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La philosophie, auto-justification d’ elle-même

Lecture de départ possible :

L’automatisation de la philosophie ou le jeu de l’induction,
( Traduction française pdf academia.edu)
d’ Anna Longo

Cette question est à rapprocher de la question générale des boucles récursives d’ auto-référence, qui explorent leur environnement extérieur tout en devant assurer en permanence leur auto-réplicabilité.

Voir aussi un article dans AOC de la même philosophe :
Le Métavers : réalisation ou trahison du rêve réactionnaire ?

Et , toujours dans AOC :
Le jeu de la vérité

Comment faire coup double face à un coût double ?

Le lecteur aura bien compris que ce double jeu de mots propose une mise en relation de ces deux Coucous .

Le coût double est celui du coût psychologique et moral de tous les prétendus “dilemmes moraux” , ou “choix cornéliens” , dramatiques voire tragiques, auxquels le sadisme de la “psychologie du choix décisionnel” soumet ses cobayes … en espérant ainsi découvrir quelque “vérité” concernant les capacités d’évaluation des situations et de décision d’action des êtres humains.

Le “coup double” fait bien sûr référence à la “sérendipité” qui fait que d’un “coup” initialement prévu , il en résulte, par un “Heureux Hasard”, une décision prise simultanément dans au moins un autre problème, une autre situation, un autre débat, qui se trouve ainsi, du coup, également “tranché” …

Nous ne négligerons pas bien sûr ici, le coup facile , et presque sans coût, qui consiste à y associer un troisième COU, tant le faible coup-coût de l’ homophonie y invite quasi-spontanément.
La révolutionnaire guillotine tranchait facilement ce genre de dilemme à qui voulait bien ou pas y tendre son COU.
De la tête au reste du corps , le COU permet des COUPS au moindre COUT …, même si le mythe de l’ Hydre de Lerne nous invite à Y réfléchir de plus près.

Remarquons que de ces trois COU – COUP – COUT sont cousins de quelques coussins décousus., dont l’essaim des ceints dessins des saints seins sains de quelque saignant blanc-seing

Mais revenons aux quatre coins de notre carrefour, car de deux routes qui se croisent en naissent quatre : la destinée linéaire du temps univoque de chaque chemin qui se creuse et s’entretient de son propre sillon , se trouve soudain coupée par la rencontre d’autres chemins similaires. Chacun de ces cheminements “inéluctables” se trouve alors confronté à la rotonde de la “rose des vents” : je peux aller ailleurs, j’aurais pu venir d’ailleurs ; et d’ailleurs, d’où suis-je vraiment venu, et est-ce que cela est si important que cela de le savoir ? La liberté est par essence polymorphe, multidirectionnelle , et, boussole, n’indique que son propre “nord” : celui de la direction ou du sens qu’elle a décidé de prendre et qu’elle peut donc toujours à nouveau décider de reprendre ou de déprendre :
La libre décision d’être libre se mue d’ ELLE-MEME en constellation :
UN COUP DE DE, JAMAIS … pour rire, UNE “mariée” pour une constellation de “célibataires” , où Duchamp répond à Mallarmé et réciproquement,
comme “NouS Autres”, “Brins d’une Guirlande Éternelle

Quant à votre “BRIN” à VOUS, c’est Vous qui Voyez, en votre “BRAIN” …

ESTH-ELLE une NFT ?

Comme pour plusieurs de mes articles, le point de départ de celui-ci se trouve dans une lecture d’un article d’ AOC :

Les NFT au-delà du visible

Par Anthony Masure et Guillaume Helleu Designer, Architecte

Apparus en 2017, les NFT (Non Fungible Token), des certificats numériques infalsifiables et décentralisés, ont été rendus célèbres pour leurs usages dans le monde de l’art. Hautement polémiques, ils sont fréquemment accusés d’être spéculatifs, inutiles et polluants. Si ces controverses sont en grande partie fondées, d’autres voies sont possibles. Rediffusion du 15 septembre

Bien évidemment, si j’ étais un “anarcho-capitaliste”, j’aurais été tenté d’utiliser cette nouvelle forme de la spéculation artistique, pour chercher à “faire du Fric – Frac” ( le “Frac” ayant à voir avec les “Fonds Régionaux d’ Art Contemporain” ), pour faire valoir financièrement le rapport ART / GENS !

Les rapports de la “valeur de l’ Art” avec les symboles du pouvoir en général, ne constituent pas un objet nouveau …
Mais les nouvelles techniques informatiques, non seulement de l’ “art digitalisé” , mais de la cryptographie numérique et du principe général de la “blockchain”, posent bien sûr de façon encore plus aigüe la question de la “reproductibilité” et de la prétention à l’ “originalité” des “oeuvres d’art” , et du rapport d’une certaine supposée “originalité” avec la “valeur” d’une telle “oeuvre” :

Ces techniques rendent d’autant plus manifeste pour tous, la pure et simple question de la “valeur” non seulement économique, mais dans l’ “économie du désir”, de la rareté, et notamment de cette rareté purement artificiellement provoquée pour attiser le désir totalement superficiel et vaniteux de se croire “possesseur unique d’un bien unique”, alors que la “valorisation” qui en est attendue, est précisément fondée sur la supposition qu’un grand nombre d’autres “spéculateurs” voudront miser de façon aussi “BIT-CONNE” sur cette seule “rareté artificielle” :

Le paradoxe “BIT-CON” dans toute sa splendeur :
Croire qu’on sera le seul “gagnant” d’une pure loterie dont le principe même est de ne permettre d’être “gagnant” que si tous les autres ou la grande majorité d’entre eux sont “perdants”.

Pour ma part, je fais , comme le lecteur de ce blog l’aura bien compris, un tout autre “pari” : C’est que la plus haute liberté possible ( qui n’est intrinsèquement limitée que par elle-même ) , ne sera réellement “progressive” que si elle est également partagée entre toutes les “personnes libres et égales” . Sa “rareté” non seulement n’est pas nécessaire pour qu’ELLE ait de la valeur par et pour ces “personnes libres et égales”, mais une telle “rareté” est directement et immédiatement liée à la difficulté même que la résistance du réel oppose à un tel Projet commun : nul besoin d’organiser artificiellement une telle “rareté” :

Si le Projet de l’ ” Égale Liberté Libre Égalité ” est relativement facile à penser, et même par définition, suffisamment communément adoptable, pour que de nombreuses variantes éthiques et politiques en aient déjà été formulées et le seront encore, la “chose – publique” dont il s’agit de faire “progresser” la “réalisation effective” est encore bien plus rare … et devrait donc en toute logique attirer les amateurs de “rareté”: mais , comme tout le monde le sait, il faut pour cela un certain “travail”.

La “Bonne NouS V ELLE”, c’est que chacun de NouS peut Y travailler, à sa propre façon , aussi “originale et rare” qu’il le voudra ou qu’il le pourra, sans pour autant empiéter en quoi que ce soit sur la même “Égale Liberté” des autres “personnes libres et égales” … à une condition cependant, c’est d’avoir renoncé, par définition de sa présence parmi “NouS”, à vouloir préserver une inégalité fondamentale de domination de sa propre liberté sur toutes ces autres libertés possibles.

C’est très exactement, là que votre égale contribution au “P.E.U.P.L.E.”
( “Projet Eternel Universel des Personnes Libres et Égales” ) est attendue, et suffisamment “valorisée” par la rareté de son originalité propre :

C’est VOUS qui VOYEZ …

Pour “moi” , civilement connu comme “Armand Stroh”, et par diverses “identités numériques” , dont une plus courante d’ “Astroh“,
je me ( puisque le JEU MEUT ) contente en effet de la part suffisamment médiocrement originale et originalement médiocre, de mon “support” à un tel projet éthico-politique, en tentant de diverses façons d’en reformuler form-ELLE-ment lestement l’Esth-ELLE .

NO-uv-ELLE 2022


Proximités : Jacques Lévy

J’ai découvert récemment les idées et le parcours de Jacques Lévy.

Ce sont deux articles sur A.O.C. qui ont attiré mon attention :

La gauche et le progressisme : du pléonasme à l’oxymore
et Vers une écologie progressiste

dont la lecture me permettent de situer Jacques Lévy, parmi les formes de pensées suffisamment compatibles avec les idées que je défends moi-même ici.
En particulier dans une certaine référence commune au “progressisme” des Lumières, aujourd’hui si fréquemment vilipendé.

En particulier pour commencer concernant les analyses du rapport entre Liberté et Égalité. Et de l’ évolution de ce questionnement dans le contexte des problèmes “écologiques” actuels.

Mais peut-être aussi au niveaux d’aspects plus théoriques et techniques concernant la représentation spatiale …

Concernant le premier point :

Un extrait de l’article concernant la gauche et le progressisme :
Au-delà des vicissitudes de l’histoire politique, les notions de liberté et d’égalité ont changé de nature : dans une république démocratique où un large consensus existe sur leur mise en œuvre constitutionnelle, le débat se déplace des citoyens vers les personnes : qu’est-ce qu’être libres et égaux dans une existence individuelle ? Il existe désormais un vaste groupe moyen, représentant la grande majorité de la population, dont les membres sont capables d’opérer des arbitrages stratégiques et ne peuvent donc bénéficier d’une totale irresponsabilité par rapport à leurs choix, ce qui avait un sens lorsque, au contraire la masse de la population appartenait au groupe inférieur, presque totalement dépendant des actions des autres acteurs, mieux dotés que lui en capitaux sociaux.

Dans ce contexte, la redistribution, disent nos contemporains [6], sert à apporter un socle d’égalité, notamment grâce à un égal accès à un niveau d’éducation élevé, qui permet à chacun d’inventer librement sa vie. Liberté et égalité ne sont donc plus perçus, « en parallèle » comme situées aux deux bornes entre lesquels un curseur se déplacerait, mais « en série », l’une étant une condition de l’autre. Or, pour que la contribution de la société à l’égalité de tous soit effective, elle ne peut être un simple versement compensatoire, c’est une aide à la construction par l’individu de capacités qui vont elles-mêmes entrer dans la coproduction, avec le reste de la société, de biens publics. La solidarité exige que ses bénéficiaires soient actifs et la transforment en un capital social qui leur permet d’être acteurs de leur propre vie.






Vers le Méta Vers

Projet d’article basé sur l’article paru dans A.O.C. :
“Métavers, vers l’exploitation virtuelle”
de Dominique Boullier et Guillaume Guinard

Sur la plateforme vidéoludique Roblox, des enfants de 13 ans gagnent des dizaines de milliers de dollars en programmant des expériences ou en spéculant avec de l’argent virtuel. Ce métavers qui existe déjà laisse présager la nature de celui, bien plus ambitieux, que développe actuellement la firme Meta : un espace de pseudo-liberté en vase clos, exploitant ses utilisateurs, où se déploie le pire du capitalisme dérégulé.

Question générale :
En quoi un projet éthico-politique tel que celui proposé sur ce site sous l’étiquette “Égale Liberté Libre Égalité”, peut-il permettre de construire des contre-pouvoirs efficaces contre la main-mise ultra-inégalitaire néo-capitaliste sur l’ensemble des “personnes libres et égales” qui souhaiteraient partager librement, mais égalitairement entre elles, les nouvelles ressources techniques qu’elles pourraient “égalitairement” contribuer à créer ?

Une des “recettes” des plateformes néo-capitalistes est d’ essayer d’enfermer leurs utilisateurs, aussi bien clients consommateurs, que développeurs producteurs, dans un “vase clos de pseudo-liberté” , qui ne fait que mettre de nouvelles ressources techniques à disposition de mécanismes plurimillénaires de captation inégalitaire des fruits du travail, dont les vieilles “recettes” d’organisations économiques, politiques et idéologiques de cette captation ne sont pas un meilleur exemple de supposé “paradis perdu”
( Y compris nos systèmes “démocratiques” actuels ).

C’est donc bien à une réorganisation complète de notre “contrat social”, d’un universalisme non totalitaire, que “NouS” invitons toute “personne” qui choisit librement d’être et de devenir de plus en plus une “personne libre et égale”.

Faut-il pour cela prétendre créer une plateforme éthico-politico-juridique “égalibertaire” et “librégalitaire” qui risquerait elle-même de se re-constituer en “vase clos de pseudo-liberté” ?

Toutes sortes de propositions “politiques” actuelles prétendent se poser en systèmes de défense contre le néo-capitalisme “débridé” : mais quels anti-dotes internes proposent-elles à leurs propres visées potentiellement totalitaires ?

Nous voyons aujourd’hui fleurir ces néo-totalitarismes potentiels aussi bien à l’ “extrême-gauche” qu’à l'”extrême -droite” tant il est facile de faire croire qu’il existe une solution miracle de forme “collective” du “vivre ensemble”, pour peu que les personnes individuelles concernées acceptent d’ abandonner, comme le préconisait déjà Rousseau, leur “liberté naturelle” au profit de l’institution d’une “liberté conventionnelle” supposée représenter la “volonté générale” de ces personnes individuelles.

Ces “plateformes” éthico-politiques idéologiques valent-elles mieux que leurs concurrentes néo-capitalistes , du point de vue de l’ “enfermement en vase clos de pseudo-liberté” ?


KYRI-ELLE

Ce terme m’est venu (” m’ eve nue” du fond de quelque “inconscient” ? ) , pour désigner , sur la page d’ “accueil” du site, rédigée en janvier 2022, une sorte de résumé de la reprise “sempiternelle” ( autre terme synonyme ) d’une “même” formule-slogan qui désigne désormais le cœur de ce que j’appelle et que j’appelais déjà précédemment la “Loi Morale Nouvelle”.

Je n’ai alors pas précisément fait attention à la question de l’étymologie du mot “KYRIELLE”, étant plutôt occupé par les assonances phonétiques ou encore l’ étalement des synonymes ou variantes de la “même formule” dans les “chaînes signifiantes” qui en démultiplient les retours ou reprises possibles.

Il Y est bien sûr question du “lent gage” du langage et des multiples façons dont la mise en forme linguistique du “récit” du “parlêtre” que je “suis” ( en étant toujours le “suivant” ou le “successeur” de ce que je suis , essuyant ainsi les traces du sillage de “mon” passage … de pronom en pronom prononcé.
( les traces par exemple de l’ apprentissage des “conjugaisons” , où bien évidemment la KYRIELLE des “Je, Tu, Il – Elle, Nous, Vous, Ils – Elles” se répète de “temps en temps” , égrenant en 6 ( ou 8 ) positions “personnelles” les formes du “verbe”.

Mais revenons au “sujet” de cette page : “KYRIELLE” , et au fait que ma “curiosité” ne s’était pas immédiatement rendue attentive à l’étymologie du mot, mais plutôt aux multiples facettes de la vache “KYRI” avec quelque “Wal-KYRI-es ” peut-être, de ces “hoquets” évoqués du rire où le JE des Mots-Maux se demande de quel Cou Coup Coût “Qui rit coud”
( Suivre le fil rouge cousu de fil blanc … )

J’ Y viens donc : Que vient faire “KYRI” avec “ELLE” ?

La réponse étymologique est facile à trouver, si vous la cherchez :
( Mais se trouve encore facilitée si vous avez encore quelques “traces” d’une culture religieuse chrétienne et/ou gréco-latine … )
Formé au Moyen Âge en référence à la litanie du culte catholique Κύριε ἐλέησον Kýrie eléêson (« Seigneur, prends pitié »). (en grec moderne, Κύριε ελέησον).”

Voyez aussi par exemple l’article : Kyrie Eleison pour introduire aux références musicales.

Bien que cela soit bien sûr l’aspect de “litanie” qui ait ici été retenu dans l’usage du mot “KYRIELLE” , et que le “KYRI” “Qui rit” évoque le “seigneur” ( saigneur-soigneur ), d’un “Dieu” aujourd’hui devenu risible, même si le fanatisme des “fous de Dieu” nous fait “rire jaune” …
L’étymologie du mot nous incite à creuser dans l’inconscient des “éléments de langage” ( ELLE aimant taire, mon chair ouate sonne ) , et à nous demander à quelle “pitié” ELLE et Y sonnent …
Ce n’est pas un hasard bien sûr, si d’une certaine façon , “ELLE” prend désormais la place depuis longtemps vide d’un “dieu mort”, dans la longue lignée de la “sécularisation” de la “raison humaniste occidentale moderne”.

Incise, “hors sujet” : En même temps j’entends sur France-Inter une émission
de Charles Pépin recevant Claire Marin à propos de “Être à sa place“.
( L’attention de la tension ici se “déplace” ) : sérendipité d’une pitié dépitée.

De retour à ma place : Mais pourquoi aurions nous besoin d’invoquer sa “pitié” , à ELLE, puisque précisément ELLE NouS permet de dépasser la pitoyable pitié pour toutes les “vulnérabilités” dont les “FraCternités” ( “transdescendantes” comme dirait Corine Pelluchon ) contradictoires nous abreuvent de “moraline mielleuse” et “charitable” ?

ELLE et Y sonnent ? Comme la Raison résonne ? en “AbYme”.
où la “Vache-qui-rit” se porte ELLE-MEME récursivement :
“fractalement vôtre” : ceci vaut bien un fromage …

Notre KYRI-ELLE se pense donc “récursivement“.
Avec donc, de temps en temps, des “conditions d’arrêt” des “Appels récursifs” :
L’APPEL DE LA PELLE, dites-vous ?
( A quelles conditions l’ Art Est ? )

Comme toujours, en ce lieu des places déplacées :
C’est VOUS qui Voyez, en ce voyage équivoqué .
Si vous vous sentez mis en boîte, déboîtez-vous, même en boitant.
C’est, disait Là ? Quand ? , la place vide du “sujet”…

Mais si vous voulez vous demander “Qui vient après le sujet ?“,
vous pouvez aussi, comme moi, entre-nous, venir après Jean-Luc Nancy.



Le développement progressif, biologique et écosystémique des conditions de la “conscience” d’un certain nombre d’ organismes animaux.

  1. La question générale des “mécanismes” de l’ évolution.

Voir par exemple, pour introduire aux débats scientifiques théoriques concernant la complexification des cycles reproductifs de l’ évolution :
https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/biologie-especes-vivantes-nont-quune-obsession-reproduire-68/

Je considère, dans ma propre philosophie de la liberté, qu’un certain nombre des “conditions physiques et biologiques” d’ apparition de la conscience et chez l ‘être humain au moins, de la conscience de la “liberté ” de sa volonté, doivent être analysées en termes scientifiques, en particulier en utilisant des théories évolutionnistes explicatives qui ne présupposent aucune “téléologie” a priori, mais se basent sur des processus évolutifs qui peuvent être parfaitement compris en termes de rationalité objective et “matérialiste”, pour autant qu’on accepte de faire appel à la complexité des processus interdépendants d’ “autoorganisation” des systèmes complexes.
Les propriétés de ce que nous appelons couramment “conscience” émergent donc progressivement en fonction des contraintes de “survie” de ces formes complexes.
La distribution des processus de “complexification” et des processus de “simplification” ( par exemple parasitaire ) est bien sûr elle-même à expliquer en fonction de ces dynamiques économiques liées à la “fermeture” minimale nécessaire des boucles reproductives ( sous peine de la disparition de la reproductibilité de la “boucle” ou du “cycle” reproductif. )
La forme particulière de complexification des capacités cognitives d’un cerveau, ou d’autres “réseaux” de neurones interconnectés, donnant lieu à ce que nous appelons “réflexivement” notre “conscience” , est donc encadrée et partiellement contrainte par les voies évolutives possibles de cette auto-reproduction auto-organisée des systèmes complexes dont les “pressions sélectives” peuvent dans certains cas favoriser des systèmes plus “conscients”, et dans d’autres favoriser des états de conscience plus rudimentaires, voire “régressifs”, si cela facilite l’auto-reproduction des systèmes globaux dont les “processus conscients” sont un maillon.

Cependant, les processus “conscients” reposent eux-mêmes sur des boucles de rétro-action auto-entretenues, qui peuvent conduire un organisme conscient à vouloir maintenir, au moins dans certaines situations, un certain niveau de conscience, et donc à construire les ressources ( intracérébrales ou externes ) nécessaires à ce maintien, ou du moins à son retour périodique contrôlé ( cf : sommeil, anesthésie, coma artificiel, ou autres altérations des “états de conscience” )

On peut par exemple se demander jusqu’à quel point la sortie des difficultés actuelles de conservation d’un minimum de “diversité biologique”nécessaire à l’auto-reproduction du système biologique terrestre nécessite d’un côté le réinvestissement ( non volontaire ? ) de dispositifs de régulation inconscients liés à la stabilité relative auto-entretenue de certains systèmes écologiques, mais aussi d’un autre côté une coordination consciente et volontaire “collective” d’un certain nombre de consciences volontaires individuelles. ( A travers des processus politiques, culturels, économiques, psycho-sociaux, etc. où ces “états conscients” interagissent )

Il n’est ni nécessaire ni obligatoire de choisir entre la “liberté” et l’ “égalité”

Un article de Philomag cherche à traiter la question à la manière d’une dissertation pour le bac … :

“Faut-il choisir entre égalité et liberté ,”

L’autrice ( ou auteure … ) en est Aïda N’Diaye
Et elle rédige ainsi sa “conclusion” :

Il ne faut pas choisir entre égalité et liberté, mais on ne peut se contenter de les poser comme des principes formels, la liberté risquant alors de générer d’importantes inégalités. Il faut donc privilégier l’égalité pour réconcilier égalité et liberté.

Le lecteur de notre site comprendra aisément que je ( Armand Stroh ) ne peux pas être d’accord avec cette “conclusion”, si elle se voulait “universalisable” , puisque toute ma propre proposition de l’ “Égale Liberté Libre Égalité” vise précisément à poser d’une nouvelle façon une liaison indissoluble ( pour les personnes qui font ce libre choix … ) entre leur “Liberté” ET leur “Égalité”, où il n’y a pas ou plus à “choisir” préférentiellement la “liberté” ou l’ “égalité” comme valeur plus fondamentale l’une que l’autre.

Mais si on veut “réconcilier égalité et liberté” comme le dit la conclusion d’ Aïda N’Diaye, pour beaucoup des républicains français classiques, commentateurs de la devise nationale “Liberté, Égalité, Fraternité”, c’est précisément la “Fraternité” qui se prétend capable de réconcilier les deux autres …
Étrangement, si Aïda N’Diaye cite bien la “devise républicaine” , elle n’essaye d’ aucune façon de voir dans son plan de dissertation quel pourrait bien être le rôle de la “Fraternité” dans ce jeu entre Liberté et Égalité.

On voir bien qu’ elle est pressée de redonner la prééminence à l’ Égalité, et que c’est bien pour “jouer le jeu” de la dissertation qu’elle accepte de prendre en compte un moment la prééminence possible de la “Liberté” …

Certes, chaque “philosophe” ou “professeur de philosophie”, comme n’importe quelle personne réfléchissante, sait que son point de vue philosophique personnel, n’est pas, loin s’en faut, ni nécessairement, ni obligatoirement partagé par les autres “philosophes”, et que même la “liberté de philosopher” comme la liberté de pensée en général, présuppose la possibilité d’avoir de tels points de vue différents, que l’acceptation de “philosopher”, c’est à dire d'”entendre” d’autres arguments que les siens propres, ne signifie en aucun cas renoncer à l’ autonomie de sa propre pensée … au contraire.

Au moins en ce sens donc, de l’acceptation de la liberté de philosopher, les “philosophes” se reconnaissent mutuellement une “Égale Liberté” d’intervention dans l’espace général de la discussion, et où chacun garde bien pour lui-même l’éminente dignité de sa propre liberté de penser … quoiqu’en pensent les autres du point de vue de leur propre liberté de pensée.

C’est toujours un étonnement pour moi, de constater que si peu de philosophes utilisent le simple constat “pragmatique” ou “performatif” de leur propre liberté de pensée en acte comme exemple au moins introductif au problème général des rapports entre “Liberté” et “Égalité” .
( Certes un certain nombre d’ entre eux , comme Marcel Conche, ou Habermas, etc., essayent de tirer de l’ exemple de la pratique du dialogue ou de la conversation philosophique, l’idée générale qu’un tel contrat d’ “égale liberté” est au moins possible entre eux puisque, de facto”, c’est cela même qu’ils doivent mettre en œuvre a minima, pour ne pas se contenter , soit de se battre entre eux, soit de rester chacun dans sa sphère propre d’ “incommunicabilité” … )
Cependant, c’est souvent, dans ce cas, au-delà de la simple possibilité du contrat d’ “égale liberté de pensée” évoqué par la conversation philosophique ou “dialogique” , une volonté à nouveau d’en tirer un “devoir général” voire d’une obligation universelle … qui contredit alors la liberté personnelle initialement constatée et prise en exemple, d’une telle commune “égale liberté” … librement consentie .
Décidément, renoncer à passer du “possible” à l’ “obligatoire” est une libre initiative difficile à tenir …