égalité en soi ( indépendante de la question de la Liberté ) ou d’acceptabilité de l'”Inégalité” qui puisse être théoriquement et pratiquement traité séparément du problème de l’ “Égale Liberté”.
Il s’agit là en partie d’une distinction traditionnelle entre “Libertés politiques fondamentales” et “Libertés économiques et sociales”, voire entre “Libertés formelles” et “Libertés réelles”, dont on a aussi la trace jusque dans les deux grands “Pactes internationaux” des Nations Unies :
Le “ Pacte international relatif aux droits civils et politiques “
et le “Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels“.

La question à poser à Rawls est alors la suivante :

Pourquoi l”Égalité” semble -t- elle évidente à accepter en matière de “Droits civils et politiques” ( cf la liste des “libertés de base égales pour tous” définissant le principe d’ “Égale Liberté” au sens de Rawls ), alors que dans le domaine des “Droits économiques, sociaux et culturels” il semble nécessaire de prendre en compte un principe d’ “Inégalité” admissible, ou du moins d’Égalité seulement partielle, dont il s’agirait seulement de corriger certains effets visiblement trop “inégalitaires”.
C’est en effet ce que propose d’une part le principe 2a :
Les inégalités économiques et sociales doivent être au plus grand bénéfice des plus désavantagés” ( on cherche à corriger des inégalités dont on admet le principe général, mais dont on cherche à minimiser les effets sur ceux qui sont le plus bas sur cette échelle inégalitaire )
et d’autre part le principe 2b :
Les inégalités économiques et sociales doivent être attachées à des fonctions et des positions ouvertes à tous, conformément au principe de la juste égalité des chances.
( On cherche à corriger l’inégalité des fonctions et des positions, dont on ne remet pas en question la légitimité de “principe”, mais simplement en tempérant cette inégalité admise en principe par une égalisation partielle par l’ “égalité des chances“.

Pourquoi l’énoncé très général du premier principe de justice:
“« Chaque personne a une même prétention indéfectible à un système pleinement adéquat de libertés de base égales, qui soit compatible avec le même système de libertés pour tous “, ne vaudrait-il pas de la même façon, quelles que soient les “libertés” dont il s’agit ( les “libertés économiques et sociales” tout autant que les “libertés civiles et politiques” ), tout simplement parce que toutes ces “libertés” ( au pluriel ) ne sont que des dimensions particulières recombinables avec des pondérations elles-mêmes variables et évolutives de ce que globalement on peut appeler LA LIBERTÉ d’une personne.
C’est de cette LIBERTÉ globale personnalisée que je propose d’examiner l’ ÉGALITÉ possible entre ces personnes, mais soumise précisément à la LIBRE détermination de ces personnes en faveur d’un tel Projet.

Je vois en effet une raison probable de cette différence de traitement faite par Rawls entre des “libertés de base” et d’autres – comme par hasard économiques et sociales – qui seraient moins “de base” ?
– Les “libertés civiles et politiques” semblent plus “formelles” et donc avoir moins besoin de se confronter aux “dures contraintes du réel”, et donc pouvoir bénéficier d’une déclaration fondamentale d’égalité de ces libertés “pour tous”, alors que les “libertés économiques, sociales et culturelles” sembleraient devoir s’accommoder davantage de concessions avec les “dures contraintes du réel”, et donc qu’il faudrait inscrire dans un “deuxième principe” les limites d’un tel “accommodement avec le réel”.
Le problème bien sûr surgit d’autant plus qu’on cherche, comme Rawls et beaucoup de philosophes de la morale, du droit et de la politique, à définir un même système de “justice pour tous”, comme si un tel système de “libertés de base égales pour tous” pouvait se définir indépendamment de la volonté individuelle de chacune des personnes concernées par ce “même système”.

Contrairement à la proposition “universaliste a priori” ( “kantienne” ) de la “Théorie de la Justice” de Rawls, qui reconnaît pourtant par ailleurs la notion de “personne libre et égale” participant pleinement à la définition même de ce “système de libertés égales pour tous”, la proposition que je fais sous l’expression “Égale Liberté Libre Égalité“, n’a aucune prétention de “validité a priori” prétendant pouvoir et encore moins devoir s’appliquer “à tous” .
Elle n’est donc pas en ce sens une proposition “théorique” comparable à ces diverses “théories de la justice” … dont chaque “philosophe théoricien” pense détenir la “substantifique moelle” … en prétendant qu’elle vaut “pour tous”.

C’est pourquoi la partie de proposition “Égale Liberté” ne peut valoir fondamentalement que pour toutes les personnes qui font le libre choix d’attribuer de la valeur “morale” à cette proposition d’ ÉGALITÉ de leur LIBERTÉ, et donc à leurs capacités respectives à pondérer personnellement la valeur relative des innombrables dimensions possibles d’une telle LIBERTÉ.

La prétention à une “universalisation possible” d’une telle proposition au départ de valeur uniquement personnelle, ne vaut donc que par et pour les personnes qui font ou feront le même libre choix de considérer cette proposition d’ “Égale Liberté Libre Égalité” comme étant tout aussi bien la leur, qu’elle est, librement, la “mienne”.

C’est donc, comme à chaque fois, Vous le savez, Vous qui Voyez …



Libéralisme égalitaire, liens

La Proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité”, qui fait l’objet de ce blog, peut être en un premier temps examinée comme une variante dans une famille de “philosophies politiques” connue sous le nom de “Libéralisme égalitaire” , et en particulier dans une version célèbre et connue de tous ceux qui s’intéressent un peu à la philosophie politique, à savoir la “Théorie de la Justice” de John Rawls.

Nous publions sur cette page un certain nombre de liens qui permettent au lecteur de se faire une première idée de cette philosophie politique du “Libéralisme égalitaire” de John Rawls, s’il n’a pas eu l’occasion , dans son parcours de réflexion personnel, de rencontrer cette philosophie politique devenue célèbre et qui a donné lieu à de nombreux commentaires et critiques.
Mais il suffit de chercher un peu sur la Toile, pour trouver de très nombreuses références et introductions à cette pensée, et bien sûr, pour ceux qui en ont la patience, de lire les textes de Rawls lui-même …

Une introduction dans une vidéo publiée par “Philoxime” :

ETHER-N-ELLE

Est-il possible d'”implémenter” , une partie importante du “nouveau” contrat éthico-politico-juridique que nous proposons sous la formule “Égale Liberté Libre Égalité” dans une forme informatisable du type “blockchain” dans un réseau de “contrats intelligents” , passés entre des personnes physiques conscientes individuelles, de façon à assurer le progrès possible de ce contrat symbolique commun en l’appuyant sur des ressources physiques effectives, sans avoir besoin d’une “autorité centrale” garantissant l’authenticité des “contrats” partiels passés, mais seulement de la participation de ces personnes à des “chaînes de blocs” , dont la fiabilité repose sur la fiabilité formelle des algorithmes de “blockchain” .

Bien évidemment, c’est alors aux personnes conscientes individu-elle-s de savoir jusqu’à quel point, dans la représentation personnelle qu’elles se font de leur “Loi Morale Nouvelle” commune, elles Veulent Vraiment abonder par leur participation contractuelle au développement non seulement imaginaire et “utopique” d’une telle “Égale Liberté Libre Égalité”, mais bien d’une “réalisation” progressive, mais effective de cette nouvelle forme de “connectivité” interpersonnelle.

Remarque : La définition même de ce nouveau contrat “éthico-politico-juridique” institue un lien très spécial entre la partie “Égale Liberté” et la partie “Libre Égalité”, puisqu’une part de cette symétrie / dissymétrie est lié à la façon très spéciale dont se constitue ici le lien entre la sphère “privée” ( et à “clé privée” ) de la “personne individu-elle” ( plus fortement impliquée dans la “Libre Égalité” ) et la sphère “publique” ( à “clé publique” ) instituée par l’ “Égale Liberté” à laquelle une pluralité potentiellement très “nombreuse” de “personnes” distinctes choisissent d’adhérer.

Nous pourrons également creuser à ce sujet la distinction entre des systèmes d’organisation et d’information partagés et d’ “identités” partagées, et d’autre part la valeur identitaire singulière qu’une personne voudra attribuer à un aspect ou un autre de sa propre singularité, en reconnaissant, en même temps, par définition, si elle se reconnait en “ELLE”, l’ Égale Liberté de toute autre “personne” , de définir elle-même par et pour elle-même sa propre “singularité”, qui au bout du raisonnement ( dans l’ouverture indéfinie du “progrès” ainsi instituée ) ne peut être que “numérique”, puisque toute propriété “conceptuelle” commune à différentes “personnes” pourra être “égalitairement” échangée avec toute autre personne :
Toute ressource possible de “liberté” doit par principe y devenir également accessible ou échangeable contre des ressources équivalentes en termes de “liberté possible”.

Puisqu’il est question ici d’une traduction possible en termes de “contrats intelligents”, de type “blockchain”, une des ressemblances avec ce problème “individuel / collectif” est la distinction entre des “NFT” et des”monnaies virtuelles”.

Mais avec une différence fondamentale :
Une “NFT” de type “ETHER-N-ELLE”, n’est, par définition ( dans le contrat de type “ELLE” ) valorisable qu’à stricte Égalité avec toute autre “valeur personnelle” : Aucun “créateur de valeur” ne peut, par définition, créer de valeur “ETHER-N-ELLE” personnelle supérieure à la valeur “ETHER-N-ELLE” de toute autre personne participant à ce même contrat “ELLE” .
( C’est une autre façon de traduire la notion traditionnelle de “dignité ou de “fin en soi” de la “personne humaine” , mais liée à aucune caractéristique distinctive conceptualisable de ces personnes en dehors de leur commune mais libre décision de se considérer mutuellement et réciproquement comme telles ).

Ce en quoi le contrat éthico-politico-juridique de la Proposition “ELLE” se distingue notamment de tout contrat social classique basé sur des caractéristiques “humaines” ou “naturelles” intangibles, “a priori” ou “universelles” au sens d’une “nature commune” des “êtres humains”.

BREF, si certains parmi vous croient pouvoir investir en “ELLE”, en pensant faire un quelconque “profit”, financier ou d’estime culturelle de valorisation “personnelle”, SUPÉRIEUR à celui d’autres “personnes libres égales” ou “Esprits Libres” , en prétendant “valoriser” par la “rareté” leur propre narcissisme, vous vous trompez entièrement de type de “NFT” !

Toute “valorisation personne-elle” n’est possible, par définition d’ “ELLE” , qu’ en promouvant la même valeur pour toute autre personne se revendiquant de cette même définition.
Vous pouvez seulement, et c’est déjà beaucoup d’effort de création … proposer toutes sortes de meilleurs moyens que ceux qui sont actuellement proposés ou ont été proposés dans le passé … de façon à permettre une meilleure inscription du Projet d’ “Égale Liberté Libre Égalité” dans la réalité … de chaque personne voulant également Y participer …

C’est sans doute une des définitions possibles de la … “culture”,

mais c’est Vous qui Voyez …
jusqu’où la culture de votre propre “identité personnelle” et son “originalité irréductible” est compatible avec la même prétention d’innombrables autres “créateurs” de “préserver” la leur …

Si vous pensez pouvoir “profiter” d’un quelconque “avantage acquis” pour le conserver contre toute autre prétention similaire à être ainsi “distingué” par la “singularité créatrice” qui justifierait le “mérite” que vous vous attribuez par la seule vertu de la rareté organisée que vous cherchez à y déployer … , vous êtes sans doute libres de “concourir” à votre façon aux mécanismes de la sélection “naturelle-culturelle” … mais ce n’est pas ainsi, sauf par hasard ( donc sans votre supposée “créativité personnelle” ), que vous pouvez contribuer au Projet d’ Égale Liberté Libre Égalité dont il est ici question.




Covid, interactions bio-psycho-sociales, et positionnements éthico-politiques

Depuis l’apparition de la “pandémie” de la Covid-19, de nombreuses études explorent les effets pas uniquement “épidémiologiques” au sens restreint des facteurs de la transmission et des effets pathologiques du virus et de ses variantes, mais aussi toute la dynamique des relations psychologiques, sociologiques, politiques, culturelles, etc. qui finissent par “faire système” avec les interactions proprement “biologiques” entre les organismes vivants et les “populations” qui regroupent statistiquement ces organismes et dont les déterminismes “statistiques” viennent croiser les déterminismes locaux et leurs interactions situées.

Ces problématiques interrogent aussi fortement les relations entre les dynamiques qui se produisent à tous les niveaux de façon inconsciente pour les organismes vivants qui en sont cependant à la fois les acteurs et les récepteurs “subissant” les effets de ces dynamiques, et d’autre part la prise de conscience d’un certain nombre d’aspects par certains de ces organismes, grâce à leurs capacités de traitement et de “représentation-modélisation” d’une partie de ces dynamiques “réelles” inconscientes, aussi bien au niveau de l’organisation des cerveaux conscients individuels des personnes qu’au niveau des relations interpersonnelles collectives permettant des “représentations collectives” au sein de groupes de personnes interagissant notamment à travers des supports de “langages” divers.

Une façon de se poser ces questions, inclut des “analyses politiques” réflexives, concernant l’ensemble des enjeux induits par le surgissement du virus et de sa forme pandémique et les “réponses” des systèmes sociaux, politiques, culturels … aux effets proprement biologiques de la propagation et des effets pathologiques du virus sur les organismes.
Bref, jusqu’à quel point un “pilotage” collectif conscient d’une telle macro-dynamique à de multiples échelles et dimensions est-il possible, et dans quelle mesure pouvons-nous nous donner collectivement et consciemment, une “représentation” de notre ignorance de toute la part dynamique du “réel” ( “part immergée de l’ iceberg” ) qui échappe à nos prises de consciences individuelles et collectives ?

Diverses approches sont bien sûr possibles et chaque “chercheur”, mais aussi chaque “citoyen” , peut proposer sa propre perception de ces enjeux …

Par exemple ( ce n’est qu’un exemple, qui ne préjuge en rien de mes propres positions sur le sujet … ) :

Covid-19 : la santé publique comme laboratoire du contrôle social

Par Mathieu Corteel


Une “Loi Morale Nouvelle” peut-elle être construite sans prétendre à son “universalité” ?

La plupart des “théories morales” énoncées par des “philosophes” prétendent trouver un moyen ( chaque “philosophe” prétend avoir trouvé son “truc” ) pour “fonder” une théorie morale universelle, ou du moins en établir le principe “universel”.

Il existe une grande variété de “théories morales philosophiques” ( sans parler de toutes les “morales” liées à telle ou telle culture, civilisation, communauté de convictions et de pratiques religieuses, classe sociale, “style de vie”, etc. ).

Certains philosophes, avant de proposer la leur, essayent d’esquisser une classification des “autres philosophies morales” que la leur, ou essayent de se placer quelque part dans l’ “arbre généalogique” des théories morales.

De nombreuses thèses et mémoires universitaires essayent de distinguer toutes sortes de nuances et variations à l’intérieur de ces grandes “familles” .

Ainsi on peut lire par exemple dans un texte de Stelios Virvidakis :

( Virvidakis, S. (2001). Les arguments transcendantaux et le problème de la justification de la normativité morale. Philosophiques, 28(1), 109. https://doi.org/10.7202/004996AR )

” On pourrait également soutenir que la conception et surtout l’application de tout principe contractualiste (comme ceux élaborés par John Rawls et Jürgen Habermas) présupposent une base morale qui renvoie à la notion kantienne du respect inconditionnel des personnes qui voudraient l’adopter.
Cependant, cette base morale est acceptée de façon plus ou moins contingente et pragmatique et n’a pas le caractère universel ou même nécessaire auquel on prétend souvent aspirer quand on entreprend la construction d’une théorie éthique

J’ai déjà expliqué dans plusieurs textes de ce site, en quoi ce que j’appelle “Loi Morale Nouvelle”, tout en ressemblant en effet à diverses conceptions “contractualistes”, renonce cependant, par définition, à toute prétention de “démontrer”, de “déduire” , de “prouver” ou de “justifier universellement” une quelconque nécessité “rationnelle” ou “raisonnable” de l’adopter, puisque précisément c’est la liberté de penser elle-même qui Y est présupposée, à la fois au niveau individuel de chaque “personne libre et égale” ( “Libre Égalité” ) et à celui de l’ “Égale Liberté” que ces personnes peuvent alors chercher à “construire” en commun, dans un “nouveau contrat moral” ( et par la suite juridique, social ou politique ), pour autant que l’unité identifiable d’un tel “contrat”, ne peut être construite que par la libre adhésion consciente et volontaire à un tel “contrat” :
Sa formulation linguistique commune ( ou sous quelque forme informationnelle que ce soit ) devant alors être traduisible pour chaque personne dans son propre “idiome” philosophique … pour autant qu’elle accepte que les autres fassent de même.

Ainsi, j’ai certes essayé ici d en donner une formule-type très condensée :
Égale Liberté Libre Égalité” , que je suppose suffisamment interprétable et compréhensible, pour permettre à toutes sortes de “personnes libres et égales” réelles de s’en emparer pour en faire leur propre “MI-EL” philosophique, ou même simplement “culturel” , ( “esthétique / artistique” si certaines “oeufs aux nids” leur plaisent … ( Au nid soit qui mâle y panse) .

Du point de vue des interprétations de “philosophie morale et politique” que ma formule “Égale Liberté Libre Égalité” pourrait susciter, chaque lecteur ( puisque “c’est vous qui voyez” ) peut voir comment il peut lui-même Y trouver son propre nouage – nuage de la “Liberté” et de l’ “Égalité” qui tout en étant radicalement le “sien propre” est cependant connectable en quelque “contrat” intersubjectif et / ou “communicationnel” avec ce que “tous et chacun” PEUVENT ou POURRAIENT avoir de “proprement propre” … en toute “autonomie personnelle”.

Certes la piste conceptuelle analytique en termes de “langage philosophique” ( notamment éthico-juridico-politique ) peut être ici une piste privilégiée, car depuis longtemps balisée et verbalisée par les innombrables gloses autour de la “Liberté” et de l’ “Égalité” et de leur problématique “nouage -nuage” où toutes sortes de “Fraternités” croient pouvoir se reconnaitre ( NousEux NouSages ? )

Mais d’autres No-usages ( ne vous médusez pas ! ) sont oulipotentiels …
Car, comme de bien entendu, c’est Vous qui Voyez.

Universalisme en Question Liens divers

Extrait :

” L’universalisme véritable, celui qui voit dans la pluralité l’essence même de l’universalité, ne peut s’accommoder de la célébration de l’authenticité identitaire, d’où qu’elle vienne.

D’autant que la capacité à s’arracher au donné et à choisir d’autres appartenances que celles qui nous ont été transmises est une spécificité humaine. Elle conduit à poser le lien entre individu et communauté de telle façon que l’on puisse dire, non qu’un individu appartient à une communauté, par essence ou originairement, mais que la communauté appartient à l’individu, ce qui signifie la poser comme une réalité qui ne peut avoir de sens et même d’existence que par l’acte de la choisir et de la faire sienne. Donc penser en termes de volonté et non d’origine.”

Crise de l’universalisme en 4 questions

La crise contemporaine
de l’ «universalisme humaniste»

Une série de questions possibles à examiner :


QUESTION 1.
Pourquoi la remise en question actuelle de l’ « universalisme des valeurs humanistes » ne provient-elle plus seulement, comme naguère, de l’extrême-droite ou de la droite conservatrice héritières du combat « anti-Lumières », anti-moderne et anti-laïque mais, de façon plus surprenante, de l’extrême-gauche et d’une partie de la gauche qui veut précisément défendre tous les « opprimés » et leur « droit à la différence » contre un « universalisme » jugé oppressif ?

Deux formes différentes voire opposées de critiques de l’ « universalisme » :

– 1 A. l’ « idéal universaliste » a été dévoyé dans ses formes réelles : il a servi de prétexte à toutes les dominations : colonialisme, impérialisme « occidental », domination patriarcale, exploitation sans limite des ressources naturelles, totalitarisme collectiviste, ultra-libéralisme capitaliste, etc.
Ceux qui défendent cette thèse ne renoncent pas à l’idéal universaliste, mais cherchent de nouvelles façons de l’incarner qui en contrôleraient les dérives impérialistes, néo-colonialistes ou simplement identitaire conservatrice des privilèges acquis par les anciennes puissances coloniales européennes.
.
– 1 B. une contestation plus radicale : c’est l’existence même de cet «idéal humaniste universaliste» qui serait intrinsèquement responsable de l’oubli de la diversité réelle des situations particulières ou singulières des êtres et des cultures, des formes de vie ayant chacune son « enracinement » à défendre.
C’est alors à cet idéal lui-même qu’il faudrait renoncer, pour le remplacer par la « diversité » des idéaux et des valeurs, que chacun défendrait, de fait et de droit à partir de son propre « enracinement » vital … et de son statut de « victime » plus ou moins « intersectionnelle » de la «domination universaliste».

Voir à ce sujet :
« La gauche contre les Lumières ? » de Stéphanie Roza , Fayard 2020
« Plaidoyer pour l’universel. Fonder l’humanisme » de Francis Wolff , Fayard 2019
Dans « Combats maçonniques » de Philippe Foussier (Collection Pollen maçonnique n°17 , 2018 ) :
pp. 87- 95 « La lente déconstruction de la citoyenneté républicaine »

Liens en ligne :
https://lvsl.fr/la-crise-de-luniversalisme/

L’universalisme face à la question raciale



QUESTION 2.
La persistance et la réaffirmation des identités politiques nationales souveraines et des « peuples souverains » ( y compris de la « République Française » et du « Peuple français » ) est-elle compatible avec l’idéal cosmopolitique d’une « République Universelle », dont des institutions internationales pourraient être les garants ?
Faut-il réécrire la « Déclaration Universelle des Droits Humains » ?
Quels « citoyens du monde » pourraient participer, et comment, à une telle réécriture ?

QUESTION 3.
Est-il possible de penser un « universalisme » qui ne se limite pas à la domination de l’espèce humaine homo sapiens sur l’ensemble de l’organisation biologique et écologique de la planète Terre ?
Une « écologie radicale » qui considère que l’espèce humaine est un danger pour l’ensemble des autres espèces est-elle compatible avec un «humanisme universaliste» où ce sont les êtres humains qui définissent les cadres d’un « droit universel » pour eux-mêmes et pour les autres formes de vie ?


QUESTION 4.
Plus généralement, quelles articulations nouvelles peut-on concevoir entre l’idéal de la liberté individuelle ( « autonomie de la personne humaine » ) et la complexité des liens sociaux effectifs, communautaires, politiques, culturels, économiques, écologiques … et des « réseaux sociaux » qui demandent à chaque personne de se situer et de construire sa propre « libre identité » dans un système global instable et imprévisible ? Quelles ressources collectives pour des citoyens qui visent de plus en plus à consolider leur « autonomie personnelle » ?