Dans l’esprit général des « automates cellulaires », de nombreuses variantes peuvent être imaginées et expérimentalement explorées .
De nombreux sites proposent une introduction à ce type d’expérimentation.
Par exemple : pour « Lenia » :
https://chakazul.github.io/Lenia/JavaScript/Lenia.html
Une première approche explicative pour les novices :
Sur la chaîne Youtube « Science Étonnante »,
La vidéo « Lenia, une nouvelle forme de vie mathématique »
Ce type d’explication vulgarisée est sans doute suffisant pour qui veut simplement comprendre comment une organisation complexe peut « émerger » d’un fonctionnement d’interactions locales très simples, et qu’il n’y a nul besoin d’une intervention mystérieuse externe pour « piloter » un tel comportement auto-organisateur.
Il est capital de comprendre que dans tout ce genre d’auto-organisation, le « programmeur » humain ( ou lui-même déjà algorithmique ), n’a aucun besoin d’avoir une idée précise d’avance du genre de complexité qu’il veut obtenir :
il ne fait que définir un « germe formel » , à la fois au niveau des « données initiales », souvent aléatoires, qu’au niveau des « lois d’interaction locales » qui sont en général mathématiquement ou logiquement très simples, et ne sont elles-mêmes complexifiées qu’en « retour d’expérience », en ayant constaté que certains types de lois logico-mathématiques sont plus susceptibles de provoquer l’ouverture d’un espace d’auto-organisation particulièrement intéressant ou spectaculaire, ou ressemblant avec des auto-organisations « naturelles » similaires ( par exemple ressemblant à des phénomènes biologiques connus )
Catégorie : complexité
Qui who-man-ipule qui ?
Étant données les ruses des muses érudites
de l’artif-ici-ELLE In-TELLE-Esth-ELLE,
A tous les étages, la chute d’eau et la gaze des clercs âges.
Le grand manipulateur manipulé en retour par ses filles scelle
Modèles A.I. capables de performances étonnantes, sans que leurs concepteurs comprennent exactement pourquoi
A propos du « fondement du droit »
Un intéressant article d’ AOC concernant la législation de l’ IVG, repose la question de la nature du « droit » dont se réclament les différentes positions .
Répondre en juriste aux mouvements anti-IVG
Cette question générale est traditionnellement évoquée comme étant , au niveau du « fondement du droit », le conflit entre « jusnaturalistes » ( partisans du « droit naturel » ) et « positivistes » ( partisans du « droit positif » ).
Toute notre proposition de « Loi Morale Nouvelle », en termes également possibles d’un nouveau « fondement du droit », vise à sortir de cette opposition « droit naturel » / « droit positif » , en proposant qu’à la source de ce « nouveau droit » , se trouvent les « personnes libres et égales » elles-mêmes, comme étant à la fois « sujets de droit », « objets de droits » et autrices « autoproclamées » de ce « nouveau droit ».
Ce « nouveau droit », aujourd’hui en simple « Projet »( le « P.E.U.P.L.E. » ) , vise donc à remplacer dans l’avenir, POUR LES PERSONNES LIBRES ET ÉGALES QUI SE SERONT RECONNUES MUTUELLEMENT COMME TELLES, à la fois les références à un quelconque « Droit naturel », et les références à une supposée autonomie interne auto-référente du système du Droit positif ( à travers une « hiérarchie des normes » , dont on peut toujours demander si elle n’est pas seulement un « état de fait » établi comme « état de droit » par … des rapports de force antérieurs : un « droit des vainqueurs » ).
Ce qui s’ « auto-justifie » ainsi, n’est plus une référence d’autorité externe du fondement ( du type « jusnaturaliste » ), ni un système de normes « auto-justifié » en tant que tel par sa supposée cohérence logique interne ( aux différentes échelles de la hiérarchie des normes ) , mais ce sont les « personnes libres et égales » qui auto-justifient par contrat mutuel leur propre « constitution ».
Mais un tel « Nouveau Droit »et notamment le « Droit au droit » qui s’Y auto-justifie, ne s’applique donc légitimement ( légitimité interne ) qu’à ces mêmes « personnes libres et égales » qui se seront ainsi constituées en « P.E.U.P.L.E. » à partir de leur propre décision personnelle, consciente volontaire et explicite.
Il est par ailleurs alors très clair, qu’il ne s’agit plus là, ni d’un « droit du sol« , ni d’un « droit du sang« , mais d’un « Droit du libre contrat d’Égale Liberté » que n’importe quel « être conscient de sa propre liberté possible » PEUT choisir de passer avec d’autres « êtres conscients de leur liberté possible ». Certes, ces personnes peuvent chacune alléguer une « origine particulière » qu’elles veulent voir « reconnue » dans sa spécificité (une sorte de « droit du sang » au sens symbolique ), et de même elles peuvent demander à bénéficier de droits équivalents en fonction des « situations » ou elles vivent de fait ( une sorte de « droit du sol » ) , mais seulement dans le cadre de l’ Égale Liberté des autres personnes libres et égales de revendiquer pour elles-mêmes un tel respect de leur « origine » ou de leur « situation » .
Vie et mort, rapports biologiques complexes
Quelques articles sur AOC, concernant la grande diversité biologique des rapports entre « vie » et « mort », et en particulier l’idée que la « mort » n’est pas, comme le croient certaines conceptions simplistes de la « vie » , inscrite nécessairement dans l’organisation d’un être vivant.
La mort d’un organisme vivant apparaît plutôt, soit comme une causalité aléatoire externe à son organisation propre, soit à une forme « programmée » de la vie en effet, mais dont la fonction de fait est de permettre une meilleure survie du système vivant global.
Sur AOC : Fougères zombie : les plantes sont-elles mortelles ?
Je considère que l’organisation « vivante » en général, est plutôt caractérisée par une exploration permanente des possibilités pour une « boucle » ou un « cycle » d’ états plus ou moins organisés de la matière :
– d’une part de reproduire les éléments structurels de ce cycle qui lui permettent précisément de « boucler », donc de s’auto-entretenir en permanence ( mais pour cela d’avoir aussi en permanence la nécessité de trouver au moins une source externe renouvelée d’énergie : un tel système ouvert est nécessairement soumis aux principes de la « thermodynamique »)
– d’autre part de produire en permanence suffisamment de « variété » ou de « diversité » le long de son cycle de reproduction, de façon à pouvoir maximiser ses chances d’adaptation aux conditions elles-mêmes aléatoires de l’ « environnement » dans lequel il se re-pro-duit.
La « vie » est donc caractérisée par une tension dynamique entre nécessité minimale de reproduction structurelle du cycle de la reproduction ( une boucle qui ne trouve pas les moyens de la fermeture de son cycle de reproduction « meurt » , par définition ) , et la variété requise pour l’adaptabilité de ce cycle à de nouvelles conditions possibles d’ « alimentation », au minimum énergétique, mais aussi la plupart du temps de flux de « matière première » déjà plus ou moins « pré-organisés ».
Dans cette dynamique complexe où les compétitions et les coopérations momentanées se recomposent elles-mêmes( « coopétitions » ) en permanence en fonction des opportunités pour les « cycles de reproduction » à toutes les échelles ( depuis le niveau du métabolisme moléculaire jusqu’aux macro-cycles de l’ « écosystème terrestre » ), la durée de vie, la transformation ou la disparition ( « mort ») de telle ou telle organisation partielle d’un cycle, sont aussi dynamiquement fluctuantes, et en compétition-coopération les unes par rapport aux autres.
La recomposition permanente des rapports « vie / mort » des cycles partiels au sein de cycles plus larges et la décomposition / recomposition des macro-cycles en cycles d’échelles plus locale, avec toutes sortes de variantes de « morts-vivants » ( comme les « graines » ) ou diverses formes de « survie minimale », sont des dimensions inhérentes à la complexité de la « vie » des systèmes dynamiques organisés et notamment des « écosystèmes » à toutes les échelles d’organisation.
« L’universel après l’universalisme »
Deux articles parus dans AOC :
L’universel après l’universalisme – Pourquoi, malgré tout, défendre l’universalisme ? 2/2
Par Alain Policar Politiste
» À partir des défis et critiques exposés précédemment, ce second volet de l’analyse consacrée à l’universalisme engage une réflexion sur la construction d’un idéal cosmopolite qui transcende les frontières et les héritages du colonialisme. Une vision renouvelée de la modernité apparaît alors possible, dans laquelle l’universel se révèle non comme une oppression, mais comme une quête collective pour une humanité unie dans sa diversité et ses aspirations à l’émancipation. »
Il existe une grande différence entre la proposition du cosmopolitisme universaliste classique d’ Alain Policar, et le type de « nouveau cosmopolitisme » qui résulterait de l’adoption, par un certain nombre de personnes, mais pas nécessairement par « toutes » , de la Proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité ».
En ce sens, il serait approximativement possible de dire que notre proposition « ELLE » se situe entre celle d’un « cosmopolitisme universaliste » supposé à nouveau fondé sur une « vérité universelle » dans l’ordre normatif et d’autre part le « relativisme » s’appuyant directement sur le constat de la diversité des références culturelles, dont chacun serait constitutive d’un « monde » distinct organisé par des « vérités alternatives » .
Visiblement, ce que ne veulent pas comprendre, comme d’ailleurs déjà Kant, les tenants d’un « cosmopolitisme universaliste humaniste » traditionnel, c’est la différence fondamentale à faire entre ce qui est de l’ordre de la « vérité » comme établissement contrôlé de la connaissance scientifique du réel ( relevant de ce que Kant appelait la « raison théorique » ) , et précisément ce qui est de l’ordre de la normativité éthico-juridico-politique, qui – pour les humanistes universalistes en général – est fondamentalement basé sur l’idéal de la Liberté.
L’erreur kantienne et à sa suite de la plupart des « humanistes universalistes » est d’avoir pris pour modèle de la « législation morale » ( et donc aussi juridique et politique ) l’universalité de la méthodologie scientifique rationnelle, telle qu’il pensait la trouver notamment dans la physique newtonienne.
Kant prétend établir dans cet ordre de la normativité, à travers l' »impératif catégorique », etc. une universalité équivalente à celle établie par la physique newtonienne dans l’ordre de la compréhension des « lois de la nature ».
Il oublie ainsi paradoxalement sa propre innovation qui consiste à définir l’ordre normatif ( éthico-juridico-politique ) comme étant celui de la Liberté, et que précisément les « lois de la nature » scientifiquement établies n’ont, par définition, aucun besoin de se référer, ni à une législation divine, ni à la législation normative de la liberté.
Pour ma part, dans la Proposition de l’Égale Liberté Libre Égalité, le recours fondateur à la Liberté s’appuie entièrement et radicalement sur lui-même :
C’est LIBREMENT que « NouS » instituons le « nouvel ordre normatif » sur cette Liberté même : à la fois instituée et instituante :
Toute pensée libre consciente d’elle-même a donc, par définition ( définition que ces consciences se donnent d’elles-mêmes ), la possibilité de CHOISIR et de DÉCIDER si elle veut ou ne veut pas participer, ou dans quelle mesure ( dans l’ échelle d’un « plus ou moins « ) , à l’institution réelle de structures culturelles normatives permettant de développer dans le réel physique ( à tous les niveaux d’organisation de la matière possibles ) des conditions et ressources réelles permettant une telle « Égale Liberté Libre Égalité » dans son ouverture indéfinie vers un « avenir » dont elle définit de plus en plus elle-même les nouvelles lignes directrices.
Il en résulte qu’un tel « nouvel universalisme », ne peut en aucun cas s’imposer contre la volonté personnelle individuelle des personnes concernées :
Il s’agit donc d’un simple potentiel d’universalisation possible … pour toute « personne libre et égale » qui choisit librement de se considérer comme telle et donc de considérer très exactement de la même façon toute autre « personne libre et égale » qui effectue librement ce même choix.
Comme il n’y a, dans cette perspective, aucune possibilité ni de contraindre ni d’obliger d’avance ou a priori de telles « personnes libres et égales » à faire un tel libre choix ( définition de la liberté … ), il est donc prévisible qu’un certain nombre d’êtres humains, comme personnes individuées, ne feront pas un tel choix ( au nom de leur propres libres raisons ) … et constitueront ou continueront à constituer des communautés « culturelles » ou « juridico-politiques » diverses ne reconnaissant pas notre Proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité » .
Il y aura donc à penser nécessairement un « Dedans » et un « Dehors », où les personnes concernées décident elles-mêmes d’être « dedans » ou « dehors » ou dans toutes sortes de situations frontalières mixtes avec « un pied dedans et un un pied dehors » , par rapport au « nouveau contrat moral » de l’ Égale Liberté Libre Égalité ».
Le système global de ces frontières est donc complexe et fluctuant, sans cesse soumis à toutes sortes de dynamiques évolutives de déstabilisations en restabilisations.
Il peut exister dans ce système des zones où la frontière entre « Dedans et Dehors » est relativement nette et stable , les personnes qui se situent de part et d’autre d’une telle frontière sachant clairement si elles sont « dedans » ou « dehors », ou si elles ont plus ou moins « un pied dedans » et « un pied dehors ».
Mais beaucoup de ces « frontières » ont et auront peut-être de plus en plus une structure « fractale », c’est à dire que les zones « dedans » ou « dehors » seront très « imbriquées » et développant leurs dynamiques de distinctions à toutes les « échelles ».
La zone propre de développement individualisé de la « personne », et qui se situe en quelque sorte à une échelle intermédiaire, entre les dynamiques organisationnelles « supra-personnelles » ( politiques, culturelles, sociales, économiques, etc. ) et les dynamiques intra-personnelles ( neuro-psychologiques, subjectives, organiques biologiques corporelles … ), peut alors être elle-même le lieu de turbulences où parfois des rigidités frontalières se cristallisent, ou encore être traversée par les structures « fractales » qui déploient leurs dynamiques aux différentes échelles entre des organisations supra-personnelles et les échelles intrapersonnelles de conflits internes et de modes divers de « résolution » de tels conflits.
La « personne libre et égale » s’auto-organise précisément librement à une telle échelle intermédiaire, parce qu’elle EST ET SE VEUT consciemment « personne libre et égale » en articulant sa liberté auto-conçue comme IDÉAL projeté et par ailleurs les conditions préalables de réalisation d’une telle liberté qui sont elles-mêmes « représentées » à cette conscience, soit en tant que conditions « extérieures » à la personne ( « environnementales », « sociales », etc. ), soit comme conditions internes ( capacités corporelles, « psychologiques » : mémorielles, linguistiques, sensorielles, etc. ), toute personne « consciente d’ elle-même », sachant précisément au minimum que les conditions réelles minimales de sa conscience actuelle réelle sont nécessairement réunies au minimum comme capacité générale à produire des représentations conscientes.
Remarque : C’est le coeur de la remarque cartésienne universalisable du « cogito » comme conscience de soi ne pouvant pas se penser autre qu’elle-même ( notamment absente à elle-même, « inconsciente » ou « morte » ) aussi longtemps du moins qu’elle continue à penser : le doute hyperbolique au sujet de tout contenu particulier de cette attention consciente, y compris au sujet des représentations que la conscience se donne de ce qu’elle est « elle-même », ne peut pas détruire cette représentation minimale du soi conscient, sans détruire simultanément la capacité même qui alimente la possibilité de douter. Plus je prétends « douter de tout », plus je présuppose et je renforce la capacité générale par laquelle il est possible de douter , et l' » hyperbole » auto-organise ainsi – par « négation continuée possible » – sa propre configuration limite, formellement liée au présupposé formel de la « réflexivité »: en « doutant de lui-même », tout doute « hyperbolique » se relativise lui-même, en ne pouvant « scier la branche sur laquelle il est lui-même assis » que jusqu’au point « limite » où précisément la « branche » casserait … Or – aussi longtemps du moins que j’ai conscience de me penser comme conscient – c’est que la branche n’est pas cassée.
Certes il existe des états de conscience intermédiaires ( comme dans le rêve par exemple, ou toutes sortes d’états de conscience « altérée ») , où la capacité d’attention de la conscience à son propre auto-contrôle n’est que partielle, et peut même souffrir de cette incapacité à se retrouver « entièrement » elle-même : ainsi dans les rêves où nous pouvons savoir partiellement que nous sommes en train de rêver, et que le cauchemar semi-conscient consiste alors à ne pas retrouver la voie de la récupération globale de l’état de veille conscient.
Pour en revenir à la question de la liberté en rapport avec celle de la conscience personnelle de sa propre liberté, je pose consciemment et librement une forme de réciprocité entre « ma conscience de ma liberté et ma liberté de ma conscience » : je ne saurais être « libre » sans être au moins à certains moments « conscient » et donc notamment « conscient de ma liberté » , et réciproquement, je ne saurais être entièrement « conscient de moi-même comme conscience » sans être en même temps « libre de cette conscience », c’est à dire capable de choisir au moins partiellement le degré de conscience, en particulier la conscience volontaire ou la volonté consciente d’entretenir ou de développer les conditions de ma liberté.
Certes, telle que je l’ai énoncée ci-dessus, la formule de réciprocité ( cette implication réciproque ne veut pas dire identité de la conscience et de la liberté ) entre « conscience » et « liberté » , VAUT pour « ma liberté » et pour « ma conscience » ( dont JE suis librement et consciemment responsable envers « moi-même » ).
Cette formule ne VAUT donc comme potentiellement « universalisable » que par et pour les personnes qui choisissent comme moi, de poser une telle formulation :
Ainsi la formule « ta conscience de ta liberté » implique réciproquement « ta liberté de ta conscience » , ne VAUT pas par MA propre décision personnelle, mais si et seulement si le « TU » auquel je m’adresse ( « c’est vous qui voyez » ) transforme librement cette formulation proposée en la sienne propre, en position de « première personne », en devenant alors, pour cette personne qui s’en empare, aussi formulable comme implication réciproque de « ma conscience de ma liberté et ma liberté de ma conscience« .
En généralisant alors à toutes les personnes qui accepteraient librement une telle formulation, nous pouvons alors formuler en commun cette idée sous la forme : « notre conscience de notre liberté » implique réciproquement « notre liberté de notre conscience« .
Ce qu’on appelle alors couramment la « liberté de conscience » ( où le mot « conscience » prend une signification morale et plus seulement psychologique en passant de « Bewusstsein » à « Gewissen » , ou en anglais de « Consciousness » à « Conscience » ) suppose en effet la « conscience de cette liberté » .
A cause de l’ ambigüité sémantique du mot « conscience » tout seul hors contexte, en français, il faut compléter par l’ adjectif en général utilisé pour distinguer « conscience psychologique » et « conscience morale ».
Notre formule de réciprocité signifie alors plus précisément :
« la conscience psychologique de notre liberté possible ou effective » implique réciproquement « la liberté possible ou effective de notre conscience morale « .
Le « spiritualisme » de Raphaël Enthoven : toute une tradition qui refuse la notion matérialiste d’émergence : un refus a priori proprement idéologique.
Raphaël Enthoven, avec son dernier ouvrage « L’esprit artificiel », se réfère explicitement à une tradition « spiritualiste » en philosophie, qui est en réalité une dénégation a priori de la possibilité de l’émergence de la conscience en général et de la conscience de soi humaine en particulier, à partir de l’organisation de la matière.
Texte de référence : Raphaël Enthoven : “L’esprit est cette étrange étoffe dont l’humanité est faite et que la machine ne synthétise pas”
Entretien paru dans Philomag
Certes, dans l’état actuel de l’implémentation « artificielle » des procédures d’ apprentissage « intelligent » dans des algorithmes de « modèles de langage génératif » de type ChatGPT, le dispositif algorithmique est précisément pensé pour interdire une autonomisation des initiatives créatrices potentielles d’un tel algorithme. Mais les « spiritualistes » à la manière de Raphaël Enthoven, extrapolent de manière dogmatique ( en fait à partir de leur propre postulat « spiritualiste » ) de l’état actuel d’une technique à une impossibilité générale prétendue. Ils finissent alors par invoquer sous le nom d’ « esprit » précisément la simple décision dogmatique arbitraire qui est la leur ( et qui les leurre ) , de l’existence d’une substance indéfinissable , « étrange étoffe » , dont ils posent a priori qu’il est impossible qu’elle soit un résultat émergent d’une forme hautement organisée de la matière.
Il s’agit donc d’une simple croyance, qui pour n’être pas directement « religieuse » , n’en est pas moins métaphysique et précisément impossible ni à démontrer, ni à invalider d’un point de vue méthodologique scientifique.
D’ailleurs, d’une certaine façon, Raphaël Enthoven est parfaitement conscient de ce parti pris philosophique :
« L’Esprit artificiel est né de la lecture abondante du livre de Jankélévitch sur Bergson (Henri Bergson, 1930). En fait, je souscris de tout coeur à la tradition du spiritualisme français : Pascal, Ravaisson, Bergson, Jankélévitch, Jerphagnon, Clément Rosset… au nom du sentiment que le caractère explicable des choses ne suffit pas à tout en dire. Que le monde soit sans mystère, que tout soit explicable, c’est une chose. Mais une telle omniscience n’épuise en rien l’énigme de sa présence.«
Voilà la raison de son opposition de principe : « la tradition du spiritualisme français » à laquelle il « souscrit de tout cœur« , sans doute précisément de cette « raison du coeur que la raison ignore » …
Le problème de cette position philosophique n’est pas de considérer de façon critique que de très nombreux aspects du réel connu sont encore « énigmatiques » , mais qu’elles le sont par essence et le resteront toujours …
bref en réalité une décision prise que le réel DOIVE rester « énigmatique », très exactement la même décision que celle de la foi religieuse, mais une décision qui en même temps ne veut pas ( et sans doute ne peut pas ) se considérer comme telle, à savoir l’exercice d’une liberté, et qui projette donc sur le réel du monde un sentiment vague d’impuissance du « fini » à comprendre un « infini » … que l’on prétend pourtant connaître « intuitivement » : très exactement avec la même prétention intimiste de la singularité d’une « expérience vécue » que celle d’un André Frossard prétendant que « Dieu existe, je l’ai rencontré«
A titre personnel, et conformément à ma propre décision, dont je reconnais en revanche l’aspect précisément de liberté décisionnelle personnelle, aucun « sentiment intuitif » de ce genre ne peut prétendre se substituer à la démarche scientifique quand il s’agit de connaître le réel en tant que cette connaissance est « universalisable » .
Raphaël Enthoven, et avec lui tous les « spiritualistes » de sa « tradition », ont bien sûr le droit de penser et de croire ce qu’ils veulent, et de penser qu’ils ont un accès direct « intuitif » à une « étrange étoffe » de l’ « esprit ».
Mais soit ils respectent l’ Égale Liberté de penser et/ou de croyance des autres qui n’ont aucun besoin d’essentialiser une telle « étrange étoffe« , et qui acceptent la relativité de la subjectivité individuelle et « culturelle » de ce genre d’ « intuition » esthétique, artistique ou poétique, et donc ne prétendent pas en faire une « vérité spiritualiste universelle », soit ils prétendent à une forme de « scientificité » universalisable de leurs propositions et il faut alors, pour ce faire, qu’ils acceptent d’entrer dans une forme d’intelligence partageable dans une forme ou une autre de « grammaire formalisable » des langages scientifiques.
Croissance démographique et croissance des inégalités
Pour commencer :
Une vidéo d’un cours sur ce sujet destiné à des élèves de 5ème :
https://www.youtube.com/watch?v=fDngz4Vx5Ws
Bien sûr, NouS devons distinguer entre les essais de compréhension scientifique d’un fonctionnement dynamique complexe, et d’autre part les décisions normatives que NouS pouvons prendre dans le cadre de la proposition éthico-juridico-politique de l’ Égale Liberté Libre Égalité.
Autrement dit, si la communauté scientifique ( en général, acceptant de chercher à coordonner les modèles disciplinaires de façon « pluri-inter-trans -disciplinaire » ) aboutissait à un consensus explicatif concernant les liens entre croissance démographique et croissance des inégalités, ( c’est à dire tels que ces liens scientifiquement constatés et « expliqués » se sont produits dans le passé jusqu’à présent ), cela ne permettrait pas pour autant d’en « déduire » la conduite normative « éthico-juridico-politique » à tenir en matière de croissance démographique, puisque une des caractéristiques de notre proposition « ELLE » est – par définition – de poser que sa propre réalisation dépend au moins dans une certaine mesure des décisions « éthico-juridico-politiques » prises , soit « ici et maintenant »dans le présent en acte, soit dans l’ avenir, dont l’horizon temporel est – par définition – potentiellement OUVERT
Bien sûr, NouS devons distinguer entre les essais de compréhension scientifique d’un fonctionnement dynamique complexe, et d’autre part les décisions normatives que NouS pouvons prendre dans le cadre de la proposition éthico-juridico-politique de l’ Égale Liberté Libre Égalité.
Autrement dit, si la communauté scientifique ( en général, acceptant de chercher à coordonner les modèles disciplinaires de façon « pluri-inter-trans -disciplinaire » ) aboutissait à un consensus explicatif concernant les liens entre croissance démographique et croissance des inégalités, ( c’est à dire tels que ces liens scientifiquement constatés et « expliqués » se sont produits dans le passé jusqu’à présent ), cela ne permettrait pas pour autant d’en « déduire » la conduite normative « éthico-juridico-politique » à tenir en matière de croissance démographique, puisque une des caractéristiques de notre proposition « ELLE » est – par définition – de poser que sa propre réalisation dépend au moins dans une certaine mesure des décisions « éthico-juridico-politiques » prises , soit « ici et maintenant » dans le présent en acte, soit dans l’ avenir, dont l’horizon temporel est – par définition – potentiellement OUVERT.
( Le degré d’ouverture/fermeture universellement contraint du « réel » ne peut être défini, dans notre perspective, qu’en termes scientifiques, en posant et postulant une certaine continuité minimale universalisable des « lois de la physique », même si nous posons en même temps l’inachèvement et donc l’évolutivité future des cadres théoriques y compris de la physique fondamentale, comme le savent bien tous les scientifiques qui cherchent aujourd’hui à établir une cohérence plus grande entre les théories de physique quantique et celles de la relativité : ainsi par exemple , s’il existe un très large consensus cosmologique sur l’existence d’un intervalle de temps fini entre le « présent actuel » et l’origine temporelle « big bang » de l’univers physique spatio-temporel, la question de l’avenir temporel de cet univers physique reste bien plus problématique : aucune théorie scientifique actuelle ne permet de connaître l’éventualité d’un « big crunch » futur aussi clairement et distinctement que nous pouvons aujourd’hui établir une « date » pour le « big bang » ).
Pour revenir au problème initial posé dans cet article, du lien entre « croissance démographique » et « croissance des inégalités » , NouS postulons donc qu’une partie de ce lien complexe dépendra, dans le futur, non seulement de la continuation des contraintes du réel que les disciplines scientifiques actuelles peuvent établir en étudiant les données du présent et du passé, mais aussi des décisions normatives « éthico-juridico-politiques » qui sont actuellement en cours et qui seront prises dans le futur.
NouS posons en effet, par définition de notre proposition « ELLE », que la normativité éthico-juridico-politique n’est pas seulement un « fait » scientifiquement étudiable ( après coup ), mais se pose ELLE-MÊME dans sa propre normativité comme LIBERTÉ.
Qu’est-ce qu’un « sujet de droit » , par différence avec un simple « objet de droit »?
Le « droit » dont je parlerai dans cet article est celui que je propose de refonder sur la base de la proposition d’ « Égale Liberté Libre Égalité ».
Et qui se démarque à la fois du « droit humain universel » actuellement considéré comme référence « naturelle » ( « droit naturel » ) des institutions juridiques internationales, et des tentatives de refonder un autre type de « droit naturel » sur la base supposée d’un « droit de la Nature ».
Un article paru dans Philomag, me donne l’occasion de préciser la nouvelle conception du « droit au droit » qui découle de la proposition d' »Égale Liberté Libre Égalité », et de la façon dont certes ELLE vient prolonger et étendre la notion de « droit au droit » à l’ensemble des « êtres conscients », donc en un certain sens au-delà des particularités biologiques de l’espèce homo sapiens, mais certainement pas dans la direction d’un recours à des notions archaïques plus ou moins « animistes » que l’on voit actuellement prospérer dans certaines idéologies « écologistes ».
L’article de Philomag qui est relève visiblement de ce courant, peut au moins donner l’occasion d’une critique radicale de ce genre de « néo-polythéisme- paganisme » qui prétend remplacer le Droit Humain universaliste des Lumières, par un retour à des conceptions visiblement « anti-lumières » du Droit, car elles consistent à chercher à définir comme « sujets de droit » des entités incapables d’être ou de devenir des êtres conscients d’eux-mêmes, capables par eux-mêmes d’acquérir la conscience de soi autonome minimale nécessaire pour revendiquer pour soi-même la participation à la définition même du « Droit ».
Cet article de Philomag intitulé « Quand l’Irlande fait entrer la nature dans la constitution » , montre clairement à quelles dérives juridiques et politiques pourraient mener certaines tendances « anti-spécistes » ou « écologistes profondes », qui pourraient saper les fondements mêmes du droit « égalitaire – libertaire » « humaniste universaliste » tel que je propose non seulement de le prolonger, mais d’en reformuler le principe même d' »universalisation possible » à tous les êtres conscients d’eux-mêmes et de la possibilité de leur « Égale Liberté ». ET QUI PAR CONSÉQUENT sont capables de décider aussi librement ( « Libre Égalité » ) s’ils veulent ou non, ou seulement « plus ou moins » ( en étant capable d’en préciser les conditions … ), partager en effet une telle « Liberté » en toute « Égalité » avec tout autre organisme conscient qui ferait LUI-MÊME CE MÊME LIBRE CHOIX.
Certes, une des questions fondamentales posée par une « extension » de la sphère du « DROIT » , est abordée dans l’article de Philomag :
La question d’une supposée « traduction » pour donner la « parole » à des entités supposées devenir des « sujets de droit » et pas seulement des « objets de droit » :
Je cite :
« Le posthumanisme veut promouvoir des relations non plus verticales mais horizontales. Mais alors, la question de la traduction se pose immédiatement ! Pour développer des relations horizontales avec des entités non-humaines, il faut penser comment peut s’établir avec elles un échange, une communication. Cela n’a rien d’évident : il s’agit de mettre en relation des entités radicalement différentes sur le plan épistémique, ontologique. Il faut donc entamer un processus de traduction à travers cette altérité radicale. Et c’est ce qui se passe dans l’écojurisprudence ! Si l’on donne un statut juridique à une forêt ou une rivière, il faut que ces entités aient droit à la parole. Il faut penser des manières de traduire cette parole, cette voix, afin qu’elle soit prise en compte. L’écotraduction est en ce sens au coeur de l’idée de démocratie écologique (ou démocratie post-holocène). Il faut repenser la participation et la délibération démocratique selon des modalités qui engagent nécessairement des mouvements de traduction, en particulier dans le droit.«
Et qui se charge de faire une telle « écotraduction »? Sinon des « êtres humains » qui prétendent ainsi devenir les « porte-parole » d’entités qu’ils savent bien incapables d’énoncer par eux-mêmes ( en toute « horizontalité » des droits ), leurs supposés « droits », et qui donc, de fait, se réservent à eux-mêmes le droit de la « bonne traduction » …
Je soupçonne donc fort, tous ces « porte-parole » des êtres « sans parole » , de vouloir en fait justifier leur propre vision du monde, en prétextant porter celle des « êtres vulnérables » : non de vouloir réellement l’ « Horizontalité » de relations libres et égales entre ces entités, mais de vouloir simplement remplacer les anciennes « Verticalités » supposées par celle sont ils se donnent à eux-mêmes l’ « Autorité » …
Rien de nouveau donc : un nouveau « verticalisme » en chasse d’autres, dans sa prétention à être le seul capable de gérer les conflits « horizontaux » :
La double injonction des morales religieuses et dont la « loi divine » supposée propose toujours d’articuler SOUS SA PROPRE AUTORITÉ, le double « commandement » : « Un seul Dieu tu adoreras » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ….
Remplacer un tel « Dieu » par la « Nature » ne change strictement rien sur le fond de la supposée « Verticalité » capable de transcender les divergences « horizontales ». Qui tranchera les conflits entre les partisans de la Montagne, et ceux de la Vallée, ceux du Fleuve uni contre les intérêts de ses Affluents … qui auraient la « volonté autonome » de créer leur propre système fluvial ?
Faut-il vraiment démontrer l’absurdité auto-contradictoire d’une telle prétendue « démocratie écologique » où d’innombrables entités naturelles ( mais aussi d’entités « culturelles traditionnelles » : dans l’ article la supposée « culture celtique » .. ) , etc. prétendraient défendre leurs « droits » … à travers des « représentants-traducteurs-avocats » dont bien évidemment chacun pourrait remettre en question la « légitimité représentative » des autres … ?
Bien sûr, dans le cas irlandais qui nous est présenté, nous n’en sommes pas là, et il s’agit bien encore pour des humains irlandais de modifier une « Constitution » faite par et pour des citoyens humains irlandais.
Mais ces « humains irlandais » défenseurs des « droits de la Nature » seraient-ils prêts à renoncer à leur droit de vivre si d’aventure la « démocratie écologique » décidait à la « majorité » que les « homo sapiens » n’ont plus droit de cité en « Irlande », étant essentiellement responsables de la dégradation des écosystèmes « naturels » de cette île ? Sauf évidemment quelques tribus reconstituées guidées par leurs druides et prêtresses néo-chamaniques !
AI : Collaboration entre modèles d’apprentissage linguistiques et modèles de raisonnement logique formelle
Google DeepMind’s new AI system can solve complex geometry problems
Its performance matches the smartest high school mathematicians and is much stronger than the previous state-of-the-art system.
https://www.technologyreview.com/2024/01/17/1086722/google-deepmind-alphageometry/